Sénégal : grève générale des travailleurs de la santé

Après l’arrestation de quatre sages-femmes dans l’affaire du décès d’une patiente en couches dans un hôpital de Louga, au nord du Sénégal, des syndicats de santé ont décidé de se solidariser.Les professionnels de santé entrent en bras de fer. Ils ont décrété une grève générale à partir de ce jeudi 21 avril pour protester contre le mandat de dépôt de quatre de leurs collègues, cités dans l’affaire du décès d’Astou Sokhna.

gée de 34 ans et enceinte de neuf mois, cette femme était venue accoucher au début de ce mois à la maternité de l’hôpital régional de Louga. Après plusieurs heures sans assistance, selon son époux, elle succombe. Sa famille a dénoncé un décès par déni de soins après une longue agonie alors que l’hôpital avait conclu à une mort naturelle.

Depuis lors, la clameur populaire et médiatique s’abat sur les professionnels de santé, notamment les sages-femmes qui sont souvent accusées de négligence et de mauvais accueil des malades.

Sur ce drame, le chef de l’État a demandé aux services compétents de faire « toute la lumière ». En amont, il avait signé le décret de limogeage du directeur de l’hôpital incriminé. Une mission d’audit du ministère de la Santé et une autosaisine du procureur ont été également annoncées.

Face à ce qu’il qualifie de « mépris », le Collectif des travailleurs de la santé et de l’action sociale (CTSAS) a annoncé hier, face à la presse, une « grève générale » de vingt-quatre heures prévue ce jeudi sur l’ensemble du territoire. Le syndicat précise que ce mouvement d’humeur sera observé « avec respect des urgences et du service minimum ».

Conditions de travail 

« Nous nous battons pour nos droits, notre dignité et le respect de notre noble métier », affirme Amadou Yéri Camara, porte-parole du CTSAS. Il dénonce le non-respect de la présomption d’innocence par certains médias et autorités et la « forfaiture » du parquet « en mettant sous mandat de dépôt quatre des six femmes accusées dont deux sont enceintes et l’une cardiopathe ».

A l’hôpital de Louga, les agents sont par ailleurs les plus radicaux puisqu’ils ont décrété trois jours de grève. Toutefois, le CTSAS note que la « durée de la lutte dépendra du (…) traitement de cette affaire Astou Sokhna et de celui de nos plateformes revendicatives par l’Etat du Sénégal ».

Ces revendications concernent particulièrement leurs indemnités et conditions de travail. Contacté par APA, un infirmier en service dans un centre de santé de l’est du pays les trouve « exécrables ». « Nous travaillons dans des conditions difficiles. La logistique fait défaut dans certaines structures où nous n’avons même pas d’ambulance pour évacuer les patients. Certains bâtiments menacent ruine », déplore-t-il.

En conseil des ministres hier mercredi, le président Macky Sall a souligné, en revanche, que les importants investissements dans le système sanitaire « doivent être accompagnés d’un changement de paradigme qui se traduit par le respect du patient et la satisfaction des usagers ». Il fait référence à la réalisation d’hôpitaux « de dernières générations » dans quatre villes de l’intérieur du pays (Touba, Kaffrine, Kédougou et Sédhiou) et au recrutement d’un millier d’agents, entre autres.

Dès lors, le président Sall a demandé à son ministre de la Santé « de finaliser l’audit de la gouvernance des structures de santé en vue d’accélérer les réformes nécessaires à la mise en œuvre optimale du programme d’investissement (2020-2024) pour un système de santé résilient et performant ».

Mali : mort d’un Russe, quel lien avec Wagner ?

C’est la première fois que la mort d’un militaire russe au Mali est annoncée.L’Armée malienne a confirmé la mort d’un instructeur russe lors d’une attaque à l’engin explosif Improvisé au centre du pays.

Les FAMa ont été la cible d’une attaque à engins explosifs improvisés entre le Centre de préparation opérationnelle et la ville de Hombori.

Le bilan de l’attaque qui s’est déroulée le mardi 19 avril 2022, fait état aussi d’un mort chez les Forces armées maliennes (FAMa). Les FAMa ont neutralisé 18 assaillants et procédé à 611 interpellations.

Selon le communiqué des FAMa, la mission était composée d’éléments du Peloton de Surveillance et d’Intervention de la Gendarmerie (PSIG) de Gossi, des éléments GNM Gossi et d’instructeurs russes.

La mort de ce Russe relance le débat sur la présence réelle ou supposée de Wagner au Mali. En effet, de nombreux instructeurs russes sont déployés au Mali depuis le mois de janvier au nord du pays, notamment dans la base de Tombouctou (nord), récemment quittée par la force française Barkhane. Le Mali est accusé par la France et ses partenaires européens de recourir à ces « mercenaires russes » qu’ils présentent comme des instructeurs.

Mais les autorités de Bamako issues du double putsch d’août 2020 et mai 2021 ont fermement démenti ces accusations et évoquent la présence des formateurs russes et européens sur le sol malien.

Mali : la Banque mondiale suspend ses décaissements

Dans son courrier, la Banque mondiale exprime toutefois sa disponibilité à aider le Mali dans le cadre des « interventions d’urgence et les projets à caractère social et humanitaire ».La mesure était en vigueur depuis le 15 mars 2022. Elle est désormais actée dans le cadre d’une lettre de l’institution de Bretton Woods qui suspend tous ses décaissements financiers vers le Mali.

« La présente lettre a pour objet de vous informer de cette décision de suspension des décaissements de la Banque mondiale et vous invite à prendre les dispositions nécessaires », souligne le courrier daté du 14 avril 2022 et adressé au ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou.

En conséquence ajoute le courrier, le gouvernement malien devra « informer les entreprises et autres prestataires, titulaires de marchés dans le cadre de la mise en œuvre de vos Projets et Programmes, de ladite décision et me fournir, au plus tard le 20 avril 2022, l’impact de ladite suspension sur la mise en œuvre des activités de vos Projets et Programmes, notamment en termes de décaissements attendus mais également sur le plan économique et financier», ajoute le document.

La Banque mondiale est le premier partenaire au développement du Mali avec un portefeuille actif de 30 projets dont 20 à caractère national et 10 à caractère régional.

Le taux global de décaissement cumulé du portefeuille était de 41,20% à la date du 31 octobre 2021, soit 452,41 milliards de Fcfa. Le cumul du montant de ses engagements en faveur du Mali au 31 octobre 2021 était de 1,9 milliard de dollars américains soit environ 1.098 milliards de Fcfa.

Dans sa correspondance, le vice-président de la région Afrique de l’Ouest et du Centre de la Banque mondiale, Ousmane Diagna évoque « l’accumulation des échéances au titre du service de la dette publique extérieure pendant plus de 45 jours ».

Le Mali est sous embargo de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) pour non-respect de la durée de la transition politique. Ces deux institutions ont prononcé depuis le mois de janvier 2022 des sanctions économiques et financières contre Bamako, dont le gel de ses avoirs dans les banques centrales des pays de la Cedeao

Niger : le ministre de la Communication arrêté

Mahamadou Zada est accusé de détournement de fonds publics.C’est inédit au Niger. C’est la première fois qu’un ministre en exercice est sous les barreaux. Au terme de son audition, hier mardi, par un juge du pôle économique et financier de Niamey, Mahamadou Zada a été emprisonné pour son implication présumée dans un détournement de trois milliards Fcfa entre 2013 et 2021. A l’époque, il dirigeait la Société de patrimoine des mines du Niger (Sopamin), qui gère les participations de l’Etat dans les sociétés minières opérant dans le pays.

La presse rapporte que le scandale impliquant M. Zada a éclaté lorsque la direction de l’institution locale de micro-financement, Taanadi, a écrit il y a un an à la Sopamin pour lui notifier ne pas avoir retrouvé aucune trace dans ses livres comptables d’un dépôt de trois milliards de FCFA annoncé par la Sopamin.

Mahamadou Zada, a été ministre en avril 2021 par le président Mohamed Bazoum qui a récemment annoncé qu’« une trentaine de hauts cadres de l’Etat, coupables de malversation ou détournement, croupissent actuellement en prison et y resteront longtemps ».

Tiémoko Meyliet Koné, un banquier au service de la Côte d’Ivoire

Le vice-président ivoirien entame une nouvelle vie après avoir passé l’essentiel de sa carrière à la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao).Tiémoko Meyliet Koné, 72 ans, ovationné par les parlementaires réunis mardi en congrès à Yamoussoukro, s’avance vers la tribune pour serrer la main d’Alassane Ouattara. Prononçant son discours sur l’état de la nation, le président ivoirien annonce dans la foulée sa décision de nommer ce « brillant économiste » comme vice-président. Fin du suspense sur le dauphin constitutionnel qui a duré deux ans.

Suite à la démission de Daniel Kablan Duncan pour « convenance personnelle », la vacance du poste a alimenté de nombreuses rumeurs. Certains spécialistes soutiennent que Ouattara « s’est donné le temps » de la réflexion pour trouver le bon profil. Amadou Gon Coulibaly et Hamed Bagayoko, deux de ses plus proches collaborateurs, sont décédés brutalement.

Aujourd’hui, le chef de l’État se dit convaincu de son choix parce que M. Koné est un « technocrate hors pair », un « homme compétent et travailleur ». C’est pourquoi, il le « remercie » d’avoir écourté son « mandat (de six ans à la Bceao) pour venir servir sa patrie ».

Dans la capitale, sa nomination est « une surprise » pour de nombreux observateurs de la politique ivoirienne. « On n’imaginait pas que le président irait chercher aussi loin, à la Bceao, pour trouver notre vice-président », confie Dr Sylvain N’Guessan, analyste politique et directeur de l’Institut stratégique d’Abidjan, à APA News.

Soro et le retour à la Bceao

L’ancien gouverneur de la Bceao n’est pas en terrain inconnu. Ce Sénoufo, ethnie présente dans le Nord de la Côte d’Ivoire, a été en 2007 directeur de cabinet du Premier ministre Guillaume Soro, entretenant à l’époque de bons rapports avec Alassane Ouattara. Trois ans plus tard, Tiémoko Meyliet Koné est nommé à la tête du ministère de la Construction avec pour mission d’y remettre de l’ordre.

Pendant la crise post-électorale, de décembre 2010 à mai 2011, le natif de Tarifé, dans le Centre-Nord du pays, devient conseiller du président ivoirien chargé des questions économiques et financières, avant de prendre les commandes de l’institution monétaire ouest-africaine dont le siège se trouve à Dakar, la capitale sénégalaise. Une consécration pour ce père de cinq enfants.

Recruté à la Banque centrale sur concours en 1975, il a gravi les échelons pendant près d’un quart de siècle. Il avait été reconduit en 2020 gouverneur de la Bceao après avoir achevé en 2014 le mandat de son prédécesseur et compatriote, Philippe-Henri Dacoury-Tabley, contraint à la démission quelques mois plus tôt.

M. Koné, accordant rarement d’interview, est décrit comme un personnage consensuel, austère et réservé pour qui le travail est un sacerdoce. Mais sa « neutralité politique » est l’une des qualités pour lesquelles Ouattara a porté son dévolu sur lui, selon certains experts.

« Le dialogue politique en Côte d’Ivoire concerne essentiellement le parti au pouvoir (RHDP) et les formations des anciens présidents Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié. Hamed Bagayoko avait le privilège d’avoir de bonnes relations avec tous ces leaders politiques. Ce leadership manquait au président Ouattara dans son entourage immédiat. Tiémoko Meyliet Koné remplit par contre ces conditions. C’est un interlocuteur crédible pour les partis politiques, la société civile et les investisseurs », argumente Dr N’Guessan.

Futur président ?

La question se pose avec insistance. Dr Eddie Guipié, autre politologue ivoirien, note que le nouveau vice-président « n’est pas du sérail politique » et cela pourrait constituer un handicap. Ainsi, il doit « se politiser » pour prétendre à un rôle prépondérant au sein du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP, au pouvoir). « En cas de changement, il pourrait succéder au président de la République », signale Dr Guipié.

Avec ses réseaux et connaissances économiques, Tiémoko Meyliet Koné sera de toute façon une valeur ajoutée pour Alassane Ouattara qui veut désormais « tenir compte de la conjoncture économique mondiale et la nécessaire réduction des dépenses de l’État ». Ce mercredi, le Premier ministre reconduit, Patrick Achi, a présenté un nouveau gouvernement de 32 ministres contre plus de 40 membres précédemment.

Concernant l’élection présidentielle prévue en 2025, d’aucuns voient Tiémoko Meyliet Koné comme le choix d’Alassane Ouattara pour sa succession. Ce n’est pas l’avis de Sylvain N’Guessan. « Je ne pense pas que le président ait déjà choisi son successeur. Il y a un projet de loi sur la table des députés portant sur la limitation d’âge à la présidence. S’il est voté, Tiémoko Meyliet Koné ne pourrait pas être candidat à la présidence. Il aurait 76 ans », a soutenu l’analyste politique.

Quoi qu’il en soit, M. Koné savoure l’instant présent. Lui qui va fêter son 73e anniversaire mardi prochain avec quelques cheveux blancs sur la tête. « Je mesure l’honneur qui m’a été fait et la responsabilité de la tâche. Je me mets à votre disposition pour poursuivre les initiatives de consolidation de la démocratie », a-t-il déclaré lors de sa prestation de serment devant le chef de l’État.

Côte d’Ivoire : Ouattara nomme un gouvernement de 32 membres

Les principaux ministères comme les Affaires étrangères, la Défense et l’Intérieur ne changent pas de titulaires.Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara a nommé ce mercredi, au lendemain de la reconduction du Premier ministre Patrick Achi, un gouvernement de 32 ministres contre 41 précédemment. La liste de ce nouvel exécutif voulu « resserré » par le président de la République a été dévoilée par le ministre, secrétaire général de la présidence, Abdourahmane Cissé. Mais les portefeuilles des Affaires étrangères, de la Défense, de l’Intérieur, de l’Agriculture et de l’Education n’ont pas changé de titulaires.

Dans la nouvelle équipe gouvernementale, il y a 11 sortants et deux entrants. Les deux ministres entrants sont notamment Mamadou Sangafowa, ministre des Mines, du Pétrole et de l’Energie, qui remplace Thomas Camara, alors que Mme Françoise Remarck, ministre de la Culture et de la Francophonie, remplace Mme Arlette Badou.

Les postes de secrétaires d’Etat et de ministres délégués ont été supprimés.

Un Conseil des ministres est prévu le jeudi 21 avril 2022 à la présidence de la République.

Voici la liste des ministres

1. Ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Diaspora : Mme Kandia Camara

2. Ministre d’Etat, ministre de la Défense : M. Téné Birahima Ouattara

3. Ministre d’Etat, ministre de l’Agricultrice et du Développement rural : M. Kobenan Kouassi Adjoumani

4. Garde des sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l’Homme : M. Sassan Kambilé

5. Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité : Général Vagondo Diomandé

6. Ministre du Plan et du Développement : Mme Kaba Nialé

7. Ministre des Mines, du Pétrole et de l’Energie : Mamadou Sangafowa Coulibaly

8. Ministre de la Fonction publique : Mme Anne Désirée Ouloto

9. Ministre des Transports : M. Amadou Koné

10. Ministre de l’Économie et des Finances : M. Adama Coulibaly

11. Ministre de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme : M. Bruno Nabagné Koné

12. Ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat : M. Moussa Sanogo

13. Ministre des Eaux et Forêts : M. Laurent Tchagba

14. Ministre de l’Équipement et de l’Entretien routier : Amedé Koffi Kouakou

15. Ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation : Mme Mariatou Koné

16. Ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME : M. Souleymane Diarrassouba

17. Ministre de la Réconciliation et de la Cohésion nationale : M. Kouadio Konan Bertin

18. Ministre des Sports : M. Paulin Claude Danho

19. Ministre des Ressources animales et halieutiques : M. Sidi Tiémoko Touré

20. Ministre de la Communication et de l’Économie numérique, porte-parole du gouvernement : M. Amadou Coulibaly

21. Ministre de la Promotion de la jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique, porte-parole adjoint du gouvernement : M. Mamadou Touré

22. Ministre du Tourisme : M. Siandou Fofana

23. Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique : M. Adama Diawara

24. Ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle : M. Pierre Dimba

25. Ministre de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité : M. Bouaké Fofana

26. Ministre de la Promotion de la bonne gouvernance et de la Lutte contre la corruption : M. Epiphane Zoro Ballo

27. Ministre de la Solidarité et de la Lutte contre la pauvreté : Mme Myss Belmode Dogo

28. Ministre de l’Emploi et de la Protection sociale : M. Adama Kamara

29. Ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant : Mme Nasseneba Touré

30. Ministre de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage : M. Koffi Nguessan

31. Ministre de la Culture et de la Francophonie : Mme Françoise Remarck

32. Ministre de l’Environnement et du Développement durable : M. Jean-Luc Assi

Burkina: «dialogue entre gouvernement et combattants locaux»

Le gouvernement burkinabè soutient les comités locaux de dialogue mais dément toute négociation avec des groupes jihadistes.Selon Yéro Boly, ministre d’Etat, ministre de la Cohésion sociale et de la réconciliation nationale, le gouvernement soutient « les comités locaux de dialogue pour la restauration de la paix, les initiatives endogènes de dialogue avec les combattants locaux souhaitant déposer les armes ».

« Les comités locaux de dialogue pour les restaurations de la paix sont des initiatives endogènes encourageant le retour des jeunes, des Burkinabè qui ont rejoint les groupes armés terroristes et qui aujourd’hui souhaitent déposer les armes », a expliqué le ministre.

Cette initiative du gouvernement burkinabè a été prônée par l’ISS Africa dans ses recherches, « si la législation l’autorise, les autorités peuvent encourager une atténuation des peines pour certains condamnés. Une fois démobilisés, les individus devraient également pouvoir bénéficier d’un plan d’insertion social rigoureux » a indiqué Hassane Koné, chercheur principal à l’institut d’études et de sécurité en Afrique (ISS Africa), dans un entretien avec APA News.

Hassane Koné est convaincu que « l’essentiel des combattants islamistes sont des nationaux. Une majorité d’entre-deux ont rejoint ces groupes non pas pour des raisons idéologiques, mais politiques ou sociales. »

Le Burkina Faso en proie au jihadisme depuis 2013, s’engage ainsi dans cette démarche inclusive et soutient qu’un « plan de réinsertion dans la société à travers des activités professionnelles sera mis en place pour ces jeunes burkinabè qui déposeraient les armes ».

« Par exemple, si vous souhaitez refaire ce que vous faisiez avant, à savoir l’élevage, on va trouver le moyen de vous accompagner pour que vous puissiez démarrer. Si vous souhaitez faire l’agriculture ça sera pareil » a assuré Yéro Boly.

Selon le régime de Paul Henri Damiba Sandaogo, qui s’est emparé du pouvoir après le putsch contre l’ancien président de la République Roch Marc Christian Kaboré le 24 janvier 2022, « c’est là une opportunité pour accompagner ces initiatives de dialogue endogène, qui doivent nous permettre d’aboutir à un apaisement et à un retour de la paix dans notre pays, le Burkina Faso. »

Mais il ne s’agit point d’une négociation entre le gouvernement burkinabè et les groupes armés terroriste, s’empresse de préciser le ministre d’Etat, mais plutôt « des initiatives endogènes pour instaurer une communication entre les filles et les fils du Burkina en rupture de dialogue avec la nation et les notabilités de leurs localités respectives ».

Côte d’Ivoire : le vice-président Tiémoko Meyliet Koné a prêté serment

Le vice-président ivoirien, Tiémoko Meyliet Koné, a preté mercredi serment au lendemain de sa nomination, à la présidence de la République, devant le Conseil constitutionnel.Tiémoko Meyliet Koné a exprimé sa « profonde gratitude » et son « infini reconnaissance pour la grande confiance » ainsi placée en sa personne, disant mesurer l’honneur qui lui est fait et la responsabilité de la tâche.

Il a assuré aborder cette fonction « avec humilité et détermination » dans la perspective des actions du gouvernement, sous le leadership du chef de l’Etat, des réalisations qui sont visibles dans les villes et campagnes.

Le désormais ex-gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), a salué la transformation qualitative de la Côte d’Ivoire dans tous les domaines, affirmant que Alassane Ouattara « est demeuré le digne successeur du père de la Nation, notre icône national, feu le président Félix Houphouët-Boigny ».

Tiémoko Meyliet Koné aura, entre autres, pour mission de travailler sur les cinq milliers de la vision du président ivoirien, à savoir « consolider le triptyque paix, sécurité et cohésion, socle de tout progrès, favoriser la création de richesse, promouvoir un cadre de vie et d’investissement au niveau de chacune des régions, assurer le développement d’une administration plus performante ».

En outre, il s’agira de « placer l’homme au coeur de toutes les actions, en termes de finalité et de moyens d’atteindre les objectifs visés ». Il a déclaré se mettre à disposition pour poursuivre à ses côtés l’initiative de consolidation de la démocratie et de transformation de l’économie.

Le chef de l’Etat, a procédé mardi à la nomination de Tiémoko Meyliet Koné comme vice-président, en accord avec le Parlement réuni en congrès, à Yamoussoukro, conformément aux dispositions de la Constitution du 8 novembre 2016.

Sénégal : le marché du carbone bientôt accessible au secteur privé

L’article 6.4 de l’Accord de Paris sur le climat devant permettre aux entreprises privées d’accéder à ce nouveau marché est en cours de configuration, a annoncé un officiel sénégalais.Le marché du carbone est un mécanisme permettant l’échange de droits d’émission de gaz à effet de serre. Il fait partie des mesures incitatives prévues par le Protocole de Kyoto pour encourager les États à réduire leurs émissions et opter pour de nouvelles technologies à moindre coût.

Au Sénégal, ce marché, jusque-là accessible qu’à l’Etat, sera très prochainement ouvert au secteur privé. « Très prochainement, le secteur privé pourra utiliser le mécanisme 6.4 qui régit ce marché et qui est en cours de configuration pour vendre des crédits carbones », a annoncé Abdoulaye Seck, chef du projet de développement des approches politiques dans le cadre de l’article 6 au niveau du Sénégal.

Abdoulaye Seck s’exprimait, mardi, à l’occasion d’un atelier de formation initié par l’Institut mondial pour la croissance verte (GGGI, sigle anglais) sur l’article 6 de l’accord de Paris sur le Climat dans le cadre du développement d’approches politiques au titre de cette disposition.

Avant de pouvoir commencer à délivrer des crédits reconnus par l’Onu, tout projet doit être approuvé à la fois par le pays où il est mis en œuvre et par l’organisme de supervision des Nations Unies. Ces crédits, également appelés A6.4ER, peuvent être achetés par des pays, des entreprises ou même des particuliers.

Les revenus du carbone sont en nette hausse atteignant environ 56,8 milliards de dollars américains en 2020 contre 48 milliards en 2019. Ils proviennent à 52 % des taxes et 48 % des marchés de quotas.

« Les opportunités de financement sont énormes. Et si nous parvenons à les capter, cela nous permettra d’avoir des ressources pour mettre en œuvre des projets d’efficacité énergétique ou de développement durable dans notre pays », a fait savoir M. Seck.

Partant de là, la représentante-résidente de GGGI au Sénégal, Assana Magagi Alio, a souligné la nécessité « de mettre en place une infrastructure robuste pour accompagner la mise en œuvre d’un programme d’assistance technique et de renforcement de capacités techniques des principales parties prenantes y compris leur implication pour la réalisation de la Contribution Déterminée au niveau National (CDN) ».

C’est pourquoi, son organisation s’engage dans une série de sessions de formation pour sensibiliser les parties prenantes au processus de mise en œuvre de la CDN dans le cadre du projet de conception d’approches politiques sur l’article 6 de l’Accord de Paris.

Après cette première session de formation, d’autres sont également prévues pour aborder les règles de base de l’article 6, la gouvernance des marchés de carbone et les contrats d’achats entre autres.

Can 2023 : le tirage au sort des éliminatoires effectué

La Confédération africaine de football (Caf) a constitué, ce mardi à Johannesburg, en Afrique du Sud, les douze groupes du dernier tour qualificatif à la Coupe d’Afrique des nations 2023. L’ancien défenseur sud-africain Lucas Radebe et l’ex-attaquant ivoirien Salomon Kalou, tous les deux champions d’Afrique en 1996 et 2015, ont réparti les 48 sélections en lice dans 12 poules. Chaque groupe est composé de quatre équipes issues des chapeaux préalablement formés sur la base du classement de la Fédération internationale de football association (Fifa) du 31 mars 2022.

Les deux premières journées des qualifications se disputeront du 30 mai au 14 juin 2022. Les journées 3 et 4 se tiendront entre le 19 et le 27 septembre 2022. Les deux dernières auront lieu du 20 au 28 mars 2023. Pays hôte de la compétition (23 juin – 23 juillet 2023), la Côte d’Ivoire est qualifiée d’office. Excepté son groupe, il y a deux tickets disponibles dans tous les autres.

Voici la composition des groupes des éliminatoires de la Can 2023 :

Groupe A : Nigeria, Sierra Leone, Guinée Bissau et São-Tomé-et-Príncipe ou Maurice.

Groupe B : Burkina, Cabo Verde, Togo et Eswatini.

Groupe C : Cameroun, Kenya, Namibie et Burundi.

Groupe D : Égypte, Guinée, Malawi et Éthiopie.

Groupe E : Ghana, Madagascar, Angola et Centrafrique.

Groupe F : Algérie, Ouganda, Niger et Tanzanie.

Groupe G : Mali, Congo, Gambie et Soudan du Sud.

Groupe H : Côte d’Ivoire (pays organisateur), Zambie, Comores et Lesotho.

Groupe I :  RD Congo, Gabon, Mauritanie et Soudan.

Groupe J :  Tunisie, Guinée équatoriale, Libye et Botswana.

Groupe K : Maroc, Afrique du Sud, Zimbabwe et Liberia.

Groupe L : Sénégal (tenant du titre), Bénin, Mozambique et Rwanda.

Kérosène : le Sénégal note des « tensions » mais pas de « rupture »

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA traitent principalement de la réaction du gouvernement à propos de la rupture annoncée de kérosène dans le pays et les remous dans le secteur de la santé suite au décès d’une femme enceinte dans le nord du pays.« Le Sénégal se tire une balle dans le pied », indique Walf Quotidien, notant que la pénurie de kérosène est causée par « la guerre larvée entre l’Etat et les pétroliers ». Si la ministre du Pétrole et des Energies, Aissatou Sophie Gladima, constate que « la situation est très tendue », le journal note que le pays « cherche désespérément un bateau ».

 Le Soleil souligne toutefois que l’Etat a donné des « assurances » sur la « supposée pénurie de kérosène à l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) de Diass ». La ministre a indiqué hier qu’il n’y avait « pas de rupture d’approvisionnement » et qu’une « cargaison est attendue ce 22 avril ».

« Gladima en sapeuse-pompière pour éteindre les tensions sur le kérosène, le carburant et le gaz », souligne de son côté Vox Populi. Par ailleurs, Bés Bi, sous le titre « holà sur Ola », rapporte une « réunion houleuse sur le kérosène ». Le quotidien affirme que la ministre « indexe la société libyenne » et « tape sur la table ».

Si la dette de l’Etat aux fournisseurs a été évoquée hier, le journal renseigne qu’on se dirige « vers le paiement des entreprises dans les prochains jours ».

Sur l’affaire Astou Sokhna, du nom de cette femme décédée en couches dans la région de Louga (nord), Le Quotidien note une « hausse de la température » après que quatre sages-femmes ont été placées sous mandat de dépôt. Au même moment, le personnel sanitaire national prévoit à partir de demain une grève de trois jours.

« L’Etat face à 72 heurts de la Santé », titre L’Observateur sur la grève des syndicats du secteur qui veulent « exiger le respect de la dignité des agents de la santé ».

Niger : la Bad décaisse 72 milliards Fcfa pour le secteur agricole

La Bad appuie le désenclavement des zones agricoles du Niger et la création d’emplois décents pour les jeunes.Le gouvernement du Niger et la Banque africaine de développement (Bad) ont signé, le 14 avril 2022 à Niamey, deux accords de financements de plus de 72 milliards Fcfa. L’un porte sur le désenclavement des zones transfrontalières avec le Nigeria, et l’autre, sur l’élaboration d’une stratégie et d’un plan d’action nationale pour l’emploi décent des jeunes dans les secteurs de l’agriculture et de l’agro-alimentaire.

Le ministre nigérien du Plan, Dr Abdou Rabiou, et le représentant pays du Groupe de la Bad dans le pays, Dr John Andrianarisata ont signé les deux accords.

« Au vu des résultats attendus après la mise en œuvre de deux précédents projets, je voudrais, au nom des plus hautes autorités du Niger, exprimer toute notre gratitude et notre reconnaissance à la Banque africaine de développement et à sa direction », a déclaré Dr Rabiou.

De son côté, Dr Andrianarisata s’est félicité de la signature des accords de financement et a réitéré la disponibilité de la Banque « à davantage accompagner le Niger dans sa quête de développement économique et social ».

Il a souligné que le nouveau Document de stratégie pays en cours d’élaboration « permettra de meilleurs accords et arrangements dans les secteurs prioritaires de développement » du Niger.

Le premier accord de financement, d’un montant de 71,05 milliards Fcfa, vise la mise en œuvre du Projet intégré de désenclavement des zones de production transfrontalière Hamdara-Wacha-Doungass-frontière du Nigeria. Les ressources proviennent du Fonds africain de développement. Le projet est notamment destiné à l’aménagement et au bitumage de 110 kilomètres de route. Il couvre non seulement le secteur des transports mais aussi l’agriculture, l’élevage et les domaines sociaux (santé, éducation et genre).

La deuxième signature porte sur le Projet d’appui à l’élaboration d’une stratégie et d’un plan d’action national pour l’emploi décent des jeunes dans les secteurs de l’agriculture et de l’agro-alimentaire au Niger. Doté de 800 millions Fcfa provenant de la Facilité d’appui aux pays en transition, le projet est destiné à promouvoir l’emploi des jeunes dans les secteurs agricoles et agro-alimentaires.

Côte d’Ivoire: 120 milliards Fcfa pour atténuer la vie chère

L’enveloppe est destinée à soutenir les couches les plus vulnérables, les prix des transports en commun et des marchandises.L’Etat ivoirien soutient la résilience des populations vulnérables face à la cherté de la vie. Ainsi, il a consenti une subvention d’environ 120 milliards Fcfa de janvier à avril 2022, a indiqué ce mardi le président de la République, Alassane Ouattara.

Dans son message à la Nation devant le Parlement (Assemblée nationale et Sénat) réuni en Congrès à la Fondation Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro, le chef de l’Etat a expliqué que ce soutien entre dans le cadre de son programme de société intitulé « la Côte d’Ivoire solidaire ». Il a dit avoir fait de la lutte contre la vie chère une « priorité absolue », prenant ainsi une série de mesures dont le plafonnement sur une période de trois mois des prix de 21 produits de grande consommation.

Les produits concernés sont, entre autres, l’huile de palme raffinée, le sucre, le lait, le riz, la tomate concentrée, la viande de bœuf et les pâtes alimentaires. En outre, d’importants efforts financiers ont été consentis par le gouvernement pour assurer une « subvention substantielle » des prix des produits pétroliers.

Ces dispositions devraient permettre de soutenir les couches les plus vulnérables, les prix des transports en commun et des marchandises. Pour le chef de l’Etat ivoirien, « ces mesures de contrôle ne peuvent qu’être temporaires afin de trouver une solution pérenne ».

« A cette problématique, le gouvernement travaille à l’amélioration de l’offre des denrées alimentaires, à l’accélération du développement de l’industrie agroalimentaire ainsi qu’au renforcement de la surveillance des prix sur les marchés », a poursuivi Alassane Ouattara, disant « tenir compte de la conjoncture économique mondiale » exacerbée par la guerre entre la Russie et l’Ukraine.

Côte d’Ivoire : Tiémoko Meyliet Koné, nouveau dauphin de Ouattara

En nommant l’actuel gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) Tiémoko Meyliet Koné, au poste de vice-président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara a choisi son dauphin constitutionnel.La révision constitutionnelle de 2016 a permis au président de la République ivoirien d’introduire le poste de vice-président pour éviter un vide constitutionnel.

Le vice-président de la République est le numéro deux du pays et remplace le chef de l’Etat en cas vacance de la présidence selon la nouvelle réforme constitutionnelle. La Constitution adoptée il y a six ans, relègue le président de l’Assemblée nationale au quatrième rang dans l’ordre protocolaire, alors que la précédente loi fondamentale faisait de lui, le dauphin constitutionnel.

Alassane Ouattara (80 ans) réélu pour un troisième mandat avec 94,27 % des voix en 2020, était revenu sur sa décision de ne pas briguer un troisième mandat, après le décès d’Amadou Gon Coulibaly, qu’il avait choisi comme dauphin.

Avec la nomination de Tiémoko Meyliet Koné, ce technocrate, qu’il décrit devant les députés et les sénateurs réunis mardi 19 avril en congrès dans la capitale politique Yamoussoukro, comme un homme « travailleur et compétent » à la vice-présidence de la République, Ouattara préparait-t-il sa succession à la tête de l’Etat ?

Tiémoko Meyliet Koné remplace à la vice-présidence l’ancien Premier ministre Daniel Kablan Duncan. Ce dernier avait démissionné du poste en juillet 2021 quelques jours seulement après le décès de l’ancien Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly.

Le président ivoirien a été élogieux à l’égard de celui qui était jusqu-ici Gouverneur de la banque centrale devant le Parlement (Sénat et Assemblée nationale) réuni en congrès ivoirien. « Il s’agit d’une personnalité qui a fait la preuve de ses qualités personnelles et professionnelles dans toutes les hautes fonctions qu’elle a occupées dans l’administration publique, le gouvernement ivoirien et à l’extérieur de la Côte d’Ivoire », dit-il à l’égard de Tiémoko Meyliet Koné.

FIF: Didier Drogba annonce des réformes en cas d’élection

Candidat à la présidence de la Fédération ivoirienne de football (FIF), l’ancien capitaine de l’équipe nationale espère être élu samedi 23 avril pour ouvrir « une nouvelle ère » pour le football ivoirien.L’ancien attaquant vedette du football mondial affiche son optimisme. En conférence de presse lundi à Abidjan, Didier Drogba estime être l’homme qu’il faut pour mener le football national au sommet. « Après le 23 avril, une nouvelle ère commencera pour le football ivoirien », a déclaré l’icône du football ivoirien qui veut marcher sur les pas du Camerounais Samuel Eto’o.

« Je pense que j’ai toutes les chances de gagner cette élection », a affirmé l’ancien buteur de l’Olympique de Marseille (France) et de Chelsea (Angleterre). Drogba met en avant « le travail abattu par son staff » et son programme appelé « Renaissance ». « Ma priorité après mon élection sera de rassembler, car la Côte d’Ivoire a connu trop de crises qui nous ont fait rater la qualification pour deux Coupes du monde », précise-t-il.

Il a promis notamment une augmentation des subventions aux clubs, dont les présidents sont appelés à élire le nouveau dirigeant de la FIF. « Les présidents de clubs ont vu que mon programme leur sera bénéfique. Quant aux anciens joueurs, nous allons les mettre en mission pour faire partager leurs expériences aux plus jeunes », a-t-il ajouté.

Parmi six au départ, Didier Drogba, Idriss Diallo et Sory Diabaté ont été officiellement retenus samedi comme candidats pour la présidence de la FIF, dont l’élection se tiendra samedi à Yamoussoukro, la capitale administrative ivoirienne. Les deux adversaires de Drogba sont d’anciens hauts responsables de l’instance.

Malgré l’optimisme et le statut d’icône du football national de Drogba, ce scrutin n’est pas joué d’avance pour lui. Selon certains observateurs, le fait qu’il ait passé le plus clair de sa vie professionnelle à l’étranger pourrait constituer un handicap. En outre, ses deux rivaux connaissent parfaitement les rouages et le fonctionnement de la FIF et des clubs de Côte d’Ivoire, pays hôte de la prochaine Coupe d’Afrique des nations (Can) prévue du 23 juin au 23 juillet 2023.

Reportée à plusieurs reprises depuis 2020 en raison d’un imbroglio sur le système de parrainage pour les candidats et qui a causé la mise sous tutelle de la FIF, l’élection du nouveau président ne sera définitivement validée qu’une fois connus les résultats d’une enquête d’intégrité à laquelle ils doivent se soumettre.

Côte d’Ivoire : Patrick Achi reconduit Premier ministre

Alors qu’il était pressenti au poste de vice-président de la Côte d’Ivoire, Patrick Achi est reconduit à la Primature par le président de la République ivoirienne Alassane Ouattara.Patrick Achi retrouve la Primature. Alors qu’il était pressenti au poste de vice-président après sa démission le 13 avril, le chef du gouvernement ivoirien n’aura pas de promotion. Le président Ouattara prend de court plusieurs observateurs qui affirmaient le contraire.

« C’est pour tenir compte de la conjoncture économique mondiale et la nécessaire réduction des dépenses de l’Etat que le gouvernement qui sera mis en place cette semaine, sera resserré, M. le Premier ministre, vous avez eu mes instructions à cet effet », a dit M. Ouattara.

Il a porté son choix sur Tiémoko Meyliet Koné, actuel gouverneur de la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (Bceao), au poste de vice-président, numéro deux dans l’ordre protocolaire de la République de Côte d’Ivoire.

Par ailleurs, Patrick Achi, 66 ans, aura la tâche de former dans les prochains jours une équipe gouvernementale moins importante que la précédente, suivant les nouvelles directives d’Alassane Ouattara. Le gouvernement sortant comptait quarante et un membres dont trente-sept ministres et six secrétaires d’État.

« En vue de renforcer l’efficacité de l’action du gouvernement et pour tenir compte de la conjoncture économique mondiale actuelle, j’ai décidé de la réduction du nombre de ministres du gouvernement », avait déclaré le chef de l’État qui souhaite réorienter l’action du gouvernement vers la résilience sociale et la sécurité.

Côte d’Ivoire : Tiémoko Meyliet Koné nommé vice-président de la République

L’actuel gouverneur de la Banque centrale Etats de l’Afrique (BCEAO) est nommé mardi ce 19 avril 2022, vice-président de la République de Côte d’Ivoire par le président Alassane Ouattara.Le président ivoirien a fait cette annonce devant le Parlement réuni en congrès ce mardi 19 avril 2022 à la Fondation Félix Houphouët-Boigny. Le poste de vice-président de Côte d’Ivoire est nouvellement créé par la Constitution de novembre 2016. Il fait de son occupant, le dauphin constitutionnel du président de la République.

Tiémoko Meyliet Koné remplace à la vice-présidence l’ancien Premier ministre Daniel Kablan Duncan. Ce dernier avait démissionné du poste en juillet 2021 quelques jours seulement après le décès de l’ancien Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly.

Sénégal : rupture inédite de kérosène dans les aéroports

L’alerte a été lancée par la Société de manutention de carburants aviation (SMCADY) en charge de l’approvisionnement.Dans un communiqué publié lundi soir, la SMCADY a annoncé que « les opérations d’avitaillement des aéronefs ne pourront plus se poursuivre à compter du mercredi 20 avril à 12h, pour une durée provisoire de deux semaines ».

La société évoque une « conjoncture internationale défavorable, conjuguée avec les tensions inédites sur le prix de certaines matières premières ». Toutefois, « dérogations exceptionnelles » pourront être accordées par l’Agence nationale de l’aviation civile (Anacim) pour « répondre à des contraintes opérationnelles de certains transporteurs aériens ».

La direction de l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD) demande ainsi aux compagnies aériennes de prendre leurs dispositions pour transporter leur carburant de retour.

Une situation qui n’est pas sans conséquence pour ces dernières qui, en plus de transporter moins de bagages, doivent assurer l’autonomie de leurs vols retour avec une surcharge en carburant au départ.

Toutefois, cette rupture de kérosène sur les deux semaines à venir, ne devrait pas perturber la compagnie nationale Air Sénégal. Elle a assuré dans un communiqué avoir pris toutes les mesures nécessaires pour la poursuite de ses vols durant cette période.

Cette tension dans l’approvisionnement des hydrocarbures est fortement liée à la conjoncture internationale avec la guerre en Ukraine. La Russie, deuxième exportateur mondial de pétrole, a réduit sa production, entraînant une flambée du prix du baril qui dépasse désormais 100 dollars.

Cette pénurie de kérosène pourrait entraîner dans son sillage celle des carburants notamment l’essence et le gasoil introuvables depuis quelques jours dans plusieurs stations d’essence de Dakar.

La pénurie de kérosène préoccupe la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur la pénurie de carburant pour avion à l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) de Diass, une situation qui met plusieurs acteurs dans la crainte.« Diète de kérosène », indique Bés Bi, notant que les fournisseurs « avaient averti il y a un mois ». Le quotidien explique que « les importateurs ne supportent plus les dettes, l’Etat leur doit 29 milliards FCFA ». Même si l’AIBD annonce des « solutions urgentes » pour l’approvisionnement des avions, le journal souligne que la guerre en Ukraine est « l’autre raison » de cette crise.

« Trafic perturbé à l’AIBD », note Le Quotidien, précisant que les opérations d’avitaillement seront « interrompues à partir de demain pour deux semaines ». C’est une « panne sèche de kérosène », remarque Vox Populi qui souligne que l’AIBD « risque la paralysie ». Cependant, une haute autorité du secteur estime que « l’essentiel a été assuré et nos contrats nous ont épargnés jusque-là ».

Sur les élections législatives du 31 juillet prochain, Walf Quotidien titre sur « les mallettes de Benno en circulation ». Le journal note que des militants de la mouvance présidentielle établis en Europe « ont déjà reçu la somme de 100.000 euros en fonds de +pré-campagne+ ».

« La grosse bataille de l’étranger », titre ainsi L’Observateur pour montrer « le poids de l’argent et la forte influence qui pourraient faire basculer les élections législatives ». Par ailleurs, L’AS note que « Macky Sall décroche des maires » de Yewwi Askan Wi (libérer le peuple) et de Wallu Sénégal (secourir le Sénégal), les principales coalitions de l’opposition sénégalaise.

Dans ces conditions, Moussa Tine, proche de l’ex-maire de Dakar Khalifa Sall, plaide dans  Sud Quotidien pour « une liste unique de l’opposition aux législatives ».

Pêche ivoirienne : la FAO équipera le débarcadère de Sassandra

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) va installer dans la cité balnéaire du sud-ouest ivoirien, cinq fours FTT au sein du débarcadère de la ville.Dans une démarche participative, la FAO a effectué vendredi, dans ce débarcadère, une visite de terrain conduite par Fatou Sock, coordinatrice régionale du Projet Initiative pêche côtière-Afrique de l’Ouest (IPC-AO).

Lors d’un échange avec six associations de femmes opérant dans ce débarcadère, Fatou Sock a annoncé, l’installation par la FAO, de 5 fours FTT au profit des mareyeuses, faisant savoir que la mission venait les « écouter » pour savoir leurs avis sur l’espace idoine.

Toutes les femmes, dans leur intervention, ont déclaré voir que l’installation des fours FTT, foyers améliorés exposant à moins de chaleur et à la fumée, soient installés « au sein du débarcadère », un site aménagé par l’Etat ivoirien avec l’appui du gouvernement japonais.

La mission a rencontré des autorités locales, au niveau de la préfecture, du Conseil régional du Gbôklè et le maire de la commune de Sassandra. Et ce, pour apporter leurs orientations au projet afin qu’il soit intégré dans une vision globale de développement.

La secrétaire générale de la préfecture, Mme Adjatou Coulibaly Symakan, a évoqué la nuisance de la fumée, estimant que sur un autre site, le projet serait adéquat. Le maire de la cité, lui, propose à l’avenir l’aménagement d’un site dédié pour le fumage du poisson.

Il s’agit d’une « plateforme pilote », a souligné Fatou Sock. Le projet IPC-AO devrait permettre la mise en place d’un plan d’aménagement visant à gérer les ressources halieutiques à Sassandra, avec le Centre de recherche océanographique.

D’ici à fin 2022, les fours FTT du débarcadère de Sassandra pourraient être opérationnels. La FAO étudie également la mise aux normes des fours FTT de Locodjro, dans l’Ouest d’Abidjan, à la suite de défauts constatés dans la fabrication des foyers installés.

Elle a indiqué qu’une formation sera assurée aux mareyeuses dans le cadre de la gouvernance de la pêche. Cela devrait leur permettre de tenir une comptabilité simplifiée et de rentabiliser leurs affaires.

Dans le contexte de la formation, la coordinatrice régionale du Projet IPC-AO a annoncé un voyage d’échanges entre les femmes de Côte d’Ivoire, du Cap Vert au Sénégal. Deux femmes du débarcadère de Sassandra devront être désignées pour y participer.

Cela vise à donner l’opportunité aux femmes d’ancrer cette technique innovante en termes de fumage de poissons, avec les fours FTT, mais également de créer un réseau entre ces différentes communautés qui partagent les mêmes problématiques et partager des expériences.

La gestion de cette plateforme pilote au profit de ces six associations nécessite qu’elles accordent leur violon afin que des femmes ne soient pas lésées. Mme Fatou Sock a conseillé, par exemple, la mise sur pied d’une faîtière qui va fédérer leurs énergies.

Les fours traditionnels utilisés pour le fumage du poisson provoquent des problèmes de santé et consomment beaucoup de bois. Suite à un examen médical, il y a quelques années, plusieurs femmes souffraient de maux d’yeux et certaines avaient perdu leurs empreintes digitales.

Avec ces fours, lorsque la graisse du poisson tombe sur le feu, elle remonte sur la chair du produit, donnant une couleur noirâtre. En outre, il faudrait 5 Kg de bois pour 1 Kg de poissons contre 1 Kg de bois pour 1 Kg de poissons pour les fours FTT de la FAO.

Mlle Marie Compaoré, mareyeuse et membre de la coopérative « Matraphas Sassandra », rapporte qu’avec les fours traditionnels, les femmes disent être fréquemment malades, en plus, le coût des bois de chauffe fait qu' »elles ne se retrouvent pas en matière de finance ».

Avant cette visite de terrain, la délégation de la FAO, comprenant des juristes de la gouvernance de la pêche et des consultants, sur le plan national qu’international, a rencontré à Abidjan le ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques, M. Sidi Touré.

Une évaluation du cadre juridique de la pêche en Côte d’Ivoire, par la FAO, visant à étudier la cohérence des textes par rapport aux instruments internationaux sur la gouvernance et la gestion durable des pêches, ressort des « lacunes au niveau de la loi de 2016 » sur la pêche et l’aquaculture.

Le ministre, dira-t-elle, « a été très ouvert » aux propositions de l’organisation onusienne en vue d’une « relecture » des textes. Cela devrait permettre d’y intégrer l’approche systémique des pêches, le genre et les normes et règlements sur la sécurité sanitaire des produits de la pêche.

Aux larges de Sassandra, des bateaux pratiquent la pêche illégale, sans être inquiétés. En plus de cette situation, la pêche en mer est faite quasiment par les Ghanéens, qui dans la sous-région ouest-africaine, sont reconnus pour leur technicité.

Sur les lieux du débarcadère, l’on peut trouver des monofilaments, une sorte de filet de pêche en plastique, très nocive pour les poissons une fois déposée en mer. Par ailleurs, cet outil de pêche peut durer dans l’eau pendant 100 ans, ce qui nécessite une surveillance des pêches.

La FAO, déjà, envisage entre mai et juin 2022, une période morte en termes d’activité de pêche, de faire des formations au profit des mareyeuses et des mareyeurs. Le projet IPC-AO, entamé en 2019, prend fin en mai 2023.

Le projet IPC-AO devrait permettre une autonomisation des femmes dans le secteur de la pêche. Il est financé par le Fonds mondial pour l’environnement, une entité qui lutte pour préserver les écosystèmes et la biodiversité.

Mali : l’Armée de l’air renforce son arsenal militaire

Deux hélicoptères de combat de type MI-24P, des radars de 4e génération et d’autres matériels de combat sont arrivés ce dimanche à l’aéroport international Modibo Keïta de Bamako.Sur terre comme dans l’air, le Mali est en train de mobiliser les moyens pour maitriser la menace jihadiste. Dans cette dynamique, Bamako a reçu « de nouveaux équipements de pointe » pour son Armée de l’air.

Ces acquisitions sont « le fruit d’une collaboration franche entre la Russie et le Mali qui ne date pas d’aujourd’hui, mais aussi de la volonté affichée des autorités de la transition à équiper les Forces armées maliennes (Fama) pour relever le défi sécuritaire », a déclaré le Chef d’Etat-Major Général des Armées, le Général de division Oumar Diarra, lors de la cérémonie de réception.

Poursuivant, il a affirmé que « ce deuxième lot de matériels, venant de la Russie, permettra à coup sûr d’aider les Fama dans leur lutte de tous les jours pour l’éradication du terrorisme sur toute l’étendue du territoire national ». Le Mali doit recevoir de son allié « d’autres matériels militaires », a conclu le Général de division Oumar Diarra.

La Bid va décaisser 233 milliards F CFA en faveur du Sénégal

Amadou Hott, ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération et Muhammad Sulaiman Al-Jasser, président du Groupe de la Banque islamique de développement (Bid) ont signé, ce dimanche à Djeddah, en Arabie Saoudite, trois accords de financement.La Banque islamique de développement (Bid), l’un des partenaires financiers les plus dynamiques de l’État du Sénégal, s’engage à participer à la construction de l’Autoroute Dakar-Tivaouane-Saint Louis (156 milliards F CFA), à la mise en œuvre de la Phase 2 du Train express régional Diamniadio-AIBD (65,5 milliards F CFA) et à l’érection d’un complexe commercial et résidentiel Waqf au profit des daaras qui sont des écoles traditionnelles d’apprentissage du Coran (environ 12 milliards F CFA).

Ces montants cumulés font 233,595 milliards F CFA, soit plus de 356 millions d’euros. « L’Autoroute Dakar-Tivaouane-Saint Louis permettra de désenclaver de vastes zones agricoles au Nord et constituera un important levier économique pour l’exploitation pétrolière et gazière en perspective dans la zone de Saint-Louis », indique un communiqué du ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération.

De plus, indique la source, cette infrastructure routière contribuera au désengorgement de Dakar en ouvrant de bonnes perspectives à l’intérieur du pays avec notamment le pôle du Lac Rose. Au plan sous-régional, le Sénégal présente cette voie de communication comme un maillon essentiel du corridor Alger-Tanger-Nouakchott-Dakar-Conakry-Abidjan-Lagos.

Pour ce qui est du Train express régional (Ter), le gouvernement sénégalais estime qu’il va permettre « de favoriser une politique de développement urbain et rural à l’extérieur des zones saturées de Dakar, de contribuer à la résolution des problèmes de mobilité urbaine et interurbaine entre Dakar et les capitales régionales, de relier Dakar à d’importants pôles de développement tels que la nouvelle zone économique intégrée de Diamniadio, l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD), le centre touristique de Mbour, ainsi que l’intérieur du pays, etc. »

Enfin, le complexe commercial et résidentiel Waqf « de 19 niveaux » sera bâti « sur un terrain de 2273 m² ». L’objectif est de générer des ressources pour la modernisation des daaras au Sénégal.

Lutte contre la désinformation : l’UE finance les médias numériques ivoiriens

L’Union Européenne (UE) compte décaisser 655 millions F CFA en faveur notamment du Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI) pour lutter contre les fausses informations qui peuvent « déstabiliser les institutions et détruire la confiance des citoyens ».À l’ère du numérique, les infox poussent comme un champignon. Le projet dénommé Implication des médias numériques dans la prévention active des conflits et des tensions (Impact) de l’Union Européenne (UE), qui sera mis en œuvre en Guinée et en Côte d’Ivoire pendant deux ans, vise à démêler le vrai du faux.

Lancé le 7 avril dernier, ce programme a été officialisé cinq jours plus tard à Abidjan en présence des acteurs de l’écosystème de la presse en ligne, de la société civile et des autorités administratives. Le nouvel instrument, a soutenu Antonio Dal Borgo, le représentant de l’UE chargé des programmes de gouvernance démocratique et emploi, permettra aux journalistes de collecter, vérifier et diffuser des informations crédibles dans le but de maintenir la paix sociale.

« Plus d’un demi-milliard de dollars a été dépensé par les forces politiques dans le monde entier avec l’objectif de manipuler l’opinion publique et de procéder à des manœuvres psychologiques sur les médias sociaux », a renseigné M. Dal Borgo. À sa suite, Lassina Sermé, le président du Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI), a fait savoir que le projet Impact s’inscrit dans « une démarche participative et inclusive basée sur une approche centrée sur le droit » d’accès à une information de qualité.

Poursuivant, M. Sermé a souligné l’importance de l’implication active des organisations de la presse, des partenaires techniques, de la société civile, mais aussi des autorités étatiques dans l’exécution du projet afin qu’il soit « couronné de succès ».

Représentant Kouadio Konan Bertin, ministre de la Réconciliation et de la Cohésion nationale, le préfet Guillaume Konan s’est réjoui de cette initiative qui contribue à la cohésion nationale et à la paix en Côte d’Ivoire. Le REPPRELCI, a mentionné son président, va organiser des caravanes de sensibilisation dans dix villes. L’organisation y tiendra des discussions autour de « 1000 sujets » avec les populations, surtout les élèves et étudiants, pour former « 10.000 journalistes citoyens ».

Poursuivant, Lassina Sermé a annoncé la création d’une plateforme de 160 journalistes chargés de censurer les contenus haineux en ligne. Le renforcement de l’Observatoire des médias numériques de Côte d’Ivoire (Omenci), un organe d’autorégulation, est également envisagé.

En Côte d’Ivoire, d’après le dernier recensement du REPPRELCI, il existe une centaine de médias numériques. « À peine 50 % (d’entre eux) remplissent les conditions d’une entreprise de presse », Samba Koné, le président de l’Autorité Nationale de la Presse (ANP) qui régulate la presse écrite et numérique.

La Côte d’Ivoire compte 31 millions de téléphones mobiles connectés pour environ 26 millions d’habitants. En 2021, le taux de pénétration d’Internet était de 46,8 %, soit plus de 12 millions d’internautes.

Côte d’Ivoire : les mareyeuses bientôt formées sur la gouvernance des pêches

Les modules de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, sigle en anglais) porteront notamment sur le leadership féminin, la comptabilité simplifiée et la gestion financière.Faire des mareyeuses ivoiriennes de « véritables managers » et leurs groupements des entreprises viables capables de capter les financements, c’est l’objectif poursuivi par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Dans cette optique, Fatou Sock, Coordonnatrice régionale du projet Initiative Pêche Côtière – Afrique de l’Ouest (IPC-AO), lors d’une visite effectuée mercredi dernier au débarcadère Mohammed VI de Locodjro, dans l’Ouest d’Abidjan, a souligné que « les femmes, dans la pêche artisanale, ont des charges très lourdes, mais ne sont pas souvent mises en valeur ou sont faiblement appréciées ».

Elles sont nombreuses, ces dames qui prennent en charge leurs familles grâce aux ressources générées par cette activité. Face à Fatou Sock, les mareyeuses de ce site pilote ont expliqué leurs difficultés d’accès à la ressource.

« Ici, la pêche est saisonnière. Avec des bateaux, une pêche quotidienne est possible », a affirmé Hypolithe Beugré, le président des marins actifs durant « seulement trois mois » dans l’année. Fruit de la coopération entre la Côte d’Ivoire et le Maroc, le débarcadère de Locodjro est doté de 18 fours FTT (fourneau à double fonction de cuisson et de séchage mécanique, pouvant également servir au stockage), mais « deux ou trois marchent » à cause du déficit de produits halieutiques. Ils présentent l’avantage d’éviter aux femmes de développer des maladies découlant de la fumée, a relevé Isabeth Abo, la doyenne des mareyeuses.

L’IPC-AO prévoit, dans ces séances de formations, de tout mettre en œuvre pour renforcer la qualité des produits afin de faciliter leur commercialisation. Le débarcadère de Locodjro, selon son gestionnaire Lama Bakayoko, vise une production de 3000 tonnes de poissons par an. Actuellement, elle est estimée à 782 tonnes.

Les mareyeuses de Locodjro sont aidées en continu par un consultant en chaîne des valeurs. Avec cet accompagnement, elles ont acquis une expertise pointue dans le domaine du fumage des poissons. Ainsi, les mareyeuses de Sassandra (Sud-Ouest ivoirien), un autre site pilote, sont venues se former à Locodjro.

« De cette même façon, on va amener les femmes de Locodjro à Dionewar, au Sénégal, où les fours FTT ont été initiés par la FAO pour qu’elles leur apprennent leurs techniques », a informé Fatou Sock, la Coordonnatrice régionale du projet Initiative Pêche Côtière – Afrique de l’Ouest (IPC-AO).

RCA : arrivée de la force de réaction rapide du Sénégal

L’envoi de ces 162 Casques bleus s’inscrit dans le cadre de la résolution 2566 qui autorise l’accroissement des effectifs de la force de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca).L’avion transportant les soldats de la force de réaction rapide du Sénégal a atterri, hier samedi, à l’aéroport international Mpoko de Bangui. Venu accueillir les Casques bleus, le Général Stéphane Marchenoir, Chef d’état-major de la force de la Minusca, a déclaré : « Ils vont être engagés sous les ordres de ce qu’on appelle un commandant de secteur et employés partout dans le secteur en suivant les missions qui leur seront données ».

Cette unité de l’armée sénégalaise sera basée à Bouar, dans l’Ouest de la République centrafricaine. Elle est censée augmenter la capacité opérationnelle de la Minusca.

Rugby à 7 : le Sénégal avance masqué vers la Coupe d’Afrique

La sélection olympique espère frapper un grand coup durant la compétition prévue les 23 et 24 avril 2022 à Kampala, en Ouganda.« On nous tue, mais on ne nous déshonore pas ! ». La Fédération Sénégalaise de Rugby (FSR) a fait sienne la devise de l’armée du pays pour aller à l’assaut de ses adversaires dans le cadre de l’Africa Cup.

Ce tournoi est qualificatif à la Coupe du monde de rugby à 7 et aux Jeux du Commonwealth. Il mettra aux prises 14 nations africaines : l’Ouganda, la Namibie, le Sénégal, la Zambie, le Cameroun, le Burkina, le Bostwana, le Ghana, le Zimbabwe, le Kenya, l’île Maurice, le Burundi et Madagascar.

Pour son entrée en lice, le Sénégal sera opposé au Kenya considéré comme « un géant du rugby mondial », souligne la FSR.

Société générale de Côte d’Ivoire: un total bilan de 3.000 milliards Fcfa

Depuis cinq ans, l’institution bancaire a augmenté les fonds prêtés aux acteurs économiques ivoiriens.Le total bilan de Société générale Côte d’Ivoire est estimé 3.000 milliards de Fcfa, a informé son Directeur général, Aymeric Villebrun, annonçant par la même occasion une série de festivités pour le 60e anniversaire de la banque.

« Aujourd’hui, le total bilan de Société générale Côte d’Ivoire, c’est 3.000 milliards de Fcfa. Il comprend (d’une part) l’ensemble des financements qu’on accorde à l’économie ivoirienne, et (d’autre part) l’ensemble des dépôts et des fonds que les actionnaires nous ont confiés pour avancer », a indiqué, mardi dernier, Aymeric Villebrun, lors d’une conférence de presse au siège de la banque.

Concernant les fonds propres de la banque, il a fait savoir qu’aujourd’hui, l’établissement dispose de 300 milliards Fcfa comme fonds que les actionnaires ont confiés à la Direction générale pour prêter à l’économie ivoirienne, un chiffre qui est en très forte croissance depuis cinq ans.

« Cette année, ce sont plus de 30 milliards Fcfa de fonds propres additionnels que les actionnaires de la banque vont laisser, si c’est bien voté à l’Assemblée générale, dans un peu moins d’un mois, pour nous donner la capacité de continuer à accroître et accompagner l’économie », a-t-il ajouté.

L’établissement bancaire, dans son accompagnement de l’économie locale, fait par ailleurs des investissements dans son réseau d’agences. Depuis quatre ans, il aura ouvert à la fin de cette année une vingtaine d’agences dites traditionnelles et une vingtaine d’agences digitales, surtout à l’intérieur du pays pour se rapprocher des clients et être en mesure de répondre à leurs besoins.

La crise sanitaire de Covid-19 a impacté cette filiale de Société générale à l’instar de plusieurs autres  dans le monde. Selon M. Villebrun, la pandémie a été « plus drastique » en Europe, où les impacts étaient sévères.

 Le Directeur général chargé des marchés financiers, Marc Guigni, a rappelé qu’une stratégie dédiée aux PME, mise en place en 2019, prévoyait à travers un protocole signé avec le ministère de tutelle, une enveloppe 350 milliards Fcfa sur une période de quatre ans.

« A la fin de l’l’année 2021, on devrait être à peu près à 260 milliards Fcfa d’utilisation », a-t-il relevé, avant d’ajouter qu’on est sûr d’atteindre nos objectifs qui étaient fixés pour 2023″.

En outre, la banque fait de l’accompagnement non financier qui se traduit en termes de gouvernance, de formation et d’accompagnement à travers les partenariats, notamment en termes de levée de fonds pour la croissance des PME.

A ce jour, la filiale ivoirienne de Société générale a, en 60 ans, accompagné 3.000 entreprises dont 44% de PME, 500.000 clients particuliers et professionnels inscrits dans les livres. Elle fait également des actions citoyennes en termes de Responsabilité sociétale d’entreprise (RSE).

Au niveau de l’art contemporain, la banque envisage d’ouvrir un musée pour accompagner ce secteur ainsi que l’inclusion’financière.  

Lors de ces festivités marquant son 60e anniversaire, la banque va célébrer la Fondation Société générale Côte d’Ivoire, créée pour renforcer son ancrage de banque solidaire au service des communautés et du développement social du pays.

Après 60 ans, le management de la banque veut apporter un « beau rafraîchissement » du siège inauguré en 1965 par feu Félix Houphouët-Boigny, le premier président ivoirien, avec une « complète rénovation de ce siège dans le plus grand respect de sa valeur architecturale ».  

Pour sa part, Adama Ouattara, Directeur général adjoint, chargé des Ressources, a mentionné que la banque veut « autonomiser au maximum » les clients afin que les services ne soient pas un parcours du combattant.  

Pour améliorer son réseau bancaire, la filiale a élaboré des portefeuilles projets très larges et très riches avec des outils digitaux innovants pour renforcer sa présence et accompagner beaucoup plus les acteurs économiques ivoiriens.

Sénégal : Adji Sarr maintient ses accusations contre Ousmane Sonko

Longuement auditionnée jeudi par le Doyen des juges, la jeune masseuse a maintenu les accusations de viols et menaces de mort contre l’opposant Ousmane Sonko.Adji Sarr est arrivée hier au tribunal de Dakar sous bonne escorte sécuritaire en compagnie de son avocat, Me Elhadji Diouf, et plusieurs de ses soutiens. Ces derniers brandissaient des pancartes où ils réclamaient justice pour elle qui, au même moment, récoltait les huées des partisans de Sonko. Mais avant d’entrer dans l’édifice, elle a lancé dans un air serein aux journalistes : « Je dis oui au procès ».

L’ex-employée de Sweet Beauté était confrontée à son ex-patronne Ndèye Khady Ndiaye, elle-aussi accompagnée de son mari et ses avocats. L’audition a été organisée dans le bureau du nouveau Doyen des juges, Oumar Maham Diallo, qui a succédé à Samba Sall, décédé en avril 2021. Selon le quotidien L’Observateur, le face-à-face a été houleux par moments alors qu’Adji Sarr a « snobé » la propriétaire du salon de massage, où Ousmane Sonko affirmait venir pour soigner un mal de dos.

« Tu ne m’intéresses pas dans cette affaire, je n’ai pas porté plainte contre toi. C’est Ousmane Sonko que j’attends pour une confrontation », aurait dit la jeune fille, qui se dit avoir été victime de « viols répétés » de la part de l’actuel maire de Ziguinchor (sud).

Toutefois, Ndèye Khady Ndiaye a réitéré n’avoir jamais été informée de scènes de viols dans son salon. Interrogée sur ses connaissances en kinésithérapie, elle aurait répondu ne pas s’y connaître même si elle précise avoir le « don de soigner » des maux de dos par le massage.

A la suite de ces deux femmes, l’audition d’Ousmane Sonko ne devrait pas également tarder même si elle a été plusieurs fois annoncée par la presse. L’opposant arrivé troisième à la dernière présidentielle, sous contrôle judiciaire depuis un an dans cette affaire, a repris ses émargements dans le registre du juge d’instruction du tribunal de Dakar. Il avait décidé de boycotter un moment cette signature mensuelle obligatoire pour pousser la justice à vider cette affaire, expliquait-il.

Comme Adji Sarr, il se dit lui aussi prêt pour un procès même s’il souligne qu’aucun juge ne peut le condamner sur la base des accusations de la plaignante. Il continue de dénoncer un « complot » pour torpiller sa candidature à la magistrature suprême en 2024 alors que le camp de Macky Sall réfute toute instrumentalisation de la justice.

Récemment, Ousmane Sonko a demandé à ses partisans de rester chez eux s’il est de nouveau convoqué par le juge pour ne pas revivre les mêmes événements de mars 2021. Son interpellation, alors qu’il répondait à une convocation du tribunal dans cette affaire, avait déclenché les pires troubles qu’ait connus ces dernières années le Sénégal, réputé pour être un rare îlot de stabilité en Afrique de l’Ouest. Au moins treize personnes avaient été tuées.

ONU Femmes : la Côte d’Ivoire obtient deux sièges

L’ONU Femmes est l’entité des Nations Unies qui promeut l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmesCette élection survient à l’issue de la 66è session de la Commission des Conditions de la Femme à New York. C’est la première fois que la Côte d’Ivoire accède à ce niveau de prise de décision au niveau du Système des Nations Unies.

Désormais, le pays siégera au Conseil d’Administration d’ONU-Femmes pour un mandat de quatre ans. La Côte d’Ivoire a été élu également à la Commission des Conditions de la Femme pour une période de trois ans. Un poste qui confère à la Côte d’Ivoire une place prépondérante dans le cercle restreint des pays membres de l’Onu qui dirigent et coordonnent les travaux de cette Commission.

La création d’ONU Femmes s’inscrit dans le cadre de la réforme de l’ONU qui vise à regrouper les ressources et les mandats pour en accentuer l’impact. L’une de ces missions principales est d’appuyer des organes intergouvernementaux, tels que la Commission de la condition de la femme, dans l’élaboration de politiques, de règles et de normes mondiales

Ces élections sont certainement le fruit de la grande offensive de lobbying menée par la Ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Nassénéba Touré auprès des institutions internationales, lors de son séjour aux Etats-Unis.

En effet, dans le cadre de la 66è session de la Commission de la condition des femmes, tenue du 14 au 25 mars dernier, la ministre et son équipe ont multiplié les actions auprès des instances des Nations Unies.

C’est également la confirmation du rayonnement de la Côte d’Ivoire à l’international sous le leadership du président de la République Alassane Ouattara, qui a su donner à la Côte d’Ivoire, une place de choix sur l’échiquier politique mondial.  

Dans la foulée de l’annoncée de cette nouvelle, la ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Nassénéba Touré, a exprimé sa reconnaissance au président de la République, Alassane Ouattara pour « son engagement constant », qui a permis à ses équipes et à elle, « de faire du lobbying fructueux auprès des institutions internationales, et de montrer son combat en faveur de l’amélioration de la condition des femmes et de la défense de leurs droits fondamentaux ».

Sénégal : 11,3 milliards F CFA dans l’agriculture et l’élevage

Amadou Hott, ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération a signé, jeudi à Dakar, un accord de financement avec Benoit Thierry, le Représentant Résident du Fonds international de développement agricole (Fida).Le Sénégal en quête de souveraineté alimentaire. À cet effet, le Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (PAP2A) est mis en œuvre depuis 2019. Pour accélérer la cadence, le Projet de Compétitivité pour l’Agriculture et l’Elevage au Sénégal (PCAE) a reçu le soutien financier du Fonds international de développement agricole (Fida).

Environ 900.000 agriculteurs, dont 50 % de femmes et 30 % de jeunes, devraient bénéficier de ce programme. L’objectif, a précisé Amadou Hott, ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, est d’« améliorer la productivité des chaînes de valeur agricoles, notamment l’accès au marché des produits de base de l’agriculture et de l’élevage dans le bassin arachidier et les zones agropastorales ».

Au Sénégal, le portefeuille de projets et programmes financés par le Fida « a contribué à accroître les revenus des populations rurales pauvres, à réduire les inégalités entre les sexes et à autonomiser les femmes et les jeunes », a souligné M. Hott.

Ces investissements, a-t-il ajouté, sont capitaux dans la transformation de l’agriculture de subsistance traditionnelle en systèmes de production agro-pastoraux orientés vers le marché avec un rôle important actif pour le secteur privé.

Grâce à cette dynamique, « nous espérons offrir aux entreprises, qui seront implantées dans l’agropole centre, de réelles opportunités de transformation », a déclaré le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération.