Côte d’Ivoire: reprise du dialogue politique à la primature

Le dialogue politique entre le gouvernement ivoirien et les acteurs de la classe politique, a repris effectivement jeudi à la primature, après une brève suspension de la rencontre, due aux fêtes de fin d’année.

A la veille de cette session, le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, s’est félicité après le Conseil des ministres, de ce que les partis ont fourni leurs Termes de références (TDR), assurant que la rencontre était « maintenue » pour ce jour. 

Les débats de fond ont été entamés selon les termes de références, tels que demandés par le ministre de l’Intérieur, afin de permettre que ce dialogue soit mieux structuré en prenant en compte les différentes préoccupations des partis.  

Selon un responsable du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), M. Affi Nguessan, le président de la formation politique s’est fait représenter par un membre de son parti à cette séance, afin de prendre part aux échanges.  

Le dialogue politique ivoirien, sensé permettre aux acteurs de la classe politique et de la société civile de débattre des questions liées à la stabilité, à la paix et au développement du pays, a été relancé le 16 décembre 2021. Il s’agit de la cinquième phase qui est en cours. 

Foot-CAN 2021: la Côte d’Ivoire bat l’Algérie (3-1) et se qualifie pour les 8e de finale

Les Éléphants footballeurs se sont imposés jeudi face aux Fennecs de l’Algérie sur le score de 3 à 1, se hissant en 8e de finale de la CAN 2021, au stade de Japoma, au Cameroun.

Présents dans le camp des Fennecs, les Éléphants ont manqué quelques occasions de but à la première mi-temps avant d’être efficace sur deux coups, transformés respectivement par Franck Kessié (23′) et Ibrahim Sangaré (40′). 

De retour des vestiaires, la Côte d’Ivoire corse le score avec un troisième but de Nicolas Pépé (55′). A la 74e minute, les Fennecs de l’Algérie, suite à une pression, réduisent la marque sur un coup de tête de Sofiane Bendebka.

Les Éléphants de Côte d’Ivoire, avec sept points, occupent toujours la première du groupe E. Ils se qualifient pour les huitièmes de finale de cette compétition en étrillant les Fennecs de l’Algérie qui n’ont pas fait montre de leur talent de champion d’Afrique.  

Dans cette poule E, la Guinée équatoriale, vainqueur de la Sierra Leone, accompagne les Eléphants en 8e de finale. La Côte d’Ivoire croise l’Egypte en 8è de finale. 

Afrique/Meilleurs ministres des Finances: le Zimbabwe distingué

Le ministre zimbabwéen des Finances, Mthuli Ncube, est classé parmi les cinq premiers meilleurs argentiers en Afrique pour l’année 2021, selon un classement de Financial Afrik.Sur la liste, il y a aussi le Béninois Romuald Wadagni, le Congolais Nicolas Kazadi, le Mauritanien Ousmane Kane et la Nigériane Zainab Ahmed.

« Je suis très heureux d’avoir été élu et classé dans le top 5 des ministres des Finances en Afrique en 2021 par la publication française Financial Afrik », a tweeté Mthuli Ncube.

Le ministre des Finances du Zimbabwe a précisé que ce classement est basé sur « un vote populaire et une analyse qualitative des candidats, sous la supervision d’un jury ».

Les ministres ont été également jugés sur la base des succès enregistrés dans la mise en œuvre de politiques économiques transformatrices.

M. Ncube a toutefois essuyé les critiques de ses détracteurs, qui affirment que ses succès n’existent que sur le papier et que ses politiques n’ont pas réussi à transformer la vie des Zimbabwéens ordinaires, qui continuent de vivre dans une grande pauvreté.

Ebony 2021: Clarisse Mahi félicite Sériba Koné, lauréat de 2 prix sectoriels

La secrétaire d’État chargée de la Protection sociale en Côte d’Ivoire, Mme Clarisse Mahi, a félicité mardi à son Cabinet à Abidjan, M. Sériba Koné, lauréat de deux prix sectoriels à l’Ebony 2021, récompensant les meilleurs journalistes ivoiriens.

M. Sériba Koné, directeur de publication du site web lepointsur.com, double lauréat de prix sectoriels, agro-industrie et droits de l’Homme, à la 23e édition de la Nuit de la communication, Ebony 2021, le 18 décembre 2021, à Yamoussoukro, a présenté ses trophées à la secrétaire d’Etat. 

La cérémonie qui s’est déroulée en présence de Dr Ouattara Lacina, maire de Danané (Ouest) et de la présidente de la Fondation KED, Edwige Diety, a eu pour cadre le Cabinet de la secrétaire d’Etat, au Plateau, le centre des Affaires d’Abidjan. 

Le double lauréat s’est fait le devoir de présenter ses trophées à Mme Clarisse Mahi dont les rapports amicaux remontent à une vingtaine d’années. Pour ce filleul, c’était un devoir moral de lui présenter le couronnement de ses efforts.   

« Pendant toute cette période, elle m’a toujours apporté le soutien moral et financier en tant que sœur. C’est pour lui traduire cette reconnaissance et cette confiance que je viens présenter le fruit de mon travail à mon aînée », a dit M. Seriba Koné.   

Pour Mme Mahi, le journaliste Sériba Koné, natif de Ganlé (Biankouma) dans l’Ouest montagneux, est « une valeur, un exemple de persévérance à encourager », souhaitant que cette abnégation serve « d’exemple aux autres ». 

 Le maire de Danané, Dr Ouattara Lacina et la présidente Edwige Diety, ont abondé dans le même sens que la Secrétaire d’État Clarisse Mahi. Ils ont tenu à lui décerner leur encouragement pour ces prix spéciaux.  

Lors de la précédente Nuit des Ebony, le journaliste Sériba Koné a remporté le prix SIFCA du meilleur journaliste en agro-industrie et le prix de meilleur journaliste pour la Promotion des droits de l’Homme.

Pourquoi le Mali veut « réviser » ses accords de défense avec la France

Le Mali a signé de nouveaux accords de coopération militaire, annonce le chef de l’Etat Assimi Goïta.Le chef de la transition malienne a profité de son discours lors de la célébration du 61ème anniversaire de la fête de l’armée malienne pour souligner la nécessité de « relecture » de certains accords de coopération militaire. « Par une analyse objective du contexte actuel et en tenant compte des intérêts vitaux de notre pays, nous avons demandé la relecture de certains accords de coopération militaire. Dans le même temps, de nouveaux accords ont été signés, toujours avec comme objectif essentiel, la sécurisation des Maliens et de leurs biens. »

Même s’il ne cite pas la France, l’allusion est assez claire. Il y a quelques jours, le Premier ministre malien Choguel Maïga avait qualifié les accords de défense entre le Mali et la France de « déséquilibrés ». « Nous voulons relire les accords déséquilibrés qui font de nous un État qui ne peut même pas survoler son territoire sans l’autorisation de la France » avait-il lancé à l’égard du colon français.

La France et le Mali ont noué des accords de coopération militaire dans le cadre de l’opération militaire Serval le 11 janvier 2013 avec l’éclatement de la guerre au Sahel. Des accords de cinq ans renouvelable par tacite reconduction dans le cadre de Barkhane, puis de Takuba, la force opérationnelle de l’Union européenne (UE). Ce pacte sécuritaire entériné le 16 juillet 2014 entre Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères et le défunt président malien Ibrahim Boubacar Keïta, confère un statut juridique aux forces françaises pour faciliter leur intervention sur le sol malien.

Ils permettent à la France de « concourir à une paix et une sécurité durable, notamment par la sécurisation des espaces frontaliers et la lutte contre le terrorisme ». Il permet également l’accès au territoire malien, « y compris ses eaux territoriales et son espace aérien, avec le consentement préalable de l’État ». Mais l’absence de clause d’éternité permet à chaque partie « d’amender » par écrit le présent traité, indique le document comme le demande aujourd’hui le gouvernement malien.

Le Mali voudrait aussi mettre fin à certains privilèges de la France sur son sol comme les exemptions de visas accordés aux militaires français et imposer plus de contrôle concernant l’importation de matériel militaire. Le contexte géopolitique a évolué avec le retour de Moscou qui a signé récemment des accords de coopération militaire avec le Mali. Comme avec la Russie, Bamako préférerait désormais des accords bilatéraux avec chaque pays, y compris la France.

Cette mise au point d’Assimi Goïta confirme le désamour perceptible entre Paris et Bamako. Le régime de la transition au Mali voit en effet la main de la France derrière les sanctions de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

Locales 2022 et Lions du foot au menu de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur la fin de campagne très agitée des élections locales de dimanche prochain et sur le jeu de l’équipe nationale à la CAN 2021.A trois jours des élections locales, Sud Quotidien décrypte une « campagne en fast-track ». C’est « le dernier virage », selon L’AS.

Walf Quotidien titre aussi sur « les derniers coups de poker » de cette campagne alors que L’Observateur s’intéresse à une « fin de campagne sang violence ». Le journal note que neuf blessés sont enregistrés dans la banlieue dakaroise, à Pikine-Est et à Malika, ajoutant que « des pitbulls (ont été) lâchés dans la bagarre ».

Pendant ce temps, le journal souligne qu’Ousmane Sonko est « déclaré persona non grata à Guédiawaye ». Toutefois, Vox Populi rapporte que la coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple en wolof) « tape fort pour son dernier meeting national ».

Le candidat de cette coalition à Dakar, Barthélémy Dias, déclare : « Soit je serai dans mon bureau à 22 heures, soit je serai en prison ». Pour Ousmane Sonko, « le changement que nous voulons en 2024, ça commence au soir du 23 janvier 2022 ».

Le Quotidien se fait l’écho des « coups de Benno » Bokk Yakaar (ensemble pour un même espoir), la coalition présidentielle qui réplique à Sonko et Barth’. Pour Abdou Karim Fofana, « le programme de Barth’, ce sont des invectives ». De leur côté, les partisans de Lat Diop « remettent Sonko à sa place ».

Sur un autre sujet, Le Soleil analyse la prestation des Lions en phase de groupe de la CAN 2021 et note « un jeu indigent et un système flou ». Le quotidien national rappelle toutefois « le poids de l’absence de Krépin Diatta et de l’indisponibilité d’Ismaila Sarr ».

Stades aussi semble inquiet de l’unique but marqué par le Sénégal en trois matchs dans la poule B, se demandant « pourquoi l’attaque des Lions est si amorphe ». Le quotidien sportif note « trop d’incohérences » et une « erreur de casting ».

Analysant le jeu des Lions, l’ancien international camerounais Joseph Antoine Bell estime que « le Sénégal ne peut pas continuer comme ça ». Il devra alors faire mieux contre le Cap-Vert qu’il « hérite » en huitième de finale, qui sera joué mardi prochain.

Abilympics 2022: partenariat entre l’UJPLA et l’Académie diplomatique africaine

L’Union des journalistes de la presse libre africaine (UJPLA) et l’Académie diplomatique africaine (ADA) signent un accord de partenariat en vue de promouvoir les premiers abilympics, une compétition de métiers pour les personnes handicapées, prévue en mars 2022.

Le président de l’UJPLA, M. Yao Noël, et le président-fondateur de l’Académie diplomatique africaine (ADA), Dr Benoît Ngom ont paraphé l’accord de partenariat le lundi 17 janvier 2022, pour une période d’un an renouvelable d’accord partie.  

Au travers de ce protocole d’accord, l’UJPLA et l’ADA vont collaborer dans le respect de stratégies et objectifs généraux de chaque organisation et, de façon  spécifique, pour la promotion et la réalisation effective en mars 2022 des premiers Ablympics à l’initiative de l’ADA.

« Les Abilympics sont, dans les métiers, ce que les Jeux Olympiques représentent dans le sport. Ces compétitions de métiers sont réservées aux personnes en situation de handicap, au  niveau international, après des sélections nationales », explique une note d’information de l’UJPLA parvenue, jeudi à APA. 

Le choix du Sénégal, pour cet évènement, pourra contribuer à renforcer le prestige et l’influence de ce pays sur la  sphère internationale tout en charriant la sympathie des mécènes en faveur de ces personnes qui sont en droit de bénéficier de la solidarité de la communauté. 

 La situation de handicap n’altère, en rien, la dignité et le dépassement de soi. Ces abilympics montreront d’ailleurs les talents dont sont pétries ces personnes, qui dans diverses niches apportent de la valeur ajoutée à la construction de la société. 

Les deux parties s’engagent, de ce fait, à mettre au point des plans d’exécution conjoints en vue de procéder périodiquement à une évaluation commune des activités, projets et programmes réalisés dans le cadre des plans conjoints.

L’Académie diplomatique africaine est une coalition en faveur du développement de l’Afrique qui regroupe des personnalités du monde politique, économique et diplomatique réunis autour de M. Benoît Ngom, son président. 

Elle a pour vocation de favoriser l’émergence d’une diplomatie au service du développement durable, de la culture et de la paix, et de faciliter l’harmonisation des politiques extérieures des états africains sur certains enjeux majeurs pour le continent.

L’organisation agit en complémentarité avec l’Union Africaine (UA) et les autres organisations sous-régionales africaines. Avec ce partenariat, l’ADA pourra donner plus de visibilité à ses activités via divers supports médias sur le continent. 

Côte d’Ivoire: démarrage des ateliers thématiques des états généraux de l’éducation

Les commissions techniques des états généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, en Côte d’Ivoire, ont débuté mardi leurs travaux, dans des ateliers thématiques.

Ces ateliers thématiques interviennent à la suite des concertations citoyennes qui se sont déroulées dans les différentes régions et les Districts autonomes du pays avec l’ensemble des acteurs locaux du monde éducatif.

Les commissions thématiques sont installées par le ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation. Elles sont dirigées par des experts de divers domaines qui plancheront particulièrement sur sept thématiques.

Ces experts ont pour rôle de faire un toilettage conséquent de la politique éducative et du cadre légal, de l’inclusion, de la qualité des enseignements et des apprentissages, ainsi que la pertinence et l’efficacité interne et externe.

Ils réfléchiront également sur la société apprenante, la gouvernance et le dialogue social et feront des propositions sur la digitalisation du système éducatif, un vecteur fondamental pour former anticiper sur les défis de développement futurs.

Les travaux de cette première journée ont débuté avec la commission en charge de « la problématique de la digitalisation du système éducatif : enjeux et perspectives ».

Cette Commission est présidée par l’actuel directeur général de la Poste de Côte d’Ivoire, M. Isaac Gnangbo-Yao. Les participants ont examiné au cours de cette rencontre, les documents de référence qui devront servir de base de travail, de même que le mode opératoire et le canevas de rapportage.

Ils ont ensemble convenu de la nécessité de proposer des solutions qui permettront de faire évoluer les paradigmes et de dédramatiser l’utilisation du numérique, pour en faire une force au service du développement de la Côte d’Ivoire.

Les membres de la Commission ont insisté sur la nécessité de la consolidation et l’amélioration de l’existant en termes d’investissements dans le domaine du numérique, mais aussi de l’indispensable pertinence de la pérennisation et de la mise à échelle durable des bonnes pratiques.

Ces travaux devraient se dérouler sur un mois environ, afin de permettre aux commissions respectives de produire un travail potable qui sera reversé au Comité scientifique pour la consolidation finale, avant la remise officielle des résultats de ces états généraux au chef de l’Etat.

En attendant cette étape finale, le ministère offre toujours l’opportunité aux différentes corporations civiles de faire valoir leurs contributions à travers la production d’un livre blanc ou à tout citoyen, la possibilité de participer sur la plateforme digitale initiée à cet effet.

Les états généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation se veulent inclusifs, afin de faire un large ratissage des préoccupations des populations et les adresser avec des solutions objectives et innovantes pour une offre éducative performante;

Un fonds de garantie de 60 milliards Fcfa au profit des PME ivoiriennes

Le Groupement ivoirien du bâtiment et des travaux publics (GIBTP) a signé mercredi à Abidjan un accord-cadre de coopération avec le Fonds africain de solidarité (FSA), permettant aux PME du GIBTP de bénéficier d’un fonds de garantie de 60 milliards Fcfa.

Le paraphe du protocole de cet accord-cadre de coopération s’est fait, dans un hôtel à Abidjan, entre le directeur général du Fonds africain de solidarité, Ahmadou Diallo, et du président du GIBTP, Philippe Eponon.

« Le FSA a décidé de mettre à la disposition des PME, 60 milliards de Fcfa de garantie financière; et si les 60 milliards sont consommés, nous allons mettre aussitôt en place une ligne de 100 milliards Fcfa » additionnels, a déclaré M. Ahmadou Diallo.

Plusieurs entités, ayant signé en Côte d’Ivoire un protocole avec le FSA, une institution financière multilatérale regroupant 15 États membres africains, devront selon M.  Ahmadou Diallo se « mettre ensemble » pour indiquer les modalités de financement.

« Nous, nous sommes prêts à signer toutes les conventions de domiciliation de ces 60 milliards Fcfa au niveau des banques et les entreprises vont fournir les projets qui vont faire l’objet de financement », a-t-il poursuivi.

Le président du GIBTP, Philippe Eponon, a fait observer que le FSA existe depuis bien d’années, et l’organisation a fait la recherche et s’est rendue compte qu’ elle n’utilise « pas assez les ressources de ce fonds panafricain ».

« Aujourd’hui, la mission que le GIBTP se donne, c’est de former mieux les entreprises à connaître le mécanisme de financement de sorte à pouvoir bénéficier très rapidement des 60 milliards Fcfa et même les obliger à mettre les 100 milliards en place », a-t-il dit.

M. Eponon fait remarquer que « le problème le plus marquant, c’est la rareté du financement à long terme ». Une étude récente de la Banque mondiale a montré d’ailleurs que « les prêts accordés au secteur du BTP a décru entre 2019 et 2020 ».

« Les 60 milliards Fcfa seront logés dans les banques et établissements financiers qui ont une grande réceptivité aux requêtes de financement des PME », a mentionné le directeur général du fonds. 

Les discussions entre le GIBTP et le FSA qui offre, entre autres, la garantie de prêts bancaires, la garantie de levée de ressources, la garantie de portefeuille et la couverture des marchés publics, a lieu depuis 2017.

La Côte d’Ivoire veut couvrir 70% de sa consommation de poissons en 2025

La Côte d’Ivoire qui importe aujourd’hui plus de 90% de sa consommation de poissons, veut atteindre un taux de couverture d’environ 70% de ses besoins à l’orée 2025.

Pour ce faire, le gouvernement ivoirien a adopté mercredi deux programmes, la première, relative à la Politique nationale de développement de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture en Côte d’Ivoire qui va s’étendre sur la période 2022-2026.

Le deuxième, lui, est dénommé Programme stratégique de transformation de l’aquaculture en Côte d’Ivoire en abrégé (PSTACI). Tous ces deux programmes ont été adoptés en Conseil des ministres. 

« De façon spécifique, le Programme national de développement de l’élevage, de la pêche et de l’agriculture en Côte d’Ivoire a un coût global de 1049,44 milliards Fcfa », a souligné le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly.  

Il vise trois objectifs stratégiques, à savoir l’amélioration de la compétitivité des filières animales et halieutiques en cohérence avec les principes de protection environnementale, l’amélioration de la gouvernance du secteur et des moyens d’existence des acteurs. 

La Côte d’Ivoire, a-t-il fait savoir le porte-parole du gouvernement, « n’a pas d’école vétérinaire » et tout cela est prévu dans ce programme afin que les vétérinaires locaux achèvent leur formation sur place. 

Avec ces deux programmes, « il s’agit de lever les contraintes majeures du secteur des ressources animales et halieutiques en vue d’atteindre un taux de couverture d’environ 70% des besoins de consommation des populations à l’orée 2025 », a-t-il indiqué. 

La Côte d’Ivoire importe au moins 90% de ses ressources halieutiques. Ce programme prévoit la création de zones de développement de productions animales et halieutiques regroupant sur un même site tous les maillons de l’activité aquacole. 

Un projet pilote pour la création de fermes est prévu sur la lac de Koubi, le lac de Loka et à Grand Lahou et devrait être lancé « dès le premier trimestre 2022 », a annoncé le porte-parole du gouvernement ivoirien.  

« Pour ce qui est du Programme stratégique  de transformation de l’aquaculture, il vise à faire du secteur aquacole un instrument majeur de croissance économique, de lutte contre la pauvreté, de sécurité alimentaire et de création d’emplois », a-t-il poursuivi.  

La mise en œuvre de ce programme devrait permettre à la Côte d’Ivoire de produire environ 500.000 tonnes de poissons à l’horizon 2030 avec une chaîne de valeur estimée à environ 825 milliards Fcfa.  

Cela devrait aussi permettre de réduire la dépendance extérieure du pays en matière de ressources animales et halieutiques. La contribution de l’aquaculture à la production nationale de produits halieutiques est de l’ordre de 5.000 tonnes.

Ce sous-secteur représente environ 14.000 emplois dont 6.000 emplois directs et environ 8.000 emplois indirects. Le poisson constitue la principale source de protéines animales du consommateur en Côte d’Ivoire avec une consommation d’environ 24,9 Kg par an et par habitant. 

La production halieutique nationale ne couvre qu’à peine 20% des besoins du pays. Les importations de produits halieutiques, par an, entrainent d’importantes sorties de devises, environ 100 milliards Fcfa. 

Côte d’Ivoire: « application obligatoire » des normes de classement aux restaurants et hôtels

Les restaurants et hôtels, en Côte d’Ivoire, sont désormais soumis à des normes de classement, selon un décret adopté mercredi en Conseil des ministres, portant « application obligatoire de la norme de classement des hôtels et des restaurants ».

« Le Conseil a adopté un décret portant application obligatoire de la norme de classement des hôtels et de la norme de classement des restaurants dits maquis en Côte d’Ivoire », a dit à la presse le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, à l’issue du Conseil des ministres.

Il a relevé que depuis 1985, les établissements hôteliers et les restaurants dans le pays n’ont pas été classés et quand on aspire à être la cinquième destination africaine en termes de tourisme avec comme objectif plus de 5 millions de touristes, c’est important d’avoir des normes. 

Ces normes de classification de ces différents réceptifs sont élaborées selon les standards et schémas d’harmonisation des activités, d’accréditation et de certification de l’Uemoa qui s’appliquent à tout établissement d’hébergement touristique et des restaurants, a-t-il ajouté. 

« Cela va permettre de classifier nos restaurants et nos maquis, de créer un label et nous pensons que cela pourra contribuer à l’atteinte des objectifs de notre politique en matière de tourisme », a-t-il poursuivi.   

Le ministre ivoirien du Tourisme et des loisirs, Siandou Fofana, a lancé en décembre l’opération d’estampillage des écriteaux classant les hôtels et restaurants selon les normes et standards internationaux de qualité.

Désormais, les hôtels et restaurants de Côte d’Ivoire se verront estampillés des panonceaux indiquant leurs étoiles (1*, 2*, 3*, 4*, 5* et +…). L’opération concerne les hôtels battant pavillon aussi bien d’enseignes internationales que de marques africaines qu’ivoiriennes.

Les panonceaux, en fonction du niveau des prestations qualitatives d’hébergement, de gastronomie et autres commodités des établissements, seront apposés au frontispice de chaque établissement de tourisme.   

Sénégal : PAPS lève 4,5 millions $ sur le marché international

Grâce à ces fonds, la jeune pousse sénégalaise spécialisée dans le transport et la logistique compte accélérer sa croissance et poursuivre son expansion en Afrique et dans le monde, informe le communiqué parvenu mercredi à APA.Un début d’année faste pour les start-ups africaines. Après la levée de fonds de 35 millions de dollars en financement de série D de l’entreprise de technologie de la santé ghanéenne, mPharma, c’est au tour de PAPS de récolter 4,5 millions de dollars, soit 2,6 milliards de FCFA auprès de grands groupes d’investisseurs.

Cette opération a été codirigée par 4DX Ventures et Orange-Sonatel avec la participation d’autres investisseurs, souligne le document. Il précise que ces fonds permettront à des milliers d’entreprises africaines d’utiliser la technologie de PAPS pour avoir accès à une logistique globale et intégrée de niveau mondiale.

« Je suis fier du travail abattu par l’ensemble des équipes qui nous a permis de concrétiser cette levée de fonds aujourd’hui. Notre ambition est claire : devenir la première structure panafricaine de logistique aux standards internationaux. Nous nous sommes donnés pour mission d’aider nos clients à être plus productifs et performants. Je me réjouis également de la confiance des investisseurs de renoms qui nous rejoignent pour construire la logistique de demain », a réagi le cofondateur et CEO de PAPS, Bamba Lô, cité par le communiqué.

Selon la note, cette opération offre de réelles opportunités aux investisseurs qui ont accepté d’accompagner PAPS dans sa phase d’expansion.

Se disant « impressionné » par le dévouement et le courage de l’équipe PAPS et les progrès qu’elle a réalisés, le Co-Fondateur et General Partner à 4DX Ventures, Walter Baddoo, a indiqué que « le manque d’infrastructure logistique de bout en bout à grande échelle sur le continent, présente une opportunité unique pour PAPS et nous sommes ravis de faire partie de leur parcours pour trouver la solution à ce problème. »

Pour le Directeur Général du groupe Sonatel, Sékou Dramé, « cette prise de participation confirme la volonté de Sonatel d’être le partenaire privilégié de l’écosystème en soutenant le développement de jeunes entreprises africaines. »

« Nous avons donc mis en place un tiers lieu solidaire, Orange Digital Center, qui regroupe l’ensemble de nos initiatives en faveur de l’inclusion numérique des Sénégalais (formation, employabilité des jeunes et des femmes, financement, etc.). Ainsi, depuis plus de dix ans, ces programmes d’accompagnement tels que Orange Fab, notre accélérateur de startups à fort potentiel, permettent à Sonatel de renforcer sa contribution au dynamisme de l’employabilité. Nous espérons que c’est le début d’une grande aventure PAPS », a-t-il ajouté.

Côte d’Ivoire: « maintenu », le dialogue politique reprend jeudi (officiel)

Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a assuré mercredi que le dialogue politique avec l’opposition est « maintenu » à la date indicative du 20 janvier 2022, à l’issue du Conseil des ministres.

« A moins d’une remise en cause totale de la légalité du mandat du président qui pourrait justifier que les acteurs du dialogue politique ne viennent pas », a dit M. Amadou Coulibaly, indiquant que « le dialogue politique aura lieu et personne pour le moment n’a dit qu’il ne participait ».  

Le porte-parole du gouvernement ivoirien a fait savoir que « ce dialogue politique a été librement décidé par le président de la République et c’est une particularité ivoirienne de créer un cadre de concertation entre l’opposition et le gouvernement ».  

Ce cadre d’échanges, soulignera-t-il, permet de renforcer la cohésion et pour le gouvernement « c’est une opportunité ». Il a ensuite salué la participation des partis de l’opposition à ces instants qui tiennent au chef de l’Etat, car ayant trait à la cohésion nationale.  

Le dialogue politique, dont la cinquième phase a repris le 16 décembre 2021, se tient sous l’autorité du Premier ministre. Selon M. Amadou Coulibaly « c’est un cadre de concertation et une opportunité que chaque parti a su saisir ». 

« La date est maintenue sauf avis contraire de la primature », a-t-il insisté. Le dialogue avait été suspendu à la veille des fêtes de fin d’année. Avec cette reprise, les débats de fond devraient être abordés en vue d’un consensus sur les questions politiques. 

Af’Sud : lancement d’une unité de production de vaccins

L’usine va fabriquer des vaccins contre la Covid-19 et d’autres maladies.L’Afrique est en passe de devenir autonome en matière de production de vaccins. Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a inauguré ce mercredi une unité de fabrication de vaccins contre le nouveau Coronavirus et d’autres types de maladies.

L’usine connue sous le nom de NantSa veut renforcer l’empreinte pharmaceutique globale du continent africain dans un secteur dominé par les acteurs des pays développés. Ce qui a poussé le dirigeant sud-africain à parler d’« une étape importante dans la marche de l’Afrique vers la santé, le progrès et la prospérité ».

« C’est entre les murs de cette installation, grâce aux réseaux qui sont en train d’être construits, grâce aux compétences avancées qui sont en train d’être développées, et grâce aux autres initiatives sur notre continent, que notre vision de la fabrication de vaccins, de diagnostics et de médicaments en Afrique prendra progressivement forme », a déclaré M. Ramaphosa.

L’usine de fabrication de vaccins est située à Brackengate, au Cap, et a été ouverte conjointement par M. Ramaphosa et Patrick Soon-Shiong, un scientifique de renommée mondiale spécialisé dans les technologies de la santé qui dirige la société NantWorks LLC.

« Ce lancement permettra à l’Afrique de ne plus dépendre d’autres régions et organisations pour approvisionner sa population en vaccins et autres médicaments indispensables », a ajouté le chef de l’Etat de la Nation arc-en-ciel.

Selon lui, l’Afrique ne doit plus être le dernier continent à avoir accès aux vaccins contre les pandémies. « L’Afrique ne devrait plus aller quémander des vaccins au monde occidental. Nous nous débrouillerons seuls. Nous sommes déterminés à le faire et cette installation en est la preuve », a-t-il encore dit.

L’événement a coïncidé avec une cérémonie de lancement officiel de la Coalition pour accélérer l’accès de l’Afrique aux soins de santé avancés (Coalition AAAH), qui vise à accélérer la production locale de produits pharmaceutiques, biologiques et de vaccins pour l’Afrique.

« La coalition concrétise notre ferme conviction que l’Afrique doit exploiter ses compétences et ses ressources et identifier les possibilités de collaboration entre plusieurs pays », a conclu Cyril Ramaphosa.

Gambie : Plusieurs chefs d’Etat à l’investiture de Barrow

De nombreux dirigeants d’Afrique de l’Ouest se trouvent présents à Banjul, la capitale gambienne, pour assister à la cérémonie de prestation de serment du président Adama Barrow réélu en décembre dernier pour un second mandat de cinq ans.Le président de la République de la Guinée-Bissau, Umaro Embalo, a été le premier à arriver mardi soir, suivi du dirigeant mauritanien Mohamed Ahmed Ould Ghazouani, du Togolais Faure Gnassingbé, du Sierra-Léonais Julius Maada Bio, du Sénégalais Macky Sall, du Libérien George Manneh Weah du Nigérian Muhammadu Buhari et de l’Ivoirien, Alassane Ouattara.

Certains de ces présidents dont Macky Sall et Muhammadu Buhari ont joué un rôle déterminant dans l’accession de Barrow au pouvoir après l’impasse politique qui avait suivi la défaite en 2016 de Yahya Jammeh, alors président sortant.

Adama Barrow, un promoteur immobilier de 56 ans, a été réélu le 4 décembre 2021 avec 53% des voix, devant son plus proche adversaire, Ousainou Darboe, qui a recueilli 27% des suffrages. Son investiture se tient au Stade de l’Indépendance dans la ville balnéaire de Bakau, à 10 km de Banjul.

Lors de sa campagne électorale, le président Barrow avait promis de s’attaquer à la pauvreté, au chômage et aux déficits d’infrastructures en Gambie, un pays également en proie à la pandémie de coronavirus.

La presse sénégalaise s’attaque à des Lions « inefficaces »

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent principalement sur le dernier match de poule pas convaincant des Lions à la CAN 2021 face au Malawi (0-0) et l’affaire foncière débattue lors de la rentrée des cours et tribunaux.« Simplement lamentable », titre Walf Quotidien là où Le Soleil voit des Lions « insipides » face au Malawi. Vox Populi décrit « des Lions affligeants » alors que Stades note que « les Lions (se qualifient) en 8èmes sans convaincre ».

Pour le sélectionneur Aliou Cissé, « on doit travailler l’aspect mental » des joueurs. Walf Quotidien, qui évoque « les limites d’un coaching », indique que Sadio Mané et Kalidou Koulibaly étaient « complètement hors circuit ».

L’Observateur est du même avis que ce journal, pointant « un Sadio un peu démissionnaire ». La star de Liverpool fait profil bas dans Stades en indiquant que « la situation de l’équipe ne (leur) plait pas ».

Par ailleurs, Henri Camara et Pape Malickou Diakhaté, anciens internationaux, appellent respectivement à « une gestion intelligente du cas Keita Baldé » et à « sacrifier cette attitude défensive par crainte de prendre un but ».

Malgré tout, Aliou Cissé dit ne pas être « inquiet » dans Stades même s’il reconnaît que son équipe manque « d’efficacité ». « Ce n’est pas uniquement le Sénégal qui est en difficulté, il y a d’autres grandes équipes qui peinent à s’imposer », a-t-il poursuivi dans Vox Populi.

Sur la rentrée des cours et tribunaux hier, L’AS rapporte que « les acteurs de la justice font le procès du domaine national ». Le procureur général indique à propos que « la gestion de la terre est devenue pour certains élus et agents de l’Etat un moyen d’enrichissement ».

Pour Sud Quotidien, « Dame justice (était) en mode diagnostic » sur la problématique des conflits fonciers au Sénégal. Pour Elizabeth Ndew Diouf Niang, juge au tribunal du travail hors classe de Dakar, « 2725 conflits fonciers (ont été) portés auprès des Maisons de justice depuis 2015 ».

Ayant présidé cette rencontre, « Macky Sall (est) l’artificier du foncier », selon le Témoin, notant qu’il a expliqué devant les magistrats comment il entend désamorcer la bombe foncière.

Le Quotidien souligne que « Macky garde les pieds sur terre » à propos de la loi sur le domaine national. « Si j’avais appliqué les conclusions de la CNRF (commission nationale de réforme foncière), il n’y aurait plus eu de terre en 12 mois », dit-il.

Côte d’Ivoire: la Fondation Djigui célèbre ses 20 ans le 8 février 2022

La Fondation Djigui la grande espérance célèbre le 8 février 2022 ses 20 ans d’existence, sous le parrainage de la Première dame de Côte d’Ivoire, Mme Dominique Ouattara, a annoncé mardi son directeur exécutif, Sibiri Coulibaly, face à la presse.

« Vingt ans, c’est riche d’émotions et de sensations », c’est pourquoi la Fondation veut marquer un arrêt pour « réfléchir » sur son parcours et envisager l’avenir, a justifié M. Sibiri Coulibaly, lors d’une conférence de presse.

Face aux caméras, au siège de la Fondation à Marcory Résidentiel, dans le Sud d’Abidjan, M. Sibiri Coulibaly a précisé que la cérémonie d’ouverture qui se tiendra en présence de la Première dame, sera marquée par un panel de haut niveau.

Ce panel se déroulera autour du thème « Résilience des organisations de protection des populations vulnérables dans un contexte de crises ». Ensuite, le vendredi 11 février 2022, se tiendra un dîner de reconnaissance. 

Au cours des festivités, auront lieu des témoignages de personnes ayant bénéficié de prises en charge depuis leur enfance et qui aujourd’hui ont accédé à un emploi. Et ce grâce au programme d’assistance de la Fondation.

Créée le 4 décembre 2001, la Fondation Djigui la grande espérance est une organisation non gouvernementale à caractère social qui vise essentiellement à contribuer à l’amélioration du bien-être des populations.

Selon M. Sibiri Coulibaly, elle a pour mission d’assister et de servir les personnes, les familles, les communautés en difficultés. Et, cette mission se fait par la sensibilisation, l’éducation, la formation et la mobilisation de ressources.

Depuis sa création, la Fondation a mobilisé quelque 500 millions de Fcfa pour soutenir plusieurs causes, au profit de 1,5 million de bénéficiaires directs et indirects. Pour atteindre cet objectif, elle a installé des bureaux à l’Intérieur du pays.

La Fondation Djigui a trois piliers, à savoir la foi, la solidarité et le développement. Ses programmes porte sur la santé (Vih-sida), la protection (violences basées sur le genre), la solidarité et la paix, la cohésion sociale, l’éducation et la famille.

Dans le cadre de ses prérogatives de paix, la Fondation a, en tant qu’observateur, supervisé l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, à l’issue de laquelle elle a transmis son rapport à la commission électorale. 

La Fondation Djigui la grande espérance est engagée dans toutes les questions touchant à la stabilité physique, morale des populations et de la nation. Ces festivités lui permettront de décupler ses forces pour apporter plus de bonheurs aux siens. 

Formation continue: 57 journalistes ivoiriens admis à s’inscrire à l’Université FHB

Cinquante-sept journalistes ivoiriens ont été admis à s’inscrire au Département de la communication et des arts de l’Université Houphouët-Boigny d’Abidjan, dans le cadre d’une convention entre l’établissement et l’Unjci, la faîtière de la presse ivoirienne.

La liste des journalistes retenus, pour l’année académique 2021-2022, a été remise mardi par le professeur titulaire Aghi Bahi, responsable de l’UFR de l’Information, de la communication et des arts (UFRICA), dans les locaux du CAMPC à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan. 

Selon le professeur Aghi Bahi, sur 99 dossiers de journalistes reçus, 57 ont été retenus. Parmi ces 57 dossiers, deux sont proposés au doctorat, 43 pour le Master 1 et Master 2, et 12 pour la licence. 

Le vice doyen, Modeste Goran, a indiqué que ceux qui n’ont pas été retenus, notamment pour « insuffisance » au niveau du dossier, pourront s’inscrire pour l’année académique 2022-2023. Leurs dossiers ont été recalés pour n’avoir pas pu produire le duplicata du BAC. 

M. Goran a relevé que les journalistes admis à s’inscrire dans les Départements des arts et de la communication, ont jusqu’au 31 janvier 2022 pour s’inscrire. Au terme de cette étape, ils pourront suivre les cours qui se déroulement à la Maison de la presse, en présidentiel et en ligne. 

Réceptionnant la liste des journalistes retenus, le président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci), Jean-Claude Coulibaly, a souligné que « ça sera une formation adaptée » compte tenu des activités des journalistes. 

Pour lui, c’est « une chance » permettant à ces journalistes de renforcer leurs capacités et de se rendre plus compétitifs sur le marché du travail. Il a fait savoir que les frais de scolarité sont à des « tarifs préférentiels » dans le cadre de cette convention.  

« Il s’agit d’oeuvrer ensemble pour un journaliste de qualité », a déclaré le professeur titulaire Aghi Bahi, faisant observer que l’un des problèmes du milieu de la presse est la question de la formation. 

L’UFRICA est une école autonome dénommée « CERCOM (Centre d’études et de recherches en communication) » qui comprend quatre filières:  journalisme; communication pour le développement; communication politique et des organisations; publicité et marketing. 

La Convention entre l’Unjci et l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, la plus grande du pays, a été signée en avril 2020 et relancée en mai 2021. Après des discussions pour sa mise en oeuvre, elle prend effet maintenant.  

Mauritanie : plusieurs ministres maliens en visite à Nouakchott

Après la Guinée, l’importante délégation ministérielle malienne est en Mauritanie où elle espère trouver une alternative aux sanctions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).Tenter le tout pour le tout pour contourner les sanctions de la Cédéao. C’est la mission assignée aux ministres maliens des Affaires étrangères, de l’Administration territoriale, des Transports, de l’Économie et du Commerce.

En visite ce mardi à Nouakchott, la capitale mauritanienne, les émissaires du Colonel Assimi Goïta devraient être reçus par le président Mohamed Ould Ghazouani. Bamako cherche notamment à faire transiter une partie de son fret par ce pays frontalier non membre de la Cédéao.

Avant de se rendre en Mauritanie, le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, et ses collègues étaient hier à Conakry. Dans la capitale guinéenne, ils ont été reçus par les autorités de la transition.

La Guinée, également suspendue des instances de l’organisation sous régionale après le putsch militaire du 5 septembre 2021, a indiqué que ses frontières restaient ouvertes à tous les pays frères y compris le Mali. Conakry justifie sa position par le fait de n’avoir pas été associée aux décisions prises contre Bamako.

À l’issue des entretiens, Abdoulaye Diop a déclaré être porteur d’un message du colonel Assimi Goïta, au président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya. M. Diop a également salué la « solidarité qui a été réitérée à l’endroit du Mali », espérant avoir la même oreille attentive du côté de Nouakchott.

Le match Sénégal-Malawi en vedette dans la presse locale

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur la troisième sortie de l’équipe nationale dans la poule B, un match à enjeux face au Malawi qui veut également se qualifier en 1/8ème de la CAN 2021.L’AS évoque « le double défi des Lions », à savoir la qualification en huitième de finale de la CAN 2021 et la première place du groupe B. Pour Sud Quotidien, le défi pour le Sénégal reste « la gagne » face au Malawi cet après-midi (16h GMT).

Le Quotidien ironise avec le surnom de cette sélection d’Afrique australe et prévient les Lions : « Gare au retour de Flames ». Le Soleil recommande tout justement d’« éteindre les +Flames+ ». Optimiste pour ce match, le sélectionneur Aliou Cissé dit sentir ses « garçons prêts ». Pour le coach malawite, « nous faisons le nécessaire pour nous qualifier ».

L’Observateur note que les Lions sont « en opération lance-Flames ». Edouard Mendy retrouvera « ses cages avec le trophée The Best » de la FIFA qu’il a remporté hier, souligne le journal qui disserte sur « les potentiels adversaires en huitièmes » pour l’équipe nationale.

Face au Malawi, Stades s’attend à « un succès aux enjeux multiples » pour le Sénégal. « Nous allons faire face à une équipe motivée », fait savoir Aliou Cissé alors que son protégé Abdou Diallo dit être « totalement en confiance en défense ».

Walf Quotidien indique qu’il s’agira de « gagner et rassurer dans le jeu ».

Sur un autre sujet, le Témoin rapporte que « la Douane saisit des munitions de guerre » au cours d’une patrouille en haute mer. Les douaniers ont arraisonné un navire battant pavillon guyanais transportant des munitions de guerre d’une valeur de près de 3 milliards de FCFA, explique le journal.

Libération précise qu’il s’agit de « quatre marins ukrainiens (qui ont été) placés en garde à vue » dans cette saisie de munitions de guerre au port de Dakar. L’opération a été effectuée sur l’« Eolika », un navire battant pavillon guyanais, qui était en transit au port de Dakar, ajoute le journal.

La pandémie continue de se déchaîner sur l’emploi (ONU)

Un retour aux niveaux d’avant la pandémie ne devrait pas intervenir avant 2023 selon l’Organisation Internationale du Travail (OIT).Le marché mondial de l’emploi mettra plus de temps à se rétablir dans le monde. L’Organisation Internationale du Travail (OIT), pointant du doigt l’incertitude liée à l’évolution et à la durée de la pandémie du nouveau Coronavirus, surtout avec l’apparition du variant Omicron, a été contraint de revoir ses prévisions à la baisse.

Elle s’attend désormais à un déficit global en heures travaillées équivalant à 52 millions d’emplois à temps plein par rapport au quatrième trimestre de 2019. C’est deux fois plus que ce que l’OIT prévoyait encore en mai 2021, selon le rapport sur les tendances 2022 publié lundi. En mai 2021, l’organisation onusienne tablait sur un déficit à 26 millions d’emplois équivalents à temps plein.

« Deux ans après le début de la crise, les perspectives demeurent fragiles et le chemin de la reprise s’avère lent et incertain », a constaté le Directeur général de l’OIT, Guy Ryder, cité dans la note parvenue à APA.

Selon le Chef de l’OIT, la pandémie a réduit la demande et l’approvisionnement en emplois et la situation restera la même tant qu’elle se poursuivra.

En 2022, l’organisation dont le siège se trouve à Genève (Suisse) estime qu’environ 207 millions de personnes seront au chômage, contre 186 millions il y a trois ans. Le taux d’activité devrait lui rester 1,2 point de pourcentage inférieur sur la même période.

« Nous ne nous remettrons pas de cette pandémie sans une reprise de grande envergure du marché du travail. Et pour être durable, cette reprise doit se baser sur les principes du travail décent, y compris en matière de santé et de sécurité, d’égalité, de protection sociale et de dialogue social », a alerté Guy Ryder.

Selon le rapport, l’Amérique du Nord et l’Europe affichent les signes de reprise les plus marqués, contrairement à l’Asie du Sud-Est, l’Amérique latine et les Caraïbes.  Sur le plan national, l’OIT constate que « la reprise du marché du travail est la plus forte dans les pays à revenu élevé, alors qu’elle est la plus faible dans les économies à revenu intermédiaire inférieur. »

« Les conséquences disproportionnées de la crise sur l’emploi des femmes devraient perdurer dans les années à venir », indique encore le rapport, qui ajoute que les femmes devraient continuer à subir davantage les effets ces prochaines années. Au total, 90% de celles affectées par la pandémie dans leur travail ont quitté leur emploi et elles retrouvent une activité moins rapidement que les hommes.

Par ailleurs, relève le rapport, les fermetures d’écoles, parfois pendant de très longues périodes, « auront des implications en cascade à long terme » chez les jeunes, en particulier chez ceux qui ne disposent pas d’un accès à Internet.

Tout cela fait dire à Guy Ryder que « sans effort concerté et des politiques efficaces au niveau international et national, il est probable qu’il faudra des années dans certains pays pour réparer les dégâts », avec des conséquences sur le long terme « pour le taux de participation, le revenu des ménages mais aussi pour la cohésion sociale, voire même politique. »

Presse écrite ivoirienne: le Gepci réclame 300 millions de Fcfa à Edipresse

Le Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (Gepci), le syndicat de la presse imprimée, estime à 300 millions de Fcfa le montant que lui doit Edipresse, l’entreprise chargée de la distribution des journaux ivoiriens.

Ce montant a été indiqué par le président du Gepci, M. Zohoré Lassane, à l’issue d’une Assemblée générale extraordinaire de l’organisation sur la « crise » que traverse le secteur de la presse imprimée en Côte d’Ivoire.

Pour attirer l’attention des autorités, le Gepci menace de faire une journée presse morte. Cette décision majeure prise ce jour devrait être fixée à une date ou une période lors de la prochaine Assemblée générale prévue « lundi prochain ». 

« Depuis mai 2021, Edipresse n’a plus payé jusqu’à aujourd’hui », a fait savoir un membre du bureau du Gepci. Un autre a fait observer que des coûts d’impression connaissent un renchérissement allant de 50.000 Fcfa à 100.000 Fcfa. 

L’augmentation des frais d’impression, selon le président du Gepci, est due au coût du papier sur le marché international qui a connu une hausse de 48%. Il a appelé le gouvernement à accorder une « subvention à l’impression ».

Edipresse, dira-t-il couvre « environ 40% du territoire ivoirien ». En outre, son modèle économique doit être revu pour impulser le taux de vente des journaux, resté faible pour l’ensemble des parutions. 

La principale ressource des journaux reste la vente du support papier. Avec l’avènement du numérique, plusieurs organes ont créé des pendants en ligne, mais pour M. Lassane, outre la diversification, il faut un « régime fiscal spécial » du secteur.

Pour pouvoir bénéficier de la subvention à l’impression, il est requis que les quotidiens fassent 2.000 exemplaires par jour contre 3.000 exemplaires pour les hebdomadaires, un critère difficile à remplir. 

Si lundi prochain, à l’issue de son Assemblée générale, le Gepci fixe une journée presse morte, elle envisage d’associer la presse numérique pour donner plus d’écho, car son objectif est d’amener le secteur à être viable afin de garantir les emplois. 

L’Entreprise de distribution de presse et libraire en Côte d’Ivoire (Edipresse) appartient à Fraternité Matin, le journal pro gouvernemental, qui exige d’ailleurs aux entreprises de presse de payer au comptant pour éditer à son imprimerie. 

Côte d’Ivoire: appel à candidature aux postes de DG du FER, de la NPSP et du VITIB

L’Etat de Côte d’Ivoire annonce le recrutement au poste de directeur général de sociétés publiques, le Fonds d’entretien routier (FER), la Nouvelle pharmacie de la santé publique (NPSP) et le VITIB, le Village des technologies de l’information et de la biotechnologie.

Cet appel à candidature est initié par le Cabinet du Premier ministre de Côte d’Ivoire, qui porte à l’attention de tous les Ivoiriens résidents dans le pays ou à l’étranger, l’avis de recrutement au poste de directeur général de ces sociétés d’Etat, indique une note. 

Pour faire acte de candidature, les postulants sont invités dès ce 17 janvier 2022 à adresser une lettre de motivation, un CV et leur prétention salariale, ainsi que leurs diplômes à un Cabinet en charge du recrutement. La date de clôture étant fixée au 31 janvier 2022.

Ces recrutements interviennent dans un contexte où le gouvernement ivoirien, à la suite d’investigations dans les structures publiques, a mis fin aux fonctions de certains directeurs généraux pour malversations.

Le changement de management à la tête de ces entités publiques répond par ailleurs, à la vision de l’actuelle équipe gouvernementale qui veut, outre la bonne gouvernance des affaires publiques, booster certains leviers du développement. 

Côte d’Ivoire: Twins immobilier dénonce une « insécurité foncière »

Twins Immobilier, une société immobilière en Côte d’Ivoire, spécialisée dans la construction et la transaction, se trouvant aux prises avec des riverains sur une parcelle de terrain dans l’Est d’Abidjan, dénonce une « insécurité foncière » après une déclaration du ministre de la construction, du logement et de l’urbanisme.

Suite à des démarches régulières, Twins Immobilier acquiert en 2020 un terrain de 6000 m2 sur une parcelle de 1,6 ha de réserve foncière de la Société ivoirienne de construction et de gestion immobilière (ex-Sicogi, publique), à la Riviera Golf Zone 1 Ouest, dans la commune chic de Cocody.

Cet espace, destiné à réaliser un géant projet immobilier dénommé « Résidences les tours jumelles », a fait l’objet d’études ainsi que la sélection des entreprises qui doivent construire les logements, déjà soumises à des offres commerciales lors du Salon Archibat en décembre 2021 à Abidjan.

Lundi, la société immobilière a dénoncé face à la presse, des propos du ministre de la Construction, du logement et de l’urbanisme, Bruno Koné, qui a « demandé à la Sicogi d’annuler la vente qui avait été faite ».

Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux et rediffusée à cette conférence de presse, M. Bruno Koné déclare avoir également « instruit la Sicogi d’établir un protocole d’accord avec les riverains, le syndic de propriété de ce quartier pour mettre à leur disposition ce terrain ».

« Ce terrain, je le confirme, il appartient bien à la Sicogi, c’est une réserve prévue pour des constructions ultérieures (..) nous avons tellement de mal à disposer d’espaces verts, d’espaces libres et d’espaces publics que le peu qui est là, nous faisons en sorte de le préserver », a-t-il dit.

Selon Twins immobilier, le ministre lui-même reconnait que c’est une « réserve foncière », ce qui « n’est pas un espace vert ». La cité des 10 tours de la Riviera Golf est nichée au cœur plusieurs espaces verts.

« Sur instruction du Premier ministre et du chef de l’Etat, nous allons dénoncer cette cession et donc annuler la vente », a affirmé le ministre en charge de la Construction, devant des riverains, lors d’une visite du site le jeudi 13 janvier 2022.

Dans la foulée de cette déclaration, les agents du ministère de la Construction, du logement et de l’urbanisme, ont procédé le samedi 15 janvier 2022 sans la « moindre notification de mise en demeure »,  à la destruction de la clôture provisoire construite par Twins Immobilier pour délimiter l’espace acquis.

« Nous avons acquis de façon régulière » cette parcelle « et avons obtenu le certificat de propriété », a indiqué Mme Marie Gabrielle Koffi, la directrice juridique de l’entreprise immobilière, clamant que les propos du ministre créent une « insécurité foncière ».

« Nous ne menons aucune action dans l’illégalité. Nous veillons à ce que nous faisons se passe selon la législation pour que nos opérations se passent en toute sécurité », a-t-elle insisté.

Mme Koffi a fait savoir que l’entreprise immobilière a récemment obtenu auprès d’une banque un prêt hypothécaire à hauteur de 3 milliards Fcfa pour un autre projet grâce au certificat de propriété, avant d’ajouter « qu’aujourd’hui la question cruciale qui se pose est de savoir quel investisseur national ou international accepterait-il de financer des projets immobiliers en Côte d’Ivoire si une simple déclaration du ministre peut annuler un certificat de propriété ».

La directrice des opérations et des projets, Mme Edith Kouakou, a quant à elle, relevé que l’opération immobilière de haut standing à construite prévoit 59 appartements et aujourd’hui Twins immobilier est à « 2 milliards de Fcfa d’investissements déjà réalisés » sur un investissement total de 10 milliards Fcfa prévu.

Ce projet qui générera plusieurs emplois prévoit également des espaces de ventes modulables, un cabinet médical, un restaurant et une aire de jeux pour les enfants, le tout incluant des espaces verts.

« Nous sommes donc vraiment surpris de la déclaration faite par le ministre le 13 janvier dernier sur le site où il déclare vouloir annuler l’acte de vente qui fait de nous le propriétaire du site », a-t-elle lancé, faisant remarquer que « Twins immobilier est ouverte à la discussion ».

Vu des actes d’empêchement pour accéder au site, Twins Immobilier avait déjà initié en justice une procédure en trouble de jouissance. Des individus affirment que c’est leur espace de sport, un site légalement accordé par le conservateur de la propriété foncière et des hypothèques.

Dans un communiqué officiel, l’ex-Sicogi, devenue l’Agence nationale de l’habitat (ANAH), mentionne que ce terrain de 1,68 ha est « détenu » par elle « en pleine propriété » et « c’est donc à juste titre et de plein droit » qu’elle « a mis à la disposition d’un partenaire privé, une partie de ladite parcelle ».

Malgré les réformes en Côte d’Ivoire, l’offre de logement demeure très faible, faute de financements adéquats.

Selon Affordable Housing Institute (Institut du logement abordable), le déficit de logement en Côte d’Ivoire est estimé à 600 000 unités avec un besoin annuel estimé à 50 000 unités. Les besoins de logement neufs sont plus prononcés dans les villes avec un besoin annuel de 200 000 unités pour la seule ville d’Abidjan.

Les prêts au secteur du logement représentent une très faible proportion des prêts bancaires en Côte d’Ivoire. La proportion de prêts au logement, elle, n’a représenté qu’environ 1% de l’ensemble des prêts bancaires entre 2012 et 2016.

Trêve sociale: Anne Ouloto invite les syndicats à « privilégier le dialogue »

Le ministre ivoirien de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration, Anne Ouloto, a invité lundi les syndicats des fonctionnaires à « privilégier le dialogue », à quelques mois de la fin de la trêve sociale signée avec l’Etat.

« J’exhorte tous les responsables syndicaux à privilégier le dialogue serein et sincère », a lancé Mme Anne Ouloto à l’occasion de la rentrée solennelle 2022 de son département ministériel, tenue à l’Ecole normale d’administration (ENA). 

Le ministre de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration, Anne Ouloto, a dit avoir « conscience des enjeux et des défis à traiter avant la fin proche de la trêve sociale conclue le 17 août 2017 », assurant y prendre toutes ses responsabilités. 

Déjà, quelques syndicats de fonctionnaires ont donné de la voix pour soulever des préoccupations que le gouvernement souhaiterait planifier avec les organisations syndicales selon les ressources de l’Etat.       

Elle a saisi l’opportunité de cette tribune pour appeler les organisations syndicales de la Fonction publique et de l’administration publique ivoirienne, à « y prendre activement leurs parts ».  

« Je leur demande, dans l’intérêt général, de préserver la continuité du service public et la paix sociale », a-t-elle lancé, ajoutant que « tous les sujets de préoccupations seront discutés ; et ensemble, dans de bonnes dispositions d’esprit, nous nous accorderons assurément sur les mesures à envisager ».

Lors de cette rentrée ministérielle pour l’exercice 2022, était présent le secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration, chargé de la modernisation de l’administration, Brice Kouassi.

 Évoquant les orientations stratégiques à mener, Mme Anne Ouloto, a déclaré que « toutes nos actions devront s’exécuter dans le strict respect des procédures, avec célérité, transparence et efficacité ».

« Elles devront s’inscrire dans une démarche qualité, et observer les valeurs d’intégrité, d’équité, de responsabilité et de redevabilité », a-t-elle souligné, avant d’instruire le Comité éthique, à développer un plan visant à promouvoir les valeurs éthiques et professionnelles. 

« J’invite également, l’Inspection Générale, à intensifier le contrôle du fonctionnement et le respect des règles de gestion administrative et financière de l’ensemble des services du ministère », a-t-elle poursuivi. 

Selon un bilan 2021 égrainé par le directeur de Cabinet du ministère, Mme Nasséré Kaba, le taux de satisfaction de l’administration publique auprès des usagers est de 82%, une performance saluée par le ministre de la Fonction publique.

A l’occasion de cette rentrée solennelle du ministère, Mme Anne Ouloto a remis une lettre de mission aux directeurs centraux avec des indicateurs précis et des délais des tâches à réaliser au cours de l’exercice 2022.

Guinée : Alpha Condé en route pour les Émirats arabes unis

L’ancien président guinéen avait obtenu récemment de la junte au pouvoir une autorisation de quitter le pays pour des soins de santé.L’avion transportant celui qui dirigeait la Guinée de 2010 à 2021 a quitté la capitale, Conakry, ce lundi pour Abou Dhabi via Le Caire (Egypte). Alpha Condé séjournera dans la capitale émiratie durant un mois avant de regagner son pays selon l’autorisation de sortie du territoire qui lui a été accordée.

Le président Condé a été destitué le 5 septembre 2021 par un putsch militaire dirigé par le colonel Mamady Doumbouya qui jusque-là commandait le Groupement des forces spéciales (GFS).

Détenu « en lieu sûr », selon les termes de la junte militaire, il a été transféré le 29 novembre dernier à la résidence de son épouse à Conakry. Début janvier, il a été autorisé à se rendre à l’étranger pour des soins médicaux.

La Cedeao adoucit son discours sur le Mali

Le fil du dialogue n’est pas totalement rompu entre la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et les autorités de la transition malienne.Selon le président de la Commission de la Cedeao, Jean-Claude Kassi Brou, l’organisation sous-régionale a déclaré, dimanche, que « l’organisation sous-régionale reste disponible pour accompagner le Mali à un retour à l’ordre constitutionnel à travers l’organisation d’élections crédibles dans un délai raisonnable et réaliste ».

Cette déclaration de la Cedeao vient ainsi répondre à l’appel au dialogue du chef de l’Etat malien Assimi Goïta au lendemain des sanctions de la Cedeao. Elle intervient aussi au moment où le gouvernement de la Transition a annoncé son intention de porter plainte contre la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

Le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga a soutenu à la télévision publique  dimanche que le gouvernement portera plainte contre les sanctions économiques imposées par la Cédéao et l’Uemoa auprès des juridictions compétentes.

« Nous avons élaboré un Plan de riposte contre ce processus pour sauvegarder la souveraineté de l’Etat malien, son intégrité territoriale. Il y a des mesures à caractère juridique qui vont être prises. Nous avons porté plainte contre ces décisions devant les institutions habilitées sous-régionales, africaines et internationales », a déclaré Choguel Kokalla Maiga.

Pour le Chef du gouvernement « la finalité des sanctions illégales et illégitimes de la Cedeao et de l’Uemoa est de déstabiliser l’Etat malien et d’achever un peuple déjà à terre. En comparant, ces sanctions aux textes fondamentaux de ces organisations, vous vous rendrez compte qu’il y a eu un abus de pouvoir ».

Lors de son sommet du 9 janvier à Accra au Ghana, la Cedeao avait pris une série de mesures drastiques contre le Mali comme la fermeture des frontières terrestres et aériennes, la suspension de toutes les transactions commerciales, à l’exception des produits de première nécessité notamment pharmaceutiques, les fournitures et équipements médicaux, ainsi que le matériel pour le contrôle de la Covid-19 et des produits pétroliers et électricité.

Pour protester contre ces sanctions de la Cedeao, une mobilisation populaire a été organisée vendredi à Bamako et dans toutes les régions administratives du Mali.

Cameroun 2021 : une Can entre surprises et couacs insolites

La 33ème Coupe d’Afrique des Nations, qui se déroule actuellement au Cameroun, risque de rester dans les mémoires pour de nombreuses raisons, notamment les résultats surprenants des équipes les moins cotées et les errements au niveau de l’organisation des rencontres.Les chocs ont commencé dès le premier jour du tournoi, lorsque le Burkina Faso a failli bouleverser la pyramide du football en marquant le premier but contre le Cameroun, qui a dû recourir à deux penalties pour se tirer d’affaires.

Depuis lors, un vent d’exploit accompagne les nations les moins cotées dans ce tournoi, notamment la Sierra Leone qui a tenu en échec le champion d’Afrique algérien.

Un exploit monumental pour la Leones Stars dont la dernière qualification pour le plus prestigieux festival de football d’Afrique remonte à 1996, lorsque l’Afrique du Sud a accueilli le tournoi et remporté son premier et unique titre continental.

La résilience de l’équipe sierra-léonaise actuelle en dit long sur son gardien Mohamed Kamara, qui a été élu homme du match grâce à son héroïsme, en tenant presque seul en échec une ligne d’attaque algérienne supérieure, menée par son joueur vedette Riyad Mahrez, de Manchester City.

Mais ce n’est pas tout : les nouveaux venus, la Gambie, contre toute attente, l’équipe la moins bien classée par la Fifa dans l’histoire du tournoi, a remporté son tout premier match de la CAN contre la Mauritanie, qui en est à sa deuxième participation au tournoi continental.

Les Scorpions de Gambie poursuivent leur série d’invincibilité en décrochant le nul contre le Mali dans leur deuxième match du groupe F, grâce à un penalty accordé par la VAR.

La deuxième sortie des Leone Stars contre la Côte d’Ivoire a également été mémorable, puisque le gardien Kamara a arrêté un penalty crucial et a donné à son équipe une chance de se battre contre les doubles champions. Les Sierra-Léonais sont revenus deux fois au score et ont obtenu un fameux match nul 2-2 contre les Eléphants, qui étaient considérés comme l’un des favoris de la CAN 2021. 

Mais le plus grand événement qui a secoué la pyramide du football africain a sans doute été la surprenante victoire (1-0) de la Guinée équatoriale, autre pays du groupe E, sur l’Algérie, championne en titre, qui n’a toujours pas marqué de but après 180 minutes.

Selon les experts sportifs, même s’il n’y a pas d’autres surprises de la part d’équipes moins illustres, le tournoi restera dans les mémoires pour ces résultats inhabituels qui ont ébranlé les fondements mêmes de la pyramide du football africain.

A l’instar des résultats du football sur le terrain, les événements périphériques se distinguent également par leurs particularités, comme la décision controversée de l’arbitre zambien Janny Sikazwe de mettre fin prématurément au match Mali-Tunisie, laissant les deux équipes sans réaction.

Les Africains de l’Ouest menaient 1 à 0 face aux Aigles de Carthage et défendaient leur mince avance lorsque Sikazwe a sifflé la fin du match à la 89ème minute, ce qui a poussé l’entraîneur tunisien, furieux, à le réprimander en vain. Mais l’incident ne s’est pas arrêté là puisque la Confédération africaine de football (CAF) a ordonné que les minutes restantes du match, y compris les arrêts de jeu, fussent jouées.

Bien que les Maliens soient entrés sur le terrain une nouvelle fois pour aller jusqu’au bout de la partie, les Tunisiens s’étant désengagés, ils ont déclaré forfait et le Mali a été déclaré vainqueur. Quelques heures plus tard, un autre couac, cette fois avec l’hymne national de la Mauritanie lors de la cérémonie d’avant-match contre les Scorpions de Gambie.

A trois reprises, le mauvais air a été joué et, à chaque fois, les joueurs mauritaniens ont manifesté leur désapprobation en chantant l’hymne national pour sauver la situation. L’hymne de la Gambie n’a pas connu de couac et le match a commencé. Dix minutes après le début de la rencontre, les Scorpions ont marqué le seul but du match.

Cependant, malgré tout cela, Yaoundé et les autres villes camerounaises sont une explosion de couleurs impressionnantes qui a commencé dès l’ouverture du tournoi le 9 janvier, mettant en mouvement les pièces disparates d’une mosaïque de football africain présentée au reste du monde.

Locales 2022, Mali et CAN 2021 au menu de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA traitent principalement de la campagne des élections locales du 23 janvier, du décès de l’ex-chef de l’Etat malien IBK et de la CAN 2021 des Lions du football.Sud Quotidien et L’AS notent que les candidats sont dans la « dernière ligne droite » de la campagne. A Dakar, Abdoulaye Diouf Sarr, Barthélémy Dias et Soham El Wardini se lancent des piques à une semaine du scrutin. A Guédiawaye, commune de la banlieue, Ousmane Sonko « disqualifie Aliou Sall et Lat Diop », candidats de la coalition présidentielle.

EnQuête indique qu’« on se rend coup pour coup » au cours de ce week-end de la campagne électorale. A Saint-Louis, le professeur Mary Teuw Niane « accuse Mansour Faye et ses affidés de saboter sa campagne ».

Le Quotidien se fait l’écho des « vérités de Soham » El Wardini, le maire de Dakar sortant qui souligne que « Barthélémy a plagié mon programme » et que « Diouf Sarr n’est venu qu’à 3 réunions du Conseil municipal en 7 ans ».

Autre candidat au poste de maire de Dakar, l’ancien ministre « Mame Mbaye Niang tire dans le tas », indiquant dans Walf Quotidien que « 95% des candidats de Benno (coalition au pouvoir) travaillent exclusivement pour conforter leur position ».

Sur un autre sujet, Sud Quotidien note que l’ex-président malien Ibrahim Boubacar Keita « est parti ». EnQuête souligne que « IBK laisse son pays dans leur tourmente ». Le Soleil indique qu’IBK, décédé hier dans son domicile à Bamako, a eu « une présidence tourmentée ».

Sur la CAN 2021, L’Observateur plonge « dans l’intimité des Lions » et montre « comment le Covid a changé les habitudes dans la Tanière ». Seuls les fédéraux sont « autorisés à loger avec les Lions » alors que les regroupements par petits groupes dans les chambres sont « interdits », confie le journal.

L’AS se réjouit du fait qu’aucun cas de Covid-19 n’est enregistré dans la Tanière à 24 heures de la rencontre face au Malawi. « Seul Ismaila Sarr manque à l’appel », selon le journal.

Stades s’interroge dans sa parution du jour : « Qu’arrive-t-il aux avant-centres des Lions ? » Le quotidien sportif souligne que les attaquants sont restés dans 10 matchs d’affilée sans marquer avec la sélection.

Nécrologie: décès de l’ancien président malien Ibrahim Boubacar Keïta

L’ancien président malien Ibrahim Boubacar Keïta est décédé ce dimanche 16 janvier 2022 à son domicile de Bamako. Celui qui était surnommé IBK a dirigé le Mali entre 2013 et 2020. Il est décédé à l’âge de 76 ans, moins de deux ans après son départ du pouvoir. «Le président IBK (Ibrahim Boubacar Keïta).

Ibrahim Boubacar Keïta est élu pour la première fois président du Mali en septembre 2013. Il a été réélu pour un second mandat en 2018 face à Soumaïla Cissé, alors leader de l’opposition et décédé en décembre 2020 du Covid-19.

Mais, quelques mois après sa réélection, il a été renversé par des militaires en août 2020 à la suite d’un soulèvement populaire.

IBK, qui se réclamait de la gauche va connaître une ascension politique sous le magistère d’Alpha Oumar Konaré (1992-2002) premier président démocratiquement élu au Mali.
Il a notamment été Premier ministre de 1994 à 2000 puis président de l’Assemblée nationale de 2002 à 2007 avant d’accéder à la magistrature suprême en 2013.

Sa disparition intervient dans un contexte de grave crise sécuritaire et politique pour le Mali depuis le déclenchement d’insurrections indépendantiste et djihadiste en 2012.

Le pays est aussi frappé depuis le 9 janvier 2022  par de lourdes sanctions des pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) pour non respect du chronogramme de la transition.

Les militaires s’étaient engagés à organiser le 27 février 2022 la présidentielle et les législatives à cette date afin de permettre le retour des civils au pouvoir. Mais la situation sécuritaire dans le pays marquée par des attaques jihadistes, empêche la tenue des élections selon le pouvoir en place. Et en décembre dernier, les conclusions des Assises nationales de la refondation ont donné carte blanche à la junte au pouvoir de conduire une transition de six mois à cinq ans.