L’OSCA veut un dialogue 100% inclusif

l’Organisation des Sociétés Civiles de l’Azawad(Osca), qui représente des réfugiés, des déplacés, des populations des régions du Nord Mali, la voix des autorités coutumières et traditionnelles de ces régions du septentrion malien, s’inquiète de la démarche partielle de la préparation des négociations, entamée jeudi 13 février 2014, par les autorités maliennes, sous le parrainage de Bert Koenders, le représentant spécial de l’ONU au Mali. Si nous saluons vivement, le retour à  la table des négociations, des belligérants armés, (groupes armés du Nord, et l’à‰tat malien), pour la poursuite d’une recherche de paix durable, les rencontres préparatoires en cours, en ce moment, ne tiennent cependant pas compte, de l’article 21, de l’Accord de Ouagadougou, qui mentionnait : « le nouveau gouvernement du Mali, entamera, avec l’accompagnement de la communauté internationale, des pourparlers de paix avec toutes les communautés du nord, les signataires ainsi que les groupes armés ayant adhéré au présent accord en vue d’aboutir à  l’établissement d’une paix globale et définitive », « Ce dialogue inclusif » porterait, entre autres, sur les questions suivantes : – l’organisation administrative et institutionnelle du Mali, en particulier les régions du nord du Mali désignées par certains sous le terme Azawad ; – l’amélioration de la gouvernance administrative, économique et politique ; – la protection et la promotion des droits de l’Homme au Mali ; – la justice et la réconciliation. Or, « la feuille de route de sortie de crise » élaborée par le ministère de la Réconciliation nationale et du Développement des régions du nord, fixant les éléments du calendrier pour la suite des négociations, ne mentionne à  aucun moment, de manières précise et pertinente, les points cruciaux mentionnés ci-dessus, dans les thèmes des discussions, prévus par l’agenda de cette feuille. Deuxièmement, la mise en œuvre, de cette « feuille de route de sortie de crise », consultée et divulguée par la presse internationale, omet, (volontairement ?), l’implication des représentants, de certaines communautés, pourtant, éligibles au dialogue inclusif, car acteurs «des sociétés civiles», «représentants de communautés du nord» et «forces vives des trois régions du Nord», mentionnées, noir sur blanc, dans les parties III et V de ladite feuille de route. Nous ne pourrons, de fait, plus parler de dialogue inclusif, et de solutions viables pour tous, si les représentants d’environ 80% des populations, notamment de la région de Tombouctou, sont écartés des pourparlers en cours. Avaient-ils eu tort, de n’avoir pas pris les armes contre leur pays ? Ou de l’avoir, au contraire défendu ? Sont-ils écartés voire ignorés pour leur pacifisme ? Pour le bien, et pour l’avenir de ce pays, nous dénonçons avec la plus grande énergie, la gestion, inappropriée, parfois clanique, voire familiale, ou issue du copinage ou des relations d’intérêts, qui s’opère, dans le choix des interlocuteurs du nord, pour discuter d’un problème aussi grave qu’est la crise cyclique que connaà®t le Mali, et dont nos populations innocentes souffrent affreusement. Nous nous étonnons, par exemple, que «l’Organisation des Sociétés Civiles de l’Azawad » mobilisatrice des masses, depuis 2012, contre les groupes armés, groupuscules terroristes et djihadistes, opérants dans le Nord-Mali ; pionnière pour le plaidoyer, du dialogue inclusif, (C’’est-a-dire incluant toutes les sociétés civiles, ainsi que les représentants traditionnels et coutumiers de toutes les communautés du Nord-Mali), comme seule voie possible pour poser, pertinemment, le problème récurrent au Nord-Mali, et y trouver des solutions, adéquates, consensuelles et définitives, ne soit ni impliquée, ni même informée du déroulement du processus en cours et à  venir. Alors que tant de citoyens sont représentés par notre organisation. Nous tenons à  la rappeler : l’équilibre du Mali ne pourra être retrouvé durablement qu’avec l’implication de tous, sans exception, et en premier lieu, les chefs coutumiers qui tiennent les bases populaires et traditionnelles de toutes les régions maliennes. Comme nous le disions, dans nos précédentes communications : les pourparlers de paix doivent se poursuivre sous l’égide d’un conseil des sages. Nous interpellons les autorités maliennes, ainsi que la communauté internationale, afin qu’elles veillent scrupuleusement, dans la durée, à  la question de la justice et de la réparation, pour assurer une vie paisible entre les populations, particulièrement au nord, pour garantir la reconstruction d’un tissu social complètement déchiré par des crises répétitives. Enfin, nous tirons la sonnette d’alarme : il faut à  tout prix, éviter de rassembler, aujourd’hui,les ingrédients d’une future rébellion. En n’impliquant pas tous les acteurs concernés par le dialogue inclusif et en ne discutant pas des questions de fond, cela ne présagera rien de bon pour l’avenir du Mali. Bamako, le 14 Février 2014, « l’Organisation des Sociétés Civiles de l’Azawad », Le président, Abdoullahi Ag Mohamed El Maouloud

Les réfugiés du camp Mbera demandent le report des législatives

L’OSCA à  travers son bureau de Mbéra en Mauritanie a publié un communiqué ce lundi 7 octobre 2013. Il s’agit pour cette organisation d’abord de montrer son avis favorable par rapport à  la tenue de pourparlers de paix. Je cite : « Nous restons attachés à  ces pourparlers de paix qui doivent se poursuivre, sous l’égide de la communauté internationale, afin de parvenir à  une paix débouchant sur une solution consensuelle et définitive pour le Nord-Mali » précise le communiqué. l’Organisation des Sociétés Civiles de l’Azawad (Osca) représente des réfugiés et des déplacés. Elle salue « la main tendue » du gouvernement malien, ainsi que « le retour », des mouvements armés du nord, pour la poursuite du processus de dialogue entamé à  Ouagadougou en juin dernier. Reporter les législatives à  des dates ultérieures Les législatives sont prévues pour le 24 novembre en ce qui concerne le premier tour et le tour pour le 15 décembre. Toujours selon le communiqué, je cite : « s’agissant de la ténue des élections législatives, annoncées en Novembre, nous appelons les autorités de Bamako à  réviser cet agenda, en le reportant ultérieurement, afin de permettre aux réfugiés et déplacés, au terme d’un accord de paix définitif, de retourner chez eux pour participer à  ces scrutins dans leurs communes d’origines » fin de citation. Et pour conclure, « l’OSCA réaffirme sa volonté, à  proposer des solutions adaptées aux spécificités régionales et locales, de toutes les régions du Mali, dans l’intérêt de toutes les communautés, dans le cadre du dialogue inclusif dans lequel nous sommes partie prenante, pour défendre les intérêts des populations et sociétés civiles, non représentées par les groupes armés » stipule le communiqué.

Communiqué : Organisation des Sociétés Civiles de l’Azawad (OSCA)

l’Organisation des Sociétés Civiles de l’Azawad (Osca), qui représente des réfugiés et des déplacés, salue « la main tendue » du gouvernement malien, ainsi que « le retour », des mouvements armés du nord, pour la poursuite du processus de dialogue entamé à  Ouagadougou en juin dernier. Nous restons attachés à  ces pourparlers de paix qui doivent se poursuivre, sous l’égide de la communauté internationale, afin de parvenir à  une paix débouchant sur une solution consensuelle et définitive pour le Nord-Mali. Les populations civiles sont lassées par le cycle de violences qu’elles endurent. Ainsi, l’osca interpelle la communauté internationale afin que celle-ci reste attentive aux souffrances endurées par les civils dans la crise malienne. Ce conflit ne trouvera de véritable issue qu’avec l’implication, effective et adéquate, des représentants coutumiers de toutes les communautés du Nord-Mali, dans le processus de réconciliation en cours. s’agissant de la ténue des élections législatives, annoncées en Novembre, nous appelons les autorités de Bamako à  réviser cet agenda, en le reportant ultérieurement, afin de permettre aux réfugiés et déplacés, au terme d’un accord de paix définitif, de retourner chez eux pour participer à  ces scrutins dans leurs communes d’origines. l’osca réaffirme sa volonté, à  proposer des solutions adaptées aux spécificités régionales et locales, de toutes les régions du Mali, dans l’intérêt de toutes les communautés, dans le cadre du dialogue inclusif dans lequel nous sommes partie prenante, pour défendre les intérêts des populations et sociétés civiles, non représentées par les groupes armés. Camp des réfugiés de M’béra, le 07 Octobre 2013, « l’Organisation des Sociétés Civiles de l’Azawad », Le président, Abdoullahi Ag Mohamed El Maouloud

Abdoullahi Ag Mohamed: « L’OSCA est prête pour la négociation »

Après la signature de l’accord de Ouagadougou en juin dernier, le nouveau président Ibrahim Boubacar Keita aura comme tâche de poursuivre les négociations avec les représentants du MNLA. C’’est fort de ce constat que l’OSCA se porte garante de la voix de la société civile du Nord du Mali pour une sortie de crise. Joint par téléphone depuis la Mauritanie o๠il est réfugié, Abdoullahi Ag Mohamed El Maouloud pense qu' »il faut un dialogue inclusif pour qu’il y ait la paix. » Quelles sont les objectifs de l’organisation des sociétés civiles de l’Azawad (OSCA) ? L’Organisation des Sociétés Civiles de l’Azawad est l’instance créée pour parler au nom des habitants du Nord dans le dialogue inclusif prévu par l’accord de Ouagadougou, 60 jours après les élections. De 1960 à  nos jours, les Etats se sont succédé et n’ont jamais tenu compte de la diversité géographique, ethnique, culturel et économique du Mali. Nous pensons qu’il est temps que cela change. l’OSCA est prête pour la négociation. Nous avons voté massivement pour Ibrahim Boubacar Kéà¯ta que nous avons déjà  vu premier ministre dans une période difficile du pays, et il avait sauvé le Mali à  cette époque. Quel message l’OSCA veut-elle faire passer pour assurer la sécurité au Mali ? Sur le plan sécuritaire, nous voulons une armée républicaine égale pour tous les citoyens maliens. Il s’agira d’une armée composée de représentants de tous les fils du pays pour qu’il y ait paix et sécurité. Enfin, il ne faut qu’aucune arme ne circule illégalement dans le pays. Il faut une conjugaison de toutes les composantes de la nation malienne. Le Mali est un pays multi ethnie, multi culturelle, il faut que ce brassage soit respecté pour relever l’économie du pays, entre autres défis, il faut tenir compte de cette diversité. Quelle doit être la priorité du nouveau président de la République, Ibrahim Boubacar Kéà¯ta ? l’organisation de cette élection est un grand atout pour la sortie de crise au Mali. Nous avons milité en faveur des élections pour qu’elles soient organisées dans la paix. Nous serons prêts à  soutenir l’issue de cette élection. Il faut un dialogue inclusif. Nous voulons retourner au Mali, mais pour qu’il y ait retour, il faut un dialogue inclusif, il faut qu’il y ait la paix.