Bagadadji : le risque d’une Assemblée monocolore

C’’est donc le RPM avec 66 députés qui est le parti plus convoité par les autres formations politiques pour donner une majorité parlementaire au président de la république. Parmi ces partis politiques, l’Adema, une force qui se cherche un allié de poids : « Nous n’avons pas forcement besoin de l’Adema pour former la majorité parlementaire, les élus dans la coalition « le Mali d’abord » nous suffissent largement pour avoir la majorité absolue » explique ironique, un cadre du RPM. Opposition en danger Malgré tout, l’Adema n’ira pas dans l’opposition, ce qui va à  l’encontre d’une vraie démocratie responsable et constructive. « Aller à  l’opposition signifierait pour l’Adema, l’éclatement de la ruche », justifie un cadre. Ce parti qui était la première force politique au Mali, dégringole désormais à  la troisième place sur l’échiquier national. Le RPM renaà®t lui de ses cendres avec la victoire du président IBK et l’URD de Soumaila Cissé se maintient en bonne position. Ce dernier étant élu député à  Niafunké aux dernières législatives, il reste dans le jeu politique, même si certains auraient rêvé de le voir au perchoir, un poste réservé à  un autre candidat proche du pouvoir et de la cité des balanzans. Comment va s’articuler la formation des groupes parlementaires ? Le RPM va t’il composer avec les petits partis et alliances de circonstance nées à  la veille des législatives et laisser les deux autres mastodontes (URD et ADEMA) se regarder en chiens de faà¯ence. Si aucun de ces deux partis ne souhaite figurer dans l’opposition, se dirige t’on alors, vers une assemblée monocolore et sans vrai jeu démocratique. « Pis, estime cet éditorialiste, c’est un vrai consensus, façon ATT, qui se dessine pour les élus de Bagadadji, qui ne viendront faire que de la figuration ». « La démocratie a encore du chemin à  faire. Laissons le discours de majorité absolue pour le RPM. La cohabitation est aussi une réalité de la vie politique, mais elle ne saurait régner en terre malienne », commente cet observateur. Dans quelques jours, les 147 nouveaux élus de Bagadadji prendront fonction. Pour le pire ou le pour le meilleur…

Paludisme : les parlementaires d’Afrique de l’Ouest et du Centre en rang de bataille

Pour inverser la tendance, les décideurs africains notamment les parlementaires africains s’engagent farouchement dans la lutte contre ce fléau. Raison pour laquelle, ils se sont donnés rendez vous à  Bamako du 13 au 15 juillet pour se concerter sur cette pandémie qui continue de faire des ravages. Cette rencontre est une initiative de l’Assemblée Nationale du Mali et le projet « les voix du Mali » Cette rencontre traitera à  cet effet des sujets et dégagera des pistes de réflexion en vue de relever ces défis avec la contribution du secteur privé en matière de lutte contre le paludisme. Pour cela la rencontre s’est fixée comme objectif général de promouvoir un partenariat durable avec les parlementaires africains, en vue d’assurer une allocution adéquate des ressources budgétaires nationale au secteur de la santé en général et à  la lutte contre le paludisme en particulier. Le forum jettera aussi les bases pour le développement d’un partenariat multiforme pour soutenir les efforts des gouvernements dans la lutte contre le paludisme en Afrique. Enfin, il montrera l’importance de la transparence de la gestion des ressources, et de la bonne gouvernance et de la responsabilité comme facteurs pour pérenniser les financements acquis. 15% du budget national à  la santé Au Mali comme ailleurs en Afrique, 15% du budget national est affecté à  la santé. Toute chose qui fait suite aux engagements que les dirigeants africains ont pris au cours d’une autre rencontre en 2001 à  Abuja, au Nigéria. Mais presque dix ans après, beaucoup reste à  faire, surtout pour ce qui concerne ce dernier engagement. Le premier ministre Modibo Sidibé présent à  la cérémonie d’ouverture a évoqué l’incidence économique du paludisme en Afrique au sud du Sahara estimée actuellement à  plus de 1 milliard de dollars américains, constituant ainsi un obstacle majeur pour le développement économique du continent dont le taux de croissance aurait pu augmenter de 32% annuellement si le paludisme avait été éradiqué il y‘a 35 ans. Comme résultats attendus, Le forum de Bamako engage les parlementaires en faveur de la lutte contre le paludisme, il aide les députés à  connaà®tre la situation du paludisme et les perspectives de lutte dans les pays Afrique de l’Ouest et centre. Ainsi, à  la fin de forum, les parlementaires s’engagent à  veiller sur la transparence dans la gestion des ressources et la bonne gouvernance.