Forum de Bamako : la relance agricole au cœur des débats

l’économie Africaine repose sur l’agriculture en général. Les activités agricoles occupent environ 75% des populations actives et procurent au continent 42% de son PIB, et les exportations de produits agricoles représentent plus de 60% des recettes d’exportation… Le modèle chinois l’Afrique est trois fois plus grande que la Chine géographiquement mais souffre d’une agriculture de subsistance alors que la Chine est au rang des puissances agricoles dans le monde. Selon le représentant de la Chine, qui a exposé sur la politique de l’agriculture de son pays; la Chine a connu la réforme agraire en 1949. Une période qui a permis aux chinois d’accéder à  la terre. Avec cette réforme agraire, les chinois ont commencé à  servir d’exemple au monde. Pourtant, en 1958 la production céréalière avait baissé en Chine avec la création des communes populaires. « Parce que la chine avait du mal à  renforcer ses infrastructures agricoles pendant cette période et à  cause d’un payement de dettes à  l’Union soviétique ». Surmontant les difficultés au fil du temps, la Chine a procédé à  la modernisation de l’agriculture qui lui a permis de passer de 113 millions de tonnes de production agricole à  528 millions de tonnes en quelques années. Le plus étonnant est que la Chine est parvenue dans sa politique agraire à  transformer le désert en une zone agricole par excellence. A travers une projection, on a retenu des plantes et légumes sans tiges fixés au sol donnent des fruits. Grace à  la maitrise de l’eau et de l’énergie et surtout la maà®trise de nouvelles technologies agraires. Quelle politique agricole pour le Mali De son coté, Moussa Leo Sidibé, le secrétaire général du ministère de l’agriculture du Mali a en sa qualité d’agro-économiste survolé la politique agricole au Mali. Selon lui, plus de 200 millions d’Africains ont faim alors qu’il y a 50 ans, l’Afrique était exportatrice net de vivres. Aujourd’hui, le continent importe un tiers de ses céréales. Au Mali, la crise aura apporté la confirmation du choix politique du PDES pour faire de l’agriculture le vecteur du développement socio-économique de notre pays. La loi d’orientation agricole est venue fixer les orientations en matière agraire. Pour faire face aux aléas conjoncturels, un système national de sécurité alimentaire a été insituté. Le développement accéléré du potentiel agricole aménageable estimé à  2,2 millions d’hectares enregistre aujourd’hui 325 000 hectares aménagés soit 15% dont 148 000 hectares en maà®trise totale de l’eau. Avec le programme gouvernemental en cours et les aménagements programmés pour un avenir proche, les aménagements totaux du Mali seront de 810 500 hectares sur un potentiel global de 2,2 millions d’hectares soit 37 % dont 360 000 hectares en maà®trise totale. Les directives du président de la République sont claires : 10 % des terres aménagées sont dévolues aux jeunes et aux femmes qui sont aussi éligibles. Moussa Leo Sidibé préconisera à  ce propos de libérer les producteurs, de les responsabiliser et de les accompagner pour que l’Afrique puisse libérer sa capacité de s’autosuffire sur le plan alimentaire.