Procès du 28 septembre en Guinée : place aux débats de fond après la suspension

Parmi les onze accusés du massacre du 28 septembre 2009 à Conakry, le colonel Moussa Tiégboro Camara a plaidé non coupable au procès éponyme qui a repris lundi 10 octobre.Le procès du massacre du 28-Septembre se poursuit ce mardi à Conakry, a constaté APA. Après une suspension de quelques jours, les débats de fond ont été entamés la veille avec l’audition de Moussa Tiégboro Camara. Ce dernier était secrétaire d’État chargé des services spéciaux, de la lutte contre la drogue et le grand banditisme au moment des évènements qui ont fait au moins 157 morts, des disparus et de nombreuses femmes violées.

A la barre, M. Camara a nié devant le juge Ibrahima Sory Tounkara les faits qui lui sont reprochés : assassinats, viols, actes de torture et de pillage commis lors de la répression d’un rassemblement de l’opposition le 28 septembre 2009 et les jours suivants. Sous le feu des questions du ministère public et des avocats de la partie civile, le militaire a gardé son calme, rejetant sans ambages toute responsabilité qui aurait conduit à la mort de civils et leur éventuel enterrement dans un charnier.

« Je ne sais pas où se trouve le charnier. D’ailleurs c’est vous qui me l’apprenez, et je ne suis au courant de l’existence d’aucun charnier », a-t-il répondu à l’un des avocats de la partie civile. Toutefois, il fait remarquer à l’audience avoir secouru des leaders politiques qui se « faisaient tabasser » par « des hommes de Toumba (Aboubacar Sidiki Diakité de son vrai nom) », surnom du lieutenant Aboubacar Diakité, l’ancien aide de camp de Moussa Dadis Camara, l’ex-chef de la junte qui est la figure principale des accusés du massacre du 28-Septembre.

Rejets tous azimuts

Dès la reprise du procès, la cour a rejeté la demande de placement en résidence surveillée de Moussa Dadis Camara. Vivant jusqu’alors en exil au Burkina Faso, il a été écroué quelques jours après son retour en Guinée pour participer au procès, convaincu de pouvoir laver son honneur. Il regrette toutefois que la cour n’ait pas respecté les « égards » dus à son statut d’ancien chef d’État.

Le tribunal a refusé également la demande de liberté provisoire de ses co-accusés dont celle du lieutenant Toumba Diakité. Ce dernier, placé sous mandat de dépôt depuis 2016 après son extradition par le Sénégal où il s’était enfui après avoir tiré sur Dadis Camara, et malade selon ses avocats, est apparu très diminué à l’ouverture du procès. La demande d’évacuation sanitaire de ses conseils n’a pas trouvé un avis favorable du juge.

En effet, Ibrahima Sory Tounkara, le président du tribunal chargé de juger les présumés responsables du massacre du 28-Septembre, a expliqué qu’Aboubacar Sidiki Diakité « n’a fourni aucune pièce médicale pour appuyer sa demande d’évacuation sanitaire ».

Le magistrat précise aussi que c’est en vertu du Code de procédure pénale que les onze accusés étaient tenus de se constituer prisonniers, la veille du procès et que la mesure de résidence surveillée n’était applicable qu’aux détenus étrangers.

A côté de Moussa Tiégboro Camara, Aboubacar Sidiki Diakité et Moussa Dadis Camara, moins d’une dizaine d’anciens officiels militaires et gouvernementaux sont également poursuivis dans le massacre du 28-Septembre. Ils sont tous présents au tribunal spécialement construit pour abriter le procès des évènements tragiques qui se sont déroulés, il y a treize ans, au stade du 28 septembre de Conakry.

Selon le rapport d’une commission d’enquête internationale mandatée par les Nations unies, pas moins de 157 personnes avaient été tuées, des centaines blessées et près de 109 femmes violées.

Un souvenir cauchemardesque

L’opposition voulait démontrer à l’époque sa force et dissuader le capitaine Moussa Dadis Camara, devenu chef de la junte militaire après la mort du général Lansana Conté, resté 24 ans au pouvoir, de se présenter à l’élection présidentielle de janvier 2010. Elle avait décidé de braver l’interdiction des autorités militaires en organisant un rassemblement « pacifique » au stade du 28 septembre de Conakry.

Cette date, qui rappelait jusque-là fièrement le « non » de Sékou Touré, père de l’indépendance du pays, au référendum instituant une « communauté » franco-africaine proposée par le général de Gaulle en 1958, devenait un demi-siècle après un cauchemar pour les Guinéens.

La foule rallie le stade et force les portes qui étaient fermées. Après une atmosphère festive jusqu’à midi, d’après les témoins, les soldats ont commencé à tirer, de l’extérieur, des lacrymogènes dans l’enceinte. Ils ont par la suite bloqué les accès du stade avant d’ouvrir le feu sur les protestataires. Les témoins rapportent que des personnes ont trouvé la mort en sautant des tribunes alors que d’autres ont été piétinées dans la bousculade.

Plusieurs familles qui ont perdu des proches et les victimes continuaient de réclamer depuis lors un procès alors que l’instruction des magistrats guinéens était close depuis fin 2017. Il manquait cependant une volonté politique du régime d’Alpha Condé (2010-2021) pour vider ce lourd dossier judiciaire.

Selon certains observateurs, l’ex-chef de l’Etat, renversé le 5 septembre 2021 par le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) avec à tête le Colonel Mamadi Doumbouya, ne voulait pas se mettre à dos un certain nombre d’officiers qui s’étaient mis à son service après son élection. Son coup d’Etat a donc permis l’ouverture du procès qui constitue une opportunité politique pour l’actuel chef de la junte militaire en conflit avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) sur la durée de la transition. Ses rapports avec l’opposition se sont également dégradés.

Le Nigeria regrette le faible volume des échanges avec l’Egypte

Le diplomate nigérian, Mallam Nura Rimi a déploré le faible niveau des échanges commerciaux entre son pays et l’Egypte, pourtant considérés comme deux puissances économiques du continent africain.S’exprimant lors de la première édition de la conférence et de l’exposition commerciales Nigeria-Egypte (NETCE), lundi dernier au Caire, Mallam Nura Rimi, ambassadeur du Nigeria en Egypte, a décrit le niveau des activités économiques entre les deux pays comme étant « globalement médiocre ».

Pourtant, selon lui, avec l’abondance des ressources naturelles et une population jeune, entreprenante et innovante, il n’y a pas de limite à ce qui peut être réalisé grâce à un engagement solide des deux pays.

Pour inverser la tendance, le diplomate a appelé les investisseurs égyptiens à profiter de l’environnement commercial favorable du Nigeria pour investir dans la plus grande économie d’Afrique de l’Ouest.

« Pour tout investisseur, le meilleur endroit au monde pour investir, construire, prospérer, innover et réussir, c’est le Nigeria », a-t-il déclaré le diplomate, affirmant : « Il est réconfortant de constater que, dans le cadre d’un accord de partenariat public-privé, le Nigeria a récemment ouvert la première maison du commerce d’exportation en Egypte. Il s’agit d’un lieu central où les produits fabriqués au Nigeria peuvent être expédiés, exposés et distribués dans le reste du monde ».

Côte d’Ivoire : révision du listing électoral du 19 novembre au 10 décembre 2022

Au niveau de l’étranger, la révision de la liste électorale aura lieu du 26 novembre au 10 décembre 2022, selon la Commission électorale indépendante (CEI) qui annonce les prochaines élections locales pour « octobre-novembre 2023 ».Ces dates ont été dévoilées mardi par M. Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, le président de la Commission électorale indépendante (CEI), institution en charge de l’organisation des élections en Côte d’Ivoire, lors d’une rencontre avec les représentants des partis et groupements politiques.

La révision du listing électoral, expliquera-t-il, vise à « mettre à jour (le registre des électeurs), à capter les nouveaux et surtout à tenir compte des mutations ». Il a précisé que ne pourront être inscrits que les Ivoiriens âgés de 18 ans et plus et qui jouissent de leurs droits civiques.  

Il a annoncé que l’enrôlement se fera également en ligne via une application dénommée « CEI 2022 » qui devra être téléchargée le citoyen. Cependant, l’opération en ligne ne concerne que les personnes déjà inscrites et qui souhaitent changer de lieu de vote.  

Concernant les Ivoiriens résidents à l’étranger, ceux qui désirent changer de lieu de vote doivent, selon le président de la CEI Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, adresser une demande à la Commission locale de la CEI qui procédera avec le siège de l’institution à l’intégration des données.

Le président de la CEI a souligné que l’inscription en ligne ne concerne pas les personnes qui viennent s’inscrire pour la première fois. Celles-ci devront se faire enrôler en présentiel, et ce pour vérifier de l’existence physique de l’électeur.   

Rassurant les partis et groupements politiques, il a insisté que les formations politiques n’ont pas d’intérêt à s’inquiéter, car « il n’y a pas à craindre des faux coups parce qu’il n’y en a pas (et) la CEI n’a pas intérêt à contrarier un parti ».

Pour avoir un listing fiable, la CEI compte travailler avec l’Office nationale de l’état civil et de l’identification (ONECI). Au sujet de la question de la transhumance électorale, le vice-président de l’institution, M. Sourou Koné, a appelé à la poursuite de la réflexion.

Air Sénégal va suspendre ses vols vers trois pays

À compter du 30 octobre prochain, les avions de la compagnie nationale sénégalaise ne vont plus s’envoler vers le Bénin, le Gabon et le Cameroun.Pour « manque de rentabilité », Air Sénégal s’apprête à suspendre les trois vols par semaine, au départ de sa base à l’Aéroport International Blaise Diagne de Diass (AIBD), vers le Bénin, le Gabon et  le Cameroun.

Dans un communiqué, publié hier lundi, la compagnie nationale sénégalaise explique sa décision applicable dès le 30 octobre 2022 par les « faibles performances financières de cette ligne en triangulaire depuis son lancement en mars 2021 ».

Avec un Airbus A319 de 120 sièges, Air Sénégal ralliait les lundis, jeudis et samedis Cotonou, Libreville puis Douala. Mais la forte concurrence avec des compagnies comme KLM, South African Airways ou encore Air France a poussé la direction d’Air Sénégal, née des cendres de Sénégal Airlines, à jeter l’éponge.

Mondial de foot féminin : le tirage au sort des barrages prévu le 14 octobre

Le Sénégal et le Cameroun, les deux représentants de l’Afrique, seront fixés sur leurs adversaires pour ces barrages qui se dérouleront du 17 au 23 février 2023 en Nouvelle-Zélande.Dix équipes vont se disputer les trois places qualificatives restantes pour la Coupe du monde féminine 2023. Il s’agit du Taipei chinois (appellation de Taïwan à l’international), de la Thaïlande, du Cameroun, du Sénégal, d’Haïti, du Panama, du Chili, du Paraguay, de la Papouasie-Nouvelle-Guinée et d’une sélection européenne connue ce mardi à l’issue de la dernière journée des qualifications de cette zone.

La Fédération internationale de football association (Fifa) procédera,  le vendredi 14 octobre à 11 heures précises Temps Universel, au tirage au sort des tout premiers barrages de l’histoire du Mondial féminin. Ils se joueront en Aotearoa (Nouvelle-Zélande) entre les 17 et 23 février 2023. Le Sénégal et le Cameroun seront en lice. Lionnes et Lionnes indomptables ont pour objectif d’accompagner les quatre sélections du continent noir déjà qualifiées grâce à leurs performances à la Coupe d’Afrique des nations 2022 : l’Afrique du Sud, le Maroc, la Zambie et le Nigeria.

La prochaine Coupe du monde féminine de football, co-organisée par l’Australie et la Nouvelle-Zélande, se tiendra du 20 juillet au 20 août 2023. Les différents groupes de la phase finale seront constitués à Auckland, en Nouvelle-Zélande, le samedi 22 octobre 2022.

Le Sénégal s’attaque à la vie chère, Aminata Touré vise Macky Sall

Les quotidiens sénégalais, parvenus mardi à APA, titrent principalement sur les premières recommandations des concertations nationales sur la vie chère et la proposition de loi de la députée Aminata Touré contre certaines nominations présidentielles.L’AS s’intéresse aux « mesures urgentes » pour réduire les prix des denrées de première nécessité au Sénégal, une récente promesse du président Macky Sall lors d’un Conseil présidentiel sur la vie chère et les solutions pour alléger les souffrances des ménages. Ce journal signale que « les commissions Riz, Lait, Sucre et Poisson ont chacune en ce qui la concerne livré leurs rapports en proposant des mesures urgentes qui pourront directement impacter le panier de la ménagère ».

Concernant le loyer, le président de l’Association des consommateurs sénégalais, Momar Ndao, est convaincu dans L’Observateur qu’il « y a une réelle augmentation de plus de 38 % ». Dirigeant en même temps la Commission Loyer dans l’instance mise en place par le chef de l’État pour réduire le coût de la vie chère, M. Ndao se fait l’écho des « recommandations issues des concertations pour une nouvelle baisse d’ici le 1er janvier 2023 ».

Sud Quotidien expose les « dysfonctionnements de la protection civile au Sénégal » et indique que « l’État fractionne ses citoyens ». Avec les cas d’effondrements de bâtiments, les accidents sur les lieux de travail et les drames de la circulation, ce journal souligne que « le sentiment d’inégalité des gorgorlus (débrouillards, en langue wolof) est conforté par l’inertie des autorités ». En effet, « l’État donne souvent l’impression qu’il ne s’occupe pas des problèmes des gens défavorisés », analyse Ibou Sané, professeur de Sociologie politique à l’Université Gaston-Berger de Saint-Louis (Nord).

Dans ces conditions, les risques de maladies augmentent, d’après Le Soleil. Elles peuvent résulter souvent du fait de « chiquer du tabac, un danger de mort ». Le quotidien national estime que ce « fléau altère les organes vitaux ». « J’étais souvent malade et je tremblais à tout-va », témoigne Lamine Dabo.

En politique, WalfQuotidien note que l’ex-Premier ministre Aminata Touré a lancé une « contre-offensive » à travers une proposition de loi portant sur les liens familiaux. Soulignant que celle qui est surnommée Mimi « accélère la cadence », Le Quotidien précise que cette proposition de loi vise à « limiter les nominations des proches du président » de la République.

En rupture de ban avec le camp présidentiel depuis qu’Amadou Mame Diop lui a été préféré au perchoir, Mme Touré, menacée de perdre son poste de député par le ministre de la Justice et la coalition Benno Bokk Yakaar (Unis pour un même espoir, en langue wolof), « accélère la guerre contre Macky » Sall et la mouvance présidentielle à l’Assemblée nationale, indique Vox Populi.

En effet, « elle dépose une proposition de loi pour combattre le +népotisme+ ou la +préférence familiale+. Elle veut expulser, des hautes fonctions, toute personne qui a un lien de près ou de loin avec le président ou son épouse », explique ce quotidien.

Burkina : Un ancien Premier ministre « vote » pour la Russie

Ouagadougou est désormais le théâtre de la guerre d’influence entre la France et la Russie.A la veille des assises nationales convoquées pour les 14 et 15 octobre 2022 au sortir desquelles les forces vives vont valider la Charte de la transition et les critères de choix d’un nouveau président, Yacouba Isaac Zida a appelé, mardi sur les réseaux sociaux, à confirmer le tombeur du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, Chef de l’État.

« Le peuple burkinabè a clairement fait son choix depuis les événements du 30 septembre dernier, et ce choix s’appelle Capitaine Ibrahim Traoré », affirme l’ancien Premier ministre de la transition de 2015.

Arrivé au pouvoir par un putsch contre le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) a, dans son Acte fondamental, consacré le capitaine Ibrahim Traoré, Chef de l’État en attendant qu’un « président civil ou militaire » soit désigné, après l’adoption de la Charte de la transition.

Alors que le coup d’Etat a été le théâtre de manifestations et de l’expression du ressenti anti-français, l’ancien chef du gouvernement prend position pour Moscou.

« Il faut aller vite à la reconquête du territoire national. Pour réussir cette reconquête, il y a également un choix à faire, celui d’un nouveau partenariat stratégique. La Russie comme partenaire, apportera au Burkina Faso les équipements militaires nécessaires pour faire face à cette insurrection djihadiste », indique Yacouba Isaac Zida.

Prenant l’exemple du Mali voisin, il estime qu’avec Moscou, l’armée burkinabè sera équipée d’avions de reconnaissance, de vrais hélicoptères de combat, d’armements de dernière génération et bien d’autres moyens indispensables pour vaincre les « terroristes ».

« Depuis le début de cette guerre il y a six années, tous nos soldats ne sont pas encore dotés chacun d’une arme individuelle. On ne parle même pas des volontaires mobilisés qui vont quelques fois à la rencontre de l’ennemi armés de leur seul courage et de leurs amulettes », s’indigne-t-il.

Yacouba Zida s’interroge sur l’utilité des « centaines de milliards, annuellement injectés dans le budget de La Défense ».

« Tout laisse penser qu’il existe un vaste projet d’anéantissement progressif de ce pays que nous avons hérité de nos ancêtres », soupçonne-t-il.

Il invite le peuple burkinabé à rester debout jusqu’à la libération totale du pays.

Depuis 2015, le Burkina Faso fait face à une montée croissante de l’insécurité, du fait de groupes armés non étatique.

Côte d’Ivoire : la filière hévéa enregistre près de 330 000 emplois directs

Dans l’optique d’accompagner la dynamique du secteur de l’hévéa, l’Etat ivoirien mène avec les acteurs de la filière des réflexions pour lever toutes les contraintes en vue de sa compétitivité.Premier pays producteur de caoutchouc en Afrique et 4ème mondial, la Côte d’Ivoire est un important producteur de caoutchouc naturel. Entre 2018 et 2020, la production n’a cessé de croître, passant de près de 602.000 tonnes à 955.570 tonnes équivalent caoutchouc sec.

Pour booster les filières agricoles, l’Etat ivoirien a initié le Projet des chaines de valeur compétitives pour l’emploi et la transformation économique (PCCET). Le projet a conduit une mission élargie d’échanges sur le terrain avec les acteurs du secteur dans les régions de l’Agnéby Tiassa, de la Mé, de l’Indénié Djuablin, du Tonkpi, du Cavally, du Loh-Djiboua, de la Nawa et de San-Pedro.

Les résultats de cette mission menée dans le cadre d’un dialogue public- privé entre le 01 juillet et le 19 août 2022 seront présentés lors d’un atelier les 11 et 12 octobre 2022 à San-Pedro, dans le Sud-ouest du pays.  

M. Arthur Coulibaly, coordonnateur du PCCET et ses équipes, à cette occasion, analyseront de manière participative les contraintes majeures de la chaîne de valeur hévéa afin d’établir une matrice d’actions pour sa compétitivité.   

Les participants vont également analyser les causes profondes associées aux contraintes majeures identifiées, proposer des solutions opérationnelles et le plan d’actions de la mise en œuvre desdites solutions.

Au plan national, le secteur de l’hévéa fournit près de 330 000 emplois directs. Par ailleurs, la production de l’hévéa est caractérisée par la présence de plus de 27 usines cumulant une capacité nominale de traitement d’environ 853 000 tonnes de caoutchouc sec par an.

Le Projet des chaines de valeur compétitives pour l’emploi et la transformation économique est un projet financé par la Banque mondiale et mis en exécution par une Unité de Coordination rattachée au Cabinet du Premier ministre.

Il vise à améliorer l’accès au financement et la compétitivité des chaînes de valeur de l’hévéa, du palmier à huile, de l’ananas, de la mangue du karité, du plastique et du textile l’habillement en vue de la commercialisation de produits à forte valeur ajoutée.

Un festival de la diaspora afro-américaine présenté à Abidjan

Le Festival « Brasser les Afro-américains et les Africains de la diaspora dans l’unité » (BAAADU) prévu du 28 au 30 octobre 2022 à Los Angeles, aux Etats-Unis, offre une opportunité d’affaires aux Africains et une plate-forme d’expression aux artistes.Selon l’ambassadrice du BAAADU en Côte d’Ivoire, Grâce Florentine Amenan Koffi, « BAAADU festival est un événement initié pour promouvoir la création de lien entre la communauté afro-américaine et la Côte d’Ivoire en vue d’un meilleur rayonnement du continent africain ».

La mission de BAAADU est de commémorer les racines historiques et la riche diversité de l’Afrique et de sa diaspora. A ce rendez-vous, Florentine Koffi dira que la diaspora ivoirienne qui a été extrêmement dynamique au cours de ces 20 dernières années, en travaillant activement à surmonter les conflits et à promouvoir l’unification, pour leur pays, apportera cet esprit d’unification au festival. 

« Nous offrons notre engagement à unifier la diaspora avec les États-Unis et d’autres pays », a-t-elle relevé, ajoutant que ce festival sert de « plate-forme pour soutenir et promouvoir les artistes indépendants et ceux qui ont le courage d’être créatifs et d’investir dans leurs propres rêves ».

Pour les promoteurs de ce festival, la diaspora Afro-américaine est à la recherche de ses racines, mais elle est intrinsèquement mal informée sur le potentiel de l’Afrique à cause de son éducation, ses habitudes culturelles et sa mentalité. 

Ce festival, dont le concept a été élaboré en mai 2022 se veut une initiative qui vient susciter un besoin de mieux organiser les volontés de la diaspora Afro-américaine à contribuer au développement des Etats africains.

Ils ambitionnent de rétablir les bonnes informations, valoriser l’Afrique, ses richesses, ses cultures diverses, ses peuples et ses nations. Des conférences thématiques, des défilés de créateur de mode, des espaces culturels, des salons d’exposition et des produits artisanaux meubleront ces journées.

L’objectif de ce festival est de créer cette unité afin de dépasser les incompréhensions interculturelles et de favoriser un lien entre les Afro descendants américains et les Africains du continent pour lutter vers l’unité. Cette plate-forme sera le canal pour unifier les valeurs. 

Par ailleurs, un forum international des cultures et du potentiel africain et afro-descendants est prévu à ce rendez-vous qui réunira les États à travers leurs ministères de la Culture, du Tourisme, du Commerce de l’industrie, des systèmes de promotion à investissement, de développement et de la destination.

Le secteur privé, les entrepreneurs, les artistes et les créateurs (mode et design) dans des compartiments (culture, économie, institution, tourisme, innovation et projet issu des acteurs et états africains) seront de la partie. 

Pour atteindre ses objectifs, BAAADU s’est implanté à travers des représentations et la nomination d’ambassadeurs. Elle est représentée en Côte d’Ivoire, au Liberia, au Cameroun, au Zimbabwe, en RDC, en République du Congo, en Ouganda, en Angola, au Nigeria, au Maroc, en France et au Canada.

Côte d’Ivoire : une brigade de contrôle contre la vie chère instaurée

Cette entité, dénommée Brigade de contrôle rapide (BCR), a été équipée lundi de 400 motos, 300 smartphones, 7 véhicules de type 4X4 et 15 ordinateurs pour un investissement total de 475 millions de Fcfa.La brigade a été officiellement mise en mission par le ministre ivoirien du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, M. Souleymane Diarrassouba, au siège de l’Office d’aide à la commercialisation des produits vivriers (OCPV), à Abobo, dans le nord d’Abidjan.

M. Souleymane Diarrassouba qui représentait le Premier ministre Patrick Achi, a relevé que la brigade est chargée de traquer les contrevenants aux mesures édictées par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre la vie chère, matérialisée par l’envolée des prix des produits de première nécessité.

 « Les actions de nos agents sur le terrain ne sont dirigés contre personne. Elles rentrent tout simplement dans le cadre des missions de surveillance du marché assignées au ministère en charge du Commerce et qui a pour but de s’assurer que les produits qui sont vendus sur tout le territoire national le sont selon les textes en vigueur en Côte d’Ivoire », a-t-il précisé.

Il a souligné que « dès lors que les prix font l’objet de réglementation et sont administrés en négociation avec les acteurs concernés et que le gouvernement prend des actes à travers des décrets, il revient au ministère en charge du Commerce de s’assurer sur le terrain de l’application effective de ces décisions ».

Cette brigade devrait quadriller le territoire national avec en supplément l’appui en matériels techniques afin d’assurer la protection du pouvoir d’achat des populations. Selon le ministre du Commerce, elle vient répondre aux préoccupations des citoyens qui dénoncent une lenteur dans la prise en charge de leurs plaintes et qui souhaitent une réaction plus diligente des gouvernants.

M. Souleymane Diarrassouba a exhorté les agents de la brigade à avoir « sur le terrain un comportement responsable, irréprochable vis-à-vis des acteurs du commerce et vis-à-vis des populations. Sinon conformément (aux textes en vigueur) tout manquement sera sanctionné ».

Cette action de contrôle devrait être renforcée par la mise en place d’une application de contrôle dénommée « contrôle citoyen », afin d’impliquer les populations dans le dispositif de veille. Cette plateforme se veut un instrument additionnel au service des consommateurs en plus des outils de consommation existants.

Le Bénin tient son premier congrès sur les soins palliatifs

Le pays d’Afrique occidentale ambitionne de devenir un pionnier des soins palliatifs dans la sous-région en mettant en place une série de mécanismes.Le ministre de la Santé, le professeur Benjamin Hounkpatin a procédé, le 7 octobre,  au lancement des travaux marquant le premier congrès des soins palliatifs au Benin.

Ce pays s’illustre comme pionnier des soins palliatifs dans la sous-région en mettant en place une série de mécanismes qui favorisent son effectivité. À travers ce premier congrès, le gouvernement béninois entend booster la mise en œuvre du plan quinquennal 2022-2026 des soins palliatifs. 

Au cours de cette assise qui a réuni toutes les composantes de la société, les congressistes ont manifesté leur engagement à œuvrer aux côtés du gouvernement pour la promotion des soins palliatifs au Bénin. Selon les statistiques, plus de 62.000 personnes sont dans le besoin des soins palliatifs au Bénin chaque année du fait du cancer, du Vih-Sida et d’autres maladies chroniques. 

Au cours de son intervention, le ministre de la Santé a souligné l’évidence de la menace au regard de la prévalence de plus en plus élevée des cancers, des affections cardiovasculaires, des maladies respiratoires chroniques et des anomalies génétiques ou congénitales. Pour contrer cette menace, le chef du département de la santé a fait part d’une série de mesures mises en œuvre par le gouvernement et qui tendent à relever le défi des soins palliatifs à tous les niveaux. 

Le thème retenu pour ce premier congrès est : « Soins palliatifs, couverture sanitaire universelle et développement ».

Lutte contre la pêche illicite : la Côte d’Ivoire aménage son plan d’action

La viabilité du secteur de la pêche est mise à mal aujourd’hui par le développement multiforme d’activités de pêche illicite, non déclarée et non réglementée, notamment dans le Golfe de Guinée.Depuis 2015, le pays a mis en place un Plan d’action national de lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non règlementée (PAN-INN). Avec l’évolution des choses, l’Etat veut mener des innovations, notamment au niveau de la réglementation.   

Dans ce contexte, la Côte d’Ivoire veut adopter une réglementation qui puisse s’appliquer aux données actuelles sur le terrain. Avec l’appui de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), un atelier est organisé à Abidjan en vue du toilettage de ce plan.   

M. Gouromenan Kouakou Assoumany, directeur de Cabinet, représentant le ministre des Ressources animales et halieutiques, a ouvert lundi à Abidjan un atelier de réflexion sur l’actualisation du Plan d’action national de lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non règlementée (PAN-INN).

Durant cinq jours, des experts de la FAO et les acteurs de la pêche définiront certaines normes dans le cadre des stratégies de lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non règlementée qui constitue un véritable fléau.

La pêche illicite crée des dommages économiques et environnementaux aux Etats. Selon M. Gouromenan Kouakou Assoumany, la Côte d’Ivoire est « victime » de ce fléau parce que ses moyens sont limités.

« En dépit des efforts consentis par l’Etat, notre pays est de plus en plus une cible privilégiée des braconniers de la pêche en raison de sa situation géographique centrale par rapport aux zones de pêche dans le Golfe de Guinée », a-t-il fait observer.

« L’un des plus grands fléaux qui pille les ressources halieutiques des pays est la pêche illicite, non déclarée, non règlementée (pêche INN) pratiquée », c’est pourquoi pour faire face à ce fléau, il est important de mettre en place, un plan de suivi, de contrôle et de surveillance afin de protéger les ressources halieutiques et préserver l’économie bleue, a dit le représentant de la FAO, M. Samy Gaiji.

C’est fort de ce constat que la FAO a initié un Accord des mesures de ressort de l’Etat du Port (AMREP) pour harmoniser et améliorer la réglementation au niveau des ports des pays qui ont ratifiés l’accord, a-t-il ajouté.

La FAO et l’Union européenne, dans le cadre du projet « GCP/INT/413/EC », apportent leur appui à la Côte d’Ivoire dans la mise en œuvre effective et efficace des dispositions de l’Accord des mesures de ressort de l’Etat du Port (AMREP).  

La Côte d’Ivoire s’est dotée d’un centre de surveillance des pêches d’une valeur de 827 millions Fcfa avec l’appui de l’Union européenne afin de renforcer le suivi, le contrôle et la surveillance des activités de pêche dans sa zone économique exclusive (ZEE).  

Depuis le premier trimestre 2021, plusieurs rencontres virtuelles qu’en présentiel se sont déroulées avec l’ensemble des administrations en charge de la pêche. Elles ont permis aux acteurs de relever les actions à mettre en œuvre pour une gestion durable des ressources halieutiques.

Sénégal : l’explosion d’une chaudière tue sept personnes

Le bilan de l’accident dans une société spécialisée dans l’agroalimentaire, au Centre du Sénégal, est passé à sept morts.L’explosion de la chaudière de la Société de transformation agroalimentaire raffinée (Star) a eu lieu en début de semaine dernière. À l’arrivée des sapeurs-pompiers, une personne morte sur le coup a été trouvée dans les décombres en plus de neuf blessés. Ces derniers ont d’abord été pris en charge dans les structures sanitaires locales avant d’être transférés dans la capitale Dakar.

Mais six d’entre eux ont succombé à leurs blessures en l’espace d’une semaine, avec un nouveau décès enregistré dimanche 9 octobre à l’Hôpital Principal de Dakar.

La Star, une usine inaugurée en juin 2021 dans le village de Nébé, dans le département de Diourbel (Centre), est spécialisée dans le raffinage d’huile d’arachide. Mardi dernier, le lieutenant Modou Tine, commandant de la 22ème compagnie d’incendie et de secours de Diourbel, a expliqué que le feu serait parti de l’explosion d’une chaudière à huile. M. Tine souligne qu’ils ont mobilisé une lance à mousse pour refroidir la chaudière en métal en proie aux flammes.

Ce lundi, les familles des victimes ont réclamé « l’assistance » de l’État qui a promis, à son tour, « l’ouverture d’une enquête pour situer les responsabilités et élucider les causes de cet accident ». En visite mercredi à Nébé, le ministre du Développement communautaire, de l’Équité sociale et territoriale, Samba Ndiobène Kâ, a assuré aussi aux promoteurs de l’usine l’appui du gouvernement.

Sirop contre la toux en Gambie : l’État suspend les licences des distributeurs

Des sirops pour la toux produits en Inde sont incriminés dans le décès de 66 enfants des suites d’une insuffisance rénale aiguë en Gambie.Le bilan est lourd. Ces trois derniers mois, l’utilisation de sirops contre la toux et le rhume a entraîné en Gambie la mort d’au moins 66 enfants ayant développé une insuffisance rénale aiguë.

Dans ce petit pays de l’Afrique de l’Ouest, enclavé dans le Sénégal, les soupçons se dirigent vers le laboratoire indien Maiden Pharmaceuticals Limited qui produit les médicaments en question. Il s’agit du Promethazine Oral Solution, Kofexmalin Baby Cough Syrup, Makoff Baby Cough Syrup et Magrip N Cold Syrup.

Le président Adama Barrow, dans l’urgence, a ordonné la suspension des licences des fournisseurs desdits sirops. Un décret, pris samedi, permet à l’Agence gambienne de contrôle des médicaments d’exécuter la décision. Du côté de la police, une enquête est déjà ouverte pour établir les responsabilités.

Le ministère gambien des Affaires étrangères a également reçu l’ordre de consulter l’ambassadeur de l’Inde. La colère des familles éplorées gronde. Dans l’opinion publique gambienne, la négligence des autorités sanitaires est pointée du doigt.

Mercredi dernier, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) avait recommandé le retrait des quatre sirops qui « pourraient avoir un lien » avec les morts enregistrées en Gambie. À en croire l’organisme spécialisé des Nations Unies, les médicaments en solution buvable « contiennent des quantités inacceptables de diéthylène glycol et d’éthylène glycol » pouvant provoquer des vomissements, des douleurs abdominales, des diarrhées, une incapacité à uriner, des maux de tête, des complications rénales aiguës et la mort.

Ce scandale a poussé le gouvernement gambien à annoncer la révision des conditions d’octroi de licences médicales. Jusque-là, Maiden Pharmaceuticals Limited se mure dans le silence.  Le gouvernement indien, pour sa part, a indiqué qu’il enquête sur la dangerosité des sirops fabriqués dans l’État de l’Haryana, dans le Nord du pays. En attendant, les bureaux Maiden Pharmaceutical Limited à New Delhi, la capitale de l’Inde, ont été fermés.

Mawlid 2022 : la « spiritualité » pour soigner les maux du Sénégal

Les quotidiens sénégalais, parvenus lundi à APA, titrent principalement sur l’appel des guides confrériques à un changement de comportements de tous pour une « société sénégalaise meilleure ».Le Soleil revient sur la célébration au Sénégal du Maouloud (ou Mawlid), la naissance du prophète de l’islam, et note qu’elle fut une « nuit de spiritualité à travers le pays ». A Tivaouane, lieu d’attraction de plusieurs fidèles soufis tidianes, le Khalife général Serigne Babacar Sy Mansour, « appelle à un retour à Dieu et à s’inspirer des enseignements d’El Hadji Malick Sy afin de construire une société sénégalaise meilleure ».

Selon le quotidien national, le guide religieux a aussi réprouvé les « dérives verbales, la dépravation des mœurs, les insultes, les calomnies et les bagarres politiques ». Pour WalfQuotidien, ce sont « pouvoir et opposition (qui ont été) sermonnés » à Kaolack (Centre) et Tivaouane (Ouest) lors de la célébration du Gamou, autre appellation du Maouloud au Sénégal.

« 60 ans de polémique, ça suffit », martèle dans L’Observateur Serigne Babacar Sy Mansour à la cérémonie officielle du Gamou célébré ce week-end. Le journal retient dans « le discours magistral » du  chef religieux ses interventions sur la « gestion du pays et de l’espace public » ainsi que les « relations entre marabout et disciple ».

En politique, EnQuête souligne que l’éventuelle « déchéance parlementaire » de l’ex-Premier ministre Aminata Touré se heurte « à l’épreuve des jurisprudences ». Hier, le ministre de la Justice Ismaïla Madior Fall « a menacé de ses foudres » son prédécesseur, devenu députée, mais en rupture de ban avec la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (Unis pour un même espoir, en langue wolof) depuis quelques temps. « Si Aminata Touré se dresse contre la majorité, elle sera démise de son mandat de député », prévient M. Fall.

Toutefois, « élue sur la base d’une coalition, même si elle démissionne de l’APR (parti présidentiel), elle ne perd pas son mandat », précise l’ancien député Alioune Souaré. De son côté, L’Observateur se fait l’écho de la « réponse cinglante »  de l’ex-Premier ministre qualifiant la sortie du Garde des Sceaux de « menaces de tigres en papier ».

Côte d’Ivoire : des « opportunités pétrolières » dans la zone de San-Pedro

Des opportunités d’investissement dans le bassin sédimentaire ivoirien ont été présentées aux investisseurs lors de l’édition 2022 d’Africa Oil Week à Cape Town, en Afrique du Sud, notamment dans la marge ouest de la zone de San-Pedro.Au cours de cette semaine africaine du pétrole (Africa Oil Week), un ‘‘National Showcase », organisé le 05 octobre et dédié à la Côte d’Ivoire, a permis de présenter aux compagnies pétrolières, les opportunités d’investissements dans le bassin sédimentaire ivoirien, notamment dans la marge ouest de la zone de San-Pedro (Sud-ouest).  

Une délégation ivoirienne conduite par le ministre des Mines, du pétrole et de l’énergie, Mamadou Sangafowa-Coulibaly, a participé du 04 au 07 octobre 2022 à Cape Town, en Afrique du Sud, à la semaine africaine du pétrole dénommée Africa Oil Week.

Cet évènement mondial qui se veut un espace de prise de décisions sur l’avenir du continent africain dans le secteur pétrolier, a regroupé des gouvernements, des compagnies pétrolières, des indépendants, des investisseurs à l’effet de stimuler l’industrie pétrolière et gazière africaine.

A la faveur de plusieurs rencontres bilatérales avec les potentiels investisseurs, M. Mamadou Sangafowa-Coulibaly a révélé que la Côte d’Ivoire, avec sa façade maritime, dispose d’opportunités pétrolières importantes et d’un environnement des affaires attractif.

Le gouvernement ivoirien, dira-t-il, a engagé depuis plusieurs années des actions fortes visant à mettre en valeur le potentiel pétrolier et gazier dudit bassin sédimentaire dans le cadre de partenariats gagnant-gagnant, afin de faire de ce secteur, une véritable mamelle de l’économie ivoirienne.

« Dans cette perspective, nous sommes prêts à vous faciliter l’accès aux données des dix blocs de la partie occidentale du bassin sédimentaire ivoirien que nous vous avons présentés », a lancé à l’endroit des investisseurs le ministre ivoirien des Mines, du Pétrole et de l’énergie. 

Le ministre Mamadou Sangafowa-Coulibaly a annoncé, au niveau du bassin sédimentaire ivoirien, quatre blocs en production et dix en exploration/développement, 11 blocs pétroliers en cours de négociation et 10 blocs dans le bassin sédimentaire occidental avec des perspectives intéressantes de promotion.

Une découverte majeure de pétrole et de gaz a été opérée en Côte d’Ivoire dans le champ « Baleine » en 2021 et 2022. Une découverte offshore faite par ENI et son partenaire Petroci Holding dans le bloc CI-802 et estimée au total à 2,5 milliards de barils de pétrole et 3 300 milliards de pieds cubes de gaz associé.

Côte d’Ivoire : les priorités de la chaîne de valeur du palmier à huile définies

Les acteurs du secteur ont soulevé lors d’un atelier à Divo, dans l’Ouest ivoirien, des questions liées au financement, à la mécanisation, à la vulgarisation des résultats de la recherche, à l’encadrement et à la formation.Durant deux jours d’échanges, les 6 et 7 octobre 2022, les responsables du Projet des chaînes de valeur compétitives pour l’emploi et la transformation économique (PCCET) et les acteurs de la chaîne de valeur du palmier à huile ont établi une matrice en vue de la compétitivité de la filière.

Ces échanges interviennent dans le cadre du partenariat public-privé. Les acteurs de la chaîne de valeur et les équipes du PCCET ont réfléchi sur les problèmes de la filière et ont dégagé les actions pour son développement.

Des questions telles que le financement, la productivité agricole, la mécanisation, la vulgarisation des résultats de la recherche, l’encadrement, la formation, la valorisation des produits depuis le bord champ, la logistique pour la commercialisation ou encore le partenariat avec les autres pays producteurs ont été abordées.

« Nous avons parcouru avec les acteurs de la chaîne des valeurs les principales contraintes, les causes profondes de ces contraintes, les solutions envisageables et un plan d’actions », a déclaré M. Arthur Coulibaly, conseiller du Premier ministre et coordonnateur du PCCET.

L’atelier a ressorti que d’importants progrès ont été faits par la Côte d’Ivoire en termes de production. Aujourd’hui, le pays se hisse à la place du deuxième plus grand producteur de palmier à huile sur le continent africain.

 « Aujourd’hui, tous ces acteurs s’inscrivent parfaitement dans la vision du président de la République pour une création de valeur ajoutée dans le but d’augmenter les revenus pour les producteurs et pour les autres acteurs de la chaine de valeur et aussi de créer des emplois pour les jeunes et les femmes », a-t-il dit.  

L’atelier a été l’occasion pour le PCCET de partager avec les acteurs de la filière les résultats de la mission initiée par le Projet dans le bassin de production du palmier à huile entre le 1er juillet et le 19 août 2022.

Un document final contenant les recommandations devrait être vulgarisé auprès des acteurs de la chaîne de valeur selon M. Arthur Coulibaly qui a assuré de l’engagement des acteurs de la chaîne de valeur à accompagner les initiatives de l’Etat pour un secteur du palmier à huile ivoirien davantage compétitif.

Financé par la Banque mondiale et mis en exécution par une Unité de coordination rattachée au Cabinet du Premier ministre ivoirien, le PCCET vise à améliorer l’accès au financement et la compétitivité des chaînes de valeur de l’hévéa, du palmier à huile, de l’ananas, de la mangue, du karité, du textile et de l’habillement en vue de la commercialisation de produits à forte valeur ajoutée.

Finale de « Ma These en 180 secondes » : l’Afrique sur le toit du monde

Les représentants du continent africain à la finale internationale de « Ma Thèse en 180 secondes » se sont bien illustrés.Jeudi 6 octobre, Montréal a accueilli la finale internationale de « Ma Thèse en 180 secondes », organisée par l’Association canadienne française pour l’avancement des sciences (ACFAS). L’édition de cette année a enregistré la participation de candidats venus de 20 pays francophones et francophiles.

A l’issue de cette compétition dont la première édition s’est tenue en 2014 à Montréal, l’Afrique qui a été représentée par 13 candidats s’en est bien sortie en gagnant trois prix. 

Le premier prix du jury a été décerné à la Sénégalaise Mané Seck. L’étudiante, doctorante à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis a présenté en trois minutes sa thèse intitulée « élaboration et caractérisation de nanomatériaux à base de gommes arabiques et amandier : orientation vers la green electronics ».

« Je félicite Mané Seck sacrée au concours « Ma thèse en 180 secondes » organisée au Québec. Je suis fier de cette belle consécration et félicite l’Université Gaston Berger de Saint-Louis dont la lauréate est pensionnaire », a réagi sur Twitter le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall.

La Malgache, Mamy Henintsoa Randrianjatovonarivo de l’Université d’Antananarivo Ambohitsaina a reçu le 3e prix en arrivant derrière Sophie Rivara de l’école polytechnique fédérale de Lausanne.

Le prix du public a été remis à la Marocaine Kenfaoui de l’Université Sidi Mohamed ben Abdellah de Fès pour sa thèse « « Prospection et diagnostic de l’état phytosanitaire de la vigne au Maroc et élaboration de méthodes de lutte alternatives ».

Burkina : le GSIM diffuse la vidéo de l’attaque de Gaskindé

Des images de l’attaque meurtrière de Gaskindé, dans le nord du Burkina sont publiées par un groupe jihadiste.Ce samedi 8 octobre, les autorités burkinabè ont enterré les 27 militaires tombés le 26 septembre dans l’attaque d’un convoi d’approvisionnement à destination de la ville de Djibo, dans la province du Soum (Nord). Le même jour, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) a diffusé, via des canaux non officiels, une vidéo de l’embuscade meurtrière.

Mardi 4 octobre, la franchise sahélienne  d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) a revendiqué l’attaque, affirmant avoir tué 65 soldats et 11 supplétifs, connus sous le nom de Volontaires pour la défense de la Patrie (VDP).

D’une denrée de 10 minutes, la vidéo à laquelle APAnews a eu accès, semble avoir été enregistrée avec un téléphone. Elle montre des hommes armés à bord de motos. Sortis de la forêt, ils prennent d’assaut le convoi de ravitaillement qui, s’est soudain immobilisé. Le doigt sur la gâchette, les jihadistes n’hésitent pas à tirer au moindre soupçon de mouvement dans les véhicules qu’ils prennent le temps de fouiller l’un après l’autre. Dans la revendication de mardi dernier, ils prétendent en avoir incendié 90 sur 119 qui composeraient le convoi attaqué.

Pour constater les dégâts, les insurgés sont revenus sur les lieux du crime le 28 septembre, d’après la même vidéo qui ne fait, à aucun moment, allusion aux victimes civiles qui, selon l’armée sont au nombre de 10.

L’Union des conducteurs du Burkina Faso ( UCBF), a dans un communiqué, fait part de la disparition de 70 de ses membres lors de cet incident sécuritaire qui est le deuxième enregistré dans la même localité en moins d’un mois. Le 5 septembre, un convoi sous escorte militaire en partance pour Ouagadougou avait sauté sur un engin explosif improvisé (EEI), occasionnant la mort de 37 civils.

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Burkina : les jihadistes, « faiseurs » de putschistes ?

Depuis plusieurs mois, des localités du nord du Burkina Faso sont assiégées par les groupes jihadistes qui entendent ainsi accentuer la pression sur les populations locales pour les dissuader de collaborer avec les autorités. 

Dans la revendication de l’attaque de Gaskindé, le GSIM rappelle à la population que son salut se trouve dans l’application de la loi islamique.

L’attaque de Gaskindé a provoqué la chute du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, renversé vendredi 30 septembre par le capitaine Ibrahim Traoré pour ses insuffisances dans la lutte contre les jihadistes.  

Côte d’Ivoire : le cacao Mercedes amélioré produit des fèves entre 1,5 et 2 g

Les derniers résultats sur le cacao dit Mercedes mettent en évidence des variétés qui présentent des propriétés aromatiques et sensorielles avec de grosses fèves oscillant entre 1,5 g et 2 g contre une norme recherchée de 1 g.Dans un entretien à APA, Dr Mathias Tahi, directeur de la station de recherche du Centre national de recherche agronomique (CNRA) de Divo (Ouest ivoirien) et chef du Programme d’amélioration génétique du cacao, expose les caractéristiques du cacao Mercedes amélioré.

Selon Dr Mathias Tahi, les dernières recherches sur le cacao Mercedes indiquent qu’« il existe des groupes qui présentent des qualités physiques aromatiques, technologiques et sensorielles vraiment recherchées par les chocolatiers ».

Deux variétés de ces cacaoyers, indexera-t-il, ont un rendement à l’hectare de 2 tonnes et se caractérisent par de grosses fèves dont le grammage se situe entre 1,5 g et 2 g, alors que la norme recherchée est 1 g. Ces nouvelles variétés présentent des saveurs riches prisées par les chocolatiers.

Le cacao Mercedes se distingue par son entrée en production rapide et précoce. Dix-huit mois après plantation les premiers fruits apparaissent avec un rendement élevé de 2 à 3 tonnes de cacao marchand à l’hectare, là où le matériel végétal donne dans les meilleurs des cas 500 Kg de cacao marchand à l’ha.

Dr Patricia N’Goran, chercheur au CNRA et chef du Programme conservation et transformation des produits agricoles à Bingerville, une cité située à l’Est d’Abidjan, soutient également que les fèves issues de la variété Mercédès, nom donné par les paysans, ont « un profil sensuel très spécial ».

Toutefois, le producteur qui fait usage des clones de fèves déjà éprouvées devra appliquer les bonnes pratiques agricoles, au niveau du cabossage, de la fermentation, du séchage pour tendre vers le profil sensoriel recherché par les firmes internationales, note Dr Patricia N’Goran.

Les chocolatiers recherchent notamment « une forte intensité cacao, une belle amertume, un faible taux d’astringence et d’acidité », rapporte-t-elle. Ces deux chercheurs du CNRA, Mme Patricia N’Goran et Dr Mathias Tahi ont présenté aux paysans ces résultats lors de l’édition 2022 des Journées nationales du cacao et du chocolat (JNCC).

Le cacao, avec une contribution à hauteur de 14% au PIB, est l’un des secteurs clés de la Côte d’Ivoire pour lequel le gouvernement s’est fixé de bien grandes ambitions. Cet or brun représente 40% des recettes d’exportation du pays qui produit 40% du marché mondial.     

La Côte d’Ivoire est le premier pays producteur mondial de cacao avec 2,2 millions de tonnes. Pour la campagne principale 2022-2023, qui a débuté le 1er octobre 2022, le gouvernement ivoirien a fixé le prix bord champ à 900 Fcfa le kilogramme, en hausse de 75 Fcfa.  

Côte d’Ivoire : les communautés au cœur du développement des villes vertes

Le pays, particulièrement vulnérable aux impacts des changements climatiques, veut impliquer les populations, les collectivités et les acteurs économiques dans la protection de l’environnement.La localité de Memni, un village de la région d’Alépé, dans le Sud ivoirien, a accueilli la célébration de la 4e édition des Journées africaines de l’écologie et des changements climatiques (JFAC 2022) autour du thème « Quelles stratégies pour le développement des villes vertes en Côte d’Ivoire ? ».

A cette occasion, le ministre ivoirien de l’Environnement et du développement durable, M. Jean-Luc Assi, a invité les populations à changer de paradigme face à la forte dégradation des ressources naturelles.

Les JFAC ont servi de soupape au ministre de l’Environnement pour présenter aux collectivités les opportunités afin de capter des revenus additionnels liés à la biodiversité et de créer de multiples emplois verts dans divers secteurs d’activités (déchets, tourisme, construction, agriculture, transport).

Ces journées s’inscrivent dans la vision de l’Etat de Côte d’Ivoire qui tient compte des enjeux environnementaux, a soutenu le ministre de l’Environnement et du développement durable, M. Jean-Luc Assi qui a souligné l’engagement du gouvernement à repenser son modèle de développement face au changement climatique. 

Pour atteindre un tel but, de nombreux défis restent à relever, parmi lesquels la sensibilisation, le renforcement des capacités sur les opportunités et modèles de développement durable ainsi que la dissémination de bonnes pratiques environnementales et la gestion des matrices.

Pour M. Jean-Luc Assi, aborder les thématiques de la ville verte et du développement durable des collectivités territoriales n’est pas fortuit. Les JFAC ont permis notamment aux participants de partager les technologies et les expériences sur les questions écologiques.  

L’évènement qui a réuni des opérateurs économiques, des acteurs de collectivités territoriales, des membres de la société civile et les populations, a permis d’ouvrir une lucarne sur le rôle socio-économique de l’écologie dans les systèmes de développement.   

Les participants ont été par ailleurs invités à adhérer aux solutions et alternatives écologiques et à les vulgariser. M. Jean-Luc Assi a assuré qu’il n’avait aucun doute quant au soutien et à l’accompagnement des citoyens aux cotés des experts du ministère pour les questions liées à l’environnement et aux changements climatiques.

A Memni, tout comme à Alépé, la mobilisation a été importante et diversifiée. Les cadres et élus locaux, le corps préfectoral, la chefferie, les partenaires techniques et financiers sont venus massivement prendre part à cet instant de partage d’expériences.

L’étape du village de Memni a vu la distribution de foyers écologiques à plusieurs femmes et un planting d’arbres. La prochaine étape est prévue à Bocanda, dans le centre de la Côte d’Ivoire, le 28 octobre 2022.

Burkina : Obsèques des soldats tombés à Gaskindé

Le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré a assisté, samedi, à la levée de corps de 21 militaires tombés dans l’attaque terroriste de Gaskindé, a constaté un journaliste de APAnews.Les obsèques de 27 militaires tombés le 26 septembre 2022 dans l’attaque de Gaskindé dans la province du Soum, région du Sahel, ont été organisées samedi 8 octobre 2022.

En présence du président du Faso, un hommage national leur est rendue à la morgue du camp militaire Général Aboubacar Sangoulé Lamizana (GASL).

Le capitaine Ibrahim Traoré s’est ensuite incliné sur les dépouilles de ses frères d’armes, tombés au cours d’une attaque contre un convoi humanitaire sur l’axe Bourzanga-Djibo.

Les 27 militaires ont été décorés à titre posthume de la médaille militaire.

Était également présente, la hiérarchie militaire proche du lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba.

Il s’agit du Lieutenant-colonel Evrard Somda, Chef d’Etat-major de la Gendarmerie, du Lieutenant-colonel Daba Naon, Commandant de la Brigade nationale des Sapeurs-pompiers (BNSP), le Colonel Major David Kabré, Chef d’Etat-major Général des Armées et du lieutenant-colonel Yves Didier Bamouni, Commandant des opérations du théâtre national.

Plusieurs parents, amis et connaissances, beaucoup vêtus de noir et d’autres en larmes, ont aussi rendu un dernier hommage aux soldats tombés pour la Nation.

Le 26 septembre, un convoi de ravitaillement destiné à la ville de Djibo, à plus de 200 kilomètres au nord de Ouagadougou a fait l’objet d’une attaque jihadiste. L’embuscade qui s’est produite à hauteur de Gaskindé a fait selon un premier bilan de l’armée, 11 décès militaires et une cinquantaine de disparus. L’Etat-major a communiqué un deuxième bilan, reconnaissant la mort de 27 militaires et de 10 civils.

De son coté, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance des organisations sahéliennes proches d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) a revendiqué cet assaut meurtrier et affirme avoir tué au moins une soixantaine de soldats et une dizaine de Volontaires pour la défense de la Patrie (VDP).

Dans sa revendication relayée par son organe de propagande Az Zallaqa, le groupe jihadiste s’est aussi réjoui d’un « coup économique ayant provoqué un coup d’Etat » avant de demander aux autorités nouvelles de privilégier la voie de la discussion pour sortir de l’impasse sécuritaire.

Guinée : l’appui de la France sollicité pour sécuriser la frontière avec le Mali

Soucieuse de la sécurité de sa frontière avec le Mali, la Guinée a fait appel à la France.Les autorités de la transition guinéenne craignent une infiltration jihadiste à partir du Mali avec lequel leur pays partagent 885 kilomètres de frontières. Pour éviter un tel scenario difficile à gérer, Conakry a demandé au printemps 2022 l’appui de Paris pour sécuriser cette partie de son territoire qui pourrait servir de base arrière à des groupes qui se propagent de façon inquiétante dans la sous-région ouest-africaine.

Selon l’hebdomadaire Africa Intelligence, les autorités françaises ont accédé à la requête de leurs homologues guinéennes en envoyant depuis cet été des personnels de façon ponctuelle afin de former les unités locales. Cette formation est assurée par les Éléments français au Sénégal (EFS).

Les EFS sont présents au Sénégal depuis 2011 et ont pour vocation d’assurer les intérêts de la France, de protéger des ressortissants français, d’appuyer les déploiements des opérations dans la sous-région et de contribuer à la coopération opérationnelle régionale.

Depuis le 5 septembre, la Guinée est gouvernée par une junte militaire dirigée par le Colonel Mamadi Doumbouya après un coup d’Etat contre Alpha Condé. Cet ancien légionnaire de l’armée française est en conflit avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) en raison de son inflexibilité sur la durée de la transition fixée à 36 mois alors que pour l’organisation sous-régionale, celle-ci ne peut excéder 24 mois.

N’ayant pas réussi sur le terrain de la médiation, la Cédéao a décidé de passer à la vitesse supérieure jeudi 22 septembre, en marge de la 77e Assemblée générale des Nations-Unis à New-York, infligeant à la Guinée des  « sanctions graduelles au niveau diplomatique, économique et financier ». 

Burkina : Les assises nationales convoquées pour les 14 et 15 octobre 2022

Au lendemain du putsch du capitaine Ibrahim Traoré, les nouvelles autorités ont dit travailler à la mise en place des organes de la Transition.Le chef de l’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré a convoqué les Assises nationales les 14 et 15 octobre 2022 pour l’adoption de la Charte de la Transition, selon un décret lu samedi 8 octobre à la télévision nationale du Burkina.

Ce décret est signé par le président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré.

Les assises visent à permettre l’adoption d’une nouvelle Charte de la Transition, après le coup d’Etat contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.

Jeudi 6 octobre, le capitaine Traoré a assuré aux manifestants acquis à sa cause que les militaires travaillent « à la mise en place des organes de la Transition » tout en les invitant à « vaquer librement à leurs occupations ».

Le président du Faso, Ibrahim Traoré a par ailleurs, demandé aux Secrétaires généraux, chargés de l’expédition des affaires courantes, de l’exécution de ce décret.

Le Capitaine Ibrahim Traoré avait, à l’issue du coup d’État du 30 septembre dernier, annoncé des assises nationales pour rédiger un nouvelle Charte de la Transition afin de designer un nouveau président de la République, civil ou militaire.

Burkina : requisition d’une quarantaine de «Pickups» du ministère de l’Environnement

Arrivé au pouvoir le 30 septembre dernier suite à un coup d’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré veut gagner la guerre contre les groupes jihadistes au Burkina Faso.Le Capitaine Ibrahim Traoré est un homme pressé. Le jeune officier subalterne avait demandé dès le 2 octobre aux secrétaires généraux des ministères, chargés d’expédier les affaires courantes d’appuyer sur l’accélérateur. Selon lui, « on doit faire en trois mois ce qui devrait être fait ces douze derniers mois ». Un rendez-vous avec les burkinabé et l’histoire que le tombeur du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba ne veut pas rater. A cet effet, il a décidé de mobiliser tous les moyens logistiques pour la réussite des opérations de sécurisation du Burkina Faso.

Vendredi 7 octobre, le secrétaire général du ministère de l’économie, des Finances et de la Prospectives a adressé à son collègue du département de l’Environnement de l’Energie, de l’Eau et de l’Assainissement une note consultée par APAnews, pour l’inviter à reverser dans le Parc automobile de l’Etat 42 véhicules de type Toyota Land Cruiser modèle Pickup qui étaient mis à sa disposition. Il a jusqu’au 11 octobre pour s’exécuter.

Auteur d’un coup d’Etat le 24 janvier dernier contre Roch Marc Christian Kaboré, le lieutenant-colonel Damiba a été à son tour renversé vendredi 30 septembre, apres huit mois de transition par une partie de l’armée, dirigée par le capitaine Traoré. Ses anciens camarades du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) lui en veulent pour ses choix hasardeux dans la lutte contre les groupes jihadistes qui déstabilisent ce pays sahélien depuis près d’une décennie.

La chute du lieutenant-colonel Damiba a été accélérée par l’attaque, le 26 septembre, d’un convoi d’approvisionnement à destination de la ville de Djibo, située à plus de 200 kilomètres au nord de Ouagadougou. L’embuscade qui a fait selon l’armée 37 morts dont 27 militaires et 10 civils, a été revendiquée par le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) affilié à Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).

Alors qu’il n’avait pas enregistré d’incidents sécuritaires liés à l’activité de groupes armés non étatiques avant 2015, le Burkina Faso est sur le point d’être l’épicentre de l’insurrection jihadiste au Sahel central, devant le Mali. 

Sénégal : le Gamou reprend ses droits à Tivaouane

Après deux ans de suspension, la cité religieuse de Tivaouane (à environ 80 kilomètres de Dakar) renoue avec sa tradition de célébrer l’anniversaire de la naissance du prophète de l’Islam, communément appelé Gamou au Sénégal.Ce samedi 8 octobre 2022, la communauté musulmane (les soufis essentiellement) commémore la naissance de son prophète. Au Sénégal, Tivaouane se distingue particulièrement dans cette pratique. Instauré en 1902, sous la férule du marabout pionnier El Hadj Malick Sy (1855-1922), le Mawlid ou Maoulid (naissance, en arabe) rassemble des centaines de milliers de fidèles dans la cité religieuse.

Mais en 2020 et 2021, le Gamou n’avait pas eu lieu pour contrer la propagation du nouveau coronavirus. Ainsi en avait décidé Serigne Babacar Sy Mansour, l’actuel Khalife général de la confrérie soufie des Tidianes. Deux ans après, tout laisse croire que Tivaouane sera prise d’assaut.

À Dakar, la capitale sénégalaise distante d’environ 80 kilomètres, des bus sont stationnés un peu partout pour convoyer les fidèles. Cette année, ils sont très nombreux à vouloir partir.

C’est le cas notamment d’Aly Sow qui a très mal vécu l’interruption de l’évènement phare de la Tijâniyya au pays de la téranga (hospitalité, en wolof). « C’était compliqué pour moi. Depuis tout petit, j’avais l’habitude d’y aller. Les retrouvailles me manquaient énormément », explique ce cuisinier de profession.

« Un sentiment de manque » également ressenti par Yacine Ndoye, habitante de la commune Yoff pour qui « ce retour (du Gamou) est une très bonne nouvelle ». Même son de cloche du côté d’Aly Sow dont le souhait est que le rendez-vous de cette année soit juste « exceptionnel parce que ça nous avait trop manqué ».

Pour un croyant, il y a des évènements qui permettent de raffermir la foi. Chez les Tidianes, le Gamou en est un. « L’arrêt a été très dur spirituellement », reconnaît Baye Ousseynou Diop. C’est pourquoi « nous sommes dans l’obligation de préparer cette édition comme nous ne l’avons jamais fait auparavant. Rester deux ans sans célébrer le Gamou à Tivaouane a été une épreuve. Cette année, nous avons hâte d’y être. Nous nous sommes bien préparés et nous savons que ce Gamou sera une grande réussite sur tous les plans », soutient le trentenaire.

Face à un tel engouement, plusieurs mesures ont été prises pour parer à toute éventualité. Des secouristes de la Croix-Rouge sénégalaise ont été déployés dès le début de la « Burda » (récital de cantiques à la gloire du prophète), en prélude au Gamou. En outre, il a été procédé à la mise en place de postes médicaux afin d’éviter d’encombrer l’Hôpital Mame Abdoul Aziz Sy de Tivaouane.

Le Gamou constitue également un moment de très grande consommation. Des agents du Service national de l’hygiène sont donc chargés de surveiller les grandes cuisines et de contrôler les denrées alimentaires dans la cité religieuse où s’est rendu, jeudi 6 octobre, le président Macky Sall avec une très forte délégation. Les forces de défense et de sécurité y sont déjà pour assurer la sécurité des personnes et des biens.

Lancement de la 5e édition du Festival Abidjan pagne

Cet évènement qui vise la valorisation de la chaîne de valeur du coton en Côte d’Ivoire, deuxième producteur africain, est dédié à la promotion du pagne et à la créativité artistique. 

Lors d’une conférence de presse vendredi, consacrant le lancement de la 5e édition du Festival Abidjan pagne, Aïssata Kane « Cha Kane », la promotrice de cet évènement, a indiqué que cette édition sera marquée, entre autres, d’un concours du meilleur accessoiriste et d’un défilé de modes.

Depuis quelques années, fera-t-elle observer, le pagne a refait surface dans le domaine de la mode. Or, autrefois c’était juste une tranche d’âge et une catégorie de personnes qui s’y intéressaient ; mais actuellement le constat est unanime que le pagne a été adopté comme habitude vestimentaire.

Le pagne est considéré comme la rencontre de plusieurs cultures et savoir-faire, car derrière chaque tissu de pagne se trouve un génie créateur qui est soit celui d’un pays, d’un peuple ou d’une civilisation. Et cela, ‘Cha Kane » veut les mettre en exergue sous les feux des projecteurs.

Sur le continent africain, le pagne est fréquemment utilisé pour renforcer les liens qui unissent les membres d’une famille ou d’un groupe socio-professionnel lors des cérémonies marquant la vie de la communauté.

Ce faisant, le pagne n’est plus un vêtement, mais une valeur de référence, un signe de reconnaissance social, un symbole reconnu et admis par tous. Il fait partie de l’héritage culturel des peuples et le Festival Abidjan pagne veut faire connaître les produits innovants dérivés de cet or blanc.

« A travers le Festival Abidjan pagne, notre ambition est de proposer qu’une réflexion soit menée pour qu’autour du pagne, une véritable intégration économique soit consolidée par des projets de création des industries textiles communes », a-t-elle poursuivi.

La production du coton représente pour nombre d’Etats africains un secteur économique vital. En Côte d’Ivoire, le gouvernement a créé le Conseil du coton et de l’anacarde, organe de régulation, pour un développement durable de la filière.

Représentant le directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde, M. Franck Anderson Kouassi, a déclaré que « depuis sa création, ce festival est suivi est accompagné par le Conseil du coton et de l’anacarde ». 

« Nous sommes préoccupés de savoir ce que devient le coton sur le marché national et international, et nous nous réjouissons que des dames puissent s’approprier cette fierté nationale » et valoriser cette matière première dont la transformation rentre dans l’ordre des défis du gouvernement, a-t-il souligné.    

M. Olivier Yapi, a au nom de la ministre ivoirien de la Culture et de la Francophonie, félicité les organisateurs et promoteurs de cet évènement qui sera marqué cette année par la Nuit du pagne prévue le 15 octobre 2022.

La présidente de l’Association des créateurs de modes de Côte d’Ivoire, Nadia Druide, s’est réjouie de la célébration du pagne à travers les cultures et les traditions, socles de l’inspiration des créateurs de modes qui utilisent cette matière comme instrument d’expression pour matérialiser leur génie créatif.

Ce festival qui existe depuis 2018 est devenu un rendez-vous incontournable pour les créateurs de modes en Côte d’Ivoire. Il se veut une découverte culturelle du patrimoine vestimentaire du pays et du continent africain.

Ethiopie : Macky « salue » l’engagement des parties au conflit de renouer le dialogue

Des pourparlers doivent débuter ce week-end en Afrique du Sud entre le gouvernement éthiopien et le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF).Après près de deux ans d’une sanglante guerre entre le gouvernement éthiopien et le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), les deux belligérants vont entamer, ce week-end, des négociations dans la ville sud-africaine de Johannesburg. L’objectif est de trouver les voies et moyens de mettre fin à ce conflit qui a fait des milliers de morts et poussé des millions de personnes à prendre la route de l’exil.

Sur son compte Twitter, le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, président en exercice de l’Union africaine s’est réjoui du choix fait par les adversaires de privilégier le dialogue à la place des armes.

« Je salue et soutiens l’engagement des parties au conflit en Ethiopie de renouer le dialogue pour la paix sous l’égide d’un Panel d’éminentes personnalités africaines. C’est une excellente nouvelle ! », a-t-il écrit.    

L’ancien président nigérian, Olusegun Obasanjo, dirigera les pourparlers de paix en tant qu’Envoyé spécial de l’Union africaine pour la Corne de l’Afrique. Il sera assisté de l’ancien président kényan, Uhuru Kenyatta, et de Phumzile Mlambo-Ngcuka, ancienne vice-présidente de l’Afrique du Sud.

La guerre du Tigré, du nom de cette région située dans le Nord de l’Ethiopie, a débuté en novembre 2020. A l’époque, le Premier ministre Abiy Ahmed y avait envoyé l’armée fédérale pour déloger les dirigeants du gouvernement régional, qui contestaient son autorité et qu’il accusait d’avoir attaqué des bases militaires sur place.

Une trêve avait été observée ces cinq derniers mois. Mais depuis le 24 août dernier, les affrontements ont repris. Ces négociations sont donc sensées mener à la cessation des hostilités pour envisager un retour définitif de la paix.

Côte d’Ivoire : Rencontres « B to G » à Bouaké du 13 au 14 octobre

La ville de Bouaké, la métropole du centre ivoirien, abritera la 1ère édition des Rencontres « Business to Government (B to G) » en région lors des Journées Économiques du Gbêkê prévues du 11 au 14 octobre 2022.

Cette première édition délocalisée des Rencontres « Business to Government (B2G) » qui se tient du jeudi 13 au vendredi 14 octobre 2022 au Centre culturel Jacques Aka de Bouaké. Est organisée par le Secrétariat exécutif du comité de concertation Etat- Secteur Privé (CCESP).

Généralement organisées en marge de la Journée nationale du partenariat (JNP), cette édition des B To G se tient pour la première fois en région à la faveur des Journées économiques de la ville de Bouaké, dans le centre du pays.

Ces journées économiques font suite aux rencontres B to G tenues à Abidjan, dans la capitale économique ivoirienne, du 21 au 22 septembre 2022 et qui ont connu un franc succès au vu de l’engouement qu’il y a suscité durant ces deux jours.

Ces rencontres permettront de donner la possibilité aux opérateurs économiques d’échanger sur leurs préoccupations quotidiennes avec les responsables de l’administration publique, dans le but de faciliter l’accès des opérateurs économiques à la bonne information.

Les opérateurs économiques auront l’occasion de bénéficier de conseils relatifs aux modes de saisine et de traitement de leurs préoccupations au sein de l’administration. Ces rencontres B to G offrent aussi une plateforme pour communiquer sur les nouvelles réformes en cours.

Pour cette édition, 20 structures ont été identifiées afin de participer aux rencontres d’échanges. Au nombre des structures publiques, l’on a entre autres, la direction régionale des marchés publics de Bouaké, la délégation régionale de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS) de Bouaké.

L’antenne locale du Bureau ivoirien des droits d’auteurs (Burida) prendra également part à ces rencontres, ainsi que la direction régionale du ministère des Transports et celle des douanes de Bouaké et du ministère du Tourisme de Bouaké.

Les organisations patronales du secteur privé seront également présentes avec les délégations régionales de la Fédération ivoirienne des PME (FIPME) de Bouaké, ainsi que celles de la Chambre du commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire (CCI-CI) de Bouaké et de la Chambre nationale des étiers de Côte d’Ivoire (CNMCI) de Bouaké.

Les délégations régionales de la Fédération nationale des commerçants de Côte d’Ivoire (FENACCI) de Bouaké sont attendues à ces échanges ainsi que celles du Haut Conseil du Patronat des Entreprises du Transport Routier de Bouaké.

Les rencontres B to G constituent un espace de rencontres et d’échanges propice à la présentation des reformes et des efforts consentis par l’Etat à l’expression des attentes du secteur privé, à la définition de perspectives de collaboration pour un partenariat entre le secteur public et privé.  

Militaires ivoiriens détenus au Mali: «Le dossier avance positivement» (diplomate)

Près de 90 jours après leur arrestation au Mali, une partie des militaires ivoiriens reste encore en détention, malgré les médiations entreprises pour les libérer.Où en est l’affaire des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali pour tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat ? Mardi 27 septembre, conformément à la recommandation de son sommet tenu trois jours plus tôt à New-York, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a envoyé une mission de haut niveau composée des présidents Adama Barrow de la Gambie et Nana Akufo Addo du Ghana pour négocier leur libération auprès du Colonel Assimi Goita. Après leur rencontre avec le président de la transition malienne, les deux émissaires de l’institution sous-régionale se sont contentés de dire que « les échanges étaient fraternels ».

Interpellé sur le même sujet jeudi 6 octobre en marge d’un déjeuner à l’intention de la presse en prélude au Forum International de Dakar sur la Paix et la Sécurité prévu les 24 et 25 octobre, au Sénégal, Abdel Fatau Musah, Commissaires aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la Cédéao a eu le même discours. « Ils ont eu des échanges fraternels mais comme je ne suis pas au courant des résultats, je préfère me taire », a répondu le diplomate ghanéen.

Cependant, Abdel Fatau Musah a assuré, sourire aux lèvres, que « le dossier avance positivement ». Il n’en dira pas plus. C’est à l’image de la sensibilité d’une affaire qui a installé un malaise dans la sous-région ouest-africaine.

Pourtant, la médiation togolaise souhaitée par Bamako était sur la bonne voie et avait obtenu la libération des trois femmes du groupe des 49 soldats arrêtés depuis le 10 juillet à l’aéroport de Bamako et accusés de « mercenariat » par la junte au pouvoir depuis mai 2021.

Mais la tension est remontée d’un cran après que le président de la transition, le Colonel Assimi Goïta, recevant Geoffrey Onyeama, ministre nigérian des Affaires étrangères, a exigé une contrepartie aux autorités ivoiriennes pour libérer les 46 soldats restants. La réaction d’Abidjan ne se fera pas attendre. A l’occasion d’une réunion du Conseil national de sécurité présidée par Alassane Ouattara, la Cote d’Ivoire a condamné ce qu’elle qualifie de « prise d’otage » et décidé de saisir la Cédéao.

C’est dans cet esprit que le sommet de New-York a été convoqué par Umaro Sissoco Embalo, président en exercice de l’instance suprême de l’institution sous-régionale. Le chef de l’Etat bissau-guinéen a, dans un entretien avec RFI, assuré que « tout est possible », faisant allusion à l’éventualité de sanctions contre le Mali si les militaires ivoiriens n’étaient pas libérés. « A la place des autorités maliennes, je les aurais relâchés », a-t-il plaidé.

Mais pour Bamako, la Cédéao n’a pas autorité pour trancher dans une affaire opposant deux pays. Une « ingérence » dont ne devrait pas se priver l’organisation sous-régionale. Selon la cheffe de la diplomatie sénégalaise, Aissata Tall Sall, le sommet ordinaire de décembre sera consacré au Mali, à la Guinée et au Burkina Faso.