AN: ouverture de la session ordinaire d’avril

Le programme de la session est bien fourni. Plus d’une vingtaine de projets, notamment la loi sur la lutte contre la corruption et la délinquance financière, sont déjà  déposés par le gouvernement sur la table de l’Assemblée nationale. « Son adoption contribuera, J’en suis sûr, à  restaurer la confiance entre le peuple et le gouvernement, et entre les gouvernants et les partenaires techniques et financiers » a déclaré Issiaka Sidibé, président de l’Assemblée. Plus de 80% d’entre nous sont à  leur première expérience de députés a-t-il poursuivi. « C’’est dire que la tâche s’avère difficile, mais je ne doute point de votre assiduité et de votre disponibilité qui vous permettront de créer les meilleures conditions pour la réussite de notre mission commune » a rassuré le président du parlement. Par ailleurs, l’honorable Issiaka Sidibé n’a pas manqué d’évoquer l’actualité du moment. Il s’agit du virus Ebola dont 3 cas suspects ont été détectés au Mali. C’’est ainsi qu’il a appelé la population à  ne pas céder à  la panique et a invité le gouvernement à  prendre toutes les mesures nécessaires à  la hauteur du danger. l’incendie qui a ravagé récemment le marché rose, le marché de cola et le marché de Médine, a attiré l’attention du président de l’Assemblée nationale qui a exigé que les responsabilités de ce phénomène devenu récurrent, soient situées. Quelques missions de l’Assemblée nationale du Mali à  l’extérieur ont également été évoquées. Le Bénin et le Burkina Faso, les invités de marque Le président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso, et celui du Bénin étaient les invités de marque à  cette ouverture de la session d’avril. Selon le professeur Mathurin Coffi Nago, président du parlement béninois, la coopération interparlementaire entre les pays africains sont nécessaires. Une occasion pour lui de plaider pour une véritable dynamisation de la coopération entre les Etats et entre les parlements. « Nous devons contribuer à  la dynamisation de la coopération au sein des différents regroupements interparlementaires auxquels nous appartenons, à  savoir le CIP-UEMOA, le parlement de la CEDEAO, le parlement panafricain, l’Union parlementaire africaine, l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, etc ». Quant à  son collègue burkinabé, C’’est un devoir familial, un geste de fraternité d’être présent. « Je veux parler de l’histoire de nos peuples, je veux parler de notre proximité géographique et culturelle, de notre communauté de destin » a-t-il rappelé.

AN : liste complète des membres du bureau et des commissions

La liste complète du bureau parlementaire Issaka Sidibé : président (RPM) 1-Mamadou Tounkara (RPM) 2-Amadou Thiam(APM) 3-Amadou Cissé(VRD) 4-Amadou Sounkouna (Adema) 5-Aiché Belco Maiga (RPM) 6-Bajan Ag Hamatou (RPM) 7-Guediouma Sanogo (FARE SADI) 8-Ali Hady Niangadou(APM) Les questeurs 1-Mamadou Diarrassouba 1er questeur(RPM) 2-Belco Bah(RPM) Secrétaires parlementaires 1-Moussa Timbiné (RPM) 2-Amadou Maiga (VRD) 3–Aziza Mohamed (Adema) 4-Rokia Traoré (RPM) 5-Cheick Nimaga(APM) 6-Maimouna Dramé(RPM) 7-Sory Kouriba (RPM) 8-Mohamed Ould Mohamed (RPM) Bureaux des Commissions de l’Assemblée nationale Commission de l’économie, des finances, du plan et de la promotion du secteur privé 1-Président Dramane GOITA (ADEMA – PASJ) 2-Vice-président Lassana KONE (APM) 3-Rapporteur général Abdine KOUMARE (RPM) Commission du développement rural et de l’environnement 1-Président Salia TOGOLA (RPM) 2-Vice-président Dédéou TRAORE (VRD) Commission du travail, de l’emploi, de la promotion de la femme, de la jeunesse des sports et de la protection de l’enfant 1-Président Schadrac KEITA (APM) 2-Vice-président Moussa DIARRA (RPM) Commission des travaux publics, de l’habitat et des transports 1-Président Yacouba TRAORE (RPM) 2-Vice-président Tiassé COULIBALY (ADEMA PASJ) Commission des affaires étrangères, des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine 1-Président Mme DIALLO Aissata TOURE (RPM) 2-Vice-président Niamé KEITA (RPM) Commission de la santé, du développement socila et de la solidarité 1-Président Kalilou OUATTARA (RPM) 2-Vice-président Boubacar Dianguiné SISSOKO (RPM) Commission des lois constitutionnelles, de la législation, de la justice et des institutions de la République 1-Président Idrissa SANGARE (APM) 2-Vice-président Drissa TANGARA (RPM) Commission Défense nationale, de la sécurité et de la protection civile 1-Président Karim KEITA (RPM) 2-Vice-président Aguissa Seydou TOURE (RPM) Commission de l’eau, l’énergie, des industries, des mines, de l’artisanat, du tourisme et des technologies 1-Président Bakary FOMBA (VRD) 2-Vice-président Oumar TRAORE (RPM) Commission de l’administration territoriale et de la décentralisation 1-Président Amadou Araba DOUMBIA (FARE-SADI) 2-Vice-président Souleymane SOUMANO (RPM) Commission de l’éducation, de la culture et de la communication 1-Président Mme HAIDARA Aissata HAIDARA (RPM) 2-Vice-président Bréhima BERIDOGO (VRD) Commission contrôle 1-Président Abdoul Malick DIALLO (VRD) 2-Vice-président Oumou Simbo KEITA (RPM) 3-Rapporteur Souleymane DIARRA (FARE-SADI)

Soumaïla Cissé: « Etre dans l’opposition ne signifie pas qu’on aime pas son pays »

Journaldumali.com : Votre parti l’URD est actuellement la deuxième force politique avec 17 députés. En 2007, vous en aviez 34. Qu’est-ce qui explique cette baisse? Soumaà¯la Cissé: Je trouve qu’il ne faut toujours en arriver à  des résultats en terme absolu. Si nous avons 17 et que tous les autres sont au dessous, nous ne devons pas nous plaindre. Nous avons connu des périodes très difficiles lors des élections présidentielles qui sont passées. Lors des élections législatives, vous avez vu comment les grands alliés sont partis ailleurs, il est évident que l’URD se retrouvait pratiquement seul dans cette compétition. Tout le monde est parti ou a préféré aller du côté du RPM. Nous arrivons quand même deuxième à  l’issue du scrutin. Nous aurions préféré avoir plus que 17 députés, mais nous avons 17 hommes de qualité. Chez nous, il n’y aura pas de transhumants ni de 4è tour. Ce qui compte pour notre pays est la morale et l’éthique. Malgré tout, l’URD a fait un très bon résultat. Je crois qu’il y a une dynamique du côté présidentiel, ceci est normal dans tous les pays du monde. Selon le Secrétaire général adjoint du bureau national, l’URD aura une position difficile dans l’Assemblée, pouvez-vous nous expliquer cette position? Quand vous vous retrouvez seul contre tous, il est évident que votre position n’est pas facile, nous allons défendre notre position. Nous avons des hommes de qualité, de conviction et de principes. Serez-vous dans l’opposition ? Nous serons dans l’opposition, nous allons faire des propositions dans le sens de l’avancée du pays. Nous allons dénoncer ce qui n’est pas bon. Nous allons faire en sorte que nos propositions soient respectées et que le pays continue à  aller dans le bons sens. Bref, nous défendrons la République et la démocratie. Ne craignez-vous pas des défections dans vos rangs puisqu’on dit souvent que les Maliens n’ont pas la culture de l’opposition ? Quand on a une conviction, on ne craint rien du tout, C’’est une erreur de dire ça. Le PSP et RDA se sont opposés pendant très longtemps dans ce pays. Moi-même J’étais au gouvernement quand il y avait le Coppo, le collectif des opposants( présidé par feu Almamy Sylla). Quant on dit que les Maliens n’aiment pas l’opposition, ce sont des histoires. Les gens n’aiment pas fournir d’efforts et n’aiment pas réfléchir. Les gens veulent suivre le vent, nous avons suivi le vent, on a vu ce que cela a donné. Quand on disait qu’il y a trois ou quatre femmes dans le gouvernement ou qu’on a un gouvernement pléthorique, est ce faux ? Cela ne veut pas dire qu’on n’aime pas un tel. l’opposition ne signifie pas qu’on aime pas son pays. Nous sommes tous des Maliens. Nous aimons tous notre pays. Que pensez-vous d’une éventuelle poursuite judiciaire contre l’ancien président ATT ? En tant qu’honorable, J’attends d’être saisi et je discuterai dans le groupe parlementaire de l’URD pour avoir une position commune. Ce n’est pas une affaire individuelle mais politique, une affaire qui concerne l’ensemble de la nation et qui sera débattue. Nous resterons prudents.

Assemblée Nationale : dans les coulisses de l’immunité parlementaire…

Huit heures trente à  l’Assemblée Nationale du Mali, ce dernier vendredi de novembre. A l’image du printemps bamakois avec ces feuilles sèches jonchant les rues de la capitale, le siège du parlement, curieusement, grouille de monde. Les représentants du peuple sont en conclave. Nous avons rendez-vous avec quelques élus sortants pour percer le mystère de ceux qu’on appelle avec déférence «Â les honorables députés ». Pour accéder aux bureaux du parlement, il faut montrer patte blanche. Les militaires stationnés à  l’entrée de la bâtisse veillent au grain. Ils côtoient au quotidien commerçants et badauds à  la recherche d’oasis qui pour se soulager qui pour rencontrer un député plein aux as. En tenue saharienne bien guindés, ces militaires n’aiment pas les journalistes fouineurs. Nous nous présentons alors comme cadre d’une structure internationale et hop le tapis rouge est déroulé. Contrôle de l’action gouvernementale Nous nous acheminons vers la salle des plénières o๠se déroulent des échanges épiques entre parlementaires et ministres de la république. C’’est l’endroit le plus connu du parlement. Les joutes oratoires retransmises à  la télévision nationale se passent dans cette salle aux allures de tribunal qu’aiment bien certains tribuns partisans du populisme. Notre hôte refuse d’en être un. Durant toute la législature, il dit avoir pris très au sérieux sa mission au point de retourner sur les bancs de l’université pour upgrader son niveau. Président de commission, il affirme avoir parfois passé des nuits blanches pour comprendre la nomenclature budgétaire afin de toucher les points controversés des projets de budget soumis à  la représentation nationale. Sur son mètre quatre vingt quinze, les lunettes bien vissées, l’honorable député Adidéye MAIGA nous confie donc que «Â le rôle premier du député est de contrôler l’action gouvernementale, de veiller à  ce que le budget soit exécuté selon les orientations arrêtés lors du marathon budgétaire qui demeure le moment le plus important de l’agenda parlementaire. A preuve, nous sommes en campagne électorale et dans l’entre deux tours, nous sommes revenus à  l’Assemblée Nationale pour voter le budget. Nous oublions le temps de cette session nos querelles partisanes et nos ambitions personnelles pour servir la nation d’ailleurs le peuple croit que nous avons rendu les écharpes or nous sommes bien là  entrain de légiférer. C’’est un sacerdoce et disséquer un projet de budget n’est pas chose aisée ». l’immunité, un sésame précieux Ce marathon budgétaire, en effet, requiert la présence des représentants du peuple. C’’est une bonne opportunité puisque le législatif en profite pour interpeller l’exécutif sur les préoccupations et attentes des populations. Un député sortant précise que «Â le travail se fait d’abord en commission technique mais cette séance est souvent boycottée par les députés, ils préfèrent la plénière qui est retransmise en direct à  la télévision nationale d’o๠l’occasion de se mettre en valeur face aux électeurs question de se faire passer pour le député du peuple. La vérité est que nous ne faisons pas ce pourquoi nous sommes élus à  savoir proposer des projets de loi, examiner les propositions de loi et contrôler l’action gouvernementale ». Cet autre député élu dans le nord du pays conforte ces dires «Â nous nous battons pour venir à  l’Assemblée Nationale afin de jouir de certains privilèges comme le passeport diplomatique, le prêt bancaire, les honneurs, les indemnités de session et cerise sur le gâteau, l’immunité parlementaire qui absout le député de toute poursuite judiciaire, suivez mon regard ». Aveu ou calomnie. Quoiqu’il en soit, la candidature de certains trublions de la scène politique malienne est assimilée à  une volonté d’aller se réfugier au parlement. Le parlement, un labyrinthe Notre visite nous mène à  la cantine du parlement qui, en ce jour de vendredi saint, sent bon avec les boubous amidonnés des élus. Ils se taquinent en commentant les résultats du premier tour. Le très courtois Ouali DIAWARA, ci-devant président de la commission des finances sirote une tasse de thé en écoutant les explications du Secrétaire Général chargé d’évacuer les choses courantes en entendant l’entrée en fonction des nouveaux élus. Justement, les serveuses de la cantine attendent avec impatience cette équipe. «Â Je suis pressée de voir défiler les nouveaux députés, les sortants sont généreux. Je pense notamment à  l’honorable Ouali DIAWARA qui ne ratait jamais l’occasion de nous offrir des présents à  ses retours de voyage ou à  la veille des fêtes » affirme cette serveuse bien moulée dans un jean rouge tape à  l’oeil. Nous avons terminé notre randonnée à  l’Assemblée Nationale par une visite de la salle Aoua KEITA, la salle de réunion du bureau du parlement. Bien sonorisée et accueillante, elle attend ses nouveaux locataires. Cette salle jette sur l’estrade de l’histoire : ici sont placardées les photos des anciens présidents du parlement dont entre autres Ibrahim Boubacar Keita, Dioncounda TRAORE et le tout dernier TOURE Younoussi. La prochaine photo pourrait être celle d’un dandy venu de Niafounké.

Révision constitutionnelle, c’est toujours «Non» pour le SADI

Ont animé ce point de presse du parti SADI, Moussa Coumbéré, élu à  Kolondiéba, Mme Oumou Coulibaly, député de Niono, et Oumar Mariko, élu à  Kolondiéba. l’un des sujets qui a surtout passionné les débats, a été sans doute le vote à  l’Assemblée nationale du projet de la réforme de la Constitution de notre pays. Interrogé sur la question, le député Oumar Mariko est formel. Pour lui, «les élus SADI avaient toutes les raisons de voter contre ce projet ». Car, argue-t-il, «Â il s’agit d’une constitution anti-démocratique. C’’est une réforme qui traduit un coup de d’Etat contre la démocratie». «Â Cette réforme, poursuit-il, est onéreuse et inopportune. Elle revêt la confiscation du pouvoir pour un président omnipotent à  la veille des élections dont la préparation doit être la priorité des priorités ». Six raisons pour refuser la nouvelle Constitution Pour les élus SADI, il ressort que les conditions matérielles du vote référendaire ne sont pas réunies, et que les dispositions dudit projet de constitution, relatives au président de la République, à  l’Assemblée nationale et aux nouvelles institutions, sont antidémocratiques. l’une des raisons du « non » des députés SADI, C’’est aussi les dispositions relatives à  la nomination à  vie des anciens chefs d’Etat à  la Cour constitutionnelle. Pour le parti de l’opposition, «il s’agit d’une complète déviation qui ne pouvait être acceptée». «l’érection du Bureau du Vérificateur en institution de la République prévue par la nouvelle constitution revêt, selon SADI, une atteinte aux principes de la séparation des pouvoirs. Car, ajoutent les députés, celui-ci doit demeurer un auxiliaire de justice. Le coût desdites consultations est insupportable par le budget de l’Etat». «La proposition de légitimités traditionnelles accordées au Médiateur de la République est anti-démocratique, et ne permet pas de défendre les droits fondamentaux des masses laborieuses» pensent les députés SADI. Qui ajoutent par ailleurs que la création du Sénat est inopportune au regard du rôle qui lui sera assigné. Introduction d’un projet de loi protégeant les anciens combattants La session parlementaire écoulée a été marquée par l’adoption de 63 projets de lois, tant dis que deux autres ont été reportés. Il s’agit notamment du projet portant Code de la famille et des personnes, et celui relatif à  l’abolition de la peine de mort. La session écoulée a été aussi marquée par le passage de trois ministres devant les députés dans le cadre des questions orales. Il s’agit de l’interpellation du ministre de la sécurité intérieure et de la protection civile par rapport à  l’insécurité et à  la drogue, celui de l’administration territoriale et des collectivités sur les affaires domaniales, le porte-parole du gouvernement sur la relève des DAF des ministères, le ministre de l’énergie sur la problématique de l’accès à  l’électricité à  Bourem, etc. La session qui vient de s’achever a été également celle de l’adoption, à  l’initiative du parti SADI, de la résolution contre les frappes de l’OTAN sur la Libye. A cela, selon Oumar Mariko, il faut ajouter l’introduction d’une motion de soutien en faveur du Cuba face au blocus des Etats-Unis. Au cours de cette session d’avril, sept propositions de lois ont été aussi introduites. Elles concernent, entre autres, celle relative aux marchés publics, à  l’indemnité temporaire de chômage, au Code domaniale, etc. Pour le député Oumar Mariko, l’un des projets les plus importants introduits par le groupe des élus SADI, reste celui de la création de l’Office national des anciens combattants. La création de cette structure, dira-t-il, vise à  «corriger une injustice dont les aniciennes forces armées et de sécurité sont victimes». «Au Mali, depuis les indépendances, il n’y a eu aucune loi protégeant les anciens combattant» regrette-t-il, citant la première ordonnance du président Modibo Keà¯ta et le protocole adopté par son successeur Moussa Traoré.

Divorce dans l’Hémicycle

Ce qui devait arriver est arrivé. Le Bureau politique national du parti SADI a décidé ce week-end de mettre fin à  sa collaboration avec le PARENA à  l’Assemblée nationale. Ils ont, en effet, officiellement dissout le groupe parlementaire ce lundi 18 avril. Le secrétaire général du parti SADI, Oumar Mariko, l’a fait savoir à  l’Hémicycle en renonçant à  ses avantages de président dudit groupe. Il a remis à  l’Assemblée les clés de sa voiture de fonction. Ce divorce entre les deux formations politiques était prévisible, selon observateurs. Depuis quelques jours, le président du groupe parlementaire ne cachait pas sa gêne. Oumar Mariko avait reconnu que la cohabitation était devenue très difficile. « La situation n’est pas facile à  gérer. Normalement, ils ne sont plus de l’opposition, et je vois bien que les Maliens n’aiment pas l’opposition » déclare-t-il, se disant obligé de composer avec un partenaire avec lequel il ne partage plus grand-chose. Si l’on ignore encore la démarche que va adopter le PARENA, tout porte à  croire que le parti SADI pourrait constituer son propre groupe parlementaire. Mais comment ? Selon plusieurs sources, il n’est pas à  exclure l’arrivée du député Konimba Sidibé. En désaccord ces derniers temps avec le président du PARENA, Tiéblé Dramé, l’élu de Dioà¯la ne serait pas du tout d’accord avec les décisions du Comité directeur de son parti. On se rappelle que Konimba Sidibé a été l’obstacle dans la réalisation du projet de fusion ADEMA-PARENA. On parle également de l’arrivée très probable de Mme Mariko Aminata Sidibé, élue dans la circonscription électorale de Dioà¯la sur la même liste que Konimba Sidibé. Depuis son arrivée à  l’Assemblée nationale, Mme le député a toujours exprimé un attachement aux idéaux du parti SADI. Mais parviendra-t-elle à  lâcher ses camarades ? l’avenir le dira.

Session Parlementaire d’Avril : Quelles élections pour 2012 ?

Chaque rentrée parlementaire est un moment solennel, pour l’Assemblée nationale, afin de jauger l’état de la nation, de l’Afrique et du reste du monde. Le président de l’Assemblée Nationale du Mali Dioncounda Traoré, a donc eu à  rappeler au gouvernement sa mission, celle de trouver des solutions aux problèmes de l’heure. C’était en présence de la toute première femme, Premier ministre du Mali, Mme Cissé Mariam Kai-dama Sidibé, chef du gouvernement, et des membres du gouvernement, des présidents des institutions de la République, des ambassadeurs et consuls généraux accrédités auprès de notre pays, ainsi que les chefs religieux et responsables des organisations et associations de la société civile. Satisfaire aux besoins des populations l’approvisionnement des populations en denrées de première nécessité, l’école malienne, les problèmes sécuritaires, la protection de l’environnement, les réformes politiques, la bonne organisation des élections, avec un fichier électoral fiable, l’insécurité aux frontières et la crise alimentaire ont été des préoccupations évoquées par Dioncounda Traoré et sans langue de bois. Ces derniers temps, les prix de certaines denrées de grande consommation ont emprunté l’ascenseur, créant l’inflation dans les marchés. A cet effet, Dioncounda Traoré a appelé le gouvernement à  être vigilant pour s’assurer de la protection des consommateurs et de la quiétude sociale du pays. Autre préoccupation du président de l’assemblée nationale : la situation sécuritaire qui prévaut dans notre pays, le développement de la délinquance financière et du grand banditisme dans nos villes et campagnes. Qu’il faut prévenir. l’honorable a aussi mentionné la question environnementale . « Pour un pays du Sahel comme le notre, la protection de l’environnement s’inscrit en bonne place dans les programmes de développement . Face aux perturbations climatiques actuelles à  l’échelle mondiale, même les plus grands spécialistes des questions écologiques et environnementales, affirment que les pays africains trouveront leur statut dans la constitution d’un véritable front du refus de la dégradation de l’environnement, car leur survie en dépend ». Front social L’école malienne, elle a perdu ses lettres de noblesse tant dans la qualité du conte nu des programmes qui y sont enseignés que dans la formation de la plupart des maà®tres et professeurs. Actuellement les grèves illimitées observées par les enseignants paralysent à  nouveau les universités. A cet effet, le président de l’assemblée a lancé un appel pressant au gouvernement, aux enseignants de tous les autres , pour la réhabilitation de l’école malienne, jadis, fierté de notre pays. Organisation des élections Enfin l’honorable, s’est dit préoccupé par la crédibilité des élections de 2012 qui se profilent l’horizon. « je reste convaincu que la crédibilité de nos élections dépend essentiellement de l’existence d’un fichier électoral fiable. Quant à  leur respectabilité, elle est liée à  la représentativité sociale de ceux qui veulent briguer le suffrage du peuple. « Durant la présente session les députés feront leurs travail parlementaire de vote des lois et de contrôle de l’action gouvernementale avec responsabilité.

Côte d’Ivoire : La création d’une commission d’enquête rencontre des obstacles

Il y a une dizaine de jours, le chef de l’Etat ivoirien Laurent Gbagbo a demandé l’ouverture d’une enquête sur son ministre de l’intérieur Désiré Tagro et le premier ministre Soro Guillaume. Les rasions évoquées par Gbagbo concernaient notamment, des soupçons de fraude, corruption et détournement d’argent. l’opposition demande la création d’une commission d’enquête parlementaire Lors de la session parlementaire de ce mardi 29 juin, les députés de l’opposition ont demandé la création d’une enquête parlementaire par rapport à  l’affaire Tagro. Le président de l’Assemblée nationale, Mamadou Coulibaly est le principal instigateur de cette commission d’enquête. La session s’est déroulée en présence des vices présidents de l’assemblée, des présidents de commissions et des présidents de groupes parlementaires. Cependant, la mise en place de la dite commission s’est vue confrontée à  un certain nombre de procédures. La stratégie anti-corruption rencontre des obstacles Les députés ivoiriens veulent mettre en place, des stratégies anti-corruption. Ils se basent essentiellement sur de présumés soupçons de corruptions au concours d’entrée à  l’école nationale de police. Certains font même état de discrimination raciale et de favoritisme ethnique. Le nom du ministre de l’intérieur apparait également dans ce dossier. Cependant, les parlementaires sont confrontés à  des problèmes de procédure. En effet, ils sont obligés conformément à  la loi, de demander l’aval du ministère de la justice afin de pouvoir ouvrir leur commission d’enquête. Par ailleurs, une enquête judiciaire est déjà  en cours sur la demande du président Gbagbo. Il a en effet demandé au procureur de la république, de se charger d’enquêter sur son ministre de l’intérieur et tous ceux qui sont de loin ou de prêt, concernés par l’affaire. Le ministère de la justice devra donc tenir compte de cette enquête du parquet avant d’accorder l’ouverture d’une enquête parlementaire. Une difficulté de taille. C’’est probablement ce qui amènera les parlementaires à  se mettre au travail avec des commissions techniques. Ils ont également ouvert un dossier pour vérifier si les entrées à  l’école nationale d’administration (ENA), l’école de police et celle de la gendarmerie ont été conditionné à  d’éventuels versements d’argent. Sans oublier les considérations ethniques. Par ailleurs, les parlementaires ont mis sur la table, des questions relatives aux trafics de diamants, d’or et de cacao, dans les zones contrôlées par l’ex-rébellion des forces nouvelles dirigées par le premier ministre Soro Guillaume. A cela s’ajoutent, les attributions de marchés dans le secteur la téléphonie mobile et sur le foncier urbain à  Abidjan (capitale économique su pays). A la fin de cette journée parlementaire, le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Mamadou Coulibaly a tenu à  préciser qu’ « il faut aspirer à  la propreté, C’’est derrière cet idéal que nous devons courir. »