Présidentielle ivoirienne : « La candidature de Bédié est un non-événement » selon Siandou Fofana

La Candidature annoncée du président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI) Henri Konan Bédié à l’élection présidentielle du 31 octobre prochain est un «non-événement parce que cette décision est un secret de polichinelle depuis plus d’une année», a estimé Siandou Fofana, le ministre ivoirien du Tourisme et des loisirs. Selon une note d’information transmise lundi à APA, M. Fofana s’exprimait dans la région de l’Indénié-Djuablin ( st Ivoirien) lors d’une mission de mobilisation du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, parti au pouvoir) dont il est le directeur exécutif adjoint chargé des relations avec les partis politiques. 

Pour lui, la candidature de M. Bédié à la présidentielle est un «non-événement» parce que cette décision qui est un «secret de polichinelle» depuis plus d’une année, est l’une des raisons pour lesquelles plusieurs cadres du PDCI dont lui-même ont viré au RHDP. 

«Ce Pdci-Rda actuel n’est pas celui d’Houphouët-Boigny, son bâtisseur, dans l’esprit et les actes posés», a martelé M. Fofana. Poursuivant, le directeur exécutif adjoint du RHDP, se fondant sur les réalisations à l’actif du président ivoirien Alassane Ouattara, a estimé que le candidat du RHDP à la prochaine présidentielle, le premier ministre Amadou Gon Coulibaly « est un gagneur et a déjà gagné les élections ». 

C’est pourquoi M. Fofana a appelé les nouveaux majeurs estimés  à 5000 personnes dans la localité d’Agnibilékro (Est ivoirien), à s’inscrire massivement sur la liste électorale pour la victoire du candidat de son parti. Il a conclu en  annonçant que «bientôt, certains de nos frères rejoindront le Navire RHDP et nous les accueillerons les bras ouverts, pour la paix, le développement de notre région et du pays ». 

Le président du PDCI (ex-allié au pouvoir), Henri Konan Bédié, âgé de 86 ans, a accepté samedi dernier d’être candidat à l’investiture de sa formation politique en vue de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, à la suite d’un appel des organes et mouvements de soutien du parti.

Société, justice et politique au menu de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA traitent d’une diversité de sujets, dominés entre autres par les coupures d’eau, l’affaire Pétrotim et l’interpellation du commissaire à la retraite Boubacar Sadio.Vox Populi titre sur les coupures d’eau intempestives et note que « la pénurie d’eau fait bouillir la colère », avec des Dakarois et Rufisquois qui sont « au bord de la crise de nerfs et de la révolte ».

Dans le journal, le ministre de tutelle, Serigne Mbaye Thiam, souligne que « nécessairement des quartiers vont souffrir » même si « c’est faire un mauvais procès à la Sen’Eau que de dire qu’elle a échoué ».

L’Observateur revient sur l’affaire Pétrotim, un scandale révélé par la BBC il y a un an et impliquant le frère du chef de l’Etat, Aliou Sall. Une « enquête d’oubli », selon le journal qui fait la « chronique d’une +Sall affaire+ de pétrole et d’argent ».

Si le réquisitoire définitif du procureur Serigne Bassirou Guèye est « toujours attendu », le député Mamadou Lamine Diallo (opposition) note que « tôt ou tard la lumière sera faite sur cette affaire ».

A propos du commissaire à la retraite Boubacar Sadio, cueilli par la DIC avant d’être libéré, il repasse aujourd’hui devant les policiers enquêteurs, d’après Libération et L’As

Vox Populi explique que le commissaire Sadio a publié une tribune incendiaire contre le président de la République. Le Quotidien ajoute qu’il a été gardé à vue « pour un texte d’opinion ».

Sur le coronavirus, Libération revient sur une « semaine macabre pour le Sénégal » : « 24 morts en 7 jours ». Le journal souligne que les cinq décès enregistrés le week-end portent le bilan à 84 morts.

L’Observateur rapporte de « croustillantes anecdotes sur les malades » : un patient qui demande « une bière bien glacée » et un autre qui veut rentrer chez lui parce que sa femme lui « manque ».

Si le virus « poursuit sa progression », constate le quotidien national Le Soleil, le professeur Khadiyatoulah « trace la voie » pour la gestion de l’ère post-Covid-19.

Le Quotidien publie un dossier sur la dénomination des rues et places et note une « statue quo ». Selon le journal, les villes de Saint-Louis et Rufisque sont victimes d’une « décolonisation inachevée ».

Le maire de Gorée Augustin Senghor veut « qu’on garde intacte (l’île mémoire) avec ses rues » là où son homologue de Dakar Plateau, Alioune Ndoye, « souhaite un débat sur la question ».

Sur le processus de paix en Casamance, le journal souligne qu’une « partie du MFDC dépose les armes ».

En politique, Pape Samba Mboup, ancien proche du président Abdoulaye Wade, « balise le chemin à Macky » Sall, son successeur, pour un troisième mandat.

En fait divers, EnQuête flaire « le roussi pour (Cheikh) Yérim » Seck, impliqué dans « une sombre affaire d’avortement ». Mais le quotidien se pose la question de savoir si ce n’est pas un « règlement de comptes », puisque le célèbre journaliste est déjà sous contrôle judiciaire après avoir accusé des institutions et personnalités de détournements de fonds.

En football, les Lions de la Premier League ont repris service selon Stades : « Sadio et Sarr affûtés, Kouyaté très solide ». Même si le leader Liverpool retarde l’échéance, accroché hier dimanche à Everton, Sadio Mané a été « le meilleur » de cette partie.

Avec cette forme, son entraineur Jurgen « Klopp craint un départ de Sadio » qui n’a toujours pas prolongé, selon Record.

Le président de la Fédération sénégalaise de handball, Seydou Diouf, déclare dans plusieurs autres journaux qu’il sera « candidat à (sa) propre succession ».

La Côte d’Ivoire a atteint une couverture d’électricité de 73% en mai et vise 80% à fin 2020

La Côte d’Ivoire a atteint un taux de couverture d’électricité de 73% en mai et vise un pourcentage de 80% à fin 2020, a indiqué dimanche le ministre du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, Abdourahmane Cissé.M. Cissé a donné cet indicateur du niveau d’électrification du pays, à l’occasion du lancement des travaux d’extension du réseau électrique au profit de 5 000 habitants d’un secteur de la ville d’Adzopé (Sud-Est ivoirien), soit environ 10% de la population de cette cité. 

« A fin 2020, nous avons un taux de couverture, en Côte d’Ivoire, qui est de 73% contre 33% en 2011 et l’objectif est d’arriver à la fin de l’année 2020 à un taux de 80% », a dit M. Abdourahmane Cissé à la presse, en marge de l’événement.

Ces travaux d’extension électriques devraient permettre de fournir du courant à quatre principaux quartiers d’Adzopé et de créer une ligne haute tension qui acheminera de l’énergie à la zone industrielle de cette ville. 

Le ministre du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, a fait savoir qu’à fin 2020, toutes les localités d’Adzopé seront électrifiées, conformément à l’ambition du gouvernement d’électrifier toutes les localités de plus de 500 habitants.

Pour permettre aux différentes couches sociales d’accéder à l’électricité, l’Etat de Côte d’Ivoire a développé le Programme électricité pour tous (PEPT), visant sur la période 2019-2020 quelque 400 000 branchements au réseau électrique.

Ce programme permet aux populations de payer 1000 Fcfa en vue de leur branchement au réseau électrique et le reliquat des 150 000 Fcfa,  nécessaires pour acquérir le compteur, est échelonné sur dix ans.  

De janvier 2019 à mai 2020, ce sont plus de 290 000 ménages qui ont bénéficié du PEPT, un chiffre auquel s’ajoutent 565 000 bénéficiaires de 2014 à 2018. Selon M. Cissé, aujourd’hui, l’on compte plus de 5 millions de ménages qui ont bénéficié du PEPT. 

En outre, de janvier 2019 à ce jour, ce sont 1,150 million de ménages en Côte d’Ivoire qui ont bénéficié de la baisse de 20% du tarif du prix d’électricité notamment pour les ménages les plus défavorisés, a-t-il fait remarquer.

Le secrétaire général de la présidence de la République, Patrick Achi, fils de la région et président du Conseil régional, s’est félicité du lancement de ces travaux d’extension du réseau électrique et des projets de l’Etat qui devraient permettre une couverture totale de la région d’ici à fin 2020.

 Dans le même élan, le ministre de l’Environnement et du développement durable, Joseph Séka Séka, lui aussi fils de la région, a salué ces projets d’électrification qui apportent le développement et la sécurité à travers le pays. 

La Côte d’Ivoire ambitionne de devenir un hub en matière de fourniture d’électricité dans la sous-région ouest-africaine. Le pays fournit déjà de l’énergie électrique à plusieurs États dont le Burkina Faso et le Bénin.   

Listing électoral ivoirien: l’aile dure du FPI dénonce des enrôlements « frauduleux »

Le Front populaire ivoirien (FPI, opposition), le parti de Laurent Gbagbo, dénonce des enrôlements « frauduleux » et de «graves défaillances» sur le listing électoral, devant servir pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, dans un communiqué publié dimanche.Selon le communiqué, signé par Assoa Adou, un cadre de l’aile dure du FPI, la formation politique affirme « l’érection de certains domiciles de cadres RHDP (parti au pouvoir) en lieux d’enrôlement pour une catégorie de citoyens ». 

M. Assoa Adou clame « le refus des agents de certaines mairies tenues par le RHDP d’indiquer les bureaux d’enrôlement aux populations ». En outre, il est procédé à « l’enrôlement frauduleux de ressortissants de la CEDEAO (Bamo à Yamoussoukro, Wassolonka à Divo, etc.) ». 

Il décrie « l’impossibilité pour les magistrats de valider les requêtes (des requérants et de) les signer pour délivrer, dans le délai de trois jours prévu par l’arrêté interministériel n°486 du 29 avril 2020 » pour les milliers de certificats de nationalité qui leur parviennent des différentes sous-préfectures. 

En outre, le FPI note « la surévaluation du coût du timbre fiscal dans certaines localités du pays (3000 Fcfa au lieu de 500 FCFA) dans de nombreux Départements (Kouibly, Bloléquin, Divo, Vavoua, Saioua, etc,) », notamment dans l’Ouest ivoirien. 

Un autre facteur bloquant de l’opération d’enrôlement sur la liste électorale, selon le parti de Gbagbo, est « la défaillance des appareils d’enregistrement qui tombent constamment en panne » et « la lenteur des opérateurs dans les lieux d’enrôlement (15 minutes au moins pour un requérant, soit 4 par heure et 32 par jour ».  

En conséquence, le FPI demande au gouvernement de « prolonger les délais d’enrôlement pour les pièces administratives nécessaires à l’obtention du certificat de nationalité spéciale, et de repousser les délais d’inscription sur la liste électorale dont les opérations sont engorgées, ralenties ou bloquées dans plusieurs localités du pays et à l’étranger ». 

Le parti invite également l’Etat ivoirien à tout mettre en œuvre pour lever ou corriger toutes ces anomalies et entraves afin de délivrer le certificat de nationalité nécessaire à l’obtention de la Carte nationale d’identité (CNI) pour l’inscription sur la liste électorale.

Le parti de Gbagbo a par ailleurs lancé « un appel pressant aux non nationaux de s’abstenir de se rendre complices d’une fraude électorale à laquelle le RHDP tente de les mêler ». Il soupçonne le parti au pouvoir d’enrôler des étrangers.  

Engagé dans le processus électoral, le FPI a mis en mission plus de 200 délégations sur tout le territoire national et dans les représentations FPI à travers le monde pour une « Opération Inondation Electorale ».

Le 26 mai 2020, lors de son point de presse, le FPI a réaffirmé sa ferme décision de participer aux prochaines joutes électorales ivoiriennes dont la présidentielle du 31 octobre 2020, dans un contexte où son mentor reste encore à l’extérieur du pays pour des raisons judiciaires.  

Côte d’Ivoire : 16 morts et 05 personnes disparues après un glissement de terrain à Anyama (nouveau bilan)

Quatre jours après l’effondrement de plusieurs habitations à Anyama au Nord d’Abidjan, le bilan s’est alourdi faisant état de 16 morts, 5 personnes disparues, 733 personnes sinistrées issues de 52 familles.L’information a été donnée dimanche par Mariatou Koné, la ministre ivoirienne de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre pauvreté au terme d’une visite aux familles sinistrées relogées temporairement à l’église catholique et à la grande mosquée d’Anyama. 

« Il y a 16 personnes qui ont perdu la vie dans ce drame, 05 personnes qui sont portées disparues, 52 familles qui sont la désolation et représentent près de 733 personnes», a souligné Mme Koné dont la visite s’est achevée sur le lieu de ce drame. 

« La Côte d’Ivoire est sous les eaux. Il faut que les populations quittent les flancs de colline. Il faut qu’elles quittent les zones à risque pour elles-mêmes et pour leurs familles. Il faut que chacun se mette à l’abri pour éviter ce genre de sinistre », a exhorté la ministre, appelant avec insistance à la vigilance et à la prudence des uns et des autres. 

Auparavant, Mme Koné qui était en compagnie des autorités politiques et administratives d’Anyama,  a rencontré les familles sinistrées relogées pour certaines à l’église catholique et pour d’autres à la grande mosquée de la ville. Au nom du gouvernement, elle leur a offert des vivres et des non-vivres en attendant d’autres mesures qui seront prises par l’exécutif ivoirien.  

Regards hagards, visages crispés par la douleur, assis sous des tentes, les sinistrés de ce glissement de terrain, sont pris en charge depuis ce drame par les autorités locales avec le concours du ministère de la solidarité. Dans la cour de cet édifice religieux ( Église), qui leur a ouvert ses portes, les enfants des sinistrés, dans l’insouciance de l’âge, s’adonnent à divers jeux. 

 « Nous sommes logés à la mosquée et à l’église depuis jeudi soir (Jour du drame). Nous dormons bien et nous mangeons bien avec nos enfants. Nous ne payons rien», a dit à APA, Bakary Coulibaly, l’un des porte-parole des sinistrés,  visiblement réconforté par la visite de la ministre venue leur témoigner la compassion du gouvernement ivoirien. 

Plusieurs habitations se sont effondrées avec leurs occupants jeudi dernier à Anyama, une commune située dans la banlieue Nord d’Abidjan suite à une forte pluie faisant au moins 13 morts et plusieurs personnes disparues le même jour. La météo annonce de fortes précipitations dans les jours à venir dans le district d’Abidjan.

Le Maroc offre des équipements médicaux à la Côte d’Ivoire contre la Covid-19

Des équipements contre la Covid-19 offerts par le Roi du Maroc, Mohamed VI à la Côte d’Ivoire, sont arrivés samedi à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan où ils ont été réceptionnés par les autorités ivoiriennes, a appris APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Cette assistance médicale s’inscrit dans le cadre d’un ensemble d’aides accordées par le souverain chérifien à plusieurs pays africains pour les aider à lutter contre la Covid-19. L’aide médicale marocaine  composée de près de 8 millions de masques, 900.000 visières, 600.000 charlottes, 60.000 blouses, 30.000 litres de gel hydroalcoolique, ainsi que 75.000 boîtes de chloroquine et 15.000 boites d’Azithromycine a été réceptionnée par Ally Coulibaly, le ministre ivoirien des Affaires étrangères et son collègue de la santé et de l’hygiène publique, Aka Aouélé Eugène. 

A cette occasion,  Ally Coulibaly, le ministre des Affaires étrangères a dit la gratitude de la Côte d’Ivoire au Maroc pour ce geste de solidarité. 

Pour sa part, l’Ambassadeur du Maroc en Côte d’Ivoire, Abdelmalek Kettani a indiqué  que cette aide médicale à la Côte d’Ivoire illustre une fois de plus les actes “forts et tangibles” du Roi Mohammed VI envers l’Afrique et la « vision clairvoyante du Souverain chérifien pour une Afrique solidaire».  

Cette action de solidarité s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’Initiative lancée par le Roi Mohamed VI le 13 avril 2020. Elle est destinée aux pays africains et permet un partage d’expériences et de bonnes pratiques visant à établir un cadre opérationnel afin d’accompagner leurs efforts dans les différentes phases de gestion de la pandémie. 

A la date du samedi 20 juin 2020,  la Côte d’Ivoire  enregistre 7276 cas confirmés de la Covid-19 avec 2992 guéris et 52 décès.

Covid-19: des vivres et non-vivres offerts à des enfants orphelins à Abidjan

Des employés de la compagnie de téléphonie mobile MTN Côte d’Ivoire ont offert des vivres et des non-vivres au village d’enfants SOS d’Abobo, un centre social qui accueille des enfants orphelins et vulnérables au Nord d’Abidjan, rapporte un communiqué transmis samedi à APA.Ce don s’inscrit dans le cadre de l’opération de solidarité lancée par les employés de cette compagnie de téléphonie mobile pour soutenir les couches sociales rendues vulnérables du fait de la pandémie de la Covid-19. Il est composé essentiellement du riz, de l’huile, de pâtes alimentaires, de savon, de l’eau de javel, de couches de bébé, des thermomètres infrarouge et des cache-nez.

 Lors de la remise de ce don, indique le communiqué,  Natenin Coulibaly,  la secrétaire générale de MTN Côte d’Ivoire a soutenu que c’est avec joie et fierté que les employés de cette compagnie apportent leur soutien à SOS Village d’Enfants d’Abobo afin de le soutenir dans la prise en charge des enfants pensionnaires en cette période de crise sanitaire.  

En retour, Koala Oumarou, le directeur national de SOS Villages d’Enfants Côte d’Ivoire, a dit la gratitude de son institution au donateur.

Présidentielle ivoirienne d’octobre 2020: Bédié annonce sa candidature à l’investiture du Pdci

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), Henri Konan Bédié, a accepté samedi d’être candidat à l’investiture de sa formation en vue de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, à la suite d’un appel des organes et mouvements de soutien du parti.« Je reçois cette demande de candidature comme une mission de salut public découlant d’une attente forte de la base; m’imposant ainsi l’obligation de compétir lors de cette convention », a déclaré M. Bédié, a après un appel des instances du parti à briguer la magistrature suprême. 

Les organes et les mouvements de soutien du Pdci ont appelé samedi « avec insistance » le chef de la formation politique, Henri Konan Bédié, à être candidat pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.

Cet appel, a été lancé notamment par une délégation des secrétaires exécutifs, élargie aux représentants des vice-présidents, des sages, des délégués départementaux et communaux, des mouvements de soutien et structures spécialisées, lors d’une cérémonie à la résidence de M. Bédié.  

Le leader du Pdci, Henri Konan Bédié, après avoir  écouté avec « intérêt », les représentants de la délégation, s’est dit « à la fois surpris et heureux » du contenu de leurs messages lui demandant d’être candidat à l’élection du candidat du Pdci à la présidentielle d’octobre 2020.

Il a affirmé être « heureux et fier d’une telle démarche », et les a remercié pour cette marque de confiance, avant d’ajouter « je ferai don de ma personne en mémoire de tous les sacrifices consentis par nos vaillants et braves militants et l’ensemble de notre personnel politique du sommet à la base ». 

La dernière  participation du Pdci à une présidentielle date d’octobre 2010, où au second tour le Sphinx de Daoukro (surnom de M.  Bédié) s’est rallié à Alassane Ouattara,  actuel chef d’État, qui au terme de son second mandat, a décidé de passer le flambeau à une autre génération.  

« Je réponds à votre attente tout en espérant que vous mobiliserez sur le terrain pour amener les membres statutaires de la convention à m’assurer une victoire éclatante, au soir du 26 juillet prochain », a poursuivi M. Bédié.

Jean Louis Billon, secrétaire exécutif en charge de la Communication et de la propagande du Pdci, qui avait exprimé vouloir se présenter à la convention du Pdci, lors de la session du dernier bureau politique, si Bédié désistait, a dit qu’il cherchait à être éclairé sur sa position.  

Devant l’assistance, a-t-il lâché « moi-même ayant des ambitions, aujourd’hui, devant la demande qui vous est faite, sachant que vous allez répondre de manière positive, je retire ma candidature et je demande à tous les jeunes de s’aligner derrière vous pour mener le combat et vous apporter la victoire ». 

« Nous sommes des militants unis, loyaux et nous allons jouer avec la force et la discipline du parti. Soyez rassuré de mon indéfectible attachement à votre victoire. Je mettrai tout en œuvre pour vous apporter cette victoire », a déclaré Jean-Louis Billon.

Poursuivant, il a laissé entendre « nous allons traverser le fleuve avec vous, nous allons vous suivre, protégez-nous et comme vous l’avez si bien dit lors d’une rencontre avec vous, de l’autre côté du fleuve, vous allez nous passer la main ». 

Le Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), le parti au pouvoir, lui, a déjà son candidat, Amadou Gon Coulibaly, Premier ministre, actuellement en convalescence en France suite à des interventions médicales.  

Présidentielle ivoirienne 2020: les organes du Pdci appellent Bédié à être candidat

Les organes et les mouvements de soutien du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), ont appelé samedi « avec insistance » le chef de la formation politique, Henri Konan Bédié, à être candidat pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.Cet appel, a été lancé samedi par une délégation des secrétaires exécutifs, élargie aux représentants des vice-présidents, des sages, des délégués départementaux et communaux, des mouvements de soutien et structures spécialisées, lors d’une cérémonie à la résidence de M. Bédié.  

« M. le président, les membres du secrétariat exécutif, les vice-présidents, les délégués départementaux et communaux, les responsables des structures spécialisées (UFPDCI, JPDCI) vous demandent avec insistance de faire acte de candidature à la convention de désignation du candidat du Pdci à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 », a dit Ghislain Tchel Bi Lahoré, porte-parole de la délégation. 

M. Lahoré, le plus jeune délégué, a souligné que dans le contexte actuel où la Côte d’Ivoire a besoin d’un rassembleur, capable de réconcilier ses compatriotes, il faut une personnalité de la trempe de l’ex-président Henri Konan Bédié, qui a déjà une expérience de la gestion de l’Etat. 

La Côte d’Ivoire, soutient-il, a besoin d’un leader attaché aux valeurs de dialogue, d’unité et de paix, un garant de la démocratie et de l’état de droit, et qui va contribuer à la réduction des inégalités sociales, seuls gages d’un développement durable et inclusif.

Il a en outre, appelé M. Bédié à mettre son expérience et sa sagesse au service de la nation qui a plus que besoin, aujourd’hui, de réconciliation nationale, de cohésion sociale, d’équité, de solidarité, d’unité, de paix, de stabilité, de prospérité pour un développement durable.

Selon le porte-parole de la délégation du Pdci, l’on enregistre au plan social des « inégalités sociales et régionales qui se sont accrues ». En outre, force est de constater que « le nombre de pauvres a augmenté en Côte d’Ivoire, parce que la politique de développement du secteur social ne répond pas aux besoins des Ivoiriens ».

« Au plan sécuritaire nous enregistrons une augmentation de la petite délinquance, du grand banditisme, du trafic de drogues et de stupéfiants. De plus, nous constatons l’apparition d’une nouvelle délinquance, celle d’une jeunesse dite « en conflit avec la loi. », a-t-il poursuivi.  

Il a par ailleurs fait observer qu’au plan de la démocratie le pays connaît « une régression des acquis qui se caractérise par la répression des opposants, la politisation des nominations aux postes de responsabilités dans l’administration au détriment de la compétence, la mauvaise gouvernance dans la gestion des deniers publics ».   

Le Pdci, qui a récemment tenu un bureau politique extraordinaire, a défini les critères pour se présenter comme candidat du parti à la convention de l’ex-parti unique visant à désigner le  représentant du parti pour la course à la présidentielle d’octobre 2020. 

Les  candidatures sont attendues du 10 au 24 juin 2020.  Le 25 juin 2020, est prévue la transmission des dossiers de candidature au Comité des candidatures. Du 26 juin au 02 juillet 2020, se déroulera l’analyse des dossiers et la validation des candidatures par le Comité des candidatures. 

La publication de la liste provisoire des candidats retenus est prévue le 3 juillet, suivie le lendemain de la réception des dossiers de contentieux éventuels par le Comité des Candidatures. Quant au traitement des contentieux, il aura lieu du 06 juillet au 07 juillet 2020. 

La publication de la liste définitive des candidats retenus est fixée au 08 juillet 2020 et la convocation du Collège électoral, le 09 juillet 2020, avant la campagne électorale prévue du samedi 10 au vendredi 24 juillet 2020. 

Les Conventions locales arrêtées par le bureau politique en sa session extraordinaire, sont prévues du 25 au 26 juillet 2020. La proclamation des résultats provisoires a lieu le 27 juillet 2020, tandis que la proclamation des résultats définitifs est fixée au 29 juillet 2020, à trois mois de la présidentielle.  

G5 Sahel: un bilan militaire prometteur quelques mois après Pau

Les forces du G5 Sahel affichent un bilan militaire prometteur, six mois après le Sommet de Pau, qui s’est tenu dans une ambiance de doute et un moral au plus bas, à la suite d’attaques terroristes très meurtrières et la mort de 13 soldats français.Cette série d’attaques avait remis en cause la légitimité de l’opération Barkhane, destinée à confirmer l’action de la France tout en réformant les objectifs : le Sommet de Pau qui n’a pas modifié les objectifs de Barkhane, sembla avoir tenu ses promesses.

L’opération Barkhane devait permettre de tenir le terrain face aux katibas djihadistes et accompagner les armées et Etats Sahéliens vers l’autonomie afin de tenir en échec la stratégie subversive des terroristes représentés par l’Etat Islamique (EIGS) et Al Qaida (RVIM). 

Toutefois, face à la fébrilité manifeste des armées sahéliennes, et aux djihadistes montant en puissance tant en qualité qu’en quantité, le Sommet de Pau déboucha sur une clarification de ses objectifs tant civils que militaires. 

Pour ces derniers, ils comprenaient la concentration géographique des opérations, la montée en force des armée sahélienne et l’accroissement de l’investissement international (Task Force Takouba, la « Coalition pour le Sahel », etc.). 

La mise en place du recentrage stratégique compris, dans les mois qui suivirent, a permis des modes opératoires divers mais tournés vers le même but : reprendre l’avantage.

Forces françaises et sahéliennes côtes à côtes vers la victoire…

Le trait le plus marquant de cette « réforme » permise par Pau est la consolidation du Partenariat militaire opérationnel (PMO). Ce dernier comporte trois volets. Le premier concernant l’amélioration des capacités d’Etat-major de la Force conjointe du G5 Sahel (FC-G5S).  

La mise en place de cet Etat-Major ces derniers mois à notablement fait progresser les capacités de fusion et de partage du renseignement au sein de la FC-G5S et surtout la coordination de cette dernière avec l’armée Française.  

Le second volet porte sur le combat et vise à accélérer via la FC-G5S ou des unités nationales, le raccordement de troupes sahéliennes au sein des Sous-Groupements Tactiques Désert (SGTD) de Barkhane ou bien en autonomie (accompagnés éventuellement d’officiers de liaison). 

C’est ainsi qu’on a vu des unités maliennes ou nigérianes participer avec succès à des opérations majeurs (Monclar, Sama…). Le dernier volet concerne l’entrainement et l’amélioration des capacités de « Maintien en Condition Opérationnelle » (MCO – tout ce qui concerne l’entretien et la réparation du matériel et des véhicules ou des blindés).  

Ici, les progrès sont le plus visibles car l’armée française, et la mission EUTM (Union Européenne) ont inculqué aux forces locales des techniques de combat dignes d’armées modernes, même si le chemin est probablement encore long ! 

C’est ainsi qu’on a pu voir des troupes nigériennes demander, et coordonner, un appui aérien pour repousser avec succès (et avec les Mirages 2000) une attaque djihadiste ; ou bien observer les Guetteurs Aériens Tactiques Avancés (GATA) maliens conduire des frappes aériennes aux côtés des troupes françaises.   

Ces capacités opérationnelles rentrent dans le domaine de l’« aéro-combat » , selon le jargon militaire. C’est un marqueur réel d’efficacité pour une armée ! Enfin, on peut citer pêle-mêle des entraînements au sauvetage au combat ou bien la constitution de troupes versés spécifiquement dans le combat anti-terroriste (Unités Spéciales Antiterroristes-USAT). 

De son côté la France a augmenté son effectif de 600 hommes pour lui faire avoisiner un total de 5000 combattants.

… et la victoire est au rendez-vous

Aujourd’hui, six mois après Pau, on peut noter des résultats positifs, voire encourageants. La France a su assurer une meilleure coordination avec ses partenaires sahéliens et européens (Anglais, Danois, Estoniens…). 

La coalition pour le Sahel semble devenir une réalité. Toutefois, c’est dans la rationalisation de sa stratégie que la France semble avoir opéré une conversion importante tout en y intégrant les armées sahéliennes, renforçant dès lors leur autonomie et leur expérience. 

A présent, le dispositif Barkhane, la FC-G5 Sahel et la Minusma imposent une pression très importante sur les Groupes Armés Terroristes (GAT). Ces derniers, biens qu’insaisissables, cachés ou fondus dans la population (via l’instrumentalisation de certaines ethnies), ont été soumis à un rythme effréné d’opérations et constamment surveillés (et neutralisé) par le vol des drones français (MQ9-Reaper).

Désorganisés dans leurs trafics (source importante de revenus), leurs réseaux logistiques et voyant leurs dépôts être saisis ou détruits, et en perte de terrain, les terroristes semblent être affaiblis. Ne disposant pas de capacité de renseignements d’un Etat, ils ciblent leurs objectifs en fonction des opportunités. 

En leur imposant leur rythme et en concentrant leurs forces, les armées combinées de la France et du Sahel ont su leur dénier leur ancien avantage de surprise et d’initiative. Les Etats Sahéliens veulent reprendre en main toute l’administration et le contrôle de leurs territoires assaillis. 

Cependant, l’autonomisation effective des forces du G5 reste encore lointaine. Car, la guerre n’est pas gagnée, loin s’en faut, mais les succès engrangés, le moral renouvelé et l’inversion du rapport de force en faveur des coalisés laissent penser que la direction prise est la bonne, au regard des dispositions prises en janvier 2020 à Pau. 

Covid-19: la Guinée-Bissau témoigne sa gratitude au Maroc

Le chef de l’État bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embaló a vivement remercié le Roi Mohammed VI pour les dons composés d’équipements et de matériels de lutte contre le nouveau coronavirus.Au cours d’une audience accordée jeudi dernier à Babana El Alaoui Mohamed Salah, le chargé de l’antenne diplomatique du Maroc en Guinée-Bissau, Embaló a magnifié « ce geste royal ».

Pour le président bissau-guinéen, « ce don du Royaume ne surprend pas, car le Maroc était toujours aux côtés de la Guinée-Bissau avant même la proclamation de (son) indépendance ».

Soulignant les relations bilatérales « historiques » entre le Maroc et son pays, Umaro Sissoco Embaló a demandé au diplomate chérifien en poste à Bissau « de transmettre (ses) amitiés au Roi et au peuple marocain ».

Le chef de l’État bissau-guinéen a également indiqué avoir envoyé une lettre de remerciements et une autre pour souhaiter un prompt rétablissement au Souverain ayant récemment subi avec succès une opération chirurgicale.

Umaro Sissoco Embaló, dans ses échanges avec Babana El Alaoui Mohamed Salah, a rappelé que le Maroc s’investit dans la formation des ressources humaines bissau-guinéennes.

« Aujourd’hui, il y a beaucoup de cadres bissau-guinéens formés au Maroc et qui assument de grandes responsabilités dont des magistrats, des militaires… ».

Pour rappel, la Guinée Bissau a bénéficié d’un lot de masques de protection, de visières, de charlottes, de blouses, de gel hydroalcoolique, ainsi que des boîtes de chloroquine et d’azithromycine.

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L’aide médicale du Maroc a été réceptionnée, lundi dernier, à l’Aéroport International Osvaldo Vieira de Bissau.

Ce soutien significatif fait partie d’une vaste opération de solidarité touchant quinze pays africains de toutes les sous-régions du continent.

Il s’agit du Sénégal, du Burkina Faso, du Cameroun, des Iles Comores, du Congo, de l’Eswatini, de la Guinée, de la Guinée-Bissau, du Malawi, de la Mauritanie, du Niger, de la République Démocratique du Congo, de la Tanzanie, du Tchad et de la Zambie.

L’objectif du Maroc est de soutenir ces pays africains dans leurs efforts de lutte contre la pandémie.

Globalement, près de 8 millions de masques, 900.000 visières, 600.000 charlottes, 60.000 blouses, 30.000 litres de gel hydroalcoolique, ainsi que 75.000 boîtes de chloroquine et 15.000 boîtes d’azithromycine seront distribués à ces pays.

Conformes aux normes de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), tous les produits et équipements de protection, composant les aides médicales, sont fabriqués par des entreprises marocaines.

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Ces dons, disséminés sur l’ensemble du continent par les avions de Royal Air Maroc (RAM), certifient la politique africaine du Royaume et sa solidarité agissante à l’égard des pays frères.

Enfin, ils s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre d’une initiative royale lancée le 13 avril dernier. Celle-ci se veut « une démarche pragmatique et orientée vers l’action ».

L’Allemagne apporte 328 millions FCFA au basket fund du PNUD pour des élections crédibles en Côte d’Ivoire

La République fédérale d’Allemagne a annoncé vendredi à Abidjan une contribution de 328 millions FCFA au basket fund (panier de fonds) du Programme des Nations-Unies pour le développement PNUD) pour soutenir l’organisation d’élections transparentes, inclusives et apaisées en Côte d’Ivoire.Cette contribution a fait l’objet d’un accord signé par l’ambassadeur d’Allemagne en Côte d’Ivoire Michael Grau et Carol Flore-Smereczniak, la représentante résidente du PNUD en Côte d’Ivoire en présence de Coulibaly-Kuibiert Ibrahime, le président de la Commission électorale indépendante (CEI, organe électoral).

Ce don de la République fédérale d’Allemagne intervient après l’appel lancé par les autorités ivoiriennes à ses partenaires internationaux pour l’organisation des prochaines élections dans le pays. Ce fonds sera donc géré par le PNUD au bénéfice de la CEI.

« Ce fonds va permettre à la CEI, en plus de ce que l’État donne,  de réaliser une élection transparente », a promis Coulibaly-Kuibiert Ibrahime, le président de la CEI appelant les ivoiriens à s’enrôler massivement sur la liste électorale.

« Nous avons des partenaires qui ont décidé d’accompagner la Côte d’Ivoire dans l’organisation d’élections crédibles, apaisées et transparentes. L »Allemagne est l’un de ces partenaires. Nous sommes extrêmement reconnaissants de cette contribution», a indiqué pour sa part, Carol Flore-Smereczniak, la représentante résidente du PNUD en Côte d’Ivoire.

Auparavant, elle a expliqué que le projet d’appui de son institution aux élections à venir en Côte d’Ivoire a trois axes que sont la prévention des conflits, la sensibilisation et le renforcement des capacités des entités impliquées dans le processus électoral.

Avant elle, l’ambassadeur de la République fédérale en Côte d’Ivoire, Michael Grau a souhaité que les élections prochaines soient apaisées et crédibles en Côte d’Ivoire.

 « On a pu contribuer à cet effort conjoint de la communauté internationale pour un processus des élections réussies en Côte d’Ivoire », a indiqué M. Grau. En début de cette année, rappelle-t-on, la Côte d’Ivoire a sollicité ses partenaires internationaux pour une assistance électorale.

La démission d’Aloyse Diouf et le Coronavirus au menu des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais parvenus ce samedi à APA traitent essentiellement de la démission surprise du directeur de Cabinet du ministre de la Santé et de l’Action sociale, Docteur Aloyse Diouf, aux côtés d’autres sujets liés au Coronavirus.« Aloyse, un cas commentaires », affiche Le Quotidien qui soutient que « la démission-surprise du directeur de Cabinet du ministre de la Santé a suscité moult interrogations et commentaires au sein de l’opinion. (Car) ce départ intervient en pleine lutte contre le coronavirus au Sénégal ».

Arguant que cette démission « était une nouvelle inattendue », le journal donne la parole au principal concerné qui déclare : « Il n y a aucun problème entre le ministre de la Santé et moi. Et d’ailleurs, je le remercie profondément pour m’avoir conseillé, pour m’avoir soutenu et avoir béni mon départ ».

L’habitué des points du jour sur la situation de la Covid-19 au Sénégal coupe ainsi court à toutes ces rumeurs qui faisaient état d’une divergence entre son ex-mentor et lui et relayées notamment par Walf Quotidien qui barre sa Une par ce titre : « Un départ, des interrogations ».

Dans les colonnes de Walf Quotidien, Aloyse Diouf détaille en ces termes les raisons de son départ : « Je quitte le ministère de la Santé et de l’Action sociale, mais je reste quand-même dans le secteur de la santé, parce que je devais partir depuis longtemps rejoindre mon poste au niveau de l’Organisation mondiale de la Santé (Oms). Mais compte tenu de la pandémie de Covid-19, j’étais obligé de rester pour participer au combat contre cette maladie. Mais, aujourd’hui, le délai qui m’étais fixé est arrivé à termes, je dois partir ».

Sous le titre « les vérités du Dr Aloyse Waly Diouf », L’Observateur donne la parole au désormais ex-numéro 2 du ministère de la Santé qui « revient sur les péripéties de son départ, les critiques de part et d’autre ».

Le même journal informe par ailleurs qu’Aloyse Waly Diouf a été immédiatement remplacé par Alphonse Ousmane Thiaw qui « était jusque-là le conseiller juridique de la Pharmacie nationale d’approvisionnement (Pna) ».

Libération consacre sa parution du jour à l’enchainement macabre dû à la Covid-19 et arbore cette titraille : « Le bilan passe à 79 morts. Plusieurs localités encore touchées, hier. 150 000 nouveaux cas recensés dans le monde en une seule journée. Le chef de l’Oms alerte : +Le monde est entré dans une nouvelle phase dangereuse ».

Malgré cette situation qui devient de plus en plus critique, « des médecins menacent de quitter les centres de traitement de la Covid-19 » à cause du non-paiement de salaires et des primes de motivations, et des mauvaises conditions de travail, signale L’AS quotidien.

Sur un tout autre sujet, EnQuête se penche sur le déclassement programmé de la forêt de Mbao et parle d’« OPA sur le poumon de Dakar ». A en croire nos confrères, « ce projet va porter l’estocade sur la 2ème ville la plus polluée d’Afrique ».

De son côté, le quotidien national Le Soleil s’intéresse aux violences policières sur les Afro-américains en effectuant une « plongée » dans ce qu’il qualifie de « spirale meurtrière ».

« L’histoire des peuples est traversée par une série de violences. Celles en cours aux Etats-Unis et exercée sur les Afro-Américains (Africains-Américains pour certains) porte les stigmates d’un douloureux cheminement entre les communautés. Des Noirs, victimes d’atrocités policières, en ont payé de leurs vies », font remarquer nos confrères.

Plaidoyer pour la construction d’un centre de prise en charge de la drépanocytose en Côte d’Ivoire

L’Association des drépanocytaires et des thalassémiques de Côte d’Ivoire (ADTCI), souhaite la construction d’un centre spécialisé de prise en charge des malades de la drépanocytose, dont la prévalence varie entre 12 et 14%, a dit vendredi sa présidente Mme Patricia Amand, à l’occasion de la 4è Journée mondiale de lutte contre la drépanocytose.Pour l’édition 2020, la thématique développée a porté sur le dépistage. Selon les spécialistes, la Côte d’Ivoire compte 4 millions de drépanocytaires. Dans une adresse, Mme Patricia Amand a partagé une note d’espoir, croyant que dans cinq ans, le pays sera doté d’un centre spécialisé de drépanocytose.

La drépanocytose, maladie génétique, se manifeste par des douleurs (crises vaso-occlusives), l’anémie et l’ischémie, une diminution de l’apport sanguin artériel à un organe, qui se traduit par la nécrose des organes.

Cette pandémie, peut malheureusement avoir des conséquences sur la progéniture des couples,  qui courent le risque de mettre au monde des enfants dont la santé est fragile. Selon le professeur Ibrahima Sanogo, deux conjoints de type AS, auront des enfants drépanocytaires.

La présidente de l’ADTCI, veut que pour une prise en charge rapide des populations, il soit institué un bilan prénuptial, qui devra être obligatoire, pour permettre aux candidats au mariage de savoir leur statut, ainsi qu’un test neo-natal pour corriger les anomalies chez les enfants.

Le professeur Ibrahima Sanogo appelle à une politique nationale de dépistage et surtout la mise en place d’un centre de prise en charge et de recherche contre la drépanocytose. Ce qui permettra de faire un dépistage large au plan national.

Cette maladie se manifeste avec beaucoup de complications évolutives, alors que la prise en charge est lourde. Au plan économique, le coût de la prise en charge des patients est largement supérieur à 500 000 Fcfa par an, sans compter les éventuelles interventions chirurgicales.

Les différents services d’hématologie des trois centres hospitaliers universitaires de Côte d’Ivoire ont enregistré en 2014, 11 972 patients souffrants de drépanocytose dont 8572 à Yopougon, 3000 à Cocody et 400 à Treichville, avec une moyenne de 600 nouveaux cas chaque année.

Patrice Sékongo, directeur pays de l’Institut européen de coopération et de développement, a plaidé pour un dépistage en masse et une amélioration de la prise en charge des malades grâce à un dispositif de prévention qui soit opérationnel.

Dans un exposé sur l’évolution des outils de dépistage, Dr Yao Atimeré, un hématologue, a présenté le test HemoTypeSC, permettant de dépister la drépanocytose en dix minutes. Une solution qui vient pour sauver des vies.

La drépanocytose est la maladie génétique la plus répandue au monde avec plus de 153 millions de personnes qui en sont atteints. L’OMS qui a institué la journée internationale de lutte contre la drépanocytose, le 19 juin de chaque année, a classé cette pandémie parmi ses priorités en Afrique.

Covid-19 : la Banque Mondiale à la rescousse du Sénégal

Le Conseil d’administration de la Banque Mondiale (BM) a approuvé, en faveur du Sénégal, un financement de 60,3 milliards F CFA (100 millions d’euros) de l’Association internationale de développement (Ida).Par ce financement, précise l’institution de Bretton Woods, nous aidons le Sénégal à préparer son redressement post-Covid.

Selon Nathan Belete, Directeur des opérations de la Banque Mondiale pour le Sénégal, « l’objectif est de sauvegarder les moyens de subsistance des populations les plus vulnérables, qui ont le plus souffert de la pandémie, et de promouvoir les opportunités par un meilleur accès à l’électricité et aux services offerts par les technologies de l’information et de la communication ».

Le montant global de cette aide de la Banque Mondiale, réparti en don (50 millions d’euros) et en crédit concessionnel (50 millions d’euros), sera rapidement versé en une seule tranche.

Pour sa part, Markus Kitzmuller, économiste-pays principal et responsable du projet au sein de la Banque Mondiale, a indiqué que « le gouvernement (du Sénégal) s’est engagé à respecter l’objectif de déficit budgétaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) et à mettre en œuvre la stratégie à moyen terme pour accroître ses recettes fiscales et rationaliser ses dépenses ».

Enfin, cet expert a souligné qu’« une fois la crise passée, la croissance devrait se redresser progressivement grâce à un retour en force de la consommation privée et à une croissance rapide des investissements ».

Mali : l’étau se resserre autour du président IBK

Le Mouvement de contestation du 5 juin (M5) maintient la pression sur le chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Keïta qu’il veut pousser à la démission.Comme le 5 juin dernier, la Place de l’Indépendance de Bamako a été prise d’assaut ce vendredi par des milliers de Maliens qui désapprouvent leur président de la République.L’Imam Oumar Diarra, l’un des meneurs du M5, y a dirigé la grande prière hebdomadaire.

Sous la houlette de ce collectif regroupant la société civile, des religieux et des opposants politiques, les manifestants ont fait montre de détermination. Leur objectif est le départ immédiat d’Ibrahim Boubacar Keïta qui n’aurait pas les capacités de présider aux destinées du Mali.

Au même moment, des ressortissants maliens se sont aussi mobilisés à Paris (France) en signe de solidarité. Parmi les leaders de ce mouvement de protestation, on distingue l’Imam Mahmoud Dicko. Ce dernier aurait même désigné, cet après-midi, « un groupe de manifestants pour se rendre à Koulouba, le Palais présidentiel, afin de (récupérer) la lettre de démission d’IBK ».

Pourtant, le chef de l’Etat malien, dans son adresse à la nation du 14 juin dernier, a tendu la main à ses pourfendeurs : « Je conviens qu’il m’appartient, à moi d’abord, de tout faire pour éviter d’ajouter une crise politique aux crises sécuritaire, sanitaire et économique que nous vivons déjà. Mon rôle est de savoir prévenir les schémas de confrontations violentes qui ne feront le bonheur de personne. C’est pourquoi j’invite au dialogue ».

Dans ce cadre, Ibrahim Boubacar Keïta a récemment reçu une délégation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) qui se propose pour une médiation en vue de « l’apaisement du climat socio-politique».

En outre, le chef de l’Etat malien a multiplié, ces derniers jours, les rencontres puisqu’il « demeure convaincu que le dialogue reste l’élément fondamental de règlement de toute crise ».

Pour prouver sa bonne foi, IBK a annoncé la formation imminente « d’un gouvernement d’union nationale ». A le croire, « la trêve sociale (qu’il a souhaitée) ne procède d’aucune malice, d’aucune esquive, mais de l’analyse d’une triste réalité : la demande est forte et légitime, mais l’offre est modeste. Elle est celle d’un pays en guerre ».

Mais selon le Mouvement de contestation du 5 juin (M5), c’est « la gestion actuelle du régime en place, symbole de la décrépitude d’un système étatique décrié, (qui) a fini de précipiter (le Mali) dans l’impasse. Pire, au bord du gouffre ».

Accords entre deux ministères ivoiriens pour accélérer l’emploi des jeunes

Le ministère ivoirien de la Promotion de la Jeunesse et de l’emploi des jeunes et le secrétariat d’État chargé de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle, ont signé mardi un protocole d’accord et une convention-cadre en vue d’un appui à l’insertion professionnelle par la mise en stage, la mise en emploi direct et l’entrepreneuriat, selon une note d’information transmise à APA, vendredi.Pour le paraphe des documents, le secrétaire d’État en charge de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle, Brice Kouassi était l’hôte du ministre Mamadou Touré, en charge de la Promotion de la jeunesse et de l’emploi des Jeunes à son Cabinet sis au Plateau. 

Le protocole d’accord a été notamment signé entre le ministre de la Promotion de la Jeunesse et de l’emploi des Jeunes (MPJEJ), et le secrétaire d’État chargé de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle (SE-MENETFP), d’une part, et la signature d’une convention-cadre entre l’Agence emploi jeune (AEJ) et la direction des apprentissages et de l’insertion professionnelle (DAIP), d’autre part. 

Cet acte entre les deux membres du gouvernement ivoirien vise à donner un coup d’accélérateur à l’insertion professionnelle des jeunes. 

M. Mamadou Touré s’est félicité de cette double signature, devant permettre d’ « exécuter le Programme social du gouvernement 2019-2020 dont l’objectif est d’approfondir les effets sociaux de la croissance économique en direction des couches vulnérables, notamment les jeunes et les femmes ». 

Pour sa part, M. Brice Kouassi a relevé la complémentarité des actions des deux institutions. Il a fait savoir que ses missions sont en amont de celui de la Promotion de l’emploi jeunes car il s’agit de développer les compétences des jeunes, de leur apprendre un métier à travers la formation.

La conjugaison des missions de ces deux entités devrait en outre permettre de donner aux jeunes des qualifications, tout en les accompagnant vers l’emploi. Pour optimiser leurs initiatives en faveur des jeunes, les deux ministres ont annoncé que les formés par apprentissage, en plus de l’apprentissage, des opportunités d’insertion dans les entreprises sont offertes aux jeunes qui devraient bénéficier désormais de kits d’installation. 

Le protocole d’accord entre ces ministères étant signé, son opérationnalisation sera la tâche conjointe de l’Agence emploi jeune (AEJ) du MPJEJ et de la Direction des apprentissages et de l’insertion professionnelle (DAIP) du Secrétariat d’Etat. 

De ce fait, le responsables respectifs du ministre de la Promotion de la jeunesse et de l’emploi des jeunes (MPJEJ), et le secrétaire d’État chargé de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle (SE-MENETFP), MM. Jean-Louis Kouadio et Tuo Nangalourou, ont signé, à leur tour, la convention-cadre entre leurs deux structures.

Sur le terrain, le premier volet de ces signatures devrait se traduire par un appui à l’insertion professionnelle par la mise en stage, la mise en emploi direct et l’entrepreneuriat. Quant au second volet, il devrait porter sur l’amélioration de l’employabilité des jeunes à travers des formations.

L’Etat de Côte d’Ivoire,  à travers ces protocoles, offre des opportunités aux jeunes de s’insérer dans le tissu social et économique via des apprentissages, des formations qualifiantes et des formations de reconversion professionnelle. Plus de 10 000 jeunes devraient être touchés par ce projet.  

Covid-19: l’UA ouvre une pharmacie en ligne pour des fournitures médicales

L’Union africaine (UA) a mis en place une pharmacie en ligne pour permettre à ses Etats membres d’accéder à des fournitures médicales essentielles pour lutter contre la pandémie de coronavirus, a déclaré vendredi le président de l’Union, Cyril Ramaphosa.Le président sud-africain s’exprimait à l’occasion du lancement de la Plateforme africaine des fournitures médicales lors d’une conférence de presse virtuelle à Pretoria.

Cette pharmacie unique de l’UA est une initiative à but non lucratif conçue pour servir de réponse immédiate, intégrée et pratique à la pandémie de Covid-19, a déclaré Ramaphosa.

Il a ajouté que les Etats membres de l’UA pourraient s’approvisionner en fournitures médicales directement auprès des fabricants pour les quantités nécessaires et à des prix compétitifs.

« Une fois qu’un vaccin sera disponible, il sera également ajouté à ce portail conformément à notre engagement déclaré de garantir un accès équitable à toute forme de médicament salvateur », a-t-il déclaré.

Il a révélé que les ressources « seront garanties par les gouvernements sur la base d’un quota déterminé, entre autres, par le niveau de vulnérabilité. Les avantages d’une telle mise en commun des ressources sont innombrables. »

Ramaphosa a déclaré que les pays auraient facilement accès à un marché en ligne en un clic, par opposition au «processus onéreux et long de parcourir le monde pour se procurer ces fournitures médicales».

« Considérez-le comme l’Amazonie, l’Alibaba ou même l’eBay des ressources de coronavirus sur le continent africain – fabriquées en Afrique par des Africains – la différence fondamentale étant que sur cette plateforme, l’acheteur n’est pas un groupe d’individus mais des gouvernements », a-t-il ajouté.

La plateforme africaine des fournitures médicales a été développée en partenariat avec la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), au nom des Centres africains de contrôle et de prévention des maladies, a poursuivi le président de l’UA.

Afreximbank facilitera les paiements, tandis que les partenaires logistiques, y compris les transporteurs nationaux africains et les transitaires mondiaux, vont accélérer la livraison, a-t-il conclu.

Côte d’Ivoire : Installation d’un call centre pour lutter contre les violences basées sur le Genre

Le ministère ivoirien de la Femme, de la famille et de l’enfant de concert avec le Fonds des Nations-Unies pour la population ( UNFPA) a annoncé jeudi à Abidjan l’installation d’un call center ( Centre d’appel) en vue de lutter contre les violences basées sur le Genre ( VBG) en Côte d’Ivoire.L’annonce a été faite par Mariam Assamoi, chef de cabinet de la ministre ivoirienne de la Femme, de la famille et de l’enfant lors d’une cérémonie de remise de don de l’UNFPA  au Comité national de lutte contre les violences faites aux femmes et enfants (CNLVFE). 

Ce don  de matériels d’équipements d’une valeur d’environ 43 millions FCFA est composé entre autres, d’onduleurs, des ordinateurs portables, des matelas, d’un groupe électrogène, des mégaphones, des kits de lavage des mains, des bottes, des cache-nez et des dispositifs de lavage des mains. Ces équipements permettront notamment de lutter contre les VBG dans le contexte de la COVID-19 et d’équiper le centre d’appel.

« A travers ce don, vous nous permettez de combler un grand vide dans notre réponse en permettant l’installation d’une ligne verte. Elle permettra aux victimes et témoins d’appeler pour dénoncer les cas de VBG et pour avoir les bonnes informations », a dit Mme Assamoi dans un discours au cours de cette cérémonie. 

« Le COVID-19 est toujours présent. Observons les mesures sanitaires, mais restons vigilants par rapport aux cas de VBG dans notre entourage. Nous ne devons pas accepter que cette situation ( de la COVID-19 et de confinement) donne l’occasion à certaines personnes de maltraiter les plus faibles dans les ménages », a exhorté Mme Assamoi qui s’exprimait au nom de la ministre Ramata Ly-Bakayoko.

 Pour part, Dr Almouner Talibo qui représentait l’UNFPA a salué les efforts du gouvernement ivoirien dans la lutte contre les VBG. Poursuivant, il a réaffirmé l’engagement de son institution à accompagner la Côte d’Ivoire dans cette lutte. 

« L’UNFPA s’engage dans la promotion des droits des femmes en Côte d’Ivoire. Nous serons à vos côtés tout au long de cette crise même au-delà », a promis Dr Talibo.

 Chaque année, au moins un cas de viol sur un enfant est signalé dans toutes les régions de la Côte d’Ivoire. Au cours de l’année 2019, de nombreux cas de viols sur mineurs ont été enregistrés dans différentes localités du pays.

Le PDCI demande la prorogation de la date de clôture de l’opération de révision de la liste électorale ivoirienne

Le secrétaire exécutif en chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI, opposition) Maurice Kakou Guikahué a plaidé vendredi à Abidjan pour une prorogation d’au moins deux semaines de la date de clôture de l’opération de révision de la liste électorale prévue le 24 juin prochain.« Le PDCI demande la prorogation de la date de clôture de l’opération de révision de la liste électorale d’au moins deux semaines», a plaidé M. Guikahué dans une conférence de presse, estimant que cela permettra l’enrôlement de plus de personnes sur la liste électorale. 

Auparavant, il a dénoncé des lourdeurs dans l’établissement des pièces administratives requises pour cette opération d’enrôlement et le « dysfonctionnement » de la Commission électorale indépendante (CEI) dans la conduite du processus électoral. 

« Des gens qui ont voté en 2010 ne figurent plus sur la liste électorale. La CEI serait-elle en train de porter le manteau de l’arbitre et du joueur?», s’est interrogé M. Guikahué.

 De son avis, « cette attitude de la CEI est suspecte ». Dans la foulée, le chef du secrétariat exécutif du PDCI a indiqué que son parti est attente du verdict de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples avant son entrée ou non dans cette institution électorale. 

Le PDCI qui dit ne pas  reconnaître la CEI, soutient que cette institution est « déséquilibrée » en faveur du pouvoir et « ne répond pas aux standards internationaux ». 

L’opération de révision de la liste électorale ivoirienne pour laquelle sont attendus environ 5 millions de nouveaux électeurs,  a débuté le 10 juin dernier et devrait s’achever le 24 juin prochain. La prochaine élection présidentielle ivoirienne est prévue le 31 octobre prochain.

Lutte contre la faim au Sahel: pour l’engagement des bailleurs de fonds

Des organisations humanitaires dont Save the Children et Action contre la Faim invitent, dans un communiqué reçu à APA, les bailleurs de fonds à s’engager dans la lutte contre la faim au Sahel.« Alors que les violences et massacres se poursuivent et contraignent toujours plus de personnes à fuir leurs foyers, les besoins humanitaires explosent et les financements eux tardent à arriver. A la moitié de l’année 2020, les plans de réponse humanitaire du Sahel restent financés seulement à hauteur de 26% ou moins », notent ces ONG.

Selon elles, déjà en 2019, seule la moitié des financements nécessaires avaient pu être mobilisés. « Face à l’urgence de la situation au Sahel et alors que la soudure de juillet à août va aggraver encore la situation pour des millions de personnes, le report de la conférence des bailleurs (initialement prévue le 18 juin) est un coup de plus qui risque d’être fatal pour des millions de Sahéliens. La faim elle, n’attend pas. La communauté internationale ne peut pas abandonner le Sahel au moment où les populations ont le plus besoin d’aide, nous sommes à un point de rupture », interpellent les organisations.

Elles soulignent que l’arrivée de la Covid-19 n’a fait qu’aggraver la crise humanitaire et alimentaire. Au Sahel central, 5,5 millions devraient souffrir d’insécurité alimentaire pendant la période de soudure, soit 2,5 fois plus que la moyenne des cinq dernières années. Les mesures prises par les pays pour ralentir la pandémie ont permis d’éviter, pour l’heure, les scénarios catastrophes annoncés au début de la pandémie de Covid-19. Cependant, elles ont aussi fragilisé les ménages, et en premier lieu, les plus précaires.

« La pandémie de Covid-19 a ajouté une pression supplémentaire sur une situation déjà intenable. La période de soudure a toujours été une période difficile pour les populations sahéliennes mais dans ce contexte explosif, c’est la saison de tous les dangers et l’arrivée des pluies va augmenter les cas de paludisme et de choléra. L’accès aux services essentiels à la santé, à l’eau, sont d’autant plus indispensables en contexte de maladie et de pandémie et aujourd’hui largement insuffisants », s’inquiètent ces ONG humanitaires.

La reprise des cours fait la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais parvenus ce vendredi à APA traitent essentiellement de la reprise des cours le 25 juin pour les classes d’examen.« Le calendrier scolaire réaménagé », titre Le Soleil avant de préciser que « le Cfee (est prévu) le 20 août, le Bfem et le Bac en septembre ».

« Pour toutes les classes d’examen, la reprise des cours est prévue le jeudi 25 juin. Classes de terminales, de troisième, de CM2 et d’examens professionnels d’Etat, en plus des élèves maîtres, arrêt des cours le 28 août et examens à partir du 21 août 2020 », détaille, dans les colonnes de Vox Populi, le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla.

Dans le même journal, M. Talla indique que « pour les classes intermédiaires, les modalités de passage des élèves (…) en classe supérieure seront définies par le sous-comité pédagogique ; les propositions de passage seront faites avant le 31 juillet 2020 ».

Commentant ce réaménagement du calendrier scolaire, Le Témoin parle de « marche à reculons vers le 25 juin » puisque la détermination du ministre se heurte à des « syndicats d’enseignants (qui) trainent les pieds et multiplient les préalables » alors que les élèves, eux, « ne veulent tout simplement pas retourner à l’école ».

Pointant du doigt cette absence de consensus entre les acteurs et la problématique du respect du protocole sanitaire auquel s’ajoute l’hivernage, Le Quotidien alerte sur « les risques d’une reprise », là où Sud Quotidien parle d’« une rentrée à hauts risques ».

« Après la rentrée ratée du 2 juin dernier, l’Etat du Sénégal a décidé, ce mercredi, la réouverture des établissements scolaires pour les élèves en classes d’examen le 25 juin prochain. (…) Mais les mêmes causes risquent à nouveau d’entraîner les mêmes effets si toutes les dispositions ne sont pas prises pour parer à toute éventualité », avertit Sud Quotidien.

Ce dernier signale que « déjà, certains syndicats et le gouvernement sonnent l’alerte et dénoncent le non-respect du +protocole sanitaire+, sans occulter l’hivernage qui a commencé à s’installer dans certaines localités du pays, engendrant même la destruction d’abris provisoires à Kolda (sud) ».

« (…) la volonté de sauver l’année scolaire sera adossée au respect strict, en toute circonstance, du protocole sanitaire validé par le Comité national de gestion des épidémies (Cnge) », assure dans les colonnes du quotidien national Le Soleil, le ministre de l’Education nationale Mamadou Talla.

Sur un tout autre sujet, EnQuête revient sur la tension politique, sociale et la gestion du coronavirus et se demande « où va le Macky ? » A en croire le quotidien, « le vent souffle à nouveau sur les braises des tensions sociales ».

« La pandémie de la Covid-19 avait éteint le début d’ébullition du front social, en février dernier, pour laisser place à une solidarité nationale contre la maladie. Alors que la létalité du virus ne faiblit pas, son effet positif sur la sphère politique s’estompe peu à peu et voit les vieilles contestations reprendre le dessus », fait remarquer le journal.

Prix Macky Sall: le Cames prime un projet « fédérateur » sur le coronavirus

Le Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (Cames) a décerné le premier Prix Macky SALL pour la Recherche au « Programme Thématique de Recherche — Santé » (PTR-Santé) pour son étude sur la pandémie de Covid-19.Le Cames explique, dans un communiqué reçu jeudi à APA, avoir primé ce projet de recherche intitulé « African Life Story Of COVID-19 (ALSO-COVID 19) » pour son caractère « pluridisciplinaire et fédérateur ».

Le PTR-Santé est coordonné par Fatou Bintou Sarr, professeure titulaire à l’Université de Thiès du Sénégal.

Au total sept dossiers de candidatures ont été reçus dans les champs thématiques suivants : Changements climatiques (CC), Énergie (E), Gouvernance et Développement (GD), Langues, Société, Culture et Civilisations (LSCC), Pharmacopée et Médecine, Traditionnelles Africaines (PMTA), Santé (S) et Sécurité alimentaire et Nutrition (SAN).

Le Prix Macky SALL pour la Recherche, attribué pour la première fois, est doté cette année d’un montant total de 60 millions de francs CFA. Il a été conçu comme un fonds d’amorce, pour fédérer les projets des Programmes thématiques de recherche du Cames (PTRC) liés à la pandémie du Covid-19 et amener les enseignants-chercheurs et chercheurs de l’Espace CAMES, à travailler en réseaux multipays et à s’apprêter à répondre aux appels à projets complétifs à l’international, selon le communiqué.

Par ailleurs, le PTR-Santé vise à « mieux comprendre la dynamique de la Covid-19, dans les pays de l’espace Cames et en tirer des leçons pour accroître leur résilience face aux maladies émergentes ».

Ainsi, son projet ALSO-COVID 19 devra permettre d’acquérir une meilleure compréhension du profil épidémiologique, physiopathologique, clinique, socioculturel et économique de cette pandémie dans notre espace, pour une riposte adaptée et efficace, explique le Conseil.

Il ajoute que les résultats attendus de ce projet conduiront à la mise en place d’une surveillance systématique, des diagnostics justes et des stratégies d’intervention clairement définies et pourront aussi contribuer à bâtir un meilleur système de prévention et de gestion efficace des pathogènes émergents en Afrique.

Sur le continent, la pandémie de coronavirus a fait plus de 260.000 victimes dont quelque 7200 morts sur un bilan mondial de 8,4 millions de cas et plus de 450.000 décès.

La remise publique du Prix Macky SALL pour la Recherche aura lieu par visioconférence, le 26 juin 2020, à 14 heures et en présentiel à une date ultérieure, dans un cadre solennel, souligne le Cames.

Créé en 1968, cette institution régionale et intergouvernementale de coordination et d’harmonisation des politiques d’enseignement supérieur et de recherche regroupe 19 États membres que sont : Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Centrafrique, Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée, Guinée-Bissau, Guinée Équatoriale, Madagascar, Mali, Niger, République Démocratique du Congo, Rwanda, Tchad, Sénégal et Togo.

Le Cames est également un vaste réseau de plus d’une centaine d’universités et centres de recherche publics et privés, répartis entre l’Afrique Centrale, l’Afrique de l’Ouest, la région des Grands Lacs et de l’océan Indien.

Il œuvre pour la reconnaissance et l’équivalence des diplômes dans les États partis et au-delà, pour la promotion et la qualification des enseignants-chercheurs et chercheurs sur la base d’un même référentiel d’évaluation, faisant de lui à cet égard un modèle unique au monde, ainsi que pour la mobilité et l’employabilité des enseignants-chercheurs et des étudiants, rappelle le document.

Côte d’Ivoire: 27 décès survenus sous des lignes à haute tension de 2016 à mi-2020

Vingt-sept personnes se trouvant dans des champs des lignes à haute tension en Côte d’Ivoire, sont mortes électrocutées à la suite d’accidents survenus sur le réseau électrique de 2016 à mi-2020, selon des statistiques de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE).Ces accidents mortels enregistrés sont essentiellement issus des contacts d’individus avec les lignes à haute tension, a rapporté Amara Soumahoro, directeur en charge de la sécurité au travail à la CIE, lors d’une visite de terrain d’agents de la compagnie avec des journalistes, jeudi à Abidjan.

En vêtement de protection électrique, M. Soumahoro, a, à partir de données projetées sur un écran, fait un état de ces drames. Il a relevé que ces différents accidents d’origine électrique, ont été provoqués par des contacts avec les lignes à haute tension ou une explosion de transformateur.     

Etayant ses propos, il a mentionné que lors de travaux de bâtiments, un maçon qui déployait un fer ayant touché une ligne à haute tension, a été mortellement électrocuté. Un accident similaire a eu lieu, quand un enfant, voulant récupérer son ballon sur un toit, a heurté la ligne électrique avec un bois sec.  

En 2020, dira-t-il, on a déjà à mi-parcours dix décès dont trois individus qui étaient en train de planter des mâts et qui sont entrés en contact avec une ligne à haute tension, après que le mât a basculé sur un transformateur électrique qui a explosé.     

Au cours de cette visite opérée dans des quartiers populaires à Abobo (nord) et Yopougon (Ouest), l’on pouvait voir des commerces, des habitations, des marchés, des garages automobiles et parfois des activités culinaires dans l’emprise des lignes à haute tension.

La plupart des occupants des couloirs des lignes à haute tension ignorent les risques électriques et les accidents pouvant survenir sur les ouvrages électriques. Arouna Ziguimé, un ferrailleur, lui, a dressé un hangar au pied d’un pilonne électrique de 90 000 volts, à Yopougno Port-Bouet II.

Installé en 2006, Arouna dit se débrouiller pour gagner son pain, malheureusement, en mettant hautement en péril sa vie, sous une ligne transportant des fortes tensions électriques. Se tentant interpellé, il déclare vouloir chercher un ailleurs, mais est jusque-là planté sur ce lieu.

Quant à Sali Traoré, une ménagère, dont l’habitation se trouve à proximité de cette ligne haute tension, raconte qu’après le décès de son géniteur, elle y vit avec les siens, et même plusieurs ont eu des enfants. Avec sa situation sociale fragile, elle n’entrevoit pas un départ.   

Selon les normes de distanciation physique, pour une ligne de 15 Kv ou 33 Kv, moyenne tension, on doit avoir sept mètres de part et d’autre de la ligne, contre 15 m pour une ligne de 90 000 volts, et pour la ligne 225 000 volts, observer une distance de 19 m, a souligné M. Soumahoro.

L’entreprise conseille par ailleurs le respect d’une distance minimum de 3 mètres pour les travaux dans l’environnement électrique, ainsi que la libération des couloirs électriques surtout en saison pluvieuse où la foudre peut entraîner des décharges électriques inattendues.      

Aujourd’hui, la plupart des emprises des lignes à haute tension sont colonisées par des occupants. Et ce, à travers plusieurs quartiers du District d’Abidjan. Souvent, ce sont les poteaux électriques qui se retrouvent dans des habitations, tel qu’à Dokui Djomi.

La compagnie, dans sa politique, accorde une importance capitale pour la vie humaine, c’est pourquoi dans sa stratégie sécurité, elle réaffirme par cette veille son engagement de « zéro accident d’origine électrique » pour ses employés, pour les sous-traitants et surtout pour la population.

Pour réaliser son ambition de « zéro accident d’origine électrique », l’entreprise qui exploite le réseau électrique ivoirien, implique les leaders d’opinion, les communautés et les autorités afin que les occupants des emprises à haute tension quittent ces espaces dangereux.   

Sénégal : Samalife, la start-up qui profite du coronavirus

Une plateforme de commandes et de livraison de tout type de produits et services tire avantage, sans l’avoir prévu, de l’épidémie de Covid-19. Déjà active au Sénégal, la start-up veut conquérir d’autres pays africains.Malika Moumouni-Diène (39 ans) est une femme au foyer pas comme les autres. Quand vous la trouvez chez elle à Ngor, commune de Dakar, la Nigérienne est à cheval entre sa fonction d’épouse et celle de chargée des opérations de Samalife : jeune et ambitieuse plateforme sénégalaise de commandes et de livraison de produits et services de la vie quotidienne qui vise déjà à s’implanter dans plusieurs pays d’Afrique.

Le vaste appartement de la famille

Diène sert en même temps de bureaux pour la start-up que cette diplômée en Marketing, « avec une dizaine d’années d’activités en gestion », a co-fondée avec deux autres partenaires, dont son mari sénégalais, Tomoss Diène (42 ans), haut cadre de la multinationale PCCI, un des plus grands groupes de centres d’appels implantés sur le continent.

En cette journée chaude et moite de juin où le jeune couple d’entrepreneurs reçoit APA, cette mère de deux petits enfants (2 et 3 ans) manifeste une impressionnante capacité à allier son rôle de maman et de femme d’affaires.

« C’est très prenant en termes de temps et d’énergie parce qu’il faut savoir combiner plusieurs services », glisse t-elle, tout juste avant de faire un tour rapide dans la chambre des enfants pour leur demander de faire moins de bruits.

« Mais quand on croit en ce qu’on fait, on oublie certaines difficultés auxquelles on est confronté. Samalife est en quelque sorte notre troisième bébé. Une maman ne pense pas aux problèmes dès qu’il y a un petit sourire de son enfant », insiste t-elle, cette fois, assise calmement à côté de son époux, derrière lequel un collaborateur s’affaire, imperturbable, devant son écran d’ordinateur.

Le couple a travaillé ensemble par le passé au sein de la filiale sénégalaise de PCCI. L’idée de Samalife est née « au détour d’une expatriation » à Dubaï où Malika avait suivi Tomoss dans une mission de plusieurs mois. Dans la ville émiratie, l’accès aux moyens de déplacement était « difficile surtout quand on doit le faire avec des bagages et un bébé », se souvient-elle.

Trait d’union

Le couple s’inspire de cette expérience pour concrétiser, cinq ans plus tard, le projet Samalife qui emploie aujourd’hui une dizaine de personnes, principalement des livreurs.

Leur particularité est qu’ils sont « les premiers à avoir lancé une plateforme de commandes et de livraison » de « tout type » de produits et services grâce à un système « totalement géolocalisé ».

Mise en service en novembre 2019, huit mois après sa création, la start-up a « réconcilié » trois acteurs : commerçants, clients et livreurs, explique Tomoss, qui s’occupe aussi du développement de la marque.

Dans leur étude de marché, Malika et son mari ont découvert que « 35% des téléphones au Sénégal sont des smartphones ». Ensuite, ils ont constaté que de nombreux besoins de la population ont trait aux produits alimentaires (repas, eau, fruits, légumes…), pharmaceutiques, de quincaillerie ou de librairie.

C’est ainsi que Samalife « gère de bout en bout » le processus de livraison, ses promoteurs ayant compris que « nous sommes dans un monde de l’immédiateté », insiste Tomoss, persuadé que « l’avenir est dans la livraison ».

À le croire, les gens « aiment plus passer leur temps sur des activités qui créent de la valeur pour eux. Notre objectif est de simplifier le quotidien des Sénégalais. C’est pourquoi vous voyez partout +Life Simplifed+ ou +Yombal sa life+ » (traduction en langue wolof du slogan de la marque), ajoute-t-il

Pour l’instant, la tendance dans la stratégie de pérennisation du produit est « très bonne », selon ses propres mots.

Une campagne publicitaire est même prévue sur plusieurs radios de la place. En revanche, la rentabilisation de l’entreprise n’est pas prévue dans « deux ou trois ans ». Les investissements s’élèvent à « plus de 20 millions F CFA (véhicules, scooters, logistique, …) sur fonds propres ».

Covid-19, la bonne affaire

La start-up travaille avec des fournisseurs et minore parfois les prix de certains articles. Cette formule est adoptée pour accélérer la relance de restaurants dont l’activité était au point mort durant plus de deux mois à cause des restrictions dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire imposé par les autorités pour faire face à l’épidémie.

Le nouveau virus n’a pas eu d’impact économique négatif sur le business de Samalife, se réjouit Tomoss. Mieux, c’est un moment propice pour la jeune société très sollicitée.

La seule contrainte est liée aux horaires du couvre-feu décrété par le chef de l’État et qui dure de 23h à 5h au Sénégal.

Aujourd’hui, Samalife livre de 9 heures à 21 heures. « On a vu notre facteur de transaction multiplié par 4,5. Cela veut dire 300% de progression de notre chiffre d’affaires », confie Tomoss, soulignant que les délais de livraison sont de quinze minutes à une heure trente au maximum.

Samalife, qui veut grandir « par étape », est circonscrite pour le moment dans la région de Dakar « sur un rayon d’un peu plus de 40 km ». Les cibles de l’entreprise sont localisées dans les « grandes agglomérations ».

Son prochain objectif est de pénétrer les autres villes du Sénégal. Plus tard, ce sera la sous-région, dans un pays comme la Côte d’Ivoire que Tomoss Diène connaît bien. Au pays de la lagune Ebrié, le Sénégalais dirigeait la filiale locale du groupe PCCI. Il y est resté jusqu’en 2009 avant de sauter dans le premier avion « le jour où la guerre a commencé » suite aux tensions post-électorales entre le camp de l’ancien président Laurent Gbagbo et son rival à l’époque, l’actuel chef de l’Etat Alassane Dramane Ouattara.

Formé dans les universités françaises, Tomoss Diène fait partie de la deuxième promotion en France à avoir reçu un DESS (Diplôme d’études supérieures spécialisées) en Commerce électronique. C’était en 2003. Quand il rentre un an plus tard au Sénégal, il noue avec le groupe PCCI une relation devenue « une très longue histoire ».

Depuis 2016, il est le directeur des Expériences clients pour l’Afrique, en charge des onze filiales du groupe. Mais le cumul avec Samalife est « pénible », admet t-il.

Avant la fermeture des frontières constatée partout dans monde à cause de la Covid-19, Tomoss ne restait que deux semaines par mois avec sa famille à Dakar, puisqu’il devait sillonner le continent pour remplir ses premières obligations professionnelles. « Heureusement que mon épouse est là. Elle est capable de piloter toute seule », se réjouit Tomoss « le beau », dont la traduction du prénom en français provoque un grand rire chez son épouse nigérienne qui, après six ans de mariage, donne l’impression de venir tout juste de tomber sous le charme de son homme.

Ce fils d’enseignant, cadet d’une fratrie qui compte plusieurs cadres supérieurs dans divers secteurs, y compris le très haut commandement de l’Armée, est originaire du village de Mont-Rolland, dans la région de Thiès (70 kilomètres de Dakar).

Le jeune entrepreneur au teint noir ébène digne de son ethnie, les Sérères, n’a pourtant pas connu que le succès.

Avant de créer Samalife, Tomoss Diène a tenté une première expérience d’entreprise qui s’est terminée par « un goût d’inachevé ». C’était « il y a trois ans », dit-il.

Lancé avec un ami d’enfance, son projet de l’époque, appelé « Kit Connect », proposait des services de réparation dans des lieux comme Sea Plazza, le centre commercial le plus huppé de Dakar. L’expérience fit long feu en raison de sa mission doubaïote. Mais « on apprend de nos erreurs », relativise t-il aujourd’hui.

Avec Samalife, l’avenir est aujourd’hui prometteur, semble-t-il dire après que l’application a été téléchargée « plus de 5000 » fois. De plus, la start-up est référencée par le ministère sénégalais du Commerce et des Petites et Moyennes Entreprises. Samalife postule également à un appel à candidatures d’un organisme spécialisé de l’Organisation des Nations Unies (Onu).

Samalife a aussi noué « quelques contacts » avec la Délégation à l’entreprenariat rapide (Der), un important organisme gouvernemental au Sénégal, pour connaître les modalités d’un probable accompagnement.

Côte d’Ivoire : Ouattara nomme trois nouveaux conseillers au conseil constitutionnel

Le président ivoirien Alassane Ouattara a procédé jeudi à la nomination de trois nouveaux conseillers au Conseil constitutionnel pour une durée de six ans, indique un communiqué de la présidence ivoirienne parvenu à APA.Il s’agit de l’enseignant-chercheur Assata Koné épouse Silué, la magistrate hors hiérarchie Rosalie Kouamé Kindoh épouse Zalo  et l’avocat Mamadou Samassi. Ces trois personnalités, précise le communiqué, sont nommées conseillers au Conseil constitutionnel à compter du 1er septembre 2020 pour une durée de six ans. 

Selon l’article 128 de la Constitution ivoirienne, le Conseil constitutionnel se compose d’un président, des anciens Présidents de la République, sauf renonciation expresse de leur part et de six conseillers dont trois désignés par le Président de la République, deux par le président de l’Assemblée Nationale et un par le Président du Sénat.

Au moins 13 morts enregistrés après l’éboulement de plusieurs maisons au Nord d’Abidjan

Plusieurs habitations se sont effondrées avec leurs occupants jeudi à Anyama dans le Nord d’Abidjan suite à une forte pluie faisant au moins 13 morts, a appris APA de sources sécuritaires.« Suite aux fortes pluies de ce jeudi 18 juin 2020, un éboulement de terre s’est produit au quartier RAN d’Anyama sur des habitations. Les sapeurs pompiers, la police et la gendarmerie sont sur les lieux. 

On dénombre pour l’heure 13 cas de décès »,  annoncent ces sources. Selon la Direction générale de la police nationale ivoirienne (DGPN) « les recherches se poursuivent difficilement à cause des intempéries. 

Depuis quelques jours, le district d’Abidjan est arrosé par de fortes précipitations. Mardi, des pompiers civils ont repêché dans une fosse septique le corps de deux enfants après des pluies diluviennes à Divo dans le sud-ouest ivoirien. 

A Abidjan, ces fortes précipitations ont fait 1 mort la semaine dernière, plusieurs blessés et de nombreux dégâts matériels. En 2018, de fortes pluies ont causé la mort de 20 personnes en Côte d’Ivoire dont 18 à Abidjan.

Réflexions pour une meilleure gestion des résidus de pesticides dans la filière palmier à huile en Côte d’Ivoire

L’ONG Solidaridad West Africa, une organisation de la société civile et ses partenaires, ont ouvert mercredi à Abidjan, un dialogue multipartite pour une meilleure gestion des emballages et résidus de pesticides dans le secteur du palmier à huile en Côte d’Ivoire, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Cette rencontre qui s’inscrit dans le cadre de la phase 2 du programme de production durable d’huile de palme en Afrique de l’ouest ( SWAPP), a pour objectif  d’identifier et de promouvoir des approches pratiques de gestion des emballages et résidus de pesticides auprès des petits producteurs de palmier à huile en Côte d’Ivoire.

 Selon  Amadou Cissé, le représentant-pays de Solidaridad West Africa Côte d’Ivoire, ce dialogue est une rencontre d’échanges multipartite pour aboutir à des propositions qui pourront influencer, soit les lois, soit les politiques réglementaires pour une gestion adéquate des emballages de pesticides.

« Pour sa seconde phase, ce programme SWAPP a pour objectif d’intensifier la culture de l’huile de palme dans différents pays dont la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Libéria et la Sierra-Leone Léone», a indiqué M. Cissé dans un discours.

Poursuivant, il a expliqué que ce dialogue a ciblé les petits producteurs de palmiers à huile pour promouvoir auprès d’eux une gestion efficiente des emballages de pesticides, parce que son organisation entend soutenir « les plus faibles des chaînes de valeur».

«Les emballages vides de produits chimiques sont dangereux à la réutilisation s’ils n’ont pas été recyclés », a fait remarquer de son côté, Pr Georges Kouadio, le coordonnateur du Projet de gestion des pesticides obsolètes en Côte d’Ivoire (PROGEP-CI) plaidant pour leur gestion écologique et rationnelle.

Auparavant dans une communication, Pr Kouadio a passé en revue le cadre réglementaire et institutionnel sur les déchets dangereux en Côte d’Ivoire. « Nous luttons pour que la loi sur les pesticides soit adoptée. Cette loi est basée sur le principe du pollueur-payeur», a dit le coordonnateur du PROGEP-CI, regrettant encore «beaucoup de lacunes» dans le cadre réglementaire des pesticides obsolètes en Côte d’Ivoire.

Ce dialogue multipartite qui a été initié dans le cadre du programme SWAPP 2, vise entre autres à présenter les lois en vigueur en matière de gestion des emballages de pesticides en Côte d’Ivoire et faire des recommandations pratiques sur les décisions à retenir et les pratiques à vulgariser auprès des petits producteurs de palmier à huile.

 Organisation à but non lucratif, Solidaridad West Africa a été fondée en 2005 et est installée en Côte d’Ivoire depuis 2009. Cette ONG revendique une solide expérience dans le développement de chaînes d’approvisionnement rentables, la création d’entreprises et de moyens de subsistance durables.

Divers sujets se partagent la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais parvenus ce jeudi à APA traitent de divers sujets en lien avec le coronavirus aux côtés d’autres sujets.« Le bilan grimpe à 73 morts », barre à sa Une Libération avant de préciser en sous-titre que « 13 décès (dus au coronavirus) ont été enregistrés au Sénégal en l’espace de trois jours ». « En l’espace de 5 jours, le Sénégal a enregistré 17 décès liés à la Covid-19, soit en moyenne plus de 3 décès par jour », renchérit L’AS quotidien.

Ce dernier donne ensuite la parole à l’infectiologue, Dr Daouda Thioub qui explique que « L’augmentation du nombre de morts était prévue dès le début, parce que plus le nombre de cas augmente, plus le nombre de décès augmente. C’est une courbe qui suit le nombre de cas ».

Plus en détails, L’Observateur fait des « révélations » sur cette hausse des morts du coronavirus et écrit : « Avec presque 30 morts à domicile depuis le début de la pandémie au Sénégal, la stigmatisation est en train de pourrir la vie aux autorités médicales et d’emporter la vie des malades qui, par peur d’être indexés, eux et leurs familles, préfèrent rester à la maison jusqu’au dernier moment. Une situation qui a favorisé le nombre de morts ces dernières 96 heures ».  

Sous le titre « Le virus infecte les couples », Le Quotidien revient sur cette autre conséquence néfaste de la Covid-19 qu’est l’augmentation des cas de divorce à Dakar et soutient que « Le nombre de cas de séparation (a été) multiplié par 6 » depuis le début de la pandémie et que « Les jeunes couples (sont les) plus impactés ».

Sur un tout autre sujet, La Tribune revient sur l’ouverture des classes d’examen prévue le 25 juin et titre : « Macky +macronise+ ses décisions ». Dans ses colonnes, le journal se demande s’il s’agit de « coïncidence ou (de) mimétisme (car) les décisions (prises par les deux présidents) se suivent et se ressemblent ».

Qu’il s’agisse du déconfinement ou de l’assouplissement de l’Etat d’urgence, c’est « la même rhétorique », affirme le journal qui fait remarquer que l’ouverture des classes est prévue pour le 22 juin en France.

Le quotidien national Le Soleil consacre sa parution du jour au Sommet extraordinaire virtuel sur la solidarité contre la Covid-19 et arbore ce titre : « L’Afrique et la Chine solidaires ». Dans ses colonnes, le journal informe que « Le Président Macky Sall a plaidé encore pour un allègement conséquent de la dette publique africaine ».

Le chef de l’Etat sénégalais avait été le premier à demander une annulation de la dette publique des pays africains afin que ces derniers puissent consacrer leurs ressources à la lutte contre la pandémie du coronavirus et aux conséquences qui en découleraient.

Sud Quotidien revient de son côté sur la pénurie d’eau qui frappe la capitale sénégalaise et affirme que « L’Etat est en rade ». « Comme en 2013 et 2018, l’Etat du Sénégal a encore affiché toute son impuissance face aux coupures notées depuis plusieurs semaines encore à Dakar et sa banlieue », déplore le journal.

Le morcellement de la forêt classée de Mbao (Dakar) inquiète L’AS quotidien qui soutient que « (…) le ministre de l’Environnement, Abdou Karim Sall et le maire de Pikine Abdoulaye Timbo sont pointés du doigt » dans cette sombre histoire de foncier qui défraye la chronique à Mbao.

Dans sa rubrique « Tel Quel » qui occupe sa Une du jour, le quotidien EnQuête consacre un portrait au Garde des Sceaux, Me Malick Sall et affiche : « L’homme du sérail ».

« Avec plus de 35 ans de barre, Maitre Malick Sall aurait pu être l’homme qu’il faut à la place qu’il faut, à la tête du département de la Justice. Pour beaucoup, il s’est plutôt révélé comme un homme clivant et partisan », notent nos confrères.

L’insertion professionnelle et entrepreneuriale de la diaspora en Afrique au menu d’une formation

L’insertion professionnelle et entrepreneuriale de la diaspora en Afrique a été au menu d’une séance de formation offerte par Jely Group et la Fondation Expérience Pour Tous (EPT) en partenariat avec la Fondation Sephis.Cette session de formation, animée par Mamadou Kouyaté, Managing Partner de Jely Group s’est tenue lundi à Abidjan par visioconférence avec pour principal objectif de fournir aux participants des outils pratiques pour leur insertion professionnelle et pour la création de leurs entreprises en Afrique, après plusieurs années passées à l’étranger, rapporte une note d’information transmise à APA, jeudi.

L’auditoire principalement composé d’étudiants et de promoteurs d’entreprise originaires de plusieurs pays africains (Bénin, Côte d’Ivoire, République Démocratique du Congo, Cameroun, Sénégal, Niger, etc.) et basés en Europe et en Amérique du Nord, a été édifié  sur le thème de «l’insertion professionnelle et entrepreneuriale de la diaspora en Afrique ».

Pour Mamadou Kouyaté « les jeunes africains envisagent de plus en plus un retour en terre natale mais se retrouvent souvent désarmés, face aux réalités d’un continent dont ils n’ont plus la maîtrise. Il y’a donc un indispensable travail de préparation à effectuer afin de réussir son retour en Afrique pour une insertion professionnelle, ou dans le cadre de la création d’une entreprise ».

« Il est donc tout à fait naturel que Jely Group, en tant que spécialiste du recrutement et de l’accompagnement des PME contribue au travers de cette formation à faciliter le retour des membres de la diaspora afin de favoriser le développement socio-économique du continent africain.», a conclu M. Kouyaté.