Economie, législation et foot au menu de la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus mercredi à APA, traitent essentiellement de la plateforme industrielle de Diamniadio (périphérie de Dakar), du projet de loi portant Code électoral et de la course à la présidence de la fédération de football.Le Soleil indique que le Sénégal a franchi, hier mardi, « un nouveau pas vers l’industrialisation » avec la « pose de la première pierre de la phase 2 de la plateforme industrielle de Diamniadio ».

Le quotidien national précise que « l’infrastructure (sera) bâtie sur une superficie de 40 hectares (pour) un investissement de 60 milliards F CFA ». Pour sa part, Le Quotidien informe que « Macky (Sall) veut la livraison (du chantier) dans 2 ans ». 

Dans les colonnes de ce journal, le chef de l’Etat a souligné que la nouvelle plateforme « comprendra 17 hangars pour abriter des entreprises ainsi qu’une cité d’habitations pouvant accueillir 1400 personnes avec toutes les commodités urbaines nécessaires ».

Selon L’AS, lors de la cérémonie de lancement des travaux, le président de la République a « adoubé » Moustapha Diop. En effet, dans Libération, Macky Sall vante les mérites du ministre du Développement industriel et des Petites et Moyennes Industries : « Tu travailles de manière efficace et tu ne fais pas beaucoup de bruit ».

Sur un tout autre sujet, WalfQuotidien fait savoir que « l’Assemblée nationale (est) convoquée en session extraordinaire » pour l’adoption du Code électoral. Toutefois, ce journal signale que l’opposition et le pouvoir ne s’entendent pas sur toutes les modifications envisagées.

En tout cas, note Vox Populi, le chef de l’Etat prône le mode fast track « pour faire passer son projet de loi » portant Code électoral. Car, mentionne ce journal, le texte doit être promulgué « avant le 23 juillet » afin d’être en conformité avec le Protocole additionnel de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) sur la démocratie et la bonne gouvernance.

Sud Quotidien rapporte que les députés examineront le projet de loi ce « jeudi 8 juillet » dans l’après-midi. Poursuivant, ce journal renseigne que c’est le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, qui se chargera de la présentation.

En sports, L’Observateur se fait l’écho de « la guerre de trois » qui se dessine lors de l’élection du président de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF). A en croire ce quotidien,  « après Mady Touré, Me Augustin Senghor (président sortant) et Mbaye Diouf Dia ont déposé leurs candidatures ».

De son côté, Stades ajoute qu’il pourrait bien y avoir un autre candidat en la personne de Saër Seck. Mais ce dernier entretient toujours le flou sur ses intentions.

Sommet mondial sur les systèmes alimentaires: Dakar peaufine sa feuille de route

La troisième concertation nationale consacrée à l’analyse, l’amendement et la validation de la feuille de route du Sénégal pour des systèmes alimentaires durables s’est ouverte ce mardi à Dakar. A moins de deux mois du Sommet mondial sur les systèmes alimentaires durables, le document consensuel à présenter lors de cette rencontre, prévue en septembre 2021, est en cours de finalisation. Celui-ci devra « mettre en évidence des actions spécifiques et des partenariats pour des transformations quantitatives des systèmes alimentaires et nutritionnels à l’échelle nationale », a fait savoir le Coordonnateur résident du système des Nations Unies, Siaka Coulibaly.

Ledit document devra par ailleurs permettre de souligner les grandes lignes d’actions prioritaires pour les 10 prochaines années.

A en croire M. Coulibaly, le Sommet mondial sur les systèmes alimentaires est une opportunité pour le Sénégal de mettre en place des plans de relance qui inverseront les tendances actuelles et modifieront les modes de consommation et de protection actuels en faveur d’un monde plus durable. Tout cela, en consolidant les résultats déjà acquis par le pays.

« Un accord au sortir de cette concertation permettra au Sénégal de se protéger sur le long terme et bâtir une feuille de route stratégique pertinente », a-t-il dit.

Siaka Coulibaly a en outre souligné la nécessité de concevoir des solutions innovantes pour le financement des systèmes alimentaires afin de les rendre plus durables, plus équitables et plus résilientes.

De son côté, le Groupe Thématique Développement Rural et Sécurité Alimentaire (GTDRSA) a rappelé l’importance d’avoir des politiques et des investissements qui créent des opportunités de travail décent et d’agro-entrepreneuriat pour les femmes et les jeunes et soutiennent leur autonomisation en tant qu’acteurs et leaders des systèmes alimentaires.

De plus, le GTDRSA a plaidé en faveur de l’accélération de l’adaptation de l’agriculture et des systèmes alimentaires au changement climatique, l’accroissement des investissements pour la sécurité alimentaire, la nutrition, les systèmes alimentaires durables et le développement territorial et la promotion d’une approche holistique « One Health » fondée sur la science, afin d’améliorer les résultats de santé publique.

Le ministre sénégalais de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Moussa Baldé a quant à lui réitéré l’engagement du gouvernement du Sénégal d’être aux côtés de tous les acteurs sur le chemin de la construction de systèmes alimentaires durables et équitables.

Le Sommet mondial sur les systèmes alimentaires est une initiative du Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, António Guterres. Il entre dans le cadre de la Décennie d’action instaurée pour atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD) à l’horizon 2030.

Le gouvernement ivoirien exhorté à la solidarité pour prévenir l’extrémisme violent

L’ambassadeur des États-Unis en Côte d’Ivoire, Richard Bell, a exhorté mardi le gouvernement ivoirien à plus de solidarité envers les gouvernés pour prévenir la menace de l’extrémisme violent.

Le diplomate américain, Richard Bell, s’exprimait à l’ouverture d’un atelier de formation de 120 autorités locales des Régions du Bounkani (Nord-Est)et du Tchologo (Nord), en gouvernance inclusive et redevabilité avec emphase sur le budget participatif, à Grand-Bassam, à 40 Km au Sud-est d’Abidjan.

« Cet atelier est d’autant plus d’actualité que, comme j’ai eu l’occasion d’en discuter avec M. le ministre de l’Intérieur et la Sécurité, la solidarité entre gouvernants et gouvernés est essentielle pour prévenir la menace de l’extrémisme violent qui guette des communautés vulnérables dans le nord du pays », a dit M. Richard Bell.

 Il a soutenu que « cet atelier est pertinent car, malgré la croissance macro-économique impressionnante enregistrée par la Côte d’Ivoire depuis 2011, l’Indice de Développement Humain du PNUD pour l’an 2020 ne classe ce pays que 162e sur 189 ». 

L’atelier de formation en gouvernance inclusive et en redevabilité, qui  regroupe plusieurs autorités locales du Bounkani et du Tchologo se tient via le Projet A4D (Redevabilité pour le développement), initié par les ONGs Equal Access International (EAI) et Alliance Côte d’Ivoire. Il est financé par le gouvernement américain à travers l’USAID (Agence des États-Unis pour le développement international).

Des organismes ont été associés à cette formation, notamment Action Contre la Faim (ACF), le Réseau Ivoirien pour la Défense des Droits de l’Enfant et de la Femme (RIDDEF) en collaboration avec la Direction Générale de la Décentralisation et du Développement Local (DGDDL).

M. Lazare Dago Djahi, représentant le ministre de l’intérieur et de la sécurité, le Général Vagondo Diomandé à cette cérémonie d’ouverture, a salué le gouvernement américain et l’USAID pour l’appui financier en faveur de ce projet Côte d’Ivoire.

« Le gouvernement ivoirien met un point d’honneur sur la participation citoyenne. (…) C’est la preuve que le gouvernement veut que les citoyens soient pris en compte dans le choix des projets, dans la mise en œuvre des projets et dans le suivi-évaluation des projets » a expliqué M. Djahi, également directeur général de la Décentralisation et du Développement Local.

Dans le même élan, Karana Olivier et Boua II Louis Auguste, respectivement Directeur-pays et Vice-président du Conseil d’administration des ONGs Equal Access International (EAI) et Alliance Côte d’Ivoire a relevé la pertinence de ce projet.  « Les jeunes et les femmes sont les moteurs d’idées », a estimé M. Karana, mettant en exergue la gouvernance participative axée sur la communauté.

« Le gouvernement américain est fier d’apporter son soutien à ce pays ami, y compris en fournissant des services de santé psycho-sociale, avec des cliniques mobiles dans le Bounkani et le Tchologo qui ont déjà aidé 450 victimes de violence ou autres abus basés sur le genre », s’est félicité M. Richard Bell. 

L’ambassadeur des États-Unis en Côte d’Ivoire a fait savoir que l’USAID est en train de former 40 volontaires communautaires pour identifier les victimes de traumatismes et les orienter vers les cliniques mobiles.

Selon M. Richard Bell, la participation citoyenne contribue à améliorer les services, y compris lorsqu’elle comprend des critiques, car « en démocratie, il ne faut pas craindre les critiques, mais plutôt les prendre en compte et adopter les mesures idoines pour obtenir de meilleurs résultats concrets ».  

Depuis 2012, la Côte d`Ivoire continue d’enregistrer une croissance économique  parmi les plus fortes du continent africain. Malgré cette forte croissance, la majorité de la population reste pauvre.

Cet état de fait est couplé à une mauvaise qualité des services offerts aux populations dans les domaines de l’Éducation, la santé, l’Eau, l’Hygiène et l’Assainissement. Le projet A4D se veut un outil pour une forte implication de la base sociale dans le développement du pays.

A4D, projet bénéficiant d’un appui financier de l’USAID dans le cadre d’un consortium d’organisations non gouvernementale dirigé par Equal Access International (EAI) et composé de Action Contre la Faim (ACF), Alliance Côte d’ivoire (ANSCI) et le Réseau Ivoirien pour la Défense des Droits de l’Enfant et de la Femme (RIDDEF) pour une période de deux ans.

Débuté le 1er avril 2020, ce projet est mis en œuvre dans les régions du Tchologo, du Folon, du Poro et du Bounkani au nord de la Côte d’ivoire, plus précisément dans les départements de Ferkessédougou, de Ouangolodougou,  de Kong, de Kimbirila Nord, de M’Bengué, de Bouna et Doropo.

L’objectif du projet « Accountability for Development » est d’améliorer la prestation et l’accessibilité des services publics de base pour les femmes et les jeunes conformément à l’objectif 1.3 de la mission USAID / Côte d’Ivoire.

Le projet A4D a déjà facilité l’émergence d’un réseau de 70 “champions” communautaires dans les régions du Bounkani et du Tchologo.  Ces “champions” composés de jeunes gens et jeunes femmes ont réussi à mobiliser des ressources locales avant même de solliciter l’appui des autorités.

Transition: vers une loi d’amnistie pour les putschistes au Mali?

Ce projet de loi d’amnistie vise à écarter toute poursuite contre les militaires auteurs du coup d’Etat contre le président Ibrahim Boubacar Keïta le 18 août 2020.La junte dirigée par Assimi Goïta, devrait bénéficier d’une « immunité juridictionnelle » à la fin de la transition. Selon l’article 19 de Charte de transition adoptée en septembre 2019, « les membres du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) et tous les acteurs ayant participé aux événements allant du 18 août 2020 à l’investiture du président de la transition, bénéficient de l’immunité juridictionnelle » et, par conséquent, « ne peuvent être poursuivis ou arrêtés pour des actes posés lors desdits évènements ».

Si certaines organisations des droits de l’homme considèrent cette loi comme une « prime à l’impunité », la classe politique estime qu’il ne faut pas remettre en cause un tel consensus au risque de mettre le pays dans un climat politique incertain à huit mois de la fin de la transition.

Selon l’Adema –PASJ, de l’ancien président malien Alpha Oumar Konaré, au pouvoir de 1992 à 2002 « il s’agira vu le contexte actuel du pays, de prendre toutes les dispositions qui sont en mesure de conduire à un apaisement ».

Une telle loi n’est pas une première au Mali. En 2012, le parlement avait voté une loi d’amnistie en faveur du capitaine Amadou Aya Sanogo, deux mois après avoir renversé le président Amadou Toumani Touré, décédé le 10 novembre 2020.

Le Mali, en guerre contre les groupes jihadistes depuis 2012, doit aller en février 2022 vers l’élection présidentielle qui doit marquer le retour à l’ordre constitutionnel.

Abidjan et Conakry annoncent une Commission pour matérialiser leur frontière

La Côte d’Ivoire et la Guinée procéderont vendredi à Abidjan, à travers leur département ministériel en charge de l’Administration territoriale, à l’installation d’une Commission technique mixte de matérialisation des frontières des deux pays, selon une note transmise à APA, mardi.

La partie ivoirienne sera représentée par le général de corps d’armée Vagondo Diomandé, ministre de l’Intérieur et de la sécurité, qui représentera à cette occasion le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, président de la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire (CNFCI).

Le général Vagondo Diomandé paraphera le protocole avec son homologue guinéen, le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation, M. Condé Takoura. Ils installeront ensuite les membres de la Commission Technique Mixte de Matérialisation de la frontière entre la Côte d’Ivoire et la Guinée (CTMM/CI-GUINEE).

Cette cérémonie de lancement officiel des activités de cette commission intervient dans le cadre du suivi de la matérialisation des frontières communes  des deux pays à travers la signature de l’Accord-cadre de matérialisation de leur ligne frontalière, opérée le 20 décembre 1996.   

Après le lancement, se tiendra la première session des travaux de ladite Commission, le 08 juillet et l’après-midi du 09 juillet 2021, rapporte la note qui souligne que cette assise permettra de définir la méthodologie de travail et d’adopter le plan d’actions de la CTMM/CI-GUINÉE.

Cette cérémonie d’installation de la CTMM/CI-GUINÉE a lieu après celle des membres de la Commission mixte Paritaire de matérialisation de la frontière entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso (CMPM/CI-BF) le 19 février 2021.

Ce cadre de concertation vise à accroître la coopération entre les administrations des deux pays, à travers la mise en place de mécanismes capables d’assurer plus efficacement la sécurité dans les zones frontalières telles que convenu en avril 2019, par les deux chefs d’État lors d’une rencontre à Abidjan.

A cette occasion, les deux chefs d’État ont décidé de la création et l’opérationnalisation d’une commission mixte de délimitation de leur frontière.

Côte d’Ivoire: 41,27% d’admis à l’examen du BEPC 2021

Les résultats de la session 2021 de l’examen du Brevet d’études du premier cycle (BEPC), en Côte d’Ivoire, ressort un taux national de réussite de 41,27%, en recul de 11,9 points, annonce la directrice des examens et concours (DECO), Mariam Nimaga Dosso.

L’examen du BEPC 2021 a vu se présenter effectivement dans les 816 centres de composition 468 668 candidats dont 222 017 filles et 246 651 garçons.

« Dans cet effectif de présents, 193.398 ont été déclarés admis, soit un taux national de réussite de 41,27 % en 2021 contre 53,17 % en 2020 », précise la directrice des examens et concours, Mariam Nimaga Dosso, ajoutant que les statistiques montrent que « le taux de réussite national connait « un recul de 11,9 points par rapport à 2020».

Au niveau des statistiques par genre,  101 820 garçons ont été déclarés admis, soit 41,28 % contre 91 578 filles, représentant 41,25 %. Les garçons ont enregistré un meilleur taux d’admission que les filles. Cette année, des incidents techniques ont concerné les épreuves de Physique Chimie. Ils ont été corrigés sur instruction du ministre et dans le respect des procédures en vigueur.

Les mesures adoptées ont permis de préserver l’équité et la validité de l’ensemble des sujets dans les trois zones de composition. L’examen du BEPC et le test d’orientation en classe de seconde, se sont toutefois déroulés selon les deux phases habituelles.

L’étape des compositions a commencé par l’épreuve orale d’anglais du BEPC du mercredi 09 au samedi 12 juin 2021. Les écrits qui concernaient cette fois les deux évaluations, ont suivi du lundi 14 au mercredi 16 juin 2021.

 Quant aux activités pédagogiques de corrections, de délibérations et les diverses opérations techniques, elles ont démarré le jeudi 17 juin pour s’achever le 05 juillet 2021, conformément au calendrier général des examens de la session.

En raison de la pandémie de Covid-19, l’accès aux centres de composition demeure strictement interdit aux non candidats. Les résultats sont prévus en ligne ce jour à partir de 14 heures, sur le site internet de la Direction des examens et concours : www.men-deco.org.

Le délai pour introduire d’éventuelles réclamations dans les centres de composition respectifs est de 72 heures à compter du mercredi 7 juillet 2021 à 7h30, a poursuit Mme Dosso. Les résultats des jurys spéciaux de réclamation, eux, seront publiés le 12 juillet 2021 à 14h (GMT, heure locale).

Sénégal : un nouveau Code électoral prend forme

Le gouvernement, réuni lundi à Dakar en Conseil des ministres extraordinaire, a adopté le projet de loi portant Code électoral.La course contre la montre est enclenchée au Sénégal. Les élections locales, après moult reports, sont prévues en janvier 2022. Le processus d’adoption du nouveau Code électoral doit donc tenir compte du Protocole additionnel de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) sur la démocratie et la bonne gouvernance. Celui-ci interdit, en l’absence de consensus, de retoucher le texte de base des élections « à moins de six mois d’un scrutin majeur ».

La modification du Code électoral était l’une des principales recommandations du Dialogue national qui, pendant deux ans, a regroupé la société civile, les non-alignés, l’opposition et le pouvoir. Ainsi, l’Assemblée nationale devra se réunir, d’ici le 23 juillet, en session extraordinaire ou en procédure d’urgence pour voter ce projet de loi.

Dans la nouvelle loi électorale, les différents acteurs du champ politique se sont notamment accordés sur le choix du suffrage universel direct pour l’élection des maires, la suppression du parrainage aux élections locales et la restauration de l’ancien système pour les candidats indépendants.

En effet, pour briguer le suffrage des habitants d’une commune, un indépendant doit au moins recueillir des parrainages correspondant à 2 % des électeurs de ladite localité. La Cour de justice de la Cedeao, dans un arrêt rendu le 28 avril dernier, avait conclu que le système de parrainage « viole le droit de libre participation aux élections ». C’est pourquoi la juridiction régionale avait demandé sa suppression dans un délai de six mois.

Pour sa part, le président Macky Sall a enjoint le ministre de l’Intérieur, poste occupé actuellement par Antoine Félix Diome, d’engager des concertations avec toutes les parties prenantes afin de fixer le montant de la caution pour les élections locales. Selon plusieurs sources, la majorité propose 20 millions F CFA tandis que l’opposition table sur 10 millions F CFA. Pour que nul n’en ignore, un arrêté sera publié 150 jours avant la tenue de ces joutes électorales.

Des désaccords subsistent aussi sur la mise en place d’un organe indépendant chargé de l’organisation des élections, le bulletin unique ou encore la perte pour un citoyen des droits civiques et politiques suite à une condamnation.

Les cas de Karim, le fils de l’ancien président Abdoulaye Wade (2000-2012) et de Khalifa Ababacar Sall, ex-maire de la ville de Dakar, mobilisent l’opposition. Le premier a été écroué dans le cadre de la traque des biens mal acquis et le second a fait les frais de la Caisse d’avance de la municipalité qu’il dirigeait.

Les dirigeants africains à Abidjan mi-juillet pour une «reconstitution» de l’IDA20

Les dirigeants africains se réuniront à Abidjan le 15 juillet 2021 pour « une 20ème reconstitution ambitieuse et substantielle des ressources de l’Association internationale de développement (IDA20) », annonce un communiqué officiel.

M. Alassane Ouattara, président de la République de Côte d’Ivoire, et le Groupe de la Banque mondiale accueilleront cette une réunion de haut niveau, le Jeudi 15 juillet 2021 à Abidjan, avec des dirigeants africains, indique le communiqué de la présidence ivoirienne.  

Il s’agira pour les dirigeants du continent africain de souligner l’importance d’ « une 20ème reconstitution ambitieuse et substantielle des ressources de l’Association internationale de développement (IDA20) » au regard des effets dévastateurs de la pandémie de la Covid-19.   

Cette reconstitution vise un soutien continu de la Banque mondiale, en particulier de l’IDA, pour aider les pays africains à répondre à leurs besoins de financement, déjà élevés avant la pandémie, en vue d’une « relance résiliente à la crise économique de la Covid-19 » et une transformation économique.  

La rencontre fait suite à un appel lancé par les dirigeants africains, lors du Sommet sur le financement des économies africaines à Paris en mai 2021, pour un soutien renforcé dans l’objectif de soutenir une reprise verte et résiliente de leurs économies.

Les discussions devraient permettre d’identifier les priorités clés pour le financement en Afrique et de défendre une politique et des contributions plus importantes pour la reconstitution ambitieuse des ressources de l’IDA20.

L’Afrique est le plus grand bénéficiaire de l’IDA avec 39 pays et a fait des efforts importants en vue d’améliorer ses indicateurs de développement tout au long des six décennies de partenariat avec la Banque mondiale.

La réunion regroupera les chefs d’État africains de l’Angola, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Éthiopie, Ghana, Guinée, Kenya, Libéria, Mauritanie, Madagascar, Mozambique, Niger, Nigéria, République Démocratique du Congo, Rwanda, Sénégal, Soudan, Tanzanie, Togo et Ouganda.

Des dirigeants d’organisations partenaires prendront également part à ces assises ainsi que les officiels du Groupe de la Banque mondiale, renseigne le communiqué de presse.

L’IDA, une institution du Groupe de la Banque mondiale, est l’une des plus importantes sources de financement pour lutter contre l’extrême pauvreté dans les pays aux revenus les plus faibles du monde. Elle accorde des prêts et des subventions à taux zéro ou faible à ces pays.

Son objectif est de stimuler la croissance économique, de renforcer la résilience et d’améliorer la vie des pauvres dans le monde. Depuis 1960, l’IDA a fourni environ 422 milliards de dollars US pour des investissements dans 114 pays.

En tant qu’institution du Groupe de la Banque mondiale, l’IDA combine une expertise mondiale avec un accent exclusif sur la réduction de la pauvreté et l’augmentation de la prospérité dans les pays aux revenus les plus faibles du monde.

Le Code électoral, sujet dominant dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, parvenus mardi à APA, traitent principalement de la modification du Code électoral dans la perspective des élections locales de janvier 2022.Le Soleil annonce que le Conseil des ministres, au titre des textes législatifs et règlementaires, a examiné et adopté le projet de loi portant Code électoral. Le quotidien national ajoute que le chef de l’Etat, Macky Sall, a présidé hier 5 juillet cette réunion hebdomadaire.

WalfQuotidien, pour sa part, s’intéresse à « ce qui va changer, ce qui va être maintenu, les accords et désaccords ». Selon ce journal, le président de la République « coupe la poire en plusieurs (portions) » car d’une part, « il tranche en faveur de l’opposition en supprimant le parrainage citoyen et en acceptant le suffrage direct pour l’élection du maire. D’autre part, il introduit une caution dont le montant n’a pas encore été déterminé ».

Avec ce nouveau Code électoral, Macky Sall « esquive le coup K.O » de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) à en croire Sud Quotidien. Poursuivant, ce journal précise que le Protocole additionnel de l’organisation régionale sur la démocratie et la bonne gouvernance interdit, en l’absence de consensus, « tout changement de la loi électorale à moins de six mois d’un scrutin majeur ».

Dans Le Quotidien, le chef de l’Etat parle « d’actualisation consensuelle », fruit de la concertation entre les acteurs politiques dans le cadre du dialogue entamé en 2019. Mais pour rester dans les délais de la Cedeao, souligne L’Observateur, « le texte doit être envoyé, au plus tard le 13 juillet prochain, en procédure d’urgence à l’Assemblée nationale pour son adoption ».

Dans un entretien avec Vox Populi, Me Ousmane Sèye, membre de la Commission politique du dialogue national, déclare que les points modifiés dans le Code électoral sont ceux qui « impactent immédiatement les élections locales ».

Cité par Libération, Me Ousmane Sèye, également plénipotentiaire de la majorité, a prôné, au-delà du consensus sur le Code électoral, une (entente) autour de la sécurité, de la relance (économique) et du pacte républicain ».

A propos de la réintégration de certains leaders dans le jeu politique, Déthié Faye, affirme dans L’AS  que les membres de la Commission politique du dialogue national avaient reconnu la nécessité de « mettre un terme à la permanence de l’interdiction de participer au processus électoral quand la personne est condamnée à plus de 5 ans ».

De ce fait, le Coordonnateur du pôle des non-alignés estime que « les cas Karim (Wade) et Khalifa (Ababacar Sall) seront réglés par le nouveau Code électoral » avec le recouvrement de leur droit de vote ou de participation aux élections.

Côte d’Ivoire: Patrick Achi déclare avoir « le rêve » de Gon Coulibaly en lui

Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a déclaré lundi avoir en lui « le rêve » de feu Amadou Gon Coulibaly avec qui, il a travaillé sur les projets de société en cours, lors de la présentation d’un ouvrage autobiographique de l’ancien chef du gouvernement.

« J’ai son rêve en moi », a dit M. Patrick Achi, évoquant ses relations personnelles avec le Premier ministre défunt Amadou Gon Coulibaly, devant un parterre de personnalités, à l’occasion de la présentation du livre autobiographique intitulé « Le cœur et l’esprit ».

Alors qu’il était secrétaire général du gouvernement, M. Patrick Achi révèle avoir conçu l’architecture du projet de société exhibé lors de la campagne présidentielle,  avant d’ajouter « notre responsabilité est de faire en sorte que son rêve voit le jour ». 

Il a fait savoir que l’ex-Premier ministre défunt était « quelqu’un d’entier et prêt à aller jusqu’au bout ». Il était d’ailleurs « fou amoureux et passionné » de Alassane Ouattara dont il était le « fils politique » et de la Côte d’Ivoire.

Désigné par son parti, le Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), pour succéder à Alassane Ouattara à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, il succombera le 8 juillet 2020, à la suite d’un malaise cardiaque.

L’ouvrage autobiographique a été écrit avec la participation des journalistes Zyad Limam et Venance Konan, après des échanges avec Amadou Gon Coulibaly, alors qu’il était à la tête du gouvernement ivoirien. 

« Ce sont les assistant du Premier ministre  (Amadou Gon Coulibaly) qui nous ont aidé à décrypter les corrections et à les introduire; donc nous n’avons été que des porteurs de mots », a fait savoir M. Zyad Limam, en marge de la cérémonie.

Quant à Venance Konan, il relevé que Amadou Gon Coulibaly, après sa rencontre avec Alassane Ouattara, il lui vouait pratiquement « une adoration et c’était vraiment très très fort ». Il a confié avoir « découvert un monsieur qui avait beaucoup d’humours ».

« Il savait être mordant quand il parlait de ses adversaires, là il ne lâchait rien, il y a des moments où il tapait sur la table », a-t-il ajouté. Fin février 2020, en soin à Paris, Venance rapporte qu’il devrait parler de la Covid-19 et son hospitalisation, mais hélas il tirera sa révérence. 

Mme Djeneba Gon épouse Hokou, la porte-parole de la famille, largement représentée à cette cérémonie, a estimé que c’était « un livre pour se découvrir au monde et donner une meilleure perception de sa personne » et partager ses risques et ses convictions.

Dans cet ouvrage de 155 pages, il écrit « j’espère que mes propos inciteront des citoyens, des jeunes à s’engager. Que ce récit me présentant (…) les risques que j’ai pris, les convictions que j’ai eues, pourra nous détourner de la caricature et générer des vocations ». 

Education aux médias: lancement à Abidjan de « EMI Tour »

Une campagne d’éducation aux médias et à l’information dénommée « EMI Tour » et visant un objectif de 1 000 jeunes dans le cadre de la lutte contre la désinformation et les fake news, a été lancée lundi à Abidjan.

Cette campagne a été officiellement lancée par le ministre ivoirien de la Promotion de la jeunesse, de l’insertion professionnelle et du service civique, Mamadou Touré qui a exhorté à cette occasion la jeunesse ivoirienne à une «utilisation responsable» des réseaux sociaux dont la puissance destructrice n’est plus à démontrer à travers le monde.  Selon lui, si les jeunes parviennent à développer un esprit critique, cela réduirait considérablement les fake news.

Auparavant, son collègue Amadou Coulibaly, ministre de la Communication, des médias et de la Francophonie, porte-parole du gouvernement, représenté par son directeur de cabinet, Jean Martial Adou a souligné l’objectif de cette campagne.

« L’objectif de l’EMI Tour sera atteint si après son lancement et à la fin de la tournée dans les universités publiques nous parvenons à sensibiliser les jeunes face aux dangers de la désinformation sur la cohésion sociale et l’avenir de la planète, à éduquer plus de 1000 jeunes aux médias, à l’information, la cyber-citoyenneté et fact checking (vérification de l’information) », a déclaré M. Adou au nom du ministre Amadou Coulibaly.    

« La lutte contre la désinformation par l’Education aux médias et à l’information est une belle initiative de l’UNESCO que je voudrais saluer », a dit M. Amadou Coulibaly, faisant savoir que son département a « en partage le vaste programme de sensibilisation » des jeunes à l’utilisation responsable d’Internet. 

Il a salué également tous les autres partenaires de la Côte d’Ivoire qui s’apprêtent à soutenir toutes les initiatives nationales sur cette problématique portée par le gouvernement, avant de soutenir que « l’éducation aux médias et à l’information ne peut se construire sans faire observer aux internautes et aux autres acteurs du cyberespace ivoirien que cette activité est encadrée par un dispositif juridique ».

Le ministre de la Communication,  des médias et de la Francophonie, a invité les jeunes, la frange de la population qui passe le plus de temps sur Internet, à respecter le dispositif légal sur l’usage des TIC, mais  cela passe par le « civisme ».

Les jeunes et les étudiants ont un rôle important dans le dispositif qui devrait être mis en place en tant que membres du Comité des bénévoles à l’éducation aux médias et à l’information.

Ce projet devrait être déroulé avec l’appui des bénévoles de l’EMI en vue de renforcer les capacités critiques des jeunes et des étudiants à l’effet de lutter contre les fake news.

« Vous êtes à la fois lecteurs, producteurs et diffuseurs de contenus. A ce titre, il convient de vous appuyer pour une meilleure compréhension et l’usage autonome des médias afin de réduire du mieux de nos possibilités, les effets néfastes des fake news », a-t-il lancé. 

Pour sa part, il a dit comparer « les fake news à des tisons qui peuvent détruire des relations, briser des amitiés, réduire les efforts en faveur de la paix et la cohésion sociale s’ils ne sont pas vite éteints ».

Le ministre Coulibaly a appelé les  bénévoles de l’éducation aux médias et à l’information, les jeunes leaders d’opinion, ou membres des associations de jeunesses et les jeunes du monde universitaire à s’engager dans cette lutte. 

« Soyez nos pompiers et non les mains qui attiserons ces tisons et ces braises. Soyez des artisans de la paix en vous inscrivant massivement dans les comités de bénévoles à l’Education aux médias et à l’information », a-t-il insisté.

« Tout ce qui se dit, se voit et s’entend sur Internet n’est pas forcement la vérité absolue », a-t-il conseillé, invitant les jeunes à privilégier les valeurs et principes de la cyber-citoyenneté afin qu’à travers les réseaux sociaux, ils puissent contrecarrer la désinformation et promouvoir la cohésion sociale.

L’EMI Tour est financé par le Fonds de consolidation de la paix des Nations-Unies dans le cadre du projet «Les jeunes comme moteurs de prévention des discours de haine et des conflits socio- politiques et communautaires ». 

« EMI Tour s’inscrit dans la vision de l’Unesco de soutenir les actions gouvernementales en faveur de la lutte contre la désinformation et la cybercriminalité en général », a précisé la représentante de l’institution à Abidjan, Mme Anne Lemaistre. 

Mme Lemaistre, également cheffe du Bureau de l’Unesco à Abidjan, a indiqué qu' »il s’agit plus particulièrement de permettre à la jeunesse ivoirienne de disposer d’un esprit critique et d’analyse face aux contenus médiatiques ».

L’EMI, renseignera-t-elle, « touchera plus de 1000 jeunes issus des Universités et de l’intérieur du pays et des associations de jeunesse.

« En Côte d’Ivoire, nous avons éduqué aux médias et à l’information près de 500 jeunes dont notamment les Bénévoles de l’EMI qui sont associés à cet EMI Tour », a-t-elle rappelé, faisant savoir qu’en 2018, l’Unesco a éduqué aux médias des centaines de jeunes.

Ces derniers, selon la représentante de l’Unesco en Côte d’Ivoire sont aujourd’hui « des avocats de la lutte contre les fausses informations. D’ailleurs des bénévoles de l’EMI sont  les co-organisateurs de ce lancement et c’est avec eux que le tour se fera.

« La montée fulgurante d’internet en Côte d’Ivoire s’accompagne d’une utilisation accrue des réseaux sociaux et a pour entre autre inconvénient la propagation de fausses informations appelées encore fake news », a rappelé, Anne Lemaistre.

Elle s’exprimait dans un panel qu’elle a co-animé à ce lancement avec le président du Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI), Lassina Sermé et  Nesmond Delore du National democratic institute (NDI).

Cette caravane est financée par le Fonds de Consolidation de la Paix des Nations Unies dans le cadre du projet « Les jeunes comme moteurs de prévention des discours de haine et des conflits socio-politiques et communautaires ».

Côte d’Ivoire: les attachés de défense de la France et de l’Afrique du Sud décorés

En fin de mission, les attachés de défense près l’ambassade de France et de l’Afrique du Sud en Côte d’Ivoire, les colonels Xavier Clochard et Macotiwa Kiddo, ont été élevés lundi respectivement au rang d’officier dans l’ordre national et dans l’ordre du mérite ivoirien.

La décoration a eu lieu au Cabinet du ministre d’Etat, ministre de la Défense, Tene Birahima Ouattara. A cette occasion, étaient présents une délégation de l’association des attachés de défense auprès des ambassades accréditées en Côte d’Ivoire.

M. Tene Birahima Ouattara, a fait observer qu’après les années passées ensemble, « nous avons constaté la consolidation et le renforcement des accords de coopération » qui existent entre la Côte d’Ivoire et ces deux pays.

Cela, ajoutera-t-il, « s’est traduit par la mise en oeuvre effective de la première phase de construction de l’académie internationale de lutte contre le terrorisme et des offres de formations aux forces armées de Côte d’Ivoire, des dons en équipements et matériels divers ».

« Vos différents pays ont toujours été aux côtés de la Côte d’Ivoire,  dans des moments difficiles de son histoire récente et nous avons pu toujours compter sur votre collaboration et votre assistance », a-t-il poursuivi.

Évoquant la question de terrorisme à laquelle le pays est confronté, il a assuré que « le président de la République et le gouvernement ivoirien sont déterminés à maintenir la paix et la sécurité sur l’ensemble du territoire ».

Dans ce contexte « une zone opérationnelle dans le nord ivoirien a été créée afin de mieux contrôler cette partie du territoire et mettre hors d’état de nuire des bandes criminelles et terroristes qui cherchent à s’y implanter », a-t-il souligné.

Le colonel Xavier Clochard, a déclaré qu’il part de la Côte d’Ivoire « pleinement satisfait » et avec « beaucoup de regrets », car Il est conscient qu’il reste encore beaucoup à faire, en allusion aux défis sécuritaires qui sont importants.

Quant au colonel Sud-africain Macotiwa, en poste depuis juillet 2017, il a confié que le premier jour qu’ il a débarqué en Côte d’Ivoire, avec la barrière de langue, il a « constaté avoir été jeté de nulle part », mais l’adoption du pays et son accueil ont fait qu’ il s’est toujours senti chez lui.

Sa mission était de mener les relations diplomatiques et militaires avec les forces de défense, de promouvoir l’industrie d’armements militaires. À ce jour, insinuera-t-il, des protocoles d’accord entre les deux pays sont en suspend.

Le président de l’association des attachés de défense près les ambassades accréditées en Côte d’Ivoire, Madougou Amadou, s’est réjoui de ce qu’à chaque fois qu’ un attaché de défense est rappelé par son pays, l’Etat ivoirien l’honore.

Energie solaire: 52 acteurs de la Cedeao formés à la certification en Côte d’Ivoire

Un programme de formation et de certification en énergie renouvelable solaire, prévu du 5 au 17 juillet 2021, a été lancé lundi à Bingerville, à l’Est d’Abidjan, au profit de 52 acteurs du secteur issus de 13 pays de la Cedeao.

Le lancement de la session a eu lieu au Centre des métiers de l’électricité (CME) de la Compagnie ivoirienne de l’électricité (CIE), en présence des instructeurs, des responsables en charge du programme et des stagiaires.

Ce programme s’inscrit dans le cadre du développement des parcs solaires en Afrique subsaharienne. Il est mis en oeuvre par l’Institut international de l’ingénierie, de l’eau et de l’environnement (2iE), retenu à l’issue d’un appel à candidature.  

L’Institut 2IE, basé à Ouagadougou, dans la capitale burkinabé, est une école d’ingénieurs créée par 14 pays africains qui fait de la formation initiale, la formation en continue, de la recherche et du développement.

Il est prévu deux semaines de formation qui constituent la première série de formations, a indiqué M. Francis Semporé, un responsable de 2iE, chef de mission pour le Programme de formation et de certification en énergie renouvelable solaire.

Cette formation vise à permettre à l’Afrique subsaharienne de disposer d’un pool d’experts dans le domaine de l’énergie renouvelable solaire. Les participants sont issus notamment des sociétés d’électricité et du ministère de l’Énergie des pays de la Cedeao.   

Le secteur de l’énergie renouvelable « est un domaine très important pour nos pays et nos économies, donc il est important que nous ne rations pas ce virage technologique », a déclaré le directeur général de la CIE, M. Ahmadou Bakayoko. 

Il s’est félicité de ce que ces séances permettront de développer les compétences de ces acteurs  au Centre de métier de l’électricité que sa structure opère par le biais d’une convention avec l’Etat de Côte d’Ivoire, pour que la région soit au rendez-vous de cette nouvelle technologie.

La Côte d’Ivoire accueille cette première session dans ce centre de référence régionale qui forme aux métiers de l’énergie. Bâti sur 25 hectares, ce centre offre toutes les commodités pour une session et une implémentation réussie.

Le secrétaire général du Système d’échanges électrique ouest-africain (EEEOA), Siengui Ki, a noté que « les énergies renouvelables de la région ouest-africaine seront de l’ordre de 70% de l’ensemble de la production qui se fera » à l’avenir.

Par conséquent, « il est très important de maîtriser ce transfert (technologique) d’électricité étant entendu que tout ce qui concerne le solaire et l’éolienne, est quasi inexistant dans notre sous-région », a-t-il poursuivi.

Intervenant par visioconférence, le représentant de la Banque mondiale, Jan Kappen, a souligné l’enjeu aujourd’hui de « renouveler l’architecture du secteur de l’énergie » pour la région afin de faire face aux défis du déficit énergétique.

Les participants des pays présents à l’ouverture de la session étaient, entre autres, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Ghana, la Sierra Leonne, le Togo, le Bénin, le Burkina Faso, la Gambie, le Liberia, le Niger, la Guinée, le Nigéria.

Côte d’Ivoire: 500 000 jeunes à former pour les filières agricoles

Un vaste programme de formation pour 500 000 jeunes âgés de 15 à 25 ans, dans les filières de l’agriculture, des productions animales, des ressources halieutiques et de la chaîne agro-alimentaire, sera lancé en Côte d’Ivoire, afin de faire de ces secteurs le fer de lance de l’économie nationale.

L’annonce a été faite, lundi, par le premier ministre Patrick Achi, au cours d’une rencontre de haut niveau avec les professionnels de l’agriculture, des productions animales, des ressources halieutiques et de la chaîne agro-alimentaire pour recenser leurs besoins et attentes afin d’y apporter des solutions durables.

«A partir du 1er septembre 2021, les premiers projets pilotes seront mis en place dans chacune de ces filières sur l’ensemble du territoire ivoirien. Ces jeunes, par milliers, seront déployés dans les filières mangue, ananas, cacao, etc. pour qu’ils deviennent de jeunes agriculteurs de deuxième génération», a dit Patrick Achi, cité par le Centre d’information et de communication gouvernementale (CICG).

Pour le premier ministre, rapporte le CICG, le combat de la production est achevé. Il faut commencer le combat de la valeur ajoutée. Ce, à travers l’acquisition des technologies, la construction de centres de recherches, la conquête des marchés etc.

M. Achi qui a souhaité le renforcement de la confiance entre les secteurs privé et public, a rappelé la volonté affichée du président Alassane Ouattara de faire du secteur privé le fer de lance d’une Côte d’Ivoire solidaire où les paysans sont transformés en fermiers, où les producteurs sont transformés en transformateurs de première et deuxième transformations.

L’objectif est d’avoir des champions nationaux capables d’aller sur les marchés extérieurs et de se battre avec les produits compétitifs.

Côte d’Ivoire: 2 morts dans un accident à Yamoussoukro

Au moins deux personnes ont trouvé la mort, lundi, à Yamoussoukro à dans une collision entre une ambulance et un taxi de la capitale politique et administrative ivoirienne.

Selon plusieurs sources concordantes, le chauffeur du taxi et une élève ont perdu la vie dans cet accident qui a impliqué une ambulance en provenance de Touba, dans le Nord-Ouest du pays et un taxi de la commune.

Cinq blessés évacués au Centre hospitalier régional (CHR) et  à l’hôpital Joseph Moscati de Yamoussoukro ont été également dénombrés.

Parmi les victimes se trouvent des candidats qui se rendaient à la première journée de composition des épreuves écrites du baccalauréat 2021.

Sénégal : le tourisme « dans une paralysie totale » (acteur)

Malgré les efforts consentis par l’Etat, l’industrie hôtelière et touristique peine toujours à se relever de la crise consécutive à la Covid-19.L’industrie hôtelière et touristique est à bout de souffle. Les signaux sont au rouge, le bout du tunnel encore loin. « Nous sommes dans un état de paralysie totale avec des chiffres d’affaires divisés par 10 pour la plupart d’entre nous. Sans compter ceux qui ont purement et simplement fermé leurs entreprises à cause des restrictions qui freinent l’activité touristique », a fait savoir Mamadou Racine Sy, le président de la Fédération des organisations patronales de l’hôtellerie et du tourisme (FOPAHT).

Présidant ce lundi à Dakar le forum régional sur l’impact de la pandémie sur les entreprises hôtelières et touristiques dans les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), M. Sy a soutenu que son secteur d’activité a été « le plus impacté (par la Covid-19) avec le cortège de morts, de licenciements, de fermeture d’entreprises… »

« La pandémie a été d’une ampleur inédite. Une violence jamais égalée a été exercée sur notre secteur », a-t-il dit, soulignant que l’impact est si considérable qu’il faudra quelques années pour pouvoir le mesurer.

Quid de la reprise ? Pour le PDG du complexe hôtelier King Fahd Palace, ce n’est qu’en « 2023 qu’on pourra parler de reprise, d’autant plus qu’on parle de troisième vague et les cas augmentent à une vitesse exponentielle. »

« Nous sommes dans une phase de résilience. Nous avons cependant espoir pour un avenir meilleur pour le secteur touristique au niveau de l’espace UEMOA, même s’il est sinistré (…). Il sera très difficile de refermer les plaies », a-t-il indiqué.

Il assure toutefois que les acteurs vont se battre pour que la liberté d’aller et de venir soit une réalité dans l’espace UEMOA et dans la zone CEDEAO.

Mamadou Racine Sy a profité de l’occasion pour dénoncer le « complexe » des africains envers l’Occident. « Dans nos pays, nous sommes pleins de complexes. Quand ça vient de l’étranger tout le monde applaudit, quand ça vient de chez nous, les gens critiquent », a-t-il pesté.

Pour le président de la FOPAHT, il est nécessaire que nous apprenions à visiter les sites de nos pays. « Tant que nous n’avons pas cette conscience, cette  volonté de vivre en commun et de favoriser ce tourisme intra africain, nous n’irons pas loin. Si on n’a pas ce nationalisme africain, on passe à côté », a noté M. Sy.

La Covid-19 refait surface dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus lundi à APA, traitent entre autres de la crainte d’une troisième vague du nouveau coronavirus.Le Soleil annonce que « le Sénégal connaît, depuis quelques semaines, une hausse des cas de coronavirus ». « Rien que le week-end dernier », souligne le quotidien national, « 341 nouvelles infections ont été dénombrées ».

A en croire WalfQuotidien, « les hôteliers de Saly » Portudal, station balnéaire située à l’Est de Dakar, sont « dans la psychose » avec la recrudescence des contaminations. Dans ce journal, les professionnels du tourisme, déjà impactés par la pandémie, redoutent de nouvelles restrictions sanitaires.

Dans Sud Quotidien, « Macky Sall sonne l’alerte ». En effet, le président sénégalais, participant en visioconférence aux Rencontres économiques d’Aix-en-Provence (France), a indiqué qu’une troisième vague serait « difficile » à supporter pour l’Afrique.

Pour sa part, Le Quotidien se fait l’écho du « coup de sang » du chef de l’Etat. Ce dernier, après avoir renseigné que les pays en développement sont à moins de 1% en termes de personnes vaccinées, a fustigé « le nationalisme vaccinal » pratiqué par les grands pays.

Dans Libération, Macky Sall s’étonne que « des animaux (soient vaccinés) dans un zoo aux Etats-Unis » alors que les pays pauvres peinent à se procurer le liquide précieux.

S’appuyant sur l’entrée en vigueur, depuis le 1er juillet, du pass vaccinal européen, EnQuête estime que « la politique prend le dessus sur la santé » avec la non prise en compte de certains vaccins. Ce quotidien se demande alors s’il y a « des vaccins pour les pays développés et (d’autres) pour les pays pauvres ».

Dans les colonnes de ce journal, François Legros, professeur au lycée Jean Mermoz de Dakar, déclare avoir reçu « deux doses » du vaccin chinois, Sinopharm, mais « l’Union Européenne (UE) ne veut pas en entendre parler ».

Revenons aux Rencontres économiques d’Aix-en-Provence (France) pour, cette fois, s’intéresser à la déclaration de Macky Sall appelant à un changement de paradigme dans les relations entre l’Afrique et le reste du monde. 

Dans L’Observateur, le président sénégalais a notamment qualifié « d’injustice énorme » le fait que ce continent n’ait pas de représentant au Conseil de sécurité des Nations Unies alors qu’il est composé de 54 pays.

Poursuivant dans L’AS, le chef de l’Etat souhaite qu’ « on arrête de toujours considérer l’Afrique comme un bébé ». Pour lui, elle est plutôt un continent avec lequel les partenariats doivent désormais se nouer avec « un esprit gagnant-gagnant ».

Démarrage des épreuves écrites du Baccalauréat 2021 en Côte d’Ivoire

Plus de 312 700 candidats ont entamé, lundi, les épreuves écrites du Baccalauréat 2021 en Côte d’Ivoire.

Ces épreuves écrites ont été officiellement lancées au Lycée moderne Konan Camille d’Adiaké (Sud d’Abidjan) par la ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation,  Mariatou Koné.

A l’issue de ce lancement, la ministre a visité quelques centres de composition. Il s’agit des collèges Sainte Marie d’Adiaké et Ehivet de Bonoua ainsi que le Lycée moderne de Bonoua.

Ils sont au total 312 771 candidat répartis dans 504 centres de composition sur l’ensemble du territoire national ivoirien. Cet effectif de la session 2021 comprend 139 520 filles, soit 44,60% et 173 251 garçons, soit 55,39%.

Les résultats de cet examen à grand tirage sont prévus pour le 27 juillet prochain.

Avortement: une psychologue ivoirienne pour la méthode médicalisée

La psychologie ivoirienne, Odile Pohan, se dit favorable à l' »avortement médicalisé » au regard des « conséquences handicapantes » de l’interruption des grossesses non désirées pour la mère et l’enfant.

Pour éviter des représailles, plusieurs jeunes filles s’adonnent à l’avortement clandestin. En Côte d’Ivoire, chaque année, entre « 210.000 et 290.000 femmes pratiquent les avortements, parmi lesquelles beaucoup en décèdent ». 

Pour la psychologue pédagogue ivoirienne il faut que l’avortement soit « médicalisé », car « il faut que les gens comprennent qu’aujourd’hui quand quelqu’un ne veut pas d’enfant », il faut l’assister afin de ne pas aller jeter cet enfant non désiré. 

Un travail psychologique devrait de prime à bord permettre à la femme ou à la jeune fille d’être écoutée, conseillée et prise en charge au plan psychologique. De ce fait, la société s’ouvre à elle afin de ne pas jeter en brousse l’enfant ou avorter. 

Bien entendu, « on ne peut pas s’amuser à le faire », a-t-elle ajouté, soutenant qu’ il convient de faire l’avortement « pour ceux dont la santé est en jeux », de même pour les cas de viol.  

Procuration de l’avortement

Selon la législation ivoirienne, il n’y a pas d’infraction lorsqu’une interruption de la grossesse est nécessitée pour la sauvegarde de la vie de la mère gravement menacée.

En outre, le médecin peut procurer l’avortement à une victime de viol à la demande de celle-ci. Dans le cas du viol et du pronostic vital de la mère, le médecin traitant ou le chirurgien doit prendre l’avis de deux médecins consultants. 

La réglementation dispose que cela a lieu après examen. Ils attestent que la vie de la mère ne peut être sauvegardée qu’au moyen d’une telle intervention chirurgicale ou thérapeutique ou que telle était la volonté de la victime de viol, dûment constatée par écrit. 

Si le nombre de médecin résidant au lieu de l’intervention est de deux, le médecin traitant n’est tenu de prendre que l’avis de son confrère. Toutefois, si le médecin traitant est seul résidant au lieu de l’intervention, il atteste sur son honneur que la vie de la mère ne pouvait être sauvegardée que par l’intervention chirurgicale ou thérapeutique pratiquée ou que telle était la volonté de la victime de viol. 

Dans tous les cas, un des exemplaires de la consultation est remis à la mère, tandis que l’autre est conservé par les médecins traitants. Pour élargir le champ de l’avortement sécurisé, des ONG invite l’Etat ivoirien à appliquer le protocole de Maputo. 

Préparer la société 

« Faire un enfant et aller le jeter en brousse, je dis non », déclare Mme Odile Pohan,  qui insiste qu’il faut tenir compte de « la dimension psychologique d’une grossesse qu’on ne veut pas ». 

Ensuite, on pourra « mettre des garde fours, mais je suis pour que l’avortement soit médicalisé », a-t-elle poursuivi. Sans verser dans l’imagerie populaire, elle fait observer que l’avortement clandestin a des causes connues: viol, santé de la mère. 

Accepter que médicalement l’avortement se fasse dans un endroit qui n’est pas à risque pour la santé de la mère, cela évite des « handicaps physiques, des problèmes de stérilité, voire la mort », a-t-elle fait remarquer.

« Aujourd’hui, on dit que si la santé de la mère est en danger on peut faire (l’avortement). Mais, c’est encore des avortements clandestins » auxquels’ ont peut assister, a fait observer la psychologue ivoirienne. 

Une dame, racontera-t-elle, est morte parce que la maladie a pris une proportion alors qu’on aurait pu la sauver. En outre, considérant la religion, cette mère a succombé, laissant derrière elle des orphelins. 

La société s’interroge sur l’avortement. Pour ce faire, il faut une étude pour apprécier les conséquences négatives sur la santé de la mère et la vie de l’enfant, conseille-t-elle. 

La psychologue insiste qu' »il faut surtout, pour ne pas arriver à l’avortement, faire plus de campagne de prévention de la grossesse non désirée », tout en allant « pas à pas ». 

De retour à Abidjan, Bendjo remercie Ouattara et l’invite au dialogue avec Bédié

De retour au pays après « trois ans d’exil », Noël Akossi Bendjo, l’ex-maire du Plateau, le centre des affaires d’Abidjan, a traduit samedi ses remerciements à Alassane Ouattara, tout en l’invitant à poursuivre le dialogue avec Henri Konan Bédié.

Devant des militants du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), Akossi Bendjo, vice-président de cette formation politique, visiblement heureux de retrouver les siens, a demandé à son mentor, M. Bédié de transmettre ses remerciements au chef de l’Etat. 

Arrivé autour de 20h (GMT, heure locale) à l’aéroport d’Abidjan, Akossi Bendjo, est apparu dans la mythique salle Félix Houphouët-Boigny du siège du Pdci à Cocody (Est Abidjan) à 20h42, sous des salves d’applaudissements, des danses et des chants aux rythmes de la fanfare. 

Certains cherchaient à le voir, mais n’y arrivaient pas à cause de la foule compacte. Sur des T-shirts à son effigie ou des pancartes, l’on pouvait lire: « gloire à Dieu », « bienvenue au loyal et fidèle serviteur de Bédié ».

Vêtu d’un blazer bleu et d’un pantalon tirant sur le blanc, Akossi Bendjo, vice-président du Pdci, qui avait en charge l’organisation et la mobilisation au sein du Pdci, gardait toujours ses traits de visage et avait bonne mine.  

À l’entame de ses propos, il a manifesté sa reconnaissance à M. Basile Yao qui fut son tuteur durant son séjour à Paris, d’où il a regagné la capitale économique ivoirienne avec son épouse, Lydie Bendjo. 

« Éloignés, mon épouse et moi de notre pays, de notre famille politique, mais surtout de notre maison commune, la Maison du parti qui nous ouvre aujourd’hui grandement les portes avec tant de chaleurs », a déclaré M. Bendjo qui a exprimé sa joie et ses émotions, dans un discours, au siège du parti.

« Croyants que nous sommes, nous savons que le temps de Dieu n’est pas le temps des hommes, et que les épreuves que Dieu dresse sur notre chemin, servent à sa gloire et que toute la gloire soit rendue à Dieu », a-t-il ajouté.

Il a en outre exprimé toute sa reconnaissance à Henri Konan Bédié, président du Pdci, et adressé ses « sincères remerciements » au président Alassane Ouattara pour avoir engagé le dialogue qui permet la libération des prisonniers dans le cadre de la crise socio-politique.  

L’ex-maire du Plateau, le Centre des Affaires d’Abidjan, a invité MM. Bédié et Ouattara à « poursuivre le processus de décrispation qu’ils ont engagé en vue de la réconciliation totale des fils et des filles » du pays.

Cette mobilisation à son endroit, dira-t-il, montre que « le Pdci est debout ». Les membres du parti, durant ces trois années d’exil, lui ont apporté leur soutien à divers niveaux. Il a prié que Dieu le leur rende cela en grâces.

Pour lui, « la Côte d’Ivoire a besoin de réconciliation et de paix définitive » au regard de nombreux morts que le pays a enregistré pendant les précédentes crises, qui ont arraché à l’affection des siens certaines personnes.

« Je suis rentré d’exil sans haine, sans vengeance, je suis rentré avec amour, tolérance, esprit de paix et de réconciliation », a lancé l’ex-maire du Plateau, estimant que « nous devons tous à présent mettre de côté nos velléités partisanes qui ne servent que nos intérêts égoïstes ».

Et ce, « en désarmant nos plumes, nos langues, en désarmant nos coeurs, (car) aujourd’hui face au défi sanitaire de la Covid-19 et les défis sécuritaires, nous avons une seule et une seule arme, notre unité ». 

Selon M. Bendjo, les populations ont besoin de cohésion et de paix pour espérer vivre dignement, et cela ne peut se faire si les Ivoiriens ne sont pas tolérants et ne savent pas pardonner ou encore n’apprennent pas à s’aimer et respecter leurs différences. 

« Rien ne peut se faire sans sacrifices, et moi-même j’ai fait le sacrifice pour notre pays, surtout pour notre parti. Oui, nous devons relever ce défi, accepter de faire des sacrifices individuellement et collectivement afin de réussir cette réconciliation », a-t-il insisté.

Dans cet élan, il a relevé qu' »il faut saluer et soutenir la volonté de nos leaders et les encourager à poser chaque jour davantage des actes concrets » en termes de cohésion sociale. Et « c’est à juste titre que M. Bédié ne cesse d’appeler au dialogue inclusif qui aura l’avantage de traiter en profondeur tous les maux » de la société ivoirienne. 

« Cette unité nationale recherchée commence par l’unité au sein de tous les partis » politiques, qu’ ils soient de gauche, de droite ou centristes et cela doit être la « priorité » du Pdci actuellement, a fait remarquer M. Akossi Bendjo.

Son retour à Abidjan intervient près de deux semaines après l’arrivée en Côte d’Ivoire de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, acquitté par la Cour pénale internationale (CPI) suite à un procès à La Haye. 

L’ancien maire du Plateau, Akossi Bendjo avait quitté la Côte d’Ivoire en juillet 2018 à la suite de poursuites judiciaires le visant pour détournement de deniers publics. Il n’avait plus regagné son pays jusqu’à ce jour. 

Côte d’Ivoire: un partenariat pour l’accès des femmes aux services financiers

En vue de féliciter l’accès des femmes ivoiriennes aux services financiers, le Bureau ONU Femmes à Abidjan a signé un accord de partenariat avec Orange Bank Africa dans le cadre de leur autonomisation par l’inclusion financière.

L’accord de partenariat conclu avec cette banque, filiale du Groupe Orange, le 1er juillet 2021, porte sur l’accès des femmes aux services financiers par le digital. Cela s’est fait lors d’une cérémonie de signature de convention à Cocody, dans l’Est d’Abidjan.     

Ce partenariat vise à adresser l’ensemble des défis liés à l’accès aux financements et à la commercialisation, auxquels font face les femmes du monde rural qui rencontrent de nombreux problèmes structurels dans leurs activités entrepreneuriales et agricoles.  

Les femmes rurales sont confrontées, entre autres, à une « pénibilité d’accès au crédit », à un problème de formation, à l’analphabétisme, une rémunération faible, un manque de connaissance de la culture de l’épargne et du profit. 

Pour ONU Femmes, ces facteurs sont de nature à limiter les opportunités en termes d’accès aux marchés rentables et d’inclusion financière. Il s’agit à travers la signature de ce protocole de permettre de relier les femmes agricultrices aux acteurs du marché.

Cela devrait en outre permettre de faciliter leur accès aux informations sur les financements, les techniques culturales résilientes aux changements climatiques, ainsi que les services agricoles et de soutenir les compétences en entrepreneuriat agricole et éducation financière. 

Ouverte sur le digital, la banque veut favoriser l’accès aux femmes à une solution de crédit et d’épargne 100% digitale, l’ouverture de compte à la demande de crédit ou d’épargne jusqu’à l’accès aux fonds accessible instantanément depuis le mobile, en toute sécurité.

La filiale de la banque entend par ailleurs améliorer la qualité de vie des femmes et contribuer à leur autonomisation afin de continuer à faire d’elles des agents économiques de poids du secteur primaire en Côte d’Ivoire.

Réseaux sociaux: la jeunesse musulmane ivoirienne installe un Comité de suivi

Les organisations des jeunes musulmans en Côte d’Ivoire ont installé samedi à Cocody, dans l’Est d’Abidjan, un Comité de suivi de leur Charte de bonne conduite d’utilisation des réseaux sociaux, lors d’une rencontre.

Ce Comité de suivi, comprenant 11 membres connaîtra une présidence tournante, d’une période de deux mois. La première organisation chargée d’assurer le suivi de la charte est l’Association des élèves et étudiants musulmans de Côte d’Ivoire (AEEMCI), du 5 juillet au 5 septembre 2021.

L’organe mis en place en présence des guides de la communauté musulmane en Côte d’Ivoire, est notamment animé par les représentants de l’ensemble des groupes partenaires, chaque groupe devant désigner un point focal pour intégrer le Comité.

Aïchatou Zongo, vice-amirate de l’AEEMCI, représentant l’organisation, a laissé entendre que c’est une « fierté » pour cette entité islamique d’assurer la présidence du Comité de suivi de la Charte de la bonne conduite sur les réseaux sociaux.

« C’est une lourde responsabilité qu’on a, au regard de la Charte et de son objectif, nous nous ferons fort de vulgariser la Charte et d’amener tous les militants de nos structures à s’inscrire dans ce canevas afin d’éviter les fake news », a dit Aïchatou Zongo à APA.

Le représentant du ministre de la Communication, des médias et de la Francophonie, Guillaume Beda, s’est félicité de cette initiative qui permet d' »encadrer l’utilisation des réseaux sociaux », où l’on constate de plus en plus des dérives langagières et la diffusion à profusion des fake news.

M. Beda a annoncé, l’organisation par le ministère de la Communication, des médias et de la Francophonie, d’une grande campagne de sensibilisation contre les fake news, qui devrait démarrer dans les jours à venir.

Sur la question de l’utilisation des réseaux sociaux, plusieurs responsables avertis de la communauté ont prodigué des conseils à plusieurs dizaines de jeunes venus participer au lancement de la plateforme de suivi.

Le président du Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (Repprelci), M. Lassina Sermé, a exhorté les utilisateurs des réseaux sociaux à vérifier les informations ainsi que les images et les vidéos avant de les diffuser ou les relayer.

« Quand nous avons une information », insistera-t-il, « il faut se poser la question, quelle est la source de ce message même s’il y a des éléments qui semblent être pertinents? », tout en proposant des outils de vérification tels Google Images et TinEye.

Le journaliste télé Ali Diarrassouba, directeur de l’Information à NCI, a conseillé d’interroger les sources légales et rechercher la version des autorités compétentes qui sont dignes de foi, au risque de se laisser emballer par les laboratoires de fake news.

L’imam Cissé Djiguiba, directeur général du Groupe de presse confessionnelle Al-bayane, a souligné que « la parole (la communication) est une responsabilité, un engagement et un témoignage ». De ce fait, l’on doit avoir une « source sûre » avant de la libérer.

Quant à l’imam Hamidou Berthé, il a évoqué la position de l’islam, faisant savoir que le croyant ne devrait pas se prononcer ou spéculer dans ce dont il « n’a pas de connaissance, puisque l’oreille qui entend, l’oeil qui regarde et la conscience qui approuve feront l’objet d’un compte à rendre devant Allah le jour du jugement ».

L’Imam Moustapha Soumahoro, représentant du Cheikh Ousmane Diakité, président du Conseil supérieur des imans, des mosquées et des affaires islamiques (Cosim), a salué cette initiative des jeunes musulmans, tout en insinuant que le véritable croyant doit contrôler son langage.

Il a d’ailleurs annoncé qu’un Département chargé de la Promotion de la jeunesse vient d’être créé au sein du Cosim avec comme responsable le professeur Yaya Karamoko, assisté de Amadou Diao pour prendre en compte les préoccupations de la jeunesse.

Trente et neuf organisations de la jeunesse musulmane en Côte d’Ivoire dont des forums de large audience ont signé le 3 avril 2021 à Abidjan une Charte de bonne conduite d’utilisation des réseaux sociaux, à l’issue d’une rencontre.

Le projet d’établissement de la Charte de bonne conduite d’utilisation des réseaux sociaux, a été initié par la Fondation Réveil des cœurs, en partenariat avec les structures mères de la jeunesse musulmane, y compris des forums musulmans.

La Charte s’appuie notamment sur le Coran, la Sunna du Prophète Mouhamad (Paix et Salut d’Allah sur Lui), ainsi que sur la législation nationale ivoirienne, et les conventions internationales relatives aux droits de l’Homme et à la communication. 

Médias: 4 réflexions pour pérenniser une entreprise de presse

Dépasser ses compétences, poursuivre ses rêves, réinvestir en circuit fermé et l’internationalisation, sont les ferments pour développer une entreprise de presse, selon l’enseignant-chercheur ivoirien en journalisme, Dr David Youant.

M. Youant a développé ces réflexions le dimanche 27 juin 2021 au cours de la 13e session de la Quinzaine du Numérique, une tribune organisée par le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (Repprelci), via sa plateforme whatsApp « Univers numérique », rapporte une note d’information transmise à APA.

Reformulant la thématique du jour, il a développé ses réflexions autour de l’objet suivant: « Gestion des médias : les 4 bons réflexes pour développer et pérenniser son entreprise de presse ».

La première réflexion a porté sur « le dépassement de fonction ». Pour Dr Youant, lorsqu’un journaliste décide de se lancer dans l’entrepreneuriat en créant une entreprise de presse, il devra, en plus de son métier porter d’autres casquettes.

Souvent, contre son gré, il est gestionnaire de projets, comptable, chargé des ressources humaines, commercial. De ce fait, il devra dépasser sa fonction de base, pour acquérir d’autres capacités pour assurer une bonne gouvernance. 

« Il apparait alors nécessaire pour un journaliste qui dirige une entreprise de presse, de s’intéresser à la gestion administratives et des ressources humaines, au droit du travail, à la fiscalité, au marketing et au développement des TIC », a-t-il soutenu.

Deuxièmement, il relèvera qu’il faut « toujours continuer de rêver », car une entreprise qui fonctionne est avant tout la matérialisation d’un rêve, transformé en projet. Et ce rêve ne devrait pas s’arrêter dès le démarrage de l’activité.

 « L’eau est à la plante ce que le rêve est à l’entrepreneuriat, c’est-à-dire sa source de vie », a-t-il estimé, avant d’ajouter que le rêve est la sève de l’ambition et en général, il ne cesse lorsqu’on pense avoir atteint l’objectif fixé au départ.

« Je dirais que la fragilité (des médias) est liée à la personnalité des promoteurs, au manque de vision. Nous savons tous que certains d’entre nous sont dans ce métier parce qu’il leur garantit une audience et de l’influence », a-t-il fait observer.

« Réinvestir en circuit fermé », est la troisième réflexion soulevée par Dr David Youant. En proposant du contenu d’actualité, soit gratuitement, soit avec une contrepartie financière, l’investisseur doit « absolument adjoindre » d’autres services.

« Ces services secondaires doivent être à la fois autonomes et complémentaires de l’activité principale, de sorte à créer un circuit fermé de métiers qui font croître l’entreprise de manière harmonieuse et homogène », a-t-il renchéri. 

Ils doivent en outre être « autonomes parce que ce sont des services qui constituent le cœur de métier d’autres entreprises et, pris tout seul, leur mise en œuvre peut contribuer à la rentabilité de la société sur le long terme », a-t-il poursuivi.

« Par exemple, lorsqu’un opérateur économique décide d’investir dans une ferme avicole, son cœur de métier sera sans nul doute la vente de volaille ou d’œufs, en gros et demi-gros. Par contre, il peut bien y adjoindre une activité de production et de vente d’aliments pour volaille, de produits phytosanitaires ou d’accessoires de fermes », a-t-il expliqué.

Selon lui, cette approche à un double avantage, notamment la réduction de ses coûts de productions, en l’occurrence ici les aliments des volatiles, les accessoires des fermes et les produits phytosanitaires, puis augmenter le chiffre d’affaires, en captant d’autres revenus en vue d’éloigner l’entreprise des risques de faillite.

« Que ce soit dans l’hôtellerie, l’automobile, le divertissement, la restauration, la mode, les médias, le cinéma, le BTP, les télécommunications etc, la majorité des grands groupes mondiaux ont eu recours à cette stratégie d’investissements en circuit fermé, soit en créant de nouvelles sociétés, soit en prenant des parts dans celles existantes, mais à fort potentiel de croissance », a-t-il fait remarquer.   

La quatrième réflexion est « exporter » son entreprise. Car, appliquer la stratégie d’investissement en circuit fermé ne suffit pas, à en croire Dr Youant. Il faut augmenter la valeur vénale de l’entreprise de presse.

C’est pourquoi, le promoteur doit y ajouter l’internationalisation pour réduire la vulnérabilité de son groupe, parce qu’investir dans un même espace géographique, sans exporter ses compétences et savoir-faire, revient à mettre tous ses œufs dans le même panier.

« En cas d’instabilité sociopolitique, de pression fiscale ou d’un déclin général du marché, c’est toute la chaîne de valeur qui s’en trouvera impactée », mentionne l’enseignant-chercheur. 

Dr Youant, directeur général de Alerte Info, la première agence de presse privée ivoirienne, note toutefois que « le caractère novateur d’un média ou l’originalité de son modèle économique, n’en font pas forcément une activité exportable dans des pays, où cela n’existerait pas ».

Pour bien s’internationaliser, il faut non seulement faire une étude de marché, mais surtout s’assurer que le pays choisi dispose d’un marché captif, qui fait déjà partie du portefeuille client de la maison-mère, a-t-il conseillé. 

Créé en 2006, le REPPRELCI regroupe les acteurs de la presse numérique en Côte d’Ivoire. Cette faitière des médias numériques ivoiriens s’est donnée pour mission d’organiser, structurer et de promouvoir l’écosystème de la presse numérique en Côte d’Ivoire.

Electricité: le gouvernement ivoirien déclare la « fin » du rationnement

Le ministre ivoirien des Mines, du Pétrole et de l’énergie, Thomas Camara, a annoncé vendredi la « fin du rationnement de la fourniture d’électricité dans les ménages », à l’issue d’une rencontre avec le Premier ministre, Patrick Achi, rapporte une note de la Primature.

« Des mesures importantes ont été prises et, depuis le 25 juin 2021, le rationnement de la fourniture d’électricité aux ménages a pris fin. Les ménages sont désormais approvisionnés en électricité de façon continue », a dit M. Thomas Camara. 

« La situation de rationnement est réglée définitivement « , a ajouté M. Thomas Camara, au terme d’une réunion présidée par le Premier ministre Patrick Achi avec le secteur privé et les organisations de la société civile, souligne la note.

A propos des industriels, « la fin du rationnement est prévue pour le 15 juillet 2021 », poursuit la note. Un programme de rationnement de la fourniture d’électricité avait été engagé le 10 mai 2021 à la suie d’une baisse du niveau d’eau dans les barrages hydro-électriques.

Rationnement électricité: « moins de 1% » des ménages touchés en Côte d’Ivoire

La proportion des ménages touchés par le programme de rationnement de la fourniture d’électricité en Côte d’Ivoire est passée de 15% à « moins de 1% », du 10 mai au 2 juillet 2021, tandis que le temps d’alimentation des industriels s’est accru de 48h à 96h.

Ces données ont été indiquées, vendredi à Abidjan, par le directeur général adjoint de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), en charge de la distribution et de la commercialisation, M. Mathias Kouassi, dans une déclaration établissant le bilan et les résultats du programme de rationnement sur huit semaines.

Cette performance montre l’allègement progressif et constant du programme de rationnement de l’électricité, aussi bien pour les ménages que pour les industriels, s’est félicité M. Mathias Kouassi.  

Les résultats présentés ressortent que « la proportion des ménages touchés par le rationnement est passée de 15% au début du programme à moins de 1% dès le 19 juin 2021 » jusqu’à ce jour.  

Pour les temps d’alimentation des industriels, dont les périodes étaient de 48 heures, sont passées progressivement à 64h pour s’établir à 96 heures, aujourd’hui, soit 16h par jour pendant six jours de la semaine. 

Une gestion efficiente

Un programme de rationnement de la fourniture de l’électricité, obéissant à « trois grands principes », a été mis en place depuis le 10 mai 2021 sur instruction du ministre des Mines, du Pétrole et de l’Energie, pour juguler la crise énergétique. 

En vue d’une gestion efficace de la situation, la compagnie a mis en place deux plages horaires de rationnement d’une durée de 6 heures, ensuite une alternance hebdomadaire des plages horaires et une exclusion de la journée du dimanche du programme de rationnement.

Les efforts déployés ont permis à la compagnie, à partir du 12 juin 2021, de passer à moins de 5% des clients résidentiels touchés par le rationnement par plages de 6h, et à plus de la moitié des clients de ne plus être rationnés du tout. 

« Les clients rationnés n’étaient plus impactés que seulement deux à trois fois par semaine. A partir du 19 juin, nous sommes passés à moins de 1% de clients rationnés par plage de 6h », a fait savoir le DGA de la compagnie. 

Cela, mentionnera-t-il, a permis à « 80% des clients basse tension de ne plus être rationnés. Et, les clients rationnés n’étaient alors touchés qu’une à deux fois maximum par semaine ».

« Depuis le 26 juin, le rationnement par plage de 6h des clients basse tension s‘est pratiquement arrêté », a rassuré M. Mathias Kouassi. 

Concernant les industriels, un allègement constant du programme de rationnement a été mis en œuvre avec le concours du comité de veille composé des principaux acteurs des secteurs de l’énergie, de l’industrie, du commerce et du patronat.

« Les périodes hebdomadaires d’alimentation ont progressivement augmenté, passant de 48h les deux premières semaines, à 64h les deux semaines suivantes, pour se situer à 96h depuis début juin jusqu’à aujourd’hui », a-t-il détaillé. 

Engouement autour des canaux digitaux 

En outre, des canaux d’accès à l’information ont été mis en place, notamment un site pour l’information des ménages (monelec.ci), un site pour les clients industriels (monelecpro.ci) et un numéro vert gratuit (800 800 22) pour tous les clients. 

Selon les statistiques, le site monelec.ci a enregistré plus de 1 million de requêtes , le numéro vert gratuit plus de 10 600 appels, tandis que 100% des industries concernées ont consulté leur programme en ligne. 

« Pendant les huit semaines d’application du programme, la période la plus difficile du rationnement a été la semaine du 17 au 23 mai avec un impact de 20% des clients chaque jour pendant 6h (où) les clients étaient rationnés 6j/7 », a fait observer M. Kouassi.

Sur sept semaines de la période de rationnement, la tendance était « positive avec une absence d’aléa majeur », a-t-il souligné, avant d’ajouter que cela a permis d’éviter de rationner la fourniture d’électricité ou de réduire les créneaux horaires. 

Aujourd’hui, « l’engouement de nos clients autour des canaux digitaux et téléphoniques mis en place (…) ont permis de porter l’information à l’ensemble de la population de manière efficace et dynamique », a-t-il poursuivi. 

Young Leaders 2021: les 100 lauréats dévoilés

Les 100 Young Leaders constituant la promotion 2021 de la French-African Foundation viennent d’être dévoilés, lors d’une cérémonie retransmise en direct sur les réseaux sociaux.

Ces 100 profils qui respectent une stricte parité, sont marqués par la diversité sectorielle et géographique. Ils ont été distingués parmi près de 3 000 Africains et Français âgés entre 28 et 40 ans.

Leur sélection a été faite au terme d’une campagne de recrutement d’un mois et demi. Ces cent lauréats marquent la montée en puissance du programme et des valeurs portées par la Fondation. 

Le processus de sélection qui a mobilisé un jury indépendant composé de décideurs publics et de représentants du monde des affaires, a été rendu public après une campagne marquée par une pléthore de profils.  

Une sélection inclusive

Cette promotion intègre des secteurs innovants comme le legal tech ou encore l’entreprenariat lié aux enjeux environnementaux avec sa stricte parité et des acteurs issus du monde des affaires publiques, business, culture, médias et sport.

Sur ce contingent, 25 pays africains sont représentés, en plus de la France. L’origine des lauréats indique une majorité de profils francophones (78), le reste étant constitué de profils anglophones. 

Au sein de cette promotion, 65 lauréats sont des nationaux et 35 des binationaux. Hormis la France, le Nigeria, le Bénin et le Sénégal, arrivent dans le trio de tête, avec respectivement 9; 7 et 6 lauréats. L’âge moyen de la promotion est de 34,5 ans.

Parmi les secteurs d’activité les plus représentés, figurent les services financiers (14), les médias & divertissements (12), les services aux entreprises (11), et, ex-aequo, le sport et la sphère gouvernementale (10). 

Si ce palmarès fait la part belle aux grands groupes internationaux (Orange, Lactalis, Deloitte, Suez, Canal+ International, Bank of Africa) et fondateurs de startups, une nouvelle génération de dirigeants publics et politiques figurent aussi en pôle position.

« Cette nouvelle promotion témoigne de la force des rapports franco-africains au service de problématiques communes. Elle renforce considérablement la communauté Young Leaders existante », a déclaré Alexandre Coster, Co-président de la French-African Foundation.

M. Alexandre Coster, a soutenu que le nombre de lauréats, la diversité et la qualité de leurs profils, la place accordée aux talents féminins, le maillage continental assuré par la diversité géographique sont autant d’atouts au service de la construction d’un avenir commun durable et inclusif ». 

Une promotion impressionnante

« Au-delà de l’effectif qui a été multiplié par trois, la sélection Young Leaders 2021 est une promotion impressionnante de par son enthousiasme et son niveau d’engagement pour faire émerger des solutions nouvelles à l’échelle locale, nationale et internationale », s’est félicité Khaled Igue, Co-président de la French-African Foundation. 

« C’est de cette énergie transformatrice dont nos sociétés françaises et africaines ont besoin. La French-African Foundation au travers du programme est le catalyseur de cette énergie », souligne Khaled Igue. 

Animée par la journaliste de RFI Diara Ndiaye, la cérémonie, tenue en soirée, a été l’occasion de dévoiler l’application qui sera dédiée à la communauté Young Leaders. Elle a réuni une centaine de personnalités.  

Parmi ces personnalités, figurent des partenaires de la French-African Foundation et des membres du comité de sélection, tels que Bertrand Walckenaer, directeur délégué de l’AFD, Thierry Déau, PDG de Meridiam. Le discours de clôture est revenu à l’ambassadeur du Sénégal en France, El Hadji Magatte. 

Établie en février 2019, la French-African Foundation a pour mission de valoriser les talents les plus prometteurs sur la scène économique, politique, universitaire, sociale et culturelle franco-africaine et de soutenir le potentiel de leadership et de management de la nouvelle génération à travers son programme phare Young Leaders. 

Ce programme offre la possibilité aux lauréats de participer à deux séminaires, en France et en Afrique, pour développer leur leadership, échanger avec des hauts dirigeants du secteur public et du secteur privé, et proposer, ensemble une réflexion sur des thématiques-clés. 

Sénégal : la Bad appuie l’élargissement de l’assiette fiscale

La Banque africaine de développement (Bad) a accordé un prêt de 65 millions d’euros, soit plus de 42 milliards Cfa, pour appuyer les réformes sur la mobilisation des ressources internes.L’approbation du Conseil d’administration de la Bad porte sur la deuxième phase du Programme d’appui à la mobilisation des ressources et à l’efficacité des réformes (PAMRER II), dont la première phase, débutée en 2019, pour trois ans, a été interrompue l’an dernier pour permettre au Sénégal de réagir à la crise sanitaire.

Selon le communiqué de la Bad parvenu ce vendredi à APA, cet appui financier devrait par ailleurs permettre de promouvoir les réformes stratégiques pour attirer davantage d’investissements au Sénégal.

Dans le contexte socio-économique post-Covid-19, les deux axes du programme PAMRER II, à savoir, la mobilisation des ressources internes et l’élargissement de l’assiette fiscale ; et le soutien à la relance via des réformes et projets stratégiques pour l’attractivité des investissements, sont des éléments essentiels du plan de relance de l’économie sénégalaise dénommé Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (PAP2A).

La phase I du programme tablait sur le lancement des réformes et la mise en place des cadres analytiques et de coordination y afférant. La phase II consolidera les acquis et portera à maturation les engagements du programme.

Cette nouvelle phase doit notamment accompagner la mise en place de cadres juridiques et opérationnels pour la transparence fiscale et l’échange automatique de données, passer des phases pilotes à une couverture notable des contribuables sur la numérisation fiscale, renforcer la transparence des mesures fiscales et cadrer le nouveau code des investissements et la politique industrielle.

Elle vise à appuyer la mise en œuvre effective et efficace des Zones économiques spéciales, à adopter une nouvelle loi sur les partenariats public-privé, à élaborer une nouvelle stratégie de développement du secteur privé et une meilleure gestion des risques liés à l’endettement public.

La Bad souligne que ce programme bénéficiera à la population. En effet, indique-t-elle, une politique fiscale adaptée devrait accroître les ressources de l’État et financer les services publics pour améliorer les conditions de vie des populations. 

De plus, poursuit la banque, une administration fiscale plus performante devrait baisser les coûts de transaction pour les particuliers et entreprises lors de leur déclaration d’impôts. Et enfin, la mise en œuvre des réformes et projets stratégiques devraient accroître l’attractivité des investissements et stimuler la création d’emplois.

« Si les deux axes de réformes soutenus par le PAMRER, à savoir la mobilisation des recettes et l’attractivité du pays en tant que destination d’investissements, étaient importants avant la pandémie, ils sont désormais essentiels pour la relance de l’économie, mais aussi sa résilience à moyen terme. L’approbation de la deuxième phase de ce programme est une grande avancée, sachant néanmoins que les efforts doivent être maintenus et intensifiés en vue de la phase III », a déclaré la directrice générale de la Banque africaine de développement pour l’Afrique de l’Ouest Marie-Laure Akin-Olugbade, citée par la note.

Nigeria : le parlement adopte le projet de loi sur l’industrie pétrolière

Les membres des deux Chambres de l’Assemblée nationale nigériane ont adopté le Petroleum Industry Bill (PIB) après environ 13 ans de délibérations législatives.Le président du Sénat nigérian, Dr. Ahmad Lawan, a déclaré lors de la séance plénière tenue, jeudi à Abuja, que les démons derrière la non-adoption du projet de loi pendant de nombreuses années avaient été vaincus. Il a déclaré que le Sénat espérait voir le président Muhammadu Buhari signer le projet de loi dès qu’il lui serait transmis. Selon lui, le texte avait reçu la contribution des pouvoirs exécutif et législatif.

Les médias locaux ont rapporté vendredi que le projet de loi avait été adopté après un examen minutieux de chacune de ses clauses. Ils ont, cependant, ajouté qu’avant d’adopter le projet de loi, les sénateurs avaient rencontré à huis clos, le ministre d’Etat des Ressources pétrolières, le chef Timipre Sylva, et le Directeur général du groupe de la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC), Mallam Mele Kyari.

L’adoption du projet de loi intervient exactement 13 ans après sa première présentation à l’Assemblée nationale en 2008. La presse locale ajoute que le président Muhammadu Buhari avait présenté le 28 septembre 2020 le projet à l’Assemblée nationale pour réexamen.

Le PIB vise à introduire des changements dans la gouvernance, le cadre administratif, réglementaire et fiscal de l’industrie pétrolière et gazière nigériane afin d’assurer la transparence, de renforcer les institutions dirigeantes et d’attirer les investissements, entre autres objectifs.

Bien que le PIB ait été adopté par l’Assemblée nationale, la question des 3% de participation aux bénéfices pour les communautés d’accueil reste un litige à résoudre.

Les communautés productrices de pétrole vont cependant le rejeter car estimant qu’il est inadéquat, compte tenu des décennies de dégradation de leur environnement du fait de l’exploration et de l’exploitation du pétrole dans leur milieu.

Pluies diluviennes: 2 morts dans un glissement de terrain à Abidjan

Un glissement de terrain, survenu dans la nuit de jeudi à vendredi à Attécoubé, une commune située dans l’Ouest d’Abidjan, a fait deux morts, selon des témoins.

L’incident s’est produit à Attécoubé Santé 3, un quartier précaire dont le relief comporte des talwegs et des flancs de collines, une zone à risques où habitent des populations à faibles revenus. 

Cette année, le pays a connu une longue saison sèche. Les pluies qui ont commencé, il y a quelques semaines, pourraient entraîner des dégâts, car des populations demeurent encore dans des bassins d’orage.  

Des inondations et des glissements de terrains ont fait en juin 2018 à Abidjan 18 morts, conduisant le gouvernement à engager la destruction des constructions réalisées sur les bassins d’orage de drainage.

Jeux Olympiques Tokyo 2021: la liste des Éléphants U23 dévoilée

Le sélectionneur des Éléphants U23, Haidara Soualiho, a dévoilé vendredi la liste des joueurs retenus pour les Jeux Olympiques Tokyo 2021, lors d’une conférence de presse au siège de la Fédération ivoirienne de football (FIF).

Après avoir indiqué la liste des Eléphants U23 pour les Jeux Olympiques Tokyo 2021, M. Haidara Soualiho a souligné que la préparation des matches aura lieu du 5 au 15 juillet 2021 à Songon Ivoire Académie, à l’Ouest d’Abidjan. 

Voici la liste des Éléphants U23 

 Gardiens de but

1- IRA TAPE ELIEZER (Fc San Pedro, COTE D’IVOIRE)

2- NAGOLI OUPOH MAXIME (Sol FC, COTE D’IVOIRE)

3- TIE NICOLAS (Victoria Guimares, PORTUGAL)

Défenseurs

4- KOUAO KOFFI FRANCK (Fc Vzela, PORTUGAL)

5- OUATTARA ZIE (Victoria Guimares, PORTUGAL)

6- SINGO WILFRIED (Torino, ITALIE)

7- BAILLY ERIC (Manchester United, ANGLETERRE)

8- DABILA KOUADIO YVES (Mouscron, BELGIQUE)

9- DIALLO CHESTER (Ajaccio, FRANCE)

10- GNAKA SILAS (Kas Eupen, BELGIQUE)

Milieux de terrain

11- EBOUE CHRIST (Genk, BELGIQUE)

12- DOUMBIA IDRISSA (Sporting, PORTUGAL)

13- KESSIE FRANCK (Ac Milan, ITALIE)

14- DIALLO AMAD (Manchester United, ANGLETERRE)

15- MAX GRADEL (Sivasspor TURQUIE)

16- DAO YOUSSOUF (Sparta Praha, REP. TCHÈQUE)

Attaquants

17- TIMITE CHEICK (Amiens, FRANCE)

18- KOUAMÉ CHRISTIAN (Fiorentina, ITALIE)

19- BAYO VAKOUN (Celtic Glasgow, ECOSSE)

20- KEITA MORY (Ursl Visé, BELGIQUE)

21- KEITA KADER (Kvc Westerlo, BELGIQUE)

22- DOUMBIA ABOUBACAR JUNIOR (Maccabi Nitanya, ISRAËL)