Oumou Sall Seck, le trait d’union

C’’est avec son habituel sourire que Madame Sall Oumou Seck nous reçoit chez elle. Habillée dans le traditionnel dampé, elle est à  l’aise face à  la presse, dont elle s’est faite une alliée, surtout pendant la crise de 2012, o๠sa voix était l’une des plus entendues au Mali et ailleurs. La native de Kidal n’y va pas par quatre chemins : « je suis métisse, ma mère est touarègue Ifoghas et mon père peul, je suis donc un trait d’union ». Cet engagement à  être un pont entre les communautés, elle l’a partagé et s’est battue pour la cohésion sociale au plus fort de la crise, à  travers son association justement dénommée « Trait d’union ». Mais C’’est en 2001 que son leadership l’a propulsée sur le terrain politique, à  travers un club de soutien aux actions du Président ATT, créé avec des amis, qui fusionnera ensuite avec d’autres associations pour créer le Mouvement Citoyen. Elle en devient vice-présidente, un poste qu’elle conserve à  la création du Parti pour le développement économique et la solidarité (PDES). Mais en 2011, contre toute attente, elle adhère à  l’Union pour la République et la démocratie (URD), et soutient son candidat Soumaà¯la Cissé lors de l’élection présidentielle de 2013. à‰lue depuis 2004 à  la tête de la commune urbaine de Goundam (région de Tombouctou), o๠elle a vécu, elle assure n’avoir « d’autre projet que de présenter un vrai programme de développement et de tenir mes engagements ». Ses administrés le reconnaissent, même ceux des partis adverses, et mettent à  son actif centres de santé, adductions d’eau, centre multifonctionnel pour les femmes, terrain de basket, transformation de produits locaux, construction d’écoles et de centres de formation professionnelle. l’épouse d’Abdoulaye Yaya Seck est également une pionnière de la lutte contre l’excision. Au sein de « Duma », une organisation qui contribue au développement de Goundam, elle mène une lutte acharnée contre les mutilations génitales féminines. Et ce, à  travers le financement d’activités génératrices de revenus pour les femmes afin de faciliter la reconversion des exciseuses. Pour ce combat, elle reçut en 2008 le Prix international de la Liberté décerné par le Royaume du Danemark. Artisane de l’adoption de la loi sur les quotas féminins dans les postes électifs et nominatifs, elle continue son plaidoyer. « Les femmes jouent un grand rôle dans le développement du pays. Elles sont très dynamiques dans tous les secteurs économiques, notamment l’informel. Elles ont joué un très grand rôle pour l’unité et l’intégrité de notre pays », déclare-t-elle. La formation est l’une des clés. Une raison qui l’a poussée à  retourner sur les bancs o๠elle étudie actuellement la Coopération et le développement international. à€ 47 ans, Madame le maire est également présente dans les affaires, à  travers la société CODI. Elle trouve cependant du temps pour s’adonner, trois fois par semaine, au sport et surtout pour s’occuper de sa famille.

Décès d’Oumou Simbo Keita : le RPM perd une femme d’influence

La nouvelle triste est sur toutes lèvres ce mercredi à  Bamako. A l’assemblée nationale, le calme olympien exprime le deuil des élus de la nation. l’honorable Oumou Keita n’est plus. Son décès est intervenu au Maroc mardi 24 février 2015 à  la suite d’une longue maladie. Agée de 47 ans, la députée avait été élue sur la même liste que Moussa Timbiné, président des jeunes du rassemblement pour le Mali(RPM) et Amadou Thiam, 2è vice président de l’Assemblée Nationale. A l’hémicycle, Oumou Simbo Keita était membre de la commission Contrôle. Son décès fait suite à  celui d’un autre député, Dramane Koita qui présidait la commission Finances, lui aussi brutalement arraché à  l’affection des siens en Juin 2014. Au sein du RPM, le parti présidentiel, Oumou Simbo keita était la Présidente du mouvement des femmes de la section de la commune V. A Bagadadji, elle s’asseyait toujours près de son camarade Moussa Timbiné, 9è vice président de l’Assemblée nationale. Ce dernier lui a d’ailleurs un vibrant hommage sur sa page Facebook : « Mon Dieu, pardonne à  Oumou Simbo KEITA et place la à  un rang élevé parmi ceux qui ont été guidés », a t’il écrit. Porte-flambeau du RPM Influente, Oumou Simbo Keita avait battu campagne pour le RPM et s’était appuyée pour les législatives sur une base électorale dynamique avec un leadership fort pour les femmes du parti en Commune V. A la suite de quoi, elle a été portée candidate sur la liste RPM-ADP-MALI. Selon des proches et amis du Lycée Proper Camara qu’elle fréquenta dans les années 80, C’’était une dame souriante et enthousiaste: « J’ai étudié au Lycée Prosper Camara avec Oumou Simbo en 1987. Je retiens d’elle une grande courtoisie et beaucoup de respect et d’amour envers son prochain. je n’ai jamais vu Oumou en colère. Elle gardait toujours son sourire et me rappelait à  chaque fois, nos souvenirs estudiantins », témoigne Mme traore, une ancienne camarade de l’honorable. « La nation a perdu l’une de ses vaillantes dames. Dort en paix chère sœur car tu laisses un grand vide. Tu continueras à  rester un modèle de génération politique”, ajoute un autre proche. Oumou Simbo Keita sera inhumée ce mercredi 25 février au cimetière de Sabalibougou.

Oumou Sall Seck : « Kidal, le chemin sera long et semé d’embûches »

Aujourd’hui, je vous livre ma modeste opinion, suite aux événements dramatiques et sanglants qui se sont déroulés le 17 mai 2014, dans le cadre de la venue à  Kidal du Premier Ministre, Moussa Mara. Tout d’abord, je salue l’engagement et la détermination du Chef de Gouvernement, qui, courageusement, n’a pas hésité à  faire atterrir son avion sur la piste de Kidal, dans les pires conditions de sécurité et d’incertitude. Je le félicite pour cette audace qui lui a permis de constater ce qui se passe exactement à  Kidal, d’aller à  la rencontre des partenaires militaires, d’analyser la situation, de tirer la leçon de ce qui s’impose face à  la réalité de Kidal. Ce contact direct avec le terrain, aussi violent soit-il, lui permettra de prendre des décisions qui contribueront à  apaiser le climat belliqueux qui règne dans la ville. Sa venue lui a aussi permis de découvrir, et avec lui les Maliens et le monde entier, que tous ceux qui se disaient représentants de la population et décideurs ne le sont pas. Il est temps que le Premier Ministre tienne compte des réalités qui convergent vers des pistes conduisant, rapidement, efficacement et en toute transparence, vers un début de négociations pour retrouver la paix et la souveraineté de l’à‰tat sur l’ensemble du territoire. Les Forces armées maliennes doivent être repositionnées sur Kidal et disposer d’installation et d’équipements dignes de ce nom. Son encadrement doit être confié à  des officiers de terrain, au comportement irréprochable, tel que Keba Sangaré. Quant au Général Gamou, aussi compétent et respectable soit-il, je suis convaincue que tant qu’il sera présent à  Gao ou à  Kidal, il n’y aura pas de paix possible et qu’il devrait être plutôt muté sur Tombouctou. Il parait indispensable de mettre en place, pour la région de Kidal un conseil de la paix composé de personnes ressources incontournables pour leur connaissance des spécificités et de l’Histoire du Cercle de Kidal, afin de contribuer à  la stabilité et à  la « réintégration » totale de cette 8e région. Le problème ne se réglera ni dans la violence, ni dans la répression, mais dans la concertation et la réflexion avec patience et sérénité. Le chemin sera long et semé d’embûches. Le retour de la stabilité de notre Mali, du développement pour l’ensemble de nos régions et d’une vie meilleure pour nos populations, au travers de la réconciliation nationale, est un enjeu qui vaut quelques concessions de part et d’autre. (Oumou Sall Seck)

Législatives 2013 : Oumou Sall Seck, l’amazone de Goundam

Sans risque de se tromper, « Madame le Maire » est l’une des femmes politiques les plus médiatisées et les plus populaires au Mali. Son engagement, en particulier dans la recherche de solutions à  la crise malienne, en fait une candidate de choix pour sa circonscription. Oumou Sall Seck est connue pour ses différents combats en tant que maire, pour sa commune mais aussi les femmes et les jeunes. Après l’éclatement de la crise socio-politico-sécuritaire de 2012 et ses conséquences sur le tissu social malien, elle s’est illustrée en lançant l’initiative « trait d’union » comme symbole d’unification du sud au Nord. En se basant sur son expérience personnelle. « Mon père est peuhl et ma mère est touarègue je suis trait d’union », déclarait-elle en lançant cette action qui est aujourd’hui reconnue, même à  l’international. Pour le scrutin du 24 novembre prochain, elle peut compter sur l’atout Mohamed Ag Mohamoud, son collistier. L’ ancien député qui cherche à  reconquérir son poste, demeure un leader local incontesté. Oumou Sall Seck peut compter sur de solides atouts auprès de la base qui ont pour noms: fidélité, engagement, rigueur morale, sens de l’honneur, sociabilité. En lice également et son principal adversaire Oumarou Ag Ibrahim Haidara, président du Haut Conseil des Collectivités Territoriales, candidat de l’ADEMA. Pour bâtir Goundam, il faut l’aimer d’abord, aime t-elle répéter. Dans la ville et auprès de ses habitants, le nom d’Oumou Sall Seck est associé au développement de la ville. En effet, de nombreux projets ont été mis en œuvre au cours de son mandat. On peut noter, entres autres, la construction du pont, du Centre de santé communautaire, du Centre multifonctionnel des femmes, du jardin d’enfants, l’aménagement du terrain sportif, de la Place de l’indépendance et du lac Télé, l’éclairage public.

« Trait d’Union », entre le Nord et le Sud

C’’est la maison de la presse qui a abrité la cérémonie de lancement en présence d’Oumou Sall maire de Goudam et ses frères métis du nord du Mali. Le « Trait d’Union » est l’initiative de la maire de Goudam, Oumou Sall qui regroupe des hommes et des femmes nés de l’union de parents tamasheq ou arabe et des autres ethnies du sud. Ce mouvement a pour objectif d’œuvrer à  la restauration de l’intégrité territoriale du Mali, aider à  la consolidation de la paix, renforcer par tous les moyens la cohésion sociale entre les communautés, lutter contre toutes formes d’injustice, contribuer à  faire respecter les valeurs républicaines, développer la communication et les échanges entre les communautés pour restaurer la confiance entre les communautés et la cohésion sociale. La motivation réelle des initiateurs est de ressouder le tissu social pour permettre le vivre ensemble comme séculairement hérité. La vision du mouvement (Trait d’Union) se fonde sur un Mali réunifié prospère ou toutes les communautés et toutes les confessions cohabitent en intelligence et o๠il fait bon vivre pour chacun et pour tous. Selon Oumou Sall la principale conférencière, ce mouvement a pour but de réunifier le sud et le Nord. « Le Trait d’union veut dire que nous devons juste rapprocher les parents. C’’est un mouvement de sensibilisation » dit –t- elle. Le Mali, un peuple multiple mais uni Ils étaient nombreux dans la salle à  avoir un parent Tamasheq et l’autre Bambara, Bobo Manding, et autres. Makan Koné président de la Maison de la presse est un cas d’exemple, « nous sommes l’union du nord et sud. Rare ceux qui savent que ma mère est Tamasheq de Goudam, et mon père Bambara de Néguela dans le cercle de Kati. Cette crise, C’’est nous qui en souffrons plus. Une fois de plus je reste à  votre disponibilité. Je pense que cette association représente plus d’espoir » a dit Makan Koné. Oumou Sall Seck est fille d’une mère Tamasheq et d’un père peulh. Il en est de même que Djibril Koné père Sikassois et mère tamasheq Iforas de Kidal, Issa Kamaté est fils d’un père Bobo de San et mère Tamasheq. Ils témoignent tous que leur métissage fait d’eux un Trait d’union pour ressouder les deux communautés du nord et du Sud qui se regardent aujourd’hui en chiens de faà¯ence. Selon, Oumou Sall, la conférencière principale, leur première action sera d’abord la communication en toute première transparente. Pas question cependant de promouvoir l’impunité. « Nous disons, le dialogue C’’est pour dire aussi que chacun doit répondre de ses actes » assure–t- elle.

Oumou Sall SECK :  » Il est temps que le Mali prenne ses responsabilités ! « 

Elle est une figure politique incontournable, membre du collectif des élus du Nord. Déplacée à  Bamako, depuis les évènements du 22 Mars et la prise des régions nord par les islamistes, Oumou Sall Seck, se bat sans relâche pour porter secours à  ses concitoyens restés au nord. Elle y effectue des allers-retours, même si sa maison y a été pillée et celle fonctionnelle, des femmes, désormais investie par le Mujao. Pour cette femme d’origine peuhle, sonrhaà¯, et touareg, le nord n’est plus qu’une question militaire. Déterminée, elle multiplie les plaidoyers en faveur de la libération urgente et vitale du Nord. A l’heure o๠la communauté internationale repousse l’intervention militaire à  Septembre 2013, la voix d’Oumou Sall Seck sonne juste. En marge du Sommet Africités qui s’est tenu à  Dakar du 4 au 8 décembre 2012, elle a répondu à  nos questions. Journaldumali.com ] : Vous êtes membre du collectif des élus du Nord et déplacée à  Bamako, que faà®tes-vous pour ceux qui sont restés dans la zone occupée ? Oumou Sall Seck : Merci. Nous avons, nous élus du nord, jugé qu’il fallait nous réunir dans un collectif pour pouvoir aider les populations du nord sous occupation. Vous savez que sur place, les services de base sont perturbés. Nous avons donc mis en place des comités de crise avec les religieux, imams et chefs traditionnels, pour faire passer l’information, écouter les doléances de nos concitoyens. Grâce au collectif, nous faisons aussi du plaidoyer pour la sortie de crise et nous en appelons aux partenaires au développement, pour obtenir des aides et assurer certains services comme la santé, l’accès à  l’eau et…Il nous faut également continuer à  sensibiliser, grâce à  l’aide de ces populations qui sont d’ailleurs venus à  Bamako pour témoigner, et nous faire comprendre la réalité qu’ils vivent au nord. Journaldumali.com : Parlez-nous de la situation à  Goundam, votre commune ? Oumou Sall Seck : l’accès aujourd’hui y est difficile. La zone étant enclavée, il y a moins de cars qui feront 850km pour se rendre à  Goundam. De plus, il y a beaucoup de contrôles, de fouilles corporelles. Presque 60% de la population de Goundam est partie. Mais pour ceux qui se sont réfugiés ici à  Bamako, la vie est difficile et beaucoup veulent retourner. La route Niono, Goundam, Tombouctou qui était en chantier a même été arrêtée. Vous voyez. Il n’y a plus de télévision, d’écoles fonctionnelles, de centres de santé, ce qui laisse une impression d’abandon. Sans oublier les maisons qui ont été saccagées. Quant aux femmes, la plupart se voilent pour sortir ou aller au champ de peur d’être bastonnées par les gens du Mujao. J’ai même appris qu’ils démontaient les paraboles sur les toits des maisons pour empêcher les familles de se distraire et les couper du reste du Mali. N’oublions pas le problème d’approvisionnement en eau, l’électricité coupée. Bref, C’’est le chaos. Journaldumali.com : Comment voyez-vous la sortie de crise au Mali ? Oumou Sall Seck : Tant que l’on est pas victime, on refuse de faire la guerre ? Pourquoi ? Mais peut-on négocier avec quelqu’un qui vous a amputé un bras, un pied ? Peut-on l’amnistier ? Je crois que l’on a assez négocié depuis la rébellion de 1963 et le Pacte National. Toute l’administration a été pillée, les archives détruites. Bien entendu la négociation aura toujours le dernier mot. Mais nous n’avons plus le choix et nous devons faire la guerre pour reconquérir notre territoire. Par ailleurs, il faudrait aussi que l’on ne fasse pas d’amalgames, tous les touaregs ne sont pas des rebelles, mais nous serons impitoyables avec ceux qui nous provoquent et nous blessent. Tous les Maliens sont témoins de ce qui a été fait en 91, il est grand temps que le Mali prenne ses responsabilités. Je suis désolée d’entendre dire que C’’est une affaire entre Maliens. La communauté internationale, doit nous aider! Journaldumali.com : Justement, elle semble hésitante sur la guerre ? Oumou Sall Seck : Leurs déclarations sont à  prendre avec prudence. Hélas les pays ne sont pas trop impliqués non plus, alors que C’’est un problème sous régional. Tout cela me désole. La CEDEAO soit aussi se décider. Alors que ceux qui sont prêts nous soutiennent. On doit rester dans cette solidarité internationale. Même les Maliens sont prêts à  intégrer l’armée malienne et si on nous forme, on ire faire la guerre…

Oumou Sangaré, la méjicana !

C’est bien connu, Oumou Sangaré est l’une des plus célèbres ambassadrices du Mali à  l’extérieur et son talent se confirme au fil des ans. C’est donc au Mexique qu’elle vient d’affectuer une tournée mémorable, qui a séduit nos amis mexicains. Après Mexico la capitale, o๠a eu lieu un concert géant, Oumou Sanagré a joué au festival « Guanajuato Mazatlà¡n » le 15 octobre 2012. Le lendemain, elle était dans un autre espace, le Peralta Mazatlan. Oumou Sangaré a aussi joué aussi le 20 octobre dans le plus grand festival de ce pays à  Ecatepec de Morelos. La boucle a été bouclée par le festival International Cervantino, qui accueille plus de 100 000 spectateurs par soirée. Selon nos confrères de la télévision mexicaine, les premières sorties de la diva du Wassoulou ont été appréciées par les fans de la musique, grâce aux artistes de talent qui l’accompagnaient, il s’agit de Benogo Diakite (Kamélé ngoni), Cheikh Oumar Diabate (Djembe), Dandio Sidibe, choriste, Herve Samb, guitare, Johann Berby à  la guitare basse et Gregory Brice aux tambours. Après le Mexique, Oumou Sangaré est passée par Paris, avant de repartir pour Londres. Elle sera de retour à  Bamako en début novembre. Partout o๠la diva est passée, elle a mentionné la crise que vit le Mali, en lançant des messages à  ses fans. Et surtout pour convaincre les uns et les autres de soutenir le Mali. ‘‘Je ne suis pas la seule. Actuellement, tous les artistes maliens le font. C’’est notre seule manière d’apporter notre solution à  la crise que connaà®t notre pays’‘.

Les artistes africains apellent à plus d’engagement contre la faim

Ils sont plus d’une trentaine de musiciens du continent à  s’être joint à  l’Organisation internationale Oxfam pour une campagne d elutte contre la faim. A l’occasion du sommet mondial de la faim qui a lieu à  Londres, ils adressent une lettre ouverte aux dirigeants du monde. En voici la teneur. « Bien que nous réalisions de bonnes œuvres, nous ne devons pas oublier que la vraie solution réside dans un monde o๠la charité sera devenue inutile. » Voilà  ce qu’écrivait le grand homme de lettres africain, Chinua Achebe, dans ses nouvelles « Fourmilières de la Savane » (1987). Notre vœu est que ces mots puissent résonner au plus fort dans les oreilles de ceux qui assisteront au ‘’Sommet sur la Faim » ce dimanche à  Londres ! Des «bonnes œuvres» seront sans aucun doute réalisées durant le ‘’Sommet sur la faim ». Nous saluons d’avance les mesures qui seront prises pour atténuer la souffrance des populations. Au même titre que nous saluons ces initiatives, nous condamnons l’approche dominante – même si elle demeure bien intentionnée – qui consiste à  ne considérer que les solutions de court terme (aide d’urgence) sans jamais s’attaquer aux causes profondes des crises alimentaires à  répétition pour les empêcher de se reproduire. Aujourd’hui, il devient urgent de rafraichir nos idées et de construire une Afrique nouvelle o๠les générations futures ne connaitront la famine qu’à  travers les Contes et les livres d’Histoire. Soyons clairs. Certaines régions d’Afrique sont ruinées par la pauvreté, la faim, la guerre, la corruption et les caprices d’un climat rude et changeant. Mais, aujourd’hui, la faim sévère touche une grande partie de l’Afrique, du Sénégal à  l’Ouest au Tchad, en passant par le Soudan et jusqu’en la Somalie à  l’Est. Plus de 20 millions de personnes souffrent de la faim. Les populations affectées ont besoin de notre soutien collectif. Une aide immédiate est nécessaire. La vérité est que l’Afrique doit être soutenue par des investissements de long terme dans l’agriculture pour aider nos familles en Afrique à  apporter suffisamment de nourriture a leurs enfants, construire leur propre avenir, et résister aux défis climatiques à  venir. Ne nous voilons pas la face, la solution se trouve en Afrique – un continent qui regorge de talents, de courage et de ressources. Les Africains ont besoin d’une relation avec le reste du monde qui les considère pour ce qu’ils sont – sur un pied d’égalité et autour d’échanges équitables. Nous partageons tous sur cette planète des ancêtres communs, bien que lointains. Qu’il s’agisse de ceux qui sont restés en Afrique, ou ceux qui ont traversé les continents il y a des millénaires, nous sommes tous africains ! Ensemble nous pouvons construire un avenir en Afrique, o๠«la charité sera devenue inutile».

Classement Forbes : Oumou Sangaré 9è femme la plus puissante d’Afrique

Décidément, une première pour une artiste malienne et de la sous région ouest-africaine que le très célèbre magazine américain spécialisé dans le sondage et le classement des célébrités et des puissants hommes dans le monde dans son classement des 40 femmes les plus célèbres et puissantes d’Afrique fait un clin d’œil à  l’artiste du Wassoulou. Pour la première fois, une Malienne est en bonne place dans ce classement en la personne de la diva Oumou Sangaré. Le magazine américain s’est basé sur la carrière musicale de la diva qui a eu le grammy award en 2011 aux Etats Unis dans une collaboration musicale. Malgré son intervention dans le monde des affaires, Oumou Sangaré est restée égale à  elle-même dans le show biz international. De concert en concert, d’été en hiver, de Londres à  Paris, de Québec à  Washington en passant par certaines capitales européennes et asiatiques, l’ambassadrice de la musique du Wassoulou a trainé sa silhouette sur toutes les scènes du monde. Reine du Wassoulou Son répertoire s’inspire de la musique traditionnelle avec des instruments traditionnels et populaires du Wassoulou. Toutes choses qui lui ont permis de se forger une notoriété. Dans sa musique, Oumou fait le combat des femmes, leur protection dans la vie sociale son cheval de bataille. C’’est pourquoi, elle a été désignée ambassadrice des Nations Unies contre la polygamie avant de devenir ambassadrice du programme alimentaire mondial (PAM) en 2003. Oumou Sangaré signe un partenariat en 2006 avec Chinese automobile compagnie pour créer des voitures de marque Oum Sang. Mieux n’eût été la crise actuelle que connaà®t le Mali, Oumou Sangaré allait procéder à  l’ouverture officielle d’une grande surface de montage de la marque japonaise Hundai à  Bamako. Selon l’artiste, l’espace est en cours d’aménagement et les Japonais vont commencer à  travailler en attendant le lancement officiel des activités. Pour la circonstance, Oum Sang transférera à  l’intérieur de l’ACI et Hundai sera à  la place d’Oum Sang. Les plaques et autres signes indicatifs d’Oum Sang ont été enlevés et remplacés par ceux de Hundai. C’’est fort de tous ces efforts consentis par la diva de la musique malienne que le magazine américain Forbes a classé Oumou Sangaré 9ème femme africaine la plus puissante et célèbre. »Je suis fière, C’’est un honneur, ce n’est pas moi qui ai été sacrée 9ème C’’est plutôt mon pays. Malgré tout ce qui se passe actuellement ici, l’Afrique étant aussi très grande, si C’’est une Malienne qui est choisie, C’’est une bonne chose. Je dédie cette place aux braves femmes du Mali à  toutes mes sœurs qui se battent à  longueur de journée, nuit et jour sans repos ». La diva du Wassoulou est très préoccupée par la situation de son pays déclarant que tout le monde doit s’impliquer et penser au Mali. Elle vient d’ailleurs de faire un single sur la paix avec un arrangement du grand Alassane Soumano et Oumar Diallo dit Baroubleni. » Je pars ce mardi 2 juillet pour une tournée européenne qui me conduira en Italie, Suède, Danemark, Hollande, France, Allemagne et Londres. Mais je marcherais en Europe la tête baissée, parce que je ne saurai quoi dire aux journalistes. Moi je suis déçue par la classe politique, je suis déçue par les militaires maliens. Maintenant que ça ne va pas dans notre pays la classe politique devrait être soudée, ce n’était pas encore le moment pour l’armée d’étaler sa division. Vraiment, je suis déçue, l’ennemi est à  notre porte, au sud nous nous entretuons, C’’est dommage. Les uns et les autres doivent savoir que le Mali a un lourd héritage que nous devrons sauvegarder. Chacun doit bien jouer sa partition pour la bonne marche du pays ». Oumou Sangaré a déjà  quitté Bamako pour sa tournée européenne.

Présidentielle : Seck Oumou Tall active son réseau pour Soumaila Cissé

Elle est l’une des rares femmes maliennes qui a su s’imposer dans un environnement politique dominé par les hommes. Seck Oumou Sall a choisi son camp en apportant son soutien à  l’URD. Elle amène dans son sillage un réseau de 157 associations, l’ANNIA (« la volonté » en sonrhai), dont elle est la marraine. Séduits par le parcours de Soumaà¯la Cissé « ANNIA se doit de mieux informer et d’éduquer la population sur la vie de la nation. A cet effet, il est donc appelé à  participer activement au processus électoral de 2012 et d’œuvrer pour la pérennité des acquis démocratiques au Mali. », a souligné la présidente de l’ANNIA Hardiatou Bah lors du lancement du réseau le 14 février 2012 au CICB de Bamako. Si autant d’associations ont choisir de soutenir la candidature de Soumaila Cissé à  travers Seck Oumou Sall, c’est en raison des « qualités incontestables sur l’échiquier politique national » de la marraine , a-t-elle ajouté. Des compliments qu’elle a également adressé au candidat de l’URD. « De la CMDT à  l’Uemoa, en passant par le secrétariat général de la présidence de la République et les ministères de l’économie et des finances, de l’équipement, de l’aménagement du territoire et de l’environnement, nous avons pu mesurer les actes posés par vos soins pour mettre le Mali, notre cher pays au rendez-vous du développement », l’a-t-elle flatté. Une minute de silence à  la mémoire des soldats tombés Apres avoir observé une minute de silence à  la mémoire des soldats tombés dans le Nord du Mali, Seck Oumou Sall a remercié les membres du réseau pour lui avoir accordé leur confiance. « Ce meeting témoigne de l’adhésion de l’ANNIA à  la candidature de Soumaà¯la. ANNIA ne ménagera aucun effort pour atteindre son objectif : le palais de Koulouba, a-t-elle annoncé en ajoutant que la motivation qui anime la mobilisation de ces hommes et femmes vient du fait que Soumaà¯la Cissé est un homme pragmatique qui dispose d’atouts appropriés et de la force morale nécessaire pour diriger le Mali. » Requinqué par ce nouveau soutien, le président de l’URD Younoussi Touré a salué « le statut, l’envergure et le sérieux de la marraine Seck Oumou Sall », qui sont selon lui des raisons de croire à  la crédibilité du réseau ANNIA. Il a rappellé qu’elle en est à  son deuxième mandat à  la tête de la commune urbaine de Goundam. « Une performance », a-t-il lancé.

Politique : Oumou Seck Sall change de camp

Convoitée par les partis politique depuis sa démission du parti du Développement économique et de la Solidarité(PDES) au mois d’octobre 2011, Mme Seck Oumou Sall, brave maire de Goudam a choisi le camp de Soumaila Cissé pour s’assurer un avenir politique meilleur au Mali. A moins de 4 mois du 1er tour de l’élection présidentielle, prévu le 29 avril prochain, l’Union pour la République et la Démocratie (URD) de Soumaà¯la Cissé vient de réaliser une belle prise avec l’arrivée de Mme Seck Oumou Sall et ses compagnons dans leurs rangs. Suite à  leur démission fracassante du Parti pour le développement économique et la solidarité (Pdes), Mme Seck Oumou Sall et ses compagnons avaient été approchés par plusieurs formations politiques et autres candidats à  l’élection présidentielle. Après quelques mois de réflexion, ils ont choisi leur nouvelle formation politique. l’information est tombée au cours du week-end. La très populaire maire de la commune urbaine de Goundam, Mme Seck Oumou Sall a décidé, avec ses compagnons, de militer désormais à  l’Union pour la République et la Démocratie (Urd). Cette décision de militer dans le parti de la poignée des mains est le fruit de larges concertations que Mme Seck Oumou Sall avait engagées avec ses compagnons depuis leur départ du Pdes. Compte tenu de leur poids politique, Mme Seck et ses compagnons renforceront sans nul doute l’assise de l’URD dans le cercle de Goundam. Avec ces arrivées dans leur rang, il faudra que les militants de l’Urd se donnent la main. Et cela conformément à  l’idéal qui a toujours inspiré les premiers responsables de ce parti. Militante engagée, femme de forte conviction, Mme Seck est toujours fidèle à  sa ligne de conduite qui est de rester fidèle aux idéaux du président Amadou Toumani Touré. A l’URD, la maire de la commune urbaine de Goundam et ses fidèles compagnons s’attèleront à  aider à  la matérialisation des vœux présidentiels de Soumaà¯la Cissé. Oumou Sall, la personnalité la plus influente à  Goudam A rappeler Oumou Sall faisait partie des premières militantes, qui ont porté le PDES sur les fonts baptismaux et implanté ses structures au nord du pays. Elle est une personnalité influente du parti dit présidentiel, créé pour soutenir et accompagner les actions du Président de la République, Amadou Toumani Touré. A Goundam, une ville qui fait office de chef lieu de cercle, et qui est un point névralgique de la région de Tombouctou, la bataille fait rage entre partisans des deux tendances d’un même parti politique. C’’est une bataille de positionnement au PDES qui serait à  l’origine de ce clash. Le maire de Goundam, par ailleurs responsable du parti et le député de Goundam ne s’entendaient plus depuis la désignation par la direction du PDES du député Oumar Boury Touré dit Billy pour être le point focal de Goundam. Une pétition avait été ouverte à  Goundam pour recueillir la signature des militants avec comme conclusion que la maire de Goundam Oumou Sall Seck était plus populaire que son rival et que ce dernier ne pouvait s’arroger le leadership local du parti.

Personnalités : Ils ont marqué l’année 2011 (2/2)

Fantani Touré : Artiste de la Paix 2011 Elle n’a pas eu le «Â Grammy Award » comme Mamadou Diabaté en 2009, ou encore Oumou Sangaré en 2010 dans la catégorie collaboration, mais elle aura été la seule artiste chanteuse malienne primée en 2011 à  l’échelle internationale. En effet, Fantani Touré a été désignée «Â Artiste de la paix 2011 », par le Centre de la paix de l’UNESCO. l’artiste, qui a reçu son prix le 25 septembre dernier, l’a présenté au chef de l’Etat le mardi 20 décembre dernier à  Koulouba à  la faveur d’une cérémonie pleine de signification. En plus de ce prix, son association «Â Kolomba », (organisatrice du Festival féminin les Voix de Bamako), occupe désormais une place de choix sur la toile mondiale. Guy Djoken, responsable de l’UNESCO (de passage récemment à  Bamako) a révélé que la «Â World Genesis Fondation » est impressionnée par les missions et les réalisations de cette association. Pour cela, elle a décidé de débourser la somme de 5 000 dollars américains pour la confection d’un site internet digne de nom. l’épouse du comédien Habib Dembélé dit «Â Guimba », qui est l’une des révélations de la Biennale artistique et culturelle, devient ainsi une des figures mondiales du monde musique. Oumar Mariko, leader de l’opposition malienne Certains se demanderont en quoi cet homme constitue-t-il l’une des personnalités de l’année ? Face à  une classe politique muette, et acquise entièrement à  la cause du président ATT, le député du parti SADI aura donné du sens à  notre démocratie, et sauvé l’Assemblée nationale d’un conformisme méprisant aux yeux du citoyen. Pour certains, «Â C’’est l’homme à  s’opposer à  tout », pour d’autres «Â il est dépassé », mais pour notre part, C’’est un homme politique au verbe courageux. Pour cette année 2011 qui s’achève, il aura été de tous les fronts, notamment auprès des 200 travailleurs de l’HUICOMA qui manifestaient à  la Bourse du travail contre les arriérés de salaires et les licenciements abusifs contre certains camarades. A Bougouni, comme à  Salamalé (en zone Office du Niger), les emprisonnements massifs contre des paysans expropriés de leurs terres au profit d’hommes riches, ont été ses combats. Avril dernier, alors que les partis politiques se bousculaient à  Koulouba pour rentrer dans le gouvernement de Mme Cissé Mariam Kaà¯dama Sidibé, son parti a dit «Â non » à  la main tendue par ATT. En juin dernier, à  l’Assemblée nationale, au moment o๠la Déclaration de Politique Générale de Mme le Premier ministre passait comme une lettre à  la poste (avec 41 députés pour), lui et ses deux autres camardes de l’opposition, ont opposé un désaveu estimant que la présente politique est contraire à  l’orientation du parti SADI. Dans la mise en place de la nouvelle Commission électorale indépendante (CENI), il a été au devant de la scène lorsqu’il s’agissait de mettre en application l’esprit de la loi électorale de septembre 2006. s’il n’a eu gain de cause en premier jugement, la date de l’audience en appel n’est pas encore connue. Et pour lui et ses camardes, le combat est loin d’être terminé.Dans l’adoption de la nouvelle Constitution par les députés, qui provoque l’ire de l’écrasante majorité de la société civile, Oumar Mariko et deux autres députés de son parti ont été les seuls à  dire «Â non », et en donnant des explications (plus ou moins convaincantes selon du côté o๠l’on soit). Sa présence aux meetings et marches du «Â Collectif Touche à  ma Constitution », témoigne de cette opposition au projet de réforme du chef de l’Etat. Aux durs moments de la crise en Libye, alors même qu’ATT a du mal à  exprimer ouvertement son soutien à  son «Â ami » Kadhafi, Oumar Mariko fut à  la tête du premier mouvement de contestation contre l’intervention de l’OTAN sur un territoire africain qu’est la Libye. Bref, en 2011 Oumar Mariko aura été véritablement le chef de fil de l’opposition malienne, quoi qu’on dise de sa politique. Sidi Fassara Diabaté, primé au Fespaco Au dernier Festival panafricain du film et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), le Mali n’a pas brillé comme en 1979, 1983 (avec Souleymane Cissé), ou encore en 1995 (avec Cheick Oumar Sissoko) en remportant le grand prix «Â Etalon de Yennenga ». Mais le long métrage en compétition officielle a fait flotter les couleurs du Mali en ce 4 mars 2011 à  la faveur de la remise officielle des prix spéciaux. «Â Da Monzon ou la conquête de Samanyana » du réalisateur malien Sidi Fassara Diabaté a séduit les professionnels du 7ème art, et les critiques du cinéma étaient formels sur la qualité de l’œuvre. Le film a remporté deux prix spéciaux du FESPACO 2011 : il s’agit notamment du prix du «Â Meilleur décor » d’une valeur de 1 million plus un trophée et du «Â Prix spécial de l’intégration » de l’UEMOA, d’une valeur de 5 millions de francs CFA. Ce prix, faut-il le préciser, a pour objectif d’encourager les créateurs à  produire des images cinématographiques, télévisuelles et vidéographiques africaines, qui contribuent à  la croissance économique et à  la dynamique culturelle et politique de la sous-région. Madani Tall, capitaine de l’ADM Economiqte de formation, Madani Tall, probable candidat aux élections présidentielles de 2012, est aussi le Président du parti avenir et développement du Mali(ADM). En 2002, Madani qui a participé à  la campagne d’ATT et l’admire rentre au Mali après un séjour aux Etats-Unis. Il est ensuite nommé conseiller économique du président élu et s’occupe des dossiers liés aux secteurs des télécoms, de l’énergie et de l’agriculture. En 2007, il crée l’association Avenir et Développement du Mali (ADM), active dans tous le pays, o๠elle apporte un soutien aux populations dans les secteurs sociaux. En 2007, Madani Tall transforme l’ADM en parti politique. Sur le plan de l’actualité de l’année 2011, il est l’un des premiers hommes politiques à  avoir soutenu le projet de réforme constitutionnelle du président ATT publiquement . Début 2011, il envoie une centaine de jeunes volontaires à  l’intérieur du Mali pour les confronter aux réalités socio-culturelles du pays. Tout dernièrement, le 18 décembre à  Tombouctou, Madani Tall célébre le 1er anniversaire de son parti en apportant son soutien aux populations du Nord dans la cité des 333 saints… Oumou Sall Seck, un maire pas comme les autres à  Goundam Première femme élue maire en 2004 dans le Nord du pays, précisément à  Goundam, Oumou Sall Seck impressionne les militantes féministes du Mali. Première femme à  avoir obtenu un mandat électif dans le Nord, une région largement conservatrice, c’est également l’une des deux seules femmes maires du pays, avec Konté Fatoumata Doumbia, qui dirige la commune 1 de Bamako. C’est en créant un club de soutien à  ATT lors de sa campagne en 2002 qu’elle pénètre la sphère politique.  » Les femmes ont toujours eu un rôle crucial dans la politique locale, explique-t-elle. Elles sont toujours là  pour battre tambour et assurer la victoire d’un candidat. Mais une fois la campagne terminée, elles sont dégagées”. Pour l’heure, je n’ai aucun problème dans mes rapports avec les hommes » déclarait-elle à  l’époque de sa nomination. Impliquée dans le développement local et rural de sa commune, la maire de Goundam a fait parler d’elle cette année en démissionnant du parti PDES(parti du développement économique et de la solidarité), créé par les héritiers d’ATT. D’aucuns jugent qu’elle a été poussée à  la sortie, mais l’on prétend également qu’elle serait courtisée par une autre grande formation politique du paysage politique malien. Modibo Sidibé, en route vers 2012 Débarqué du gouvernement en mars dernier, l’ancien Premier ministre du Mali est devenu en quelques mois l’homme au centre de tous débats. s’il n’est officiellement déclaré candidat à  la succession du président sortant Amadou Toumani Touré, rien ne devrait empêcher sa candidature. Depuis six mois, ses clubs de soutien s’activent sur le terrain. Sa démission de la police nationale, ses récentes missions à  l’intérieur du pays (Ségou, Sikasso, Koulikoro, etc.) et les sorties de son épouse dans certaines communes de Bamako et de l’intérieur, laissent présager qu’il sera de la course. Déjà , certains analystes le donnent même favori. Mais avant son départ du gouvernement, Modibo Sidibé a beaucoup marqué l’actualité sociopolitique malienne, notamment avec les différentes crises que le pays a traversées dans certains secteurs. On se rappelle de son bras de fer avec les syndicats d’enseignants, qui a conduit à  la fermeture de l’Université de Bamako. Pour cette année 2011 qui s’achève, Modibo Sidibé aura été présent sur la scène, en bon ou en mal. Il aura travaillé jusqu’au bout. Avec sa rigueur, son calme et surtout son humilité. C’’est surtout ce dernier mot qui dépeint le mieux cet homme qui a donné sa vie à  son travail. Mama Konaté est décédé à  Bonn en Allemagne lors d’une réunion pour la finalisation des préparatifs de la COP17 cette année.Le Groupe africain et l’ensemble de la communauté des négociations sur les changements climatiques ont perdu « un vrai leader et un bâtisseur de consensus ». Un homme remarquable pour ses qualités humaines et professionnelles qui ont fait de lui un acteur important des différents cycles de négociations sur le climat. Depuis les années 80, Mama Konaté a donné le meilleur de lui-même, sans faire de bruit, et surtout avec des résultats probants. Sous sa direction, le « Projet assistance météorologique au monde rural », le Programme National d’Adaptation aux effets néfastes des changements climatiques (PANA), entre de nombreux autres, ont permis au Mali de se poser aujourd’hui comme un pionnier dans la prise en compte des changements climatiques. Mama Konaté est né à  San en 1950. Il a fait des études en mathématiques au Sénégal avant de les compléter avec la météorologie en France. Il a aussi effectué plusieurs spécialisations dans le domaine de l’agro météorologie, l’aéronautique etC’… Toutes ces compétences lui ont servi aux différents postes qu’il a occupé tant au Mali qu’à  l’extérieur du pays. Ses collègues et amis, experts du climat, membres des conseils scientifiques sur le climat, présents à  Durban pour la 17ème Conférence des Parties ont tenu à  lui rendre hommage au deuxième jour de la conférence.

Pluies diluviennes sur Goundam : les inquiétudes Mme le maire

Si aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée, les dégâts matériels sont considérables avec des maisons d’habitation et salles de classes détruites. Au niveau de la mairie, une commission de veille a été mise en place. Elle est composée d’élus, de partenaires et de membres de la société civile. Face à  l’ampleur des dégâts, la maire de la commune urbaine, Mme Seck Oumou Sall, a lancé un appel au gouvernement, aux partenaires ainsi qu’aux personnes de bonne volonté pour venir en aide aux populations sinistrées. Le mercredi dernier, elle était l’invitée du journal de la radio nationale. Bonjour Mme Seck ! Vous êtes le maire de Goundam. La ville est sous l’eau depuis. Qu’est-ce qui C’’est réellement passé ? Dans la nuit du samedi au dimanche matin (ndrl 16 au 17 juillet), nous avons reçu 68 mm de pluie. Pour des maisons en banco, C’’est une première grande pluie. Il y a eu beaucoup de dégâts au niveau des écoles. Des maisons d’habitation se sont écroulées. Il y a des flaques d’eau un peu partout. Le matin, la route Tombouctou-Goundam était inondée. Heureusement, il n’y a pas eu de pertes en vie humaines, mais les dégâts matériels sont considérables. l’ampleur des dégâts… Nous avons aujourd’hui des personnes sans abri qui ont été obligés de quitter leurs domiciles. Comme C’’est un début d’hivernage, J’ai beaucoup d’inquiétude. Nous avons vécu une mauvaise expérience en 2002 avec 200 mm de pluie. Nous avions perdu alors plus de 1000 concessions. Si aujourd’hui en ce début d’hivernage, nous constatons les dégâts, nous nous inquiétons pour l’avenir. Les dégâts sont là . Ce sont en général des personnes démunies qui n’ont pas les moyens de reconstruire tout de suite. Nous nous inquiétons aussi pour nos écoles. On a une école qui a perdu toute sa direction et quatre classes. D’autres écoles ont perdu quelques classes. C’’est énorme. Nous nous demandons comment nous ferons face aux dégâts, surtout connaissant les revenus de notre commune. De quoi vous avez besoin pour la reconstruction ? Nous avons besoin de reconstruire les écoles. Sinon, nous n’aurons pas de classes pour les élèves à  la rentrée. Heureusement que ce sont les vacances. Nous avons besoin de soutenir les personnes qui ont perdu tout, sinon une partie de leur domicile. Nous avons besoin d’assainir, de construire des canaux d’évacuation d’eau, parce que le problème aujourd’hui, C’’est bien cela. Goundam est une grande ville. Nous avons des difficultés pour évacuer l’eau. Nous avons besoin de soutien pour reconstruire ces écoles, ces maisons, appuyer les personnes démunies… Nous demandons l’implication de l’Etat, des partenaires et de toutes les bonnes volontés. Concrètement, comment comptez-vous secourir les victimes ? Nous avons déjà  pris contact avec quelques partenaires, très rares ici. l’Etat est informé. J’ai informé mon gouverneur. La croix rouge est informée. Nous continuons à  les informer. Pour le moment, nous sommes face à  ces dégâts sans aucun moyen pour reconstruire tout cela tout de suite, et prendre des dispositions, au cas o๠il y avait une autre grande pluie, afin d’éviter le maximum de dégâts. Nous comptons sur vous, la presse, pour faire entendre notre voix afin que nous puissions être vraiment aidés. Au-delà  de ces signaux de détresse, on remarque que les inondations sont récurrentes au Mali. Est-ce dû à  l’absence d’un schéma d’aménagement ? Bien sûr. Dans le cas de Goundam, notre schéma d’urbanisation nous défavorise même. Je ne sais pas quel problème qu’il y a eu à  la conception de ce schéma. Dans ce schéma, il est dit que Goundam n’a pas besoin d’un plan d’assainissement. Ce qui n’est pas réel. On constate des dégâts énormes chaque fois qu’il y a 60 mm de pluie… Aujourd’hui, je pense que l’urgence est pour les collectivités locales et l’Etat est de doter toutes les villes du Mali d’un plan d’assainissement.

Affaire de Sikasso : pourquoi la diva malienne a été accusée d’indécence

A quoi sert la plume d’un journaliste au Mali ? On se le demande lorsqu’on lit certains articles dénués de toute objectivité et bourrés de jugements à  tire larigot sur une personnalité dont on devrait rester fier ! La prestation de la diva malienne à  la Biennale de Sikasso 2010, Oumou Sangaré, a fait les choux gras de la presse people en mal de sujets cette semaine. On lui reproche d’avoir bu, d’avoir incommodé le parrain Malamine Koné et son épouse lors d’un show. Des paroles ont été reprises, puis interprétées, d’autres rajoutées ! Et on l’a accusé de tout, on a oublié qui elle était ! On a mêlé le personnel au public, mais o๠devrait donc s’arrêter la plume du journaliste ? Voici des citations qui ont échaudé la presse, vous jugerez : Et alors ? O๠est le mal de dire à  quelqu’un qu’on l’aime ? Malamine Koné n’est-il pas un mécène bienfaiteur et qui contribue à  faire rayonner l’image du Mali tout comme Oumou Sangaré, à  travers sa musique, sa fondation, ses affaires ? Qu’ya-t-il de réellement choquant dans ces propos de la diva sur scène. Et ce même si elle a peu bu, comme on le dit ? Autres propos de la diva qui choquent un journaliste local : écrit-il. Là  encore, on accuse Oumou de heurter la susceptibilité collective. Ah décidément, si les artistes ne peuvent plus s’exprimer, qui va le faire ? Bon la diva a peut être un peu sucré ses mots, mais il est intéressant de voir qu’à  la moindre incartade, les journalistes se lâchent, croquent du sensationnel. Et pendant ce temps, on se demande ce qu’en pense l’intéressée, la cible de ces reproches ? Qu’apporteront ces dires au lecteur ? Sinon de déverser une bile injuste comme on peut le lire sur certains commentaires d’un site fort bien connu. Exemple : . Cet internaute croit-il que Oumou à  elle seule peut faire la honte du Mali ? Heureusement d’autres internautes restent lucides : . Enfin reste t-il un peu de bon sens aux journalistes, pour ne pas envenimer ou enfler ce qui n’a pas lieu de l’être ? Peut-on se limiter à  une prestation seule et juger une performance d’artiste sans entrer dans le privé et déformer la réalité en cabbale personnelle. Mais Oumou tu restes une diva à  l’aura inégalée !

Entreprenariat : La chanteuse Oumou Sangaré lance sa propre société de taxis

l’artiste internationale Oumou Sangaré ne manque pas d’initiatives novatrices. Elle vient de mettre en circulation sa propre chaà®ne de taxis urbains baptisés « Taxis Oum Sang ». Le premier lot de douze véhicules de la nouvelle société a été présenté au président de la République, Amadou Toumani Touré, samedi à  Koulouba. C’’était en présence du ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Ibrahima N’Diaye, du maire du District, Adama Sangaré, du gouverneur du district, Ibrahima Féfé Koné, du secrétaire général du ministère de l’à‰quipement et des Transports, Malick Alhousseà¯ni Maà¯ga, ainsi que de nombreuses autres personnalités. Lutter contre la pauvreté et le chômage La star a expliqué que son initiative s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la pauvreté et du chômage des jeunes. Oumou Sangaré entend aussi par son action participer à  la réussite du cinquantenaire de l’Indépendance de notre pays. Mais pour l’heure, ce sont 12 jeunes demandeurs d’emploi qui viennent de sortir du chômage. Ils travailleront au compte de l’artiste qui reste propriétaire des véhicules. Oumou Sangaré a expliqué qu’elle veut, à  travers sa chaà®ne de taxis, participer au renouvellement du parc de taxis du district et de l’intérieur du pays par des véhicules luxueux et confortables. « Quand je vais dans les autres pays, je vois que les taxis sont des véhicules de luxe. Mais dans mon pays, les taxis sont des véhicules pas en bon état » a commenté l’artiste. « Ces 12 véhicules sont le premier lot de notre chaà®ne de taxis. Nous comptons mettre en circulation 200 véhicules du même type d’ici 2012. Mon ambition est aussi d’apporter ma petite pierre à  la construction nationale » a indiqué la star internationale. Le ministre Ibrahima N’Diaye a salué Oumou Sangaré qui n’est pas à  sa première initiative. Depuis quelques années l’artiste travaille dans l’hôtellerie et est concessionnaire de véhicules pick-up 4 x4 à  travers sa société « Gonow Oum Sang ».  » Nous sommes fiers de ce que vous faites pour notre pays. Vous avez toujours donné le bon exemple dans les affaires. Nous avons trouvé que vos véhicules sont de bonne qualité et l’à‰tat s’engage à  vous accompagner » a commenté Ibrahima N’Diaye Le président de la République Amadou Toumani Touré s’est réjoui de l’initiative de Oumou Sangaré « Lorsque Oumou m’a dit qu’elle organise une cérémonie pour mettre en circulation ses taxis, je lui ai dit que je veux présider la cérémonie. Car, aucune activité n’est négligeable pour la construction et de développement de notre pays” a indiqué le chef de l’à‰tat. « Ces véhicules qui vont être mis en circulation participent au confort et à  la mobilité urbaine dans la capitale. 12 emplois crées ! Oumou Sangaré vient ainsi de donner de l’emploi à  12 jeunes. Et 200 taxis vont être mis en circulation d’ici 2012. C’’est une initiative que nous saluons et soutenons » a déclaré le président de la République. Amadou Toumani Touré a saisi une fois de plus l’occasion pour lancer un appel à  nos compatriotes de l’intérieur et de l’extérieur afin qu’ils participent à  la construction du pays.  » “La construction d’un pays n’est pas seulement une affaire du président de la République, ni seulement de l’à‰tat, mais de tout le monde. Je demande à  tous ceux qui ont des actions ou ont commencé des actions en faveur de la construction de notre pays de persévérer. Nos compatriotes qui n’ont pas encore d’initiatives mûres pour notre pays, nous leur demandons des bénédictions » a dit le chef de l’à‰tat. Le président de la République a été symboliquement le premier client de la nouvelle chaà®ne en se faisant transporter par un des douze taxis de la nouvelle société sur quelques mètres dans les jardins de sa résidence.

Grande dédicace d’Oumou Sangaré : la diva donne deux concerts à Bamako

Hommage aux fans du Mali Le premier concert sera une soirée VIP, à  20 000 francs l’entrée au Club BlonBa de Faladiè, o๠de nombreuses personnalités sont attendues. Le deuxième aura lieu au Stade Modibo Keita de Bamako à  2000 francs l’entrée. Pour Alioune Ifra Ndiaye, promoteur de l’espace, la soirée VIP du BlonBa sera très spéciale pour les fans de la diva du Wassoulou.  » Des jeux de lumière seront prévus et une configuration particulière sera donnée à  la salle ». Oumou très joyeuse, malgré la fatigue d’une longue tournée, explique à  la presse :  » Je viens de faire une soixantaine de concerts et sur les plus grandes scènes du Monde ! J’ai reçu à  Québec, le prix du festival pour le meilleur spectacle, j’ai joué à  New York, mais c’est ici au Mali, chez moi, que j’ai choisi de finir la tournée, car sans le Mali, cette tournée n’aurait pas de sens ». Rappelons qu’Oumou Sangaré est une ambassadrice de la musique Malienne dans le monde et qu’elle s’est produite à  l’Opéra de Sydney, au Queen Elisabeth Hall de Londres ou dans les plus grands festivals du monde ( Essaouira, Central Park etc…). Et un journaliste d’ajouter que son meilleur concert sera au Stade, car le public Malien sera au Rendez-vous. Vraiment ? On sait comme celui-ci est difficile. Si Salif Keita a du mal à  remplir ce stade de plus de 3000 places, Oumou y arrivera t-elle ? Mais la popularité de la Diva est réelle, aussi bien auprès des fans que de son staff. Et cela même si nul n’est prophète en son pays. Oumou fait cas à  part, murmure t-on. Du bonheur aux autres Dans le hall de son hôtel le Wassoulou, o๠elle a convié la presse, la diva a rappelé pourquoi elle chantait :  » Pour apporter du bonheur aux autres !  » J’ai moi même beaucoup souffert, mais ma force me vient de ma mère », un hymne donc à  celle qui l’éleva et qui lui apprit aussi à  chanter. » Pendant que les autres allaient à  l’école, moi je me préparais pour aller chanter dans les mariages et les baptêmes », se souvient Oumou Nostalgique. Le destin était lui tracé pour la petite fille du Wassoulou aujourd’hui récompensée pour sa ténacité. Un trait qu’elle veut transmettre à  ses protégées comme Fatoumata Diawara, jeune chanteuse Malienne de la diaspora et qui l’a accompagné en tournée.  » Ce soutien, ce confort, cette épaule o๠je cherchais à  m’appuyer lorsque j’étais seule, aujourd’hui je veux l’offrir aux jeunes talents ! Cela me vient de mon enfance », rappelle Oumou. SEYA un album du label World Circuit 11 morceaux constituent cet opus dédié à  la joie, clame Oumou. Après Moussoulou en 91, Ko Sira en 1993, Worotan en 96, Laban en 2001, Kounadya, vient clore une série dédiée aux femmes. Et c’est leur cause que la chanteuse a toujours défendu dans des textes qu’elle compose elle-même. » Le statut de la femme Malienne a beaucoup évolué et aussi grâce aux homme! », juge t-elle, malgré les récents évènements du Code de la Famille. Jamais négative, Oumou rend hommage à  ses producteurs, arrangeurs, mentors et collaborateurs comme Cheikh Tidiane Seck et qui l’ont toujours accompagné dans la musique. Même dans les moments les plus durs. Kounadya, l’un des tubes, rend donc hommage à  la beauté de la femme, la joie qu’elle véchicule et l’apparat aussi. Car une femme quelque soit son état d’esprit, doit toujours être élégante ! Rires de la diva, vêtue d’un magnifique basin blanc brodé d’or… Et c’est aussi pour commémorer vingt ans de carrière qu’Oumou a invité sur cet album SEYA des musiciens internationaux comme Cheikh Tidane Seck, le black Buddha du Clavier. Pour Oumou, la musique ne s’arrêtera pas à  cet album SEYA tant que la vibraation sera au rendez-vous. Attachée à  l’identité culturelle du Mali et sa promotion à  travers la musique, Oumou Sangaré a aussi reçu de nombreuses distinctions, comme le prix de la maison de l’Unesco en 2001. Ambassadrice de la FAO en 2003, elle est faite Commandeur des Arts et des Lettres de la République Française en 2003; La conférence s’est terminée dans la joie et la bonne humeur, avec un repas offert par la Diva : » Et c’est moi qui ai cuisiné! », ajoute t-elle en riant. Rendez-vous les 27 et 29 Novembre !

Oumou Sangaré, la diva éternelle du Wassoulou…

On l’appelle la diva du Wassoulou, une région au sud du fleuve Niger. Mais Oumou Sangaré, C’’est d’abord une voix chaude qui dit l’âme, un timbre ample qui célèbre la vie. Aujourd’hui; sa musique a dépassé les frontières du Mali. Et la chanteuse est devenue une ambassadrice de la cause des femmes, doublée d’une femme d’affaires avisée. Le chant pour la cause des femmes Aminata Diakité, sa mère, lui a appris à  chanter! Pour aider à  nourrir sa famille et un père absent. La petite Oumou se produit d’abord dans les baptêmes, les mariages et vend parfois de l’eau dans la rue. Lorsqu’ on vient de la région du Wassoulou, o๠sont célébrés les chants des chasseurs, il n’est pas nécessaire d’être un djéli ( griot), pour chanter. Oumou Sangaré ne déroge pas à  la règle car sa grand-mère était déjà  une interprète reconnue. Son talent se révèle lors d’une scène au stade Omnisports, devant près de 6000 spectateurs. Oumou qui a remporté la finale d’un concours organisé entre plusieurs écoles de Bamako, chante à  n’en plus finir. Repérée, elle intègre l’Ensemble du Mali, puis celui des percussions du Djoliba. Elle part ensuite en tournée pour la première fois, en 1986. De retour, au Mali, elle acquiert la maà®trise de sa voix avec Amadou Bâ Guindo, grand maà®tre de musique et apprend le répertoire traditionnel de la région du Wassoulou. Après le Mali, Oumou Sangaré s’envole pour Abidjan, afin de lancer sa carrière, une expérience qui s’avérera difficile au début pour la jeune chanteuse: «Partir, quitter mon environnement a été très dur. Il a fallu beaucoup de ténacité à  mon producteur pour que J’accepte de le suivre là  bas». En 1990, le premier album «Moussolou » sort et fait un véritable carton. Plus de 200000 exemplaires vendus. Dédié aux femmes, Oumou y chante avec grâce, le poids des traditions, en se nourrissant de sa propre expérience et qui plus tard justifiera son engagement contre les mariages arrangés et la polygamie. Ce premier opus fera d’elle une star et à  Ali Farka Touré, conquis à  l’époque, la fera signer sur le label anglais World Circuit : une aubaine pour la chanteuse qui verra s’ouvrir les portes du succès international. Oumou, ambassadrice du Wassoulounke et du Mali Populaire, Oumou Sangaré se produira sur les plus grandes scènes du monde et deviendra une ambassadrice de la musique du Wassoulou, elle chantera à  l’Opéra de Sydney et de Bruxelles, à  Central Park à  New York, dans des festivals populaires comme celui d’Essaouira au Maroc, au Queen Elizabeth Hall de Londres et même au pays du soleil Levant ! Oumou Sangaré séduit le public occidental parce qu’elle chante dans la langue de son terroir : le Wassoulou’nke. Ses thèmes de prédilection restent les femmes, la polygamie et les mauvaises traditions : « La tradition a du poids car elle sous tend le bon fonctionnement de nos sociétés africaines, mais il ne faut pas hésiter à  dénoncer ses mauvais côtés et ce que J’ai toujours fait », insiste la chanteuse qui fait vibrer les salles « Nous transmettons un message au public et nous devons le faire avec le plus de sincérité possible ! » La diva sait aussi s’amuser sur scène, comme lors du Festival du Désert d’Essakane aux côtés de son vieil ami Ali Farka Touré, disparu aujourd’hui. Après Moussolou, Oumou Sangaré signe l’album KoSira en 1993, puis Worotan en 1996 ; sur lequel figurent des artistes internationaux comme Pee Wee Ellis, l’ex saxophoniste de James Brown. Laban son quatrième album parait en 2001 et se vend également à  plus de 100000 copies rien qu’au Mali. l’artiste enchaà®ne les enregistrements et livre ses prestations avec énergie. Vient alors le temps du recul; Dans «Oumou», paru en 2004, l’artiste regroupe ses plus gros succès et des inédits qui rendront fou ses fans ! La diva accusée de plagiat Toute grande star ne saurait être épargnée par le scandale, et la diva du wassoulou a été accusée de plagiat à  plusieurs reprises ! Certaines sources affirment qu’Oumou Sangaré aurait eu des démêlés avec Samba Oussou, un artiste du pays, sur l’album Korotan, et que ce dernier aurait entièrement produit Après ce fâcheux épisode, l’artiste Oumou Sinayogo, originaire du Wassoulou , accuse aussi sa compatriote. l’album de cette dernière intitulée «tchèla sigui djôro » est sorti quelques mois avant celui de la diva. La chanson dont le titre fut donné à  l’album d’Oumou Sinayogo, a été intégralement repris par la diva du Wassoulou dans l’album «Bi furu ».Même sonorité, même texte. A ces accusations, Oumou Sangaré répond qu’une chanson du terroir peut être reprise par tout artiste. Une légende vivante de la musique malienne Avec de nombreuses distinctions, le Prix de la musique de l’Unesco en 2001, Ambassadrice de la FAO en 2003, Commandeur des Arts et Lettres de la République Française, Oumou Sangaré s’est aussi lancée dans les affaires: Elle a ouvert un hôtel à  Bamako, commercialisé une marque de 4X4 baptisée affectueusement Oumsang et mis un pied dans l’agriculture. Consciente que sa notoriété lui confère des opportunités, la diva vient de sortir l’album Kounadya, ( La chance ) en décembre 2008 et reste toujours aussi influente au Mali, cette terre qui la berce, et dont elle répand les effluves du Wassoulounkè, partout o๠la mène sa musique.