Mali-Algérie : faux-pas interdit !

Vaincus par le Bénin à  Cotonou le 3 juin, les Aigles du Mali doivent se rattraper dimanche contre l’Algérie lors de la deuxième journée des éliminatoires de la Coupe du Monde 2014 au Brésil. Pour ne rien arranger les Maliens n’auront pas l’avantage de jouer à  domicile. Compte tenu de la situation politique au Mali, la Fifa a jugé plus sûr de délocaliser le match à  Ouagadougou, capitale du Burkina Faso voisin. Samba Sow de retour Après avoir déçu contre les Ecureuils, les coéquipiers de Seydou Keita doivent impérativement gagner pour espérer être du voyage au Brésil dans deux ans. Depuis le 5 juin, ils se préparent au calme à  Bamako, dans leur centre de Kabala, avant de rejoindre Ouagadougou vendredi. Au moins, l’équipe est épargnée par les blessures. Elle pourra compter sur le retour de Samba Sow dans l’effectif. Une bonne nouvelle pour le secteur du milieu de terrain, largement dominé par les Béninois dimanche dernier. Vieux Pathé Diallo sous pression Critiqué à  cause de ses changements jugés tardifs et des joueurs retenus contre le Bénin, le nouveau sélectionneur national, Amadou Vieux Pathé Diallo, est attendu au tournant. Aura-t-il le courage de mettre sur le banc de touche le capitaine Seydou Keà¯ta, qui n’arrive pas à  élever le rythme du jeu malien, et Modibo Maiga, qui n’en finit plus de décevoir ? l’heure de la nouvelle génération a-t-elle sonné ? De jeunes joueurs talentueux émergent dans l’équipe et pourraient bousculer l’ordre établi. Il s’agit notamment de Samba Sow, d’Idrissa Traore «Â Essien », de Cheick Fanta Mady Diarra ou encore de Boubacar Bangoura. «Â En plus du changement de certains éléments, l’entraà®neur doit revoir l’état d’esprit de ses joueurs, en les poussant à  se donner à  fond », suggère un journaliste sportif au journal Le Pouce. l’esprit de cohésion et la volonté ont manqué aux Aigles face au Benin. Après la défaite, l’un des meilleurs joueurs maliens de cette rencontre, Abdou Traore, ne le cachait pas. «Â On va tranquillement se préparer pour le second match, en corrigeant nos erreurs afin de relever la tête», annonçait-il alors. Une nécessité si les Aigles ne veulent pas finir comme le Rwanda, battu 4-0 par l’Algérie.

Les « Sages de l’UA » au chevet du Mali

Objectif de la rencontre dans la capitale burkinabé, examiner la situation de la paix et de la sécurité sur le continent. Pour l’Union Africaine, «cette retraite constitue une voie efficace pour des solutions globales et durables aux conflits qui continuent de déchirer plusieurs pays de différentes régions d’Afrique». C’’est le Premier Ministre du Burkina Faso, Luc Adolphe Tiao qui a ouvert les travaux, en lisant un discours du président Compaoré, qui faut-il le rappeler, est Médiateur dans la crise malienne. Pendant deux jours, les sages vont se pencher sur les crises économiques et sociopolitiques qui menacent dangereusement la paix sur le continent. Ils devront trouver des solutions à  ces crises dont celle qui frappe le Mali depuis le mois de mars. «Nous attendons surtout, que les sages réfléchissent davantage à  comment mieux maitriser les processus électoraux pour le renforcement des démocraties», a indiqué le Premier ministre burkinabè. Pour le commissaire paix et sécurité du groupe des sages, Ramtane Lamamra, l’Afrique est en train de vivre « une cinquième génération de conflits postélectoraux qui prennent de plus en plus de l’ampleur ». Il s’agit, selon lui, de la vague de conflits qui succède à  ceux liés à  la colonisation, aux guerres territoriales, à  la guerre froide et à  la crise économique. René MBongo, l’ambassadeur représentant permanent de la République du Congo à  Addis-Abeba préside le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine pour le mois de juin. Il a souhaité que cette rencontre facilite la mise en œuvre du programme du groupe des sages 2012. Pour rappel, le Groupe des sages est composé de 5 personnalités africaines et a été mis en place en décembre 2007. A la disposition du CPS et du Président de la Commission, il a été créé pour se prononcer sur les sujets intéressant la paix en Afrique et jouer le cas échéant le rôle de « facilitateur » pour dénouer certaines crises. Il était présidé jusqu’à  son décès par l’ancien président algérien Ahmed Ben Bella.

Siaka Diakité :  » La rencontre de Ouaga était satisfaisante ! « 

Journaldumali.com : Quel bilan faà®tes-vous de ces 48 h à  Ouaga ? Siaka Diakité : Cette rencontre qui a réuni une centaine d’associations de la société civile et une cinquantaine de partis politiques, a permis à  l’ensemble des Maliens de se réunir et débattre de la situation qui prévaut au Mali et de faire part de leurs préoccupations. Nous membres du Front n’avons qu’une seule préoccupation, c’est le retour à  la légalité constitutionnelle et à  la normalisation de la situation. Et cette rencontre a abouti à  la déclaration de Ouagadougou du 15 Avril 2012. Journaldumali.com : Cette concertation ne pouvait-elle pas avoir lieu à  Bamako ? Siaka Diakité : Non du fait du contexte très tendu, nous avons répondu à  une invitation du médiatuer Compaoré qui nous a reçu à  Ouaga. Nous y avons discuté de cette Accord Cadre signé entre la junte et la CEDEAO et dont la mise en oeuvre nous implique. Nous nous avons un rôle consultatif et lors des discussions, nous avons eu à  apporter notre éclairage sur les modalités de cet accord. Journaldumali.com : Justement, il y a plusieurs niveaux de lecture à  cet Accord Cadre. L’un des points de discorde est la durée de l’intérim de 40 jours ? Siaka Diakité : Oui justement, c’est le délai qui est prévu par l’Accord Cadre et que les signataires de l’Accord ont paraphé, je veux parler de la junte et de la CEDEAO, mais nous nous avons apporté une analyse pour parfaire cet accord cadre. L’Accord trace des grands lignes et il faut en amont, expliciter certains points qui ne sont pas clairs pour tout le monde. La nomination du Premier ministre de transition doit se faire selon l’Accord Cadre, avec l’aval des signaitaires. La Cédéao peut-elle désigner le Premier Ministre ? Le président par Intérim peut-il déroger au principe constitutionnel de nomination du PM ? [b Journaldumali.com : Beaucoup croyaient que la junte allait se retirer après l’investiture de Dioncounda Traoré ? Siaka Diakité : C’est faire une mauvaise lecture de l’Accord Cadre. Le problème de l’Africain, c’est qu’il ne connaà®t pas sa constitution, qui a prévu des dispositions bien précises dans ce genre de situation. La junte dans cette affaire joue son rôle. Le Président par Intérim ne dispose aujourd’hui d’aucune prérogative. Et l’Armée malienne, joue t-elle son rôle ? Nous sommes dans une situation o๠le gouvernement n’est pas encore formé, alors chaque partie a un rôle à  jouer jusqu’à  ce que nous obtenions le retour à  la normalité constitutionnelle. Ordre constitutionnel, intégrité territoriale et unité nationale, lorsque nous aurons atteint ces trois objectifs, moi je retournerai dans mon syndicat ! Qu’a prévu la rencontre de Ouagadougou sur la question du nord ? Siaka Diakité : La CEDEAO s’est engagée à  aider le Mali. La CEDEAO doit agir dans ce sens. D’ores et déjà , il ressort de la déclartion de Ouagadougou, la mise en place urgente d’un corridor humanitaire, le renforcement et l’implication de la CEDEAO pour amplifier les actions humanitaires, c’est déjà  un début de solutions. Journaldumali.com : Tiébilen Dramé a été mandaté par le Président par Intérim à  Nouakchott pour rencontrer le président Mauritanien et cette rencontre a permis de discuter avec des membres du MNLA ? Comment voyez-vous ce début de négociation ? Siaka Diakité : Moi j’ai appris cette information sur RFI ce matin. Et je ne peux me prononcer là  dessus. Pour le moment, je ne sais pas ce qui en est ressorti. Ce que que je peux vous dire, c’est qu’au FDR, nous nous sommes mis ensemble pour réagir face à  une situation donnée et obtenir des solutions. Journaldumali.com : Siaka Diakité, êtes vous optimiste pour l’avenir démocratique du Mali ? Siaka Diakité : Sans aucun doute. Le Mali a ses réalités. Moi j’ai la certitude que dans les quelques mois à  venir, nous aurons retrouvé toute notre légalité constitutionnelle. Je n’ai jamais encore vu dans aucun autre pays o๠il y a eu un coup d’état, un retour rapide à  l’ordre constitutionnel en seulement un mois.  

Que se passe-t-il au Burkina Faso ?

La nuit a été relativement calme à  Ouagadougou dont les habitants reprennent leurs activités. La ville est sous couvre-feu de 19heures à  6heures du matin. Une mesure prise par les autorités après avoir tenté en vain de désamorcer les troubles qui ont éclaté le jeudi dernier dans la capitale et qui s’étendent à  présent dans plusieurs autres villes. Après Ouagadougou, ce fut le tour de Pô et Tenkodogo, et aujourd’hui Kaya de suivre le mouvement. Des soldats et des gendarmes sont sortis, dimanche soir, dans les rues de Kaya, ville située à  une centaine de kilomètres au nord-est de Ouagadougou, et ont tiré en l’air dans les rues jusqu’à  6 heures, ce lundi. Pour la première fois, des gendarmes participaient à  la mutinerie, depuis le début du mouvement. Ils ont incendié le domicile du chef du corps du régiment de commandement d’appui et de soutien (CAS) et saccagé celui du commandant de la première région militaire, celle de Kaya. Le mouvement de contestation était parti jeudi soir de la propre garde présidentielle du chef de l’Etat, Blaise Compaoré, puis s’est, les jours suivants, étendu à  d’autres garnisons de la capitale, et des trois autres villes. Pour tenter de contenir cette révolte, Compaoré, arrivé au pouvoir par Des dizaines de soldats étaient descendus dans les rues de Ouagadougou la semaine dernière. Des magasins ont été pillés, une radio saccagée et des résidences d’officiers incendiées. Cette mutinerie a entraà®né la dissolution du gouvernement burkinabé et le limogeage du chef d‘état-major des armées. Militaires toujours fâchés Ces agitations constituent l’une des plus graves crises qu’ait connue le régime du président Compaoré. En fait, les troubles actuels semblent être la continuité d’autres mouvements d’humeur des militaires. Dans la nuit du 22 au 23 mars, dans capitale à  Ouagadougou, des militaires étaient sortis de leurs casernes, avaient tiré en l’air dans les rues et pillé des boutiques en réaction à  la condamnation de cinq des leurs dans une affaire de moeurs et de viol. Le 24 mars, ils étaient libérés par les autorités. Le 28 mars, les villes de Koupéla, Tenkodogo, et à  nouveau Ouagadougou étaient touchées par la grogne des militaires. Dans la capitale, des militaires appartenant au 32e régiment d’infanterie commando (RIC) étaient allés libérer à  la prison civile un autre soldat, enfermé pour le viol d’une jeune fille. Après ces incidents, le président Compaoré a rencontré, le 31 mars, toutes les composantes de l’armée, des simples soldats aux généraux. Outre la contestation du jugement de six de leurs camarades, les soldats burkinabés protestaient contre leurs mauvaises « conditions de vie », ou encore « des problèmes avec la hiérarchie ». On croyait alors la page tournée jusqu’au jeudi dernier o๠la garde présidentielle déclenche une mutinerie. Du mal à  gérer la crise Des discussions étaient pourtant en cours entre la hiérarchie et les mutins. Selon un officier de ce régiment présidentiel ayant requis l’anonymat, il s’agit d’un mouvement de colère de militaires pour protester désormais contre le non-versement d’une indemnité de logement et alimentaire qui leur avait été promise. Parallèlement, les professionnels de la justice ont suspendu depuis le 23 mars leurs activités, pour exiger la réincarcération de cinq militaires condamnés pour des affaires de mœurs et de viol, et libérés par les autorités. En guise de réponse à  la demande des magistrats, une roquette fût tirée le 29 mars par des militaires sur le palais de justice de la ville de Fada N’Gourma, dans l’est du pays. Les étudiants aussi sont fâchés Des manifestations étudiantes sont aussi organisées, depuis le 22 février, pour dénoncer la mort de six personnes lors d’une marche fin février dans la région du Centre-Ouest. A l’origine, les étudiants demandaient le « respect des franchises scolaires et universitaires » et « exigeaient » le « départ » des forces de police qui stationnent sur les campus. Malgré des mesures prises par le gouvernement pour ramener le calme, les violences se sont étendues à  travers le pays. Le 9 mars, le gouvernement a ordonné pour la deuxième fois en dix jours la fermeture des établissements scolaires « jusqu’à  nouvel ordre ». Nouvelle déclaration de Blaise Compaoré le 10 mars: « En cassant on ne peut pas faire durer le progrès dans notre pays. » Rien n’y fait. Le 12 mars, des heurts ont opposé des manifestants de l’Université de Ouagadougou aux forces de l’ordre, après l’échec d’une nouvelle marche « pacifique » pour réclamer justice pour leurs camarades tués. Bilan: neuf blessés et cinq interpellations. Depuis, la contestation continue: des lycéens de Tenkodogo, ville située à  près de 200 km au sud-est de Ouagadougou, ont manifesté le 31 mars, en soutien aux étudiants. Et il y a une semaine, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté dans la capitale et dans plusieurs villes de l’intérieur du pays contre le régime de Compaoré. Le Burkina Faso est-il en train de devenir le pays des hommes fâchés ?

Compaoré lâché par sa garde rapprochée

Qui a peur du grand méchant Blaise? Plus son peuple manifestement. Dans la nuit du 14 au 15 avril, aux alentours de 21 heures, des détonations se font entendre dans l’enceinte du palais de Kossyam, la flambant neuve présidence du Burkina Faso à  Ouagadougou. Le souffle de mutinerie se répand de caserne en caserne, à  commencer par le camp qui jouxte l’échangeur du Sud. Les militaires investissent les rues. Les armes lourdes relaient les armes légères. Les habitants de zones à  forte densité «kaki» se réfugient sous leur lit. En urgence, le président Blaise Compaoré quitte Ouagadougou pour sa ville natale de Ziniaré, à  une quarantaine de kilomètres de la capitale. Tout au long de la nuit, et au cours de la journée du vendredi 15, les armes continuent de crépiter ici ou là , essentiellement en direction du ciel. Des militaires désinhibés pillent quelques showrooms, confisquent la 605 du maire avec laquelle ils «farotent» (font le malin, selon une expression locale) avant de crever les pneus du véhicule au bord de la symbolique place de la Nation, là  o๠le monument de la flamme révolutionnaire fait face au siège de la banque centrale, symbole de cet argent qu’ils disent leur faire défaut. Quelques menaces militaires plus tard, en milieu de journée, les rues sont vides, alors qu’elles sont habituellement bondées de musulmans prosternés, en ce jour de prière du vendredi. Ouaga ville morte… Une contestation au C’œur du pouvoir Ce ne sont pas les premières bisbilles que connaà®t cette ville habituée aux coups d’Etat militaires (cinq en cinquante ans). Ce n’est que le 3 avril dernier qu’a été levé le dernier couvre-feu; auparavant, le maire de Ouaga avait été molesté, le ministre de la Défense traqué ou le domicile du chef d’état-major général des armées incendié. Mais cette fois, C’’est le RSP, le Régiment de sécurité présidentiel, qui entre dans la danse des contestations; le premier cercle militaire du capitaine Blaise Compaoré; le C’œur du système à  qui on accordait tout à  la fois des missions délicates et des pouvoirs exorbitants. Sous le Front populaire –régime transitoire qui suivit l’assassinat de Thomas Sankara en 1987–, le responsable de la Garde présidentielle, l’adjudant-chef Hyacinthe Kafando, avait la réputation de mettre à  genou des ministres. Il aurait aussi assumé des besognes déterminantes pour Compaoré. Lorsque le journaliste Norbert Zongo est assassiné en décembre 1998, C’’est encore six membres de ce régiment que la Commission d’enquête indépendante, sous l’impulsion du secrétaire général de Reporters sans frontières Robert Ménard, désigne comme suspects sérieux. Seul le dénommé Marcel Kafando sera inculpé. Un non-lieu sera prononcé. Dans ce régiment, il est un officier qui incarne la poigne de fer dans un gant de… fer: Gilbert Diendéré, chef d’état-major particulier de la présidence, le bras armé de Compaoré, fidèle parmi les fidèles, craint parmi les craints. Dans la nuit du 14 au 15 avril, pourtant, la villa de ce cacique intimidant a été saccagée par ses propres subalternes. Du mutisme à  la mutinerie Qui a encore peur du grand méchant Blaise? Blaise Compaoré, au pouvoir depuis vingt-quatre ans, est un homme fort. Il fallait l’être pour occuper le fauteuil du charismatique Thomas Sankara. Il fallait l’être pour s’insinuer, de son petit pays, dans des crises comme celle du Liberia, de la Sierra Leone, de la Côte d’Ivoire, voire de la Mauritanie. Il le fallait pour se muer ensuite en pompier de conflits sous-régionaux. Justement, la fierté des Burkinabè d’avoir fourni un facilitateur à  Abidjan ou un médiateur à  Lomé a son revers. Compaoré n’est-il aujourd’hui qu’un super ministre des Affaires étrangères loin des réalités de son peuple? En sus des interventions télévisées soporifiques de fin d’année, Blaise Compaoré ne s’est adressé que deux fois à  son peuple en treize ans. Il y a plus qu’un pas entre le mutisme des uns et la mutinerie des autres, mais le peuple, surtout abondamment sinistré par des inondations en septembre 2009, s’impatiente de voir réagir son leader avec célérité. Il ne tarde pourtant jamais à  afficher le portrait présidentiel dans sa boutique ou à  s’habiller d’un pagne à  l’effigie du «beau Blaise». Ces dernières semaines, Blaise Compaoré, peut-être trop concentré sur la chute de Laurent Gbagbo, n’a-t-il pas vu se tisser le drap de revendications sociales multiples qui l’étrangle aujourd’hui? Certes, les membres du RSP exigent des indemnités de logement promises. Certes, les cavaliers se plaignent que les chevaux ont des défraiements qui excèdent ceux des humains. Mais les élèves, aussi, demandent justice pour Justin Zongo décédé à  Koudougou fin février, après des maltraitances policières. Les universitaires qui commencent à  peine leur année académique 2010-2011 exigent de meilleures conditions de travail. Les magistrats, en grève début avril, demandent le respect des condamnations de militaires dont les collègues demandent l’annulation. Les syndicats battaient le pavé, vendredi 8 avril, pour se plaindre du renchérissement des biens de première nécessité. Le tout sur fond de dossiers de corruption mal gérés et de délestages électriques qui, en cette période de canicule et selon les programmations officielles de la société d’électricité, atteignent douze heures par jour. Blaise Compaoré peut toujours se cacher derrière ses deux petits doigts. Primo, il vient d’être réélu, fin novembre, avec plus de 80% des suffrages. Secundo, les agissements des militaires, pris indépendamment des autres revendications sociales, ne sont pas défendables. Piller en même temps qu’on revendique, C’’est au mieux un enfantillage. Mais s’arrêter sur ces arguments serait oublier que le score soviétique à  la présidentielle est le fruit de l’analphabétisme, du clientélisme ou de l’anesthésie d’une opposition régulièrement débauchée. Ce serait omettre que le manque de civisme des forces de l’ordre est le résultat d’une culture d’Etat d’exception cultivée par le chef des armées depuis vingt-quatre ans, lui-même issu des corps habillés. Purge pour purge Problème de civisme mais aussi de simple organisation logistique. Comment est-il possible que de jeunes soldats se servent sans vergogne dans l’armurerie d’un camp militaire? Si l’insondable Blaise Compaoré a deux arguments, il a aussi deux cartes déjà  épuisées. Il a usé, le 30 mars, de l’allocution solennelle. Il a multiplié, depuis, les concertations avec tous les corps de métiers sous les lambris d’une République si peu républicaine. Les cartouches du président du Faso semblent épuisées avant celles des mutins. Il ne lui reste plus qu’à  tenter une purge cosmétique, pour convaincre que Yako n’est pas la seule ville à  pouvoir fournir des dirigeants à  l’armée, comme le chef d’état-major à  la présidence Diendéré Gilbert et le chef d’état-major général des Armées Djiendéré Dominique. Mais peut-être le Président risquerait-il de laisser penser, purge pour purge, qu’il n’est pas écrit que le premier magistrat du pays doit toujours s’appeler Compaoré. Cet énième coup de sang militaire n’est apparemment pas une tentative de putsch. Mais peut-être révèle-t-il l’usure du pouvoir. Blaise Compaoré vient d’entamer le dernier mandat que l’article 37 de la Constitution autorise. Mais son parti, le Congrès pour la démocratie et le progrès, et les associations qui cultivent son culte (réunies dans la FEDAP-BC: Fédération associative pour la paix avec Blaise Compaoré) ont déjà  ouvert le débat d’une modification constitutionnelle. Comme le fit le parti de l’ex-président Ben Ali.

Fespaco 2011 : Le Mali peut-il rêver de l’Etalon d’or ?

Un 4è étalon d’or pour le Mali ? Avec 28 pays et un total de 111 films en compétition, le Mali présente trois œuvres dans la sélection officielle du Fespaco 2011. Et deux films dans la catégorie hors compétition. Les cinéastes Maliens sont déterminés à  remporter de nombreux prix avec ces 5 films tous produits par le centre national de cinématographie du Mali (CNCM).  C’’est d’ailleurs ce qu’espère Sidy Fassara Diabaté, réalisateur du film «Â Da Monzon, la conquête de Samanyana », dont l’œuvre concourt dans la catégorie long métrage. Fiction historique de 110 mn, il est le premier film malien traitant exclusivement de l’histoire de Ségou. Il est en compétition avec 17 autres films dont trois films marocains, trois burkinabés, deux Sud-africains, deux algériens, deux égyptiens, un ivoirien, un nigérian, un mozambicain, un tchadien et un Béninois. Depuis quelques années, le Mali n’arrive plus à  décrocher des distinctions au Fespaco. Avec Souleymane Cissé, qui a remporté deux fois la distinction en 1979 avec son film , en 1985, et Cheikh Oumar Cissokho, avec en 1995. Le Mali détient le record en la matière. Pour prendre une revanche sur le temps, le pays présente des films dans des catégories diverses : longs métrages, courts métrages, documentaires, panorama TV/Vidéo, les films des écoles africaines de cinéma et les films hors compétition. Les œuvres hors compétition Pour la compétition officielle des fictions court métrage, le Mali sera représenté par l‘œuvre «Tineye So» de Daouda Coulibaly, un jeune réalisateur qui vit en France depuis de nombreuses années. de la jeune Awa Traoré concourt dans la catégorie documentaires avec 21 autres films. Pour les fictions TV/Vidéo, les couleurs maliennes seront défendues par le film de Moussa Diarra. Dans la catégorie séries TV/vidéo, deux réalisations : de Aà¯da Mady Diallo et « Les Rois de Ségou » de Boubacar Sidibé en compétition avec 11 autres films. Il y aura également onze films dans la compétition des Ecoles. du Malien Bouna Chérif Fofana, et huit autres films pour la catégorie Panorama TV/Vidéo. De quoi multiplier les chances de remporter des récompenses. Hommage aux disparus Récemment, le monde du cinéma africain a perdu de grandes figures. 9 films rendront donc hommage à  ces réalisateurs et comédiens qui nous ont quitté en 2009 et 2010. Notre compatriote feu Adama Drabo, à  travers la projection son film « Ta Dona », est un de ces réalisateurs. Des hommages seront également rendus à  Tahar Cheriaa, Moustapha Dao, Mahamat Johnson Traoré, Samba Félix N’Diaye, James Campbell, Sotigui Kouyaté, Amadou Bourou et Désiré Ecaré.           l’attribution de l’étalon d’or du Yenenga aura lieu ce samedi au Stade du 4 Août de Oaugadougou. Le Mali croise les doigts pour ses cinéastes.                                  

SIAO 2010, frappé par la crise !

Le plein d’innovations Du 29 octobre au 7 novembre, le continent dans ce qu’il produit de plus beau en matière d’artisanat est représenté à  la biennale de l’artisanat africain. Des exposants de grande pointure, des œuvres d’une qualité remarquable, le tutorat des artisans, la protection de l’environnement par l’incitation à  l’utilisation des sacs biodégradables, l’implication de l’organisation africaine de la propriété intellectuelle, le balisage des espaces dédiés à  la restauration, le pavage des pistes…Telles sont les innovations de cette 12e édition du salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) qui prendra fin dimanche. Les habitués du Salon le disent : chaque année le SIAO imagine de nouvelles stratégies pour attirer les exposants et le public. Ainsi, en venant sur le site, tout le monde y a pour son compte. Dans les pavillons, les allées sont bien achalandées et à  l’extérieur les maquis rivalisent d’idées pour faire venir le client, et cela semble réussi puisqu’ils ne désemplissent pas. La nuit, ce sont des shows gratuits qui font le plaisir du public qui fait très nombreux le déplacement. A chacun sa chance Du côté des exposants, les fortunes sont diverses. Dans les deux pavillons climatisés, on semble surtout en quête d’opportunité d’affaires et de contacts. Outre les artisans, de nombreuses sociétés sont là  pour faire valoir leur expertise dans le domaine du fret maritime ou de la banque. Les maisons de couture renommées ou les galeries d’art ayant déjà  pignon sur rue drainent une clientèle de clients habitués qui viennent chercher la bonne affaire. l’accès y est cependant restrictif puisqu’il faut avoir acheter un billet deux fois plus cher pour y accéder. Dans les pavillons grand public, les gens vont et viennent surtout pour le « plaisir des yeux ». Pas vraiment les moyens de se faire plaisir alors qu’ils reconnaissent que les prix sont très abordables. La crise est passée par là . Du côté du pavillon rouge (non climatisé) Traoré Bourama vient du mali et représente la galerie Benso. Dans son stand, on retrouve des bijoux fantaisies en argent et bois ainsi que de la maroquinerie. Selon lui, le SIAO est une opportunité hors du commun pour les artisans africains. Depuis une vingtaine d’année, il ne rate aucune édition et appelle les autorités maliennes à  créer un espace similaire pour permettre à  la création malienne d’être encore plus vue sur le continent et ailleurs. Georges, quant à  lui, vient du Ghana. Il expose des perles traditionnelles et salue dans le SIAO une initiative qui lui permet de sortir et faire connaitre la culture de son pays. Il avoue aussi faire de bonnes affaires pendant le Salon puisqu’il achète divers produits qu’il revend une fois rentré dans son pays. Fousséni est burkinabé. Il vend du pagne tissé et des vêtements confectionnés dans cette matière. Les affaires marchent bien pour lui qui en est à  sa première participation. La créativité dans tous ses états Une large gamme de produits sont exposés au SIAO. Elle va de la pharmacopée traditionnelle béninoise aux pagnes tissés « Faso Danfani » du Burkina Faso, en passant par des tenues en bazin du Mali ou du Sénégal et de la maroquinerie du Niger ou encore du Tchad. Tous les savoir-faire sont là . Le gros succès cette année semble être du côté des produits en coton, surtout labélisés « coton biologique ». Mme Traoré Ba Fatouma est la directrice du centre Art et Coton qui appartient à  une coopérative de femmes burkinabé. Son stand qui montre des produits en coton tissé (tissus, décorations…) ne désemplit pas et on peut dire que le succès est au rendez-vous. Les visiteurs font quand même un reproche aux exposants. Il s’agit du non-renouvellement de la gamme de produits proposés. « Chaque année, ils viennent avec les mêmes choses. Si J’ai déjà  acheté ça l’année dernière, quel intérêt J’ai de le prendre une seconde fois. Ils devraient créer et nous proposer des nouveautés, toujours nous surprendre, pour nous donner envie d’acheter » nous dit une jeune dame qui se promène, très indécise, dans les allées du pavillon climatisé marron. Les artisans qui évoluent dans le même secteur comme l’orfèvrerie proposent tous le même type de produit ce qui fait perdre le label « made in » très recherché par les clients surtout les occidentaux. Il faut souligner que 27 pays sont présents sur le Salon, parmi lesquels le Mali. Notre pays, dont l’artisanat est connu et reconnu à  travers le monde, y est fortement représenté. Outre les exposants présents dans les deux pavillons grand public, le pavillon VIP marron abrite le stand national du Mali. On y retrouve un échantillonnage de ce que le Mali fait de meilleur en matière d’art. Maroquinerie haut de gamme, tissages, arts plastiques sont entre autres les produits exposés pour le ravissement du public qui vient nombreux le visiter. De l’art pour l’emploi des jeunes Le Siao 2010a choisi pour thème « artisanat africain, jeunesse et emploi ». Les organisateurs veulent ainsi prouver que l’artisanat est un secteur d’avenir pour la jeunesse et surtout ramener les jeunes vers ce secteur car « l’artisanat est le domaine dans lequel nous excellons ». La présence en début de Salon de plusieurs ministres africains était un signe fort de l’engagement des Etats à  faire de l’artisanat un pourvoyeur d’emploi et de mieux-être, en plus d’être un formidable miroir de la créativité et de la richesse culturelle de notre continent. Les pavillons fermeront leurs portes ce dimanche.

FIBA Africa : le 15ème congrès se tiendra à Bamako

l’information a été donnée aux journalistes lors d’un point de presse, au ministère de la jeunesse et des sports par le président délégué de la Commission d’organisation du congrès, M. Issa Tiéman Diarra ; le président étant le ministre Hamane Niang. C’’était en présence du président de la Fédération malienne de basket-ball, Abdallah Haà¯dara. 53 fédérations Africaines de basket à  Bamako Premier du genre dans l’histoire malienne, cet événement rassemblera les 53 Fédérations nationales africaines de basket-ball, deux délégués de chacune d’elles étant attendus à  ce congrès. Dans son allocution, M. Issa Tiéman Diarra a indiqué que le choix de Bamako par la FIBA (Fédération internationale de basket-ball) Afrique pour abriter ce congrès qui se tient tous les 4 ans, n’est pas fortuit. «Il est en effet la résultante des efforts et des points indéniables engrangés par nos basketteuses et basketteurs ces dernières années, tant sur le plan continental que mondial ». Les préparatifs, qui ont démarré depuis le mois de juin, sont à  présent bouclés. Pour ainsi dire, le Mali est fin prêt pour accueillir ses différents hôtes dans de très bonnes conditions. «Cet événement a un caractère national. C’’est pourquoi tous les départements ministériels sont associés dans son organisation. C’’est un défi que nous devons ensemble relever pour satisfaire la FIBA Afrique qui a fait confiance au Mali», a-t-il précisé. Un budget de 34 millions de francs Pour lui, ce 15è congrès de FIBA Afrique dont l’organisation par le Mali est estimée à  environ 34 millions de francs Cfa sans compter l’hébergement, permettra à  notre pays de vendre son image étant donné qu’un stand sera mis en place pour permettre aux congressistes de découvrir le parcours du Mali dans le domaines du basket-ball. Ainsi, pour allier le côté festif au volet culturel, ces congressistes auront droit aux dà®ners d’ouverture et de clôture agrémentés par une bonne brochette d’artistes maliens de renommée internationale. Et le 17 juillet, C’’est-à -dire la veille de l’ouverture du congrès, ils auront droit à  une journée touristique qui sera meublée par la visite au Musée national, à  la Maison des artisans et la visite de certaines infrastructures sportives de proximité si leur agenda le leur permet. Ils pourront aussi suivre une partie de la finale du Top 12 de basket-ball qui se déroule actuellement au Pavillon des sports du Stade Modibo Kéà¯ta de Bamako. Placée sous le signe du Cinquantenaire de l’indépendance de notre pays, l’ouverture de ce 15è congrès de FIBA Afrique sera placée sous l’égide du président de la République, Amadou Toumani Touré qui sera même décoré pour ses efforts en faveur de la promotion du basket-ball au Mali. Le Championnat d’Afrique de Basket Et Issa Tiéman Diarra d’indiquer que le Mali sera bien prêt pour abriter, en 2011, le championnat d’Afrique de basket-ball. « C’’est ce qui motive d’ailleurs la construction d’un grand pavillon des sports à  l’ACI 2000 ». l’autre point de satisfaction du conférencier porte sur la présence à  ce 15è congrès de Bamako du président de FIBA monde. Il est à  retenir que dans l’optique de la préparation de cette rencontre en terre africaine du Mali, une réunion extraordinaire du bureau central de FIBA Afrique s’est tenue le 30 mai dernier à  Abidjan en Côte d’Ivoire. En prélude à  ce 15è congrès, le Mali abritera des réunions des organes de FIBA Afrique. En effet, une réunion du Comité exécutif se tiendra le 14 juillet 2010, tandis que la dernière réunion du bureau central sortant se déroulera les 15 et 16 juillet 2010. La série de réunions s’achèvera avec celle du nouveau bureau central qui se tiendra le 19 Juillet 2010. Au terme de cette dernière réunion, révèle le président de la Fédération malienne de basket-ball, Abdallah Haà¯dara, C’’est la République Démocratique du Congo (RDC) qui présidera aux destinées de FIBA Afrique.

La Nuit de l’Intégration Africaine magnifiée à Ouagadougou

L’ambiance a été marquée par la présence de la première dame, Mme Chantal Compaoré en des membres du Gouvernement et des institutions. l’Afrique peut s’unir à  travers sa culture », dixit l’égyptologue sénégalais Cheikh Anta Diop. C’’est sans doute fort de cet état d’esprit que le président de la Commission de l’UEMOA, Soumaila Cissé, a initié la soirée culturelle musicale du samedi dernier. l’intégration n’est pas que l’aspect économique Une façon pour M. Soumaila Cissé de magnifier l’intégration des peuples et d’accompagner les pays membres de l’Union qui commémorent le cinquantenaire de leur indépendance. « l’intégration n’est pas que l’aspect économique. Elle est faite pour les hommes. Donc, si nous voulons nous développer, nous devons être ancrés dans nos cultures », a-t-il-dit. Une pléiade d’artistes invités C’’est ainsi que tous les huit Etats membres ont été représentés par des artistes de renom. Zeynab Abibou du Bénin, Aà¯cha Koné de la Côte d’Ivoire, Sambala Canuté de la Guinée-Bissau, Oumou Sangaré, du Mali, Coumba Gawlo du Sénégal, Jimi Hope, du Togo, le groupe Sogha, du Niger, Bil Aka Kora, Améty Meria, Smockey, du Burkina Faso. Ils ont tous été accompagnés par l’orchestre Standard de Tounkagouna du maestro Boncana Maà¯ga. Le rappeur burkinabè Smockey a donné le ton avec sa chanson « 50 ans, 2 dépendances », un titre de son dernier album. Avec ce titre évocateur, Smockey, à  travers ses propos, se demande ce sur quoi les Etats africains se basent pour célébrer 50 ans d’indépendance. Le « faro-faro » (distribution de billets de banque) a commencé lorsque la diva Aà¯cha Koné est apparue sur le podium. Quant à  la cantatrice malienne, Oumou Sangaré, avec sa mélodieuse voix, elle a eu le mérite d’enlever quelques pas de danse à  l’épouse du chef de l’Etat, Chantal Compaoré. Une rencontre des présidents des commissions d’organisation du cinquantenaire au siège de l’Uemoa Après la soirée gala les différents présidents des commissions d’organisation du cinquantenaire se sont donnés rendez au siège de l’UEMOA. La rencontre a vu la participation du président de la commission de l’Uemoa, Soumaà¯la Cissé, du Premier ministre, Tertius Zongo, du Médiateur de la République du Bénin, Albert Tévoèdjrè, des présidents des commissions nationales du cinquantenaire. La cérémonie était simple et importante pour la commission de l’Uemoa pour inciter les Etats membres à  faire le bilan de clinquantes années passées et d’avoir une vision pour les cinquantes prochaines années. Tour à  tour, les présidents des commissions nationales des différents pays ont exprimé l’ambition de chaque pays et salué à  juste titre cette initiative de l’Uemoa. Le discours du secrétaire général de la présidente de la république de la Guinée Bissau, Mamadou Serifo Diakité a marqué l’assistance. il a exprimé l’engagement de son pays dans le processus d’intégration de l’institution. Les pères fondateurs de l’indépendance A en croire le médiateur de la République du Bénin, Albert Tévoedjrè a salué l’engagement des pères fondateurs des indépendances africaines. Il a porté un regard sur le premier secrétaire de l’organisation de l’Unité africaine des indépendances, est l’occasion d’évaluer, de façon objective le chemin parcouru depuis les années 1960. De ce regard rétrospectif, on retiendra les efforts très importants, deployés par nos Etats, sur le chemin du développement. Il y’a surtout la gouvernance qui a évolué, aujourd’hui, le processus démocratisation est très avancé et les populations africaines aspirent davantage et la bonne gouvernance tant politique qu’économique, à  travers la bonne gestion et la transparence, a t-il souligné. Aux dires du Président de la Commission, Soumaila Cissé a fait savoir que l’Afrique en cinq ans a pu prouvé qu’elle pouvait atteindre les sommets de l’excellence dans tous les domaines. Aujourd’hui, on est fier d’être africain et le continent, partout, a désormais droit à  la parole. « Mieux, l’Afrique est de plus en plus écoutée et sa voix compte sur la scène internationale », a rappelé Soumaila Cissé. Il est à  rappeler que la rencontre s’est achevée par la dégustation de l’art culinaire des pays membres de l’Uemoa . Et Lundi 28 juin, le président du Faso Blaise Compaoré a reçu les caravaniers dans son palais présidentiel sous la houlette du PDG de Africable.

Charge à l’Essieu : l’opération dénoncée à Ouagadougou

l’entrée en vigueur du système « charge à  l’essieu », n’a jamais été du goût des transporteurs de l’espace UEMOA. Raison pour laquelle, l’opération avait suscité des remous dans le milieu des transporteurs des pays de l’UEMOA. Protestation des chargeurs Excédés par la mesure, les transporteurs se sont vus astreints d’élever la voix pour fustiger les tares de l’opération qui ne leur profite manifestement pas. Auparavant, le ton de ce vaste mouvement de protestation avait été donné par les transporteurs maliens (la semaine dernière), qui ont véritablement levé le lièvreÂ…à  travers une grève qui a failli provoquer une crise céréalière.En substance, les transporteurs réclamaient la suppression pure et simple des pesées à  l’essieu, et la limitation des postes de contrôles. Afin de contribuer à  décanter la situation l’opérateur économique Bakoré Sylla, a mis la main à  la poche en apportant au Conseil Malien des transporteurs routiers, une caution de 50 millions, afin de l’aider à  payer les charges du péage sur la période du 15 au 31 mars 2010. Qu’à  cela ne tienne, les transporteurs ont tenu à  convier les 18 et 19 mars denier (à  Ouagadougou), les experts de l’UEMOA. De protestations à  dénonciations, les transporteurs en sont arrivés à  l’organisation d’une rencontre, tenue le week-end dernier, à  Ouagadougou. Les conclusions de la rencontre du Burkina (à  laquelle ont pris part les ministres des transports des pays de l’UEMOA, ainsi que les syndicats et conseils des chargeurs) n’ont pas réussi à  circonscrire les différentes difficultés qui jalonnent l’opération. C’’est du moins, ce qu’affirme notre source (la Compagnie malienne des transporteurs routiers), qui indique que le point de discorde fondamental : à  savoir, la remise en cause du péage, n’a pas été vidé à  la satisfactions des camionneurs. La rencontre de Ouagadougou a retenu que la charge à  l’essieu de 11.5 tonnes verra son application le 1er juillet 2010. « Cette mesure ne saurait arranger les transporteurs équipés de camions de 60 tonnes et plus, qui craignent un renchérissement du coût des produits de première nécessité ». Suspension de l’opération l’opération, après des débuts difficiles, vient donc d’être suspendue jusqu’au 1er juillet prochain. Transporteurs et experts de l’UEMOA entendent poursuivre les réflexions pour aboutir à  une solution optimale et profitable à  tous. Grâce au dynamisme et à  l’ingéniosité du Conseil Malien des chargeurs (CMC), le Mali, lors de la crise ivoirienne (en 2002-2005), avait été épargné des affres d’une rupture de stocks de céréales. Cette structure avait usé de tout son poids pour éviter les rackets et autres tracasseries aux chauffeurs dans les zones de rébellion.Selon nos sources, les experts de l’UEMOA ont fait prévaloir l’argument selon lequel « il en va de l’intérêt de tous les pays de sauvegarder son patrimoine routier. Et cela est une exigence de l’Union européenne, le principal bailleur de fonds intervenant dans la construction des routes ». En temps de paix, « il est inconcevable que les barrières de sécurité servent à  délester les chauffeurs de sous, sans reçu » s’indigne M. Touré, transporteur malien. Sur tout autre plan, Ouagadougou a constitué une étape décisive dans le cadre de la résolution du différend autour de l’application de la charge à  l’essieu. La rencontre a renvoyé chaque Etat à  l’application stricte des règles communautaires contre les agents de sécurité qui se rendent coupables de tracasseries routières.

Guinée : Dadis appelle ses partisans au calme

Dadis signe l’accord de sortie de crise Le capitaine Moussa Dadis Camara a ce vendredi, parafé l’accord de sortie de crise en Guinée. Dans cet accord, il délègue ses pouvoirs de chef d’Etat à  son ministre de la défense, le général Sékouba Konaté. Cette nouvelle instance dirigeante devra mener le pays jusqu’à  la prochaine élection présidentielle prévue pour dans six mois. Par ailleurs, durant ces six mois, le poste de premier ministre sera occupé par l’opposant Jean Marie Doré, proposé par les forces vives de Guinée (opposition, syndicats, société civile). Dadis accepte donc de céder sa place afin d’éviter de nouveaux troubles. Un homme solide Le capitaine Dadis fait une apparition surprise au Burkina Faso alors de beaucoup le donnaient pour mort. Il est arrivé au pays des hommes intègres à  la surprise générale. Même certaines autorités burkinabés ne sont arrivées pas à  cacher leur étonnement. Signalons que cette apparition surprise à  inquiété plus d’un au sein de la communauté internationale qui y voyait, une menace sur la sortie de crise en Guinée. Il s’agit notamment de la France et des Etats Unis. Néanmoins, le médiateur Balise Compaoré a une fois de plus fait ses preuves. Il s’est montré à  la hauteur de la situation en arrivant à  mettre d’accord, toutes les parties. Surtout le plus dur était d’arriver à  convaincre le capitaine Dadis de rester en convalescence au Burkina Faso puisque, pas totalement rétabli. Et de le persuader de ne pas se présenter aux futures élections, ainsi qu’aucun membre du Conseil National pour le Développement et la Démocratie (CNDD). Dadis appelle au calme Hier dimanche, en fin d’après midi, le chef de la junte militaire au pouvoir en Guinée, le capitaine Moussa Dadiades Camara s’est pour la première fois, exprimé de vive voix. En effet, tout le monde attendait depuis de longtemps, que Dadis s’exprime ouvertement. On se rappelle qu’il a échappé au début du mois de décembre dernier, à  une tentative d’assassinat de la part de son ex-aide de camp, le lieutenant Boubacar Sidiki Diakité dit Toumba. Il avait alors été interné à  l’hôpital militaire de Rabat (Maroc) depuis le 4 décembre dernier. Et depuis ce jour, personne n’avait entendu Dadis parler publiquement. Même si la présidente des syndicalistes guinéens Rabiatou Serah Diallo, expliquait il y a quelques jours, avoir parlé à  une personne affirmant être le capitaine Dadis. Le reggaeman ivoirien, Tiken Jah Fakoly, avait lui aussi affirmé être en communication avec Dadis. Mais peu de gens y croyaient parce qu’on pensait l’homme « mort ». Dadis n’est plus le même homme Ses partisans qui tenaient plus que tout à  le ramener en Guinée, se sont finalement résolus à  rentrer au bercail. Dadis a, avec difficulté, lu un discours d’environ quatre pages dans lequel, il expliquait à  ses partisans, qu’il n’avait été contraint à  rien et qu’il disposait de toutes ses facultés. Il estime qu’il est temps pour eux d’accepter ce qui est déjà  fait. Puisque, selon lui, s’ils persistent à  vouloir continuer, certaines personnes mal intentionnées essaieraient de profiter de la situation pour créer des dissensions. Plusieurs militaires proches de Dadis, auraient même versé des larmes pendant qu’il parlait. A présent qu’en sera t-il du rapport d’enquête de l’ONU incriminant le capitaine Dadis ? Les poursuites seront-elles abandonnées ou s’agit-il d’attendre le rétablissement total de Dadis ?

Guinée : Les militaires divisés sur la question Dadis

Les partisans de Dadis à  Ouagadougou Depuis ce jeudi, les partisans civils et militaires du capitaine Moussa Dadis Camara, sont dans la capitale burkinabé. Ils veulent ramener leur chef au pays (Guinée). Les esprits après s’être un peu échauffés, se sont finalement calmés. En effet, certains militaires proches de Dadis, auraient débarqué à  Ouagadougou ce jeudi en exigeant un retour immédiat de Dadis que « tout le peuple réclame depuis un long moment maintenant. » Mais, pour calmer les ardeurs, le président burkinabé serait entré dans la salle o๠l’attendaient les pro-Dadis sans même dire bonjour. Il aurait jeté à  la face des officiers, qu’il démissionnerait de ses fonctions de médiateur. Ceux-ci ont par la suite demandé des excuses à  l’ancien soldat Compaoré pour leur vive réaction. l’ambiance est alors redevenu conviviale. Pas d’accord sur un éventuel retour de Dadis en Guinée Les discussions continuent ce vendredi entre le capitaine Dadis, le médiateur Blaise Compaoré et le président par intérim en Guinée, le général Sékouba Konaté. Ce dernier avait prévu de rester 24 h au pays des hommes intègres mais, il verra son calendrier rallongé de quelques jours puisqu’il n’y a toujours pas eu d’accord sur un éventuel retour de Dadis en Guinée. Compaoré sous pression Le médiateur Compaoré est sous pression. Avec d’une part, les militaires acquis à  la cause du chef de la junte, et d’autre part, le général Sékouba jouissant de l’appui de la communauté internationale puisque considéré comme l’homme de la situation. En effet, le général semble pour le moment, ne pas avoir d’ambition politique. Il affirme vouloir tenir des élections le plus tôt possible et rendre le pouvoir aux civils. Cette position a fortement augmenté sa côte de popularité. Mais la situation actuelle divise l’armée guinéenne. l’enjeu majeur pour le président Compaoré est de réussir à  calmer les fidèles de Dadis qui sont bien décidés à  ne pas se laisser faire. En excellent médiateur et extincteur de feu, il devra user de son autorité afin d’arranger au mieux, cette situation qui, si elle capota, risque d’entacher ses qualités de médiateur des crises africaines. Invisible Dadis… Le chef de la junte guinéenne, reste lui pratiquement invisible depuis la tentative d’assassinat dont il a été victime le 3 décembre dernier. Les forces vives de la Guinée réclament depuis un certain temps, une déclaration du capitaine, mais en vain. Beaucoup espéraient qu’après son arrivée surprise au Burkina Faso, Dadis ferait au moins une petite déclaration à  la presse, mais rien à  faire. Les autorités burkinabés affirment pourtant qu’il est parfaitement conscient. Alors à  quand voir le capitaine président qui malgré tout, a encore des milliers de partisans, qui le préfèrent à  son compagnon de lutte, le général Sékouba Konaté ?

Le capitaine Dadis à Ouagadougou : Une arrivée surprise et embarrassante

Embarras général Hier mardi 12 janvier, le capitaine Moussa Dadis Camara a quitté l’hôpital militaire de Rabat (Maroc) o๠il était hospitalisé depuis près d’un mois et demi, suite à  la tentative d’assassinat de son aide de camp. Les choses se sont déroulées de façon discrète il faut le dire. Le roi Mohamed V du Maroc, aurait eu un entretien téléphonique avec le président burkinabé et médiateur de la crise guinéenne, Blaise Compaoré. C’’est à  l’issue de l’entretien qu’il sera décidé de transporter le chef du CNDD à  Ouagadougou. Signalons que les burkinabés étaient quelque peu embarrassés par cette visite, ne sachant pas vraiment s’il s’agit d’un simple transit ou d’une destination finale. Cependant, Dadis quittera Rabat à  bord d’un avion militaire dans l’après, pour se poser à  Ouagadougou sous les coups de 22h30 heure locale. Pas de tapis rouge pour Dadis Le capitaine Dadis sera reçu par le ministre burkinabé des affaires étrangères et quelques autres membres du gouvernement, sans honneur présidentiel, ni tapis rouge. A sa descente d’avion, il sera soutenu par deux hommes qui le tiendront par les bras jusqu’au salon d’honneur de l’aéroport. De là , il discutera avec les ministres burkinabé et certains membres de la délégation marocaine venu l’accompagner. Dadis veut regagner la Guinée Les interlocuteurs de Dadis ont eut du mal à  le convaincre de monter dans le véhicule qui devait l’emmener à  la villa qui lui a été réservée dans le quartier le plus riche de la capitale. Il n’acceptera finalement que lorsque le président Blaise lui-même viendra le lui demander en personne. Il tient coûte que coûte à  renter en Guinée. Une délégation de la junte est attendue ce mercredi à  Ouagadougou. Les deux hommes, le capitaine Dadis et le général Sékouba Konaté devraient se rencontrer afin de débattre de l’avenir de la Guinée. Français et Américains contre un éventuel retour de Dadis Les Etats Unis et la France se disent préoccupés par un éventuel retour du chef du conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD). Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner a déclaré le 22 décembre, que si Dadis retournait en Guinée, le pays risquerait une guerre civile. Pour leur part, les Etats se disent préoccupés de toute tentative de retour du chef de la junte. Le match Sékouba/Dadis Il apparait clairement que le général Sékouba Konaté fait l’affaire de tous puisque n’ayant visiblement pas d’ambition politique, contrairement à  Dadis l‘agitateur. Signalons que depuis le 6 janvier, le général a officiellement pris les rênes du pays. Il aurait promis d’organiser des élections démocratiques le plus vite possible, et proposé la formation d’un gouvernement d’union avec un premier ministre issu de l’opposition. Notons que ces déclarations ont quelque peu renforcé sa crédibilité vis à  vis de la France, des Etats Unis et du Maroc. Dadis serait apparemment éliminé de la course au pouvoir. Surtout avec une santé qui n’est pas stable et le rapport publié par l’ONU sur les massacres 28 septembre o๠il est particulièrement incriminé. l’issue de la rencontre de ce mercredi nous édifiera davantage.

Guinée : Les forces vives et la junte en pourparlers à Ouagadougou

Propositions de chaque partie Chaque partie s’est séparément rendue il y a deux semaines, à  Ouaga, exposant ses vues pour la sortie de crise. D’une part, les forces vives ont pour principale requête, le départ du CNDD, censé être remplacé par un gouvernement civil qui dirigerait la Guinée jusqu’à  l’élection de janvier prochain. l’opposition demande également, le départ sans appel de Moussa Dadis Camara et son engagement à  ne pas se présenter à  la prochaine présidentielle. Par ailleurs, les 18 membres de la junte qui avaient effectué le voyage à  Ouaga, ont dans leurs propositions, clairement expliqué que Dadis ne quittera le pouvoir pour rien au monde. La junte propose plutôt, un gouvernement d’ouverture o๠pourrait figurer les forces vives. Dadis crée son parti Le capitaine Dadis ne veut pas lâcher prise. En début de semaine, il a crée son propre partie politique à  Conakry. Manière pour lui de confirmer sa légitimité au sein de la sphère politique guinéenne. Cette action du chef de la junte démontre qu’il ne cèdera jamais le pouvoir comme le souhaite tant ses adversaires. Il affirme contribuer au changement et au développement de son pays, notamment à  travers la lutte contre le narcotrafic. Compaoré sur une pente glissante Blaise Compaoré a une tâche rude. Aucune des deux parties ne veut faire de concession. Il lui sera certe difficile, mais pas impossible d’amener chacun à  accepter un gouvernement de transition. Il a d’abord présenté ses propositions de sortie de crise au président en exercice de la CEDEAO, le nigérian Umaru Yar’Adua. Ce dernier semble d’accord avec ces solutions, puisque Mr Compaoré doit les exposer aux deux parties ce jeudi. En tous les cas, ces propositions feront très certainement des déçus, tant personne ne veut bouger d’un iota. Cependant, il est évident que le médiateur mettra d’abord l’accent sur les axes les plus faciles à  être acceptés par chaque partie. Il s’agit par exemple de la mise en place de la nouvelle autorité de transition. Il est nécessaire pour les deux parties de faire des concessions afin que la Guinée retrouve une sérénité et une stabilité tant souhaitée par la population. Cela signifie pour autant une sortie de crise ?

Médiation guinéenne : Le CNDD et l’opposition bientôt à Ouagadougou

Mr Compaoré a rencontré hier le Conseil National pour la démocratie et le développement (CNDD) du capitaine Moussa Dadis Camara, l’opposition, les syndicats et la société civile. D’une part, les opposants demandent le départ de la junte qui selon eux, devrait être remplacée par des civils jusqu’aux élections de janvier prochain. Par ailleurs, le chef de la junte a déclaré sur les antennes de RFI : Le président Compaoré a du pain sur la planche. Rappel des faits Le lundi 28 septembre dernier, les forces vives (opposition, syndicats et société civile) se réunissaient au stade du 28 septembre de Conakry. Des milliers de partisans et sympathisants avaient effectué le déplacement. Le meeting a enregistré la présence de leaders de l’opposition tels que Cellou Dalein Diallo, François Fall, Sidya Touré, Jean Marie Doré, Alpha Kondé… Ils s’étaient donnés la main pour contrer l’éventuelle candidature du capitaine Dadis aux prochaines élections de janvier. Les forces vives ont également déploré les incessantes humiliations subies par la population et les autorités du pays, dans le ‘Dadis show’ qui passait souvent à  la télévision nationale guinéenne. Ainsi, pendant que le rassemblement se faisait à  l’intérieur du stade, des bérets rouges de l’armée guinéenne ont fait irruption. Tout le monde était encerclé, et il n’y avait plus d’issues de sortie. Des militaires se sont alors déchaà®nés sur la foule. raconte un témoin. Deux leaders politiques dont Cellou Dalein Diallo ont reçu de sérieux coups entraà®nant de graves blessures. Des femmes étaient déshabillées, violées, battues, mutilées. Des armes étaient introduites dans leurs sexes avant de les tuer. Triste scénario quant en plus de cela, des corps ne sont pas retrouvés ou cachés. Ils ont disparu comme par enchantement. Les corps disparus auraient été extraits de la morgue en pleine nuit par des militaires, afin de cacher, le nombre exact de morts. Dadis dément avoir demandé à  quiconque de tirer Par ailleurs, le capitaine Dadis a décliné toute responsabilité dans les tristes évènements du lundi 28 septembre dernier. Il impute tous les faits, à  l’opposition qui selon lui, voulait le destituer du pouvoir. « Ils se sont rassemblés au stade afin d’amener le peuple à  se révolter contre moi. » A-t-il spécifié. Dadis aurait-il eut peur d’un scénario malgache ? Un scénario qui a fait partir l’ex président Marc Ravalomanane, à  la suite du soutien du peuple au jeune maire de la capitale Antananarivo, Andry Rajoelina ? On serait tenté de répondre oui. Mais était-ce une raison pour tirer sur un peuple sans défense ? De violer et mutiler des femmes en temps que défenseurs de la nation ? Plus de 150 personnes auraient été tuées selon des chiffres de l’ONU. Dadis affirme que des manifestants étaient armés et que, les militaires n’ont fait que se défendre. Par ailleurs, il a déclaré ne pas maà®triser sont armée à  100%. Unanime condamnation l’écrivain guinéen Tierno Monénembo, prix Renaudot 2008, avec son livre ‘le roi de Kahel’, est pour le déploiement d’une force d’interposition en Guinée. La France a quant à  elle, vivement condamné ces violences et suggéré une force d’interposition, tout comme Tierno Monénembo. Idem pour les Etats et toute la communauté internationale. Cependant, les dirigeants africains n’ont pas condamné les tueries, juste du bout des lèvres. Blaise Compaoré nommé facilitateur de la crise guinéenne Blaise Compaoré a su gérer la crise ivoirienne qui a durée 7ans. Saura-t-il faire ramener le CNDD et les forces vives à  une même table de négociation ? Il semble que des accords soient possibles, puisque chaque partie a accepté de se réunir dans la capitale burkinabé Ouagadougou, sous la demande du médiateur Compaoré. Cependant, les forces vives demandent le départ pur et simple de la junte, la restitution des corps disparus et le relâchement des manifestant incarcérés le lundi dernier. Il est clair qu’il sera très difficile d’obtenir un départ du capitaine Dadis maintenant. Compaoré a une lourde tâche, même s’il bénéficie du soutien de l’union européenne.