A Ansongo, on crie à la fraude

Ansongo, région de Gao, a voté le dimanche 10 janvier dernier pour pourvoir le poste de député vacant depuis la mort de son titulaire. Selon les résultats provisoires publiés ce 12 janvier,le RPM (majorité) et l’URD (opposition) sont qualifiés pour le second tour. Un résultat contesté, de graves accusations de fraudes, de bourrages d’urnes, ayant été proférées. Le vote ne s’est pas déroulé dans l’une des sept communes du cercle d’Ansongo, des groupes armés rebelles qui occupent la localité de Talatay avaient refusé que les opérations de vote se tiennent sur place. Dans les six autres communes maliennes, le vote s’est déroulé, mais les regards se tournent vers la commune de Tessite o๠le taux de participation atteint 98 % des inscrits sur place. l’opposition évoque un bourrage d’urne, de grandes magouilles, avant de rappeler que la localité, à  cause de la crise, s’est vidée de ses électeurs, donc impossible d’avoir ce taux de participation qui profite essentiellement au candidat du parti au pouvoir. Du côté du parti au pouvoir, on accuse les opposants d’être de mauvais perdants. En face, on menace tout simplement de ne pas participer au second tour si les résultats ne sont pas remis en cause.

Election partielle en commune 4 : Yéléma hors course ?

Un come-back compromis Moussa Mara pourra-t-il à  nouveau occuper son fauteuil de maire en commune 4 du district de Bamako ? Difficile de répondre par l’affirmative, au regard des nouvelles donnes. En effet, le tribunal de première instance de la Commune 4 a annoncé hier l’invalidation de la liste Yéléma conduite par Amadou Aya. Cette invalidation est consécutive à  une plainte du RPM contre trois candidatures de sa liste pour défaut d’inscription sur la liste électorale. Il est en quelques mots reprochés à  la liste YELEMA, conduite par Amadou Aya, entre autres, l’éligibilité du sieur Seydou Coulibaly. Ce dernier est «un fonctionnaire des collectivités territoriales émargeant au budget communal». Un argument confirmé par une correspondance de la mairie du District de Bamako, sur demande des conseils du RPM. Par ailleurs, la requête du parti Yéléma contre un candidat de la liste RPM pour présentation de deux pièces d’identités a été rejetée comme mal fondée. Dans le même après-midi du mardi 4 janvier, tard dans la soirée, le tribunal a jugé une plainte du RPM contre quatre candidats de la liste RPM pour défaut d’inscription sur la liste électorale. Le parti d’Ibrahim Boubacar Kéita a été débouté et sa requête jugée mal fondée. Ce jugement en première instance n’étant pas définitif, le sort de la liste Yéléma est entre les mains de la section administrative de la Cour suprême. D’ores et déjà , Yelema, à  travers ses avocats Mes Alassane Diop et Wally Diawara, a annoncé avoir interjeté appel. Mais la bataille promet d’être rude pour le jeune loup et ses camarades qui étaient surs de leurs atouts pour remporter ce scrutin. Peut et doit mieux faire! Tous les moyens sont bons pour écarter Moussa Mara de la course, C’’est ce que prétendent ses partisans qui voient derrière cette invalidation la main des adversaires politiques, prêts à  tout pour barrer la route à  leur leader. Si à  l’issue de l’appel, la liste Yéléma est définitivement écartée, ce sera un coup dur pour la jeune formation, mais surtout pour Mara. Déjà  en juillet dernier, son élection, en tant qu’indépendant, à  la tête de la commune avait été annulée. Un candidat élu dans sa circonscription n’était tout simplement pas inscrit sur la liste électorale. C’’est donc à  nouveau une erreur (si on peut le dire ainsi) du même genre qui risque de lui couter cher dans cette élection. Est-ce là  une preuve d’immaturité en politique ? Mara doit-il revoir sa copie, mieux s’entourer et planifier son retour ? Bref, doit-il renoncer et « attendre son heure » ? De nombreux observateurs de la scène politique pensent en effet que Mara «n’est pas encore mûr» pour faire de la politique au Mali. En tant qu’indépendant, « il a fait ses preuves » reconnait un confrère. Mais, faire cavalier seul et diriger un parti, ce n’est pas la même chose, ajoute-t-il en conseillant au président de Yéléma de travailler à  asseoir les bases de sa formation tant en commune 4 qu’ailleurs dans le pays et de revenir en force, mieux armé « pourquoi pas pour les législatives?». Il y a quelques années, il apparaissait comme l’incarnation de la jeune générationde politiques maliens, soucieux du devenir des populations. Celles-ci lui avaient témoigné leur soutien en le portant à  la tête de leur municipalité. Yéléma a grand intérêt à  redresser la barre pour ne pas perdre le capital confiance ainsi acquis.

Election partielle à Kati : cinq candidats lancés dans la course !

C’’est le 27 septembre prochain que se déroulera du scrutin de l’élection législative partielle à  Kati. La campagne électorale s’ouvre le 6 septembre à  minuit. Pour être candidat, tout électeur doit faire acte de candidature en déposant ses dossiers au plus tard, le 12 août 2009 à  minuit chez le préfet du cercle de Kati. Dans ce délai prescrit par la loi électorale, ils sont cinq candidats dont quatre hommes et une femme à  se lancer dans la course pour la succession de feu Alou Bathily. Ce sont : Mme Traoré Oumou Traoré du RPM, Hamé Traoré du BARICA, Modibo Doumbia au nom de l’URD, Ibrahima N’Diaye dit Vieux du CNID, et Soumaà¯la Traoré du parti Bolen Mali Demè-Ton à  déposer leurs dossiers de candidature aux législatives. Dans la circonscription électorale de Kati 361 777 électeurs inscrits sur la liste sont convoqués dans les urnes le 27 septembre 2009 pour choisir celui ou celle qui succédera à  feu Alou Bathily, député URD décédé le 20 juin 2009. Définition d’une élection partielle de député par loi Suite au décès du député Alou Bathily, survenu le 20 juin 2009, l’organisation d’une élection partielle de députés à  Kati a été fixée. Conformément à  l’article 42, section 3 de la Constitution du 25 février 1992 qui parle d’élection partielle en cas de décès ou d’empêchement définitif d’un député. Dans l’un des cas, C’’est le président de l’Assemblée Nationale qui saisit la Cour Constitutionnelle qui, par arrêt, constate et déclare la vacance du siège. C’’est ce qui a été fait et la Cour Constitutionnelle du Mali l’a confirmé par un arrêt en date du 7 juillet 2009. La loi prévoit qu’en cas de vacance de siège, il y a lieu de procéder à  une élection partielle dans un délai de trois mois afin de pourvoir le siège, sauf si la vacance intervient dans les douze derniers mois précédant le renouvellement général des mandats des députés. Ce qui n’est pas le cas ici puisque Alou Bathily a été élu en 2007, tandis que le renouvellement général des mandats des députés est prévu pour 2012. Si aucun des candidats n’a pas obtenu la majorité des suffrages requis, un second tour aura donclieu le 18 octobre 2009. l’Adema absent de ce scrutin En conséquence, le gouvernement, lors du conseil des ministres du mercredi 22 juillet dernier, a pris un projet de décret pour l’exécution du premier tour de l’élection législative partielle dans la circonscription de Kati, conformément aux articles 9 et 10 de la Loi N°02-010 du 05 mars 2002 portant loi organique, qui prévoit les conditions de remplacement des députés en cas de vacance de siège. A signaler l’absence à  cette élection de la première force politique du Mali : l’Adema et qui a surpris les observateurs politiques.