Présidentielle 2018: un 2ème tour sous la pluie

A Bamako, où l’intérêt pour cette présidentielle s’était essoufflé depuis le premier tour du 29 juillet, faisant craindre une faible mobilisation, les opérations pour le second round sont fortement perturbées par la météo.

Très faible affluence dans les bureaux de vote ce matin à Bamako, capitale du Mali. Depuis l’ouverture des bureaux de vote à 8 heures GMT, sans incident particulier signalé pour l’instant, très peu de monde se présente devant les urnes. Alors que des soupçons de fraude planent sur le scrutin, la sécurité a été renforcée et les centaines de badauds qui flânaient dans les centres de vote au premier tour sont désormais « personae non grata » sur place. « Je n’irai pas », déclare tout de go Boubacar, un jeune trentenaire, tenancier de boutique à Kalabancoura, en commune  6 du District de Bamako. Selon lui, « c’est déjà fini. On connait la fin de cette histoire », évoquant ce second tour qui oppose le président sortant, candidat pour un second mandat, Ibrahim Boubacar Kéita et le chef de file de l’opposition Soumaïla Cissé. La coalition  autour de ce dernier maintient la pression et a assuré lors de la dernière déclaration à la presse, avoir mis en place un système pour réduire les risques de fraude, fraude qui selon elle a tronqué les résultats du 1er tour.

Si au Mali, en cette saison  hivernale, le ciel couvert et la pluie sont de bon augure, les acteurs de cette journée électorale, structures organisatrices comme acteurs politiques ne se réjouissent guère du climat pluvieux de cette matinée qui décourage plus d’un électeur. De Hamdallaye à Sébénikoro sur la rive gauche en passant par Kalabancoura de l’autre côté du fleuve en commune 5 du District, l’élément marquant de cette matinée est la « très faible affluence. Nous sommes là et depuis 8h jusqu’à 10h nous avons eu à peine 30 votants dans notre bureau », confie un assesseur au centre « Ecole fondamentale de Sabalibougou », lui aussi en commune 5. « Nous avons ouvert à 8h, avec tout le matériel bien  en place. A 10h36,  le nombre de votants s’élève à 36 », déclare Gaoussou Coulibaly, président du bureau de vote 06 au centre de l’Hippodrome, école Nelson Mandela, en commune 2.

A Yirimadio, en Commune 6 du District, ce sont les personnes âgées qui ont ouvert le bal. Les jeunes se sont aussi manifestés mais moins que l’ors du premier tour, du moins pour cette matinée. Ce sont en général « les vieux et les jeunes qui viennent le matin. Mais c’est encore un peu timide », explique un agent de bureau de vote.

Les cartes d’électeurs non distribuées étant toujours disponibles, quelques électeurs viennent réclamer les leurs. C’est le cas de Fatoumata Diarra qui était en voyage le 29 juillet et qui recherche ce matin sa carte et son bureau de vote. Dans son centre de vote, le même que celui du candidat Ibrahim Boubacar Kéita, l’affluence a faibli sitôt le vote de ce dernier accompli. Ici aussi la pluie en décourage plus d’un, les accès aux bureaux de vote sont devenu un  vrai parcours boueux.

Au premier tour de ce scrutin, les deux candidats avaient obtenu 41,72% et 17,78% respectivement pour IBK et Soumaila Cissé. Chacun a bénéficié de ralliement de recalés du premier tour et l’autre grande question de ce second tour est de savoir si les consignes de report de voix seront suivies.

Le GP/ DCF veut booster la participation des femmes aux élections

 

Le Groupe Pivot Droit et Citoyenneté des Femmes a lancé son projet « Contribuer à une meilleure participation des Femmes au processus électoral », ce 4 juillet 2018. Fortement mobilisées dans la salle multifonctionnelle du CNDIFE, les femmes de divers horizons ont eu droit à plusieurs communications dont celles relatives à l’importance de la carte d’électeur et le rôle des femmes dans l’apaisement du climat social.

« Pour asseoir la démocratie, il faut une participation des femmes qui constituent plus de la moitié de la population au Mali », souligne Madame Diallo Mama Diarra, la Directrice du Centre National de Documentation et d’Information pour Femmes et Enfants (CNDIF). Une participation plus accrue que le ministère soutient à travers l’appui à plusieurs projets dont celui du GP/ DCF, qui regroupe 8 organisations de la société civile engagées dans la défense des droits humains. Pour rendre effective cette participation, le projet vise notamment à « renforcer la capacité des femmes à participer au processus électoral ». Ceci à travers notamment la connaissance de leurs droits civiques.

Et l’une des condition d’exercice de cette citoyenneté passe par la participation au vote. C’est pourquoi la Directrice du CNDIF a incité les femmes à aller retirer leurs cartes d’électeurs et à participer massivement au vote.

Même si certaines difficultés persistent pour accéder à ces cartes d’électeurs, la présidente du GP/ DCF a encouragé les femmes à user de leur droit civique et a évoqué certaines solutions, notamment l’usage du numéro 36777 pour connaître son bureau de vote et donc là où il faut retirer sa carte avant de se déplacer. Des élues locales ont néanmoins souligné ne pas avoir accès à leurs cartes d’électeurs qui ne sont pas encore au niveau de la préfecture. Des difficultés qui devraient prendre fin en principe avec la fin de la grève des administrateurs civils ce 4 juillet.

Rendre effective la participation des femmes, mais surtout tenir les élections dans un climat apaisé, c’est aussi l’un des objectifs de ce projet. Et compte tenu du contexte sécuritaire qui prévaut au Mali, il est primordial de prévenir les tensions, selon Madame Diarra Fatoumata Dembélé, ancienne magistrate et ancienne Procureure à la CPI. Car en effet, « prévenir la déchirure est plus facile que la recoudre ». Invitant les femmes à profiter de leurs rôles de mère, d’épouse, de sœur pour apaiser les tensions et être des médiatrices naturelles, car c’est « toute l’humanité qui est perdante » en cas de conflit.

Le projet qui concerne les différents scrutins de cette année, couvre les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso ; Ségou et le District de Bamako et est financé à plus de 140 millions de francs CFA par ONU Femmes et d’autres partenaires.

 

Des communales endeuillées

Alors que les tendances continuent de tomber au lendemain des communales du dimanche 20 novembre, le bilan est lourd. Cinq soldats maliens ont été tués et plusieurs autres blessés alors qu’ils sécurisaient les opérations de vote. Cinq militaires maliens tués et une autre personne tuée, un enlèvement à Koro, c’est le triste bilan des communales du 20 novembre. La sécurité était bien un des défis de ce scrutin et elle s’est invitée dans l’actualité de ce jour de vote avec des attaques contre les forces de l’ordre et de sécurité et des actes de violences dans plusieurs localités, empêchant par endroits le vote de se tenir. A Kidal, localité aux mains des groupes armés, comme prévu, il n’y a pas eu vote. Ce fut également le cas dans d’autres localités telles que Menaka et Taoudéni. Un convoi de l’armée malienne qui revenait du Nord, en direction de la localité de Douentza est tombé dans une embuscade. Selon nos sources, les terroristes souhaitaient s’emparer des urnes de vote sécurisées dans l’un des véhicules. Cinq militaires maliens sont tués mais les assaillants n’ont pu atteindre leur but. Pour les autorités, les terroristes appartiendraient à un groupe dirigé par un certain El-Mansour, chef jihadiste qui est basé à Gourma au sud de la ville de Gao. A Koro(région de Mopti), un candidat a été enlevé et une autre personne a été retrouvée morte.

Faible participation
Dans les localités où le scrutin s’est tenu et particulièrement à Bamako, les électeurs ne se sont pas spécialement déplacés. Le taux de participation dans la capitale tournerait autour des 30% alors qu’à l’intérieur du pays, les conditions de sécurité en ont découragé plus d’un. Dans l’attente des premiers résultats officiels, on peut d’ores et déjà affirmer que le parti au pouvoir le RPM tire largement son épingle du jeu alors que l’opposition menée par l’URD est à la peine. Ils étaient 7,2 millions d’électeurs appelés aux urnes pour désigner quelque 12.000 conseillers municipaux, dont les mandats sont échus depuis avril 2014.

Commune 6: où sont les électeurs?

Ecole fondamentale de Yirimadio, ancien village. Ce centre de vote compte 28 bureaux de vote, à  10H45, quelques personnes sont visibles auprès des bureaux de vote, d’autres sont regroupés par trois ou quatre. En s’approchant davantage, on se rend compte que ce sont les assesseurs des bureaux de vote, et certains présidents de bureaux. Question : o๠sont les électeurs ? « Il est presque 11H du matin, je suis délégué dans le bureau de vote numéro 17, il n’y a eu que sept votants pour le moment. C’’est vraiment morose, l’affluence n’y est pas du tout » confie « Je pense que les gens ne vont pas sortir voter pour ce second tour. Ce sera pire que le premier tour. Déjà  ici dans cette commune, il n’y a pas eu de campagne, et les deux alliances en lice laissent à  désirer » lance Mamadou Diawara, agent chargé de l’identification des bureaux de vote. Ce dernier est assis sur une table-banc et dirige les détenteurs de cartes Nina, qui ne savent pas encore o๠voter. Il est muni d’un ordinateur portable grâce auquel, il situe les électeurs. A quelques pas de lui, Makani Sidibé, est vendeuse de pochettes pour carte. Ce dimanche matin, à  11H, elle ne se réjouit pas encore de sa clientèle « ce matin C’’est très difficile, personne ne vient acheter les pochettes, jusque là  J’ai eu un seul client. Il fait frais mais je pense que cela n’est pas la seule raison de l’absence des électeurs au rendez-vous. Si les gens ne viennent pas voter, ils ne saurons pas que je vend des pochettes donc ma marchandise n’aura pas preneur» se désole-t-elle. RPM-UDD versus URD-MPR-Adéma En commune 6 du district de Bamako, l’alliance URD-MPR-Adéma est opposée à  l’alliance RPM-UDD. Des jeunes électeurs rencontrés dans la cour de l’école de Yirimadio tentent d’expliquer ces alliances. C’’est le cas d’Adama Diakité, délégué dans un bureau de vote « par rapport à  l’élection présidentielle, il n’y a pas d’engouement, il n’y pas d’affluence dans les bureaux parce que les Maliens ne sont pas bien renseignés sur les activités des députés. Ils n’ont donc pas le courage de venir voter. Souvent des partis qui sont diamétralement opposés lors de la présidentielle ce sont eux qui se retrouvent pendant les législatives pour former des alliances. Je pense que cela met mal à  l’aise les électeurs, car certaines listes sont vraiment bizarres. l’information manque, je crois que l’Etat et les hommes de média doivent insister sur le fait que le Président de la République n’est pas le seul à  effectuer tout le travail sans l’Assemblée nationale par exemple ». A la mi-journée, le constat de moindre affluence est le même à  l’école fondamentale des 759 logements de Yirimadio communément appelé « ATTbougou 700 ». Les électeurs viennent au compte-goutte. Le constat d’Adama Traoré, citoyen à  la retraite, C’’est que « ce sont des petits groupes de femmes qui viennent ce matin. A mon avis, ce sont des partis politiques qui les mobilisent » argue-t-il. Adossé à  un arbre, M.Traoré fume une cigarette, jette un coup d’œil à  la grande cour non clôturée mais vide, de l’école. Il secoue la tête et entreprend de se diriger vers sa moto pour rentrer chez lui déjeuner. En tout, sur l’étendue du territoire national, 40 circonscriptions sont concernées par le deuxième tour de l’élection législative. Kidal, 8e région du Mali ne mobilise pas d’électeurs ce jour car les députés de la circonscription ont tous été élus dès le premier tour.

Réseau APEM : Un taux de participation aux législatives estimé à 30%

Le réseau APEEM à  travers le Pôle d’Observation Citoyenne Electorale (POCE) a déployé 3700 observateurs et 200 superviseurs sur toute l’étendue du territoire nationale dimanche, lors de l’élection législative. Le premier tour de l’élection s’est déroulé dans le calme mais sans grande participation des électeurs. Moins de 30 %, selon le réseau APEM. Une conférence de presse s’est tenue lundi à  l’hôtel Radisson (sis à  Hamdalaye Aci 2000) pour restituer les travaux du réseau. « Malgré la tension vive à  Kidal, o๠le réseau APEM a 71 observateurs sur place, les gens ont voté » précise Ibrahima Sangho, président du Réseau APEEM et porte parole du POCE. Selon le POCE, d’une manière générale, 93,8% des bureaux de vote ont été ouverts à  l’heure. 91,8% des membres de bureaux de vote étaient présents, dont 13,9% des Présidents et 47,96% des accesseurs sont des femmes et l’essentiel du matériel et des documents électoraux étaient en place. « Il n’y pas eu d’incidents majeures sur le terrain à  l’exception d’un incident critique qui a été signalé dans la commune d’Aljounoub, cercle de Goundam (Tombouctou) o๠des urnes ont été enlevées par des individus non identifiés », a expliqué Ibrahima Sangho. Le taux de participation autour de 20 % à  Bamako Toujours selon le constat du POCE, 90,9% des bureaux de vote ont fermé à  18 heures, et les opérations de dépouillement se sont déroulées normalement. 97,6% d’électeurs handicapés votants ont reçu une assistance durant les opérations de vote. Le taux de participation des femmes au scrutin est estimé à  51,3%. Dans l’ensemble des bureaux de vote observés, le taux de participation est estimé à  31,7%, avec 22 % à  Bamako. Après avoir félicité les autorités maliennes pour la bonne tenue du 1er tour des législatives, le POCE a recommandé entre autres : la relecture des textes fondamentaux relatifs au cadre électoral, notamment la constitution, la loi électorale, la charte des partis politiques et les textes subséquents ; la moralisation de la délivrance des procurations aux mandataires.

Aucun réfugié malien n’a voté

Ce devait être une grande première mondiale: le Mali devait faire voter, dans les camps o๠ils étaient recensés, les milliers d’électeurs réfugiés dans les pays voisins suite à  la crise politico-sécuritaire de 2012. Il semble bien, au regard des dernières informations que ce ne sera pas le cas. Si l’on en croit RFI, jusqu’à  la mi-journée aucun électeur n’a pu voter au camp de réfugiés de Saniogo, au Burkina Faso. Sur 22 noms qui figurent sur la liste électorale affichée à  la porte du bureau de vote, il est difficile de trouver un électeur qui remplisse les deux conditions pour voter, c’est-à -dire avoir sa carte NINA et avoir son nom sur la liste électorale. Pour permettre aux réfugiés qui ont leur carte d’accomplir leur devoir civique, Mme Assétou Kongo, chargée des élections à  Saniogo a décidé de recenser tous les détenteurs de la carte Nina et de transmettre cette liste à  l’ambassade du mali à  Ouaga afin qu’on retrouve les différents bureaux de vote. En fin de compte 23 détenteurs de la carte Nina ont été recensés et ces derniers devraient effectuer le tour de la ville de Ouaga à  bord d’un mini bus à  la recherche d’un bureau de vote mais finalement cette option n’a pas été accepté par l’ambassade. C’’est un scrutin à  difficulté lance t-elle, C’’est un sentiment de déception qui règne sur le site des réfugiés. Le bureau de vote de Saniogo a ouvert ses portes depuis heures, tout le matériel électoral a été déployé les observateurs de l’UE sont sur place et les forces de sécurité burkinabè veille au bon déroulement du scrutin. Le Burkina Faso accueille près de 50 000 refugiés maliens répartis sur plusieurs sites. Selon les chiffres fournis par le Haut commissariat des Nations unies pour les Réfugiés(UNHCR), sur 3 500 réfugiés maliens recensés pour la présidentielle, seulement 900 personnes figurent sur la liste électorale. Et là  encore, ce chiffre risque fort de baisser, car toutes les cartes d’électeurs n’ont pas encore été retrouvées.

Participation citoyenne : « Signons la pétition! »

Pousser les Maliens à  s’impliquer et à  peser dans les débats qui s’ouvrent sur la situation au nord, voilà  le but poursuivi par les initiateurs de cette pétition. « Le Mali traverse en ce moment, une période très difficile de son histoire. La cause : l’occupation des territoires du Nord-Mali par les groupes terroristes et des narcotrafiquants » peut-on lire dans l’appel lancé sur internet et les réseaux sociaux. Depuis quelques jours, les citoyens maliens et les amis du Mali donc la possibilité d’appuyer en la signant un texte intitulé « Pétition pour une meilleure prise en compte des opinions citoyennes à  l’occasion des négociations en passe de s’ouvrir avec les groupes rebelles et terroristes (MNLA, Ansar-Din, MUJAO) du Nord du Mali». l’objectif visé est d’atteindre deux Mille (2000) signatures pour les trois (3) prochaines semaines. Adressé au Président de la République par intérim, le texte émane de « citoyens, maliens et africains, des amis du mali, établis ou vivant au Mali et ailleurs, épris de paix, de justice mais déterminés à  propager l’idée du « vivre ensemble ». Ceux-ci rappellent tout d’abord les heures difficiles que vit le Mali depuis le mois de janvier 2012 avec les premières attaques rebelles au nord et leurs conséquences. Les régions Nord du Mali, sont aujourd’hui « attaquées et gangrenées, en prise directe avec des activités terroristes et criminelles, avec son cortège de rapt et de narcotrafic ». Le Mali contraint de négocier La pétition rappelle que la communauté internationale a très vite réagi et décidé d’appuyer le Mali dans la reconquête de son territoire aujourd’hui occupé. Avant de changer de discours. Aujourd’hui, « la Communauté Internationale, plutôt favorable au dialogue à  tout va, donne l’impression de reculer et de donner des signes de renonciations quant à  l’option militaire qui était dite imminente ». Pour les auteurs du texte, une telle tendance et attitude est « fort regrettable voire dommageable pour la paix dans cette région du sahel ». Les négociations, entamées depuis quelques jours à  Ouagadougou ne reflètent pas la volonté du peuple. « Les citoyens et le peuple maliens, concernés au premier chef par cette crise et les modalités éventuelles de son règlement, les citoyens d’Afrique, amis du Mali et tous les peuples épris de paix et de justice, qui ont aussi besoin de savoir, n’entendent et ne voient rien venir du côté du Mali, ni par rapport au contexte, ni par rapport au cadre, encore moins par rapport au contenu éventuel de la négociation qui s’ouvre » peut-on encore lire. « Le Maliba indivisible et laà¯c » Or, le temps presse et il est plus que jamais important pour les dirigeants de la transition de prendre « soin d’informer le peuple sur certains aspects afin d’éviter les erreurs du passé ». Les signataires de la pétition exigent donc « absolument et préalablement à  toute négociation », la fin des exactions et les violations de libertés individuelles et collectives au nord Mali ainsi que la prise de mesures visant à  retrouver les victimes et poursuivre les coupables. Ne devront prendre part aux négociations en cours que «les seules personnes ou groupes de personnes, ressortissants du Mali, mais ayant préalablement et formellement renoncé à  l’usage des armes ou de la force militaire comme moyen d’expression politique ou de revendications vis-à -vis de l’Etat du Mali, reconnu le caractère unitaire, indivisible et laà¯que de la République du Mali, entre autres… Lancée le 07 décembre dernier, la pétition pour une implication citoyenne a reçu un accueil positif sur internet o๠elle a déjà  été signée par plus de 450 personnes (chiffre du 11 décembre). l’initiative est saluée par cette jeune internaute qui estime qu’elle « vient à  point nommé et c’est main dans la main que nous pourrions sortir le Mali de cette impasse ». Habibata Konaté, membre d’une organisation de jeunes en appelle aux Maliennes et Maliens de laisser leurs différents de côté, en rappelant toutefois que « l’intégrité territoriale et le caractère laà¯c de notre Maliba ne sont pas négociables ». Pour lire et/ou signer la pétition : http://www.petitionduweb.com/voirpetition.php?petition=37248

USA: Du jamais vu!

Plus de trois cents personnes, parfois cinq cents a attendre, et la fine averse qui s’est abatuue sur Fort Myers ce matin n’y a rien change. Les citoyens americains, quelque soit leur couleur de peau, leur race ou leur niveau social continuent rendent en masse aux urnes ce 6 novembre pour departager Barack Obama, le candidat democrate, candidat pour un second mandat et Mitt Romney, republicain. Ce dernier a accompli il y a quelques heures son devoir de citoyen après s’etre rendu ce matin encore dans l’Ohio et en Pennsylvanie, ou il a de nouveau accusé son adversaire sortant d’avoir «échoué». L’avenir de tous en jeu Discipline et ordre regne dans la bureau de vote qu’abrite la paroisse catholique “Notre Dame de la Lumiere”. Environ trois cents personnes sont alignees devant le bureau de vote et les electeurs rentrent au compte goutte dans la salle pour exprimer leur vote. Il faut dire que ce n’est pas une tache facile que de choisir entre deux candidats a la presidentielle, des dizaines d’autres noms pour les differents postes a pourvoir au niveau du comte, de l’Etat, les amendements a la constitution de la Floride… Mais ce que tout le monde retiendra de cette 57eme presidentielle de l’histoire americaine, C’’est la participation record qui se dessine. En Floride, Etat courtise par les deux camps car il est decisif pour la victoire, tout a ete fait pour que le maximum de personnes puisse voter. Et de fait, tous se sentient concernes par l’issue de cette election. Robert K. un jeune de Fort Myers n’aurait pas rate “l’occasion de mieux assurer son avenir”. Selon lui, le fait que les questions qui touchent directement la vie des gens comme l’emploi, la santé, l’education ait pris le pas sur les questions de politique exterieure par exemple montre bien que les partis politiques ont compris qu’ils doivent s’occuper du peuple, que C’’est lui qui decide. Rosa Salomon, une noire americaine de 50 ans en cache pas son angoisse. Elle attend dans la queue pour aller voter et pour elle tous ses espoirs se jouent aujourd’hui. “Je vais voter pour Obama. Mais si Mitt romey gagne, je perdrai tout espoir en le futur, parce qu’il va nous ramener en arriere”. Juste deriere elle, un autre elcteur qui a voulu rester anonyme pense plutot qu les americains “vont devoir faire des sacrifices, s’ils veulent eviter le gouffre de de la dette que laisse l’admistration precedente”. Donc, pas besoin de lui demander pour qui il va voter! On ne saura pas avant tard dans la nuit, demain matin plus probablement les resultats de la presidentielle. Voire plus trad, si les choses se compliquent. l’election est si serree que beaucoup redoutent le scenario catastrophe de 2000, contestation des resultats par les deux camps et victoire au finish de George Bush qui avait pourtant perdu le vote populaire.

Gouvernement d’union nationale :le MP22 pose ses conditions

Les cadres du MP22 ont animé ce mardi matin un point de presse. Etaient présents la coordinatrice du MP22, le Pr. Rokia SANOGO, le Dr Oumar MARIKO du parti SADI, Mohamed TABOURE de Sanfin et porte-parole de la COPAM. Le mouvement à  décidé de ne pas participer au gouvernement d’union nationale. Il exige l’organisation, au préalable, d’une concertation nationale. Tous d’accord sauf le FDR Selon Rokia Sanogo, la tenue de la Conférence souveraine devait précéder le gouvernement d’union nationale. Les familles fondatrices de Bamako, toujours selon Mme Sanogo, l’avaient expressément demandé aux hommes politiques, le 22 juillet dernier. « Tout le monde était unanime sur la démarche, à  l’exception du FDR. Cette démarche pour l’organisation d’une Conférence souveraine qui suivait son cours normal a été interrompue avec l’arrivée de Dioncounda TRAORE », a-t-elle regretté. Pour elle, Dioncouda TRAORE et le Premier ministre ne doivent pas recevoir des CV pour le nouveau gouvernement avant ces concertations. Au MP22, on se dit confus. « Un nouveau gouvernement, dans ce contexte de crise, sans évaluer les forces et les faiblesses de l’ancienne équipe, sans savoir exactement ce que l’on veut, ne peut qu’en rajouter à  l’état de déconfiture de la situation», a dit Rokia SANOGO. Il faut « économiser les salaires des ministres » Pour le MP 22, les assises doivent d’abord plancher sur les moyens et les hommes qu’il faut pour récupérer le Nord, la problématique du déploiement des forces de la CEDEAO, l’état du fichier électoral, l’équipe gouvernementale qu’il faut pour réussir les missions une fois qu’elles sont déterminées, etc. Le Mali n’a pas besoin d’une équipe gouvernementale pléthorique mais plutôt d’un gouvernement restreint de 15 membres environ. «24 ministères en temps de guerre c’est du gaspillage pour le Mali, mieux il faut économiser les salaires des députés, dissoudre des institutions comme le Haut conseil économique, social et culturel… pour faire face à  l’effort de guerre», dira Mohamed Ag AKERATAME. Seul le peuple doit décider A leur suite, Oumar Mariko soutiendra que la situation actuelle du pays est la résultante de 20 ans de gestion catastrophique. En ce qui concerne le gouvernement d’union nationale, «même si nous n’entrons pas dans le gouvernement, nous n’allons pas le déstabiliser, mais nous continuerons à  nous battre pour qu’il travaille dans l’intérêt des Maliens» a –t-il cependant tenu à  préciser. Les conférenciers sont également revenus sur les organes dont le Président Traoré a annoncé la création. «La création de nouveaux organes de transition, la feuille de route de la transition, la mise en place d’un gouvernement de transition sont de la seule compétence du peuple», selon Rokia SANOGO. Avant de poursuivre: «aussi, l’assainissement de l’à‰tat et de toutes ses institutions » qui est une condition majeure.

« Les lignes doivent bouger! »

Mlle Sika Ahawo est membre d’une ONG zimbabwéenne. Elle est à  Durban avec ses collègues et participe à  toutes les activités pour s’informer et aussi faire passer le message de jeunes. Journaldumali.com: Pourquoi une telle présence de la jeunesse à  cette COP? Il est extremement important pour les jeunes de participer à  ce genre de réunion. Jusqu’à  présent, nous n’avons pas tellement accès aux informations, sur ce qui se passe. Que ce soit du côté scientifique que du côté des populations qui sont les plus touchées. Donc, la première nécessité pournous est celle de l’information. Cela fait des lustres que nos parents dans les campagnes sont confrontés aux questions de chagements climatiques et leurs vies est véritablement affectée par les effets. Nous les jeunes, dès que nous sommes en âge de comprendre, nous quittons les villages pour veir grossir le lot des chômeurs en ville. Or, il existe des pratiques développées par le monde rural qui cherche depuis, à  son échelle et avec ses moyens, à  s’adapter aux changements climatiques. Alors, nous les jeunes, il y a cette mission dont nous devons nous saisir, c’est de distribuer cette information, la vulgariser pour que l’on sache que des choses se passent. Il nous faut arriver à  mettre ensemble la connaissance scientifique et les savoirs locaux des populations. Journaldumali.com: Que peuvent apporter les jeunes dans ce qui se passe ici? Notre génération est celle de l’innovation. Avec google, facebook et autres, nous les jeunes avons maintenant prouvé que nous pouvons commencé des choses. Nous devons nous servir de ces outils d’une façon ou d’une autre. L’énergie de la jeunesse peut être canalisée pour l’adaptation. Notre jeunesse est une opportunité et notre voix doit être prise en compte. Journaldumali.com: Et êtes vous confiants pour l’issue de cette conférence? La plupart d’entre nous sommes un peu pessimistes. Nous ne nous attendons pas beaucoup à  un accord en tant que tel. Mais la position des jeunes est qu’il faut que les délégués, les négociateurs démontrent au moins que quelque chose se passe. Pour convaincre les populations vulnérables que l’on se soucie d’elles. Il faut impérativement que les lignes nougent ici pour que l’espoir renaisse, particulièrement en Afrique, o๠les effets néfastes des changements climatiques sont encore plus tangibles qu’ailleurs.

Cancun : A tout petits pas

Le Mali à  la tribune Le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement Tiémoko Sangaré a pris la parole ce mercredi après-midi à  la 16è Conférence des Nations unies sur les changements climatiques. C’’était dans le cadre du segment de haut niveau qui s’est ouvert mardi après-midi. Il a indiqué que pour le Mali, une augmentation de 2°C de la température de la planète, comme le laisse entendre le 4è rapport du Groupe international des experts sur le climat (GIEC), se traduirait par une baisse du rendement des cultures céréalières de 10 à  26% et la famine pour environ 44% de la population. Il a laissé entendre aussi que notre le Mali, un pays sahélien, connaà®t les grandes sécheresses depuis les décennies 1970 et 1980. Ce qui a provoqué des agressions sur les écosystèmes à  un point tel que la reconstitution des milieux naturels n’est plus possible, à  cause de l’ensablement généralisé. Pour combattre cette situation, a révélé Tiémoko Sangaré, le Mali n’attend pas les bras croisés l’aide de la communauté internationale. C’’est ainsi que notre pays a réalisé cette année une vaste campagne de reboisement qui a porté sur 45 millions d’arbres. Cette action n’est que le prélude à  un programme quinquennal de reboisement dont l’ambition est d’aboutir à  un Mali vert. Notre pays subit de plein fouet les impacts des changements climatiques Tiémoko Sangaré a ajouté que notre pays qui appartient au continent le plus vulnérable face aux changements climatiques, attend des résultats majeurs de la conférence de Cancun. Il s’agit de l’amendement de l’annexe B du Protocole de Kyoto reflétant les engagements ambitieux des pays développés, tels que recommandés par la science, à  savoir la réduction des émissions de gaz à  effet de serre d’au moins 40% en 2020 par rapport à  l’année 1990. Le Mali souhaite aussi la mise en place d’un mécanisme permettant d’aboutir en 2011 à  Durban en Afrique du sud à  un instrument juridique contraignant. Notre pays voudrait voir également l’adoption de décisions permettant l’opérationnalisation des fonds rapides pour financer entre autres les projets d’adaptation issus des Programmes d’action nationaux (PANA) des pays les moins avancés à  hauteur de 2 milliards de dollars. Ainsi que la mise en place d’un nouveau mécanisme financier placé sous la tutelle de la Conférence des Parties avec une gouvernance à  égale représentation entre pays développés et pays en développement. Ce mécanisme devra disposer de financements accrus de la part des pays développés (au moins 1,5% de leur PNB) pour le financement de l’adaptation, de l’atténuation, du transfert des technologies et du renforcement des capacités. Plaidoyer pour le maintien du protocole de Kyoto Concernant le Protocole de Kyoto dont la survie fait débat ici à  Cancun, le Mali souscrit à  son maintien et sa fusion avec un nouvel accord. « Le monde entier nous observe et nous écoute. Envoyons un signal très fort de Cancun, que par le biais du multilatéralisme, la communauté internationale est capable de venir à  bout des défis les plus colossaux en nous engageant résolument aussi bien politiquement que concrètement à  combattre les changements climatiques », a plaidé le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement. Son plaidoyer fait écho à  celui du secrétaire général de l’ONU Ban Ki Moon qui a lancé lors de l’ouverture solennelle de la conférence mardi : « Cancun doit représenter un percée. La détermination doit nous habiter. C’’est une course de marathon, pas un sprint. Jusqu’ici nos efforts sont insuffisants ». Le président mexicain Felipe Calderon a rappelé aux négociateurs que des milliards de personnes attendent d’eux « une réponse claire ». Le Premier ministre éthiopien Meles Zenawi qui s’exprimait au nom de toute l’Afrique, a rappelé que le continent noir n’est responsable que pour 2% des émissions de gaz à  effet de serre. « Nous subissons les conséquences des changements climatiques. Les inondations et les sécheresses sont là  pour nous le rappeler », a-t-il laissé entendre. Timides avancées Les exhortations des officiels semblent avoir peu d’effets sur les négociateurs. Car les choses avancent à  petits pas. Les pays les moins avancés pensent que les pays développés font le blocage pour ne pas mettre la main à  la poche. Le groupe africain espère trouver un terrain d’entente avec le groupe BASIC (Brésil, Afrique du Sud, Inde et Chine) sur des propositions faites par la Chine. Ces négociations sont menées par le président de la CMAE le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement Tiémoko Sangaré en compagnie de ses homologues d’Algérie Cherif Rhamani et de la RDC José Endundo Bononge. « Si nous arrivons à  nous mettre d’accord avec le groupe BASIC, cela pourrait être une base de négociation avec les autres parties », a indiqué Tiémoko Sangaré à  l’issue d’une réunion avec le chef de la délégation chinoise à  Cancun Xie Zhenhua. Les propositions chinoises portent sur le maintien du Protocole de Kyoto, l’objectif de réduction des émissions de gaz à  effet de serre au moins à  17%, sans engagement contraignant. Les pays développés comme les Etats-Unis et l’Europe doivent soumettre leurs initiatives de réduction des émissions à  un contrôle transparent. Quant aux pays en développement, leurs actions de réduction des émissions et d’atténuation peuvent être soumises au contrôle s’ils possèdent les technologies nécessaires. Ces propositions recoupent celles de l’Union européenne sur la question du maintien du Protocole de Kyoto. l’Europe s’est prononcée pour une deuxième période du Protocole de Kyoto. Et soutient une base de négociations avec des éléments essentiels comme l’adaptation, le transfert de technologie, la financement, le renforcement de capacités. Dans le cadre des fonds rapides, l’Europe annonce la mobilisation pour l’année 2010 de 2,35 milliards d’euro dont 844 millions pour l’adaptation. l’Europe se dit d’accord aussi pour la création d’un nouveau fonds.

Cancun : Optimisme mesuré à l’entame des négociations sur le climat

l’après Copenhague Les représentants de 194 pays et des centaines d’ONG sont réunis depuis le 29 novembre dernier au chevet de la planète à  Cancun. A l’évidence, cette 16è Conférence des parties à  la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP) n’a rien à  voir avec la 15è qui a eu lieu à  Copenhague en 2009, en terme de battage médiatique. l’année dernière, les médias avaient réussi à  mobiliser l’opinion mondiale en faveur du climat en soulignant l’urgence des mesures pour réduire les émissions de gaz à  effet de serre et pour financer les projets d’atténuation et transférer des technologies d’adaptation aux effets des changements climatiques en faveur des pays en développement. La grosse montage de la mobilisation – 130 chefs d’Etat et de gouvernement et pas des moindres comme Barack Obama ont fait le déplacement de Copenhague – a accouché d’une petite souris en terme d’accord. Le document final adopté à  l’arraché dans la capitale danoise n’a aucun caractère contraignant pour les gros pollueurs qui sont aussi ceux qui doivent mettre la main à  la poche pour aider les pays pauvres. Les promesses n’ont pas été tenues Même l’annonce apparemment alléchante d’un fonds de 30 milliards de dollars de 2010 à  2012, ainsi que du Fonds vert de Copenhague de 100 milliards de dollars par an de 2013 à  2020, n’a pas permis d’atténuer la déception. Les faits semblent donner raison aux sceptiques qui ont évoqué un simple effet d’annonce pour sauver les meubles de Copenhague. A présent, rien n’est mis en place quant aux 30 milliards à  mobiliser de 2010 à  2012. Même si selon les négociateurs, des avancées ont été enregistrées depuis Copenhague sur le financement et le transfert de technologie. Il importe de préciser qu’après le fiasco de Copenhague, les négociations dites intermédiaires se sont poursuivies tout le long de l’année 2010 dans diverses rencontres pour minimiser les points d’achoppement. Dans ce cadre, le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement Tiémoko Sangaré a participé à  une consultation ministérielle informelle à  Genève en octobre dernier en tant que président de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement. Birama Diarra, un des négociateurs maliens présents à  Cancun, assure qu’un accord est possible dans la station balnéaire mexicaine en ce qui concerne la tutelle du fonds et le mode de gouvernance. « La tendance est à  la création d’un nouveau mécanisme différent du Fonds mondial de l’environnement (FEM) et de la Banque mondiale », précise-t-il. Pour la gouvernance du fonds rapide C’’est-à -dire les 30 milliards de dollars, l’on s’achemine vers un conseil d’administration avec une égale représentation des pays développés et des pays en développement. Il reste aussi à  définir la source qui alimentera le fonds. l’argent sera-t-il d’origine public ou privé ? La question fait encore l’objet de discussions. Enfin, l’engagement ? s’il y a une lueur d’espoir quant au financement, sur la question de la réduction des émissions de gaz à  effet de serre, les négociateurs ne cachent pas leur pessimisme. Après Copenhague, les annonces de réduction des émissions par les pays développés sont de 19% au lieu des 25 à  40 % recherchés à  Copenhague. Il n’y a rien qui laisse penser que les gros pollueurs en l’occurrence les Etats-Unis la Chine accepteront de se soumettre à  un accord juridiquement contraignant. Tout au long des négociations intermédiaires, la lumière a été faite sur le bras de fer opposant la Chine et les Etats-Unis sur le dossier de la réduction des émissions de gaz à  effet de serre. Quoique les déclarations de bonnes intentions des Américains confortent un peu l’espoir. « Je pense qu’à  court terme, il est assez envisageable et équitable de permettre aux pays en développement confrontés à  des difficultés de développement évidentes de continuer à  augmenter leurs émissions », Jeffrey Miotke, coordonnateur du bureau de l’envoyé spécial des à‰tats-Unis en matière de changements climatiques lors d’un forum en ligne organisé le 10 novembre par le département d’à‰tat. Pas de place à  l’échec Les Etats-Unis annoncent par la même occasion qu’ils sont prêts à  réduire, d’ici à  2020, la totalité de leurs émissions de 17 % par rapport aux niveaux de 2005 sur une base absolue – ce qui veut dire qu’ils obtiendront une réduction nette des émissions responsables de la hausse des températures mondiales. La Chine, de son côté, a déclaré qu’elle réduirait ses émissions par unité de PIB au maximum de 45 % d’ici à  2020. Inquiétant. Les experts assurent que les émissions de gaz à  effet de serre augmentent dans le monde. Une étude parue dans « Nature Geoscience » le 22 novembre 2010 révèle que les émissions dues aux charbon, gaz, pétrole ou fabrication du ciment ont généré 30,8 milliards de tonnes de gaz carbonique en 2009. La teneur de l’air en gaz carbonique a atteint 387 parties par million (ppm) en 2010. Depuis plus de 800.000 ans, cette teneur n’avait jamais dépassé 300 ppm. A l’entame des négociations de Cancun qui se poursuivront jusqu’au 10 décembre prochain, un échec total n’est pas envisagé par les participants. Car un fiasco entamerait le processus négociation dans le cadre Nations-Unis et ouvrirait la voix à  des pourparlers dans les enceintes plus restreintes du genre du G20 et du G77. Ce qui éloignerait encore plus un accord entre pays riches et pays pauvres. Dans ce cas, le tsunami de la mobilisation en faveur du climat se réduirait en clapotis, augmentant les dangers pour notre planète qui se dirige rapidement vers un réchauffement de +4% alors que les experts plaident pour une limitation du réchauffement à  1,5 %.

Présidentielle Ivoirienne : un taux de participation « record »

80%, un taux de participation  » historique », qualifient certains médias occidentaux. Un record jugent d’autres observateurs politiques de la scène ivoirienne. En gros, 8 électeurs sur dix se sont déplacés pour aller voter dimanche. Une belle leçon de démocratie, quant certaines élections laissent la population indifférente ou enregistrent une mauvaise préparation et distribution des cartes d’électeurs. Le jour du vote, on pouvait encore aller retirer sa carte jusqu’à  17h. L’attente en valait ainsi la peine en Côte d’Ivoire après de multiples et incessants reports depuis 10 ans. De plus, on acquiescerait presque à  la phrase de Laurent Gbagbo lancée au détour d’un meeting :  » Il vaut mieux ne pas faire d’élections si l’on n’est pas prêt que de se précipiter sous la pression internationale ». Un taux de participation record donc qui montre la volonté du peuple de faire entendre sa voix. A présent, les candidats admettront-ils le vote de la rue? Sur cette tendance, se distinguent deux candidats, Laurent Gbagbo et Alassane Dramane Ouattara, en tête des premières estimations. Pour ce dernier, le succès se situe dans les régions nord de la Côte d’Ivoire. Ouattara lui-même longtemps décrié pour ses origines étrangères, y gagne une adhésion populaire et s’octroie même des partisans dans l’Ouest Ivoirien o๠Laurent Gabgbo a raflé la mise. Le sud est plus ou moins revenu à  Henri Konan Bédié qui reste toutefois loin derrière les deux premiers. Mais, ces tendances confirmeront-elles, une suite qui se jouera surtout sur le district d’Abidjan, qui concentre plus du tiers de l’électorat o๠se jouera la grande bataille. Les résultas varient d’une commune à  l’autre. Mais Gbagbo remporte le plus de voix dans le District d’Abidjan. Et Ouattara viendrait en tête à  Adjamé, Attécoubé et Anyama ; Bédié se contentant lui de Treichville, d’après le site « Connectionivoirienne.net ». Résultats provisoires à  l’étranger D’après les chiffres fournis par la CEI, Alassane Ouattara arrive en tête aux Etats-Unis avec 1513 voix contre 645 Pour Gbagbo et 213 pour Bédié, ce qui montre la popularité du candidat Ouattara dans les sphères internationales, notamment en raison de son passé au FMI. Au Mali, ADO arrive également en tête avec 636 voix de même qu’au Sénégal avec 442 voix et 642 au Gabon et au Burkina Faso, des pays o๠existe une forte communauté ivoirienne. Par contre au Canada, c’est Gbagbo qui devance ses concurrents. Les résultas en France ne sont pas disponibles pour l’heure en raison d’un problème de logistique à  l’Ambassade de Côte d’Ivoire. Mais globalement ADO l’emporte à  l’étranger. En attendant des résultats plus définitifs, la communauté internationale appelle maintenant à  la sagesse. Sagesse des candidats pour accepter les résultats qui arrivent au compte goutte, des résultats attendus pour mercredi. l’on se dirige sans doute vers un second tour selon toutes les estimations et vers le fameux duel Gbagbo-Ouattara longtemps attendu par les protagonistes eux-mêmes, même si Gbagbo aurait préféré remporter la mise dès le premier tour. Sûr de lui, il a mainte fois, lâché des déclarations pérémptoires dans la presse notamment, cette réponse à  la question: « Pourquoi le peuple ivoirien doit-il voter pour vous ? ». Il avait répondu: « Parce que je détiens les clés de leur avenir » : Mais il faut retenir que pour l’heure, C’’est la rue qui a parlé et qui s’exprimera sans doute encore. Les candidats écouteront-ils ?