Corruption : la boîte de pandore est ouverte…

Ousmane Thiam, ancien ministre et ancien conseiller du temps d’ATT, Django Cissokho, ex PM de transition, dont on aurait confisqué le passeport, le colonel Abdoulaye Koumaré, actuel ministre des transports dans le collimateur, le DG du PMU Mali déjà  aux écoutes, Alou Tomota de Graphic Industries recherché et tutti quanti. Sans oublier, les DFM qui tremblent déjà  l’idée de rendre des comptes. La boà®te de Pandore a bel et bien été ouverte par les tenants du pouvoir actuel. Et pour chapeauter le tout, les poursuites judiciaires contre ATT. Signal fort ou chasse aux sorcières, le président IBK qui a maintes fois répété ne pas traà®ner de casseroles, veut faire de 2014 une année anti corruption au Mali. Un vaste défi. L’on ne se contentera plus de remettre les rapports du Végal au Président, mais de les éplucher pour y déceler la moindre imperfection, le moindre denier public, gaspillé à  coups de frais de fonctionnements par les membres de départements ministériels en quête de surfacturation abusive. Les employés de Bozola, la télévision nationale, ne sont pas épargnés avec une petite vague d’arrestations au sein des services financiers… Ménager la chèvre et le chou Du reste, tout le monde est-il coupable ? Existe t-il un heureux innocent dans toute cette affaire de corruption au sommet. Pour parler familièrement, « qui n’a pas bouffé dans les caisses de l’Etat ? ». IBK, le premier, affirme être un exemple. Et comme dirait la Bible, balaie devant ta porte, plutôt que de chasser la poussière dans l’oeil de ton voisin. En République du Mali, nous sommes tous des voisins, des  » Balimas » ou « parents » proches. Aussi, la lutte s’avère ardue, difficile, disent les uns. « Il ne faut surtout pas faire honte aux chefs de famille en fuite ». Donc ne pas écorner l’image, les susceptibilités, agir en toute cohésion sociale. Alors comment lutter contre cette grande corruption, sans donner l’exemple. Dans des pays comme le Rwanda, le président Paul Kagamé a mis ses concitoyens au pas. De grandes têtes sont tombés, d’autres aux oubliettes, dans les geôles de l’incurie étatique. Sans parler de vengeance ou de chasse aux soricères, comme beaucoup d’observateurs et de journalistes inquiets le clament, ne faut-il pas enfin donner un signal fort, comme dirait l’autre, manier le bâton, plutôt que la carotte ? N’est-il pas temps d’enfin changer les mentalités au sommet de l’Etat ? Il reste malgré tout la petite corruption…