Décès d’Élisabeth II : l’Afrique salue la mémoire de la reine d’Angleterre

Les dirigeants du continent noir, particulièrement ceux des pays membres du Commonwealth, partagent le deuil du peuple britannique.La couronne d’Angleterre a perdu celle qui lui a consacré toute sa vie. Une page d’histoire, et non des moindres, se referme. Ce jeudi 8 septembre 2022, la reine Élisabeth II a rendu son dernier souffle à l’âge de 96 ans.

Une fin de vie discrète au château de Balmoral, sa résidence d’été en Écosse. Pendant presque sept décennies, Élisabeth II a régné sur le Royaume-Uni et bien au-delà. Depuis l’annonce de la triste nouvelle, en fin de journée, le temps s’est comme arrêté.

Le monde entier, malgré la santé déclinante du monarque monté sur le trône à seulement 25 ans, ne s’est suffisamment pas préparé à sa disparition. Comme en témoigne les hommages attristés venant notamment de l’Afrique qu’Élisabeth II a découverte en 1947.

Président en exercice de l’Union Africaine (UA), le Sénégalais Macky Sall a présenté ses « condoléances émues au gouvernement et au peuple britanniques ». Son homologue Nana Akufo-Addo a assuré que le Ghana « garde un très bon souvenir des deux visites » que la Souveraine y a effectuées.

Cet État ouest-africain fait partie du Commonwealth. Une organisation, équivalent de la Francophonie, composée de 56 pays dont la plupart sont d’anciennes colonies britanniques. « En tant que chef du Commonwealth des nations, elle a supervisé la transformation spectaculaire de l’Union et l’a dirigée pour qu’elle accorde une plus grande attention à nos valeurs communes et à une meilleure gouvernance. Elle était le roc ayant maintenu l’organisation solide et fidèle à ses convictions positives », a souligné le chef de l’État ghanéen qui a ordonné la mise en berne des drapeaux sur son territoire pendant sept jours à compter du vendredi 9 septembre.

Nouvellement élu président du Kenya, William Ruto a affirmé que la reine Élisabeth II a guidé le Commonwealth « vers un engagement multilatéral efficace dont le potentiel de générer d’énormes progrès socio-économiques reste incontestable ». Dans ce sens, le Rwandais Paul Kagame a conclu que « le Commonwealth moderne » est l’héritage de la défunte.

De son côté, le chef de l’État sierra-léonais Julius Maada Bio a rappelé « le dévouement extraordinaire » de la tête couronnée envers son pays, les royaumes, le Commonwealth et le monde. C’est pourquoi, a soutenu le président sud-africain Cyril Ramaphosa, son legs restera « dans les mémoires de nombreuses personnes ».

Muhammadu Buhari, à la tête du Nigeria, pleure avec ses concitoyens la perte d’Élisabeth II. Il a également pris acte de l’accession au trône à 73 ans du prince Charles (sous le nom de Charles III) et prié pour que son règne soit le témoin de la poursuite des relations solides entre les deux nations. Les funérailles de la reine doivent avoir lieu dans dix jours dans la pure tradition de la monarchie britannique.

Côte d’Ivoire: soutien aux microfinances pour faciliter l’accès au financement

Le gouvernement ivoirien s’engage à soutenir les Institutions de microfinance (IMF) dans leur déploiement sur l’ensemble du territoire afin de faciliter l’accès au financement pour les particuliers et entreprises notamment pour les acteurs des chaînes de valeur agricoles: mangue, ananas, hévéa, palmier à huile, plastique et karité.Lors d’une rencontre de cadrage jeudi à la Primature, au Plateau, avec les institutions de microfinance, le coordonnateur du Projet chaînes de valeurs compétitives pour l’emploi et la transformation économique (Pccet), Arthur Coulibaly, a affiché les ambitions de l’Etat de Côte d’Ivoire.

M. Arthur Coulibaly a expliqué que le Projet des chaines de valeurs compétitives pour l’emploi et la transformation économique (PCCET) s’inscrit dans le cadre du Plan Stratégique Côte d’Ivoire 2030 et du programme du gouvernement dénommé « Une Côte d’Ivoire solidaire », sur la période 2021-2025.  

La Côte d’Ivoire, dans cette dynamique, entend poursuivre son intégration dans les chaines de valeur agricoles mondiales à travers la commercialisation de produits à plus forte valeur ajoutée, générateurs d’emplois massifs, notamment pour les jeunes et pour les femmes. 

Dans cet esprit, le gouvernement ivoirien a mobilisé un financement auprès de la Banque mondiale pour la réalisation du Projet des chaines de valeur compétitives pour l’emploi et la transformation économique (PCCET). Ce financement devrait permettre d’accompagner des projets porteurs de croissance. 

Ce projet soutiendra le thème spécial de l’IDA19 « Emploi et transformation économique », notamment en augmentant la productivité par la diversification, en attirant les investissements privés nationaux et internationaux, en facilitant le commerce, en favorisant la mise à niveau technologique ainsi qu’un meilleur accès des entreprises ivoiriennes au financement.  

Il devrait en outre permettre de stimuler l’intégration internationale à travers des chaînes de valeur compétitives. Et ce, en vue d’améliorer la compétitivité des chaînes de valeur soutenues. Le projet financera aussi la mise en œuvre d’initiatives de renforcement de la compétitivité visant à identifier les défaillances du marché et à élaborer des plans d’actions pour chaque chaîne de valeur soutenue (notamment mangue, ananas, hévéa, plastique et palmier à huile). 

Le PCCET comprend cinq composantes dont l’amélioration de la compétitivité des chaînes de valeur soutenues pour financer la mise en œuvre d’initiatives de renforcement de la compétitivité, l’accès au financement dans les chaînes de valeur pour soutenir le secteur des microfinances en tant que fournisseur clef de services financiers dans les zones rurales ou éloignées par le biais du financement d’un Système d’Information et de Gestion (SIG).  

Un autre volet de ce projet vise des réformes et le renforcement institutionnel en vue d’améliorer l’environnement des affaires, faciliter le commerce et l’accès aux terrains industriels ainsi que le traitement des situations spécifiques identifiées dans les chaînes de valeur soutenues.  

Le secteur ivoirien de la microfinance était composé en 2020 de 48 institutions, notamment de trois coopératives de crédit, 25 coopératives financières et 20 sociétés commerciales privées opérant en tant qu’Institutions de microfinance (IMF) selon leurs catégories (taille moyenne et petite taille). 

Ce secteur de la microfinance représente environ 2% des actifs du secteur financier par rapport au taux de 81% pour les actifs du secteur bancaire, de 10 % pour les actifs des compagnies d’assurance et de 7 % pour les fonds de pension.

Les échanges avec les acteurs du secteur ont permis de définir les modalités du plan d’actions du Pccet en termes d’appui des microfinances. M. Arthur Coulibaly. a relevé qu’aujourd’hui, les institutions de microfinance représentent 437 milliards Fcfa, mais elles peuvent faire mieux, faisant observer que « ce qui est difficile, c’est le déploiement du réseau ». 

Le Pccet a pour objectifs majeurs l’accroissement de la compétitivité dans les chaînes de valeurs agricoles entre autres l’hévéa, l’ananas, le palmier huile, la mangue, à travers un mécanisme de financement. A terme, il est prévu à minima 2000 acteurs opérant dans ces chaînes de valeurs.

La 55e Journée internationale de l’alphabétisation célébrée à Abidjan

La Côte d’Ivoire a été le pays hôte de la 55e édition de cette journée sous les auspices de l’Unesco qui dénombre dans le monde 771 millions d’adultes non alphabétisés dont la majorité sont des femmes.Le thème retenu pour cette édition est « Transformer les espaces d’apprentissage de l’alphabétisation ». Il vise à libérer le potentiel des espaces d’apprentissage de l’alphabétisation afin de les rendre sûrs, inclusifs et résilients pour ne laisser personnes de côté.

Marraine de cette 55e édition de la Journée internationale de l’alphabétisation (JIA), la Première dame de Côte d’Ivoire, Mme Dominique Ouattara, s’est félicité de l’engagement de la communauté éducative pour un apprentissage de qualité. 

Mme Dominique Ouattara a salué la présence de Mme Stefania Giannini, la directrice générale adjointe de l’Unesco chargée de l’éducation, et les participants venus nombreux de différents pays de la planète.  

Citant l’Unesco, Mme Dominique Ouattara a fait observer que malgré les efforts consentis, 87%  de la population mondiale au-dessus de 15 ans ne sait ni lire ni écrire. En Côte d’Ivoire, le taux est de 47% dont 2/3 sont des femmes et ces disparités s’accentuent davantage en zone rurale.

« En Côte d’Ivoire, notre objectif est de réduire à un minimum de 30% le taux d’analphabétisme national à courte échéance », a-t-elle indiqué, se réjouissant des échanges scientifiques et communautaires qui permettront d’identifier les défis en matière d’alphabétisation. 

Mme Stefania Giannini a fait remarquer que « c’est la première fois depuis des ans que la journée internationale de l’alphabétisation se tient en présidentiel ». Plusieurs  participants ont toutefois suivi l’évènement en ligne. 

La thématique de l’édition 2022 a pour objectif la transformation des espaces d’apprentissage et d’alphabétisation, a-t-elle noté, ajoutant qu’il s’agit d’un changement d’approche en vue de  transformer pour améliorer l’accès des populations marginalisées à l’éducation.

La directrice générale adjointe de l’Unesco a souligné que selon des informations publiées la semaine dernière, « l’Afrique est la région qui compte le plus d’enfants et de jeunes non scolarisés avec un total de 98 millions d’enfants ».

« Le monde compte encore 771 millions d’adultes non alphabétisés dont la majorité sont des femmes », a-t-elle poursuivi, mentionnant que « près de la moitié des jeunes analphabètes, presque 50 millions de jeunes de moins de 24 ans sont analphabètes ».

Le ministre ivoirien de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation, Mariatou Koné, a souligné qu’à ce jour, plus de 2500 centres d’alphabétisation sont enregistrés en Côte d’Ivoire, qui a finalisé récemment ses états généraux de l’éducation et de l’alphabétisation.

Elle a relevé qu’une thématique intitulée « Une société apprenante » était consacrée à l’alphabétisation et déclinée en trois sous-thèmes : une éducation inclusive ; l’alphabétisation des adultes, notamment des femmes et l’apprentissage tout au long de la vie. 

 Selon l’Unesco, on estime que dans les pays à revenus faibles et intermédiaires 53% des enfants de 10 ans ne sont pas capables de lire et de comprendre une histoire simple. Lors de la crise de Covid-19, au moins 31% des étudiants dans le monde n’ont pas eu d’accès aux programmes d’apprentissage à distance numérique et radiodiffusés.

La crise de Covid-19 a affecté des millions d’apprenants à travers le monde. Dans certains pays, des radios, des télés et les SMS ont été utilisés pour diffuser des programmes éducatifs, tandis que dans d’autres des solutions numériques ont été essentielles.

Climat: l’Afrique a besoin de nouveaux financements (rapport)

Les pays africains pourraient perdre 50 milliards de dollars par an d’ici à 2030 à cause du changement climatique, alerte l’Organisation météorologique mondiale (OMM).L’Afrique ne représente que 2 à 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre mais a payé cher le fait que le continent se soit réchauffé plus vite que la moyenne mondiale. Des financements urgents sont nécessaires pour ralentir les effets du phénomène actuel du changement climatique, a averti jeudi un rapport de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) des Nations unies.

Dans le document intitulé « état du climat en Afrique 2021 », l’agence onusienne écrit que l’année dernière, l’Afrique a été l’un des quatre endroits les plus chauds jamais enregistrés.

« C’est pourquoi, les pays africains demandent aux nations riches et polluantes de consacrer davantage d’argent aux projets d’adaptation sur le continent », ajoute le rapport, demandant également des compensations pour les pertes liées au changement climatique, des sujets qui devraient être au cœur de la 27e Conférence des parties (COP27), le sommet des Nations unies sur le climat qui se tiendra en Égypte en novembre 2022 et qui est surnommé « la COP africaine ».

L’OMM a déclaré qu’il est crucial d’investir davantage dans l’adaptation au changement climatique car ses effets pourraient coûter aux nations africaines 50 milliards de dollars par an d’ici à 2030, les sécheresses et les inondations constituant la principale préoccupation.

En Afrique, le niveau des mers a déjà augmenté d’un millimètre par an de plus que la moyenne mondiale, ce qui aggrave la menace de graves inondations côtières, selon le rapport.

Il fait référence à des régimes pluviaux de plus en plus perturbés qui ont entraîné la pire sécheresse qu’ait connue la Corne de l’Afrique depuis plus de 40 ans, « et à des inondations dévastatrices qui frappent souvent d’autres parties du continent ».

L’année dernière, le Soudan du Sud a enregistré ses pires inondations depuis 60 ans, avec plus de 800.000 personnes touchées, tandis que le Tchad a connu cette année les précipitations les plus importantes depuis plus de 30 ans. De nombreux pays d’Afrique centrale et occidentale sont aussi touchés par les inondations.

Les scientifiques ont déclaré que la chaleur extrême et les fortes précipitations ont été aggravées par le changement climatique causé par l’homme et que leur gravité et leur fréquence ne feront qu’augmenter avec le réchauffement de la planète.

Pour améliorer la résilience des pays africains, « il est impératif que le continent accélère ses efforts pour mettre en place de solides systèmes régionaux et nationaux d’alerte précoce et des services climatiques », a affirmé le secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), Petteri Taalas.

Gambie : plusieurs décès d’enfants ayant consommé du paracétamol

Le système sanitaire en Gambie est réputé fragile.Une série de décès d’enfants gambiens a poussé les autorités sanitaires à commanditer une enquête sur le lien possible avec la prise d’un sirop de paracétamol.

Selon le Directeur des services de santé, Mustapha Bittaye, les autopsies pratiquées sur les enfants décédés « montrent la possibilité d’une prise de paracétamol ».

En août 2022, le ministère de la Santé avait tiré la sonnette d’alarme après le décès, dans des circonstances similaires, de 28 enfants en bas âge soupçonnés d’être atteints d’infections urinaires. Leur état de santé s’était détérioré : insuffisance rénale, vomissements, difficultés à uriner et fièvre.

Mauritanie : l’ancien président Abdel Aziz libéré

L’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, a été libéré dans la nuit de mercredi à jeudi après plus d’un an de détention préventive et de contrôle judiciaireL’ex-chef d’Etat (65 ans) est élargi, mais son dossier n’est pas clos, selon la justice mauritanienne. L’ancien président qui a dirigé le pays de 2009 à 2019 est dans l’attente de son procès pour corruption présumée, dont la date n’est pas encore fixée.

Aziz remplacé à la présidence par Mohammed Ould Ghazouani, a été inculpé en mars 2021 en même temps qu’une dizaine de hautes personnalités pour des faits présumés de corruption, blanchiment d’argent, enrichissement illicite, dilapidation de biens publics, octroi d’avantages indus et obstruction au déroulement de la justice.

L’ancien président tombé en disgrâce, était placé en détention en juin de la même pour non-respect des mesures de son contrôle judiciaire et trouble à l’ordre public.

En janvier 2022, il est élargi pour des raisons de santé, mais maintenu sous contrôle judiciaire. En mars, la justice mauritanienne a levé le contrôle judiciaire imposé à ses co-inculpés.

Cette décision de justice, lui permet de retrouver sa liberté de mouvement. Son passeport lui sera restitué et les clefs de son domicile familial à Akjoujt (sa ville natale, à 250 km au nord de Nouakchott) lui seront remises, selon son principal avocat Mohameden Ould Icheddou à l’AFP. Selon la robe noire, « la priorité de l’ancien président sera d’aller se soigner à l’étranger après tout ce qu’il a subi comme pression et suite à sa maladie cardiaque. »

 

 

Le Sénégal veut préserver « l’intégrité » du foncier de l’Université de Dakar

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur la polémique autour de la concession d’une partie du foncier universitaire et la présentation de la Coupe du monde Qatar 2022 à Dakar.« L’Etat éteint l’incendie », indique EnQuête, titrant sur la « prédation foncière » sur les terrains de l’Ecole supérieure d’économie appliquée (Esea), un institut d’enseignement supérieur de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar. Alors qu’une partie du foncier de l’Esea était sur le point d’être octroyée sous forme de bail à une entreprise privée, le chef de l’Etat demande « de prendre toutes les dispositions utiles pour préserver l’intégrité de l’espace de l’Esea et de lui rendre compte, dans les plus brefs délais », note le journal.

Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) s’est déjà insurgé en exigeant « l’annulation immédiate et sans conditions du bail octroyé frauduleusement ». Toutefois, le ministre de l’Enseignement supérieur, Cheikh Oumar Hann, « assure que ledit patrimoine foncier demeure +inaliénable+ ».

L’Observateur dit « ce qui n’a jamais été révélé » sur la concession d’une partie de l’Esea. « A l’origine, il y avait un projet de classes préparatoires avec des partenaires américains piloté par un ancien Premier ministre » sur une parcelle de 8600 m2 de cette école avant qu’elle ne « tombe entre les mains de Sertem », une société immobilière sénégalaise, explique le journal.

Dans cette « reculade de l’Etat sur le scandale des 8000 m2 de l’UCAD », « le gouverneur de Dakar (est) jeté en pâture » puisqu’il a signé le document attribuant à Sertem cette assiette foncière, note Le Témoin. « Cette cynorexie ou boulimie foncière qui suscite déjà un tollé risque de créer d’énormes difficultés pour la prochaine rentrée scolaire, en atteste la réaction du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur », constate le journal.

Sur un autre sujet, Le Soleil reprend le président Macky Sall qui déclare que « l’Etat restera à vos côtés », s’adressant aux Lions qui doivent représenter le Sénégal à la prochaine Coupe du monde de football, prévue dans moins de deux mois au Qatar. En prélude à cet événement, le trophée effectue une tournée dans le monde et a été présenté hier au chef de l’Etat sénégalais, à Dakar.

« Le Sénégal te déclare sa flamme. De tous tes prétendants, nous sommes le seul pays de la Téranga (hospitalité). Nous nous battrons de toutes nos forces pour te conquérir », a-t-il lancé, dans Les Echos, au trophée de la Coupe du monde 2022, une compétition à laquelle le Sénégal prend part pour la troisième fois en réalisant sa meilleure performance en 2002 en atteignant les quarts de finale notamment.

Revigoré par le discours de Macky Sall et par les moyens qu’il promet d’allouer à la délégation sénégalaise pour Qatar 2022, le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Me Augustin Senghor, a donné sa parole à son tour dans Le Soleil : « On s’engage à atteindre les demi-finales ».

Plus de 865 milliards Fcfa pour transformer l’école ivoirienne d’ici à 2025

Ce montant représente les besoins de financements exprimés pour l’opérationnalisation de la matrice d’actions des trois premières années des Etats généraux de l’éducation et de l’alphabétisation en Côte d’Ivoire.Le ministre ivoirien de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Mme Mariatou Koné, a remis mercredi officiellement les actes des Etats généraux de l’éducation et de l’alphabétisation au Premier ministre, Patrick Achi, lors d’une cérémonie.    

« Pour l’ensemble des projets, c’est un montant global de 865,75 milliards de Fcfa qui seront nécessaires, dans les trois prochaines années, pour mettre en œuvre les activités planifiées pour opérer la transformation conformément à la vision des populations », a précisé Mme Mariatou Koné. 

Selon le professeur Mariatou Koné, à ce jour; les manifestations d’intérêts, d’un montant de 250 milliards de Fcfa proviennent entre autre, de l’Agence française de développement (AFD) qui promet 40 milliards Fcfa, 

La Banque mondiale, la Fondation Jacobs et des entreprises privées ont également exprimé leurs intentions dans le cadre du mécanisme d’éligibilité de la Côte d’Ivoire au financement du partenariat mondial pour l’éducation.    

Quelque 313,8 milliards de Fcfa d’intentions ont été enregistrées, a fait savoir le ministre ivoirien de l’Education nationale et de l’alphabétisation, devant un parterre de personnalités et des acteurs du système éducatif.

Ces Etats généraux de l’éducation devraient permettre de promouvoir « une école résiliente fondée sur l’enracinement et l’ouverture, l’équité et l’égalité des chances; une école de qualité pour tous; une école en faveur de la promotion de l’individu et de la société ». 

Ils devraient en outre impulser « un leadership efficace et une nouvelle conduite de changement (dans le système éducatif du pays) et une école apaisée, apolitique, incarnant les ambitions en matière de développement de la Nation », a-t-elle poursuivi. 

La directrice générale adjointe de l’Unesco chargée de l’éducation, Stefania Giannini, a salué l’initiative des Etats généraux de l’éducation et de l’alphabétisation. Pour elle, cela traduit un « sursaut national de l’école ivoirienne ».

« Je vous en félicite pour la qualité de ce processus qui a impliqué tous les acteurs du système éducatif pour faire de l’éducation le levier de développement du pays », a-t-elle ajouté. 

Pour sa part, le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a adressé ses félicitations à tous les acteurs de la communauté éducative : parents, élus, acteurs institutionnels et administratifs, la société civile, syndicats, partis politiques, organisations religieuses pour leur mobilisation et leur engagement.

Ces États généraux ont permis de formuler une feuille de route de l’école ivoirienne qui « nous offrira la force héroïque de croire en notre destin parce que nous avons préparé avec ferveur celui (destin) de celles et de ceux qui nous succéderont », a déclaré le chef du gouvernement ivoirien.

Consultations politiques: mémorandum d’entente entre Abidjan et Varsovie

Ce mémorandum d’entente a été signé mercredi à Abidjan lors d’une visite officielle du président Andrzej Duda, le premier chef d’Etat polonais à fouler le sol ivoirien.Les deux pays ont, à travers leur ministère des Affaires étrangères, décidé de faire des consultations régulières sur des questions d’intérêt commun.. 

« Je me félicite de la signature d’un mémorandum sur les consultations politiques que nous avons décidé d’entreprendre entre la République de Pologne et la Côte d’Ivoire », a déclaré le président ivoirien Alassane Ouattara.  

Avec son homologue polonais, le président ivoirien a dit avoir évoqué des questions de « coopérations possibles dans l’agro-industrie, la santé, la science, les mines, l’énergie, l’économie, les finances, la sécurité et la défense ». 

M. Ouattara a fait savoir qu’ avec « l’invasion de l’Ukraine par la Russie, de nombreux ressortissants Ivoiriens en particulier les étudiants, ont pu passer par la Pologne pour aller dans plusieurs pays européens et même retourner en Côte d’Ivoire ». 

« Il y en avait à peu près 250 qui ont été conduits par l’ambassadeur de la Côte d’Ivoire en Allemagne et 80 autres jeunes Africains qui ont pu quitter l’Ukraine », a-t-il ajouté, saluant l’hospitalité des Polonais.

Les deux personnalités politiques ont en outre évoqué la situation politique, économique et sécuritaire en Côte d’Ivoire et dans la sous-région. M. Ouattara a assuré que la Côte d’Ivoire est un pays qui est en paix.

Il a par ailleurs invité les entreprises polonaises à venir investir en Côte d’Ivoire et proposé la tenue d’un business forum pour relever les niveaux d’échanges entre les deux pays qui, selon lui, sont « faibles ».

Les deux chefs d’Etat se sont à cette occasion accordés sur la possibilité d’organiser un business forum au cours des prochains mois afin de relever le niveau des échanges et les interactions entre les communautés d’affaires des deux pays.

Le président Ouattara a par ailleurs déclaré la « reconnaissance du territoire de l’Ukraine », dont la Pologne, un pays voisin a accueilli plus de 5 millions de personnes en provenance de ce pays frontalier.  

Le chef de l’Etat polonais s’est dit « impressionné par la croissance économique de la Côte d’Ivoire », première puissance économique de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).

« L’objectif de ma visite ici en Côte d’Ivoire, en Afrique de l’Ouest, c’est justement de renforcer la coopération puisque la solution de cette crise (qui a créé l’inflation dans le monde) se trouve notamment dans une coopération renforcée », a-t-il soutenu. 

La Pologne et la Côte d’Ivoire ont convenu en outre d’améliorer leurs relations dans des domaines tels que l’agriculture, la technologie, l’énergie, l’exportation des ressources énergétiques, la coopération économique et politique.

Agriculture : le Nigeria et la Pologne signent un accord

Les deux pays s’engagent à lutter contre l’insécurité alimentaire et à renforcer leur coopération économique.Le président Muhammadu Buhari a déclaré que le Nigeria veut accroître le commerce avec la Pologne, après six décennies de relations bilatérales. « Nous aimerions voir une augmentation du niveau des échanges commerciaux, car ils restent relativement faibles malgré la longue période de relations entre nos deux pays », a affirmé, mardi, le président Buhari, après une réunion à huis clos avec le président polonais, Andrzej Duda.

S’exprimant lors d’une conférence de presse conjointe avec le président Duda, qui effectue une visite d’État de deux jours au Nigeria, M. Buhari s’est dit satisfait de la coopération fructueuse avec la Pologne dans les domaines de l’éducation et de la défense.

En ce qui concerne l’agriculture, qui est l’un des domaines prioritaires du gouvernement nigérian, le chef de l’Etat a estimé que la coopération dans ce domaine va profiter aux deux nations, surtout dans ce contexte d’insécurité alimentaire mondiale provoquée par le conflit russo-ukrainien.

Compte tenu des nombreux défis mondiaux, le président Buhari a déclaré que son pays souhaite développer de nouveaux mécanismes de coopération, notamment des dialogues stratégiques réguliers et des consultations politiques, afin de couvrir non seulement les relations bilatérales, mais aussi d’aborder les questions régionales et internationales.

« Notre coopération en matière d’éducation a une longue histoire et nous souhaitons encourager l’extension de cette coopération au partage de connaissances et d’expériences entre nos établissements d’enseignement dans des domaines comme la science et la technologie pour stimuler l’innovation », a-t-il poursuivi.

Il a salué les efforts du gouvernement polonais pour fournir une assistance à beaucoup de réfugiés qui fuient le conflit en Ukraine, dont un nombre important de Nigérians.

Pour sa part, le président polonais a promis d’aider le Nigeria à résoudre ses problèmes énergétiques.

Le Sénégal pose les premiers jalons de son Hub minier régional

Les travaux de structuration de ce programme phare du Plan Sénégal Emergent (PSE) ont été lancés lundi 5 septembre 2022 à Dakar.Le Sénégal se dirige un peu plus vers l’atteinte de son objectif de devenir le centre de référence des services miniers en Afrique de l’Ouest. Les travaux de l’atelier intensif de structuration (Lab) du projet phare « Hub minier régional », un des 27 programmes majeurs du Plan Sénégal Émergent (PSE, référentiel de la politique économique et sociale sur le moyen et long termes), ont été lancés cette semaine.

Cette plateforme multi-services va « fournir aux opérateurs miniers de la sous-région ouest-africaine, à partir du Sénégal, les équipements, services, compétences techniques et ressources humaines qualifiées dont ils ont besoin. Cet objectif est à notre portée, car tout est réuni pour faire du Hub minier une plateforme d’échanges opérationnelle d’une excellente qualité, dans ces domaines », a déclaré le ministre du Développement industriel et des Petites et Moyennes Industries (PMI), Moustapha Diop.

Pour sa réussite, ce projet pourra également compter sur « la (bonne) position géographique du Sénégal, le haut niveau de développement de ses infrastructures portuaires, aéroportuaires, routières et ferroviaires », a souligné Moustapha Diop.

Le projet Hub Minier Régional est composé de trois volets. Il s’agit du Hub de services qui inclut la sous-traitance opérationnelle, y compris le service traiteur (catering), les matériaux de base et la gestion des installations (facility management), les laboratoires, etc ; le Hub logistique composé de centres de distribution stockant et offrant des consommables, pièces de rechange et équipements ; et le Hub académique doté de centres de formation pour les ingénieurs et techniciens miniers et des écoles spécialisées (pour les métiers miniers).

Durant cinq semaines, les participants, venus d’horizons divers, vont maturer des projets devant faire partie de l’opérationnalisation du Hub minier régional ; évaluer les besoins (financements, incitations, partenariats, etc.) des acteurs privés impliqués dans le projet ; fournir les éléments d’aide à la décision pour amener les autorités à prendre les engagements nécessaires à la réalisation des actions dévolues à l’État dans le cadre de la mise en œuvre de cette initiative ; et définir les éléments permettant l’opérationnalisation des réformes critiques essentielles pour le projet.

« J’accorde une attention particulière aux livrables qui sortiront de vos travaux. Ils permettront d’avoir une meilleure visibilité sur les questions techniques et financières du projet phare Hub minier régional, et de disposer d’une feuille de route globale détaillée », a indiqué le ministre auprès du président de la République en charge du suivi du Plan Sénégal Emergent (PSE), Abdou Karim Fofana.

Le Maroc accueille le 1er Forum des régions d’Afrique

La rencontre va concrétiser la mise en œuvre des décisions de la 8e édition du Sommet Africités organisée à Marrakech en novembre 2018.Du 08 au 10 septembre 2022, aura lieu à Saïdia (Maroc), dans la région de l’Oriental, la première édition du Forum des Régions d’Afrique (FORAF).

Ce Forum, placé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, est organisé par Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique), en collaboration avec l’Association des Régions du Maroc (ARM), le Conseil de la région de l’Oriental (CRO) et la Direction Générale des Collectivités Territoriales (DGCT) du Ministère de l’Intérieur du Royaume du Maroc.

Cette rencontre, qui a pour thème « La contribution des Collectivités Régionales au développement durable et à la dynamique d’intégration de l’Afrique », est une concrétisation de la mise en œuvre des décisions prises par l’Assemblée Générale de CGLU Afrique lors de la 8ème édition du Sommet Africités, tenue à Marrakech en novembre 2018, explique Madame Fatimetou Abdel Malick, présidente de CGLU Afrique.

« Le lancement du FORAF est une étape importante dans le processus d’intégration de l’Afrique, un grand pas vers l’émergence de l’Afrique des Peuples », a-t-elle dit dans un communiqué transmis à APA.

L’évènement réunira, pour la première fois, les présidents (e)s des Régions, Comtés, États fédérés de plus de 20 pays africains qui ont un deuxième niveau de collectivités territoriales décentralisées tels que le Nigeria, l’Afrique du Sud, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Kenya, Madagascar, le Mali, le Niger, etc.

Plus de 400 participants (e)s vont discuter du rôle des Gouvernements régionaux dans la définition et la mise en œuvre des stratégies de développement et d’intégration, des missions des gouvernements régionaux parmi lesquelles, le développement économique, social et culturel des territoires ; l’équipement, l’attractivité et la compétitivité des territoires.

L’adaptation au changement climatique, la durabilité et la résilience des territoires ; et la contribution des territoires à l’atteinte des Objectifs de développement durable seront aussi abordées.

Mali : l’Onu évalue les menaces contre les déplacés internes

Au total, 504 ménages ont cherché refuge à Ansongo.Des membres du Bureau régional de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) ont procédé à l’évaluation des menaces qui pèsent contre les populations civiles à Ansongo, une commune de la région de Gao située dans le nord du Mali. Sur place, elle a pu constater les conditions de vie des déplacés internes et échanger avec les autorités locales sur la situation sécuritaire.

Le préfet d’Ansongo, Mohamed Ag Aklini, a présenté à l’équipe un aperçu général de la situation depuis l’arrivée de déplacés internes de la localité voisine de Tin-Hamma, fuyant les menaces des groupes armés.

« L’autorité administrative a souligné la nécessité de procurer des denrées de première nécessité aux communautés hôtes d’Ansongo dont les ressources sont déjà maigres », rapporte un communiqué de la Minusma reçu mercredi à APA.

Le 29 août 2022, alertée sur des menaces dans la zone de Tin-Hamma, la Minusma a mené une opération de survol de la zone par des hélicoptères de combat afin de dissuader toute attaque. Une force de réaction rapide y a également été déployée par voie terrestre.

L’engagement et les efforts de la Minusma pour protéger les civils à risque, font partie d’une solution élargie de protection. Cette dernière inclut la lutte contre l’insécurité afin de permettre un retour des personnes déplacées dans leurs localités.

G5 Sahel : quelles implications pour la visite de Damiba au Mali ?

Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a choisi le Mali pour son premier déplacement hors du Burkina Faso.Le chef de la junte burkinabè a rencontré, il y a quatre jours, à Bamako, son homologue malien, le colonel Assimi Goïta. Ce voyage a été effectué au lendemain de la mort de plusieurs dizaines de civils au nord du Burkina Faso après l’attaque de leur convoi et quatre mois après le départ du Mali du G5 Sahel, une alliance militaire qui lutte contre les groupes terroristes de la région depuis sa création en 2014.

L’enjeu était donc grand pour Ouagadougou qui partage avec Bamako une frontière de plus d’un millier de kilomètres, une zone touchée par de nombreuses attaques meurtrières de groupes djihadistes. Après avoir envoyé en avril une délégation composée de ses plus proches collaborateurs pour évoquer la coopération militaire, « il était de bon ton de (venir cette fois) rencontrer les autorités » maliennes, a indiqué Paul-Henri Sandaogo Damiba.

Avec son homologue malien, le président de la transition burkinabè affirme avoir discuté ainsi des moyens de renforcer la coopération opérationnelle entre les forces armées des deux pays contre les groupes terroristes. « Nous entendons, dans les jours à venir, mieux examiner et renforcer le partenariat militaire qui existe entre nous pour davantage relever les défis sécuritaires auxquels les populations, nos peuples sont confrontés », a dit le militaire, arrivé au pouvoir en janvier dernier après la chute du président Roch Marc Christian Kaboré.

Par ailleurs, le retour du Mali au G5 Sahel n’a pas été évoqué publiquement même si le Burkina Faso et le Niger avaient invité Bamako à « revenir assumer ses responsabilités » dans le cadre de cette coopération sous-régionale de lutte contre le djihadisme. « Nous avons passé en revue la situation sous-régionale et nous avons pensé que le Mali est aujourd’hui le grand absent de la coopération dans le domaine de la défense. (…) Il faut qu’on travaille pour que le Mali puisse revenir et assumer ses responsabilités et jouer son rôle », avait plaidé le ministre nigérien de la Défense, Alkassoum Indattou, au sortir d’une audience en août dernier avec le lieutenant-colonel Damiba à Ouagadougou.

Trois mois auparavant, le Mali avait invoqué une « perte d’autonomie » et « une instrumentalisation » au sein du G5 Sahel pour acter son retrait de cette organisation militaire régionale formée avec la Mauritanie, le Tchad, le Burkina et le Niger.

Toutefois, des observateurs estiment que Ouagadougou fera tout pour nouer une alliance militaire solide avec Bamako si les négociations pour son retour au G5 Sahel échouent. L’enjeu est de parvenir à unir leurs forces respectives pour combattre les groupes terroristes qui franchissent régulièrement la frontière malienne pour se retrouver au Burkina Faso.

« Pour le président Damiba, il y a désormais la nécessité de créer un cadre bilatéral afin de rendre les opérations de lutte contre le terrorisme plus efficaces. Bamako comme Ouagadougou doivent optimiser leurs actions anti-terroristes et lutter contre un phénomène qui les touche tous deux », a expliqué sur la chaîne TV5 Windata Zongo, membre du Centre africain d’analyses et de recherches diplomatiques et stratégiques.

Sénégal : pouvoir et opposition manœuvrent en direction du 12 septembre

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent sur les manœuvres de l’opposition et du pouvoir avant l’installation de la quatorzième législature, prévue le 12 septembre, et le décès du célèbre imam Alioune Badara Ndao.Le Quotidien se fait l’écho de « la nouvelle de Dias », en parlant de Barthélémy Dias, le maire de Dakar qui veut briguer la présidence de l’Assemblée nationale. L’opposant « tente d’obtenir le désistement de Ahmed Aidara », le journaliste maire de la ville de Guédiawaye, dans la banlieue dakaroise. Poursuivi dans l’affaire du meurtre du nervi Ndiaga Diouf, M. Dias « met sa liberté et celle de (Ousmane) Sonko sur la balance », affirme le journal.

Alors qu’une bataille autour du perchoir se mène au sein de l’opposition, L’Observateur note que la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir) a concocté un plan « pour ferrer ses 82 députés ». Ils seront en conclave ce week-end même si des « germes d’un malaise » sont déjà relevés.

Selon Walf Quotidien, c’est « le temps du chantage » dans la coalition présidentielle. Le journal relève en effet une « velléité de rébellion » du Parti socialiste (PS, allié), ce qui devrait être « un affranchissement salutaire pour Macky Sall ».

Par ailleurs, plusieurs journaux ont titré sur le décès, hier, à l’âge de 62 ans, de l’imam Alioune Badara Ndao, rendu célèbre par son accusation et son procès pour terrorisme avant d’être acquitté. Après une courte maladie, il a rendu l’âme à l’hôpital Fann de Dakar avant d’être inhumé à Kaolack (centre).

Bés Bi parle de « la mort d’un juste ». Sa famille a notamment refusé « de le faire évacuer en France », selon L’Observateur qui revient sur « le dernier projet de imam Ndao ». Le religieux, qui a consacré sa vie à l’enseignement de l’islam et à l’agriculture, avait rédigé un « projet de 13 milliards de FCFA » pour le développement de sa localité et l’autonomisation des daaras, confie le journal.

Guinée : « les élections ne sont pas la priorité » de la junte (société civile)

Dans un entretien avec APA, Dr Aliou Barry, Coordinateur de l’Alliance Citoyenne pour la Transition (ACT) en Guinée, évalue la gouvernance des militaires arrivés au pouvoir suite au coup d’État contre Alpha Condé.Un an après le putsch, quelle évaluation faites-vous de la transition en Guinée ?

Il y a tout d’abord lieu de distinguer la moralisation de la vie publique, la lutte contre la corruption, la refondation de l’État et l’amélioration de la justice. Sur le plan socio-économique, on note une avancée significative depuis l’avènement du Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD) constitué au lendemain du renversement d’Alpha Condé.

En Guinée, on a toujours parlé de lutte contre la corruption sans qu’on en voit les résultats. J’ai eu à y réaliser en 2003, en tant qu’expert en la matière, la première enquête nationale sur la corruption et la gouvernance. C’est maintenant seulement que des actions concrètes sont menées dans ce sens.

Le CNRD arrive rapidement à recouvrer des fonds détournés. La volonté de rupture est visible. Maintenant, on peut s’interroger sur sa durabilité. Cette traque des biens mal acquis est conjoncturelle car elle n’entre pas dans le cadre d’une stratégie structurelle de lutte contre la corruption.

Par rapport aux infrastructures, l’amélioration de l’état des routes qui étaient en très mauvais état est à saluer. Le gouvernement de transition a pu trouver des financements pour des projets qui dormaient dans les tiroirs afin de les mettre en œuvre. Dans les secteurs de la santé et de l’éducation, des efforts sont également notés.

S’agissant du climat social, il faut reconnaître qu’il y a un peu plus d’accalmie, même si de temps en temps, des manifestations sont organisées par des partis politiques ou des acteurs de la société civile.

Globalement, le climat est apaisé, mais on ne sait pas jusqu’à quand. Les conditions de vie deviennent de plus en plus difficiles. La pauvreté est palpable. J’ai alerté certains ministres rencontrés. En plus, les Guinéens ont l’impression que l’argent ne circule plus comme avant dans le pays.

Au plan politique, la Guinée est dans une impasse. Le dialogue tel que voulu par le CNRD a été boudé par les partis politiques qui le réclament inclusif. Pour les états-majors de certaines formations politiques, ce n’est pas évident de discuter avec les militaires quand leurs leaders sont poursuivis pour crimes économiques.

Jusque-là, les partis prenant part au dialogue ne sont pas très représentatifs. Idem pour certains membres de la société civile dont la crédibilité est sujette à caution. Il y a donc un travail important à effectuer à ce niveau. Il consistera surtout à inviter tous les Guinéens à s’exprimer librement.

Aujourd’hui, on est un peu perdus. Qui dirige même ce dialogue ? Au départ, c’était le ministre de l’Administration du territoire. Après le Premier ministre sortant, Mohamed Béavogui, remplacé par Dr Bernard Goumou. De nombreuses questions restent en suspens. Ce qui rend le dialogue politique un peu hypothétique.

 Comment les militaires sont-ils arrivés à rompre le fil du dialogue avec une partie de la classe politique et de la société civile ?

La junte est venue avec son propre agenda. C’est notamment la lutte contre la corruption avec la mise en place de la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief). Cette juridiction d’exception aurait épinglé des leaders de partis politiques parmi les poids lourds du pays.

Dialoguer dans ce contexte s’avère difficile. Il s’y ajoute que de grands noms de l’opposition ont été expulsés de leurs résidences dans ce qu’il est convenu d’appeler l’affaire du patrimoine bâti de l’État.

Le chef de file de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo, a été obligé de quitter son domicile qu’il aurait illégalement acquis sous le magistère du président Lansana Conté. Ladite maison a été rasée pour laisser place à une école primaire. Sidya Touré de l’Union des Forces Républicaines (UFR) a connu le même sort.

Le CNRD n’a toujours pas rassuré ceux qui doutent de ses intentions. Néanmoins, l’implication des leaders traditionnels et religieux dans le dialogue pourrait rapprocher les différentes parties.

La durée de la transition, fixée à trois ans, est rejetée par la Cédéao qui exige une transition de six mois. La junte est-elle dans les dispositions d’accéder à cette requête ?

C’est difficile à dire. La société civile a eu à travailler sur la question. Nous avions proposé une durée de deux ans avec un calendrier précis et les actions à mener durant cette période. Mais il se trouve que les élections ne constituent pas la priorité du CNRD.

Actuellement, il est plus question de refondation de l’État avec la justice comme principal pilier. Le pouvoir judiciaire est la boussole du CNRD. Cela dit, la junte s’est fixé un certain nombre d’objectifs qui demandent du temps. Il s’agit essentiellement de construire un véritable État et de panser les plaies de la nation.

Si en plus les militaires veulent faire un recensement général de la population et de l’habitat, ce n’est pas possible en deux ans. Au Conseil National de Transition (CNT), qui fait office de parlement, la durée proposée est de trois ans.

La Cédéao, pour sa part, pourrait ne pas fléchir. Mais qu’est-ce que l’institution régionale a fait pour empêcher Alpha Condé de briguer un troisième mandat ? Elle a failli à son devoir et l’ancien président a été évincé un an après sa réélection.

Des Guinéens, même s’ils ne sont pas nombreux, soutiennent que la junte doit terminer le mandat d’Alpha Condé. Certains membres de la société civile et du CNT préfèrent une transition de trois ans.

Selon la position, apparemment la plus partagée dans l’opinion publique,  deux ans suffisent largement au CNRD pour boucler les réformes déjà entamées. Mais à partir de quelle date ? Voilà toute la complexité de la question.

 

La Guinée s’expose-t-elle à de nouvelles sanctions si le CNRD campe sur sa position ? Au cas échéant, quelles en seraient les conséquences sur l’économie guinéenne ?

Il y a bien sûr un risque. Il est préférable qu’on évite d’en arriver là. D’ailleurs, la société civile y travaille parce que nous vivons dans un pays pauvre très endetté. En Guinée, l’inflation culmine à 13 % ces temps-ci.

L’État s’emploie à payer la dette intérieure. C’est déjà pas mal ! Il est aussi en train de renégocier des contrats dans le secteur minier. A vrai dire, notre pays ne gagnait pas grand-chose dans l’exploitation de ses immenses ressources minières.

La Guinée ne bénéficie pas de l’accompagnement des bailleurs de fonds. Dès qu’il y a un coup d’État, beaucoup de partenaires suspendent leur appui. Ayant travaillé à l’Assemblée nationale, je sais que le financement extérieur occupe une part importante dans le budget de l’État.

S’il se tarit, que la Cédéao prononce des sanctions notamment économiques et qu’on ne parvienne pas à mobiliser davantage de recettes intérieures, ce serait très préjudiciable pour les populations. Des sanctions contre la Guinée seront sans effet sur la junte. Par contre, elles vont aggraver la situation des populations déjà très vulnérables.

Côte d’Ivoire : baisse de l’excédent commercial au 1er semestre 2022

L’économie ivoirienne enregistre, au premier semestre 2022, un excédent commercial de 256,7 milliards de Fcfa, inférieur à celui de juin 2021 qui s’établit à 873,3 milliards de Fcfa.Selon une communication adoptée mercredi en Conseil des ministres relative à l’évolution de la situation économique et financière du pays, au premier semestre 2022, les réalisations économiques témoignent toutefois de la « bonne orientation de l’activité économique » par rapport à l’année précédente.  

En dépit de l’environnement international marqué par la pandémie de Covid-19 et la crise russo-ukrainienne, l’économie nationale enregistre une bonne dynamique dans les secteurs secondaire et tertiaire, ainsi qu’une bonne orientation du marché de l’emploi formel, soutient le gouvernement.  

La situation révèle notamment « une détérioration des termes de l’échange (-7,9%) pour les échanges extérieurs hors biens exceptionnels et un excédent commercial de 256,7 milliards, inférieur à celui de juin 2021 établi à 873,3 milliards Fcfa ».

Le point des finances publiques, à fin mai 2022, fait ressortir également « une bonne mobilisation des recettes totales et dons qui progressent de 9,5%. En outre, les dépenses totales et prêts nets sont en hausse de 9,3%, principalement en lien avec la hausse des dépenses d’investissement et des intérêts dus sur la dette publique ».

De cette situation de l’économie ivoirienne, il en résulte « un déficit du solde budgétaire de 469,8 milliards Fcfa, plus prononcé que le niveau enregistré à la même période en 2021 ». Le gouvernement estime que sur le reste de l’année, l’activité économique devrait continuer d’évoluer favorablement.

Le gouvernement entend poursuivre ses efforts en vue d’accroître, notamment, l’offre des produits alimentaires, de renforcer la surveillance des prix sur les marchés et d’accélérer la transformation structurelle de l’économie par l’industrialisation.

Démographie : 4,3 enfants par femme en Côte d’Ivoire (enquête)

L’indice synthétique de fécondité, en Côte d’Ivoire, révèle 4,3 enfants par femme en 2021 contre 5,2 en 1999.Ces données issues de la quatrième Enquête démographique et de santé de Côte d’Ivoire (EDS-CI 2021), ont été fournies, mercredi, par le porte-parole du gouvernement ivoirien Amadou Coulibaly, après un Conseil des ministres.

L’indice synthétique de fécondité (ISF), fera-t-il observer, est davantage en recul en milieu urbain, où il s’établit à 3,6 contre 5,3 en milieu rural. L’enquête met en relief la mortalité infanto-juvénile, qui s’établit à 74 pour 1000 enfants en 2021 contre 181 pour 1000 enfants en 1999. 

Cette enquête a permis de produire des informations actualisées et désagrégées dans les domaines sociaux tels que la population, la santé, l’éducation et la protection des individus, tout en mettant l’accent sur les femmes et les enfants, qui sont les plus vulnérables.  

Elle est la quatrième enquête démographique de santé de la Côte d’Ivoire qui est réalisée après celles de 1994, de 1998-1999 et de 2011-2012 ; et présente des résultats clés des statistiques sur la fécondité, la santé maternelle, les rapports sexuels à risques et la vaccination.

L’enquête aborde également les épisodes de maladies, la prévention, la prévalence et le traitement du paludisme, l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant, la malnutrition et la prévalence de l’anémie, la santé maternelle et du nouveau-né, les rapports sexuels à risques et la vaccination.  

 Les résultats de cette enquête montrent globalement une « nette amélioration de l’état de santé des enfants et des mères, malgré des défis majeurs à relever tels que la situation des femmes entre 15 et 49 ans atteintes d’anémie, dont la situation s’est détériorée », a soutenu M. Amadou Coulibaly.

Selon les Nations unies, c L’organisation sous-régionale invite les dirigeants à limiter à trois le nombre d’enfants par femme afin de faire baisser cet indice de moitié d’ici à 2030.   

Côte d’Ivoire : un organe de supervision du PND 2021-2025 créé

Cet organe est chargé de guider le gouvernement et les partenaires techniques et financiers dans la mise en œuvre des politiques de développement contenues dans le Programme national de développement (PND, 2021 – 2025).Il se veut un outil de supervision et de coordination de la mise en œuvre du Programme national de développement (PND, 2021 – 2025) et vise par ailleurs à favoriser le plaidoyer pour la mobilisation des ressources nécessaires au financement des projets de développement.   

Selon le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, cet organe, créé par décret, a également à charge d’orienter le suivi de l’efficacité de l’aide publique au développement et d’assurer la cohérence entre les actions entreprises et celles initialement planifiées.

M. Amadou Coulibaly a dit que cet organe a un rôle participatif. Il comprend un Conseil présidentiel dirigé par le vice-président de la République et un Comité de pilotage conduit par le Premier ministre impliquant les secteurs public et privé, les partenaires techniques et financiers.

Ouattara en visite officielle au Vatican le 17 septembre

Cette visite s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations d’amitié et de coopération entre la Côte d’Ivoire et le Saint-Siège.La visite officielle, au Vatican, de M. Alassane Ouattara, le président de la République de Côte d’Ivoire, le 17 septembre 2022, a été annoncée mercredi par le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, à l’issue d’un Conseil des ministres.

Le chef de l’Etat ivoirien et son hôte saisiront l’opportunité de cette rencontre pour évaluer les relations bilatérales et explorer les perspectives entre la Côte d’Ivoire et le Vatican.  

Football : le trophée du Mondial est à Dakar

Un avion customisé aux couleurs de la multinationale Coca-Cola, sponsor officiel de la Coupe du monde qatarie, a transporté la statuette de 6,142 kilogrammes en or massif.Le tapis rouge a été déroulé sur le tarmac de l’Aéroport International Blaise Diagne de Diass (AIBD) pour accueillir le trophée du Mondial de football. Matar Ba, le ministre des Sports et Me Augustin Senghor, le président de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF), étaient notamment au pied de l’escabeau de l’appareil.

Pour l’étape de Dakar, les 6 et 7 septembre, David Trézéguet, champion du monde avec la France en 1998 et finaliste malheureux de l’épreuve en 2006, est l’ambassadeur de la Fédération internationale de football association (Fifa). Quatre ans auparavant, son ancien coéquipier Christian Karembeu avait rempli la même mission au pays de la téranga (hospitalité, en langue wolof).

Une cérémonie aura lieu mercredi matin au Palais de la République. Le trophée sera également exposé au Musée des civilisations noires afin de permettre au grand public de l’admirer de près, mais avec des mesures de sécurité strictes. Cinquième du genre, la tournée a été lancée début mai dernier à Dubaï, aux Emirats arabes unis. Au total, 32 pays, tous qualifiés à la prochaine Coupe du monde, seront visités.

Exceptionnellement, le tournoi est programmé du 20 novembre au 18 décembre 2022. L’Afrique sera représentée au Qatar par le Sénégal, champion d’Afrique en titre, le Ghana, le Cameroun, la Tunisie et le Maroc. Jusque-là, la meilleure performance d’une sélection du continent noir reste les quarts de finale. Et seuls le Cameroun (1990), le Sénégal (2002) et le Ghana (2010) ont pu atteindre ce stade de la compétition.

Côte d’Ivoire : création de l’emploi de médecin spécialiste (décret)

La Fonction publique ivoirienne ouvrira désormais le recrutement des médecins spécialistes.Ce décret, adopté mercredi en Conseil des ministres, porte création de l’emploi de médecin spécialiste catégorie A grade A4.

Il créé dans la famille des emplois à caractère scientifique et technique l’emploi de médecins spécialisés catégorie A grade A4, une mesure visant à pourvoir un personnel spécialisé dans les centres de santé à travers le pays.

Selon le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, il vise à « répondre aux besoins urgents et croissants des populations en matière de soin de santé ».

L’accès à cet emploi se fera par voie de concours directs ouverts à l’intention des médecins disposant d’un diplôme d’études spécialisées dans l’une des spécialités médicales, a-t-il relevé. 

Burkina : 35 morts dans l’explosion d’une bombe artisanale

Au Burkina, l’explosion d’une bombe artisanale tue 35 civiles dans le nord du pays.Au lendemain de l’adresse à la nation du président de la transition du Burkina Faso Paul Henri Damiba, le Burkina Faso enregistre une nouvelle attaque meurtrière.

Cet Etat du Sahel en proie au jihadisme a enregistré un nouvel incident sécuritaire. Lundi 5 septembre, un convoi escorté par des militaires, en provenance de la ville de Djibo pour Ouagadougou a heurté un engin explosif improvisé (EEI).

Selon le gouverneur de la région du Sahel, le lieutenant-Colonel Rodolpho Sorgho, « le bilan provisoire à la date du 5 septembre à 17 heures fait état de 35 morts et 37 blessés, tous civils ».

Le nombre élevé de victimes civiles est dû au fait que le convoi était essentiellement composé de camions et de véhicules de transports en commun, seul moyen pour les populations de plusieurs localités du nord du Burkina Faso de sortir de blocus décidés par des groupes jihadistes, face à un Etat impuissant.

Lors d’un discours à la nation prononcé en avril, le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba qui a renversé Roch Marc Kaboré quatre mois plus tôt, avait promis de renverser la tendance. Faisant bilan d’étape de l’opération reconquête du pays, le président de la transition burkinabè a noté une remobilisation de « nos forces », mettant en déroute « nos ennemis ». « L’intensification des actions offensives conduites souvent en coordination avec les VDP, ont visé surtout à désorganiser le dispositif ennemi. Sur le plan purement opérationnel, cet objectif-là est atteint », estime-t-il.

Depuis 2015, le Burkina Faso est confronté à une insurrection jihadiste qui a fait plusieurs milliers de morts et des millions de déplacés.

Macky Sall, porte-voix de l’Afrique sur le changement climatique

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent sur une diversité de sujets dominés par l’intervention du président Macky Sall au sommet de l’adaptation climatique de Rotterdam et les enjeux politico-économiques de la fin de son deuxième mandat.Le Soleil titre sur l’intervention de Macky Sall au sommet de Rotterdam, aux Pays-Bas, sur l’adaptation climatique. « L’Afrique a déjà pris le chemin de la vertu », a déclaré le président sénégalais et président en exercice de l’Union africaine (UA). Il appelle, dès lors, les partenaires du continent « à se mobiliser » face au changement climatique.

Walf Quotidien s’intéresse aux « liaisons suspectes » entre l’éventuelle troisième candidature de Macky Sall à la présidentielle de 2024 et l’exploitation imminente du pétrole et du gaz découverts au Sénégal. En effet, le journal s’appuie sur un rapport d’Alioune Tine, président du think tank « Africa Jom », membre éminent de la société civile sénégalaise, pour expliquer que « l’hypothèse des liens entre la modification de la Constitution le 23 juin liée à la découverte du pétrole au Sénégal et la possibilité de son exploitation n’est plus une vue de l’esprit ».

Par ailleurs, le chef de l’Etat sénégalais devra s’attendre à un « blocage inévitable » de l’élection du bureau de l’Assemblée nationale où sa coalition compte une majorité relative, selon L’Observateur. Le journal explique comment le mode de calcul pour la répartition des membres de ce bureau « va en compliquer le fonctionnement ».

Mais de toute façon, « les dames (seront) à l’offensive » dans cette quatorzième législature, relève EnQuête. Elles « restent majoritaires avec 73 sièges mais visent le perchoir », note le journal. « Nous n’avons jamais été aussi proches du but », indique Safiétou Diop, présidente d’un réseau de défense des intérêts des femmes.

L’installation des nouveaux députés, prévue le 12 septembre prochain, coïncidera en outre avec un contexte économique national difficile, selon Libération qui note « une flambée des prix inquiétante ». Citant des statistiques fournies par les autorités économiques, le journal souligne que « le niveau général des prix a progressé de 7,8% au deuxième trimestre de 2022 ». À la même période, « le déficit commercial s’est établi à 725,8 milliards de FCFA ».

Cette conjoncture a eu comme conséquences « une hausse des dépenses alimentaires pour la majorité des ménages et une augmentation des prix à la consommation ». Concernant les dépenses en électricité, « 58,8 % des familles interrogées ont noté une hausse entre les deux dernières factures », rapporte le journal.

Sénégal : décès de l’Imam Alioune Ndao

Arrêté en 2015 pour terrorisme puis libéré en 2018, l’Imam Alioune Ndao est décédé dans la nuit de lundi à mardi, à Dakar.Imam Ndao a tiré sa révérence dans la nuit de lundi à mardi, à Dakar, a appris APA de sources familiales. L’influent religieux, âgé de 62 ans était admis dans une structure sanitaire de la capitale du Sénégal pour des soins, suite à un mal de main bénin.

Ces derniers jours, son état de santé s’est dégradé au point qu’une campagne de mobilisation de fonds a été lancée sur Internet pour lui permettre de recevoir de meilleurs soins. Plus d’une vingtaine de millions de francs CFA ont été collectés à cet effet.

Secrétaire général de la section de Kaolack de la Ligue des Imams et Oulémas du Sénégal, Imam Alioune Ndao a été arrêté dans la nuit du 26 au 27 octobre 2015 chez lui à Ngane Alassane, un quartier périphérique de Kaolack, à 222 kilomètres au sud-est de Dakar.

Il était soupçonné de collusion avec un groupe de jeunes sénégalais en provenance des bastions du groupe jihadiste Boko Haram, alors dirigé par Abubakar Shekau, tué en mai 2021 par un camp rival proche de l’Etat islamique.

Poursuivi pour apologie du terrorisme, actes de terrorisme, financement du terrorisme en bande organisée, de blanchiment de capitaux dans le cadre d’activités terroristes et de détention d’armes et de munitions de la 3e catégorie sans autorisation administrative, l’Imam Ndao a été finalement condamné à 1 mois assorti de sursis pour détention d’armes sans autorisation administration. Depuis sa sortie de prison, il était retourné à Kaolack pour s’occuper de son école coranique et de ses champs.

Côte d’Ivoire : 248 postulants au Pdci pour les prochaines municipales

Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition) tient son Bureau politique le 29 septembre 2022 à Daoukro, dans le Centre-est ivoirien, où la formation politique discutera des enjeux des prochaines joutes électorales.Au cours d’une conférence de presse, lundi, le porte-parole du Pdci Bredoumy Soumaïla s’est prononcé sur la vie du parti et les grandes questions qui touchent à la marche de l’Etat, au siège du Pdci à Cocody, dans l’Est d’Abidjan.   

Il a fait savoir que, dans les perspectives des élections locales à venir, le Pdci a procédé à un appel à manifestation d’intérêt pour tous ses militants qui ont l’ambition de se faire élire dans toutes les localités du pays.

« On observe une forte adhésion à cet appel à manifestation », a indiqué le porte-voix du Pdci, avant d’ajouter que le parti « a enregistré à ce jour 248 postulants pour les municipales dont 23 femmes (9.2%), 49 pour les régionales dont 5 femmes (10.2%) ».  

« Cet engouement des militants à solliciter l’investiture du parti est encourageant. Ce processus unique en son genre est un indicateur d’une volonté du président du parti à promouvoir une plus grande démocratie et une transparence accrue au sein du Pdci », s’est-il félicité.

Mais, « en tout état de cause les candidats à la candidature doivent d’abord satisfaire aux conditions d’éligibilité telles qu’édictées par les lois et règlements en vigueur dans notre pays; en plus de ces conditions, les prétendants affronteront les règles internes à notre parti », a-t-il prévenu.

Il a fait observer que cette politique d’appel à manifestation d’intérêt répond à la demande de la base du parti qui souhaite que le choix des candidats aux différentes élections fasse l’objet d’une plus grande consultation et dans la transparence.

Dans la dynamique de sa structuration, le Pdci prépare, par ailleurs, un nouveau mécanisme plus transparent et novateur initié par le Comité de mobilisation des ressources avec le lancement de la nouvelle plateforme numérique de mobilisation des ressources pour le 7 septembre prochain. 

M. Bredoumy a relevé en outre que le Recensement général de la population et de l’habitat (Rgph 2021) comporte des « manquements », car ressortant « une population totale de 29.389.150 habitants (alors que celle vivant) dans les villes surclasse en nombre celle vivant dans les zones rurales avec un taux de 52,5% ».

Le gouvernement annonce un taux de croissance de la population qui passe de « 3.8% en 1988, 3.3% en 1998 et 2.9 % en 2021 », des données qui selon le Pdci « cachent des incohérences », car « en appliquant la formule démographique de calcul de la croissance, on obtient une croissance de 3. 77 % entre 2014 et 2021 ».

« La Côte d’Ivoire est en transition démographique, alors cette croissance exceptionnelle ne s’explique que par un gonflement volontaire de la population. Pour arriver à un taux de 2,9%, le calcul a été effectué sur les données de 1998 et 2021 au lieu de 2014 et 2021 », a-t-il poursuivi.

« Le motif de ces données se retrouve dans la volonté de faire un basculement des inscrits au RGPH sur la liste électorale », note M. Bredoumy Soumaïla pour qui ces faits ne concourent pas à l’assurance d’un climat apaisé pour les élections à venir.  

Le porte-parole du Pdci, rappelant que son parti étant attaché aux idéaux de paix et de cohésion sociale, n’a pas manqué d’inviter les gouvernants à tout mettre en œuvre pour éviter l’effritement du tissu social, recommandant par ailleurs un « audit de la liste électorale par voie de conséquence ».  

Outre cette préoccupation, M. Bredoumy Soumaïla s’est également prononcé sur le discours à la Nation du chef de l’Etat du 06 août 2022, tenu à la veille de la célébration de l’an 62 de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, estimant qu’il n’aurait pas répondu aux attentes soulevées par ses prédécesseurs.  

« Au cours de la rencontre à trois entre les présidents Ouattara, Bédié et Gbagbo, le 14 Juillet dernier des questions essentielles pour la cohésion nationale ont été abordées. Un document faisant des propositions pour y arriver a été remis au chef de l’Etat », a-t-il mentionné.

« Des réponses apaisantes et positives étaient donc espérées aux cours de l’adresse du chef de l’Etat le 06 août 2022. Aucun de ces problèmes politiques majeurs n’a trouvé solution suite à son adresse », a-t-il martelé.

Sur les remous internes au parti au sujet des candidatures pour les élections locales prochaines  le porte-parole du Pdci a appelé les militants au respect de la discipline du parti. Il a par ailleurs confirmé la tenue du bureau politique prévu pour le 29 septembre prochain à Daoukro, où le président du parti, Henri Konan Bédié, déclinera la vision qui gouvernera l’organisation du 13e congrès.

Transition au Burkina: Damiba s’engage à respecter le calendrier

En visite d’amitié et de travail, en Côte d’Ivoire, Paul-Henri Damiba s’engage à organiser des élections pour un retour à l’ordre constitutionnel au Burkina Faso.Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, président de la transition et chef de l’Etat du Burkina Faso a, à l’issue d’une audience avec Alassane Ouattara, ce lundi, témoigné de la gratitude pour l’accompagnement, dont il a bénéficié depuis l’avènement du 24 janvier 2022.

« Vous avez personnellement accompagné et soutenu les efforts auprès de la Cedeao (dans la crise que traverse le Burkina Faso) et dans le processus de recréer une meilleure cohésion sociale au niveau du pays », a dit le président burkinabè.

Il a, ensuite, indiqué que le Burkina Faso allait « s’appuyer sur l’expérience de la Côte d’Ivoire en matière de cohésion pour davantage ramener un peu d’accalmie » dans son pays.

Le chef de l’Etat burkinabè a également partagé les préoccupations sécuritaires au niveau de son pays et rassuré que « les engagements pris au niveau de la Cedeao et de la communauté internationale seront respectés » dans le cadre de la transition au Burkina Faso.

Cela, poursuivra-t-il, devrait permettre de « ramener un peu plus de stabilité au niveau de l’intérieur du pays et d’organiser les élections pour un retour à un ordre constitutionnel ». Tel était le message qu’il était venu, sa délégation et lui, porter à M. Alassane Ouattara.

« Soyez rassuré par les engagements pris par le Burkina Faso auprès de la Communauté internationale », a insisté le président du Burkina Faso, qui effectue sa deuxième visite officielle hors du pays après le Mali, samedi.   

« Au niveau de la Cedeao, nous avons considéré que le Burkina faisait beaucoup d’efforts et devait continuer d’être soutenu et que nous devrions faire en sorte que vous puissiez établir un calendrier de la transition qui soit raisonnable et c’est ce que vous avez fait », a dit M. Ouattara  

Pour M. Ouattara « la fin de ce processus doit être des élections démocratiques, le moment venu, et nous vous faisons confiance quant à votre décision de respecter les engagements que vous avez pris avec les organes de la Cedeao ».

« La Côte d’Ivoire sera toujours en soutien à vos efforts », a-t-il ajouté, exprimant par ailleurs la « compassion de tous les Ivoiriens concernant toutes les victimes avec la situation des groupes terroristes qui font beaucoup de dégâts au Burkina ». 

Il a félicité son hôte, le président burkinabè, pour tous les efforts qui sont faits pour maîtriser cette situation, faisant observer que les attaques terroristes concernent toute la sous-région et dans cet élan la Côte d’Ivoire continuera d’échanger les renseignements.

« Je voudrais vous dire aussi combien nous avons apprécié les initiatives en matière de dialogue et les initiatives de réconciliation », a-t-il déclaré. Pour lui, c’est un vecteur « important pour recréer la confiance entre les différentes populations dans un même pays ».

Le chef de l’Etat ivoirien a réitéré toute sa « disponibilité à reprendre et à renforcer la coopération économique et financière » entre les deux pays voisins, qui partagent des liens séculaires, dans le cadre de l’intégration sous-régionale.

« L’initiative de tendre la main à nos frères est très prometteuse » (Damiba)

Le président de la transition burkinabè a fait face à ses compatriotes dimanche 4 septembre pour un bilan d’étape de sa gouvernance depuis sa prise de pouvoir par un coup d’Etat en janvier contre Roch Marc Christian Kaboré.Le Lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba n’est pas passé par quatre chemins pour identifier les causes de l’insécurité qui s’est installée sur une bonne partie du territoire du Burkina Faso depuis près d’une décennie.

« Le mal qui nous ronge, est la résultante de plusieurs années de compromission politique, de contradictions sociales et d’amalgames de tous gens, qui ont fini par porter un coup fatal à l’équilibre délicat, que nos devanciers avaient réussi à trouver, pour permettre aux différentes communautés de vivre ensemble malgré leurs différence », diagnostique-t-il dans un discours prononcé depuis la ville de Dori, localité du nord-est touchée par la violence jihadiste.

Selon le chef de l’Etat burkinabè, la faillite est collective. « À commencer par nous, force de défense et de sécurité, chargée de défendre notre territoire et de protéger nos populations », admet-il, relevant que « les divisions internes nous ont fragilisées, au point de remettre en cause les valeurs qui faisaient la renommée du soldat burkinabé ».

Pour le président de la transition, « cela se ressent très logiquement sur notre engagement et notre manière de mener la guerre contre le terrorisme ». Il reconnaît que « certaines actions des nôtres ont malheureusement plus contribué à attiser le feu, plutôt qu’à l’éteindre ».

S’exprimant à son peuple, le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba s’adresse aussi aux Volontaires pour la défense de la Patrie (VDP), les supplétifs de l’armée dans la lutte contre les groupes jihadistes, « qui, malgré leur bravoure, ont parfois été utilisés ou manipulés à des fins de vengeance au niveau communautaire ».

Après ce diagnostic, le président Damiba salue le travail de l’armée burkinabè. « Durant ces 5 mois, nos forces se sont remobilisées ». « L’intensification des actions offensives, conduites souvent en coordination avec les VDP, ont visé surtout à désorganiser le dispositif ennemi. Sur le plan purement opérationnel, cet objectif-là est atteint », estime-t-il.

À l’en croire, ce succès est dû en partie à « l’acquisition de nouveaux équipements et le renforcement de nos capacités techniques » qui permettent à l’armée « de délivrer des feux avec une précision et un effet de surprise que nous n’avions pas auparavant ».

Selon le chef de l’Etat, ces opérations militaires ne sont pas en contradiction avec le dialogue avec les groupes jihadistes. « Au regard des résultats auxquels nous sommes déjà parvenus, il s’avère que cette initiative de tendre la main à nos frères est très prometteuse », ajoute le chef de l’Etat burkinabé.

Dans cette dynamique, il invite les « combattants des groupes armés, qui par méfiance, hésitent encore à déposer les armes, à faire confiance à l’Etat et à suivre l’exemple de leurs camarades d’hier qui ont eu le courage de franchir le pas ».

Pour terminer, le chef de l’Etat burkinabé qui prend date à nouveau avec la population « en début d’année 2023 pour un nouveau bilan de la reconquête de notre pays ».

Un an après le putsch de Doumbouya, où va la Guinée ?

Un an après le renversement d’Alpha Condé par le colonel Mamadi Doumbouya, la transition est sujette à plusieurs interrogations.Le 5 septembre 2021, quelques heures ont suffi au colonel Mamadi Doumbouya et à ses hommes surarmés du Groupement des forces spéciales d’arriver au palais Sékhoutouréya, à Kaloum, quartier d’affaires de la capitale de la République de Guinée. Les quelques fidèles d’Alpha Condé qui tentaient de résister ont été vite neutralisés par l’unité d’élite la plus équipée de l’armée guinéenne.

La vidéo fait rapidement le tour du monde, Alpha Condé en chemise déboutonnée, immobilisé dans un canapé, est entouré par des éléments de la Force spéciale. Affalé sur un fauteuil, l’ex-chef de l’Etat apparaît abattu malgré le semblant de déférence que ses tombeurs lui témoignaient. 

Le président Condé arrêté est conduit dans les rues de Conakry, sous les acclamations de la foule. Ce troisième putsch de l’histoire politique de la Guinée post-indépendance était presque prévisible car perpétré après un troisième mandat contesté de Condé.

Chef d’orchestre de ce coup d’Etat, le Colonel Mamadi Doumbouya s’adresse à ses compatriotes et au reste du monde. Entouré de quelques-uns de ses hommes, l’ancien légionnaire français se justifie : « La situation socio-politique et économique du pays, le dysfonctionnement des institutions républicaines, l’instrumentalisation de la justice, le piétinement des droits des citoyens, l’irrespect des principes démocratiques, la politisation à outrance de l’administration publique, la gabegie financière, la pauvreté et la corruption endémique ont amené l’armée républicaine de Guinée, à travers le Comité national de rassemblement et du développement (CNRD) à prendre ses responsabilités vis-à-vis du peuple souverain de Guinée et dans sa totalité ».

Mamadi Doumbouya, le nouvel homme fort, annonce une série de mesures fortes. Toutes les institutions sont dissoutes. Le 26 septembre, la charte de transition est adoptée. Elle met le CNRD dirigé par le Colonel Mamadi Doumbouya au centre de la gestion du pays. Le 1er octobre, l’ancien patron des forces spéciales prête serment et réitère ses engagements pour une Guinée débarrassée des maux qui plombent son développement socio-économique et son rayonnement démocratique. Un an après, où va la Guinée ?

Opération mains-propres

Coordinateur de l’Alliance citoyenne pour la transition, Dr Aliou Barry vote pour « la séparation du volet moralisation de la publique, lutte contre la corruption, refondation de l’Etat et l’amélioration de la Justice avec le côté politique ». « Sur le plan socio-économique, on note une avancée significative depuis l’avènement du CNRD », salue Dr Barry, attribuant également une bonne note à la junte sur « la lutte contre la corruption ». « En Guinée, on a toujours parlé de la lutte contre la corruption. En tant qu’expert, j’ai eu à réaliser en 2003 la première enquête nationale sur la corruption et la gouvernance en Guinée. Mais ce n’est que maintenant qu’il y a des actions concrètes en matière de lutte contre la corruption et la moralisation de la vie publique », indique-t-il.  

En décembre 2021, la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) est créée pour traquer les délinquants financiers du régime de Condé. Dans son collimateur, plusieurs dignitaires de l’ancien régime. Les premières arrestations interviennent en avril 2022. Le dernier premier ministre d’Alpha Condé, Ibrahima Kassory Fofana et le ministre de la Défense Mohamed Diané dont les services ont essayé de tuer « médiatiquement » dans l’œuf le coup d’Etat du 5 septembre, sont écroués pour détournement supposé de plusieurs milliards de francs guinéens.

Malgré quelques critiques sur les méthodes de cette cour spéciale, ses résultats seraient visibles, selon Dr Aliou Barry. « Le CNRD arrive à récupérer de l’argent détourné. Et c’est de l’argent frais », se félicite-t-il. Faisant le bilan de cette opération mains-propres, le ministre de la Justice, Charles Wright soutient dans une interview avec la Télévision nationale que 35 milliards de francs guinéens (4 millions de dollars) de caution à la banque centrale ont été recouvrés. Cette volonté de moraliser la vie publique est manifeste. Mais le coordinateur de l’ACT se pose des questions sur la durabilité des actions posées dans ce domaine par les militaires. Qui semblent résolument déterminés à « renégocier » des contrats avec certaines sociétés minières.

Le secteur minier guinéen repose sur une concentration des ressources minérales, reconnue comme l’une des plus importantes du monde et est essentiellement constituée de bauxite dont les estimations des réserves s’élèvent à plus de 40 milliards de tonnes, de minerais de fer (plus de 20 milliards de tonnes), d’or et de diamant, suivant un exposé du site invest.gov.gn consulté par Apa. La même source attribue aux mines une participation de 12 à 15% au Produit Intérieur brut (PIB) de Guinée estimé à 15,68 milliards de dollars en 2020.

Dans leur volonté de remettre l’Etat au cœur de l’exploitation de ces richesses naturelles, les nouvelles autorités n’hésitent pas à taper du poing sur la table. Le ministre des Mines a récemment ordonné l’arrêt des activités du projet Simandou après avoir constaté que Winning Consortium Simandou (WCS) et Riop Tinto, les deux partenaires de l’Etat dans ce méga projet minier de 15 milliards de dollars se sont montrés peu enclins à respecter les termes du contrat signé en mars entre les trois parties et allouant à l’Etat 15% des parts.

Violations des droits de l’homme

Cependant, Doumbouya prônait une Guinée pour tous, montre rapidement ses limites sur la question des droits de l’homme. « La situation actuelle des droits de l’Homme dans les dernières années du régime d’Alpha Condé était déplorable. Elle l’est tout autant aujourd’hui », se désole Fabien Offner, chercheur à Amnesty International et spécialiste de la Guinée. « Pourquoi ? Parce qu’on observe les mêmes dérives et les mêmes violations des droits humains, notamment la violation du droit de rassemblement pacifique, puisqu’il faut rappeler que le pouvoir actuel a interdit les manifestations pendant toute la durée de la transition », fait remarquer Offner. 

Pourtant, à son arrivée au pouvoir, le colonel Mamadi Doumbouya a libéré les détenus politiques, dont des membres du Front national de défense de la Constitution (FNDC) qui se sont opposés à la troisième candidature d’Alpha Condé.

Face à la contestation de la rue qui s’intensifie, le colonel au pouvoir, tolère de moins en moins la critique. Il envoie ces mêmes leaders du FNDC dont le coordinateur Omar Sylla dit Foniké Minguè en prison. Le colonel Doumbouya ne s’en limite par-là, par arrêté gouvernemental, il dissout le FNDC qualifié de « mouvement insurrectionnel » par le régime militaire. 

Des accusations rejetées par ce collectif regroupant des organisations de la société civile et des partis politiques qui presse la junte à définir les contours d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Le sujet qui fâche ?

Alors qu’il avait promis de ne pas s’éterniser au pouvoir, le colonel Mamadi Doumbouya ne semble plus pressé d’organiser des élections. Après son installation, le bourreau de Condé a fixé la durée de la transition à 39 mois. Finalement, le Conseil national de la transition (CNT) l’a ramené à 36 mois. Mais l’absence d’agenda clair de la part des militaires pour un retour constitutionnel rapide, installe le malaise entre le régime militaire et les différents acteurs politiques.

Le dialogue est rompu avec les partis politiques les plus représentatifs. Le fondateur du Think Tank « Wathi » voit un « risque de confiscation du pouvoir par les militaires pour une longue durée ». Pour éviter un tel cas de figure, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) met la pression sur Mamadi Doumbouya.

La Cedeao, impuissante ?

Lors de sa session ordinaire du 3 juillet, la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’institution sous-régionale a jugé inacceptables les 36 mois annoncés par les autorités de la transition. Par la même occasion, l’ancien président du Bénin, Thomas Boni Yayi a été désigné médiateur de la Cedeao en Guinée. Sa mission est de « travailler avec les autorités guinéennes en vue de parvenir à un calendrier de transition acceptable pour la Cedeao au plus tard le 1er août 2022 ». « Passé ce délai, des sanctions économiques et financières ainsi que des sanctions ciblées contre des individus ou des groupes entreront immédiatement en vigueur », avaient même menacé les dirigeants ouest-africains. 

Plus d’un mois après, la Cedeao temporise. L’organisation régionale semble privilégier la voie de la médiation et a dépêché Boni Yayi au charbon. « La Guinée est un pays un peu à part au sein de la CEDEAO et surtout parmi les pays francophones. La Guinée a sa propre monnaie. Elle n’est pas membre de la zone franc de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) », explique Gilles Yabi. « D’une certaine manière, il est plus compliqué de sanctionner la Guinée pour avoir un impact très fort sur son économie et sur les ressources de l’État dans la mesure où elle peut toujours prélever directement des ressources auprès du secteur minier », ajoute-t-il. Son ouverture sur l’Océan atlantique est également un atout fort, ajoute le chercheur.

Même s’il pointe du doigt le « péché » de la Cedeao d’avoir laissé Alpha Condé d’aller vers un troisième mandat, Dr Aliou Barry est moins optimiste quant aux conséquences qui découleraient de sanctions économiques contre la Guinée. Il reste convaincu qu’elles seraient insupportables pour la population. « Le financement extérieur occupe une part importante dans le budget de la Guinée. Et tout le monde sait que les coups d’Etat ferment systématiquement ce robinet. Si en plus de cela, on doit ajouter une faible mobilisation de recettes intérieures et des sanctions de la CEDEAO, ce serait préjudiciable pour la population », redoute Dr Barry, qui assure que des acteurs de la société civile sont en train de travailler d’arrache-pied pour éviter à leur pays un tel sort.

Le Sénégal se réveille de nouveau sous les eaux

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur le bilan macabre des fortes pluies qui se sont abattues le week-end dans le pays et les résultats de l’audit du ministère de la Santé sur le décès polémique d’une femme en couches à l’est du pays.« Trois morts et 208 sites inondés », titre Le Soleil, indiquant qu’il s’agit des conséquences des fortes pluies du week-end au Sénégal. En visite en Arabie Saoudite, le président Macky Sall « exprime sa compassion aux familles victimes ».

Selon Les Echos, « les eaux font trois morts et des centaines de sinistrés ». Le journal souligne qu’un garçon de deux ans est décédé dans l’effondrement d’un pan de mur alors qu’un autre de sept mois est mort noyé dans les eaux. Au même moment, des véhicules sont engloutis, amenant « les charrettes et les pirogues » à assurer le transport des personnes dans certains quartiers dakarois où « maisons et structures sanitaires sont inondées ».

L’Observateur note « des drames à n’en +pluies+ finir » après les nouvelles inondations qui ont mis « le Sénégal sous les eaux », particulièrement dans la banlieue dakaroise. Les trois morts ont été enregistrées à Dakar et à Matam, dans le nord du pays, précisent Tribune et Libération.

Face à cette situation, « Macky Sall annonce un nouveau plan décennal de lutte contre les inondations qui sera validé avant la fin de l’année ». Mais pour Moussa Niang, responsable politique dans un parti de l’opposition, « les inondations démontrent l’incompétence de Macky Sall ».

Sur le décès de Doura Diallo en couches ayant conduit à l’arrestation de trois agents d’une structure sanitaire de Kédougou, à l’est du pays, Les Echos indiquent que le rapport d’audit du « ministère de la Santé dément le procureur » de cette région proche de la frontière guinéenne. « Près de six facteurs de risque susceptibles de compromettre la grossesse et l’accouchement décelés chez la patiente », affirment les autorités sanitaires.

Le procureur Baye Thiam évoquait de son côté « une négligence médicale et un manquement manifeste aux règles de la médecine » ayant causé la mort de Doura Diallo et de son nouveau-né.

Toutefois, Vox Populi note que « le rapport du ministère de la Santé prend le contrepied du procureur ». Face à la polémique, la ministre de la Santé Marie Khémesse Ngom Ndiaye « manifeste son soutien aux personnels de santé et les exhorte à persévérer dans les soins humanisés ».

Malgré tout, « les médecins décrètent 48 heures de grève et menacent de durcir le ton » si leurs camarades ne sont pas libérés. « Travailler dans une maternité est synonyme de passer la nuit en prison, ça ne doit pas continuer », a dit le secrétaire général du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames), qui reproche au procureur de Kédougou sa « précipitation » dans cette affaire.