Conflit russo-ukrainien : alerte à la famine

Les belligérants sont parmi les principaux pays exportateurs de blé, un aliment de base dans plusieurs régions du monde.Si l’invasion de l’Ukraine par la Russie perdure, il faut se préparer au pire. D’après l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, sigle en anglais), une forte aggravation de l’insécurité alimentaire sur la planète est à craindre.

Dans un communiqué, diffusé ce vendredi, l’organisme onusien estime que ce conflit pourrait entraîner une réduction soudaine et d’une ampleur dramatique des exportations de blé. Un tel scénario aurait de lourdes conséquences pour plus de 35 % de la population du globe.

À en croire la FAO, la situation est d’autant plus préoccupante que les stocks de blé sont déjà à un niveau bas au Canada qui vend à l’international et les exportations des États-Unis, de l’Argentine et d’autres grands producteurs seront probablement limitées. Car ces pays garantiront prioritairement l’approvisionnement suffisant de leurs marchés intérieurs.

S’exprimant aujourd’hui au Sommet de Versailles, réunissant les chefs d’Etat des 27 pays membres de l’Union européenne (UE), le président français Emmanuel Macron a déclaré que « l’Europe et l’Afrique seront très profondément déstabilisées sur le plan alimentaire ».

Pour éviter le cataclysme, la FAO appelle à maintenir le commerce mondial des aliments et des engrais ouvert. « Tout doit être fait pour protéger les activités de production et de commercialisation destinées à satisfaire les demandes nationales et mondiales », souligne son document.

L’organisation spécialisée basée à Rome, en Italie, exhorte par ailleurs les pays tributaires des importations de denrées alimentaires, provenant de la Russie et de l’Ukraine, à rechercher d’autres fournisseurs en vue d’amortir le choc.

De plus, indique la FAO, les dirigeants doivent élargir les filets de sécurité sociale afin de protéger les personnes vulnérables notamment les déplacés internes. Ils devraient également se garder d’adopter des réponses politiques inappropriées susceptibles d’affoler les prix.

Enfin, l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture plaide pour davantage de transparence et d’informations sur l’état du marché mondial. Objectif : aider les gouvernements et les investisseurs à prendre des décisions éclairées lorsque les cours des produits agricoles sont instables.

Crise ukrainienne: évaluation des systèmes alimentaires ivoiriens

La FAO aide la Côte d’Ivoire à « repenser » son mode d’approvisionnement en céréales.Le Bureau de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à Abidjan a initié, ce vendredi 11 mars, un atelier sur l’évaluation des systèmes alimentaires en Côte d’Ivoire dans un contexte de guerre Russie-Ukraine qui agit sur les cours des matières premières.

La rencontre implique les acteurs étatiques, les chercheurs, la société civile et les partenaires au développement.

L’atelier a été ouvert par Mme Viviane Gossan Coulibaly, qui représentait le ministre, Secrétaire général de la Présidence de la République ivoirienne, Abdourahmane Cissé. Elle a salué cette évaluation des systèmes alimentaires du pays soutenue par l’Union européenne.

Samy Gaiji, le représentant de la FAO en Côte d’Ivoire a fait savoir que cette consultation générale vise à regarder de manière rétrospective les systèmes alimentaires du pays sur toute la chaîne, depuis les producteurs jusqu’aux consommateurs.

La Côte d’Ivoire, dira-t-il, est « très dépendante des importations en céréales. Or, aujourd’hui, on a des prix à la tonne de 420 euros, soit plus de 100% d’augmentation il y a un an. Et ce, en raison de la guerre Ukraine-Russie ».

C’est pourquoi, cet atelier devrait permettre de « repenser le mode d’approvisionnement en céréales », en valorisant entre autres, le mil, le sorgho, le Niébé, a poursuivi M. Gaiji.

Il a rappelé que depuis les années 80, la Côte d’Ivoire est dépendante des importations, ce qui expose l’Etat à des fluctuations des cours des matières premières qui ont flambé à la suite de la crise sanitaire de la Covid-19.

« On a une estimation de 60 à 80% de la consommation nationale basée sur les importations », a-t-il indiqué, soulignant que pour le riz et le tilapia, « les chiffres ont fluctué entre 600 ou plus de milliards de Fcfa de dettes » à cause de leurs importations.

Pour lui, le pays doit travailler à sa souveraineté alimentaire grâce à la disponibilité des aliments et leurs coûts abordables. Ce débat est porté avec l’Union européenne (UE) qui finance des projets au profit de la Côte d’Ivoire.

« Il est par exemple logique d’atteindre un niveau d’autonomie de la production de riz et de tilapia en Côte d’Ivoire à hauteur de 80% et on peut être exportateur comme nous l’avions été dans les années 80 pour le riz », a dit Samy Gaiji, le représentant de la FAO en Côte d’Ivoire.

Son collègue Mahana Zoungrana, chargé des politiques agricoles à la FAO-Côte d’Ivoire, a relevé que les difficultés sont relatives au mode de production qui sont très extinctives et qui ne sauvegardent pas la forêt.

Il a mentionné aussi les technologies de production, de conservation, de transformation et les techniques liées à la combinaison des aliments qui ne sont pas bien maîtrisées par les acteurs.

L’évaluation des systèmes alimentaires ivoiriens est sollicitée par le gouvernement et a bénéficié de l’appui financier de l’UE, de l’assistance technique de la FAO et du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD).

Les résultats de la consultation enrichiront la feuille de route de la Côte d’Ivoire qui a été présentée dans le cadre du Sommet mondial des systèmes alimentaires initié par le Secrétaire-général de l’ONU, Antonio Guterres, en septembre 2021 à New-York.

Guinée : la junte annonce des concertations nationales

Des Assises nationales se tiendront sur l’ensemble du territoire à partir du 22 mars 2022, a appris APA vendredi.La réconciliation nationale et la justice transitionnelle pourraient être les principales questions qui seront abordées lors de ces rencontres.

Elles seront suivies par un « dialogue national » qui réunira l’ensemble des forces vives de la nation à l’initiative de la junte qui a renversé, le 5 septembre 2021, le président Alpha Condé.

Deux mois plus tard, la liste complète du gouvernement de transition composé de 25 ministres dont 7 femmes a été dévoilée. Le 22 janvier dernier, le colonel Mamady Doumbouya, chef de la junte guinéenne, a nommé les 81 membres du Conseil national de transition (CNT) qui est l’organe législatif de transition devant décider de la date du retour des civils au pouvoir.

La position de l’Afrique sur la guerre Russie-Ukraine à la Une

Les conséquences économiques et politiques de l’invasion russe en Ukraine sur l’Afrique, la multiplication des partenariats du Maroc sur le plan diplomatique et la situation sécuritaire au Mali sont les principaux sujets traités vendredi par les médias africains consultés vendredi par APA.Au Sénégal, Tribune titre sur l’éventualité de la hausse des prix du pain, de l’électricité et du pain entre autres, en rapport avec la guerre Russie-Ukraine. Le journal sénégalais a interrogé en ce sens l’ambassadeur de la Russie dans le pays qui « accuse… ». Le quotidien table « vers une hausse vertigineuse » avant de dire « pourquoi et comment le Sénégal risque de ne pas être épargné ».

En revanche, EnQuête note que « des solutions » ont été « enfin » trouvées par les autorités sénégalaises pour une baisse des prix des denrées malgré le contexte actuel du monde. « L’Etat accepte de suspendre des taxes à l’importation et de subventionner pour une valeur de 62 milliards FCFA. (…) Gare aux commerçants qui vont refuser d’appliquer la mesure de fixation des prix », relève le quotidien sénégalais, qui a notamment interrogé le directeur du Commerce intérieur qui promet « dans quelques heures » un retour à la normale à propos de la tension sur le sucre.

Sur la guerre en Ukraine, « l’ambassadeur de Russie au Sénégal livre ses vérités » et donne son avis sur la position du Sénégal, note de son côté L’Observateur.

De son côté, Le Monde Afrique relève « l’ambiguïté de l’Afrique du Sud vis-à-vis de l’offensive russe ». Le journal français spécialisé indique que le gouvernement affiche officiellement « une position de neutralité. Mais des liens historiques étroits unissent Moscou et l’ANC (Congrès national africain), le parti du président Cyril Ramaphosa ».

Par ailleurs, « la guerre en Ukraine n’a pas ébranlé la relation entre les Etats-Unis et le Maroc », souligne Le 360.ma. En effet, « la visite au Maroc ce mardi de la sous-secrétaire d’Etat américaine, Wendy Sherman, s’est transformée en baromètre pour mesurer la solidité de la relation entre Rabat et Washington, après l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Le communiqué conjoint des deux pays apporte la démonstration que les nuances ne fragilisent pas un partenariat », note le site marocain.

Sur la demande d’adhésion du Maroc à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), Jeune Afrique dit « pourquoi ça coince ». « Plus de quatre ans après le dépôt de sa demande d’adhésion à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), le Maroc attend encore. La visite en février d’une délégation du Parlement de la Cedeao à Laâyoune et la signature à cette occasion d’une déclaration conjointe seraient-elles le signe d’un prochain feu vert ? », se demande le magazine français spécialisé sur les affaires africaines.

Si cette adhésion n’est pas encore actée, le Maroc continue de diversifier ses partenariats. En ce sens, le site marocain H24info informe que « le Premier ministre mauritanien, Mohamed Ould Bilal, est arrivé jeudi à Rabat pour une visite de travail au Maroc, au cours de laquelle il co-présidera avec le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, les travaux de la huitième session de la haute commission mixte maroco-mauritanienne », prévue ce vendredi.

« Le premier ministre mauritanien à la tête d’une importante délégation en visite au Maroc », renseigne de son côté le site mauritanien Sahara Media. « Au cours de ce voyage, le Premier ministre est accompagné des ministres de la Pêche, de l’Agriculture, du Commerce, de l’Habitat, de l’Enseignement supérieur et de l’Action sociale. Font également partie de la délégation des conseillers et des chargés de mission au premier ministère, l’ambassadeur de Mauritanie au Maroc et le président du patronat mauritanien », rapporte le média mauritanien.

Sur les disparitions de dizaines d’éleveurs mauritaniens à la frontière avec le Mali, Wakatsera note que « le mystère des disparus de la frontière inquiète ».  « L’affaire fait grand bruit et fâche du côté de Nouakchott dont les autorités sont prises à la gorge par des populations tristes, inquiètes et révoltées. Les Mauritaniens qui ont bruyamment manifesté leur colère, comme pour se faire entendre des deux côtés de la frontière, sur le flou qui entoure la disparition des leurs, dont des sources non officielles affirment la mort, veulent connaître la vérité. A Bamako l’option de l’omerta a été longtemps privilégiée, jusqu’à ce que les présidents malien et mauritanien, selon une annonce faite ce jeudi, ont eu des échanges téléphoniques », souligne le journal burkinabè.

Sur un autre sujet au Mali, Le Républicain indique que la cheffe des droits de l’Homme de l’ONU, Michelle Bachelet, dit regretter l’impact « des sanctions sur les Maliens ordinaires ». « Concernant le cas particulier du Mali, l’ancienne Présidente chilienne s’est inquiétée de la situation où, de son avis, +il est essentiel d’assurer une transition rapide vers la démocratie et un retour complet à l’ordre constitutionnel+. Cette nouvelle donne d’un pouvoir militaire a conduit également à +un rétrécissement de l’espace civique et du débat démocratique+ », renseigne le journal malien.

Lutte contre le jihadisme : le Niger s’arme en Turquie

Le président Mohamed Bazoum est depuis mercredi à Ankara pour visiter les principaux fleurons de l’industrie de l’armement turque.Ramener la sécurité au Niger. C’est la mission première de Mohamed Bazoum pour son quinquennat. Le successeur de Mahamadou Issoufou veut se donner les moyens de ses ambitions.

Voilà le motif de sa visite de cinq jours en Turquie. Dès son arrivée à Ankara, le chef de l’État nigérien s’est rendu dans d’importantes industries militaires. Mohamed Bazoum a ainsi eu « deux séances de travail avec les responsables des sociétés BAYKAR (drones TB2) et HAVELSAN (système de radar, de reconnaissance, de sécurité et de surveillance des frontières) », informe la Présidence nigérienne.

Niamey a déjà passé commande auprès de BAYKAR. Selon la source, plusieurs drones seront reçus dans les mois à venir et vont certainement permettre aux populations vivant dans certaines zones marquées par l’insécurité de vivre avec plus de sérénité. Ces armes modernes sont actuellement utilisées par les forces ukrainiennes pour détruire des véhicules blindés, des systèmes de missiles et des camions russes.

Dans le complexe industriel militaire d’Ankara, Mohamed Bazoum a aussi fait halte à TUSAS. Depuis quelques mois, un contrat d’acquisition pour la fourniture d’avions de guerre livrables « très bientôt » lie le Niger et cette entreprise.

En outre, NUROL a organisé pour ce chef suprême des armées « une démonstration du type de blindés commandés par le Niger et qui sont en cours de fabrication ». Ce n’est pas tout. Le pays sahélien figure également dans le carnet de commande de ROKETSAN spécialisée dans la fabrication de missiles et de roquettes intelligentes.

Les séances de travail de Mohamed Bazoum avec les Turcs se sont déroulées en présence notamment des ministres nigériens des Affaires étrangères, de la Défense et des Chefs d’Etat-Major des armées de l’air et de terre.

Sénégal : Mame Aby Sèye atterrit à la Der/FJ

L’urbaniste remplace Papa Amadou Sarr à la tête de la Délégation générale à l’entreprenariat rapide des Femmes et des Jeunes (Der/FJ).C’est allé vite. Au lendemain du limogeage de Papa Amadou Sarr, le président Macky Sall a porté son choix, jeudi soir, sur Mame Aby Sèye. La nouvelle Déléguée générale à l’entreprenariat rapide des Femmes et des Jeunes (Der/FJ) est titulaire d’un Doctorat en Démographie. 

Avant cette nomination, elle était depuis mai 2019 la Directrice Générale du Fonds de Financement de la Formation Professionnelle et Technique (3FPT).

Forum mondial de l’eau: Dakar « prête » à accueillir ses hôtes

Toutes les dispositions ont été prises pour faire de cet événement un succès, a assuré ce jeudi, l’adjointe au gouverneur de la région de Dakar en charge du développement, Tening Faye Ba.Face au défi que représente l’organisation du 9e Forum mondial de l’eau, le gouvernorat de Dakar rassure. En prélude à ce rendez-vous planétaire, un pré-forum a été organisé ce jeudi pour permettre à l’ensemble des acteurs impliqués de s’imprégner des enjeux.

L’adjointe au gouverneur de la région de Dakar en charge du développement, Tening Faye Ba, a saisi cette occasion pour déclarer que « toutes les dispositions ont été prises » pour être à la hauteur de l’événement.

« Dakar a toutes les cartes en main pour faire du 9e Forum mondial de l’eau une réussite. Un forum qui guide le développement économique de nos différents pays. Un forum qui va proposer des solutions aux difficultés auxquelles le monde fait face dans le domaine de l’eau », a indiqué de son côté Boubacar Barry, membre du secrétariat du Forum.

Cette 9e édition, prévue du 21 au 26 mars 2022 au Centre international de conférences Abdou Diouf (Cicad) de Diamniadio, a pour thème : « La sécurité de l’eau pour la paix et le développement ». L’objectif du Sénégal et du Conseil mondial de l’eau est d’organiser un forum plus efficace aux plans social, politique et économique, d’où le surnom de « Forum des réponses ».

Selon M. Barry, quelque 25 mille personnes sont attendues dans la capitale sénégalaise pour ce grand rassemblement des acteurs de l’eau.

Sénégal : l’encadrement des jeunes, gage d’un emploi décent (étude)

Les programmes mis en œuvre par la Convention nationale Etat-Employeur pour promouvoir l’emploi des jeunes permettent aux bénéficiaires d’accéder à un emploi de meilleure qualité.Le constat est sans équivoque. Les résultats d’une étude menée au Sénégal par le Consortium pour la recherche économique et sociale (Cres) montrent que les jeunes ayant bénéficié des programmes de formation et d’emploi réussissent mieux leur entrée dans la vie professionnelle.

Selon les conclusions de ce travail, présentées ce jeudi à Dakar au cours d’un atelier, cette observation se vérifie notamment dans le secteur industriel et celui des services. Pour les chercheurs, ces deux domaines seront, à l’avenir, les principaux pourvoyeurs d’emplois de qualité.

Par ailleurs, l’étude prouve que le « contrat de solidarité », un programme de stage pédagogique dans les établissements d’enseignement privé, permet aux jeunes d’avoir 4 à 6 % plus de chance d’accéder à des emplois décents dans le secteur des services comparés à ceux qui n’ont pas subi ladite formation.

De même, le « stage d’apprentissage », qui se fait en alternance entre l’entreprise et le centre de formation, offre aux bénéficiaires 4,5 % à 7,2 % plus de chance de décrocher un bon emploi dans les mêmes secteurs.

En outre, souligne le rapport, le « stage d’adaptation », visant l’acquisition d’expérience professionnelle, augmente de 4,8 % à 7,2 % les chances des bénéficiaires d’accéder à un meilleur emploi par rapport aux non-bénéficiaires.

Quant au « stage d’incubation », il participe, d’après la recherche, à l’encadrement, l’assistance et au parrainage des jeunes en poste d’agent de maîtrise. Cette pratique booste de 4 % à 7,2 % les possibilités des bénéficiaires d’accéder à un emploi de meilleure qualité.

Enfin, note l’étude, le « contrat d’essaimage », qui œuvre pour la formation et l’orientation des individus pour la création d’entreprises, croît les chances de succès dans la création pour les jeunes bénéficiaires dudit programme.

Partant de ces constats, les auteurs de l’étude exhortent les autorités à mener plusieurs actions pour répondre à la demande des milliers de jeunes qui rejoignent chaque année le marché du travail. Parmi ces recommandations figurent entre autres le développement de politiques de promotion de l’emploi orientées vers les secteurs de croissance et le renforcement de la collaboration entre l’État et le secteur privé.

Le Sénégal lance sa stratégie de développement sobre en carbone

L’initiative vise à réduire substantiellement les émissions de gaz à effet de serre (GES).En perspective de l’exploitation de son gaz et de son pétrole, le Sénégal veut minimiser les effets néfastes sur l’environnement. Pour ce faire, le pays a lancé, ce jeudi à Dakar, l’Initiative de co-construction d’une stratégie de développement sobre en carbone et résilient aux changements climatiques.

« Pour atteindre les objectifs conditionnelles de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) à 30 % à l’horizon 2030 par rapport à la situation de référence (Contribution nationale déterminée, CDN 2020) et guider les décisions de court-terme en fonction des exigences de long-terme en matière de développement et de réduction d’émissions de carbone, il s’avère nécessaire de conduire des processus de réflexion prospective afin de répondre aux multiples enjeux de la transition énergétique dans le contexte de l’exploitation imminente des ressources pétrolières et gazières », a expliqué Sécou Sarr, directeur exécutif de l’ONG Enda Energie.

Sa structure et l’Institut du Développement Durable et des Relations Internationales (IDDRI) vont coordonner l’Initiative financée par l’Agence française de développement (AFP) à travers sa Facilité 2050 pour une durée de trois ans.

Elle est basée sur le triptyque : résilience climatique-développement durable- sobriété carbone. Pour ses initiateurs, l’analyse constructive et l’intégration harmonieuse des enjeux de la transition agro écologique, urbaine, infrastructurelle et industrielle demeurent des leviers non négligeables pour assurer une mise en œuvre des transformations structurelles durables, sobre en carbone et résilientes aux changements climatiques.

Ce processus de co-construction du Sénégal s’inscrit dans une initiative plus large en Afrique en cours d’exécution notamment au Nigéria et en Afrique du Sud.

Pour Adama Diallo, Secrétaire général du ministère sénégalais du Pétrole et des Energies, en droite ligne avec la mise en œuvre de l’Accord de Paris, l’Initiative va aider le Sénégal à mettre en place un processus de co-construction d’une stratégie de développement à long terme à faible émissions de carbone et résilient aux changements climatiques à travers une équipe pluridisciplinaire.

La mise en œuvre de ladite initiative s’appuiera sur un pool de cinq ambassadeurs choisis pour leur leadership et leur capacité d’orientation stratégique et sur cinq groupes thématiques axés autour des quatre piliers transformationnels systémiques ciblés. Il s’agit de la transition énergétique, la transition agricole & l’usage des sols et de l’eau, la transition urbaine et infrastructurelle et la transition industrielle et d’un axe transversal portant sur les changements climatiques et les Objectifs de Développement Durable (ODD), a renseigné Baba Dramé, directeur de l’environnement et des établissements classés au ministère de l’Environnement et du Développement durable.

Togo : un sommet africain sur la cybersécurité en mars

Le premier Sommet de la cybersécurité au Togo rassemblera, du 23 au 24 mars prochain dans la capitale Lomé, des gouvernements du continent, des entreprises et des acteurs de la société civile qui réfléchiront ensemble sur comment faire de cette thématique « une priorité absolue des États africains ».Cet événement veut pousser ces différents acteurs à « engager un dialogue de haut niveau » sur la question. L’objectif est « d’établir un diagnostic sans complaisance du phénomène, de proposer des pistes de coopération et de coordination pour répondre aux défis et enjeux pressants auxquels tous les acteurs africains sont confrontés en matière de cybersécurité », explique un communiqué reçu jeudi à APA, notant que le sommet sera présidé par le président togolais Faure Gnassingbé en présence de la secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), Vera Songwe.

« Maintenant que les cadres réglementaires ont largement été mis en place, nous souhaitons proposer des idées innovantes en matière de coopération opérationnelle, pour faire face aux menaces de façon concrète et décisive. Comme l’espace numérique ne tient pas compte des frontières de nos États, nous n’avons d’autre choix que de renforcer la collaboration et la coopération internationale », a déclaré Cina Lawson, ministre togolaise de l’Économie numérique et de la Transformation digitale.

Les organisateurs du sommet remarquent que, depuis deux décennies, les pays africains connaissent une « profonde mutation liée à l’adoption rapide des technologies numériques ». Pour eux, « cette transformation digitale, dont l’accélération se confirme ces dernières années – notamment des suites de la pandémie COVID-19 – métamorphose nos sociétés tant elle révolutionne tous les secteurs d’activités et remodèle le quotidien des populations à travers le continent ».

A cet effet, le recours massif au numérique « expose, de façon accrue, les gouvernements, les entreprises et les citoyens africains aux cybermenaces, toutes choses qui constituent une situation inquiétante pour la florissante économie numérique en Afrique qui devrait générer 180 milliards de dollars US d’ici 2025 soit 5,02% du PIB continental et atteindra 712 milliards en 2050, soit 8,5% du PIB de la région », indique le document.

Par ailleurs, cette situation présente des défis « immenses », allant de la protection des données à la résilience des systèmes aux attaques. Ils « exigent donc la collaboration étroite de l’ensemble des parties prenantes et la plus grande mobilisation à tous les niveaux : local, national, sous-régional, régional, continental et mondial », ajoute la même source.

La situation sécuritaire au Mali à la Une en Afrique

Les accusations d’assassinat de Mauritaniens au Mali, l’évolution de la situation sécuritaire dans ce pays et le limogeage d’un directeur général par Macky Sall pour des propos offensants sur l’islam sont les principaux sujets consultés jeudi par APA dans les médias africains.« Le Mali annonce l’ouverture d’une enquête à propos du meurtre de Mauritaniens en territoire malien et défend son armée », indique Sahara Media. « Des sources locales font état du meurtre de 31 mauritaniens par des soldats maliens, un fait qu’aucune source officielle n’a confirmé jusqu’ici, quand bien même le ministère mauritanien des affaires étrangères a vivement protesté mardi auprès de l’ambassadeur du Mali en Mauritanie à propos d’incidents répétés dont ont été victimes des mauritaniens au Mali », souligne le site mauritanien.

Au Mali, Wakatsera se demande « qui croire entre les militaires maliens et les djihadistes » dans l’attaque de Mondoro. « Une attaque deux bilans. Ce n’est pas le titre d’un film africain qui aurait prétendu remporter l’Etalon de Yennenga du prochain Fespaco, le célèbre Festival panafricain de cinéma et de la télévision de Ouagadougou. Les chiffres sont ceux de l’attaque meurtrière de Mondoro qui a endeuillé, une fois de plus le Mali, écumé depuis plus de 10 ans maintenant, par des terroristes qui se sont sanctuarisés dans le Sahel, et font de plus en plus d’incursions dans le Golfe de Guinée. La première comptabilité brandie par les Forces armées du Mali (FAMa) fait état de 27 de ses éléments tués, 33 autres blessés dont 21 grièvement et encore 7 autres portés disparus. La hiérarchie militaire malienne met également à son actif 70 djihadistes, dont des chefs, neutralisés par ses hommes », note le quotidien burkinabè.

Pour Mali Tribune, cette attaque est la conséquence d’une « guerre asymétrique ». Malgré le fait que « l’armée malienne est en train de prendre de l’ascendance sur les groupes armés terroristes depuis des mois », il n’en demeure pas moins que « ni les Forces de Défense et de Sécurité ni même les populations civiles ne sont pas à l’abri d’incidents sécuritaires même s’ils se font rares », a relevé le journal.

Sur la relecture de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, Le Matin indique que « la transition offre plus que jamais l’opportunité de prendre le taureau par les cornes ». « Comme le dit si pertinemment dans une déclaration publique Mohamed Mohammedoun, secrétaire général de la Coalition du peuple pour l’Azawad (CPA, mouvement politique et militaire touareg formé en 2014), +c’est plutôt à la CMA de clarifier sa position… On ne s’emballe pas dans ce jeu de duplicité+. C’est pourquoi aussi, nous confiait récemment un cadre malien, +il faut impérativement, et sans délai, réviser l’Accord issu du processus d’Alger qui est complètement désavantageux pour le Mali+. Comme beaucoup d’autres Maliens, il est convaincu que, à terme, +cette camisole de force aboutira, si nous ne prenons garde dès à présent, à la partition de notre patrie… Et la fenêtre de tir actuelle est propice pour que le Mali se débarrasse de cet accord léonin+ », a  relevé le journal malien.

Sur la Guerre Russie-Ukraine, Le Monde Afrique renseigne que « l’Ukraine va rapatrier ses casques bleus déployés en République démocratique du Congo ». Le contingent ukrainien de la Monusco compte 250 soldats, principalement dans l’aviation.

Au Sénégal, L’Observateur analyse « le jeu d’équilibriste du Sénégal » dans ce conflit, avec des « révélations sur la diplomatie de prudence de Dakar ».

Un autre sujet qui fait les choux gras de la presse ce jeudi : le limogeage de Pape Amadou Sarr, directeur de la Délégation générale à l’entreprenariat rapide (Der). « Pape Sarr DERape et se fait virer », titre L’AS, soulignant que l’ex-responsable de cette agence nationale a été victime de ses « propos irrévérencieux contre les chefs religieux ».

« Il ne P.A.S plus », indique de son côté Le Quotidien, notant que Pape Amadou Sarr a été « relevé de ses fonctions au lendemain de propos polémiques ». Vox Populi précise qu’il a utilisé le terme « inepties », jugé offensant, en parlant de certaines règles de l’islam sur les femmes et les marabouts.

Guerre en Ukraine : pénurie de pétrole au Nigeria 1er producteur africain

Bien qu’il soit le premier producteur de pétrole d’Afrique, le Nigeria importe paradoxalement la quasi-totalité de son kérosène.Le transport aérien est le premier secteur touché par cette pénurie de carburant au Nigeria. Plusieurs compagnies aériennes du pays ont annulé leurs vols faute de kérosène. Les prix mondiaux du combustible ont atteint leur plus haut niveau depuis près de 14 ans à cause de l’invasion de l’Ukraine par la Russie

Plusieurs avions sont cloués à l’aéroport de Lagos et Abuja à cause du manque de kérosène. « Pour l’instant, nous ne savons pas quand le problème sera résolu, mais nous travaillons avec les autres compagnies aériennes et les fournisseurs de carburant pour trouver une solution », a déclaré un responsable de la compagnie aérienne Ibom Air.

Dana Air et Air Peace, deux autres compagnies sont confrontées à de réelles perturbations de leur trafic et un manque à gagner important. Ces deux compagnies ont reprogrammé plusieurs de leurs vols à cause de la pénurie de kérosène. L’essence et le gasoil pourraient aussi connaître une pénurie si la situation ne s’améliore pas.

Malgré ses réserves pétrolières, le Nigeria importe du carburant à tour de bras. La facture d’importation pétrolière du pays entre 2013 et 2017 était de 36,6 milliards dollars. Une situation qui s’explique par la vétusté des raffineries du pays notamment la compagnie nationale du pétrole, le Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC) acteur majeur de l’industrie pétrolière nigériane.

Cette situation réduit le Nigeria à un producteur de brut vers l’étranger. Le pays exporte son pétrole vers l’étranger à cause du manque de raffineries locales capable de l’exploiter pour en extraire les différentes composantes dont le kérosène.

Les engagements de Bamako après les « disparitions de Mauritaniens »

Après un entretien avec son homologue mauritanien Mohamed Ould Ghazouani, le président malien de la transition, le colonel Assimi Goïta, a annoncé l’ouverture d’une enquête après de supposés « crimes récurrents » de l’armée malienne contre des ressortissants mauritaniens.« Troublant » ! Le gouvernement malien a utilisé cet adjectif pour qualifier la « survenance » de ce genre d’incident qui a poussé le gouvernement mauritanien à hausser le ton. Le ministère mauritanien des Affaires étrangères a convoqué l’Ambassadeur du Mali pour lui signifier « sa vive protestation ».

Nouakchott a accusé en effet mardi l’armée malienne de crimes « récurrents » sur son sol contre des citoyens mauritaniens. Plusieurs dizaines d’entre eux sont portés disparus depuis plusieurs jours et des sources locales affirment qu’ils auraient été tués par des soldats maliens.

En réponse mercredi dans un communiqué, Bamako a « condamné énergiquement ces actes criminels », tout en soulignant qu’à « ce stade, aucune preuve ne met en cause les Forces armées maliennes (FAMa) qui respectent les droits humains et agissent toujours avec professionnalisme dans leur lutte contre le terrorisme ».

A la suite de cet incident, le colonel Assimi Goïta s’est entretenu avec le président Ghazouani pour détendre rapidement la situation et préserver « l’excellente qualité des relations » avec ce « pays frère et ami » qui sert d’échappatoire face à l’embargo des pays de la Cedeao. A travers le port de Nouakchott notamment, la Mauritanie « apporte son soutien particulièrement pour l’approvisionnement normal des populations maliennes qui subissent les sanctions illégales, illégitimes et inhumaines de la Cedeao et de l’Uemoa », a rappelé Bamako.

Conscient de tous ces enjeux, les autorités maliennes s’engagent à « rechercher et retrouver les coupables de ces crimes odieux pour les traduire devant les juridictions compétentes ». D’ores et déjà, le président de la transition « a instruit d’ouvrir une enquête pour élucider la situation et a décidé d’envoyer une mission de haut niveau à Nouakchott, dans les plus brefs délais, afin d’engager des actions vigoureuses pour raffermir davantage la fraternité et la coopération entre nos pays notamment dans le domaine de la gestion de nos frontières communes, de la défense et de la sécurité des personnes et des biens », selon le communiqué du gouvernement malien.

La Représentante de l’OIF pour l’Afrique de l’Ouest en visite à Abidjan

La Vietnamienne Thi Hoang Mai Tran est dans la capitale économique de la Côte d’Ivoire dans le but d’expliquer la méthode de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) pour financer des projets au profit des populations.La 12e édition du Marché des arts et du spectacle d’Abidjan (Masa) réunit l’Afrique, l’Europe et l’Amérique latine. En marge de ce rendez-vous culturel majeur, Thi Hoang Mai Tran a été reçue par Bernise N’Guessan.

Selon une note d’information, une rencontre entre la Représentante de l’Organisation Internationale de la Francophonie  pour l’Afrique de l’Ouest et la Secrétaire Générale par intérim de la Commission Nationale de la Francophonie (CNF) a eu lieu vendredi dernier.

Celle-ci a permis à l’OIF d’exposer ses stratégies de financement de projets. Après quoi, Bernise N’Guessan a marqué l’entière disponibilité de la CNF à s’y conformer dans une approche participative.

Au nom d’Amadou Coulibaly, ministre de la Communication et de la Francophonie et des Médias, porte-parole du gouvernement, la Secrétaire Générale par intérim a remercié son hôte pour sa visite.

La 12e édition du Marché des arts du spectacle d’Abidjan (Masa) a officiellement été ouverte samedi dernier par le Premier ministre Patrick Achi. Elle s’achève ce vendredi 12 mars 2022.

Sénégal : Papa Amadou Sarr limogé

Le Délégué général à l’entreprenariat rapide des Femmes et des Jeunes (Der/FJ) subit les conséquences d’un dérapage verbal.Le couperet est tombé très vite pour tenter d’éteindre la polémique. Dans un communiqué, publié mercredi soir, Oumar Guèye, ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des territoires, porte-parole du gouvernement, a annoncé la nouvelle matérialisée par un décret du président Macky Sall.

La veille, c’était la Journée internationale des droits des femmes. La Délégation générale à l’entreprenariat rapide des Femmes et des Jeunes (Der/FJ), dirigée par Papa Amadou Sarr depuis octobre 2017, en a profité pour fêter ses quatre ans d’existence. 

Au cours de la cérémonie, M. Sarr a totalement remis en cause certaines règles musulmanes notamment la part qui revient à la femme dans l’héritage.

La communication, l’écrin du bonheur de l’Ivoirienne Alice Begnulu

Le spectre médiatique, un rêve de Alice Begnulu (53 ans), est aujourd’hui effectif pour cette secrétaire de direction de formation, devenue par son abnégation, chef de service au ministère ivoirien de la Communication, des médias et de la Francophonie.Issue d’une famille modeste, Alice Begnulu passe une enfance heureuse mais aussi difficile. Elle est éduquée, en campagne, par son grand-père et sa grand-mère, qui la scolarisent, en dépit de sa mobilité réduite. 

La situation de handicap, rapporte-t-elle, a été « vraiment difficile » pour elle à son enfance. Jusqu’à trois ans, Alice a les jambes fermes, mais la polio survenant, son pied gauche se « retrouve paralysée ». Et ce, jusqu’à l’âge de sept ans. 

Sa grand-mère et des membres de la famille la portent au dos pour aller l’installer en classe, un exercice quotidien, alors que l’Ecole primaire publique Kotokouassikro, l’établissement qu’elle fréquente, se trouve à 1 Km de Djékanou (centre).       

Suite à des soins intensifs dans un établissement hospitalier, à Abidjan, à partir de la classe de CE1, Alice commence à faire usage de ses jambes. En 1982, elle obtient le CEPE à l’EPP Kotokouassikro, mais pas l’entrée en sixième. 

Stigmatisée, souvent, elle garde son sang-froid. Un jour, après un pugilat avec un autre enfant, la génitrice de cette dernière la qualifie d' »enfant serpent » et s’interroge ce qu’Alice va d’ailleurs faire à l’école, mais en réplique, la grand-mère d’Alice déclare « l’avenir nous dira ce qu’elle va devenir ». 

 Pour les études secondaires, son père l’inscrit au Collège moderne mixte de Bingerville, une banlieue à l’Est d’Abidjan. Là, elle fait les classes de 6e jusqu’à la 3e et décroche son Brevet d’étude du premier cycle (BEPC), avant d’intégrer le Collège d’enseignement technique commercial de Treichville. 

Aujourd’hui, Alice remercie son professeur d’anglais qui l’a encouragée à embraser dans ce collège, l’enseignement technique au regard de sa mobilité réduite. Elle est orientée dans la filière de secrétariat. 

Dans son cursus, Alice obtient de 1990-1991, au Lycée professionnel et commercial de Yopougon, le Brevet de technicien (BT). Avec ce sésame, elle intègre le secrétariat d’une entreprise privée, où elle subit, en raison de son handicap, « une frustration » durant six ans.  

Cela l’amène à passer le concours de la fonction publique, en 97, un test qu’elle réussit. Depuis son enfance, Alice rêve de faire la communication audiovisuelle. La jeune dame est affectée le 1er septembre 1997 au ministère de la Communication.  

Arrivée dans le milieu de la communication « par amour », Alice est épanouie. Au ministère de la Communication, son handicap est ignoré. Le 16 décembre 2021, ses qualités professionnelles sont couronnées par la médaille de Chevalier de l’Ordre du mérite de la communication. 

 « Je voulais travailler là où on communique et cette médaille est venue couronner ce choix que j’ai fait. C’est vrai, ça n’a pas été toujours facile de regagner mon lieu de travail, mais dans la vie quand on a un travail, il faut le faire avec joie; et donc je le fais avec joie », confit-elle.   

Depuis 98, Mme Alice Begnulu a en charge des questions liées à la presse étrangère. En 2019, elle est nommée chef de service des relations avec la presse étrangère à la Direction des partenariats et du développement des médias, au ministère de la Communication. 

M. Guillaume Beda, actuel directeur des partenariats et du développement des médias dudit ministère, remarque à son arrivée, en 2018, la qualité du traitement des dossiers relatifs aux journalistes de la presse étrangère. 

Assistante de direction de la directrice en charge des Affaires juridiques, Mme Alice Begnulu est détachée par M. Beda auprès de sa direction, où elle est promue chef de service chargée des relations avec la presse étrangère. 

« J’ai trouvé vraiment une femme engagée et concentrée sur son sujet », relève le directeur des partenariats et du développement des médias, M. Guillaume Beda, tout en affirmant « c’est mon meilleur agent ». 

Mme Aka Desquith, directrice des Affaires juridiques et de la coopération internationale, affectée en octobre 2018, a eu pour assistante Mme Begnulu qu’elle qualifie d' »une femme très discrète », qui a « le sens du service ».

« Elle est aussi très aimable », poursuit-elle, en parlant de Mme Alice Begnulu, « la doyenne dans sa direction, quelqu’un sur qui elle s’est beaucoup appuyée pour pouvoir démarrer (son) service », car « elle avait tout le fond documentaire nécessaire pour faire un bon travail ». 

« Sociable », Mme Aka l’appelle affectueusement « Maman Bceao », parce que « toujours joyeuse, avec une bonne humeur qui est naturelle en toute circonstance ». Pour elle, Mme Alice Begnulu est une dame qui « apprend vite et est très rigoureuse dans le travail ».    

Aujourd’hui, mariée (le 8 avril 1995), Alice Begnulu est mère d’un enfant. Elle va ensuite adopter trois enfants dans la grande famille. Epanouie, Alice Kouassi Begnulu dispose d’un permis de conduire.

Le placali, un mets local, fait à base de manioc est son plat préféré. Outre cela, elle consomme beaucoup de fruits. Dans les relations humaines, Alice Begnulu « n’aime pas l’hypocrisie » et ou qu’on lui montre qu’on est plus intelligent.  

Secrétaire de direction, Mme Alice Kouassi épouse Begnulu-Adinlin est par son savoir-faire chef de service. Chaque emploi a un profil, et le dernier grade de sa carrière est l’attachée de direction, un niveau qu’elle envisage d’atteindre avant son départ à la retraite, en 2028. 

Sénégal : une initiative en appui aux expatriés

Cinquante-deux entreprises de la diaspora sénégalaise vont bénéficier d’une enveloppe de plus d’un million d’euros pour réduire les risques liés à la migration irrégulière.L’initiative « Investo in Senegal » est portée par l’Agence italienne de coopération au développement (AICS). Elle s’inscrit dans le cadre du Projet de contraste à la migration irrégulière à travers l’appui au secteur privé et à la création d’emplois au Sénégal (Plasepri/Pasped).

Ce dernier vise à réduire la migration irrégulière et à encourager les investissements productifs de la diaspora et le transfert des compétences acquises au fil des ans grâce à l’expérience de la migration.

Les entreprises sélectionnées parmi près de 1200 propositions bénéficieront d’un financement compris entre 5000 et 30.0000 euros, pour un total de 1.122.000 euros.

Les projets retenus sont basés dans les six régions du Programme Plasepri/Pasped à savoir Dakar, Thiès (Ouest), Saint-Louis, Louga (Nord), Diourbel et Kaolack (Centre). D’autres bénéficiaires s’activent entre les régions de Dakar, Thiès et Saint-Louis. Ils couvrent plusieurs secteurs d’activité notamment l’artisanat, l’élevage, la pêche, la transformation de produits agricoles, etc.

Les proposants, dont 12 ont moins de 35 ans (23 %) et dont 24 sont des femmes (46 %), sont en Italie et en France. La grande majorité est déjà employée, avec un emploi salarié ou en gérant une activité indépendante.

Le programme Plasepri/Pasped est financé par l’Union Européenne (UE) au titre de son Fonds fiduciaire d’urgence pour l’Afrique. Il a pour objectif de réduire la migration irrégulière grâce au soutien au secteur privé et à la création d’emplois au Sénégal.

Par ailleurs, il vise à créer une plateforme fournissant une assistance financière et technique pour contribuer au développement des micros, petites et moyennes entreprises (MPME) sénégalaises en renforçant le potentiel économique local et celui de la diaspora en Italie.

Nigeria : attaque meurtrière contre les FDS

Au moins dix-neuf membres des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) ont été tués, hier mardi, à Kanya, un village dans le Nord-Ouest du Nigeria.La grande muette, avec 13 soldats abattus, est la plus touchée. Cinq policiers et un milicien complètent la liste macabre issue des affrontements avec des hommes armés non identifiés.

La veille, plusieurs dizaines d’éléments d’une milice d’auto-défense ont perdu la vie dans des heurts avec ces « bandits » dans une zone située non loin de la frontière avec le Niger.

Selon des sources sécuritaires, cette partie du pays est devenue un refuge pour des groupes criminels qui terrorisent les populations locales.

Guerre en Ukraine: Macky Sall sollicite un «cessez-le-feu» auprès de Poutine

Au quatorzième jour de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le président sénégalais et président en exercice de l’Union africaine (UA) a tenté de convaincre mercredi 9 mars son homologue Vladimir Poutine d’arrêter les bombardements.Et si la médiation africaine portait ses fruits dans cette crise mondiale ? Même si le poids et le leadership du continent sont souvent sous-estimés pour changer le cours de l’histoire, les nouveaux dirigeants comme Macky Sall essaient de jouer leur partition. Et maintenant que la paix du monde est menacée par cette guerre en Europe, l’Afrique par la voix du chef de l’Etat sénégalais tente de venir à la rescousse.

« Je me réjouis de mon entretien de ce matin avec le Président Poutine en ma qualité de Président de l’Union Africaine pour solliciter un cessez-le-feu durable en Ukraine. Je salue son écoute et sa disponibilité à maintenir le dialogue pour une issue négociée du conflit », a déclaré le président Sall dans un tweet.

Ce n’est pas la première sortie officielle de Macky Sall sur cette crise qui a déjà causé des centaines de décès et plus de deux millions de réfugiés dont des citoyens africains. Avec le président de la Commission de l’Union africaine (CUA), le Tchadien Moussa Faki Mahamat, il a récemment déploré l’attitude « inacceptable » à l’égard de ressortissants africains, victimes de « mauvais traitements », alors qu’ils voulaient fuir l’Ukraine.

Les deux présidents avaient exhorté ensuite « tous les pays à respecter le droit international et à faire preuve de la même empathie et du même soutien envers toutes les personnes qui fuient la guerre, nonobstant leur identité raciale ».

Non-alignement

Lors du dernier conseil des ministres, Macky Sall avait aussi fait part de « sa grave préoccupation face à la situation en Ukraine », tout en réaffirmant l’adhésion du Sénégal aux principes du non-alignement et du règlement pacifique des différends. Sa position sur cette question s’inscrit dans l’esprit des deux communiqués publiés en sa qualité de président en exercice de l’Union africaine, a-t-il précisé.

En lançant le 24 février dernier une opération militaire contre l’Ukraine, après des semaines de tension entre les deux pays, la Russie a dit faire valoir son droit à l’auto-défense, prévu par l’article 51 de la Charte de l’ONU.

Le président Poutine a évoqué la « souffrance » dans la région séparatiste du Donbass pour envahir ce pays. Ancienne membre de l’Union soviétique (URSS), l’Ukraine veut adhérer à la force militaire des pays occidentaux (OTAN) et à l’Union européenne (UE).

Malgré la prise de plusieurs villes et zones stratégiques, le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy et ses hommes opposent encore une forte résistance aux troupes russes désormais dans la capitale Kiev.

Dans un récent entretien avec son homologue français Emmanuel Macron, Vladimir Poutine à fait savoir à son homologue français qu’il poursuivrait son action « sans compromis », jusqu’à ce que ses objectifs soient atteints. Il a aussi affirmé que ses exigences vis-à-vis de Kiev pourraient augmenter.

Gambie : un imam s’en prend aux femmes du tribunal de la charia

L’imam gambien Abdoulie Fatty, s’est indigné contre la nomination de deux femmes juges au tribunal de la charia.Alors que la Gambie se joint au reste du monde pour célébrer la Journée internationale de la femme le 8 mars, les féministes du pays se sont insurgées contre un imam qui a fait une déclaration controversée sur les femmes juges du tribunal de la charia.

En février, le système judiciaire gambien a nommé pour la première fois deux femmes magistrats dans le tribunal de la charia pour traiter des affaires de divorce, de mariage et d’héritage, si les parties sont musulmanes. Elles ont prêté serment aux côtés de trois de leurs homologues masculins dont la nomination n’a pas provoqué de remous comme celle des femmes juges.

Peu de temps après cette décision, l’imam Abdoulie Fatty s’est lancé dans une diatribe contre le système judiciaire pour la nomination de Madame Fatoumatta Sowe et Mariama Jatta. Il a soutenu que c’est une « parodie de l’Islam » que des magistrates soient autorisées à jouer le rôle de juges dans des tribunaux de la charia au nom de la démocratie et de l’autonomisation des femmes

« Si vous laissez vos affaires entre les mains des femmes, vous ne gagnerez jamais. Pourquoi devrions-nous être assis ici aujourd’hui à regarder notre système judiciaire nommer bon gré mal gré des femmes Cadis à la place des hommes ? Vous vous moquez de l’Islam et quiconque se moque de l’Islam en verra les conséquences », a-t-il averti.

L’imam Fatty d’indiquer que les femmes juges devraient savoir qu’elles n’ont pas leur place dans le système de justice islamique et devraient donc démissionner de leur poste pour éviter la colère de Dieu sur elles.

Cette sortie a créé un tollé chez féministes gambiennes qui se sont vivement indignées de ces commentaires, décrivant cette vision de l’imam comme une « image arriérée » de l’Islam et de la manière dont il ne devrait pas représenter les femmes.

L’activiste féministe Mama Linguere Sarr conseille à l’Imam Fatty « de prêcher la crainte de Dieu, le patriotisme et le respect du serment pour tous ceux qui occupent des fonctions publiques, car c’est grâce à ces valeurs qu’ils feront passer le pays et le bien commun avant leurs intérêts » dit-elle. Avant d’ajouter que c’est « veillant au bien commun et à l’amour du pays qu’ils mettront fin à la corruption et qu’ils travailleront à la construction de la nation ».

Une autre féministe gambienne basée au Royaume-Uni, interpelle l’Imam Fatty sur les raisons qui expliquent que seuls hommes méritent d’occuper des postes de responsabilité, même si leurs homologues femmes ont les mêmes qualifications ?

Une autre déclare qu’à un moment où le pays célèbre la Journée internationale de la femme, l’accent devrait être mis sur les stéréotypes profondément ancrés à l’encontre des femmes par la plupart des hommes qui utilisent la religion comme un moyen de continuer à les soumettre. « La marche du féminisme vers la terre promise ne peut être entravée à ce stade », ajoute-t-elle.

Dans une société patriarcale comme la Gambie, le spectacle inhabituel de deux femmes juges présidant des affaires et rendant la justice impliquant d’autres musulmans – hommes et femmes – continue de diviser l’opinion.

La constitution gambienne de 1997 reconnait la charia comme loi islamique, mais son introduction comme loi en 2001 avait provoqué un intense débat entre politique et érudits de l’Islam.

En 2012, l’ancien président Yayah Jammeh décida d’introduire la charia comme loi « pour garantir un procès équitable dans le pays », ce qui pourrait faire grandir la polémique et la contestation dans le pays.

A la Une, les protestations de Nouakchott auprès de Bamako

Les incidents sécuritaires entre le Mali et la Mauritanie et la célébration de la journée internationale des droits de la femme sont les principaux sujets traités dans les médias africains visités mercredi à APA.« Mauritanie-Mali: la fièvre monte à la frontière! », titre Wakatsera. « Trois incidents sécuritaires en deux mois qui ont causé la disparition de plusieurs éleveurs mauritaniens à la frontière malienne, ont fait sortir les autorités de Nouakchott de leurs réserves. L’ire des gouvernants mauritaniens a enflé avec le silence de Bamako, dont les maîtres ne répondraient même pas aux appels téléphoniques de leurs voisins. Pourtant, ces crimes qui se sont succédé en l’espace de 60 jours, mettent en cause les militaires maliens en opération à la frontière partagée par les deux pays. Faux, rétorque les autorités maliennes qui soutiennent que l’armée du Mali n’a rien à voir dans ce phénomène rocambolesque de citoyens mauritaniens qui disparaissent comme par enchantement dans la nature », explique le quotidien burkinabè.

En revanche, Sahara Média revient sur le « sit-in (organisé) devant le ministère de l’Intérieur pour dénoncer les agressions de l’armée malienne ». « Cette manifestation intervient après la disparition en terre malienne d’un groupe de mauritaniens à propos de laquelle différentes informations ont circulé à propos de leur nombre et de leur sort », selon le site mauritanien.

Sur la guerre Ukraine-Russie, « les Occidentaux cherchent le soutien de l’Afrique du Sud », rapporte Jeune Afrique, notant que « Depuis que Pretoria a refusé de condamner l’invasion russe en Ukraine, les chancelleries occidentales s’activent, plus ou moins publiquement, pour faire pression sur le gouvernement sud-africain ».

La Tribune Afrique souligne de son côté que « la guerre en Ukraine s’invite sur les stands africains du Salon de l’agriculture de Paris », du 26 février au 6 mars 2022. Notant que « la situation géopolitique a de quoi inquiéter éleveurs et agriculteurs africains », le journal basé au Maroc indique que « la guerre russo-ukrainienne s’est accompagnée d’une envolée des cours des céréales qui, d’avis d’experts, pourrait provoquer une hausse de 30 % du prix du blé en cas de blocage des exportations russes. L’Ukraine et la Russie concentrent actuellement un quart du marché mondial du blé et à ce jour, 30 % du blé importé en Afrique vient de Russie. L’Egypte est en première ligne, car 70 % de son blé provient de Russie et 20 % d’Ukraine. Le Soudan qui consomme 2,4 tonnes de blé par an (dont seulement 15 % sont assurés par la production locale) est, lui aussi, classé parmi leurs principaux importateurs africains ».

Au Sénégal, plusieurs journaux ont titré sur la célébration de la journée internationale du 8 mars, dédiée aux droits de la femme. « Les femmes, sous tous les tons », constate Sud Quotidien, revenant sur « une célébration entre fête et doléances ».

« Les femmes donnent de la voix », selon Le Soleil, notant que cette journée dédiée à leurs droits a été l’occasion pour elles de dénoncer, un peu partout dans le pays, certains maux auxquels elles font face. Il s’agit entre autres de la violence basée sur le genre, le respect de leurs droits et l’autonomisation, liste le quotidien national sénégalais.

Au Mali, où les femmes représentent plus de la moitié de la population malienne, la journée a aussi été célébrée. Interrogé par le quotidien L’Essor, Ibrahim Ikassa Maïga, ministre de la Refondation de l’Etat, a indiqué que « la refondation (du pays) se fera nécessairement avec les femmes ».

« Ce que nous attendons des femmes, c’est leur implication, leur engagement, leur savoir-faire et savoir-être, leur soutien.  Ainsi, les conditions optimales doivent être créées pour renforcer la promotion du genre et des couches défavorisées et victimes de discriminations de tous ordres fondées sur le sexe, le handicap, l’âge, le niveau d’instruction ou d’expérience, etc. Promouvoir ces couches sociales, c’est impacter positivement le développement de la société toute entière », a-t-il souligné.

Sénégal : renforcement du financement des startups

La Délégation générale à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (Der/FJ) a lancé, ce mardi à Dakar, le programme « Juuniy Gaïndé » (mille Lions, en langue wolof) doté de 10 milliards F CFA pour soutenir les entrepreneurs.Ce nouveau dispositif « va accompagner des entrepreneurs qui seront sélectionnés dans le portefeuille de la Der/FJ. Ils bénéficieront d’un financement allant de 5 à 10 millions F CFA pour leur permettre de devenir de futurs champions », a déclaré le ministre, délégué général de la Der/FJ, Papa Amadou Sarr.

S’exprimant lors de la célébration des quatre ans de son institution, M. Sarr a fait savoir qu’une équipe dédiée au sein de la Der/FJ se chargera du nouveau programme. L’objectif étant, d’après le délégué général, de s’assurer qu’il soit effectif et exécuté dans les meilleures conditions et dans les plus brefs délais.

« Juuniy Gaïndé » couvrira l’ensemble du territoire national. Sa mise en œuvre tient compte de la mutualisation des programmes et dispositifs existants de la Der/FJ et ses partenaires pour une rationalisation des actions et une cohérence d’ensemble, informe un document présentant le projet.

Ce nouvel outil sera basé sur la structuration autour des besoins spécifiques des bénéficiaires, un financement dédié à l’exécution du projet sous forme de prêts et un package complet de services non financiers pour préparer, former et accompagner en vue de favoriser la viabilité économique et la durabilité des entreprises.

« Juuniy Gaïndé » est exclusivement réservé aux jeunes sénégalais âgés entre 18 et 35 ans, porteurs d’un projet innovant et/ou sont en activité dans un des secteurs prioritaires de l’économie. En outre, les potentiels bénéficiaires doivent avoir une expérience significative dans le secteur d’activité du projet, disposer de compétences techniques et être engagés et disponibles à suivre une formation.

La célébration des quatre ans de la Der/FJ a aussi été l’occasion pour lancer le programme DIGI PME qui œuvre pour la digitalisation des startups qu’elle finance.

De même, la Délégation générale à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes a mis en place un autre programme intitulé « Jeune professionnel de la Der ». Il consiste à former, accompagner, incuber et donner des expériences à des jeunes sénégalais et étrangers afin d’en faire de futurs champions. « D’autres produits seront lancés à partir d’avril 2022 », a indiqué Papa Amadou Sarr.

Sénégal : les transformatrices de poissons réclament une reconnaissance juridique

Au Sénégal, la transformation de produits halieutiques n’est toujours pas légalement reconnue comme un métier à part entière.Le 8 mars marque la célébration de la Journée internationale des droits des femmes. Cette date symbolique est choisie par les transformatrices de produits halieutiques pour améliorer leurs conditions de travail et d’existence.

« En ce jour spécial, nous demandons à l’Etat la reconnaissance juridique du statut des femmes transformatrices de poissons et la fermeture des usines de farine et d’huile de poisson », plaide la présidente du Réseau des femmes de la pêche artisanale du Sénégal (Réfepas), Diaba Diop, dans un communiqué de Greenpeace reçu mardi à APA.

Selon l’ONG britannique, ces usines privent les femmes transformatrices de poissons, de leur travail et de leur principale source de revenu. De plus, elles constituent une menace pour la consommation locale.

Partant de ce constat, Greenpeace appelle le gouvernement sénégalais à suivre l’exemple de la Mauritanie qui a commencé à restreindre l’utilisation de certaines espèces de poisson propres à la consommation humaine dans la production de farine de poisson.

« Greenpeace attire l’attention des autorités sénégalaises qu’il y va de la survie socio-économique de centaines de milliers d’acteurs de la pêche en attente d’actes forts de leur État », lit-on dans la note.

Citant un rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, sigle en anglais), l’ONG signale que ces installations industrielles « menacent les moyens de subsistance de 600 mille travailleurs du secteur de la pêche artisanale ». A contrario, « elles ne comptaient que 129 travailleurs permanents et 264 temporaires en 2018, généralement recrutés parmi la population locale ».

Mali : deux casques bleus tués par un engin explosif improvisé

La Mission des Nations unies au Mali (Minusma) annonce avoir perdu deux soldats lundi 7 mars dans l’explosion d’un engin improvisé près de Mopti, une région du centre du Mali pas épargnée par les violences jihadistes.« Ce matin, un convoi logistique de la Minusma a heurté un engin explosif improvisé au nord de Mopti. Selon un premier bilan, l’explosion a causé la mort de deux Casques bleus, quatre autres ont été blessés », a rapporté dans un tweet le porte-parole de la Minusma, Olivier Salgado, sans préciser la nationalité des victimes.

El-Ghassim Wane, chef de cette mission onusienne, a de son côté « condamné vigoureusement cette attaque », dans un communiqué lundi, avant d’appeler les « autorités maliennes à ne ménager aucun effort pour identifier les auteurs de ces attaques ». Avec ses quelque 13.000 soldats, la Minusma, créée en 2013 pour soutenir le processus politique malien, poursuit sa mission de maintien de paix dans ce pays malgré l’annonce du départ de la force antiterroriste française Barkhane.

Cet incident survient au moment où dans la même région, dans le village de Mondoro précisément, près de trente de militaires maliens ont été tués vendredi dans une attaque de leur camp par des groupes armés terroristes. L’ampleur du carnage a conduit le colonel Assimi Goïta, président de la transition, à décréter un deuil national de trois jours qui a pris fin hier lundi. La riposte des militaires a toutefois permis de « neutraliser » soixante-dix terroristes dans ce village de la région de Mopti (centre).

Même si l’état-major indique que les forces armées maliennes « continuent de consolider les acquis de leur réaction vigoureuse contre la coalition des groupes armés terroristes en débandade », les attaques djihadistes continuent d’être enregistrées dans des localités du pays comme à N’Tahaka, à Gao, dans le nord.

Lundi matin, l’armée malienne a déclaré avoir essuyé de nouveaux assauts de groupes terroristes, auxquels elle a « énergiquement » répondu non sans dommages. Le bilan provisoire faisait état de « neuf morts » côté assaillants et de « deux morts et deux blessés » chez les Forces armées maliennes (FAMa), renseigne un communiqué de l’armée.

Covid-19 : allègement des mesures à l’aéroport d’Abidjan

Le gouvernement ivoirien allège le contrôle sanitaire à l’aéroport d’Abidjan face à la « circulation modérée » de la Covid-19 et la validité des résultats du test PCR (Polymerase Chain Reaction, sigle en anglais) qui passe de 48 heures à 72 heures.Selon les autorités ivoiriennes « l’évolution de la circulation modérée de la Covid-19 » sur le territoire ivoirien et « en l’absence de nouveau variant » explique ces allègements, indique un communiqué co-signé par le ministère des Transports et celui de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle.

Pour les voyageurs à destination de la Côte d’Ivoire présentant la preuve d’une vaccination complète, le test PCR n’est plus exigé comme document sanitaire de voyage. Cependant, pour les voyageurs non ou incomplètement vaccinés, la preuve d’un test PCR négatif est exigé.

Concernant les passagers au départ, les voyageurs présentant la preuve d’une vaccination complète sont dispensés de test PCR à destination d’un pays ne l’exigeant pas comme document sanitaire d’entrée.

Par ailleurs, les voyageurs non ou incomplètement vaccinés, la preuve d’un test PCR négatif est exigé comme document sanitaire de voyage, souligne le communiqué.

Ces derniers jours, le taux de contamination a sensiblement baissé en Côte d’Ivoire. Les résultats des tests virologiques ont même révélé moins d’une dizaine de cas ces derniers jours. Un recul qui rassure une relance de l’activité économique touchée par cette crise sanitaire.

Les femmes à l’honneur dans la presse africaine

Les réactions sur l’attaque terroriste de Mondoro et la célébration de la journée internationale des droits de la femme sont les principaux sujets dans les médias africains visités mardi par APA.Le Pays revient sur l’attaque terroriste de Mondoro en donnant la parole à Aboubacar Sidick Fomba, membre du Conseil national de transition (CNT), qui « accuse la France ». « Je le dis haut et fort aux Maliens. Par le passé, dit-il, nous avons fait des patrouilles conjointes avec les soldats français. Les mêmes matériels que disposaient les soldats français viennent d’être découverts à la suite de l’attaque. Parmi les terroristes neutralisés figurent des visages clairement connus. Sur les terroristes tués par les FAMa figurent ceux qui sont venus du Niger. Il s’agit des éléments de Boko Haram qui ont été préparés depuis le Niger pour affronter les soldats maliens », a-t-il confié, notant que les troupes de Barkhane et de Takuba « ne doivent plus durer au Mali ».

Toutefois, Wakatsera indique que Barkhane est « toujours en campagne de salubrité ». La force française déclare avoir « neutralisé » à environ 100 km au nord de Tombouctou, au Mali, l’Algérien Abou Ammar al-Jazairi, présenté comme un haut cadre historique d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Barkhane « continue donc de frapper dans le Sahel où elle se trouve en pleine réarticulation. Mieux c’est au Mali qu’elle fait toujours parler sa puissance de feu dans la lutte contre le terrorisme. Pourtant, elle est déclarée +non grata+, par des autorités et une partie de la population de ce pays en pleine idylle avec la Russie, et plus particulièrement la société privée de sécurité russe, Wagner, dont les éléments sont considérés par les Occidentaux, comme des mercenaires », remarque le journal burkinabè.

Par ailleurs, les Forces armées maliennes (FAMa) ont mené lundi 7 mars une  riposte aéroterrestre qui a fait « un bilan provisoire de 7 morts côté assaillants » et « de deux morts et deux blessés légers côté FAMa », rapporte l’AMAP, citant un communiqué de l’armée sur cette nouvelle attaque enregistrée à Gao, dans le nord du pays.

Au Burkina Faso, Le Pays titre sur la célébration de la journée internationale du 8 mars dédiée aux femmes : « 8 mars 2022 : les Burkinabè n’ont pas le cœur à la fête ». Cet événement qui met à l’honneur la femme « intervient dans un contexte sociopolitique particulier. Il y a, en effet, la crise sécuritaire qui, en plus d’avoir endeuillé de nombreuses familles, a provoqué le déplacement de milliers de personnes à travers le pays tant et si bien que nombreuses sont les localités qui se sont complètement vidées de leurs habitants ; laissant la place aux groupes armés qui occupent près des 2/3 du territoire national. C’est donc un truisme de dire que les Burkinabè n’ont pas l’esprit à la fête surtout quand on sait qu’à la situation sécuritaire délétère s’ajoute une terrible disette qui laisse planer sur le pays une crise alimentaire sans précédent sur fond de morosité économique », note le quotidien burkinabè.

Au Sénégal en revanche, Sud Quotidien indique que les femmes sont « encore à l’honneur » dans ce 8 mars où Walf Quotidien décrit ces dernières « 100 fards ». La sociologue Fatou Binetou Sall déclare dans le journal que « les Sénégalaises ne divorcent pas, elles changent d’hommes ». L’universitaire et politicienne Amasatou Sow Sidibé souligne que « pour la promotion des femmes en politique, nous sommes encore loin du compte ».

Le quotidien national Le Soleil titre sur « la vague de succès des femmes » qui ont pu se faire une place dans des métiers « souvent dominés par les hommes ». L’Observateur note de son côté que « les femmes (sont) en mars vers le sommet » parce qu’elles sont « entre révolution et évolution de leur statut et rôle dans la société ».

L’AS s’intéresse à « la guerre des modèles féministes au Sénégal » et reprend la sociologue Selly Ba qui note que « ce qui se passe en Afrique est différent de ce qui se passe en Europe ».

Vox Populi termine par donner la parole à « ces femmes qui n’ont pas voix au chapitre ». Sur cette journée qui leur est dédiée, le journal sénégalais a recueilli les impressions de « Mère Ndèye Diouf, analphabète et vendeuse de cacahuètes, Mme Dieng, femme au foyer, Ndèye C. Badiane, une jeune dame ».

Sénégal : réflexion sur l’emploi et l’employabilité des jeunes

Le Consortium pour la recherche économique et sociale (Cres) organise, ce jeudi 10 mars, un atelier de partage des résultats de l’étude « Programmes d’appui à l’emploi et employabilité des jeunes dans les secteurs de croissance au Sénégal ».L’objectif de cette rencontre est de soumettre les résultats tirés de la recherche à l’évaluation des chercheurs, décideurs, acteurs privés et de la société civile. Il s’agit spécifiquement de caractériser les secteurs d’activité dans lesquels les jeunes sont principalement employés, d’analyser la qualité des emplois dans les secteurs où ils sont davantage employés, en tenant compte du niveau de sous-emploi visible et invisible et du degré de sécurité et de stabilité de l’emploi.

A cela s’ajouteront une analyse des secteurs d’activité les plus susceptibles de pourvoir des emplois de qualité aux jeunes présents sur le marché du travail et une évaluation des effets des différents programmes publics d’appui sur  l’accès des jeunes aux secteurs d’activité pourvoyeurs d’emplois de qualité.

Cette activité constitue une étape charnière dans le processus de validation technique du rapport, souligne le Cres. Le Sénégal, comme d’autres pays africains, a entrepris plusieurs initiatives pour faire face à la problématique de l’emploi et de l’employabilité des jeunes. Cela s’est traduit, selon le Cres, par la création de plusieurs agences et fonds.

A en croire le centre de recherche, ces initiatives, si importantes soient-elles, « se sont révélées peu efficaces » d’où la centralisation des actions en faveur de l’emploi des jeunes dans une structure unique appelée Agence nationale pour la promotion de l’emploi des jeunes (Anpej).

En dépit de ces nombreuses interventions, déplore le Cres, force est de constater que le chômage et la précarité de l’emploi des jeunes demeurent une grande préoccupation, comme le montrent les statistiques nationales.

Mais, relativise-t-il, ces interventions sont peut-être efficaces, mais n’ont pas une ampleur suffisante pour avoir des effets significatifs sur l’emploi des jeunes.

Partant de constat, le Cres estime qu’il est important d’évaluer l’impact des programmes d’appui à l’emploi sur l’insertion des jeunes hommes et femmes dans les secteurs pourvoyeurs d’emplois de qualité, notamment les secteurs d’activité offrant de meilleures perspectives d’emploi et de revenu aux jeunes arrivant sur le marché du travail. C’est dans ce cadre que des chercheurs du Sénégal et du Cameroun ont fait cette étude qui sera présentée jeudi prochain.

Sénégal-Gambie : un accord de non double imposition en gestation

Les deux États ont ouvert, ce lundi à Dakar, des négociations en matière fiscale pour s’assurer que les revenus perçus par leurs résidents, en contrepartie des investissements effectués, ne soient taxés qu’une fois.C’est une nouvelle qui devrait réjouir les contribuables des deux pays. Banjul et Dakar veulent en effet supprimer la double imposition sur les revenus. Elle découle de la souveraineté fiscale des États en vertu de laquelle, chacun peut exercer son droit d’imposer. L’un parce qu’il se considère comme l’État de résidence du bénéficiaire d’un revenu ou du propriétaire d’un bien, alors que l’autre peut estimer que ce revenu trouve sa source sur son territoire ou que le bien considéré y est situé.

Or, souligne le ministre sénégalais des Finances et du Budget, la fiscalité applicable dans deux États sur les mêmes revenus réalisés constitue une entrave à la libre circulation dès lors qu’elle n’empêche pas la double imposition d’un même revenu réalisé dans un État par une personne physique ou morale résidente d’un autre pays.

Pour Abdoulaye Daouda Diallo, les conventions fiscales sont conclues pour favoriser l’émergence d’un environnement fiscal favorable aux affaires grâce à l’élimination de cette règle.

Ces textes, explique l’argentier de l’Etat du Sénégal, ont également pour objet de prévenir la fraude et l’évasion fiscales internationales. Selon le ministre, ces pratiques, évolutives, multiformes et complexes représentent de nos jours une sérieuse menace à laquelle les États sont confrontés dans la préservation de leur assiette fiscale.

La fraude, ajoute M. Diallo, oblige à accroître les taux appliqués aux revenus des contribuables honnêtes, et par conséquent, rend difficile le consentement volontaire à l’impôt.

Ainsi, pour répondre à une telle exigence, les conventions fiscales prévoient une procédure d’échange de renseignements et une assistance au recouvrement, informe le ministre des Finances et du Budget.

Les conventions fiscales, poursuit-il, contribuent à favoriser le développement des échanges, dans la mesure où elles garantissent aux contribuables des États contractants plus d’équité et de sécurité en matière d’imposition. Cela se matérialiserait par l’instauration de règles claires, prévisibles et d’une procédure de règlement des différends. 

C’est ce qui explique, d’après le ministre, la clause de non-discrimination qui vise à protéger les contribuables d’un des deux États contre les discriminations qu’ils pourraient avoir à subir dans l’autre État.

A ce titre, précise le ministre des Finances et du Budget, ces accords sont un cadre privilégié pour promouvoir les investissements et les transferts de compétences, tout en favorisant la mise en place d’un climat de confiance chez les investisseurs.

Autant de raisons qui justifient, d’après Abdoulaye Daouda Diallo, la conclusion rapide d’une convention fiscale tendant à l’élimination de la double imposition et à prévenir la fraude fiscale entre nos deux pays. L’objectif principal serait l’attractivité pour les opérateurs nationaux et pour l’investissement privé étranger.

Prévoyance sociale: l’IPS-CGRAE ouvre une agence à San-Pedro, dans le Sud-Ouest ivoirien

L’Institution de prévoyance sociale-caisse générale de retraite des agents de l’Etat (IPS-CGRAE) de Côte d’Ivoire a inauguré, début mars, son agence de prévoyance sociale de San-Pédro, dans le Sud-Ouest ivoirien.L’ouverture officielle a été faite, le 4 mars 2022, par le ministre ivoirien de l’Emploi et de la protection sociale, Adama Kamara, en présence de plusieurs autorités politiques, administratives et coutumières dont Mme Sita Ouattara, maire de Gbéléban, dans le nord ivoirien.

L’agence de San-Pedro est une bouffée d’oxygène pour les populations cibles qui, jusque-là, étaient rattachées à la représentation locale de Gagnoa. Cette dépendance les obligeait à parcourir environ 230 Km pour bénéficier de leurs prestations sociales auprès de l’IPS-CGRAE.

Elle a pour attribution la prise en charge complète de la liquidation des dossiers de pension de l’ensemble des assurés des régions de San-Pedro, de la Nawa et du Gboklè, pour une population totale estimée à 1137 assurés sociaux.

L’Agence principale de San-Pedro rejoint un réseau de 11 structures déconcentrées déjà fonctionnelles de l’IPS-CGRAE, portant à 12 le nombre total d’agences et de représentations de l’Institution sur tout le territoire national.

Avec l’ouverture de cette nouvelle agence à San-Pedro, finis les désagréments liés au déplacement des assurés sociaux à Abidjan. Un acte concret de la politique de déconcentration des activités qui répond au souci de l’Institution de se rapprocher davantage de ses assurés.

M. Adama Kamara a salué cette initiative imprimée par le directeur général de la CGRAE, M. Abdrahamane T. Berté, tout en lui adressant ses sincères félicitations et lui signifiant à quel point il est « extrêmement satisfait » de leur « parfaite collaboration ».

Le Bas-Sassandra est le 4ème District le plus peuplé parmi les 14 existants, après les Districts d’Abidjan, des Montagnes et du Sassandra-Marahoué dans lesquelles l’IPS-CGRAE est, par ailleurs, déjà présente.

Sa compétence territoriale qui s’étend sur les régions de San Pedro, de la Nawa et du Gbôklè, s’explique également par la forte densité de la population résidante incluant les assurés sociaux de l’institution.

L’agence couvre une population de 1137 bénéficiaires des prestations de l’IPS-CGRAE et de 13101 fonctionnaires en activité, avec des pensions mensuelles d’un montant de près de 96 millions de FCFA, soit plus d’un milliard de FCFA par an.

L’IPS-CGRAE dispose en plus de son agence, un immeuble de rapport à San-Pédro. L’immeuble de 3 étages avec un « RDC », 2 plateaux de 100m² à chaque niveau de l’immeuble soit un total de 8 plateaux et un parking de 14 places.

Mali : l’armée repousse une nouvelle attaque terroriste à Gao

Trois jours après l’attaque meurtrière de Mondoro (centre), l’armée malienne a essuyé lundi matin à Gao (nord) de nouveaux assauts de groupes armés auxquels elle a « énergiquement » répondu non sans dommages.Le bilan provisoire fait état de « neuf morts » côté assaillants et de « deux morts et deux blessés » chez les Forces armées maliennes (FAMa), renseigne un communiqué des militaires. L’attaque commise par des « groupes armés terroristes » visait les troupes basées à N’Tahaka, à Gao, dans le nord du pays, indique le document.

La « riposte aéroterrestre » a d’abord permis de neutraliser « sept » terroristes avant que le bilan ne soit revu à la hausse, quelques minutes après sur sa page Twitter, par l’état-major militaire. « Les FAMa poursuivent la fouille dans tout le secteur et continuent de chercher la provenance de ces terroristes dans la zone », ajoute l’armée malienne, qui présente ses « condoléances les plus attristées aux familles des militaires tombés sur le champ d’honneur ».

Vendredi dernier, près de trente de leurs frères d’armes perdaient la vie dans l’attaque de Mondoro contre soixante-dix terroristes dans ce village de la région de Mopti (centre). Ce carnage sans précédent a conduit le colonel Assimi Goïta, président de la transition, à décréter un deuil national de trois jours.

Malgré ces pertes dans ses rangs, l’état-major indique que les forces armées maliennes « continuent de consolider les acquis de leur réaction vigoureuse contre la coalition des groupes armés terroristes en débandade » dans la zone de Mondoro.

Déjà, « des renseignements reçus, sur la base des observations après recoupements, ont permis de confirmer les pertes importantes infligées aux terroristes. Neuf corps, en état de putréfaction, ont été découverts pendant le ratissage tout autour de la garnison », a noté un communiqué de l’armée publié dimanche soir.

Parmi les djihadistes neutralisés, les FAMas comptabilisent « certains leaders terroristes ». Il s’agit des Nigériens « Iboune Ibrahim et Malam Aboubacar », des Burkinabè « Alfousseny Barry, Iboune Younoussa alias Bobala et Nouhoum Dicko » et des Maliens « Hassani Barry, Amadou Dicko et Ague Issa ».

Ces différentes actions sont menées dans le cadre du plan Maliko et de l’opération Keletigui, rappelle l’armée malienne. Elle précise que cette dynamique offensive « continuera » et « les FAMa ne ménageront aucun de leurs efforts pour rétablir la paix et la sécurité sur toute l’étendue du territoire national ».