PAPAM, les moyens des ambitions

Faut-il encore le rappeler, l’économie du Mali repose essentiellement sur l’agriculture. Elle représente 37% du PIB et emploie 80% de la force totale de travail. Elle est également la source principale du niveau de développement économique et du bien-être social du pays. Malgré une rapide urbanisation, presque 70% de la population vivent à  présent en zones rurales. Or, le paradoxe est que notre pays connait une insécurité alimentaire et nutritionnelle chronique liée à  une pauvreté endémique. Les besoins nationaux actuels en matière de production céréalière ne sont pas satisfaits à  100%, les importations majeures (y compris l’aide alimentaire) portent sur le riz en provenance de l’Asie, le blé et les produits laitiers. Dans un rapport, la commission du développement rural et de l’environnement de l’Assemblée Nationale du Mali souligne que « la productivité des exploitants agricoles est très faible et la plupart d’entre elles sont sous-équipées pour permettre des pratiques agricoles modernes. Le niveau de motorisation de l’agriculture est encore faible même si une quantité minime d’équipements motorisés est de plus en plus utilisée en zone office du Niger. l’usage d’intrants agricoles de base tels que les semences améliorées, les engrais, etc. est presque limité aux productions cotonnières et rizicoles. Les pertes de récoltes demeurent élevées et des technologies post-récoltes sont encore très sous développées. Les investissements privés agricoles sont très faibles en zone rurale et cette situation est imputable à  l’accès très limité aux crédits ». Le PAPAM Le gouvernement du Mali a donc sollicité le concours de ses partenaires dont la Banque Mondiale, le FIDA, l’Union européenne et les Nations Unies pour financer les activités du projet d’accroissement de la productivité agricole au Mali (PAPAM). A travers ce projet, il s’agit de consolider les acquis du PASAOP et du PNIR. l’objectif de développement de ce projet, selon le principal bailleur qui est la Banque Mondiale, est d’accroà®tre la productivité des petits exploitants agricoles et producteurs agroalimentaires au niveau des systèmes de production et zones du projet ciblés, sur la base d’une gestion durable des terres et des ressources en eau. Les infrastructures et équipements d’intérêt collectif post-récolte sont un important vecteur de développement des capacités, d’amélioration des conditions de vie et de revenus des producteurs. Toutefois, la mise en œuvre d’un important programme en la matière ne pourra se réaliser sans une approche structurée, cohérente, profitable pour tous les acteurs et équitable. C’est pourquoi la quasi-totalité des acteurs du monde agricole a été associé à  l’élaboration puis maintenant à  la mise en oeuvre du PAPAM. Les acteurs concernés par les interventions du PAPAM sont la cellule de planification et des statistiques du secteur du développement rural, la direction nationale de l’agriculture, la direction nationale du génie rural, l’office de protection des végétaux, le comité de la recherche agronomique, l’office du Niger et l’APCAM.