Ouagadougou : l’Ambassade de France et l’État-major des armées visées

La capitale burkinabé a subi ce vendredi matin aux alentours de 10h plusieurs attaques d’hommes armés. Des tirs ont été entendus à l’ambassade de France située dans le quartier de la Primature ainsi qu’à l’État-major des armées ou une forte explosions à retentit. Une fumée noire s’élève au-dessus des bâtiments. Les forces spéciales burkinabés sont rapidement intervenues. Selon le gouvernement burkinabé, les attaques visaient l’ambassade de France et l’état-major des armées. 3 assaillants dont l’identité n’est pas encore confirmée ont été ‘’neutralisés’’ selon le porte-parole du gouvernement, alors que le Service d’information du gouvernement (SIG) burkinabé a précisé que quatre assaillants avaient été « neutralisés » lors de l’attaque de l’ambassade . Le gouvernement français a appelé ses ressortissants à rester ‘’confinés’’ et indique que situation est ‘’ sous contrôle’’ à l’ambassade et à l’institut français.

et le ministre de la Défense, Jean Claude Bouda, a dit à Reuters que trois assaillants avaient été tués à l’état-major.

Bien que pour le moment l’identité et le mobile des assaillant soient encore flou, la piste terroriste semble très probable.

Attaque au Burkina : le commando « probablement venu du nord du Mali »

Le commando qui a attaqué dimanche soir à Ouagadougou le café restaurant Aziz Istanbul, faisant 18 morts, est « probablement venu du nord du Mali ou près de la frontière », a indiqué mercredi une source sécuritaire burkinabè.

« Vu le mode opératoire des assaillants, leurs traits physiques, ils peuvent probablement venir du Nord Mali ou encore plus près de la frontière » avec le Burkina, a déclaré à l’AFP un officier de l’armée sous couvert d’anonymat.

Lors d’un point de presse, la procureure du Faso Maiza Séremé avait évoqué des « similitudes dans le mode opératoire » avec l’attaque jihadiste du 15 janvier 2016, lorsqu’un commando avait attaqué avec des armes automatiques le café Cappuccino – situé à 300 mètres du restaurant Aziz Istanbul – et plusieurs autres établissements.

Cette attaque, revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), avait fait 30 morts et 71 blessés, en majorité des étrangers.

En revanche, 72 heures après le drame du café restaurant Aziz Istanbul, l’attaque n’a pas encore été revendiquée.

« Le fait que l’attaque ne soit pas encore revendiquée se signifie pas que c’est une acte isolé, il peut être lié à Ansarul Islam ou à Aqmi. Ce sont des pistes que les enquêteurs explorent et l’analyse des armements et des munitions retrouvés sur le commando permettra d’affiner les recherches », a commenté l’officier supérieur.

Ansarul Islam est un groupe islamiste actif dans le nord du Burkina Faso, qui a revendiqué plusieurs attaques contre l’armée burkinabè ces derniers mois, dont une qui a fait 12 morts dans les rangs des militaires en décembre 2016.

« Toutes les pistes sont envisagées », a confirmé le ministre de la sécurité Simon Compaoré.

« Le processus d’identification des assaillants n’est pas achevé », a assuré l’officier supérieur, espérant que l’appel à témoin lancé par la procureure du Faso en vue d’identifier des complices ou des facilitateurs éventuels depuis la planification jusqu’à l’attaque terroriste, permettra d’aller « plus vite ».

« Lors de la situation que nous avons connu en 2016, il a fallu beaucoup de temps pour qu’on ait tous les éléments et savoir que c’est dans un pneu que quelqu’un a mis les fusils pour les transporter jusqu’à Ouagadougou » pour perpétrer l’attaque du café Cappuccino, a rappelé le ministre de la Sécurité.

« Ces enquêtes peuvent prendre beaucoup de temps et il faut collaborer avec d’autres pays », a insisté M. Compaoré.

Polémique autour de la visite du président IBK à Ouagadougou

Le Président de la République IBK s’était rendu le mardi 15 août 2017 au Burkina Faso pour témoigner de sa solidarité après l’attentat du dimanche à Ouagadougou qui a fait 18 victimes. Ce déplacement apparait normal, mais il a fait polémique par le fait qu’à Douentza et à Tombouctou, le lendemain, le terrorisme à fait aussi des victimes, sans qu’IBK ne se déplace sur le terrain.

L’attentat du dimanche dernier qui a fait 18 morts au Café restaurant Aziz Istanbul de Ouagadougou a motivé le déplacement du président IBK dans la capitale burkinabé. Le geste était fort et symbolique. Il s’agissait de témoigner de son soutien à son homologue Roch Marc Christian Kaboré et au peuple burkinabé en des moments aussi tragiques. Sur place, IBK a déclaré que « le G5 sahel est uni dans ces circonstances » face au terrorisme. Il a en outre visité avec son homologue, les décombres du restaurant Aziz Istanbul. Pour Ibrahim Boubacar Keita, « le doux temps de l’insouciance est terminé » et que «  nous sommes obligés d’accepter aujourd’hui, qu’à tout moment nous pouvons être agressés » a t-il souligné. Quoi de plus normal qu’un président aille s’incliner devant la mémoire des victimes d’un fléau devenu mondial et en plus s’il s’agit du Burkina, pays frontalier et membre du G5 Sahel. Seulement, la même barbarie qui a arraché la vie à des innocents n’a pas épargné le Mali.

Tombouctou et Douentza Au lendemain de l’attaque d’Ouagadougou, lundi 14 août, le camp de la Minusma à Douentza au centre du Mali, a subi une attaque terroriste qui a coûté la vie à (1) un soldat des casques bleus et à (1) un autre de l’armée malienne. Quelques heures plutard, c’est le camp de la mission internationale des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) à Tombouctou qui a été pris pour cible. Là aussi des victimes à l’issu des combats ont été déplorées. Neuf personnes, toutes maliennes, ont trouvé la mort dans cette attaque contre la mission onusienne. En dénombrant tout les morts dans les deux attaques y compris les assaillants, les pertes seraient de 19 morts. Sur les réseaux sociaux, certains internautes reprochent au président son «  manque de considération » aux morts du Mali. En se rendant dans ce pays voisin, IBK s’est attiré, comme le plus souvent ces derniers temps, le mépris de ceux qui pensent qu’ils auraient pu rendre hommage à « ceux qui sont morts en défendant la patrie ». Le premier ministre Idrissa Abdoulaye Maiga et le Représentant spécial du secrétaire général de Nations unies, Mahamet Saleh Annadif, ont effectué le déplacement le 15 août dans la ville de 333 saints pour constater les dégâts et témoigner leur solidarité et soutien aux blessés et aux forces en présence. Une fausse note pour le président IBK dont la côte de popularité a considérablement baissé depuis 2013.

Ouagadougou : au moins 18 morts dans l’attaque terroriste d’un restaurant

Des terroristes présumés ont attaqué, dimanche soir, un café de Ouagadougou avant de se retrancher dans un immeuble du quartier. Deux d’entre eux ont été abattus. Un dernier bilan fait état de 18 morts et d’une dizaine de blessés.

Des terroristes présumés islamistes ont tué au moins 17 personnes dimanche soir à Ouagadougou, après avoir ouvert leur feu sur les clients du  restaurant Aziz-Istanbul, un lieu très fréquenté par les étrangers de la capitale burkinabé. « Aux environs de 21 heures, une attaque terroriste a touché le restaurant Istanbul sur l’avenue Kwame Nkrumah à Ouagadougou», a déclaré le gouvernement dans un communiqué.

« Trois hommes sont arrivés à bord d’un véhicule 4×4 vers 21h30, sont descendus du véhicule et ont ouvert le feu sur les clients assis sur la terrasse », a indiqué sous couvert d’anonymat un serveur de ce café fréquenté par une clientèle expatriée. Sur une vidéo diffusée sur Twitter, on voit des gens s’enfuir en courant et en criant. Dans une séquence suivante, on entend des tirs nourris. L’avenue s’est vidée de ses passants immédiatement après l’attaque, seuls des véhicules des forces de sécurité et des ambulances étaient visibles.

Une cliente qui était au restaurant, célébrait l’anniversaire de son frère quand la fusillade a éclaté. « J’ai couru mais mon frère est resté à l’intérieur », a-t-elle déclaré à l’agence Reuters.

«Le bilan est de 18 morts dont 14 gisent toujours sur le site de l’attaque. Parmi ces 14 morts se trouvent deux assaillants tués par les forces de sécurité, selon cet officier. Le nombre total des assaillants est inconnu », selon un officier de l’armée burkinabè. 

Selon ce même officier de l’armée s’exprimant sous couvert d’anonymat, « il y avait des otages retenus au premier et au deuxième étages du bâtiment de deux étages», qui abrite le café-restaurant se trouvant au rez-de-chaussée.

Il n’y a pour le moment aucune revendication concernant cette attaque qui a frappé la capitale burkinabé. Vers 8h45, Remi Dandjinou, ministre des Communications du pays, annonçait que l’opération avait pris fin. Il a aussi déclaré aux journalistes qu’il s’agissait d’une « attaque terroriste ».

Il y aurait des victimes de plusieurs nationalités différentes, a poursuivi Mr Dandjinou, mais au moins l’un des morts était un ressortissant français.

« Nous avons évacué 11 personnes, mais l’une d’elles, un turc, est mort en arrivant à l’hôpital », a déclaré une source médicale, refusant d’être nommée.

Le capitaine de police, Guy Ye, a déclaré que trois ou quatre assaillants étaient arrivés au restaurant sur les motos, puis ils ont commencé à tirer au hasard sur les clients. Les forces de sécurité ont tué au moins deux attaquants, mais les gens sont restés dans le bâtiment qui abritait le café-restaurant turc. Un soldat a déclaré qu’il y avait des otages au premier et au deuxième étage de ce bâtiment de deux étages.

La police a évacué des civils avant de lancer le contre-assaut.

L’ambassade de France à Ouagadougou a déclaré qu’elle était en contact avec les autorités locales et a conseillé aux Français d’éviter la zone autour du restaurant, a rapporté Reuters.

Cette attaque s’est déroulée à quelques 200m du café Capuccino qui avait était la cible d’une attaque terroriste le 15 janvier 2016, faisant 30 victimes et 71 blessés en majorité des étrangers.

 

 

 

 

 

Burkina : Des « djihadistes » ont attaqué deux commissariats

Des « djihadistes » ont attaqué deux commissariats dans la province du Soum (Nord du Burkina), près de la frontière malienne, dans la nuit de lundi à mardi, deux mois après l’attaque qui a coûté la vie à 12 soldats dans le même secteur, a appris l’AFP de sources concordantes. « Deux de nos commissariats ont été attaqués cette nuit à Barabulé et Tongomaël (province du Soum) », a affirmé à l’AFP le ministre de la Sécurité Simon Compaoré, sans donner de bilan. Deux sources sécuritaires ont parlé de « jihadistes ». Joint par l’AFP, Mohamed Dah, Haut Commissaire de la province du Soum, dont Djibo est le chef-lieu, a affirmé que « les attaques ont eu lieu quasi simultanément, mais les tirs à Barabulé ont été plus intenses qu’à Tongomaël. Les tirs ont cessé, mais les assaillants ne sont toujours pas partis. Un renfort militaire a été envoyé sur les lieux ».

« On se demande si c’est une diversion, afin de mobiliser des forces de sécurité pour attaquer des cibles plus importantes », a-t-il avoué, sans pouvoir non plus donner de bilan.

Cette attaque est survenue pendant le 25e Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), qui attire des dizaines de milliers de cinéphiles, dont de nombreux étrangers, dans la capitale burkinabè, située à 210 km au sud de Djibo.

Le gouvernement avait assuré avoir pris des mesures spéciales pour protéger ce célèbre festival, qui est l’occasion pour le pays de rayonner positivement à travers le continent et le monde.

Sous couvert de l’anonymat, une autre source sécuritaire a expliqué que l’attaque à Barabulé était l’oeuvre d’une « dizaine de jihadistes arrivés sur six motos ».

Dans un communiqué officiel publié dans la matinée par le ministère de l’État et de la sécurité du Burkina Faso il est mentionné qu’une seule personne a été blessée, il n’y aurait aucune aucune perte en vies humaines  » précise le communiqué. Le Communiqué ajoute également qu’une « opération des ratissage est en cours dans la localité en vue de retrouver les assaillants « . Le ministre invite les populations à garder le calme et la sérénité et à dénoncer tout suspect, aux forces de défense du Burkina Faso. C’est dans cette même région du Sahel qu’opère le jihadiste du Mujao, Malam Ibrahim Dicko.

Le 16 décembre, une attaque de jihadistes sur un détachement de l’armée à Nassoumbou, également dans la province du Soum, près de la frontière malienne, avait fait douze morts, traumatisant le pays. Ce raid jihadiste est le plus meurtrier jamais perpétré contre l’armée dans ce pays. Il s’agissait alors de la seconde attaque visant l’armée depuis le début des attaques jihadistes au premier trimestre 2015 au Burkina Faso, petit Etat sahélien d’Afrique, pauvre et enclavé.

En octobre 2016, la première attaque avait fait six morts -quatre militaires et deux civils-, les deux civils ayant été probablement tués par des « tirs amis ». Frontalier du Mali et du Niger, le nord du Burkina est le théâtre d’attaques jihadistes régulières depuis 2015. Les attaques jihadistes au Burkina Faso sont surtout concentrées dans le nord du pays. Mais le 15 janvier 2016, un commando de trois assaillants a tué 30 personnes et fait 71 blessés en plein coeur de la capitale Ouagadougou. Une attaque revendiquée par le groupe Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI). Longtemps épargné par ces attaques qui touchent la plupart des pays sahéliens, le Burkina est ainsi entré depuis avril 2015 dans un cycle de violence

Fespaco 2017 : Haut les couleurs du Mali !

Pas moins de sept films représentent le Mali pour la compétition officielle de la 25è édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) qui  se tient du 25 février au 4 mars 2017. Parmi lesquels, un sérieux prétendant à l’Étalon d’or.

« Wulu », le chien en bambara, est le titre du long métrage malien en compétition pour cette 25è édition du FESPACO. Réalisé par le franco-malien Daouda Coulibaly, c’est le seul film malien de la sélection long métrage en course pour l’Étalon d’or, la récompense suprême de ce grand rendez-vous du cinéma africain. Six autres films sont en compétition au nom du Mali dans les autres sections de la compétition officielle (court métrage, documentaire, films d’écoles de formation, séries). Il s’agit entre autre de la série télévisée « Bamako la ville aux trois caïmans » de Aïda Mady Diallo, du documentaire « Les héritiers de la colline » de Ousmane Samassekou et du court métrage « Les mains d’or » de Sambade Hawa Aliou N’Diaye.

Une chance de gagner « Le Mali peut compter sur « Wulu » car c’est un film qui a une qualité technique intéressante », estime Moussa Ouane, directeur sortant du Centre national de la cinématographie du Mali (CNCM). En salle en 2015, « Wulu » a été tourné entre le Sénégal et le Mali avec le comédien Ibrahim Koma et la chanteuse Inna Modja. Ladji, le héros du film, est, selon le réalisateur, le portrait d’une jeunesse qui travaille, qui est sérieuse, qui se débrouille avec ses propres moyens et que l’on envoie, d’une certaine manière, à l’abattoir.

Panorama Aux 105 films retenus pour les différentes sélections de la compétition officielle, s’ajoutent 34 longs métrages choisis pour être projetés dans le cadre du panorama hors compétition, dont deux films maliens : « Koussaw » d’Ibrahima Touré et « L’ombre de la folie » de Boubacar Gakou. Récemment doté d’un fonds de soutien, l’industrie du cinéma du Mali se prépare à reprendre la place qui est la sienne. « Bientôt nous allons pouvoir produire entre 10 à 15 films par an au lieu d’un seul chaque deux ans. Vous verrez, nous prendrons la place du Nigéria », assure Monsieur Ouane.

Le Fespaco 2017 a pour pays invité la Côte d’Ivoire. Le grand voisin du sud du Mali présentera ses potentialités dans tous les secteurs, à commencer par le cinéma.

 

 

Accord a minima à Ouaga

Les burkinabè et la sous-région attendent toujours le nom de la personnalité qui doit diriger la transition née de la chute de Blaise Compaoré le 31 octobre dernier. Les tractations vont bon train depuis presque deux semaines ais les points de vue semblent avoir du mal à  converger. Une lueur d’espoir cependant ce mercredi, l’armée et la société civile se sont mis d’accord sur un certains nombre de points. Un gouvernement de 25 membres Le Conseil National de la Transition mis en place par les militaires et dirigé par el Lieutenant-Colonel Isaac Zida devient un organe «législatif»,alors que l’armée souhaitait qu’il soit simplement «consultatif». Il sera composé de 25 membres de l’opposition, 25 de la société civile, 15 militaires et 10 membres du camp de Blaise Compaoré. l’accord a minima confirme que le président de la transition sera un civil, qui choisira lui-même son Premier ministre, ce dernier nommant les 25 membres du gouvernement. Aucun de ces cadres du futur régime ne pourra participer aux prochaines élections, selon ce texte établi au sein d’une commission à  laquelle participaient la société civile, les autorités religieuses et traditionnelles, l’opposition et l’armée, à  raison de 2 membres chacun (8 au total). L’accord n’a cependant pas encore été validé en assemblée, comme prévu initialement, «les militaires étant partis recueillir les avis et amendements de leur hiérarchie», a déclaré un membre de cette commission. l’assemblée convoquée ce mercredi siègera à  nouveau ce jeudi soir, a-t-il précisé. Ensuite, si cette assemblée valide le texte en présence de militaires, l’armée devrait lever dans de brefs délais la suspension de la Constitution qu’elle avait déclarée à  son arrivée aux affaires. Le Conseil constitutionnel se saisira alors du document. Pour rappel, une charte de la transition, sorte de constitution intérimaire, a été remise par la société civile à  l’armée, qui y avait rédigé ses propres propositions. Un accord avec les militaires est impératif pour que ceux-ci rendent le pouvoir aux civils comme le réclament l’Union africaine et les partenaires occidentaux du Burkina.

Blaise et le glaive…

l’histoire sait jouer des tours à  qui refuse de bien la lire. Le grand médiateur, le gendarme de la sous-région bousculé et obligé de se terrer pour ne prendre la parole que la nuit tombée, qui l’eut cru ! l’officier formé à  Pau en France a réussi à  désintégrer le pays des hommes intègres et la jeunesse africaine d’hier et d’aujourd’hui, ne lui pardonnera jamais la mort de Sankara qui invitait les jeunes à  assumer leur responsabilité. Pourtant, un coup d’œil dans le rétroviseur aurait permis à  Monsieur Blaise le médiateur de savoir que la jeunesse africaine a cessé depuis belle lurette de regarder les matchs des politiques depuis la tribune. Cette jeunesse réclame sa partition et tient à  la jouer. Malheureusement, nos Etats sont dirigés par des hommes souvent en décalage avec les préoccupations et aspirations de leur peuple. Un jeune désireux de parvenir, de se réaliser et point d’emprunter des pirogues pour rejoindre l’eldorado occidental au péril de sa vie, ne reculera pas devant des baà¯onnettes et des fusils. Nos chefs d’Etat gagneraient à  savoir que l’Afrique a fait sa mue. l’Afrique des timoniers et dinosaures qui se fossilisent au pouvoir est derrière nous. l’Afrique des dynasties des révolue. Tout chef d’Etat qui désormais excédé une décennie au pouvoir est exposé à  la vindicte populaire. Le glaive ou la mort Cette vindicte populaire est le glaive qui risque d’emporter Blaise mais le peuple burkinabé ne doit pas être naà¯f. Tel son nom de famille, le tombeur de Sankara sait utiliser ses compas pour faire le grand écart et se maintenir au pouvoir. Un glaive reste suspendu sur la tête des manifestants, des leaders de l’opposition et des militaires sortis des rangs. Si Compaoré réussit la prouesse de rester au pouvoir, les jours à  venir seront sanglants puisque Blaise n’est ni un enfant de C’œur ni un plaisantin. Il aime le pouvoir et n’hésitera jamais à  utiliser la manière forte pour se défaire des trouble-fêtes. Ce qui a emporté Sankara et Zongo Norbert n’épargnera pas les ténors de l’actuelle opposition burkinabé. Au pays des hommes intègres, celui qui croit en la parole de Blaise se leurre car pour avoir éliminé « son ami » à  qui il n’a pas daigné offrir de sépulture décente, est tout sauf intègre alors pourquoi lui tendre la perche ? Les hommes intègres du Burkina tiennent la chance de leur vie qu’aucune médiation ne doit compromettre.

FESPACO 2015: la campagne média a commencé

Une rencontre avec la presse a permis aux organisateurs de l’événement de présenter le visuel officiel du festival ainsi que les grandes lignes du programme. Le numérique trouvera sa place lors du FESPACO 2015. l’affiche de l’évènement annonce les couleurs avec des chiffres et un fonds qui renvoient à  un univers fortement numérisé. Ainsi, à  partir de la prochaine édition, les films numériques pourront être nominés pour l’Etalon d’or de Yennenga. Avant cette nouvelle mesure, seules les productions réalisées ou converties en 35 millimètres pouvaient prétendre au prestigieux trophée. Comme en 2012, l’ouverture officielle du festival ce déroulera le 28 février 2015 au Stade du 4 août et prendra fin le 03 mars au Palais des Sports de Ouaga 2000. Un spectacle géant est prévu à  cet effet pour célébrer les cultures africaines. Selon le comité d’organisation de l’évènement, 6000 personnes sont attendues à  la soirée. Michel Ouédraogo le délégué général du FESPACO invite la presse à  s’impliquer activement dans le rayonnement du festival. « Le FESPACO n’est plus seulement l’affaire des africains, mais il est désormais mondial», confirme-t-il. Financé à  hauteur de 20 millions de F CFA par l’Etat Burkinabé, le FESPACO s’ouvre en effet l’année prochaine aux films de la diaspora qui peuvent se lancer dans la conquête de l’Etalon d’or de Yennenga, du prix du meilleur court métrage, documentaire et la série télévisuelle. Le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) est créé en 1969. Il a pour objectif de favoriser la diffusion de toutes les œuvres du cinéma africain et permettre les contacts et les échanges entre professionnels du cinéma et de l’audiovisuel.

Un avion d’Air Algérie s’écrase dans le Nord du Mali

Après le vol MH 370 de la Malaysian Airlines, disparu au large des côtes vietnamiennes et qui devait relier Kuala Lumpur à  Pékin, il y a peu, c’est au tour d’un avion de ligne de la compagnie Air Algérie de disparaà®tre des écrans radars. Selon le journal algérien El-Nahar. « Les services de navigation aérienne ont perdu le contact avec l’avion d’Air Algérie assurant ce jeudi la liaison Ouagadougou – Alger, 50 minutes après son décollage », a annoncé la compagnie publique algérienne. Air Algérie informe en outre que les services de navigation aérienne ont eu leur dernier contact avec l’avion à  1h55 GMT. Son arrivée était prévue à  5h10 (heure locale). Le vol AH5017 transportait à  son bord 110 passagers et 6 membres d’équipage dont de nombreux français, environ une cinquantaine selon un représentant de la compagnie. L’avion, un McDouglas MD83 appartient à  la compagnie espagnole de leasing Swiftair. Le contact avec l’avion a été perdu alors qu’il survolait le nord du Mali selon plusieurs sources concordantes. Dans un communiqué (en espagnol), Swiftair a déclaré que l’avion était un MD83 et qu’ils étaient incapables d’établir le contact avec l’appareil. Air Algérie a de son côté lancé un plan d’urgence. «On a demandé à  l’équipage de se dérouter» «L’avion n’était pas loin de la frontière algérienne quand on a demandé à  l’équipage de se dérouter à  cause d’une mauvaise visibilité et pour éviter un risque de collision avec un autre avion assurant la liaison Alger-Bamako», affirme à  l’AFP un membre d’Air Algérie sous couvert d’anonymat. «Le signal a été perdu après le changement de cap». Le ministre des Transport burkinabé a partiellement confirmé ce scénario en déclarant que le pilote avait demandé à  modifier sa route à  1h38 du matin en raison d’une tempête. L’avion a disparu alors qu’il se trouvait au dessus de Gao, dans le nord du Mali. Crash ou tir de missile ? Selon un expert en sécurité aérienne contactée par le Figaro, «il est fort à  craindre que nous soyons face à  un nouveau scénario MH17 . S’il s’agissait d’une collision en plein vol, un autre appareil manquerait à  l’appel et un avion disparait rarement soudainement sans donner de nouvelles». «50 minutes après son décollage, l’appareil était à  son altitude de croisière à  30 000 pieds. S’il a été abattu par un missile, c’est un missile à  longue portée», ajoute-t-il. «Sur un vol Ouadadougou-Alger, on peut craindre qu’il y ait des Français ou des Français d’origine burkinabé qui voulaient rentrer en France en faisant une escale à  Alger». Selon les dernières informations, l’avion s’est écrasé, a déclaré un officiel algérien. Le crash pourrait avoir été causé par les mauvaises conditions météorologiques. Ce serait précisément dans la zone de Tilemsi à  une centaine de kilomètres de Gao que l’appareil se serait crashé. Pour le criminologue Alain Bauer, «le contexte de la météo difficile dans le secteur traversé par l’avion rend l’hypothèse de l’accident la plus plausible». Mais il pointe du doigt les contrôles de sécurité parfois poreux de l’aéroport de Ouagadougou (source Le Figaro). Les derniers chiffres indiquent qu’il y avait une cinquantaine de français à  bord, 24 burkinabès, 8 libanais, 6 algériens, 5 canadiens, 4 allemands, 1 luxembourgeois, un ukrainien, un malien, un égyptien, un roumain,un Cameroun ais, un suisse en plus de l’équipage espagnol.

Dialogue de paix : aller au delà des Accords de Ouagadougou…

Il y a dans cette histoire, deux instruments. Les Accords préliminaires de Ouagadougou qui ont permis la tenue de l’élection présidentielle et que les groupes armés ont signé, sans doute pressés de voir les choses se conclure tout comme la communauté internationale, avait hâte que le Mali retourne à  l’ordre constitutionnel. l’un des médiateurs de l’accord en question, Tiébilé Dramé, ex ministre et président du parti PARENA, avait à  l’époque tiré la sonnette d’alarme, précisant qu’il fallait plus de temps pour les parties au conflit. Aujourd’hui ces mêmes parties se regardent en chiens de faà¯ence. Et les groupes armés refusent de cantonner, puis de désarmer, avant de passer à  la table des négociations pour une paix durable. On assiste désormais même à  une multitude de rencontres parallèles. Dernier fait, la rencontre entre une délégation du MNLA et les autorités chérifiennes. Face à  cela, Bamako garde une certaine réserve. Réserve qui a sans doute incité les membres de la délégation onusienne, à  entrer en scène. Au-delà  du fait, que l’ONU, représenté par la Minusma, fait de l’accompagnement au Mali, il y a une volonté de s’impliquer davantage dans le dossier et face aux Maliens qui veulent que les groupes armés désarment une bonne fois pour toutes. Comment arriver à  cela ? La voie de la force est exclue à  l’heure o๠le processus de paix, débute à  peine et les stigmates de la récente guerre ne sont pas tout à  fait effacés. En face des groupes armés piétinent les dispositions de Ouagadougou, un accord qui gagnerait à  être revu, par les parties. Préliminaires, ces accords doivent gagner en profondeur ou alors s’effacer une bonne fois pour toutes… l’autre instrument, C’’est la résolution 2100 des Nations Unies, qui ordonne le mandat de la Minusma au Mali et en même temps encourage aux pourparlers inclusifs de paix. Peut-elle servir de moyen de pression ? La délégation qui séjourne à  Bamako ces deux jours a rencontré le président IBK et a reçu en retour un gage de son engagement à  Âœuvrer pour cette paix durable. Des signaux positifs, selon Gérard Araud, représentant spécial de la France auprès des Nations Unies et membre de la délégation… Mais allons au delà  du langage diplomatique et posons de nouveaux jalons, pour enfin parachever cet accord de Ouagadougou qui tarde trop à  s’appliquer.

Mali : Compaoré « reste médiateur » dans la crise, assure IBK

Ibrahim Boubacar Keà¯ta dit « IBK » qui fait une tournée africaine qui l’a déjà  conduit au Tchad et en Côte d’Ivoire, s’est longuement entretenu avec M. Compaoré au palais présidentiel de Ouagadougou. « Je suis ici aujourd’hui en tant que président élu du Mali pour un devoir élémentaire de reconnaissance à  l’endroit d’un frère (…) qui a accepté la lourde responsabilité d’assurer la médiation dans la crise multiforme que notre pays a connue », a affirmé à  la presse M. Keà¯ta, soulignant que les « Maliens dans leur pire cauchemar n’ont jamais pensé à  une telle crise ». M. Compaoré « restera à  mes côtés, il sera reconduit, il n’a même pas le choix », a-t-il dit sur le ton de la plaisanterie. Sous l’égide de M. Compaoré, nommé médiateur par l’Afrique de l’Ouest dans la crise malienne, Bamako et les rebelles touareg ont signé le 18 juin un accord préliminaire qui a permis l’organisation de l’élection présidentielle sur toute l’étendue du territoire malien y compris à  Kidal, ville du nord-est du Mali occupée par les Touareg après l’intervention française qui a chassé les djihadistes de la région. Selon l’accord, ces discussions doivent reprendre entre le nouveau pouvoir et les Touareg « 60 jours » après la formation du nouveau gouvernement pour définir l’avenir du nord Mali, appelé Azawad par les Touareg qui souhaitent son autonomie. Par ailleurs, IBK a catégoriquement exclu l’entrée dans son gouvernement du capitaine Ahmadou Sanogo, auteur du putsch qui a chassé le président Ahmadou Toumani Touré « ATT » du pouvoir en mars 2012 et précipité le Nord du Mali entre les mains des groupes armés touareg alliés à  l’époque des groupes djihadistes et d’Al-Qaà¯da au Magrheb islamique (Aqmi). Sanogo ne sera « pas dans mon gouvernement dans tous les cas », a asséné celui qui est présenté comme un homme à  poigne dans son pays. M. Compaoré, bientôt 26 ans au pouvoir, a affirmé qu’il avait de « bons préjugés » sur le président élu malien et lui a souhaité « bonne arrivée à  ce poste ». © 2013 AFP

Plus que 27 candidats,Tiébilé Dramé se retire

C’est face à  la presse nationale et internationale que Tiébilé Dramé, candidat de l’Alliance Maliba et président du parti PARENA a annoncé le retrait officiel de sa candidature. Le 7 juillet dernier, il avait saisi la cour constitutionnelle pour demander un décret de report de l’élection présidentielle. Mais devant le silence des sages de la Cour constitutionnelle, Tiébilé Dramé a retiré cette requête pour manifester son incompréhension face au processus électoral. Pour lui,  » il n’y aura pas d’élections digne de ce nom à  Kidal le 28 juillet « . Alors que les accords de Ouagadougou dont il fut l’un des artisans et négociateurs, sous l’égide du Président par intérim, prévoyait de réunir les conditions pour la tenue du scrutin sur l’ensemble du territoire, Tiébilé Dramé déplore la précipitation avec laquelle les autorités ont amorcé le processus électoral :  » A Kidal, précise t-il, les conditions de tenue de l’élection sont loin d’être réunies. L’armée a amorcé son retour le 5 juillet, et l’administration a amorcé son retour le 10 juillet. A la date du 25 juin, il n’y avait pas de liste électorale à  Kidal, ni d’administration, ni de représentants de l’état dans les communes ». Nous avons estimé que vouloir maintenir l’élection présidentielle au 28 juillet, c’est vouloir priver les populations maliennes de leur droit constitutionnel de participer au choix du premier magistrat du pays ». Répondant à  la question d’un journaliste, Tiébilé Dramé estime que certains responsables français accumulent les maladresses, en mettant la pression pour la tenue de cette élection.  » La France, reconnaà®t-il, nous aidé, mais on peut tout aussi bien aider un pays sans écorcher sa dignité » Difficultés techniques, impréparation La loi du 21 Mars qui institue la carte NINA, comme l’unique document de vote, affirme Tiébilé Dramé, ne comporte pas indication du lieu de vote, ce qui d’après lui, va créer, un cafouillage le jour du scrutin ». Dans les villages, beaucoup d’électeurs ne sont pas recensées, tout comme à  l’extérieur en France dans les foyers et autres lieux de résidence des Maliens, ajoute t’il. A Kidal, le problème majeur réside en l’établissement des listes électorales. Selon lui la récente visite du gouverneur Kamissoko à  Kidal, ne visait qu’à  faire acheminer des listes établies et révisées en quelques heures, à  la hâte à  la Direction Générale aux élections à  Bamako avant le délai du 11 juillet. Mais surtout, Tiébilé Dramé pointe du doigt, le retour non effectif de l’administration à  Kidal, encore moins celui de l’armée. C’est pourquoi, le désormais ex candidat du PARENA, veut attirer l’attention des pouvoirs publics et l’opinion internationale sur les risques d’une élection précipitée. Pour lui, il faudrait s’en remettre aux experts, à  la DGE, qui savent que trois mois supplémentaires suffiraient à  parachever le processus. Mais si beaucoup lui reprochent une certaine naà¯veté d’autant qu’il fut l’un des artisans des Accords de Ouagadougou, Tiébilé Dramé insiste sur le fait que se retirer de l’élection était la seule façon pour lui de tirer la sonnette d’alarme. Il n’appelle pas non plus au boycott !

Présidentielle 2013 : Tiébilé Dramé, le choix de l’Alliance Maliba

Tiébilé Dramé est un homme d’expériences. Chercheur, membre d’ONG, médiateur de la crise malgache en 2009 et consultant pour les Nations Unies, il a récemment été nommé émissaire spécial du gouvernement de transition chargé d’établir un dialogue inclusif avec les groupes armés du nord Mali en vue de la bonne tenue de l’élection présidentielle du 28 juillet 2013. Discussions qui ont conduit à  la signature le 18 juin 2013 de l’Accord préliminaire de Paix de Ouagadougou . Né le 9 juin 1955 à  Nioro du Sahel, il étudie à  l’Ecole normale supérieure de Bamako puis obtient un DEA en histoire à  Paris. Ancien de l’UNEEM, (l’union nationale des élèves et étudiants du Mali), il fera la prison au nord du Mali à  Bougheà¯ssa, Ménaka et Talataye, ensuite il connaà®tra l’exil en France pour s’être opposé au régime de Moussa Traoré. Chercheur à  Amnesty Internatonal, il rentre au Mali au début des années 90 et devient ministre des affaires étrangères sous la transition de 1991 à  1992, après la chute de Moussa Traoré. En 1995, après un désaccord avec le CNID de Mountaga Tall, il fonde avec d’autres militants le parti pour la Renaissance nationale (PARENA) dont il deviendra le président en 1997. Il se présente pour la première fois à  l’élection présidentielle en 2002, et récolte 4,02% des voix. En 2007, nouvelle participation à  la présidentielle de 2007, mais son score ne sera que de 3,04%… Fin observateur politique, Tiébilé Dramé a beaucoup œuvré en faveur des populations du nord, après le coup d’état du 22 Mars 2012, à  travers la « Coalition pour le Mali, une plateformes d’associations, destinée à  faire entendre la voix des peuples du nord. Il est aussi l’un des ceux qui au lendemain du coup d’Etat ont réclamé le retour à  l’ordre constitutionnel sur toute l’étendue du territoire national. C’est sans doute pourquoi il réclame un report de l’élection présidentielle de Juillet 2013. Motif, les listes électorales de la région de Kidal, n’ont pas été établies, de quoi priver une partie du territoire du choix du futur président de la république. Le programme politique de Tiébilé Dramé, qui représente l’Alliance Maliba à  cette élection 2013, met en exergue des enjeux cruciaux tels que la sécurité nationale, la souveraineté alimentaire et industrielle, la santé avec la lutte contre le paludisme et une refondation de l’université malienne en crise depuis de nombreuses années. Fondateur du journal  » Le Républicain », Tiébilé Dramé est aussi le gendre de l’ancien président Alpha Oumar Konaré .

L’armée malienne accuse la rébellion touareg de « violer » l’accord de Ouaga

« Depuis samedi, le MNLA a mobilisé femmes et enfants à  Kidal, pour jeter des pierres sur les populations noires, sur les militaires africains et maliens. C’est une grave violation de l’accord de paix » de Ouagadougou signé le 18 juin entre rebelles touareg et le gouvernement de transition du Mali, a déclaré dimanche soir à  l’AFP, le lieutenant-colonel Diarran Koné, de l’armée malienne. Trois militaires de la Minusma blessés Il a affirmé que depuis l’arrivée vendredi 5juillet des soldats maliens à  Kidal, en parallèle au cantonnement des combattants du MNLA et conformément à  cet accord, « les manifestants, manipulés par le MNLA, ont blessé trois militaires africains de la Minusma (mission de stabilisation de l’ONU) et caillassé trois véhicules de l’armée malienne dont une ambulance ». « C’est une grave violation de l’accord de Ouagadougou, et nous demandons aux forces impartiales (armées française et de l’ONU présentes à  Kidal) de le dire publiquement », a ajouté le lieutenant-colonel Koné. Une source militaire africaine, contactée par téléphone à  Kidal par l’AFP, a de son côté affirmé que plusieurs dizaines de civils maliens s’étaient « réfugiés » dans un camp militaire de la ville o๠se trouvent les soldats maliens, français et africains. Ces habitants « subissent des représailles de la part de groupes touareg armés » pour avoir manifesté leur joie à  l’arrivée de quelque 150 soldats maliens dans la ville qui étaient occupée par la rébellion touareg depuis février. Il s’est inquiété du « climat de tension » à  Kidal au moment o๠débute dans tout le reste du pays la campagne pour le premier tour de la présidentielle du 28 juillet qui, grâce à  l’accord de Ouagadougou, doit théoriquement se dérouler aussi à  Kidal. Depuis vendredi, manifestations pour et contre la présence de l’armée malienne se succèdent à  Kidal, selon des témoins.

Accord de Ouaga : la poire en deux

Après onze jours de négociations, l’accord tant attendu est signé par le gouvernement de Transition du Mali et les groupes armés du nord du pays hier à  Ouagadougou, dans la capitale burkinabé. Moussa Sinko Coulibaly, ministre malien de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire pour le gouvernement, Bilal Ag Chérif du Mouvement national de libération de l’Azawad(MNLA)et Alghabas Ag Intalla pour le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) ont paraphé l’accord. Appelé « Accord préliminaire à  l’élection présidentielle et aux pourparlers inclusifs de paix au Mali », il vaut son pesant de 12 pages et de 25 articles. Comme le titre l’indique si bien, le chemin est désormais plus que jamais balisé pour la tenue de la présidentielle à  la date indiquée, c’est-à -dire le 28juillet prochain. Sans oublier le second round des négociations censé avoir lieu avec les autorités légitimement élues. La signature de l’accord ne suscite pas pour le moment de réactions particulières chez les Maliens qui suivaient de près le déroulé des événements. A priori on ne crache pas sur l’accord tout comme l’on ne crie pas au triomphalisme. Toutefois, il est supposé accorder la faveur au Mali. Difficile de dire le contraire quand on sait qu’il va permettre le déploiement de l’Administration, des militaires maliens et des services sociaux de base à  Kidal dans la perspective de l’organisation des élections. Autre point à  mettre à  l’actif des autorités de Transition, C’’est le désarmement des groupements armés dont la première étape demeure le cantonnement des éléments desdits groupes. Il importe de souligner que l’accord d’hier fait un black-out sur la suspension des poursuites judicaires lancées contre du Mnla. Voilà  des points sur lesquels le commun des Maliens tenait à  la prunelle et ne voulait point transiger. Des bémols cependant : la présence du Mnla dans la commission mixte chargé de l’élaboration du calendrier pour le retour de l’Administration et l’armée au nord, le désarmement qui ne sera pas immédiat ainsi que le maintien du nom Azawad. On peut bien dire que la bataille des négociations a tourné à  l’avantage des nôtres, donc au bénéfice des autorités de Transition qui ont su écouter la voix du peuple. Elles ont accepté le compromis pour le Mali et refuser la compromission pour sauvegarder l’honneur du pays de Soundjata . Certes. Mais la guerre est loin d’être gagnée. Elle sera menée par les nouvelles autorités issues des élections à  venir. Celles-ci doivent s’employer à  éclaircir davantage quelques points acceptés par le gouvernement au non d’un modus vivendi. Il s’agit entre autres des points contenus dans l’article 21 de l’accord, relatifs à  « l’organisation administrative et institutionnelle du Mali, en particulier des régions du nord du Mali désignées par certains sous le terme de l’Azawad » ou « la réorganisation des forces de défense et de sécurité ainsi que le programme de désarmement, de démobilisation et de réinsertion socioéconomique(D des groupes armés du nord du Mali »

A Ouagadougou, accouchement difficile pour un accord crucial

Lancées le 8 juin, les négociations devaient être bouclées en trois jours en vue de permettre la tenue dans la ville de Kidal de la présidentielle prévue le 28 juillet dans tout le Mali, élection cruciale selon la communauté internationale. Mais elles ont traà®né en longueur entre le centre de conférences de Ouaga 2000, quartier huppé de la capitale burkinabè, et un grand hôtel à  300 mètres de là , o๠les débats font rage du matin jusque tard dans la nuit. Le chef de la diplomatie burkinabè Djibrill Bassolé est patient. Eternelles lunettes et voix posée, celui qui a déjà  joué plusieurs fois les « facilitateurs » pour le compte de son président Blaise Compaoré (déjà  médiateur durant la longue crise ivoirienne, notamment) enchaà®ne conciliabules, réunions et points de situation devant des journalistes sans se départir de son style pondéré. « Il a le sens de l’écoute », dit à  l’AFP l’un des diplomates (ONU, Union africaine, Union européenne, France, entre autres) qui l’appuient dans ses efforts. De l’écoute, il en faut pour rapprocher les positions des émissaires de Bamako et de la délégation conjointe touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA). Chef de la délégation de Bamako, Tiébilé Dramé, conseiller spécial du président malien Dioncounda Traoré, a montré qu’il pouvait se montrer rugueux: le régime malien a obligé en début de semaine à  renégocier un premier projet d’accord qui avait été accepté par les rebelles. « Nous sommes pour la paix, mais une paix qui défende les intérêts du Mali », lance l’ancien ministre. Cependant, parmi les négociateurs internationaux, beaucoup s’interrogent sur son « agenda ». Car l’émissaire du pouvoir malien de transition est aussi candidat à  la prochaine présidentielle. Bamako « sous la pression de l’opinion Certains n’hésitent pas à  y voir l’explication de sa fermeté dans les discussions: l’opinion malienne est peu encline aux concessions, tant elle est remontée contre les rebelles touareg qui ont ouvert en 2012 les portes du nord du Mali aux groupes islamistes armés liés à  Al-Qaà¯da. l’expression revient d’ailleurs en boucle: les représentants de Bamako se disent « sous la pression de l’opinion ». En pleins débats à  Ouagadougou, Tiébilé Dramé prend même le temps d’intervenir lui-même sur des forums de sites internet maliens pour livrer sa vision d’une solution. Il sait prononcer les mots qui vont droit au coeur de nombre de ses compatriotes : « bientôt le drapeau malien flottera sur Kidal », promettait-il samedi, à  la veille d’une importante réunion sur un nouveau projet d’accord. Les représentants touareg donnent nettement moins de la voix. Emmenés par Mahamadou Djeri Maà¯ga (MNLA) et Algabass Ag Intalla (HCUA), un transfuge du groupe islamiste Ansar Dine, ils sollicitent plutôt sans cesse le ministre burkinabè des Affaires étrangères et les diplomates qui l’épaulent. Les concertations en interne se succèdent parmi la pléthore de négociateurs (une bonne trentaine) du bloc MNLA-HCUA. Des cadres touareg réfugiés depuis des mois à  Ouagadougou les rejoignent pour discuter, analyser, décortiquer propositions et contre-propositions. Les dà®ners souvent s’éternisent. Les mouvements touareg l’assurent sans relâche: ils ne seront pas « un obstacle pour les élections ». Mais la volonté de Bamako de désarmer leurs combattants sitôt les soldats maliens revenus à  Kidal les hérisse. Cantonnement d’accord, mais en gardant les armes à  portée de main: la méfiance règne, et chaque camp ramène l’autre à  ses exactions des derniers mois. Les mouvements armés touareg se sont installés fin janvier à  Kidal, à  la faveur de l’opération militaire française dans le nord du Mali qui a délogé les groupes jihadistes, dont le MNLA fut un temps l’allié avant d’être balayé par eux. Depuis lors, la question de Kidal est devenue de plus en plus centrale, jusqu’à  conditionner la tenue de la présidentielle. Dans un climat si tendu, la solidarité existe quand même. Un collaborateur de Tiébilé Dramé et deux représentants de la médiation ont accompagné samedi à  Kidal, pour un rapide aller-retour à  bord d’un avion militaire français, un négociateur des groupes touareg qui venait de perdre sa mère.

Bamako refuse de signer l’accord accecpté par le MNLA et le HCUA

Finalement, il n’y aura pas d’accord entre le gouvernement malien et les rebelles touaregs qui occupent Kidal, dans la partie nord du pays. Du moins, la signature ne se fera pas cette semaine comme l’espérait la médiation burkinabè. Même les diplomates et partenaires internationaux (ONU, Afrique de l’Ouest, Union européenne, France, entre autres) qui se sont dépêchés, le 12 juin, à  Bamako n’ont pas réussi à  convaincre le président malien de la transition, Dioncounda Traoré. « Nous avons l’espoir d’aboutir dans quelques jours à  un accord », a tenté de rassurer Pierre Buyoya, chef de la force africaine déployée au Mali (Misma), à  la sortie d’une longue discussion de six heures avec le chef de l’à‰tat malien. Cet accord doit permettre un retour de l’armée malienne dans la ville de Kidal (nord-est), auparavant refusé par les mouvements armés touaregs, dans la perspective de la présidentielle prévue le 28 juillet dans tout le Mali, une élection jugée cruciale par la communauté internationale. Le chef de la diplomatie burkinabè, Djibrill Bassolé, et ses soutiens avaient fait cette visite impromptue, mercredi, dans la capitale malienne pour tenter d’arracher le feu vert de Bamako au compromis conclu avec les rebelles touaregs, issu des négociations menées avec des émissaires des deux camps depuis le weekend dernier à  Ouagadougou. La signature de l’accord entre la délégation des autorités maliennes, conduite par l’ex-ministre Tiébilé Dramé, et la délégation conjointe touarègue du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), était initialement attendue mardi dans la capitale du Burkina Faso. « Dès [jeudi], nous allons poursuivre les négociations à  Ouagadougou », a indiqué le chef de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma). Selon lui, l’entretien mené avec le président Traoré n’avait « pas du tout pour but de signer un document » le jour même. Pourtant beaucoup, y compris le chef de la diplomatie française Laurent Fabius – qui soutenait le « bon texte » mis au point – espéraient bel et bien l’épilogue pour ce mercredi. « Toutes les parties ont décidé de faire un effort pour aboutir à  une paix globale », a ajouté l’ancien président burundais. Blocage Selon des participants, si des avancées ont pu être enregistrées, les négociations bloquent toujours en particulier, du côté des autorités maliennes, sur le cantonnement et le désarmement des rebelles. Les groupes touaregs désarmer leurs éléments seulement une fois un accord final signé avec les autorités maliennes légitimes installées après la présidentielle, et conférant un « statut particulier » à  l’Azawad, terme par lequel les autonomistes désignent la région septentrionale du Mali. Mais, les autorités maliennes considèrent que le désarmement doit se faire dans la foulée du regroupement des combattants. Les discussions achoppent également sur la question des mandats d’arrêt lancés par la justice malienne contre des chefs du MNLA : ce mouvement en réclame la levée, mais Bamako y tient au nom de la lutte contre l’impunité. « On ne peut pas passer sous silence tous les crimes commis par les groupes armés », a expliqué un officiel malien.

Ouaga-Bamako: des négociations en cours sur le sol malien

Accorder les violons pour arriver dans les prochains jours à  un accord entre le Mali et le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA). Telle est la mission de l’escouade de diplomates qui est arrivée à  Bamako ces dernières vingt-quatre heures. On attendait pour lundi un aboutissement des discussions, il semble que les choses soient un peu plus compliqué. Rien de grave, en tout cas, a laissé entendre le Général Pierre Buyoya qui s’est exprimé dans la soirée du mercredi au nom de la médiation. S’exprimant au nom de cette médiation, le Général Pierre BUYOYA a laissé entendre qu’elle était en consultation auprès du Président de la République par intérim et du Gouvernement malien. Il a affirmé qu’il n’y a pas, à  vrai dire, de points d’achoppement à  propos du pré-rapport de Ouagadougou et que, de toute façon, la négociation se poursuivrait. Le chef de la MINUSMA a conclu son entretien avec la presse par une note positive et disant sa foi en le succès des négociations de Ougadougou. Les entretiens de cet après-midi entre le Pr. Dioncounda TRAORE et la médiation internationale ont duré près de sept heures d’horloge.

Un « accord intérimaire » au centre des négociations de Ouagadougou

Les négociations entre le pouvoir malien et les rebelles touareg occupant Kidal, dans le nord-est du Mali, ont commencé samedi sous l’égide de la médiation burkinabè, qui a appelé à  une cessation des hostilités en vue de la présidentielle en juillet. Devant les délégations des deux parties réunies à  Ouagadougou, le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, médiateur pour l’Afrique de l’Ouest, a jugé qu’une cessation des hostilités créerait « les conditions de sécurité indispensables à  la tenue d’élections libres et transparentes ». Le scrutin présidentiel, dont le premier tour est fixé au 28 juillet, est réclamé avec insistance par les partenaires du Mali, France en tête, pour sortir le pays de l’ornière. Sur le terrain, les hostilités ont brièvement repris cette semaine quand l’armée malienne a délogé mercredi, après des combats meurtriers, les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) de la localité d’Anefis, à  une centaine de kilomètres au sud de Kidal. Elle partait ainsi à  l’offensive quelques jours après des arrestations à  Kidal de membres des communautés noires par le MNLA, actions qualifiées d' »épuration raciale » par le régime malien. Cependant, les alliés de Bamako faisant pression pour une solution négociée, l’armée n’a pas continué sa marche vers Kidal. Redéploiement Il s’agit à  Ouagadougou de s’entendre sur « le redéploiement de l’administration générale, des services sociaux de base, des forces de défense et de sécurité au nord du Mali et en particulier à  Kidal, selon des modalités pacifiques qui seront à  négocier », a souligné M. Compaoré, sans s’avancer sur ces modalités ni le calendrier. Le MNLA et un autre groupe touareg, le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), ont refusé jusqu’à  présent à  l’armée et à  l’administration maliennes d’entrer dans Kidal. Ils exigent la sécurisation du scrutin par la Minusma, la force de l’ONU qui doit prendre à  partir de juillet le relais de la mission panafricaine déployée au Mali (Misma). Selon le chef de l’Etat burkinabè, les pourparlers se poursuivront une fois les nouvelles autorités légitimes installées à  l’issue de la présidentielle, « en vue de l’établissement d’une paix définitive et d’un développement durable et inclusif dans le nord du Mali », région irrédentiste depuis des décennies. Les mouvements touareg armés se sont installés fin janvier à  Kidal, berceau de leur minorité ethnique, à  la faveur de l’intervention militaire française contre les groupes islamistes armés liés à  Al-Qaà¯da, qui occupaient tout le Nord malien depuis 2012 et auxquels les rebelles avaient été un temps alliés. Projet d’accord Les discussions de Ouagadougou dureront tout le week-end, a indiqué le chef de la diplomatie burkinabè Djibrill Bassolé, afin de parvenir lundi à  un « document » qui scellerait un accord intérimaire. Le président Compaoré a reçu samedi tour à  tour la délégation de Bamako, conduite par l’ancien ministre Tiébilé Dramé, et la délégation conjointe MNLA-HCUA. Il leur a remis un projet d’accord devant servir de base aux discussions. Une rencontre directe entre les parties adverses n’est pas programmée pour l’heure. Le médiateur régional a reçu ensuite un regroupement de mouvements « patriotiques », dont la milice d’autodéfense loyaliste Ganda Koy, puis le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA). C’est un geste en direction de M. Dramé: l’émissaire des autorités maliennes avait fait reporter le lancement des négociations, initialement prévu vendredi, en réclamant à  la dernière minute que le MAA et Ganda Koy prennent part aux discussions. Discussions « inclusives » Selon la médiation, il n’est toutefois pas question que ces deux groupes, qui n’ont pas d’ancrage à  Kidal, soient directement impliqués dans les négociations. Pourtant, devant la presse, le chef de la délégation de Bamako a assuré que les discussions seraient « inclusives » et concerneraient « tous les groupes armés du nord du Mali ». La situation créée par les mouvements touareg à  Kidal, o๠environ 200 soldats français sont en outre stationnés à  l’aéroport de la ville, suscite une exaspération croissante au sein de l’opinion et de la classe politique maliennes. Une coalition de partis et d’organisations politiques avait d’ailleurs appelé à  une marche samedi à  Bamako pour réclamer la « libération de Kidal ». Mais le rassemblement a été annulé. D’importantes forces de sécurité étaient présentes sur le site prévu dans le centre de la capitale, mais pas de manifestants. L’état d’urgence en vigueur au Mali interdit toute manifestation pouvant troubler l’ordre public.

Début des négociations entre l’Etat et les mouvements indépendantistes touareg

C’est un marathon qui débute ce 07 juin à  Ouagadougou. Les élections de juillet en ligne de mire, les discussions entre l’à‰tat du Mali et les mouvements armés touareg doivent trouver une solution pour mettre un terme au conflit armé qui a débuté en janvier 2012 et réunifier le territoire malien. Cette rencontre survient alors que des combats opposent depuis mercredi les forces maliennes aux Touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) à  Anefis, à  100 km de Kidal, leur dernier bastion du nord-est du Mali. Décidées le 27 mai, ces discussions sont placées sous la médiation du président burkinabé Blaise Compaoré. Le point essentiel des échanges sera la « libération » de la ville de Kidal. Les Touareg refusent le retour de l’armée et de l’administration malienne dans la ville. L’armée de Bamako a quant à  elle promis de reprendre d’ici l’élection présidentielle du 28 juillet la ville de Kidal, dont les hommes du MNLA s’étaient emparés début février après la fuite des djihadistes face à  l’avancée des forces françaises. Un accord pour le 10 juin Tiébilé Dramé, émissaire de Bamako pour le nord du Mali, et la délégation conjointe du MNLA et du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), autre groupe armé touareg occupant Kidal participent aux négociations. Le président burkinabè « va rencontrer les différentes parties et par la suite il y aura les pourparlers directs », a précisé une source proche de la médiation initiée par la CEDEAO. Selon des acteurs de ces discussions, l’objectif est de trouver un compromis d’ici le lundi 10 juin. Tiébilé Dramé s’est dit confiant quant aux résultats de ces négociations. « Je sens qu’un consensus est en train de voir le jour et je suis optimiste sur la signature d’un accord le 10 juin à  Ouagadougou », a-t-il affirmé. Pour l’heure, le MNLA continue de rejeter les appels du gouvernement et de Paris à  déposer les armes et d’affirmer qu’il résisterait à  toute tentative de reconquête de sa place forte de Kidal. Les séparatistes touaregs se disent toutefois prêts à  des négociations à  condition que soit reconnu le droit à  l’autodétermination du nord du Mali, que le MNLA appelle l’Azawad (« le pays des pâturages », en langue tamachek).

Kidal: à quoi jouons-nous?

D’aucuns affirment que la grande muette est déjà  présente à  Kidal, d’autres disent qu’elle n’est qu’à  quelques encablures de la ville. D’après le capitaine Modibo Traoré, l’un des porte-parole de l’armée malienne, « l’armée fait désormais la reconnaissance de la zone s’étendant entre Kidal et Anefis. Un petit groupe de militaires peut aller jusqu’à  35 km de Kidal et revenir en arrière. L’armée ne serait pas en mesure d’attaquer Kidal aujourd’hui, car il faut que la zone d’Anefis soit d’abord sécurisée». Le Chef de la diplomatie malienne avait déclaré lors d’une conférence de presse qu’«il est hors de question que les groupes armés continuent d’exister. Nous serons disposés à  discuter avec ceux qui déposeront les armes. Dans le cas contraire, nous serons obligés d’utiliser d’autres moyens que nous jugerons utiles pour reconquérir Kidal». A la veille des négociations officielles entre le gouvernement malien et le MNLA, qu’est-ce qui a pu motiver l’exécutif à  aller à  l’offensive ? Est-ce les récents évènements survenus à  Kidal o๠le MNLA affirme détenir des officiers du service de renseignement ? Est-ce les exactions commises par les rebelles et l’expulsion des jeunes à  « peau noire »? Est-ce une planification de longue date ? La promptitude avec laquelle la France a réagit face à  l’avancée des islamistes en janvier dernier a été saluée par tous. Pour que François Hollande mérite totalement le prix de l’Unesco pour la paix qui lui a été décerné, il devrait faire autant à  Kidal. Lors de la remise de ce prix, il a appelé au désarmement des groupes armés. La présence de l’armée française à  Kidal devrait en principe aider au désarmement de ces groupes. Pourquoi n’était-elle pas intervenue lors des exactions commises par le MNLA le weekend dernier contre de paisibles citoyens? Aujourd’hui C’’est comme si la France fait face à  un dilemme et joue à  la prudence pour des questions d’intérêts certainement. Qu’en sera-t-il du dialogue qui débute entre le gouvernement et le MNLA ce vendredi 7 juin à  Ouagadougou ? Wait and see !

Ouverture du FESPACO 2013 : Quand la politique s’invite au cinéma

Volonté de recentrer le festival sur le cinéma ? Sans doute un peu des deux. Malgré tout, les animations proposées cette année – on retiendra surtout la prestation endiablée de l’artiste nigérian Flavour – ont remporté un certain succès auprès d’un public venu moins nombreux qu’à  l’accoutumée. Aux alentours de 15h samedi après-midi, le stade du 4 août a ouvert ses portes aux burkinabè afin qu’ils viennent fêter le lancement du FESPACO 2013. De 16h30 à  19h, se sont succédé artistes et personnalités politiques afin d’animer cette cérémonie dont le thème « Wakatt » – « le temps », en langue nationale Mooré – aura permis au public présent de faire un bref voyage dans le passé africain grâce aux costumes et coupes de cheveux « rétro » des danseurs. Côté musique, les artistes burkinabè Sana Bob et Greg se sont chargés de chauffer un public, un peu tiède avant l’arrivée de la star nigériane Flavour. Ce dernier, tout de blanc vêtu, a réussi à  électriser la foule – et surtout, disons-le, le public féminin – durant 30 minutes de show pendant lesquelles se sont succédé les tubes et les danses lascives. Le chanteur de « Ashao » s’est même permis une sortie de scène jusque dans les gradins o๠il a été salué par le Premier ministre et les premières dames burkinabè et gabonaise. Parmi les personnalités présentes au Stade figurait le maire de la ville de Ouagadougou. Simon Compaoré, qui prenait la parole pour la dernière fois en tant qu’édile de la capitale à  l’ouverture d’une édition du Fespaco, s’est réjoui de la visibilité dont a bénéficié sa cité grâce au festival. « Le temps passé à  la mairie de la ville de Ouagadougou m’a permis de mesurer l’aura que confère le FESPACO à  la ville », a indiqué Simon Compaoré avant d’ajouter : « notez que le FESPACO est une manifestation à  plusieurs facettes dont sa légendaire rue marchande ». Il a, en outre, souligné la nécessité de redonner au cinéma africain ces lettres de noblesse. Outil d’intégration Une vision soutenue par le Ministre de la Culture et du tourisme, Baba Hama. « Le cinéma est un outil incontournable d’intégration de nos peuples. Il devient donc nécessaire, pour son développement, de mettre en place une véritable industrie » a déclaré ce dernier. Bien que le FESPACO soit, sans conteste, la plus grande manifestation cinématographique du continent africain, il reste encore beaucoup à  faire. « Il est impératif de doter le FESPACO – qui a atteint maintenant sa vitesse de croisière – d’infrastructures fiables et répondant aux normes de la profession » a souligné le ministre de la Culture et du tourisme qui assure que « le gouvernement burkinabè a pris conscience de cela ». Cette 23e édition du FESPACO a pour intitulé : « Cinéma et politiques publiques en Afrique ». Selon Beyon Luc Adolphe Tiao, Premier ministre du Burkina, « cette thématique pourra permettre à  tout le monde de réfléchir à  la relance du cinéma africain, en net recul ces dernières années ». Le chef du gouvernement burkinabè fonde son optimisme sur les multiples vertus du cinéma. « Le cinéma est un vecteur de la promotion des droits, il est aussi un vecteur d’intégration des peuples africains », a-t-il mentionné. Le Gabon, pays invité d’honneur de cette édition est représenté par sa première dame, Sylvia Bongo Ondimba, accompagnée par des membres du gouvernement dont Blaise Louembé, ministre de la culture. « Emerveillé » par la beauté de la cérémonie d’ouverture, le ministre Louembé a pu « féliciter le Burkina pour avoir eu l’initiative de créer le FESPACO et choisi le Gabon comme invité d’honneur ». Pour lui, il est urgent et nécessaire de créer une synergie au plan continental afin de permettre au cinéma africain de remonter la pente. Selon M. Louembé, le président Ali Bongo Ondimba a déjà  « donné des instructions afin que soit mis en place un fond d’aide aux réalisateurs pour la promotion de leurs films au plan national et international ». Son département a donc prévu la construction de salles de cinéma dans toutes les villes afin de faciliter la diffusion des films produits au Gabon. Voilà  de quoi redonner le sourire au cinéma gabonais. Ouverte ce samedi 23 février, la 23e édition du FESPACO se déroulera jusqu’au 2 mars prochain. Projections de films en compétition, rue marchande, nuits du FESPACO ainsi que la cérémonie de libation vont meubler le programme des cinéastes et cinéphiles présents à  Ouagadougou. Placée sous le parrainage de la première dame du Burkina, Chantal Compaoré depuis quelques éditions, le festival a comme invitée d’honneur cette année Salimata Salembéré, ancienne ministre de la Culture du Burkina.

Fespaco 2013 : le Mali à la conquête de « l’Etalon d’Or » du Yennenga

Le festival panafricain du film de Ouagadougou promet de belles images. Au total, 101 films de 35 pays seront en compétition officielle dans différentes catégories : longs métrages, courts métrages, documentaires, séries télévisées à  cette 23è édition, dont le thème est « Cinéma africain et politiques publiques en Afrique ». En conférence de presse, Baba Hama, ministre de la Culture et du Tourisme a surtout insisté sur la nécessité de réfléchir aux moyens de développer le cinéma africain et par extension burkinabè. Le Mali en compétition pour l’Etalon d’Or du Yennenga Cette année, le Mali sera représenté au Fespaco avec 4 films majeurs. Il s’agit de deux films dans la catégorie télévision : « Les Concessions » de Ladji Diakité, Léopold Togo, Ibrahim Touré, Abdoulaye Dao, Madjé Ayité et produit par le CNCM, et « Les Rois de Ségou » (saison 2, et une série de 20 épisodes de 26 minutes) de Boubacar Sidibé. Dans la catégorie documentaire, le film « Hamou-Beya » (pêcheurs de sable) défendra les couleurs du Mali. Côté long métrage, le Mali se lance à  la conquête de l’Etalon d’or de Yennega avec l‘œuvre «Toiles d’araignées » du réalisateur Ibrahim Touré. Transposition du roman sur l’écran noir, «Toiles d’araignées » est un récit époustouflant qui plonge dans les affres du régime de l’ex-dictateur Moussa Traoré. Mais « Toiles d’araignées », C’’est aussi le titre du roman autobiographique d’Ibrahim Ly. Jeune professeur de mathématiques, militant contre l’arbitraire, pour la justice sociale, les droits et les libertés, il devient membre d’un regroupement clandestin de l’époque appelé le PMRD (Parti malien pour la révolution démocratique) o๠se trouvaient des patriotes engagés dans la lutte contre la junte militaire au pouvoir à  Bamako. Nous sommes dans les années 1970. Financer le cinéma africain Fête du cinéma et des réalisateurs, le festival de Ouagadougou, au-delà  des projections, entend promouvoir l’entreprenariat culturel grâce à  la mise en place d’un mécanisme de soutien technique et financier. Sur le plan du tourisme, le gouvernement a également annoncé la création d’un label qualité destinés aux hôtels du Burkina. Si le festival brasse du monde, se pose encore et toujours la problématique des salles de cinéma qui n’en finissent plus de fermer en Afrique. Ouagadougou peut s’enorgueillir d’en posséder encore de belles comme le ciné Neerwaya, Oubry ou encore le Burkina en plein centre ville. C’’est dans ces lieux cultes que les aficionados du cinéma verront de belles œuvres cinématographiques.

Ansar Eddine durcit le ton avant de nouvelles discussions avec Bamako

Le groupe islamiste armé Ansar Eddine, l’un des maà®tres du nord du Mali, a durci ses positions, réclamant l’autonomie et la loi islamique pour cette région au sein d’un à‰tat malien proclamé « islamique », avant des discussions avec Bamako le 10 janvier autour du médiateur burkinabè. Défense de l’identité touareg et de la charia (loi islamique) : c’est le coeur de la « plateforme politique » remise le 1er janvier par une délégation d’Ansar Eddine (Défenseurs de l’islam) au président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur dans la crise malienne pour la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Dans ce document de 17 pages que s’est procuré vendredi le correspondant de l’AFP à  Ouagadougou, le mouvement du charismatique Iyad Ag Ghaly, surtout composé de Touareg maliens comme lui, se livre à  un réquisitoire contre les régimes maliens successifs qui ont traité, selon lui, les habitants du Nord en « citoyens de seconde zone ». Conscient que la communauté internationale est « hostile » à  toute partition du Mali, il affirme renoncer dans l’immédiat à  une sécession, qui était la revendication initiale du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), rébellion touareg laà¯que d’abord alliée puis marginalisée sur le terrain par les islamistes. Il réclame donc une « large autonomie », mais dans le cadre d’un Etat malien qui proclamerait dans sa Constitution son « caractère islamique », au motif que « le peuple malien est musulman à  plus de 95% ». Dans le Nord, l’application « stricte » de la charia est « un impératif non négociable », insiste le groupe. Il justifie les châtiments corporels mais promet de tenir compte de « l’air du temps » dans l’application de certaines dispositions. Nouveau rendez-vous à  Ouagadougou Cette « plateforme » a de quoi hérisser le gouvernement malien, pour lequel le respect de l’intégrité du territoire du Mali et de la laà¯cité de l’Etat sont des pierres angulaires. Si une autonomie du Nord – et non une indépendance – peut a priori ne pas être un casus belli, trouver un terrain d’entente sur la charia paraà®t pour l’heure impossible. Le prochain test sera le 10 janvier: le président Compaoré a invité ce jour-là  les émissaires de Bamako, d’Ansar Eddine et du MNLA à  Ouagadougou pour de nouvelles discussions, a-t-on appris de source proche de la médiation. Il s’agira du second rendez-vous après les premières discussions directes qui s’étaient tenues dans la capitale burkinabè le 4 décembre 2012. Ansar Eddine est l’un des groupes islamistes armés dominant le nord du Mali depuis juin, avec les jihadistes d’Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi) et du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao). Tous prônent l’application de la charia, au nom de laquelle ils commettent de nombreuses exactions. Intervention militaire Sous la pression du Burkina Faso et de l’Algérie, les deux pays médiateurs, Ansar Eddine avait annoncé fin 2012 renoncer à  appliquer la charia dans tout le Mali, mais seulement dans ses zones d’influence, un périmètre qui s’agrandit peu à  peu. Il avait également pris, au moins verbalement, ses distances avec Aqmi et le Mujao en rejetant le « terrorisme », et s’était dit disposé au dialogue avec Bamako. Iyad Ag Ghaly avait annoncé jeudi que son groupe retirait son offre de cessation des hostilités, en accusant le pouvoir malien de ne pas être prêt au dialogue. Mais sans fermer la porte à  de nouvelles discussions, désormais fixées à  la semaine prochaine. Le 20 décembre, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté une résolution approuvant le déploiement d’une force armée internationale au Mali pour déloger les islamistes armés, sans préciser de calendrier. L’ONU a toutefois indiqué que ce déploiement était programmé par étapes et a appelé les autorités maliennes au dialogue avec les groupes armés rejetant le terrorisme et la partition du Mali. (AFP)

Communiqué final du sommet de Ouagadougou

1. A l’invitation de Son Excellence Monsieur Blaise COMPAORE, Président du Burkina Faso, Médiateur de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dans la crise malienne, la deuxième réunion du Groupe de contact pour le Mali s’est tenue à  Ouagadougou, le 7 juillet 2012. 2. Etaient présents à  cette réunion : – SEM Thomas Boni YAYI, Président de la République du Bénin – SEM Blaise COMPAORE, Président du Burkina Faso ; – SEM Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte D’Ivoire ; – SEM Mahamadou ISSOUFOU, Président de la République du Niger ; – SEM Goodluck Ebélé JONATHAN, Président de la République Fédérale du Nigeria ; – SEM Faure Essozimna GNASSINGBE, Président de la République Togolaise ; 3. Ont été entendus par le Groupe de contact en qualité d’invités, le Gouvernement de Transition de la République du Mali, représenté par Madame Rokiatou Guikine TRAORE, Ministre de l’Intégration Africaine et des Maliens de l’Extérieur, ainsi que les représentants des forces vives et de la société civile notamment : – l’Assemblée Nationale ; – le Haut Conseil des Collectivités territoriales ; – les partis et formations politiques représentés ou non à  l’Assemblée Nationale : ADEMA/PASJ, URD, PARENA, PDES, UDD, UMAM, CNAS-FASO HERE, UFDDP, CODEM, PSP, URP, CCNAS-FASO HERE, UFDDP, CODEM, PSP, URP, CR, PE. – le Collectif des Ressortissants du Nord (COREN) ; – la CAFO ; – la FENACOF ; – le Réseau paix et sécurité des femmes de l’espace CEDEAO/Mali ; – l’Alliance des femmes pour un Mali uni ; – l’APDF ; – la Maison de la Presse du Mali ; – la centrale syndicale UNTM – le secteur privé ; – le Conseil national des jeunes. 4. Le Président de la Commission de la CEDEAO, Monsieur Kadré Désiré OUEDRAOGO, le Président de la Commission de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), Monsieur Cheick Adjibou SOUMARE, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies, Monsieur Saà¯d DJINNIT et le Représentant de l’Union Européenne, Monsieur Manuel LOPEZ BLANCO ont également participé aux travaux en qualité d’observateurs. 5. La réunion du Groupe de contact sur le Mali s’est tenue conformément à  la recommandation du 41ème Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO, tenu à  Yamoussoukro, en République de Côte d’Ivoire, les 28 et 29 juin 2012, et visait à  faciliter la mise en œuvre des recommandations pertinentes de ce Sommet, à  savoir, rétablir l’intégrité territoriale du Mali, sécuriser les institutions et assister le Mali pour l’organisation d’élections présidentielles justes, transparentes et crédibles sur la base d’une feuille de route. 6. Afin de favoriser la mise en œuvre de ces objectifs, les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO ont mandaté le Médiateur, avec le soutien du Groupe de contact, de mettre urgemment en place un cadre de consultation avec la participation de toutes les parties prenantes notamment les forces vives et la société civile. 7. A cette occasion, les membres du Groupe de contact ont entendu les messages du Gouvernement, des Forces vives et de la Société civile de la République du Mali. Dans leurs messages, les différents acteurs de la vie sociopolitique malienne ont exprimé leur profonde préoccupation face à  la persistance de la double crise sécuritaire et institutionnelle que vit le Mali depuis le début de l’année 2012. Ils ont, en particulier, souligné les souffrances subies par les populations du nord du Mali du fait de l’occupation de cette zone par des mouvements armés et des groupes criminels et ont exprimé leur solidarité à  leur égard. 8. Les acteurs maliens ont également condamné sans appel la destruction par les mouvements armés des biens culturels, notamment les lieux saints de Tombouctou qui font partie du patrimoine culturel mondial. Ils ont appelé à  une action diligente de la CEDEAO et de la communauté internationale pour mettre fin aux violences contre les populations, aux destructions et au fanatisme religieux. Concernant le processus de sortie de crise, les acteurs sociopolitiques maliens ont réitéré leur volonté de trouver une solution rapide de sortie de crise. A cet égard, ils ont souligné l’urgence d’œuvrer à  la stabilisation des institutions républicaines et la nécessité de former un gouvernement d’union nationale, ainsi que l’urgence de réorganiser et de renforcer les capacités opérationnelles de l’Armée avec le concours de la CEDEAO et de la communauté internationale. 10. Les Chefs d’Etat du Groupe de contact et le Médiateur ont pris acte des préoccupations et des visions de sortie de crise exprimées par les acteurs sociopolitiques maliens et, après délibération, sont parvenus aux conclusions, recommandations et décisions suivantes : I. De la nécessité d’une consolidation de l’ordre constitutionnel et de la continuité de l’Etat 11. Le Groupe de contact se réjouit du retour à  l’ordre constitutionnel au Mali. Il demande à  la CEDEAO de prendre des mesures spécifiques, de concert avec le Gouvernement malien, afin de protéger et de consolider les institutions de la République et d’assurer leur fonctionnement régulier. 12. Il invite également la CEDEAO à  appuyer le Gouvernement de la République du Mali en vue d’organiser le retour au Mali du Président de la République par intérim, Son Excellence Monsieur Dioncounda TRAORE, et d’assurer sa protection et son intégrité physique. 13. Afin de favoriser la stabilité politique et de créer les conditions propices à  une sortie de crise apaisée, les Chefs d’Etats membres du Groupe de contact soutiennent la demande des forces vives du Mali y compris la classe politique et la société civile et les invitent à  procéder à  des consultations et à  formuler au Président de la République par intérim des propositions en vue de la formation avant le 31 juillet 2012 d’un gouvernement d’union nationale chargé de la mise en œuvre d’une feuille de route de sortie de crise. Par ailleurs, ils exigent que toute la lumière soit faite sur l’agression physique contre le Président Dioncounda TRAORE et que des poursuites soient engagées contre les auteurs de cette agression. 14. Les Chefs d’Etats membres du Groupe de contact expriment leur vive préoccupation quant à  la situation vécue par les populations vivant au Nord du Mali du fait de l’occupation de cette partie du pays par des mouvements armés et de l’absence des services de l’Etat. Ils lancent un appel pressant au Gouvernement du Mali, afin qu’il prenne les mesures nécessaires, avec l’appui de la CEDEAO, pour rétablir l’autorité et l’administration de l’Etat sur l’ensemble du territoire national. 15. Les Chefs d’Etat membres du Groupe de contact exhortent le Gouvernement malien à  adopter, sans délai, une feuille de route devant conduire à  une sortie de crise apaisée par le recouvrement de l’intégrité territoriale et l’organisation d’élections justes, transparentes et crédibles auxquelles le Président par intérim, le Premier Ministre et les membres du Gouvernement de transition ne seront pas candidats. 16. Les Chefs d’Etat membres du Groupe de contact exhortent le Gouvernement malien à  saisir l’Assemblée Nationale en vue de la prorogation du mandat des membres du Haut Conseil des collectivités territoriales et du Conseil Economique, Social et Culturel. II. De la gestion de la crise au Nord du Mali 17. Concernant la crise sécuritaire au nord du Mali, le Groupe de contact rappelle que l’intégrité territoriale et la souveraineté du Mali, ainsi que la laà¯cité de l’Etat et la liberté de religion sont non négociables. Il lance un appel solennel à  l’ensemble des acteurs sociopolitiques maliens, y compris aux mouvements armés occupant abusivement le nord du pays, afin qu’ils privilégient le dialogue et œuvrent de concert pour préserver la cohésion sociale et l’unité nationale. Il exhorte, par conséquent, les mouvements armés maliens à  se démarquer des groupes terroristes et de tout extrémisme, afin de permettre un dialogue inclusif et une sortie de crise rapide. 18. Les Chefs d’Etat membres du Groupe de contact encouragent le Gouvernement malien à  mettre en place une structure nationale chargée d’engager avec les mouvements armés du nord du Mali des pourparlers de paix sous les auspices du Médiateur de la CEDEAO, afin de rechercher, par le dialogue, des solutions politiques négociées à  la crise. 19. Ils exhortent la CEDEAO à  apporter un soutien pour le renforcement des capacités de l’Armée malienne, afin de lui permettre de s’acquitter de sa mission régalienne de défense du territoire national et de protection des institutions, des personnes et des biens. 20. Le Groupe de contact invite le Gouvernement malien à  établir une coopération dynamique et soutenue avec la CEDEAO, l’Union africaine et l’Organisation des Nations Unies en vue d’une gestion efficace de la crise au nord du Mali. A cet égard il exhorte le Président de la République par intérim à  adresser sans délai une requête à  la CEDEAO et aux Nations Unies en vue du déploiement d’une force de la CEDEAO pour soutenir l’Armée malienne dans sa mission régalienne de défense du territoire III. De la protection des droits civils, économiques, sociaux et culturels 21. Les Chefs d’Etat membres du Groupe de contact sur le Mali rappellent au Gouvernement malien, aux mouvements armés occupant le Nord du pays et à  tous les autres acteurs sociopolitiques maliens leurs obligations de respecter et de faire respecter les droits humains et les libertés fondamentales, conformément à  la Constitution malienne et aux instruments internationaux auxquels le Mali a souscrit. Ils les engagent à  prendre les mesures nécessaires pour garantir le respect des droits individuels et collectifs sur l’ensemble du territoire malien. 22. Ils les invitent, instamment, à  prendre les mesures nécessaires pour garantir l’accès des populations aux services sociaux de base, en particulier, l’éducation, la santé, l’eau et l’alimentation. 23. Par ailleurs, les Chefs d’Etat du Groupe de contact, très préoccupés par la situation humanitaire tragique dans le Nord du Mali, lancent un appel pressant à  la Communauté internationale, pour apporter une aide humanitaire d’urgence aux populations du nord du Mali et aux personnes déplacées ou réfugiées dans d’autres pays, et l’exhorte à  leur fournir une assistance humanitaire accrue et à  soutenir la création d’un fonds d’assistance humanitaire. A cette fin, ils demandent aux mouvements armés occupant le nord du Mali de faciliter les opérations d’assistance humanitaire engagées sous l’égide de la Communauté internationale. Ils les tiendront responsable e toute dégradation de la situation humanitaire dans le nord du Mali. 24. En outre, ils encouragent le Gouvernement malien à  prendre les dispositions utiles pour renforcer sa coopération avec l’ensemble des partenaires techniques et financiers du Mali, afin de préserver le tissu économique du pays et de répondre aux besoins fondamentaux des populations maliennes sans exclusive. IV. Des mesures d’apaisement et de confiance 25. Le Groupe de contact sur le Mali lance un appel pressant à  toutes les parties prenantes à  la crise malienne pour un arrêt complet des hostilités avant le début du mois de Ramadan. Il appelle les mouvements armés occupant le Nord du Mali à  mettre fin immédiatement à  la destruction des monuments historiques de Tombouctou et invitent la communauté internationale à  créer un fonds spécial destiné à  la restauration et à  la préservation de ces monuments qui sont classés dans le patrimoine mondial des biens culturels. Il demande la libération immédiate de toutes les personnes arbitrairement détenues. Il demande en outre à  la Cour pénale internationale (CPI) de procéder aux investigations nécessaires à  l’identification des auteurs de crime de guerre et à  engager les poursuites nécessaires à  leur encontre. 26. Les Chefs d’Etat membres du Groupe de contact exhortent vivement le Gouvernement du Mali à  adopter, avant la fin du mois de juillet 2012, une feuille de route de sortie de crise, en concertation avec le Médiateur de la CEDEAO. 27. Les Chefs d’Etat réitèrent la décision du 41ème sommet de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO de déployer les forces en attente de la CEDEAO au Mali dans les meilleurs délais pour aider à  la stabilisation des institutions et à  la restauration de l’intégrité territoriale du Mali. 28. Ils encouragent le Gouvernement malien, les mouvements armés Occupant le Nord du Mali, ainsi que les autres acteurs sociopolitiques Maliens à  mettre pleinement en œuvre les dispositions pertinentes de la résolution 2056 (2012) du Conseil de sécurité des Nations Unies du 5 juillet 2012. 29. Les Chefs d’Etat membres du Groupe de contact rappellent que tous ceux qui s’opposeront au bon déroulement de la transition et aux décisions de la CEDEAO s’exposeront à  des sanctions individuelles ou collectives. Ouagadougou, le 7 juillet 2012 ; Le Groupe de contact sur le Mali.

Sommet de Ouaga : la classe politique malienne divisée

Si d’autres partis politiques ont annoncé leur refus d’y prendre part, le front uni pour la sauvegarde de la démocratie (F par contre a confirmé sa participation à  ce sommet. Une fois de plus, les chefs d’Etat de la communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) discuteront du sort du Mali à  Ouagadougou . l’objectif de cette rencontre qui réunit les forces vives du Mali autour des six chefs d’Etat du groupe de contact est clair. Pour Mahamadou Issoufou, président de la République du Niger, «C’’est de trouver des solutions à  cette crise que traverse le Mali. Et je fonde l’espoir qu’il y aura des avancées dans la mesure o๠cette réunion connait la participation des forces vives du Mali». La concertation, selon les conclusion du sommet de Yamoussoukro le 29 juin, exige la formation d’un nouveau gouvernement composé de l’ensemble des forces vives de la nation. Un point de vue que ne semble pas partager le gouvernement de Cheik Modibo Diarra et certains partis politiques comme le RPM, le Sadi, la coalition MP 22 ( pro-putschistes ) et d’autres organisations de la société civile. Pour les membres du FDR, la formation d’un gouvernement d’union nationale est une nécessité, puisque le gouvernement de transition de Cheik Modibo Diarra a montré ses limites dans la résolution des missions principales qu’il s’est assignés. Une délégation très importante du FDR composée des responsables comme Kassoum Tapo, Siaka Diakité, Fatoumata Siré Diakité est présente à  Ouagadougou. Boycott de la classe politique Les formations politiques qui ont boycotté le rendez-vous, arguent que le sort du Mali ne doit pas se discuter hors du pays, car ajoutent-ils, «Â le linge sale se lave en famille.». Les observateurs politiques précisent eux que le choix du premier ministre a été décidé à  Ouagadougou entre l‘ex junte et la CEDEAO. Ce qui fait à  certains politiques que le Premier ministre oublie qu’il est issu d’une concertation à  l‘étranger. Son voyage au Maroc confirme sa volonté de ne pas élargir son gouvernement aux partis politiques, jugent d‘autres. Mais du côté de la médiation, on assure que le gouvernement malien est bien représenté: C’’est le ministre de l’Intégration africaine qui portera sa voix, rapporte RFI. Du reste, l’offensive malienne se fait toujours attendre au nord . « Nous, nous pensons qu’il y a un gouvernement qui est là . Certes, il y a des difficultés, certes, il y a des insuffisances, mais cela ne doit pas être la priorité des priorités. La priorité des priorités aujourd’hui C’’est d’engager l’offensive au niveau du Nord », témoigne Alioune Gueye, vice-président du conseil national de la jeunesse du Mali.

Le gouvernement malien ne sera pas représenté au sommet d’Ouagadougou sur la transition

D’après de nombreuses sources gouvernementales, le Premier ministre de Transition a informé hier ses ministres ne pas être au courant de ces « tractations ». Ainsi, aucun membre de son gouvernement ne sera à  Ouagadougou o๠sont pourtant annoncées la classe politique et des organisations de la société civile maliennes. Toutefois, selon des sources proches de la Primature, le Premier ministre Cheick Modibo Diarra ne serait pas totalement opposé à  l’ouverture de son gouvernement à  d’autres compétences ». Mais, que cela doit être laissé à  son « appréciation ». Il ne compte pas ainsi « céder à  la pression ». En un mot, C’’est au Premier ministre de voir quand cette ouverture est nécessaire et quelles sont les compétences auxquelles son équipe doit s’ouvrir. C’’est par presse interposée, disent nos sources, que le gouvernement de Cheick Modibo Diarra a appris la tenue d’un mini-sommet de la CEDEAO à  Ouagadougou, pour tenter de « former un gouvernement fort et discuter de l’éventuel envoi d’une force militaire dans le Nord du Mali ».

Edito : Pourquoi il ne faut pas aller à Ouagadougou

Le gouvernement de la République du Mali peine à  trouver ses marques, il peine à  s’imposer. Manque de légitimité, de crédibilité, de sérieux, de compétence, il est critiqué de toutes parts, et de plus en plus ouvertement de la part de nos partenaires étrangers. En 3 mois, quelle avancée, quel succès le gouvernement a t-il enregistré sur le front du Nord, comme dans le reste du pays ? Parler de faible bilan est un euphémisme. Il fallait pourtant s’y attendre. Un gouvernement qui n’est issu ni d’élections, ni d’un consensus national a peu de chances d’obtenir l’adhésion dans un contexte aussi difficile. Ne tirant sa légitimité que de l’Accord Cadre du 6 avril et de son parrain, le médiateur burkinabé, l’équipe de Cheick Modibo Diarra est aujourd’hui condamnée. C’’est un échec pour la CEDEAO. Le Mali est humilié, il ne faut pas en rajouter Une fois ce constat établi de manière unanime, doit-on encore reproduire les mêmes erreurs ? Est-il nécessaire de transporter une nouvelle fois toute la République à  Ouagadougou pour élaborer le gouvernement d’union nationale tant attendu ? Tout à  son devoir d’aider un pays membre, la CEDEAO a péché par manque de pédagogie et de concertation. Elle se trompe lorsqu’elle refuse de prendre en compte les ressorts de la société malienne. Elle a tort de gérer le cas malien comme un simple cas d’école, le Mali n’étant ni la Côte d’Ivoire, ni le Darfour. Les zigzags à  répétition de la médiation burkinabé ont donné une terrible impression d’amateurisme, que n’a d’ailleurs pas manqué de relever le Conseil de sécurité de l’ONU. Malheureusement, cela continue. Décider du gouvernement du Mali au Burkina Faso serait ressenti comme une nouvelle insulte à  la dignité nationale, une nouvelle humiliation pour un Peuple qui souffre déjà  de voir son territoire occupé. Avec une telle méthode, le futur gouvernement risque le même rejet que le président de la Transition et l’équipe actuelle, également imposés sans concertation. La nécessité d’une large concertation nationale A contrario, ce gouvernement d’union nationale ne pourra réussir sa difficile mission que s’il est issu d’un large dialogue inclusif. Convention, forum, conférence, peu importe le terme, les maliens doivent se parler ! Comme le dit l’adage, « le linge sale se lave en famille », car personne ne connaà®t le Mali mieux que les maliens et personne n’aime ce pays autant que les maliens eux-mêmes. Cette concertation, qui ne peut se tenir ailleurs que sur le territoire national, devra définir la feuille de route et le rôle des organes de la Transition. Il en découlera logiquement une nouvelle équipe gouvernementale, formée dans un esprit d’union nationale, et portée par l’adhésion des forces vives, de la volonté populaire. Elle sera ainsi légitime pour mener le Mali à  bon port en ces temps de violente tempête. La mission historique de Cheick Modibo Diarra Les différents acteurs politiques et de la société civile connaissent les enjeux, ils sauront mettre l’intérêt national au dessus des querelles partisanes. C’’est leur devoir. l’Histoire jugera de manière implacable tous ceux qui ne s’inscriront pas dans cette démarche salutaire. A commencer par le Premier ministre Cheick Modibo Diarra, dont C’’est la mission historique d’organiser la concertation nationale, acte fondateur du renouveau malien. C’’est beaucoup plus fort que d’envoyer un robot dans l’espace.

Bamako, Ouaga, Cotonou : l’intégration, une réalité presque parfaite….

l’intégration africaine a encore du chemin à  faire. Faciliter la libre circulation des biens et des personnes reste un défi majeur pour les états ouest-africains. l’axe Bamako-Ouagadougou-Cotonou, relevant de la zone UEMOA, fait exemple. Ce tronçon à  lui seul comporte une quarantaine de postes de contrôle, impliquant les services de la Douane, la Gendarmerie et la Police. Péripéties d’un voyage Après avoir pris le départ devant le siège de l’Association des journalistes sportifs du Mali (AJSM) jeudi 31 mai, nous avons très vite rallié la 3ème région administrative (Sikasso). A une centaine de kilomètre, le poste frontière d’Hérèmakono nous accueille. C’’est là  qu’on voit les bornes géantes qui séparent le Mali du Burkina Faso. A 2 km de Hèrèmakono, nous sommes au poste de Koloko o๠le drapeau burkinabè dressé, indique que nous sommes au pays des Hommes intègres. Ce passage compte 6 postes. La quarantaine de journalistes à  bord de «Â Toupac Transport » doivent descendre pour marcher 200 m afin de lever auprès des forces frontalières tout soupçon. Il est 8h 20. Les petits commerçants à  la sauvette se débattent pour écouler leurs produits alimentaires. Ensuite, cap sur Bobo Dioulasso, la capitale économique du Faso, à  100 km. Bobo est une veille citée à  l’architecture coloniale. Il faut d’abord le Ok au niveau des postes de contrôle pour accéder à  la ville. Un groupe de chauffeur dont les véhicules (remorques, citernes) sont alignés attendent désespérément. «Â Une bonne intégration passe par une diminution des postes frontaliers », soutient Lazare Zongo, un forain croisé à  l’entrée de Bobo Dioulasso. Pour rallier Ouagadougou, il a fallu 7 heures. Arrivé vers15 h, nous traversons la capitale du Faso et passons la nuit à  la belle étoile dans le département du N’Fada Gourma. Ensuite, la frontière béninoise n‘est plus très loin. Impossible de traverser après minuit. Le périple reprend vendredi matin à  destination de Porga, la frontière du Bénin. Une kyrielle de postes jonche le parcours. Ici, la végétation est de plus en plus dense. Plus on se rapproche de Cotonou, apparaissent des montagnes qui serpentent le chemin. On y rencontre un nombre important de véhicules (Citernes, cars, remorques) qui vont au Burkina et au Mali. C’’est le cas des véhicules de Toguna SA, une Société malienne spécialisée dans la fabrication et l’exportation de l’engrais. Là  aussi, une multitude de postes de contrôle jalonne le parcours de Porga ( à  la frontière) à  Penjari en passant par Cové. Pour atteindre Cotonou, le tronçon est mauvais. Bifurcation vers Porto Novo (en traversant le département de Zou). Cette ville, située à  seulement 30 km de la capitale est le poumon économique du Benin. La ville historique de Cotonou nous accueille avec ses grands artères et ses ronds-points géants. On en compte au moins 6 avant d’arriver à  Zongo, la ville o๠cohabitent, par excellence, les ressortissants de l’ensemble des pays africains.