Solidarité : La star de la NBA Cheick Diallo désormais ambassadeur de l’orphelinat Niaber

La star malienne de la NBA, Cheick Diallo, a été désignée ambassadeur de l’orphelinat Niaber de l’Association pour la Sauvegarde de l’Enfance (ASE Mali). C’était ce mercredi 2 septembre audit orphelinat à Sébénikoro, en Commune IV de Bamako.

Après les terrains de basket américains, Cheick Diallo vient de fouler un autre : l’humanitaire. Il a lancé sa fondation caritative, « CD 13 Fondation »,  au Palais des sports de Bamako ce mercredi 2 septembre. Cela n’est que la concrétisation formelle de longs mois de pratiques humanitaires. L’international malien de la NBA fait des donations depuis longtemps à 156 enfants de l’orphelinat Niaber. Et le jour du lancement officiel de sa fondation, il rempile. C’est avec un tricycle rempli d’huile, de riz, de sucre et de lait que Cheick Diallo est venu poser les yeux, pour la première fois, sur les nécessiteux qui recevaient ses dons depuis longtemps. Et c’est en guise de remerciement que l’Association pour la Sauvegarde de l’Enfance, qui gère l’orphelinat Niaber, a désigné ce philanthrope  « ambassadeur de bonnes volontés ». « Il y a de cela quelques mois on ne savait pas qui était derrière ces dons. 156 orphelins et enfants abandonnés demandaient à Dieu de leur envoyer un sauveur. Et aujourd’hui ce rêve est devenu une réalité. Nous remercions Cheick Diallo », a déclaré Maly Bibi Sangho, promotrice de l’orphelinat Niaber.

Cheick Diallo a encouragé Mme Sangho à continuer de prendre soin des enfants démunis tout en lui assurant son accompagnement. « Je remercie Maly Bibi Sangho car je sais que ce qu’elle fait n’est pas facile. Aux Etats-Unis j’ai vu comment vivent les enfants qu’on abandonne. Personne ne se soucie d’eux dans les centres d’accueil aux conditions modestes. Cette situation m’a inspiré à m’investir dans l’humanitaire afin d’aider les enfants démunis de ma patrie. Je demande à Maly Bibi Sangho de continuer avec cette bonne œuvre et j’apporterai aussi ma contribution dans la mesure du possible », a-t-il rassuré.

L’Association pour la Sauvegarde de l’Enfance (ASE Mali) est née en 1993. Elle œuvre dans la promotion de la santé, la nutrition, l’éducation et le bien-être des enfants.

La Fondation Kledu solidaire avec les orphelins de Bamako

La première édition de collecte de fonds au profit des orphelins du Mali a été un succès. Plus de 11 millions de FCFA, c’est la valeur des dons offerts par les partenaires de la Fondation Kledu. Des médicaments pédiatriques, des denrées alimentaires, des produits sanitaires, des couches, des vêtements, des chaussures et cadeaux divers ont été remis à  deux orphelinats de Bamako à  savoir, la pouponnière et l’orphelinat Niaber ASE Mali. La collecte a permis de rassembler environ 650 vêtements, 40 paires de chaussures, etc. Outre ces dons, des outils de communication sont offerts pour donner plus de visibilité à  ces deux orphelinats, il s’agit des sites web, de dépliants et de vidéo documentaire. Selon la directrice de la Fondation, Mme Sakaly Aà¯cha Coulibaly, « au-delà  des dons aux orphelinats, la Fondation Kledu a cherché, trouvé et constitué à  ce jour, 41 dossiers d’orphelins de Bamako et alentours répondant à  un ensemble de critère précis ». Et d’ajouter que son organisation a « appuyé ces demandes d’aide financière au profit de jeunes orphelins au niveau de l’Organisme International Islamique de Secours (OIIS) dont le siège se trouve à  Djeddah ». Au Mali, le code des personnes et de la famille interdit désormais l’adoption d’enfants maliens par les étrangers. Depuis son entrée en vigueur en 2011, le ministère de la femme, de la famille et de l’enfant a revu sa stratégie d’intervention auprès des enfants démunis. « Au niveau du département, on a entrepris un certain nombre d’actions pour le bien-être des enfants du Mali à  commencer par la réalisation du document sur la politique nationale de promotion et de protection de l’enfant » a souligné Ousmane Touré, representant du ministre de tutelle. Mme Sow N’dèye N’Goné Diop, directrice de la pouponnière de Bamako et Mme Maly Bibi Sangho présidente fondatrice de l’orphelinat Niaber ASE Mali ont pour leur part, salué le geste de la Fondation à  l’endroit de ces enfants. « Quand on est ensemble et qu’on met les choses ensemble, on peut construire et C’’est ce que la Fondation Kledu a fait aujourd’hui en collectant et en réunissant des sociétés, entreprises et personnes ressources pour faire ce geste » a affirmé Mme Sangho.

Bamako: remise de dons par les Global Shapers

La visite a débuté par le Centre social Niaber de l’Association pour la sauvegarde de l’enfance (ASE) sis à  Sébénicoro. C’’est la quatrième fois depuis 2012 que Global Shapers vient en aide à  cet orphelinat. « Depuis que nous avons connu les Shapers, nous avons passé les meilleurs Tabaski », a déclaré toute émue, Maly Sangho dit « Bibi », directrice du centre Niaber, elle-même orpheline dès l’âge de 5ans. « Le centre est en difficulté depuis le début de la crise. Nous faisons ce que nous pouvons en collectant des vivres au niveau de l’association, par des contributions personnelles ou en faisant appel à  d’autres organisations » a déclaré Toumani Sidibé, curator (président) actuel de Global Shapers Community (GSC) du Hub de Bamako. « Bibi » a saisi l’occasion pour lancer un appel à  toutes les bonnes volontés pour que le lien de solidarité ne soit pas rompu. Créé en 1993, l’orphelinat Niaber compte 25 bébés de deux semaines à  deux ans, 50 enfants de 3 à  6 ans et 91 enfants qui vont à  l’école. Parmi ces enfants, « 50% ne savent pas d’o๠ils viennent et n’ont aucun parent connu, 25% sont des orphelins de père ou de mère et les autres 25% sont des enfants de famille très démunies » a indiqué la directrice. En 2013, Global Shapers a accompagné l’orphelinat en prenant en charge la chirurgie d’un enfant atteint d’hydrocéphalie. Plus de moyens La seconde étape de la visite a conduit les membres du GSC au centre d’appui à  la scolarisation des filles « Jigiya Bon » de Daoudabougou qui hébergent 60 jeunes filles. Ce centre vole de ses propres ailes depuis sa création en 2004. « Le centre a besoin de soutien. Un projet d’atelier de couture a vu le jour afin que nous puissions bénéficier de la vente des produits et nous prendre en charge, mais pour le moment les moyens manquent » a souligné Mariam Sidibé, directrice de Jigiya Bon. En plus des vivres, les Shapers ont offert cent mille francs CFA. « Par ce geste, vous offrez à  nous les enfants l’un des dons les plus précieux et vous nous dites que nous ne sommes pas des laissés-pour-compte, ni des oubliés de la société. Nous en sommes comblés » a déclaré au nom des pensionnaires, Fatoumata Samaké. Auparavant, des kits scolaires, des panneaux solaires et des ordinateurs portables ont été offerts au centre Jigiya Bon par les Shapers. La remise de ces ordinateurs a été faite dans le cadre du projet dénommé « Wifi Fou » dont l’objectif est de mettre à  la disposition des jeunes et des femmes des infrastructures de technologies modernes, et ceci en ciblant un quartier dans chacune des 6 communes du district de Bamako. « Global Shapers Community » est une communauté de jeunes rattachée au Forum Economique Mondial de Davos, une organisation à  but non lucratif fondé en 1971 à  Davos en Suisse. En ce qui concerne le Hub de Bamako, il a été créé fin novembre 2011 et compte aujourd’hui une vingtaine de membres, tous des jeunes qui ont moins de 33 ans. Précisons que cette opération a été possible grâce au soutien de la banque atlantique, l’UCCM, Auxigages et Azar Libre Service.

JCI: du sourire pour les enfants déshérités

« Souris-moi », C’’est le nom de cette initiative lancée le samedi dernier par l’organisation locale de la JCI. Il s’agit d’un projet qui s’étalera dans la durée et dont l’ambition principale est d’améliorer les conditions de vie des enfants démunis recueillis au sein de l’orphelinat ASHED de Badalabougou. Cette structure accueille une quarantaine d’enfants âgés de 10 mois à  17 ans, enfants abandonnés, orphelins ou issus de familles en situation précaire. Des conditions de vie difficiles C’’est au Musée National du Mali, partenaire du projet que s’est déroulé le lancement co-présidé par le chef de Cabinet du Ministère de la jeunesse et des sports, représentant le Ministre et le Vice-Président Exécutif de la Jeune Chambre Internationale Mali. Selon la directrice du projet, Fatou Faye, il n’était pas possible de « laisser ces enfants vivre dans des conditions aussi déplorables ». La maison qui abrite l’orphelinat est en effet délabrée et aurait besoin d’une rénovation tant au niveau des sanitaires que de l’isolation (les murs prennent l’eau). La literie est quasi inexistante et les enfants dorment pour la plupart à  même le sol. Il s’agit donc, précise Mme Faye, de leur offrir des matelas et de refaire la peinture et les sanitaires dans la maison. Mais l’aspect le plus important pour la directrice du projet est le volet « humain ». Car au-delà  des dons matériels, il est question d’instaurer des « rendez-vous du sourire ». Ainsi, une fois par mois, les membres de la Jeune Chambre Internationale Bamako Etoile, leurs amis de la JCI Mali et leurs partenaires partageront du temps avec les enfants. Des soins de santé au suivi scolaire personnalisé en passant par des sorties récréatives, autant d’activités au programme de ce projet. Promouvoir l’humain La « Maman » de l’orphelinat, Mme Kadia Deme a dit sa gratitude pour cette action au profit des enfants. Orpheline elle-même, elle a créé cette structure il y a déjà  12 ans et a depuis offert le gite, le couvert, l’éducation et l’affection à  des dizaines d’enfants. La Jeune Chambre Internationale Bamako Etoile, à  travers sa présidente Célia d’Almeida a remercié le parrain, l’artiste musicien Vieux Farka Toiré et tous les partenaires pour leur soutien. Il s’agit du Fonds de Solidarité Nationale, des Ordres de Médecins et de Pharmaciens du Mali à  travers l’Association C’œur au féminin, de l’agence de communication Audacity Services et l’Association pour la Promotion de la Culture Africaine. Tous se sont engagés à  participer au succès de cette initiative et d’arriver à  arracher un sourire à  ces enfants déshérités, qui n’ont d’autre recours que la générosité et la solidarité, des valeurs promues depuis sa création par la JCI. Le crédo de l’organisation stipule entre autres que « la personne humaine est la plus précieuse des richesses ». Ce projet à  l’endroit des enfants défavorisés par la vie est une illustration de la mise en œuvre de ce principe par les membres de la JCI Bamako Etoile.

Alamaco née sourde, muette et aveugle

« Le crapaud n’a pas de queue mais Dieu l’évente » Cet adage répond bien à  la situation d’Alamaco. Elle ne peut rien faire sans être assistée par une personne que Mme Maly a engagé pour elle. Dès l’arrivée à  l’orphelinat, précisément à  la porte, on constate l’agitation d’Alamaco qui vient tout juste d’être agressée par les enfants des voisins. Ce qui a provoqué l’ire de la fondatrice de l’orphelinat, Bibi Sangho qui nous accueille ce jour là , avec des larmes aux yeux. Puis Bibi Sangho retrace l’historique de sa rencontre avec Alamaco :  » il y’a quatre 4 ans, la structure s’est fixée la mission de redonner l’espoir de vivre à  cet être que la vie n’a pas gaté. Son entretien quotidien, sa prise en charge sociale, sa rééducation physique et psycho-affective sont des défis quotidiens ». Malgré ces combats, l’orphelinat se voit dépassé par le cas d’Alamaco qui ne parle pas, n’entend pas et ne voit pas. Avec la volonté des uns et les autres, l’orphelinat a pu louer une chambre pour elle et une assistante pour l’aider à  mieux vivre. Le coup du sort A Sebenikoro, Alamaco est confrontée au rejet total de ses voisins qui la considère comme née avec la poisse. Si les enfants ne lui jettent pas des cailloux, ce sont les parents qui se révoltent de sa proximité. Bibi Sangho évoque la menace des voisins, qui réclament qu’Alamaco quitte les lieux ou ce sont eux plieront bagage. En retour, Alamaco pousse d’affreux cris la nuit, comme en réaction à  cette hostilité ambiante, ce qui incommode davantage les voisins, déplore Mme Sangho. C’’est ainsi qu’elle nous a fait montré les blessures au visage et aux genoux d’Alamaco et que les jeunes enfants du quartier ont agressé. L’enfer, c’est les autres En larmes face au traitement inhumain infligé à  Alamaco,Mme Sangho ne fait que s’en remettre à  Dieu avant de l’amener à  la clinique. Ce qui doit interpeller les autorités des mesures contres ces pratiques dans un pays ou le droit de l’homme est respecté. En ce mois de la solidarité, il faut comprendre que le handicap n’est le choix de personne, mais la volonté seule de Dieu. Si l’on se réfère à  l’article 1 de notre constitution, il stipule que l’Homme est sacré. Et quelque soit sa nature ou ses défauts, il a le droit à  la vie. Le cas de Alamaco est inquiétant et sa prise en charge demande de gros moyens. L’orphelinat dénommée « Ase Mali » remue ciel et terre pour que l’entretien, la santé et la surveillance d’Alamaco soient assurés ! C’est le SOS que lance à  tous, Bibi Sangho.