Côte d’Ivoire : inhumation de l’imam Idriss Koudouss lundi (COSIM)

Ce leader de la religion musulmane en Côte d’Ivoire sera porté en terre au cimetière de Williamsville, dans le Nord d’Abidjan.L’imam Idriss Koudouss Koné, le président du Conseil national islamique, a tiré sa révérence ce dimanche 4 septembre 2022, dans une clinique à Abidjan, des suites d’une longue maladie.   

Il officiait à la Mosquée Bilal de Port-Bouët II de Yopougon, une commune populaire dans l’Ouest de la capitale économique ivoirienne. Sa communauté rendra grâce à Allah, le 5 septembre 2022, à 13 h (GMT, heure locale) dans cette mosquée.  

Le rappel à Dieu du Cheickh Idriss Koudouss Koné a été annoncé par le Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques en Côte d’Ivoire (COSIM) qui précise que l’enterrement aura lieu après la prière mortuaire.

Côte d’Ivoire : résultats provisoires des élections partielles

La Commission électorale indépendante (CEI) de Côte d’Ivoire a proclamé, dimanche, les résultats provisoires des élections législatives et sénatoriales partielles du 03 septembre 2022.M. Emile Ebrottié, le porte-parole de la CEI, institution en charge des élections en Côte d’Ivoire, a dévoilé ce jour les résultats provisoires des législatives et des sénatoriales partielles de dimanche, face à la presse.

Pour le scrutin sénatorial partiel, organisé dans la Région du Haut-Sassandra, M. Koné Boubacar (RHDP, pouvoir) a été déclaré vainqueur avec 71,60% des voix contre 28% pour Tré Sikeli Luc (Pdci, opposition) sur 250 suffrages exprimés; pour un taux de participation de 89,05%.

Concernant l’élection partielle des députés à l’Assemblée nationale, le candidat du RHDP, Kouamé Attingbé, arrive en tête dans la circonscription de Bodokro, Lolobo et N’Guessankro, communes et sous-préfectures, Marabadjassa (Région du Gbêkè, centre) avec 54,47% des voix pour un taux de participation de 44,50%.

Dans la circonscription de Gnamangui, Méagui et Opouyo, communes et sous-préfectures, des localités de la Région de la Nawa (Ouest ivoirien), le candidat du Pdci (opposition) N’Dri Yao a été élu au siège de député avec 55,86% des suffrages exprimés. Le taux de participation a atteint 20,06%.

M. Mamadou Diomandé, candidat du RHDP, a remporté le scrutin législatif partiel dans la circonscription de Bobi-Diarabana, commune et sous-préfecture, Suéguela, sous-préfecture (Région du Worodougou, Nord) avec un taux de 99,76% devant M. Fofana Vatiecoumba (0,19%, Indépendant) pour un taux de participation de 98,71%.

Les résultats des scrutins de l’élection des députés à l’Assemblée nationale du 3 septembre 2022 indiquent un taux de participation global de 39,14%. Les suffrages exprimés, selon les résultats de la CEI, sont estimés à 31.986 avec 594 bulletins nuls et 456 bulletins blancs.

Le droit de contester l’élection des députés titulaires et suppléants désignés est permis à tout candidat d’une circonscription et à tout parti ou groupement politique ayant présenté un candidat; et ce dans un délai de cinq jours, à compter de la date de la proclamation des résultats provisoires.  

En ce qui concerne l’élection des sénateurs, l’article 142 du Code électoral prévoit que le droit de contestation dans les circonscriptions électorales appartient à tout candidat, à toute liste de candidats, à tout parti ou groupement politique ayant présenté une candidature, dans un délai de trois jours, à compter de la date de proclamation des résultats provisoires de la CEI.

Sénégal : l’orage s’abat sur Dakar

Ce week-end, la capitale sénégalaise a reçu presque sans discontinuer des quantités importantes de pluie.Un ciel déchaîné ! Sur une bonne partie du Sénégal, la pluie est tombée abondamment. Par endroits, plus de 100 millimètres ont été relevés par l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim). Un enfant est mort électrocuté à Cambérène, une commune de Dakar. Deux autres personnes ont perdu la vie dans les inondations.

Le président Macky Sall a présenté les condoléances de la République aux familles éplorées avant d’indexer le changement climatique, responsable des phénomènes extrêmes.

Dans le cadre de la mise en œuvre du Plan national d’organisation des secours (Orsec), déclenché le 5 août dernier, l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas), les sapeurs-pompiers, le génie militaire… sont sur le terrain.

Selon un récent communiqué du ministère de l’Intérieur, 194 sites sont inondés dans le pays. Les opérations de pompage ont permis d’en libérer 85 tandis que 109 autres sont en cours de traitement. Rien que dans la journée du 2 septembre, un volume de 208.180 m3 d’eau a été évacué. Le cumul depuis le début des interventions est de 6.138.391 m3.

Bamako libère les 3 femmes des 49 soldats ivoiriens détenus

Libérées ce samedi 3 septembre 2022, ces trois soldates sont arrivées à 21 h (GMT, heure locale) à l’aéroport d’Abidjan, à bord d‘un avion de l’Etat de Côte d’Ivoire.Ces soldates mises en liberté sont Awa Bakayoko, Sita Bamba et Adèle Bledou Badou Kangah, indique un communiqué officiel, qui mentionne que le juge en charge d’instruction a « ordonné mainlevée des mandats de dépôt décerné contre elles ».

Dans ce communiqué, transmis à APA, le procureur de la République du pôle judiciaire spécialisé de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée du Mali, explique que cette libération a lieu dans le cadre de la procédure d’information judiciaire ouverte contre ces 49 soldats ivoiriens.

Selon le procureur de la République « le juge d’instruction en charge de la procédure a, sur avis favorable du parquet, accédé le 31 août 2022 aux demandes de remise en liberté formulées par trois des inculpés ».

Par ailleurs, « le procureur de la République rassure que dans le respect des droits de la défense, les investigations continuent ». Ces 49 soldats ivoiriens interpellés le 10 juillet 2022 sont notamment accusés des faits de « complot contre le gouvernement et d’atteinte à la sureté de l’Etat ».

Ils sont également poursuivis pour « crimes d’association de malfaiteurs, de détention, port et transport d’armes de guerre et de complicité de crimes ». L’élargissement de ces soldates est le fruit de la médiation engagée par le président togolais, Faure Gnassingbé.

A leur arrivée à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, samedi soir, ces soldates ont été accueillies par le chef d’Etat-major général des armées de Côte d’Ivoire, Lassina Doumbia, et des membres de leurs familles.

Ghana : le cancer du sein tue chaque année plus de 2000 femmes (officiel)

Dr Béatrice Wiafe-Addai, présidente de l’Alliance ghanéenne contre les maladies non transmissibles, soutient que près de 5000 femmes de son pays sont annuellement diagnostiquées positives au cancer du sein.Tueur silencieux, le cancer du sein est le plus fréquemment identifié chez la femme. Malgré les progrès constants de la médecine, cette maladie insidieuse continue de faire beaucoup de victimes. 

Au Ghana, plus de 2000 femmes en meurent chaque année. C’est le cancer le plus létal dans le pays d’après l’Alliance ghanéenne contre les maladies non transmissibles. Dr Béatrice Wiafe-Addai, la présidente de cette organisation, s’exprimait récemment lors d’une activité en prélude à octobre rose.

Un mois durant lequel le monde entier sensibilise les femmes au dépistage précoce et récolte des fonds pour soutenir la recherche. « Les statistiques (nationales) sur le cancer du sein doivent interpeller notre conscience afin de lutter collectivement contre cette catastrophe », a déclaré Dr Béatrice Wiafe-Addai.

« Le cancer du sein ne se reposera pas, pourquoi devrions-nous (le faire) ? », c’est le thème de la marche qui doit bientôt rassembler environ 10.000 personnes dans la région d’Ashanti, au Centre du Ghana. L’objectif des organisateurs étant de mobiliser au maximum les populations autour de cette question de santé publique.

Pour soulager les malades des contrées les plus reculées, la présidente de l’Alliance ghanéenne contre les maladies non transmissibles a demandé au gouvernement d’équiper tous les hôpitaux publics régionaux du pays de mammographes, un système d’imagerie médicale permettant d’effectuer une radiographie du sein. « Il est temps que le cancer du sein reçoive l’attention qu’il mérite », a plaidé Dr Béatrice Wiafe-Addai.

Côte d’Ivoire : plus de 46 millions d’abonnés à la téléphonie mobile

Sur un peu plus de 46 millions de cartes SIM enregistrées, le pays, qui dénombre 24,5 millions de personnes ayant des comptes Mobile money, veut développer le système de paiement numérique.A l’ouverture, vendredi, de la 3e édition du Forum ivoirien du digital (FID), prévue du 2 au 3 septembre 2022 à Abidjan, M. Abraham Djekou, représentant le ministre de la Communication et de l’économie numérique, a salué ces assises dédiées aux paiements digitaux.

Le thème retenu pour cette 3e édition du FID est « Cryptomonnaie, e-Banking et Mobile money ». Pour la première journée, les participants ont échangé sur la cryptomonnaie, « un système de paiement numérique qui ne s’appuie pas sur les banques pour les transactions ».

Selon M. Noël Kouassi, expert des questions de paiements digitaux, «il s’agit d’un système de partage B to B (dans un espace virtuel) », une sorte de « deal » sans passer par une banque centrale, où l’on peut recevoir ou envoyer de l’argent, voire effectuer des paiements.

Aujourd’hui, l’on a « près de 17 à 18 cryptomonnaies » qui peuvent se convertir dans n’importe quelle devise, a-t-il fait observer, renseignant que le titulaire d’un compte détient une « clé » lui permettant de faire des transactions via une blockchain, une base de données.  

Les « exchanges (marché du crypto) », préviendra-t-il, peuvent être piratés. En outre, en cas d’erreur, il n’y a aucun remboursement. Pour utiliser la cryptomonnaie, il faut nécessairement s’assurer que son interlocuteur accepte ce système de paiement en ligne.

Pour le mobile money, la Côte d’Ivoire revendique un taux de pénétration de 83% sur son territoire. M. Abraham Djekou a déclaré que l’Etat fait « beaucoup d’efforts pour encadrer au mieux les paiements digitaux afin d’accentuer cette adhésion ».

« La cryptomonnaie, monnaie numérique, va être une réalité mondiale », a-t-il poursuivi, indiquant que le ministère va s’appuyer sur les acteurs et les réseaux de professionnels du secteur de sorte que la Côte d’Ivoire puisse pleinement profiter de cette révolution.

M. Lebel N’Goran, le directeur exécutif de la 3e édition du forum, a expliqué que cette session vise à faire comprendre les enjeux de ce nouveau système ainsi que les changements qui arrivent dans le monde du paiement et surtout amener les populations à « compétir dans ce secteur porteur ».

« Les échanges vont être de plus en plus dématérialisés », a-t-il fait remarquer, appelant le gouvernement à promouvoir le digital, revoir les programmes scolaires et permettre aux jeunes de pouvoir se former ; et surtout mettre en place des législations.

La Côte d’Ivoire, première puissance économique de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) a une population estimée à plus de 29,3 millions d’habitants.  Trois sociétés de téléphonie mobile opèrent dans le pays.  

Football : le Sénégal se qualifie au Chan 2023

Les Lions locaux, grâce à leur victoire aux tirs au but face à la Guinée, prendront part au Championnat d’Afrique des nations après onze ans d’attente.En 2022, presque tout sourit au football sénégalais. Les Lions ont enfin remporté la Coupe d’Afrique des nations et composté dans la foulée son ticket pour le Mondial qatari. L’équipe nationale féminine, dix ans après sa découverte du tournoi continental, s’est qualifiée aux dépens du Mali. Lors de la phase finale disputée au Maroc, les Lionnes ont atteint les quarts de finale. Battues aux tirs au but par la Zambie, elles ont vaincu la Tunisie en match de classement pour  participer aux barrages intercontinentaux de la Coupe du monde.

Ce vendredi 2 mars, l’équipe nationale locale a également surfé sur la vague du succès. Victorieux à la manche aller (1-0) au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio, à la périphérie de Dakar, les hommes de Pape Thiaw se sont inclinés sur le même score au match retour joué à Bamako (Mali) à cause de la non homologation des stades guinéens par la Confédération africaine de football (Caf).

Dans la séance des tirs au but devant départager les deux sélections, les Lions locaux ont assuré leurs cinq tentatives. Champion d’Afrique au Cameroun, le gardien Alioune Badara Faty a effectué un arrêt avant d’offrir la qualification à son pays en transformant sans trembler le tir décisif. Le Sénégal restait sur une série de quatre échecs dans les éliminatoires du Chan. La Mauritanie (2014) et la Guinée (2016, 2018) avaient pris le meilleur sur les Lions locaux.

La 7e édition du Championnat d’Afrique des nations de football aura lieu en Algérie du 13 janvier au 4 février 2023. Elle avait été reportée d’une année à cause de la Covid-19.

Sénégal : un nouveau président du Conseil constitutionnel nommé

Mamadou Badio Camara remplace Papa Oumar Sakho dont le mandat a expiré le 11 août dernier.Le chef de l’Etat Macky Sall a signé le décret de nomination du président du Conseil constitutionnel. Mamadou Badio Camara dirige désormais la juridiction spécialisée. Dans sa carrière, ce magistrat a notamment été le premier président de la Cour suprême.

Oumar Samba Ba, Secrétaire Général de la Présidence de la République, a annoncé la nouvelle dans un communiqué publié ce vendredi. Puisque Mamadou Badio Camara est membre du Conseil constitutionnel depuis le 26 juillet 2021, Maître Awa Dièye, avocate à la Cour, a aussi été nommée pour siéger aux côtés des juges Saïdou Nourou Tall, Mouhamadou Diawara, Abdoulaye Sylla, Aminata Ly Ndiaye et Youssoupha Diaw Mbodji.

Au Sénégal, « le Conseil constitutionnel est composé de sept membres nommés, pour une durée de six ans (non renouvelable), par le président de la République dont deux sur une liste de quatre personnalités proposées par le président de l’Assemblée nationale », peut-on lire sur le site de l’institution.

Sénégal : Macky Sall met fin au « débat malsain » sur le pétrole et le gaz

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA titrent principalement sur la sortie du président Macky Sall sur la gouvernance « transparente » du pétrole et du gaz sénégalais.Le Soleil indique que « les acteurs (sont) invités à s’unir et à diversifier » leur offre sur la place du contenu local dans l’exploitation du pétrole et du gaz au Sénégal. Le président Macky Sall appelle en effet à une « gestion responsable, maîtrisée et inclusive du gaz ».

L’Info note que « Macky siffle la fin de la récréation » autour de la polémique sur la gestion des ressources énergétiques. « Tout est clair. On doit arrêter ce débat malsain sur la gouvernance des ressources. Le Sénégal a mis en ligne des informations toujours plus nombreuses sur le secteur de l’extraction », a précisé le chef de l’Etat.

« Tout est clair », a-t-il insisté dans L’AS qui précise que Macky Sall « tranche le débat autour de la gouvernance du pétrole ». « Ce qu’on a fait est transparent, on n’a rien à cacher et il faut que cela soit accessible à tous nos compatriotes », a-t-il dit.

Le Quotidien note de son côté que « Macky Dégaz les préjugés » autour de la gestion des hydrocarbures, regrettant un « débat malsain (…) alors qu’on n’a pas extrait le moindre mètre cube de gaz ou de pétrole ». Sud Quotidien retient pour sa part « le cours magistral de Macky aux scientifiques et universitaires » autour du débat sur la transition énergétique.

En politique, Le Témoin titre sur la présidence de l’Assemblée nationale et note un « tour de chauffe autour d’un fauteuil ». Malgré la déclaration de candidature de nombreux députés de l’opposition, le journal affirme que « le candidat de l’opposition au perchoir sera connu le 9 septembre », trois jours avant l’installation des nouveaux députés.

Walf Quotidien assimile la multiplication des candidatures dans l’opposition à un « grand reniement » de l’inter-coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple) et Wallu Sénégal (sauver le Sénégal). Pour le journal, ce désaveu est le fruit d’un « bal des égos qui trahit le message des urnes » du 31 juillet 2022.

Paul-Henri Sandaogo Damiba attendu à Abidjan lundi

Le président du Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, effectue une « visite d’amitié et de travail », en Côte d’Ivoire, le 5 septembre 2022.Son vol est prévu atterrir à 11 h (GMT, heure locale) à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, où il devrait être accueilli au pavillon présidentiel par le vice-président de la République de Côte d’Ivoire, Tiémoko Meyliet Koné et des membres du gouvernement.

Selon une note du protocole d’Etat consultée par APA, il sera reçu à midi au palais de la présidence de la République par Alassane Ouattara. Les deux chefs d’Etat auront notamment un tête-à-tête au « Petit palais ».

Cette visite, à Abidjan, de Paul-Henri Damiba, nouvel homme fort du Burkina Faso, intervient près de deux mois après le retour au pays de l’ex-président Blaise Compaoré (en exil en Côte d’Ivoire depuis octobre 2014) pour discuter avec la junte militaire dans le cadre des efforts de réconciliation nationale.

Au cours de leurs échanges, les deux chefs d’Etat évoqueront inéluctablement les questions relatives à la paix et à la sécurité dans la sous-région et au Burkina Faso. Ce pays voisin à la Côte d’Ivoire est fortement en proie au terrorisme.

L’ambassadeur de l’UE fait ses adieux au président ivoirien

APA-Abidjan (Côte d’Ivoire) – En fin de mission, le diplomate Jobst Von Kirchmann quitte la Côte d’Ivoire pour le Zimbabwe, après quatre années passées à la tête de la délégation de l’Union européenne (UE) dans le pays.M. Jobst Von Kirchmann qui a été reçu jeudi par le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, au palais présidentiel, s’est félicité du « partenariat dynamique » et de l’amitié entre l’UE et la Côte d’Ivoire, des relations qui durent depuis 60 ans.

« Aujourd’hui, c’est mon jour de départ. Ce soir, je me rends au Zimbabwe. C’était une visite pour dire au revoir au président de la République », a déclaré M. Jobst Von Kirchmann, à sa sortie d’audience.

Appelé à d’autres fonctions au Zimbabwe, le diplomate européen a affirmé porter la Côte d’Ivoire dans son cœur, se disant heureux et confiant en la poursuite des relations entre l’Etat ivoirien et l’Union européenne. 

A cette occasion, il a parcouru les grands chantiers de la coopération, se réjouissant de ce que l’UE et la Côte d’Ivoire partagent des valeurs et la vision de grands enjeux au monde, entre autres, la question de la durabilité, de la protection de l’environnement, de l’énergie et de la sécurité.

L’Union européenne est le premier partenaire commercial de la Côte d’Ivoire avec plus de 40% d’échanges. Également premier partenaire d’investissement, elle représente près de 60% des investissements directs dans le pays.

« Au niveau du Plan national de développement, nous avons investi plus de 4000 milliards de FCFA et au niveau d’Abidjan Legacy Program, 500 millions d’euros (328 milliards Fcfa) », a relevé M. Kirchmann. Il était à la tête de la délégation de l’Union européenne en Côte d’Ivoire depuis septembre 2018.

Avant cette rencontre avec le chef de l’Etat, le diplomate européen a également fait ses adieux au vice-président de la République M. Tiémoko Meyliet Koné, le 26 août 2022, et à l’épouse du chef de l’Etat, Mme Dominique Ouattara, le 29 août 2022.

Abu Dhabi se prépare à accueillir le Congrès mondial des médias

La capitale des Emirats arabes unis, Abu Dhabi, va accueillir en novembre prochain le Congrès mondial des médias (GMC), un événement phare pour certains des géants mondiaux de l’industrie des médias.Événement permettant aux principaux acteurs du monde des médias de se pencher sur le fonctionnement et les tendances du secteur, le congrès entend être à la hauteur de sa réputation en attirant des journalistes, des professionnels du marketing numérique, des créateurs de contenu, des géants du streaming, des responsables du divertissement et des régulateurs, entre autres.

Quelque 200 délégués sont attendus à la rencontre, qui verra également la participation de quelque 200 PDG de sociétés de médias et des conférenciers de renommée mondiale pour animer une série de sessions de réflexion et de débats.

Des produits dérivés indispensables à l’évolution des médias mondiaux, tels que des technologies de pointe, du matériel d’équipement et des outils de médias sociaux, seront présentés aux participants.

La ministre zimbabwéenne de l’Information, de la Publicité et de la Radiodiffusion, Monica Mutsvangwa, Mohammed Jalal Alrayssi, Directeur général de l’Agence de presse émiratie (WAM), et Naji Gouiaa, Directeur général de MediaCity Mauritius seront parmi les intervenants.

Dans un communiqué publié sur un site Web consacré à la préparation de l’événement, les organisateurs affirment que le GMC est conçu pour « exploiter d’innombrables possibilités de mise en réseau » afin que les participants puissent partager « des idées novatrices et des solutions de pointe qui façonnent l’avenir du secteur ».

Le GMC contribuera également à faciliter les échanges de connaissances et à créer une atmosphère propice à l’établissement de partenariats commerciaux entre les professionnels des médias du monde entier.

En mettant l’accent sur les perturbations, les sessions de la conférence porteront sur l’intelligence artificielle et les données, les technologies perturbatrices, l’upkilling (amélioration des compétences) et les besoins humains futurs, le comportement des consommateurs, la création de contenu, les principales tendances et prévisions en matière de médias, indiquent les organisateurs.

L’événement est organisé en partenariat avec l’Emirates News Agency et l’Autorité de régulation des télécommunications et du numérique (TDRA) qui en sont les principaux sponsors.

Mali : baisse des violations des droits humains attribuées aux FAMa

Les exactions commises par les groupes jihadistes ont également baissé.Les Forces armées maliennes (FAMa) ont fait une avancée considérable en termes de respect des droits humains et du droit humanitaire international. C’est ce qui ressort de la dernière note trimestrielle de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), couvrant la période du 1er avril au 30 août 2022.

Les violations des droits de l’Homme qui leur sont imputables ont baissé de 62%, passant de 320 entre la période de janvier à mars à 122 au cours de la période couverte par la note. Les exactions mettant en cause les Fama sont liées à « des exécutions, des actes de tortures et d’autres mauvais traitements ainsi que des arrestations arbitraires, dont certaines massives ».

A ce sujet, la Minusma indique qu’« au cours de la période en revue, 96 civils ont été tués, sept disparus et 19 blessés lors d’opérations conduites par les militaires maliens ».

La mission onusienne cite l’exemple de Hombori, dans la région de Douentza, où, le 19 avril dernier, une opération de ratissage de l’armée malienne, accompagnée de « personnel militaire étranger », a fait 50 morts parmi les civils et conduit à l’arrestation de 500 autres. Cette opération fait suite à l’explosion d’un engin explosif improvisé au passage de leurs convois dans cette localité du centre du Mali.

« Le 24 avril 2022, après les attaques simultanées menées par les groupes armés tels que JNIM (l’acronyme arabe du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans) et autres groupes similaires contre les camps des FAMa de Sévaré, Niono et Bapho, un militaire malien aurait exécuté sommairement 20 des 27 civils qui étaient détenus au camp des Fama de Hombori », lit-on dans la note de la Minusma, ajoutant que « parmi les 20 victimes, 16 auraient été tuées tandis que 4 auraient succombé à leurs blessures ».

Sur la découverte d’un « charnier » près de la base de Gossi rétrocédée le 19 avril par les militaires de l’opération Barkhane aux autorités maliennes, dans le cadre de leur retrait du Mali sur fond de tension diplomatique entre Paris et Bamako, l’enquête de la Minusma a conclu que les dépouilles ensevelies dans ce camp avaient été transportées sur les lieux le 20 avril, sans préciser par qui.

Quant aux groupes extrémistes, ils sont responsables de 64% des atteintes aux droits de l’Homme qui se chiffrent à 467 durant la période en revue. « Comparativement au trimestre précédent, la Minusma a documenté 297 atteintes aux droits de l’Homme imputables aux groupes tels que JNIM, EIGS et autres groupes similaires, ce qui représente une baisse de 27% (410 entre la période de janvier à mars 2022) », la mission onusienne.

S’agissant des milices d’auto-défense communautaires, la Minusma leur attribue 34 actes de violence, soit une hausse de 126%, alors que les groupes armés signataires de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali se sont rendus coupables de 14 atteintes aux droits de l’Homme, soit une augmentation de 16% par rapport au trimestre précédent.

Entre le 1er avril et le 30 avril 2022, la Minusma, dont le mandat a été renouvelé le 30 juin, a documenté 682 incidents sécuritaires au Mali. Le centre constitue l’épicentre de l’insurrection jihadiste avec 320 incidents sécuritaires recensés par la mission onusienne.

Depuis le 24 mai 2021, le Mali est gouverné par des militaires qui avaient renversé neuf mois plus tôt le régime d’Ibrahim Boubacar Keita (IBK).

Afrique: Paris veut être «plus réactif» sur les réseaux sociaux

Le président Emmanuel Macron veut engager le combat contre les « propagandes anti-françaises » qui ont déferlé courant 2021.La France n’entend plus laisser le terrain numérique libre aux propagandistes. Emmanuel Macron a exhorté, jeudi 1er septembre, les diplomates français à être « plus réactifs » sur les réseaux sociaux pour mieux riposter aux attaques que subit leur pays en direction des opinions publiques, notamment en Afrique. Pour lui, « le narratif russe, chinois et turc » a saturé l’année dernière l’espace médiatique de certains pays qu’il n’a pas nommés.

« Notre pays est souvent attaqué et il est attaqué dans les opinions publiques, par les réseaux sociaux et des manipulations », a observé le chef de l’Etat, dans un discours devant les ambassadeurs français réunis à l’Elysée. Il dénonce le fait qu’on fasse souvent croire à ces opinions « que la France est un pays qui fait de la néocolonisation et qui installe son armée sur leur sol ».

Face à cette situation, le chef de l’Etat indique que la riposte passe d’abord par une « vraie politique partenariale » avec les pays visés. Mais « je pense que, collectivement, nous devons être beaucoup plus réactifs, beaucoup plus mobilisés sur les réseaux sociaux », a-t-il insisté.

Le chef de l’Etat, qui a appelé à « assumer une stratégie d’influence et de rayonnement de la France », a exhorté à « mieux utiliser le réseau France Médias Monde, qui est absolument clé, qui doit être une force pour nous ». France Médias Monde regroupe notamment la chaîne d’information France 24 et la radio RFI, suivies dans plusieurs pays du Sahel tels que le Mali.

Ce pays, dirigé par une junte militaire depuis plus de deux ans, est en froid diplomatique avec la France. Certains acteurs profitent de la situation pour faire passer leur propagande sur les plateformes numériques.

La réaction de la France ne vise pas à « faire de la propagande », a fait valoir M. Macron, mais de contrer les « propagandes anti-françaises » et de « combattre les narratifs mensongers, les informations fausses et défendre la réalité de notre action ». « Aujourd’hui, on subit trop, on ne fait pas assez », a-t-il estimé devant les ambassadeurs et ambassadrices français.

Sahel : une otage américaine libérée par les forces spéciales US

Les forces spéciales américaines ont libéré une religieuse de 83 ans enlevée début avril au Burkina Faso.La sœur Suellen Theresa Tennyson est libre. Enlevée le 4 avril à Yalgho, dans le Centre nord du Burkina Faso, la religieuse américaine de la congrégation des Marianites de Saint-Croix a été libérée lors d’une opération des forces spéciales, a révélé mercredi 31 août le chef d’Etat-major général des armées armées des États-Unis, le Général Mark Milley à l’occasion d’une cérémonie marquant le transfert du commandement du SOCOM (Commandement des Opérations spéciales des Etats-Unis) du Général Richard Clarke au Général Bryan Fenton.

Selon un responsable du Département d’Etat américain cité par Info Chrétienne, la libération de la nonne de 83 ans s’est déroulée au Niger, sans autres détails.

« C’est avec grande joie et reconnaissance à Dieu que nous portons à la connaissance de tous que la sœur Suellen Tennyson, la religieuse enlevée à Yalgo dans la nuit du 4 au mardi 5 avril, a été libérée par ses ravisseurs », s’est réjoui, de son coté, dans un communiqué du 30 août, Monseigneur Théophile Naré, évêque de Kaya, ville située à 112 kilomètres, au sud-ouest de Yalgho.

« Complètement épuisée », d’après la sœur Ann Lacour, présidente de la Congrégation des Marianites, la religieuse octogénaire qui se trouverait actuellement à Niamey, est attendue prochainement aux Etats-Unis. « Elle est en sécurité », a-t-elle assuré dans un entretien avec Clarion Herald, média officiel de l’archidiocèse de la Nouvelle Orléans.

Après une carrière dans l’enseignement aux Etats-Unis, Suellen Theresa Tennyson s’est établie au Burkina Faso en 2014. En raison de l’insécurité qui s’est installée dans le nord du pays depuis cette année et qui est le fait d’insurgés appartenant à des groupes jihadistes, la sœur de la congrégation des Marianites avait été invitée à quitter la zone, en vain.

Lors de son enlèvement survenu dans la nuit du 4 au 5 avril, des témoignages indiquent que ses ravisseurs ne lui ont pas laissé le temps de prendre ses lunettes, ses médicaments, ses chaussures et son téléphone.

Sénégal : le projet de plusieurs groupes parlementaires ne fait pas l’unanimité

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur l’impossible entente des coalitions de l’opposition à former un groupe parlementaire unitaire, au risque d’accroître les dépenses de l’Assemblée nationale.Le Quotidien affirme que « les députés touchent le fonds » en raison de leur « projet de plusieurs groupes parlementaires ». Dans ce cas de figure, la coalition Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple) d’Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Cie « aura trahi son programme en créant plusieurs groupes, aggravant ainsi les dépenses de l’Assemblée », note Birahim Seck de la société civile.

Pour l’ancien député Thierno Bocoum, « l’Assemblée ne doit plus être un lieu de partage du gâteau ». Dans Vox Populi, il soupçonne un « calcul politicien » et un « enrichissement sur le dos du peuple » face à la « probable prolifération des groupes parlementaires  dans les camps de l’opposition et du pouvoir ».

« Le groupe parlementaire coûte cher au contribuable, ce sont des centaines de millions qui sont dépensées pour encadrer son existence légale », a ajouté le membre de la coalition Aar Sénégal (préserver le Sénégal) qui a obtenu un député aux élections législatives du 31 juillet dernier.

L’Observateur évoque les convoitises autour de la présidence de l’Assemblée  nationale et remarque les « prémices d’un clash » entre Yewwi Askan Wi et la coalition Wallu Sénégal (sauver le Sénégal). Le journal revient sur « la candidature +irrévocable+ de Ahmed Aïdara, les arguments de ses proches et le choix porté par Wade sur Lamine Thiam », un des principaux responsables du Parti démocratique sénégalais (PDS) de l’ex-président de la République. En outre, « des analystes dressent le profil idéal pour le perchoir ».

Concernant le PDS, L’AS indique que son « avenir (est) en pointillés » à cause de la cascade de départs en son sein et son absence de leadership s’expliquant surtout par l’exil de sa « tête de file », en l’occurrence Karim Wade. Toutefois, « Karim sera bientôt au Sénégal et nous allons le porter à la tête du pays en 2024 », assure Bassirou Ndiaye, membre du comité directeur du parti libéral.

Sur les « démissions en cascade » au PDS, dont la dernière en date est celle du Dr Cheikh Dieng, responsable dans la banlieue dakaroise, Walf Quotidien parle de « jeux troubles » avant de se demander s’il n’y aurait pas de « cas Karim ».

De son côté, EnQuête met l’ex-maire de Dakar « Khalifa (Sall) en questions » à propos de sa participation à la présidentielle de 2024. Condamnés avec Karim Wade pour malversations financières par la justice sénégalaise, les deux hommes politiques avaient en même temps perdu leurs droits civiques.

Selon le journal, le socialiste Khalifa Sall « a perdu beaucoup de terrain » entre 2017 et 2022, mais « son rôle dans les succès des Législatives a fait remonter sa cote ». Ainsi, la prochaine élection « pourrait être sa dernière chance de réaliser son ambition présidentielle.

Par ailleurs, Sud Quotidien affiche un « Macky (Sall qui) se cherche », évoquant notamment le « projet supposé de troisième mandat et la dynamique unitaire de Benno » Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir), la coalition qu’il dirige depuis son accession au pouvoir en 2012. « Accusé à tort ou à raison de vouloir briguer un troisième mandat en 2024, le président Macky Sall ne semble pourtant plus être le maître du jeu autour de ce projet », note le journal.

Côte d’Ivoire: «irrégularités» lors de l’arrestation de Pulchérie Gbalet (avocats)

APA-Abidjan (Côte d’Ivoire) – Le Collectif des avocats de la militante des droits de l’Homme dénonce des procédures d’« irrégularités » lors de son arrestation et plaide pour la libération de cette figure de la société civile ivoirienne.Me Éric Saki, l’un des membres de son Conseil évoque un « défaut de convocation préalable » avant que Mme Pulchérie Gbalet, Présidente du Conseil d’administration de l’organisation Alternative citoyenne ivoirienne (ACI) ne soit arrêtée, le 22 août 2022, à la préfecture de police d’Abidjan.

Il a déclaré mercredi, face à la presse, à Abidjan, qu’« en sa qualité de défenseur des droits de l’Homme, il y a une formalité préalable à observer, qui n’a pas été respectée ». En outre, avant de chercher à l’auditionner, on devrait lui notifier son droit de se faire assister par un avocat.   

Mme Pulchérie Gbalet s’est rendue au Mali, le 27 août 2022. De retour de son voyage, en Côte d’Ivoire, elle s’est prononcée dans une vidéo, postée sur les réseaux sociaux, sur  l’affaire des 49 militaires ivoiriens détenus au Mali.   

Le procureur de la République de Côte d’Ivoire, Richard Adou, a dans un communiqué indiqué qu’elle a « rencontré certaines personnalités et à son retour en Côte d’Ivoire, le 03 août 2022, elle a été interrogée par les agents enquêteurs sur les motifs de son voyage ».  

Il lui est reproché « des manœuvres de nature à jeter du discrédit sur les institutions et à occasionner des troubles graves à l’ordre public, et de diffuser des nouvelles fausses de nature à entraîner une atteinte au moral de la population », mentionne le communiqué.     

Selon le procureur, ces faits sont d’une « gravité qui tombe sous le coup des articles 155 ; 179 et 183 du Code pénal et sous les chefs d’entente avec les agents d’une puissance étrangère de nature à nuire à la situation militaire et diplomatique de la Côte d’Ivoire ».  

Me Roselyne Aka-Serikpa a soutenu que « Mme Pulchérie Edith Gbalet ne sort pas de ses activités de société civile (en se prononçant sur cette affaire), mais lutte pour le bien-être de la population, parce que c’est ça qui est son créneau, son réel cheval de bataille ».  

« C’est pour ça qu’elle n’existe, nous souhaitons et nous demandons qu’elle soit libérée des geôles de la Maca (Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan), car là n’est pas sa place; sa place c’est d’être auprès des populations pour leur apporter son réconfort et sa compassion », a-t-elle dit.   

« Nous demandons, franchement, en tant qu’avocats et militants des droits de l’Homme que nos autorités aient un regard favorable sur les actions qu’elle a pu mener et qu’on ne puisse pas l’assaillir, la comprimer et l’étouffer », a-t-elle poursuivi.

Interpellée, la militante des droits de l’Homme, Pulchérie Gbalet, a été « déférée à mon parquet et une information judiciaire a été ouverte à son encontre et suit son court », a expliqué le procureur de la République, Richard Adou.

Constitués officiellement, « contrairement à la procédure d’enquête préliminaire où il y a eu énormément d’irrégularités », les avocats de la défense, selon Mme Eric Saki, entendent participer à son audition devant le juge en charge du 10e Cabinet d’instruction.   

« Le CV de Doumbouya ne m’a jamais été soumis » (Alpha Condé)

L’ex-président a exprimé ses remords d’avoir mis à la tête des Forces spéciales le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, qui l’a renversé du pouvoir.L’heure des regrets pour Alpha Condé, qui est en voyage médical en Turquie depuis mai dernier. Dans un échange rapporté par François Soudan de Jeune Afrique, l’ex-chef d’Etat guinéen, y fait quelques confidences sur le choix porté sur celui qui l’a renversé le 5 septembre 2021, le colonel Mamady Doumbouya, jusque-là commandant des Forces spéciales.

« Le CV de Doumbouya ne m’a jamais été soumis, si j’avais su que c’était un ancien légionnaire français, je ne l’aurais jamais choisi », a ainsi confié le professeur Alpha Condé à son interlocuteur.

Alpha Condé confie n’avoir pas nommé le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya à la tête de cette unité spéciale, censée être déployée à la frontière avec le Mali pour protéger la Guinée des infiltrations d’éléments jihadistes.

Elle serait, à en croire Alpha Condé, les manœuvres venues d’un « groupe de pression » composé de son Premier ministre de l’époque, Kassory Fofana, du ministre de la Défense, Mohamed Diané, de son conseiller spécial Tibou Kamara et du général Namory Traoré.

Il y a presque un an, le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya a pris le pouvoir par la force en Guinée-Conakry. Cet officier de l’armée guinéenne de 41 ans, nommé commandant du Groupement des forces spéciales de l’armée guinéenne en 2018, faisait partie de la Légion étrangère française où il a évolué jusqu’au grade de caporal-chef.

Les Guinéens ont découvert cet homme à l’allure imposante la même année, à l’occasion de la célébration du 60e anniversaire de l’indépendance du pays au stade du 28 septembre situé à Conakry, la capitale.

Sénégal : l’opposition ne s’entend pas sur un candidat pour le perchoir

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent principalement sur la difficile entente des leaders de l’opposition pour désigner un candidat pour le poste de président de l’Assemblée nationale.Sud Quotidien indique que « l’opposition joue le trouble-fête » dans la course à la présidence de l’Assemblée nationale. En effet, la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir) et l’inter-coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple) et Wallu Sénégal (sauver le Sénégal) « s’apprêtent à un duel sans merci pour le perchoir, le 12 septembre prochain, date de l’installation de la 14ème législature ».

Le Quotidien souligne que « Yewwi libère demain » en annonçant son candidat au perchoir. En revanche, « Wallu maintient son candidat ». Par ailleurs, « l’inter-coalition valide trois groupes parlementaires », note le journal.

Cela fait dire que le huis-clos des leaders de Yewwi-Wallu sur le candidat au perchoir a été un « échec » parce que Pastef a décidé d’être « dans la danse ». En effet, les cadres du parti d’Ousmane Sonko « proposent Birame Soulèye Diop » alors que Barthélémy Dias, Ahmed Aïdara et Lamine Thiam, d’autres figures de l’inter-coalition élues députés, ont manifesté aussi leur désir de devenir le prochain président de l’Assemblée nationale.

EnQuête remarque ainsi un « choc des ambitions » autour du perchoir, notant que le journaliste Ahmed Aïdara, le maire de Dakar Barthélémy Dias, le marabout Cheikh Bara Doly et Mamadou Lamine Thiam, responsable au Parti démocratique sénégalais (PDS) de l’ex-président Abdoulaye Wade, « convoitent le poste ».

Sur un autre sujet, Walf Quotidien évoque la « précoce » déclaration de candidature à la présidentielle de 2024 de l’opposant Ousmane Sonko pour expliquer les raisons qui poussent des leaders politiques sénégalais à adopter cette stratégie.

Au même moment, le journal dresse le portrait du Premier ministre « qu’il lui (Macky Sall) faut » après que le poste est resté vacant depuis sa réactivation il y a près d’un an.

L’AS met en évidence aussi les « ports et traits du prochain Premier ministre de Macky Sall », faisant remarquer que « le Sénégal est dans l’attente d’un nouveau gouvernement après l’issue des dernières élections législatives marquées par une forte présence de l’opposition à l’Assemblée nationale ».

La Cédéao œuvre pour le développement des infrastructures de transport

Accra, la capitale ghanéenne, a accueilli du 29 au 30 août un atelier de sensibilisation sur le Plan directeur couvrant la période 2020-2045.L’intégration, c’est l’une des missions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). A cet effet, la Conférence des chefs d’Etat de l’organisation régionale a approuvé, en décembre 2021 lors de son 60e Sommet, un Plan directeur des infrastructures. Il s’agit de 201 projets pour un coût estimé à 131 milliards de dollars.

Les ministères en charge des transports des États membres et les partenaires au développement comme la Banque d’Investissement et de Développement de la Cédéao (BIDC) et l’Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (Aecid) ont participé à l’atelier de sensibilisation.

Objectif : réfléchir aux mécanismes de mobilisation des ressources, à la coordination et à la mise en œuvre du Plan directeur, unique cadre stratégique de la Cédéao en matière d’infrastructures entre 2020 et 2045.

Bientôt de tenues locales dans l’administration ivoirienne

Le ministère ivoirien du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME va instituer le port de tenues issues des différentes régions du pays, dans l’administration, tous les vendredis.« Très bientôt, un projet d’institution du port de tenues confectionnées à base de tissus locaux de nos régions (sera adopté), dans nos administrations, tous les vendredis », a annoncé récemment Assemian Yapo, conseiller technique, représentant le ministre du Commerce, lors de la remise des prix aux lauréats du concours « A Chez Nou PI ».

« A ChezNou PI » ou encore « A Chez nous pays » est un concept novateur de la compagnie de distribution de produits pétroliers Petro Ivoire, visant la promotion de l’artisanat, l’éclosion des champions en vue de faire des jeunes artisans des entrepreneurs.

Cette nouvelle a été accueillie par des salves d’applaudissements. Il s’agit de « mettre de côté tout ce qui est importé pour être dans des tenues à chez nous pays », a expliqué M. Yapo, confiant qu’un projet sera bientôt soumis au Conseil des ministres.

« C’est un projet et qui devrait avoir l’assentiment de tout le monde », a-t-il souligné, faisant savoir que « l’objectif, c’est d’amener l’Ivoirien à consommer local et de pouvoir créer le plus d’emplois » et de la richesse via ce secteur productif et susciter des vocations.

Grâce à son réseau de boutiques « ChezNou », qui met en lumière les produits locaux made in Côte d’Ivoire, ce projet d’accompagnement d’artisans, offre une plateforme d’expression, de formation, d’échanges et de valorisation des entrepreneurs-artisans.

Sur 250 candidats inscrits, 25 ont été retenus. Ils ont été soumis à la réalisation de vidéos descriptives de leurs projets qui ont été publiées sur les réseaux sociaux de la compagnie pétrolière afin de permettre au grand public de voter.

A la suite de cela, 10 candidats dont un homme qui se sont démarqués ont été admis comme finalistes pour l’aventure. Ils bénéficieront ensuite d’une formation sur les techniques de vente, la définition des cibles et le pitch.

Lors de la cérémonie de clôture de la première édition de « A ChezNou PI », trois lauréats ont été primées. Mme Logon Youla Asnath a remporté le 1er prix dénommé « Prix Champion de l’artisanat » pour son projet de vente de bissap. Elle a reçu un chèque de 3 millions Fcfa.

Le « Prix PI Élite », décerné au lauréat classé deuxième, a été décroché par Assana Diaby, qui a reçu un chèque de 2 millions Fcfa. La candidate Sabine Symenouh, elle, a bouclé la marche des lauréats sur le podium, empochant la somme d’1 million Fcfa.

Le président du jury, Éric Kacou, a fait observer que les ventes sur Internet et le retour des clients qui ont exposé dans les 11 boutiques sur les stations-service, ont permis de départager les candidats.

M. Yapo a sollicité Mme Rita Indat, chef de département communication de la compagnie pour accompagner le ministère à organiser « le concours d’excellence du meilleur artisan de Côte d’Ivoire qui sélectionne chaque année un artisan » qui reçoit du président de la République un montant de 10 millions Fcfa.

Le directeur général de Pétro Ivoire, Sébastien Kadio-Morokro, s’est dit « vraiment fier de la Côte d’Ivoire » pour ces jeunes talents dans le secteur de l’artisanat, qui regorge de « 40% de la population active » du pays, mais qui est « négligé et oublié ».

M. Kadio-Morokro a décidé que les sept finalistes malheur eux, en plus des trois lauréats, continuent d’utiliser les boutiques « ChezNou » de la compagnie pétrolière, une aubaine pour ceux-ci de valoriser leurs savoir-faire.

En Côte d’Ivoire le secteur de l’artisanat est pourvoyeur d’emplois. Selon plusieurs études, il emploie environ 5 millions de personnes. Sa contribution dans l’économie ivoirienne est estimée à environ 8% du Produit intérieur brut (PIB).

La BRVM admet à sa cote un nouveau titre du Trésor ivoirien

Le TPCI.O71 admis à la cote de la bourse, permettra aux investisseurs de bénéficier d’une rémunération à un taux d’intérêt annuel de 5,65% sur dix ans.La Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) a admis, mardi, à sa cote un nouveau titre du Trésor public de Côte d’Ivoire, l’Emprunt Obligataire dénommé « TPCI 5,65 % 2022-2032 » sous le symbole TPCI.071.

L’Emprunt obligataire « TPCI 5,65 % 2022-2032 » émis sous le symbole TPCI.071, porte à 103 le nombre de lignes obligataires à la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), indique un communiqué.

Depuis début 2022, ce sont 11 nouveaux titres qui ont fait leur entrée à la cote de la BRVM pour une valeur totale de 1440,19 milliards de F CFA, dont 4 titres de l’Etat de Côte d’Ivoire, portant la capitalisation du marché obligataire de la BRVM à plus de 8 204 milliards de FCFA.

« Ces indicateurs témoignent du dynamisme de ce compartiment depuis quelques années et traduisent le recours de plus en plus fréquent des Etats de notre Union et de quelques entreprises privées au marché de la dette dans un contexte de relance post-crise sanitaire », a déclaré Edoh Kossi Amenounve, le directeur dénéral de la BRVM.

Il a fait observer que le « succès de l’opération a permis de mobiliser 150,059 milliards de FCFA dans un contexte marqué par la persistance de la Covid-19, la guerre entre la Russie et l’Ukraine qui ont exacerbé les difficultés économiques que traversent toutes les régions du monde avec des taux d’inflation en hausse ».

Les responsables du Trésor public ivoirien, en charge de l’opération, ont dit leur « satisfaction » et indiqué que l’Etat de Côte d’Ivoire était, au 20 août dernier, à 89% de réalisation de ses objectifs annuels de mobilisation de ressources pour l’année 2022.

Ils ont rassuré quant à la bonne gestion de l’endettement public conformément à la stratégie de gestion de la dette du pays à moyen terme.

Le TPCI.O71 admis à la cote de la BRVM, permettra aux investisseurs de bénéficier d’une rémunération à un taux d’intérêt annuel de 5,65% sur dix ans.

L’opération a été menée sur le Marché financier régional de l’UMOA par les Sociétés de gestion et d’intermédiation (SG) BNI Finances, chef de file, BOA Capital Securities, BSIC Capital et FGI, co-chefs de file. La première cotation a permis d’échanger une cinquantaine de titres.

Emprises Métro d’Abidjan : une ONG appelle à la suspension des déguerpissements

L’ONG Mouvement Colombe ivoire, engagée dans la défense des personnes impactées par le projet du Métro d’Abidjan, demande la suspension de l’opération de déguerpissement.« Nous voulons faire un contre-recensement pour nous rassurer que ceux qui sont sur la base de données sont réellement là, parce qu’il y a des cas de fraude », a déclaré le 24 août dernier, Sylla Sekou, le président fondateur de l’ONG Mouvement Colombe ivoire.

Il souhaite « la suspension totale et immédiate de toutes les opérations de démolition et de déguerpissement afin de prendre toutes les dispositions qui s’imposent ».

« Pour nous, il faut aider l’Etat à réussir sa mission, en indemnisant les populations », a soutenu M. Sekou, qui estime qu’il faut indemniser avant que les personnes se trouvant sur les emprises ne partent.

Loukou Yao, le représentant des impactés d’Adjamé, une cité située dans le Nord d’Abidjan, confie que « c’est le calvaire » après les déguerpissements, car plusieurs habitants n’arrivent pas à se reloger facilement.

« Le sacrifice, c’est de partir, mais le minimum c’est de nous faire partir dans le respect des droits de l’Homme », a soutenu Loukou Yao, lors d’une conférence de presse, qui a réuni également des personnes déguerpies ou impactées.

Plusieurs personnes impactées, notamment indemnisées, ont rapporté que le montant d’aide au relogement est « insuffisant ». Dr Max Yesso, inspecteur au ministère ivoirien de l’Environnement, représentant le ministre, a rassuré que les engagements pris par l’Etat seront respectés.

Il a fait observer que beaucoup de personnes déguerpies et indemnisées jugent l’accompagnement financier insignifiant parce qu’elles n’ont pas de titre foncier. Il a souligné que le cadastre a mis à jour la valeur des terrains à Abidjan avec des coûts précis au mètre carré.

Le représentant du ministère de l’Environnement a indiqué que jusqu’aujourd’hui, des déguerpis du pont Henri-Konan-Bédié, le 3e pont, au niveau de Marcory, dans le Sud d’Abidjan, continuent d’être indemnisés grâce à des fonds logés dans un compte séquestre.

Pour améliorer la mobilité, la fluidité du trafic urbain et développer le transport en commun, l’Etat ivoirien a entrepris de construire diverses lignes du Métro dont la ligne 1, reliant la commune d’Anyama à celle de Port-Bouët, en passant par celle d’Abobo, d’Adjamé, du Plateau et de Treichville.

Pour la réalisation de ce projet, le gouvernement a déclaré par décret le périmètre des emprises ferroviaires d’utilité publique. De ce fait, les personnes impactées ainsi que les biens immobiliers, habitations, commerces, ateliers ou édifices religieux, ont été recensés.

Un Comité de suivi est chargé de la supervision de la mise en œuvre du Plan d’action de réinstallation. Suite à un appel à candidature, une ONG a été retenue par l’Etat afin de défendre le droit des personnes impactées par le projet du Métro d’Abidjan.

Nigéria : hausse de 3,54 % du PIB au 2e trimestre 2022

L’économie nigériane connaît un taux de croissance nominal de 15,03% en glissement annuel.Malgré les indices négatifs enregistrés par de nombreux secteurs du Nigeria, le Bureau national des statistiques (NBS) du pays affirme que le Produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 3,54 % au deuxième trimestre de 2022.

Le NBS explique le Produit intérieur brut (PIB) nigérian global s’est établi à 45.000 trillions de nairas au deuxième trimestre de cette année en termes nominaux.

Cette performance, note le NBS, est supérieure à celle du deuxième trimestre de 2021, qui avait enregistré 39,12 trillions de nairas, ce qui indique un taux de croissance nominal de 15,03 % en glissement annuel.

Côte d’Ivoire : le PIB estimé à près de 40.000 milliards F CFA

Le secteur industriel, à lui seul, pèse 22 % du Produit Intérieur Brut (PIB) ivoirien.La Côte d’Ivoire est la locomotive de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Son Produit Intérieur Brut (PIB) est évalué à 60 milliards de dollars américains, soit plus de 39.420 milliards F CFA. C’est 40 % du PIB de cet espace communautaire et des exportations de la zone.

Ces données ont été fournies aux investisseurs par le ministre ivoirien du Plan et du Développement, Kaba Nialé, lors d’un débat sur le thème « Industrialisation et diversification économique en Afrique » organisé dans le cadre de la 8e édition de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement en Afrique (Ticad 8) tenue du 26 au 28 août 2022 à Tunis (Tunisie).

La Côte d’Ivoire, qui compte environ 29 millions d’habitants, fait face au défi de la transformation structurelle de son économie, même si celle-ci a été très dynamique avec une croissance annuelle moyenne de 8 % sur la période 2012-2019.

« La pandémie de Covid-19 et la crise russo-ukrainienne ont montré une certaine résilience de l’économie ivoirienne avec un taux de croissance de 2 % en 2020 contre 7 % en 2021 », a indiqué Kaba Nialé, le ministre ivoirien du Plan et du Développement.

Ces évènements, dira-t-elle, ont également prouvé « la nécessité (pour la Côte d’Ivoire) d’aller plus loin dans la transformation de ses matières premières sur place (cacao, anacarde, hévéa, coton, produits miniers…) et dans l’élargissement de la base industrielle du pays ».

Le Plan National de Développement (PND, 2021-2025) de la Côte d’Ivoire projette un taux de croissance annuel moyen du PIB de 7,65 % avec d’importants investissements socio-économiques d’un coût global de 100 milliards de dollars américains dont les trois quarts sont attendus du secteur privé.

« C’est dire combien le secteur privé est placé au cœur de notre stratégie de développement à moyen terme », a expliqué Kaba Nialé, tout en évoquant l’attractivité de la Côte d’Ivoire grâce entre autres à l’amélioration du climat des affaires et le développement des infrastructures socio-économiques.

La Ticad, créée en 1993 par le Japon, est un forum organisé en collaboration avec les Nations Unies, le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud) et la Commission de l’Union africaine (CUA). Ce rendez-vous est consacré au développement de l’Afrique.

Sénégal : le jeu du pouvoir et de l’opposition en direction de 2024

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur la configuration et les manœuvres politiques au sortir des élections législatives du 31 juillet dernier et à 18 mois de l’élection présidentielle de 2024.Sud Quotidien titre sur la fin de quinquennat du président Macky Sall et note qu’il est « entre deux feux ». « À quelques dix-huit mois qui lui restent à la tête du pouvoir exécutif, le président de la République se retrouve tenaillé, contre toute attente, entre le bouillonnement d’un front social qui s’élargit de plus en plus et les incertitudes d’une majorité parlementaire qui ne tient qu’à un député », remarque le journal.

Walf Quotidien s’arrête pour sa part sur « ce qui guette le Conseil constitutionnel » s’il devrait se prononcer sur une éventuelle troisième candidature de Macky Sall à l’élection présidentielle de 2024. En effet, « Macky n’a pas le droit de sacrifier les membres du Conseil constitutionnel », indique l’opposant Abdourahmane Diouf.

Face à ce sujet qui tient en haleine de nombreux Sénégalais, EnQuête voit « une opposition difficilement réconciliable » malgré les 82 sièges qu’elle a obtenus sur 165 lors des dernières élections législatives.

« Les accusations d’Ousmane Sonko pendant la campagne électorale (sont) toujours brandies » par une partie de l’opposition parlementaire, à l’image des soutiens de Thierno Alassane Sall et Pape Djibril Fall, des « députés non-inscrits », pour justifier sa mésentente avec l’inter-coalition Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple) et Wallu Sénégal (sauver le Sénégal), affirme le journal.

Par ailleurs, Le Quotidien note un « choc des ambitions à YAW » pour le poste de président de l’Assemblée nationale. En effet, le journaliste Ahmed Aidara, député et maire de Guédiawaye, populeuse ville de la banlieue dakaroise, « se juge le plus légitime des candidats », d’après le journal.

Sur la préparation du Magal de Touba, grand événement annuel commémorant le départ en exil au Gabon de Cheikh Ahmadou Bamba, le guide de la communauté mouride, une importante confrérie implantée au centre du Sénégal, Vox Populi note que le khalife général « Serigne Mountakha Mbacké fixe la conduite à tenir » par les fidèles.

« Les résidents de Touba doivent pouvoir se suffire de Serigne Touba (Cheikh Ahmadou Bamba) en toute chose et être des dignes représentants. Ceux qui n’habitent pas à Touba ne doivent y venir que pour Serigne Touba », a-t-il recommandé.

Dans Bés Bi, le chef religieux appelle à une « introspection » en prélude à la célébration du 18 Safar, la date du Magal de Touba correspondant au 15 septembre dans le calendrier grégorien de cette année. « Nous devons nous remettre en cause », a dit Serigne Mountakha Mbacké.

Côte d’Ivoire : un bracelet médical connecté pour sauver des vies

Pour parer aux cas d’urgence, l’Ivoirienne Corine Ouattara, créée un pass de santé sous forme de bracelet ou médaillon connectés, consultable via une plateforme en ligne et renfermant des données personnelles et médicales. »Impressionnée » par l’avènement des QR Codes, Corine Maurice Ouattara s’intéresse à l’écosystème du digital. Diplômée d’une licence en droit des affaires, elle fait une formation à Paris, en France, pour comprendre comment elle pourrait utiliser cet outil.

Le « déclic » de ce projet naît en 2014 après que le mannequin Awa Fadiga, agressée à Abidjan, décède face à des difficultés des médecins de prendre en charge la patiente. Les premiers prototypes du bracelet connecté sont mis en place en 2016 et lancés en 2019.

Dans cette aventure, elle glane des prix qui marqueront son parcours entrepreneurial. Son premier prix, le Tech Mousso, un programme de la Banque mondiale avec le « MCC », la révèle au public. Corine remporte 5.000 dollars, soit 3 millions de Fcfa.

En 2019, elle décroche le Prix « Women in Africa » au Maroc, un prix qui dit-elle, lui « va droit au coeur ». Avec le Pass santé Mousso (bracelet, médaillon ou carte connectés), présentant le profil médical (groupe sanguin, personnes à contacter, allergies, vaccins etc.), elle est déclarée lauréate.

Aujourd’hui, son chiffre d’affaires annuel varie entre 50 et 75 millions FCfa avec 23.000 adhérents sur sa plate-forme. Cette start-up, destinée au numérique, se fraye un chemin dans ce secteur, et veut aller au Sénégal mi-septembre 2022, un pas visant à conquérir la sous-région.

Le digital s’affiche inéluctablement comme une opportunité pour la santé en Afrique. Selon l’OMS, avec 0,19 médecin pour 1 000 habitants, l’Afrique subsaharienne est la région où il est le plus difficile de consulter et se faire soigner.

La Côte d’Ivoire est engagée vers la digitalisation de son système de santé. L’on peut y trouver « Stop au Chat Noire », une application mobile animée par des bénévoles formés à la première assistance aux victimes de violence sexuelle, qui vient apporter un support au plateau médical.

Pour la Fondation Speak Up Africa, spécialisée dans la digitalisation du système de santé, il ressort comme obstacle, le manque de coordination entre les acteurs concernés par la digitalisation de la santé et de rares appropriations des solutions par les institutions publiques.

L’Etat de Côte d’Ivoire à travers le ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, a engagé un processus de digitalisation du système de santé avec son Programme national de santé 2018-2022.

Le ministère a mis à disposition des populations l’application mobile « Ma Santé », qui facilite le suivi de la procédure de vaccination, du prélèvement au résultat. L’Institut national de l’hygiène publique (INHP) diffuse régulièrement des messages de sensibilisation.

Le Japon et la Bad appuient le secteur privé africain

Le Japon et la Banque africaine de développement (BAD) s’engagent à consacrer jusqu’à cinq milliards $, soit 3274 milliards Fcfa, au profit du secteur privé africain.L’annonce a été faite lors de la 8e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 8), qui s’est tenue les 27 et 28 août 2022 à Tunis, la capitale tunisienne. Elle intervient dans le cadre d’une coopération financière. L’aide s’étend sur la période la période 2023-2025.

Le financement se compose de 4 milliards de dollars au titre du guichet existant et d’un montant supplémentaire pouvant atteindre 1 milliard de dollars au titre d’un nouveau guichet spécial que le Japon mettra en place, indique une note de la Bad.

Dans le cadre de ce guichet spécial, le Japon accordera des financements aux pays qui font des progrès en matière de transparence et de viabilité de la dette et d’autres réformes, améliorant ainsi de manière régulière et significative la situation de leur dette.

Pour assurer sur le continent la sécurité alimentaire, le Japon et la BAD soutiendront l’agriculture et la nutrition, des domaines prioritaires de l’Initiative d’assistance renforcée au secteur privé en Afrique (EPSA 5) qui couvrira quatre domaines prioritaires : électricité, connectivité, santé, agriculture et nutrition pour répondre aux principaux défis de l’Afrique.

Lors de la cérémonie de lancement de l’EPSA 5, Masato Kanda, vice-ministre japonais des Finances pour les affaires internationales, a engagé son pays à soutenir les Etats africains tout en respectant leurs propres initiatives.

Akihiko Tanaka, président de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), a déclaré de son côté que « face à la grave situation causée par de multiples crises, le renforcement de la résilience et la promotion de la sécurité humaine sont des éléments stratégiques de l’appui japonais à l’Afrique ».

« L’EPSA est un volet essentiel de notre partenariat avec la Banque africaine de développement pour relever les défis sociaux et économiques auxquels le continent est confronté. La JICA s’engage à travailler avec l’EPSA pour créer un avenir brillant et prospère », a-t-il ajouté.

Le président de la Bad, Akinwumi Adesina, a expliqué que « l’EPSA 5 est le type de coopération dont l’Afrique et le monde ont besoin. Les impacts croissants du changement climatique, la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine signifient que nous devons faire encore plus que ce que nous avons fait précédemment, pour mobiliser le secteur privé et créer des opportunités d’emplois en Afrique ».

Cette « nouvelle initiative » vise des millions d’Africains, a-t-il fait savoir. Pour cette coopération financière, le Japon et la BAD uniront leurs forces pour soutenir les pays qui font face à d’énormes défis, notamment en matière de sécurité alimentaire, de changement climatique, de santé et de dette.

Le Japon avait annoncé le lancement de l’EPSA lors du sommet du G8 à Gleneagles en 2005. Depuis la TICAD 6 en 2016, Tokyo met à jour l’EPSA lors de la TICAD. Actuellement, le Japon apporte son soutien par le biais de l’EPSA4 (3,5 milliards de dollars USD de 2020 à 2022), qui a été lancé à la TICAD7, en 2019.

La société civile sénégalaise pour une protection sociale efficace

Le Sénégal s’est doté d’une Stratégie nationale de protection sociale (SNPS) 2015-2035.Un consortium d’organisations de la société civile sénégalaise s’engage à créer les conditions d’un consensus fort pour un investissement accru sur la protection des populations pauvres ou vulnérables. Pour ce faire, il travaille sur une stratégie collective de plaidoyer pour une protection sociale effective.

« Cette stratégie va produire de la connaissance sur les enjeux de la protection sociale (PS) et améliorer l’implication de la société civile dans le renforcement des politiques de PS », a expliqué, jeudi à Dakar, Elimane Kane, coordonnateur du projet Renforcer la société civile pour une protection sociale efficace (REPROSOC) mis en œuvre dans les départements de Kédougou (sud-est), Ranérou (nord-est), Sédhiou (sud), Fatick (centre), Rufisque (ouest).

Ce projet est porté par un consortium qui regroupe l’Institut panafricain pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement (Cicodev Afrique), le Laboratoire de recherche sur les transformations économiques et sociales (Lartes/Ifan) et le GRDR-migration-citoyenneté et développement, associés au Conseil départemental de Rufisque.

A travers sa stratégie de plaidoyer, ledit consortium veut produire des connaissances solides susceptibles d’améliorer la conception et la mise en œuvre des politiques de protection sociale et de renforcer les capacités des organisations de la société civile à mener un plaidoyer efficace auprès des principaux acteurs de la protection sociale.

« Pour
atteindre cet objectif, il faut des actions de production d’évidences par des analyses et des recherches-actions indépendantes autour des enjeux politiques de protection sociale, et des actions de renforcement des capacités des acteurs de la protection sociale sur les enjeux, les mécanismes et le financement des politiques de protection sociale, de la production d’outils adaptés, de concertation multi-acteurs », a expliqué Elimane Kane, coordonnateur du REPROSOC.

Ouvrant l’atelier de conception de la stratégie collective de plaidoyer pour une protection sociale effective au Sénégal, Innocence Ntap Ndiaye, présidente du Haut conseil du dialogue social (HCDS), a rappelé que l’axe 2 du Plan Sénégal Emergent (PSE) repose sur la protection sociale.

« Mais cette protection sociale est transversale et comporte des défis immenses. Pour que la protection sociale puisse être efficace, il faut un dialogue entre les différents acteurs », a dit Mme Ndiaye, estimant que le plaidoyer est nécessaire pour la mise à l’échelle de la protection sociale.

Côte d’Ivoire : entre « 300 à 400 milliards Fcfa » de poissons importés par an

La Côte d’Ivoire qui importe entre « 300 à 400 milliards de Fcfa » de poissons par an, veut combler le gap avec des modèles aquacoles innovants.« Les importations (de poissons) sont chiffrées entre 300 et 400 milliards Fcfa par an, ce qui est une sortie de devises importante », a dit mercredi M. Kalilou Camara, chef de service suivi et évaluation de la composante nationale de l’unité de coordination du projet Fish4ACP.

M. Camara s’exprimait lors d’une visite d’un système d’aquaculture hors sol en eau recirculée, à Abatta, à l’Est d’Abidjan, dans le cadre du projet Fish4ACP, mis en œuvre par la FAO, et visant à développer des modèles améliorés d’affaires dans la filière piscicole.

Avec ce système, la FAO veut aider la Côte d’Ivoire à promouvoir des modèles aquacoles innovants. Aujourd’hui, les fermes d’élevage de poissons dans le pays sont à un taux de plus 90% et l’organisation veut encourager d’autres pratiques pour une autosuffisance.

« Sur les cinq années à venir, c’est une production de 150.000 tonnes par an que nous voudrions bien atteindre, de 2022 à 2026 », a indiqué M. Kalilou Camara, le chef de service suivi et évaluation de la composante nationale de l’unité de coordination du projet Fish4ACP.

Le besoin de couverture en ressources halieutiques, au niveau national, est de 500.000 tonnes, a rappelé M. Camara Kalilou. La Côte d’Ivoire veut atteindre 150.000 tonnes par an pour combler son déficit.

La stratégie décennale de mise à niveau de la chaîne de valeur de l’aquaculture du tilapia adoptée par les acteurs de la chaîne de la valeur avec l’appui technique du programme FISH4ACP, prévoit en son premier axe l’intensification durable de la production.

Elle prévoit également l’expansion des fermes des pisciculteurs actuels à travers la professionnalisation des métiers, l’accès à des financements adaptés et l’accès à des intrants de qualité dans toutes les régions aquacoles ainsi que la promotion de systèmes de production plus performants et formels, adaptés aux conditions locales.

L’Etat, renseignera-t-il, envisage « la défiscalisation et la détaxation des intrants et des aliments (avec) des partenariats qui sont déjà mis en place pour faciliter l’accessibilité et la disponibilité dans chaque grande région de la Côte d’Ivoire ».

« La défiscalisation va porter sur les intrants, l’aliment, le matériel, les géniteurs », a précisé M. Camara, ajoutant que le gouvernement va accompagner la filière piscicole à expérimenter de nouvelles technologies.

Mme Mariam Fofana, une restauratrice, qui a accueilli des aquaculteurs sur son site a ajouté à son arc l’aquaculture. Elle pratique l’aquaculture en hors sol avec le système d’eau recirculée.

Dans des bacs de rétention d’eau, Mme Fofana fait grandir les poissons de l’état larvaire à un état marchand. En hors sol, il y a l’électricité à assurer, mais aujourd’hui elle se dit « satisfaite » pour avoir en mois d’un an rentabilisé son investissement estimé à 10 millions Fcfa.

Elle a partagé ses expériences avec plus d’une vingtaine d’aquaculteurs venus de différentes régions de la Côte d’Ivoire dans le cadre du projet Fish4ACP. Mme Fofana, une aquaculturiste passionnée, a expliqué le système d’eau recyclée, où l’eau est filtrée en continu.

Elle produit une capacité de 8 tonnes l’année soit 4 tonnes par cycle de six mois, des tilapias de taille marchande de 600 g. Le tilapia, très prisé en Côte d’Ivoire, est facile à élever car il vit en eau douce, et n’est pas très sujet aux maladies.

Mme Traoré Djiré, coordonnateur national, a fait savoir que l’objectif du programme Fish4ACP, qui vise à valoriser le potentiel de la pêche en Côte d’Ivoire et à augmenter la production nationale pour atteindre dans 10 ans environ 70.000 tonnes.

La FAO essaie à travers ce programme de promouvoir de nouveaux systèmes productifs. Aujourd’hui, l’élevage le plus pratiqué est celui sous forme d’étang. Le programme Fish4ACP, mis en œuvre par la FAO, est financé par l’Union européenne et le gouvernement allemand à hauteur de 55 millions de dollars.

La Côte d’Ivoire a été sélectionnée pour sa chaîne de valeur de l’aquaculture du tilapia. Le programme Fish4ACP (mise en œuvre en Afrique, Caraïbes et le Pacifique) qui a démarré en 2020 a été lancé en 2021.