Coup d’État du 18 août : Réactions de la classe politique

Au lendemain du coup d’État qui a mis fin au régime d’IBK le 18 août 2020, des acteurs de la scène politique nationale ont réagi, condamnant tous le renversement de l’ordre constitutionnel et appelant à un retour rapide à la normalité. Pour Aliou Boubacar Diallo, « on ne peut que regretter et condamner l’intrusion des forces armées dans le jeu démocratique malien, mais on ne peut pas non plus ignorer que le peuple les soutient très massivement ». Le parti Yelema de Moussa Mara condamne également le coup d’État, « perpétré par une partie de la hiérarchie militaire ». Le RPM appelle la communauté internationale et l’ensemble des démocrates et républicains à œuvrer pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel. La Codem lance aussi un appel à la communauté internationale et aux partenaires pour un maintien de la coopération avec le Mali. La CFR invite l’ensemble des forces vives de la Nation à s’impliquer pour un dénouement heureux de la crise sociopolitique par le dialogue et la concertation.

Réformes politiques et institutionnelles : les acteurs politiques en conclave

Les réformes politiques et institutionnelles sont plus que nécessaires au Mali qui vient de s’engager dans un processus de paix et dialogue à  travers la signature de la feuille de route à  Alger le 24 juillet 2014. Selon le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Sada Samaké, les réformes permettront certainement renforcer le processus de décentralisation qui reste un facteur clef du développement des collectivités territoriales et de permettre la prise en compte de certains recommandations des accords de paix définitifs attendus au cours des prochains mois. « Tout le mérite revient au National Democratic Institute(NDI) et ses partenaires qui ont été proactifs sur les réformes en organisant des foras et des sessions à  Bamako et à  l’intérieur du pays en donnant la parole aux partis politique à  travers les sections et sous sections et aux autres citoyens dans le but de recueillir leurs avis et attentes en termes de réformes politiques et institutionnelles » s’est réjouit le ministre Samaké. D’après lui, les recommandations issues de ces foras serviront de base pour les échanges qui doivent être fructueux et constructifs afin d’aboutir à  des recommandations de la classe politique et des organisations de la société civile en terme de réforme politiques et institutionnelles. l’organisation de ces foras a été posible grâce à  l’appui financier de l’USAID. Son représentant, Docteur Brendan Sanders, responsable équipe gouvernance USAID Mali a estimé que cette rencontre va servir à  aller dans le sens de l’apaisement du climat politique, de la cohésion sociale et du développement socio-économique. « Vous appartenez à  diverse formations politiques, mais ici, vos idées doivent se croiser, converger pour faire des propositions qui feront du Mali un pays plus démocratique grâce à  des reformes politiques et institutionnelles pensées et décidées par les acteurs politiques et les citoyens maliens » dira-t-il. Les femmes n’étaient pas en marge de cette rencontre, la représentante du ministère de la Femme, de l’Enfant et de la Famille s’est réjouit de l’implication des femmes dans le processus de démocratie du Mali. Le NDI a aidé les citoyens, selon son directeur à  prendre part aux fora pour un débat inter-parti. « La rencontre d’aujourd’hui est l’aboutissement du long processus d’échanges et d’écoute organisé par le NDI à  l’intérieur du Mali » a rappelé le directeur du NDI.

Rencontre IBK-Partis politiques : jouer à l’apaisement

Sur invitation du locataire de Koulouba, les chefs de partis politiques, ceux de la majorité présidentielle et ceux de l’opposition se sont retrouvés autour de la table ce mercredi 4 juin, en présence du Premier ministre Moussa Mara pour un échange, qui selon certaines indiscrétions, était prévu de longue date. Parmi les leaders politiques invités, Soumaila Cissé de l’URD, Modibo Sidibé du parti FARE, Choguel Kokalla Maiga du MPR, Oumar Mariko du parti SADI, Tiébilé Dramé du Parena, Mountaga Tall du CNID et même des figures comme Tiémoko Sangaré de l’Adema, ou encore Jeamille Bittar de l’UMAM, Safiatou Traoré du SYNOUMA etc.. Quasiment tous ont répondu à  l’appel du Kankélétigui. A l’ordre du jour de cette rencontre de haut vol, la situation sociopolitique du pays et un souci d’apaiser le climat, surtout après les évènements malheureux de Kidal. A rappeler que ces derniers jours, certains partis de l’opposition, l’URD en tête, par la voix de Soumaila Cissé, avaient réclamé la tête de Mara, qu’ils tiennent pour responsables de la débâcle de l’armée malienne à  Kidal le 21 Mai dernier. D’autres avaient fustigé l’empressement du leader de Yéléma à  poser le pied à  Kidal et malgré les avertissements de la communauté internationale et les mises en gardes de la Minusma. Si du côté des autorités, on s’active depuis à  étendre la communication gouvernementale au nord comme au sud, à  l’extérieur comme à  l’intérieur du Mali, parler au malien lambda ne suffisait plus. Mieux, amener tous les leaders des partis politiques maliens à  la même table fait force. En images, voir ces gros bonnets de la politique se serrer les mains, échanger des sourires de circonstance et une franche poignée de main avec le président valait le détour. Et les Maliens n’aiment rien tant que se retrouver autour du « grin » pour dissoudre en quelques secondes leurs divergences et réaccorder leurs violons, quelque fut la profondeur du désaccord. Union Sacrée Au sortir de ces audiences à  huit-clos, o๠la presse d’Etat n’était autorisée qu’à  flasher, ont pu être recueillis quelques propos de leaders politiques. Pour Soumaila Cissé, candidat malheureux à  l’élection présidentielle, « la réunion est d’importance et le porte flambeau de l’opposition, par ailleurs député de Niafunké, se dit reconnaissant de l’initiative prise par IBK ». Autant dire que les velléités de Soumi à  vouloir la tête de Mara, lequel jouit de la confiance de son PR, ont été étouffées dans l’œuf. Jusqu’à  la prochaine occasion. Choguel Kokalla Maiga du MPR a également salué l’initiative tout comme Mountaga Tall du CNID, membre du gouvernement, une occasion pour ces partis alliés de la majorité de réaffirmer leur soutien au président de la République, lequel a aussi du rassurer sur son autorité et son souci de parvenir à  l’unité tant fragilisée du Mali post-crise. A bien scruter la mine satisfaite de ces ténors du marigot politique, on peut sans avoir été convié à  cette messe, en déduire que l’abcès a été temporairement crevé. Un Tiébilé Dramé, dont le document « Le Mali dans l’impasse » très critique envers la gestion du pouvoir d’IBK seulement 7 mois après son investiture, affichait un air moins grave. Car si Tiébilé Dramé sait se taire de longs mois, ses sorties médiatiques font toujours mouche. Imperturbable et serein comme à  son habitude, Modibo Sidibé leader du parti FARE, a lui admis que «l’intérêt supérieur du Mali dépassait toutes les divergences politiques ». l’heure est donc à  l’Union Sacrée pour les partis politiques maliens qui devront patienter jusqu’aux prochaines joutes électorales, à  savoir les communales toutes proches, pour à  nouveau se décocher des flèches. Rien à  faire, le bateau Mali peut tanguer, mais jamais il ne chavirera ! Car au fond, n’est-ce pas l’honneur et le bonheur des Maliens qui est en jeu ?

Financement des partis politiques pour 2013 : plus d’un milliard de Francs CFA débloqués

Bonne nouvelle pour 38 partis politiques du Mali. Ils vont bientôt se partager le pactole de 1 milliard 694 millions 197 mille 997 Francs CFA à  titre d’appui financier de la part de l’Etat. Ainsi en a décidé le Conseil des ministres de ce mercredi 5 mars 2014. Ils sont quatre de moins qu’en 2012 o๠42 partis politiques, avaient reçu la somme d’1 milliard 718 millions 407 mille 443 francs CFA. Sur un total de 46 partis politiques ayant déposé les dossiers à  la section des comptes de la Cour suprême, seuls 38 sont déclarés aptes à  bénéficier de l’argent de l’Etat. Des conditions strictes à  respecter l’aide financière de l’Etat aux partis politiques pour l’année 2013 se chiffre à  1 milliards 927 millions 363 mille 502 Francs CFA. C’est-à -dire qu’il restera la somme de 233 millions 165 mille 505 Francs CFA comme montant non affecté. Pour bénéficier de l’aide de l’Etat, les partis politiques doivent répondre à  un certain nombre de conditions. Au nombre de celles-ci, on peut citer entre autre : avoir un siège au nom du parti différent d’un domicile privé, la tenue rigoureuse des instances statutaires du parti, avoir un compte dans une institution financière malienne, faire l’inventaire chaque année des biens meubles et immeubles du parti, présenter des comptes chaque année à  la section des comptes de la Cour suprême, justifier la provenances des ressources financières et leur destination… Il faut retenir que C’’est la loi du 18 août 2005 portant charte des partis politiques que «les partis politiques bénéficient d’une aide financière de l’Etat qui sera inscrite au budget de l’Etat. Le montant annuel de cette aide représente 0,25% des recettes fiscales.

Législatives: NDI renforce les capacités de 1500 délégués

La cérémonie d’ouverture s’est déroulée dans les locaux du NDI hier jeudi 14 novembre 2013. Il s’agit pour cette ONG d’encourager et d’inciter les partis politiques à  accorder une place importante au renforcement des capacités de leurs délégués. Ces derniers ont pour mission non seulement de représenter le candidat d’un parti mais aussi de contribuer à  la transparence des élections. « En tant que représentant de candidat, vous avez le droit de contrôler toutes les opérations de vote, de dépouillement des bulletins et de décompte des voix dans tous les locaux ou s’effectuent ces opérations. Vous pouvez faire inscrire au procès verbal toutes observations ou contestations sur le déroulement desdites opérations » a expliqué Amouzou Théophile Folly, directeur de programme au NDI. Plus qu’un témoin, le délégué surveille activement toutes les opérations de vote dans le but de défendre les intérêts du candidat qui l’a mandaté et de prévenir les éventuels conflits. Les délégués doivent faire en sorte de rassurer les électeurs que leurs choix seront respectés. « Ce sont les preuves documentées qu’il aura constatées et fait consigner dans le procès verbal (PV) des opérations qui pourront étayer les saisines devant le juge électoral en cas de litige » a poursuivi M. Amouzou Théophile Folly. Quels sont les droits et les obligations des délégués, quels sont les meilleures stratégies de leur déploiement, comment se prépare et se déroule leur mission, quels sont les outils de suivi et de collecte des informations pour le candidat. ? Voilà  autant de sujets qui seront débattus durant la formation.

Les partis politiques à Ouaga pour fixer la « feuille de route » de la transition

Désigné médiateur par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), M. Compaoré a affirmé que la réunion devait permettre de « parachever la mise en oeuvre » de l’accord politique conclu récemment avec la junte. Cet accord a permis le transfert du pouvoir des putschistes du 22 mars aux civils et l’investiture jeudi de l’ex-président de l’Assemblée nationale Dioncounda Traoré comme chef de l’Etat par intérim. La réunion, à  huis-clos, a aussi pour objectif d’ »élaborer une approche de sortie de crise au nord du Mali », désormais sous la coupe de la rébellion touareg et de groupes islamistes armés. Il s’agit d’aboutir à  « une feuille de route consensuelle » pour « renouer le dialogue », « assurer le fonctionnement régulier des institutions républicaines, assurer l’intégrité territoriale et tenir des élections libres et transparentes dans un environement apaisé et sécurisé », a ajouté M. Compaoré. Il a appelé le peuple malien à  « s’investir au côté de la transition pour la consolidation de l’Etat de droit, le respect des valeurs républicaines et la préservation de l’intégrité territoriale » du pays. Après l’intronisation de M. Traoré, un Premier ministre doté des « pleins pouvoirs » doit à  présent être désigné. Si les rumeurs sont allées bon train à  Bamako ces derniers jours, aucun nom ne s’est encore imposé. Le Premier ministre doit diriger un gouvernement d’ »union nationale » comptant une vingtaine de personnalités « consensuelles ». La composition de ce gouvernement, qui devrait intégrer des membres de l’ex-junte ayant renversé le président Amadou Toumani Touré (ATT), sera au menu des discussions, de même que la durée de la transition. Plus de 80 participants l’intérim de Dioncounda Traoré doit théoriquement se conclure au bout de 40 jours par des élections présidentielle et législatives. Mais l’accord obtenu par la Cédéao a déjà  pris acte de l’impossibilité de tenir ce délai. Plus de 80 personnes participent aux échanges autour du médiateur à  la salle de conférence internationale de Ouagadougou. La délégation de l’ancienne junte est conduite par Moussa Sinko Coulibaly, directeur de cabinet de l’ex-chef des putschistes, le capitaine Amadou Sanogo. l’un des leaders politiques du mouvement pro-junte, Oumar Mariko, est présent. Les vice-présidents de l’Assemblée nationale, des représentants de plusieurs ex-candidats à  la présidentielle qui était prévue le 29 avril sont là  aussi, de même que des représentants de l’assemblée régionale de Kidal (nord), le Collectif des ressortissants du Nord et des responsables chrétiens et musulmans. Il y a urgence à  trouver une issue à  la crise au Nord, contrôlé depuis fin mars par les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et Ansar Dine, mouvement islamiste appuyé par Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi). Des éléments du groupe islamiste nigérian Boko Haram ont également été signalés ainsi que des trafiquants en tous genres, dans cette zone o๠la multiplication des exactions et les pénuries de vivres et de médicaments inquiètent la communauté internationale. La Cédéao continue de brandir la menace d’une intervention militaire régionale au Nord en cas d’échec du dialogue, mais ses projets demeurent flous pour une mission qui paraà®t délicate.

Que vaut le « plan d’action » des partis politiques ?

Il contient 16 propositions. On retient parmi elles « l’organisation d’une conférence de presse pour exposer les grandes lignes du projet et obtenir un temps d’antenne sur les radios et les télévisions pour l’expliquer »; « exposer ledit projet à  l’ensemble de la classe politique » ; « mettre en place un plan de communication interne et externe ». Les partis prévoient également de rencontrer les leaders religieux, les syndicats, les organisations de la société civile, les autorités coutumières de Bamako ainsi que tous les chefs des institutions de la République. Dioncounda Traoré, le président de l’Assemblée National, avec Tiébilé Dramé (PARENA), Choguel Kokalla Maà¯ga (MPR) et Younoussi Touré (URD) à  ses côtés, a indiqué que ce plan d’action a été accepté par le président de la République. Celui-ci aurait même encouragé la classe politique à  s’investir pour faire taire les armes, à  oeuvrer au retour de la paix, à  renforcer la cohésion de la nation. La rencontre avec ces responsables politiques a donné l’occasion aux journalistes de demander des éclaircissements sur certains points qui alimentent les débats politiques aujourd’hui. Il a surtout été question de la tenue des élections dans ce contexte d’instabilité dans une partie du pays. Au cas o๠il n’y aurait pas d’élection présidentielle d’ici le 8 juin prochain, Dioncounda Traoré, en sa qualité du président de l’Assemblée nationale, serait-il prêt de présider une « transition démocratique » ? Un Forum pour la paix et la stabilité : le dialogue en ligne de mire Selon les partis politiques, la solution passe également selon eux par le « renforcement de la confiance au sein des forces armées et de sécurité » (en renforçant leurs capacités, leur motivation et en les assurant du soutien de la Nation tout entière pour rétablir la sécurité sur l’ensemble du territoire national en vue de créer les conditions d’un cessez le feu). Le président de l’Assemblée Nationale a aussi affirmé être prêt pour le dialogue avec les rebelles :  » Les rebelles n’ont pas de raison de prendre les armes pour se faire entendre, C’’est pourquoi nous ferons en sorte qu’ils reviennent dans nos rangs », a-t-il dit, avant d’ajouter que « la période que nous traversons est suffisamment grave » et que « ce qui est demandé aux Maliennes et aux Maliens, C’’est d’éviter les calculs politiciens ». Ultime proposition de ce « plan » : l’organisation d’un Forum pour la paix et la stabilité « dès que possible ». A l’origine de cette initiative, une délégation composée de Dioncounda Traoré de l’ADEMA, Soumaà¯la Cissé de l’URD, Tiébilé Dramé du PARENA et Choguel K. Maà¯ga du MPR, avait rencontré le 4 février Amadou Toumani Touré pour lui soumettre un projet de Forum national pour la paix et la stabilité au Mali. l’initiative avait été favorablement accueillie par le président, qui les avait encouragés à  s’investir pour faire taire la armes.

Forum National pour la paix et la stabilité, les partis politiques mobilisés

«Â Il ne faut pas que les maliens sombrent dans la panique inutile et fassent plus de dégâts que les terroristes eux-mêmes, car C’’est ce qu’ils veulent et là  nous aurons perdu pour de vrai, car ils auront réussi à  immobiliser nos volontés et briser notre unité… », a déclaré Madani Tall, le président du parti Avenir et Développement du Mali en réaction aux évènements survenus à  Bamako, Kati et certaines capitales régionales. A l’instar de plusieurs autres partis politiques, l’ADM, a vivement condamné les actes perpétrés au Nord du Mali et s’inscrit dans la politique de restauration de l’Unité nationale au Mali. Un plan d’action pour la paix au Nord Mali Consciente de la gravité de la situation, la classe politique malienne va lors du forum National pour la Paix et la Stabilité, qui doit se tenir à  Bamako du 17 au 19 Février 2012, proposer un plan d‘actions. Choguel Maiga du Mouvement pour le Renouveau(MPR) et Tiébilen Dramé du PARENA sont les têtes pensantes de ce forum. Les leaders politiques se sont même rencontrés à  l’Assemblée Nationale autour de Dioncounda Traoré, président de l‘Assemblée Nationale. Pacification du pays en vue de l’organisation rapide des élections, C’’est le but de la manœuvre. En effet, beaucoup de citoyens ont manifesté leur inquiétude quant à  la tenue du scrutin du 29 avril prochain, dans le Nord et qui pourrait reporter l’échéance. A l’issue de ce forum, un document intitulé Plan d’Actions pour la Paix et la Stabilité devra être proposé lors du Forum. Un document en trois parties, qui reprendra le contexte de l’élection, les propositions d’actions et la conclusion. En clair, l’objectif est de restaurer la confiance dans les forces armées maliennes, de renforcer la coopération sous-régionale avec les pays voisins pour renouer le dialogue avec les groupes rebelles, notamment le Mouvement National de Libération de l’Azawad(MNLA) qui revendique l’indépendance du peuple de l’Azawad. La Haute représentante de l’Union Européenne pour les affaires étrangères et la sécurité politique au Mali, Mme Catherine Ashton, a appelé à  une cessation des hostilités et l’instauration d’un dialogue inclusif qui engage toutes les parties au conflit. Le dialogue s’annonce malgré tout difficile avec la récente déclaration du MNLA qui a affirmé, que la guerre en cours contre le pouvoir central de Bamako « relève de la seule responsabilité du gouvernement malien qui n’a jamais sérieusement envisagé le dialogue pour la prise en charge de l’avenir des populations de l’Azawad ».

IBK plébiscité pour 2012

La salle de presse du Centre International de conférence de Bamako a accueilli ce week-end les sympathisants du RPM samedi 29 octobre 2011. A six mois des élections présidentielles, les grosses formations politiques se renforcent par les alliances et des fusions. Le parti des tisserands vient de bénéficier un soutien de neuf formations politiques qui appellent Ibrahim Boubacar Keita à  se présenter aux élections présidentielles prochaines. Ces neufs partis politiques qui ont signé leur engagement à  soutenir Ladji Bouram sont entre MIRIA (Mouvement pour l’Indépendance, la Renaissance et l’Intégration Africaine) représenté par son président le Pr Mamadou Kassa TRAORE, l’UMP (Union des Maliens pour le Progrès) et son président Pr Amadou TOURE, l’ancien ministre de l’éducation, FAMA ( le Front Africain pour la Mobilisation et l’Action), le RDR (Rassemblement des Démocrates Républicains), le RJP (Rassemblement pour la Justice au Mali),le PDM (Parti de la Différence au Mali), le PSDM (Parti Socialiste et Démocratique du Mali), le PSO (Parti Sika fo o yé Damouyé) et le CD (Concertation Démocratique). « IBK est un homme d’honneur…. » Selon le représentant du collectif des partis signataire Amadou Soulalé, IBK est un Homme qui incarne les valeurs fondamentales de notre société, à  savoir entre autres: le courage, l’intégrité morale et intellectuelle, la rigueur, l’esprit rassembleur, l’amour du travail bien fait, la justice sociale, la protection de la famille, etc …. , le tout sous-tendu par une ferme volonté d’œuvrer pour un développement harmonieux du Mali. Les Partis politiques signataires du présent document, se sont dits convaincus que la résolution de ces problèmes ne peut être menée que par un Homme courageux et intègre, pétri de patriotisme, un Homme d’honneur qui a un profond respect des autres et de la chose publique, un homme ayant un sens élevé de l’Etat et qui en a l’expérience, un Homme respectueux de nos valeurs traditionnelles. « Ainsi nous, signataires, faisons appel à  El Hadj Ibrahim Boubacar KEITA (IBK) pour présenter sa candidature à  l’élection présidentielle du 29 Avril 2012, au même titre que le lui a demandé son Parti, le RPM, lors de son 3ème congrès ordinaire tenu les 23 – 24 Juillet 2011 au CICB. Nous vous invitons, El Hadj Ibrahim Boubacar KEITA à  accepter ce choix pour le Mali ». IBK, en visite en France actuellement était représenté par Nacouma Keita, secrétaire politique du bureau exécutif national : « vous venez donnez à  la démocratie ses lettres de noblesse. Vous avez fait preuve d’abnégation et du courage, vous n’êtes pas égoà¯ste. l’acte que vous venez de poser est profond et significatif. Je vous rassure que le candidat répondra à  votre appel. Reste à  attendre la réponse de l’intéressé…

Démocratie : Faut-il continuer à financer les partis politiques au Mali ?

Faut-il vraiment continuer à  financer les partis les politiques ? La question fait débat en ce moment chez les observateurs. Et en cette veille des élections générales de 2012, les populations s’interrogent sur l’utilité d’une telle aide qui ne profite qu’aux responsables de partis. Des critères clairs, mais non respectés Le financement des partis politiques peut être défini comme l’argent alloué par l’Etat, sur les recettes fiscales, aux formations politiques dans le cadre de leur appui au renforcement de la démocratie. La subvention, qui a existé depuis les indépendances, a pris une nouvelle forme à  partir de l’avènement de la démocratie et du multipartisme dans notre pays. Elle s’appuie sur un certain nombre de critères inscrits dans la Loi organique de la Charte des partis politiques. Au nombre de ces critères figurent, notamment, la participation aux différentes élections, la tenue régulière des assises des instances dirigeantes du parti, la tenue d’un compte bancaire pour le parti,  la tenue annuelle de l’inventaire des biens du parti dans un compte (dont la moralité et la sérénité sont reconnues par la Section des comptes de la Cour suprême), et la justification des dépenses faites par la formation politique.  Par-dessus tout, le parti est tenu de s’atteler à  la formation de ses militants. En clair, l’argent du contribuable malien est alloué aux partis dans le cadre de l’appui au renforcement de la démocratie. Malheureusement, elles sont très peu, ces formations politiques à  remplir chaque année les critères exigés. Pourtant, la direction de ces partis parvient à  fournir tous les documents. Quant les partis ne jouent plus leur rôle La Section des comptes de la Cour suprême, qui est habilitée à  faire le suivi de l’utilisation de cet argent, manque de moyens techniques et de ressources humaines suffisances pour vérifier la moralité des documents présentés. Conséquence : C’’est l’Etat qui perd au profit d’une poignée d’hommes politiques. La formation des militants est véritablement exclue du programme des partis politiques au Mali. l’illustration la plus parfaite de ce constat est donné par la faiblesse (inadmissible) du taux de participation aux différentes élections. l’incapacité des partis à Â  satisfaire aux critères d’éligibilité, et à  renforcer la citoyenneté de leurs militants, constitue aujourd’hui un handicap pour notre démocratie. Certains partis, qui font un mandat électoral sans tenir d’activités, bénéficient de la subvention accordée par l’Etat. Du gâchis, concluent certains observateurs qui recommandent un durcissement des conditions d’éligibilité et de contrôle de la moralité des documents. Bref, si certains souhaitent aujourd’hui la suppression pure et simple de cette aide aux partis,  d’autres prônent plus de rigueur dans l’application  des critères d’attribution. Le financement public des partis politiques est énorme depuis  l’adoption de la décision par les hautes autorités d’accorder le présent financement. A titre d’exemple, à  la date d’octobre 2008, le Parti pour la solidarité et la justice, ADEMA-PASJ, a, à  lui seul, empoché un milliards 411 millions de francs CFA, le Rassemblement pour le Mali, RPM, 673 millions de F CFA. Ces deux partis sont suivis par le CNID et le PARENA avec respectivement 195 et 172 millions de francs CFA. Quant à  l’Union pour la République et la démocratie, URD, elle a bénéficié plus de 137 millions. Quant aux  partis SADI, le RND, le PSP, le MPR, l’US RDA, et le BDIA, ils ont reçu respectivement (à  la date d’octobre 2008) 76 millions, 60 millions, 80 millions,  90 millions, 74 millions et 81 millions de francs CFA. Que de milliards distribués entre les partis, pour de résultats vraiment sur le citoyen ! Ces sommes, il faut le dire, pourraient servir à  construire des usines, des écoles et centres de santé pour les populations. Il est qu’il n’y a pas de démocratie sans les partis, dans le contexte malien, il est temps que les partis cherchent à  s’autofinancer. l’Etat accorde un soutien énorme aux partis, mais pour  un impact quasi nul sur le renforcement de la citoyenneté. En clair, le financement public à  leur accordé est un grand gâchis !

Bamako, à gauche, toute !

Prendront part à  ces assises, plusieurs formations politiques engagées dans les luttes sociales pour une justice équitable, et un monde antilibéral. Il s’agit notamment du Parti communiste sud-africain (vieux de plus de 80 ans), le Parti Africain pour l’Indépendance du Burkina Faso, le Parti communiste du Soudan (aussi vieux 80 ans), le Parti social démocrate du Kenya, le Parti de la Gauche Suédoise etc. Au cours de leurs débats à  Bamako, les responsables de ces formations politiques discuteront des thématiques aussi d’actualité que « le développement d’une efficace structure africaine autre du concept « Rà‰SEAU GAUCHE », « les administrations centrales et régionales », les liens avec le «Global diaspora africaine progressive ». « Dessiner un autre monde » La rencontre de Bamako se veut une manifestation majeure répondant à  une volonté des formations politiques de Gauche de dessiner un projet commun, de jeter les bases d’une fusion politique, idéologique et organique entre toutes les forces de Gauche. Le défi pour elles, est de donner corps à  un modèle d’intégration économique et social en rupture avec le néolibéralisme qui engendre des crises de toutes sortes. l’exemple de la réussite du combat de la Gauche d’Amérique Latine se révèle aujourd’hui comme une référence pour les partis africains de la Gauche. La victoire des forces de Gauche au Venezuela, en Equateur, au Brésil, au Nicaragua, en Bolivie, au Chili, en Argentine, etc. constitue pour la Gauche africaine un motif de croire en la lutte. « l’échec cuisant du modèle néolibéral, la déroute idéologique des intégristes de la doxa monétariste du FMI et de la Banque Mondiale, et le refus des secteurs progressistes du monde entier du système capitaliste, ouvrent une nouvelle ère de coopération entre l’Afrique et l’Amérique Latine » pense un responsable du Comité d’organisation de la rencontre. Qui retient le caractère séduisant de la réussite de la Gauche américano-latine. Cette coopération entre l’Afrique et l’Amérique, explique notre interlocuteur, est basée sur les échanges d’expérience dans la construction de nouveaux espaces, la formation de consciences nouvelles pour bâtir un type nouveau de société plus conforme aux aspirations de nos peuples ». Comment bâtir pour l’Afrique un nouveau monde plus juste, et antilibéral ? Comment faire échec aux politiques néolibérales en cours dans nos Etats ? La rencontre de Bamako prévoit de sérieuses réflexions sur la question. La rencontre des partis de Gauche à  Bamako le cadre propice de discussions, d’échanges, de dialogue pour proposer des analyses, et élargir les mobilisations et les actions. Il s’agit donc d’obtenir des progrès sur les enjeux liés à  la démocratie en Afrique, notamment sur le rôle qu’y joue la France, en particulier autour des questions électorales.

Elections générales 2012 : Les partis politiques pour un fichier biométrique consensuel

l’information a été donnée, vendredi dernier, au cours d’une conférence de presse, principalement animée par Younouss Hamèye Dicko, président du Rassemblement pour la Démocratie et la solidarité (RDS). Il était entouré du président du PARENA, Tiébilé Dramé ; du président de MPLUS/RAMATA, Abdoulaye Amadou Sy ; du président du PE Mali, Mme Diallo Fadimata Bintou Touré et de Mahamadou Sissoko, représentant de l’URD au comité des experts. Le mémorandum lu par Younouss Hamèye Dicko mentionne : ‘’principaux acteurs des élections, les partis politiques doivent être intimement et constamment associés à  toutes les étapes du processus électoral. Il est pertinent de rappeler que la démocratie reste l’expression de la volonté majoritaire du peuple, tout en respectant les droits de la minorité. Les partis politiques sont conscients que le fichier électoral peut être une source de conflits. s’il est fiable, le fichier électoral constitue le moyen le plus efficace de lutte contre la fraude électorale, en permettant de donner des statistiques précises sur le nombre d’électeurs.‘’ Le président du RDS a décrit les principales étapes du recensement administratif à  caractère électoral (RACE) auxquelles les partis ont été associés depuis son lancement, le 19 juin 2000, jusqu’à  la dernière étape, le 28 mars 2002. C’’est à  cette date que les partis politiques se sont réunis pour faire la mise au point du RACE. Concernant le Recensement administratif à  vocation d’état-civil (RAVEC), le mémorandum a fait ressortir le manque de participation des partis politiques à  toutes les étapes du processus. C’’est le 29 décembre 2008, a indiqué le président du RDS, que les partis politiques ont entendu parler du RAVEC, lors d’une rencontre du cadre de concertation. Le mardi 26 avril, selon lui, a eu lieu la première rencontre du cadre de concertation pour donner le bilan du RAVEC. Mais à  l’analyse les partis politiques estiment que C’’est pour les mettre devant le fait accompli et préparer un volte-face. Dabs ce dossier, il ya eu plusieurs interventions (le président de la République, dans son message à  la Nation, le 22 septembre 2009, l’ancien président de la cour constitutionnelle Salif Kanouté, le directeur de l’intérieur, Boubacar Sow, la DGE, les sonnettes d’alarme du PARENA et de la société civile) qui avaient mis en cause les graves insuffisances du RACE et recommandé le fichier issu du RAVEC. Le 24 mai puis le 2 juin 2011, une réunion et un atelier ont été consacrés au fichier issu du RAVEC. Selon les partis signataires du mémorandum, ‘’on insinue que le RAVEC n’est pas prêt, sans jamais dire pourquoi. ‘’ Aujourd’hui, a affirmé Younouss Hamèye Dicko, le Mali navigue sans boussole en matière de fichier électoral. C’’est à  ce titre qu’ils en appellent au président de la République, garant de la cohésion et de l’unité nationales, afin qu’en toute sagesse et clairvoyance, il prenne toutes les mesures pour doter le pays d’un fichier biométrique consensuel et fiable. Les journalistes ont posé des questions relatives à  l’objectif de la conférence de presse, aux actions envisagées par les signataires du mémorandum au cas o๠le président de la république ne réagissait pas, à  la confiance des partis à  leurs experts. Les journalistes ont aussi demandé si le mémorandum ne venait pas en retard et de leur expliquer la nature du fichier réclamé. Younouss Hamèye Dicko a soutenu qu’après avoir fait l’historique du processus du RACE et du RAVEC, notamment pour situer la responsabilité du gouvernement, ils ont tenu à  informer la presse sur leur choix d’un fichier consensuel et fiable qui n’est ni le RACE ni le RAVEC. Il n’est pas question de boycott des élections, a-t-il ajouté. Les experts, a-t-il affirmé, n’ont pas trahi. Ils ont, de bonne foi, fait des constats et C’’est aux partis de faire le travail politique. Il a souligné que le mémorandum ne venait pas en retard, ils l’ont remis au président ATT, le 24 juin et ils attendent d’être reçus en audience. Le président du PARENA, Tiébilé Dramé, a fait savoir que les partis politiques sont déterminés à  continuer le combat pour l’organisation d’élections régulières et transparentes. Quant au président de MPLUS/RAMATA, Abdoulaye Amadou Sy, il a fait remarquer que leur objectif était ‘’de préserver notre pays de la bourrasque et d’accompagner le gouvernement à  l’organisation d’élections propres et fiables. ‘’ Concernant les délais, Younouss Hamèye Dicko a soutenu : ‘’ C’’est au gouvernement de calculer les délais et de faire des propositions pour les respecter. Nous exigeons un fichier consensuel et fiable dans les délais. ‘’ Les partis signataires du mémorandum ont tenu à  préciser qu’ils apportaient leur contribution pour la stabilité et la paix sociale et qu’ils n’avaient d’autre motivation que cela.

Réformes : Quid de la révision constitutionnelle ?

Daba Diawara maà®tre de la réforme Le Premier ministre et chef du gouvernement, Mme Cissé Mariam Kaà¯dama Sidibé, a présidé le 19 avril dernier, dans ses locaux, la première réunion du comité interministériel en charge du référendum et de l’organisation des élections de 2012. Le vendredi 22 avril ce fut au tour du ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Soumeylou Boubèye Maà¯ga de réaffirmer, devant les ambassadeurs et représentants des organisations internationales, la volonté du gouvernement, notamment du président de la République , Amadou Toumani Touré, de procéder aux réformes. Et, pas plus tard le mardi dernier, la question du référendum est revenue dans les discussions entre le ministre de l’Administration territoriale et des collectivités locales et les présidents des partis politiques ou leurs représentants. Ainsi, au fur et à  mesure que l’on s’approche des échéances électorales de 2012, on se rend à  l’évidence que la volonté du président ATT de procéder aux réformes constitutionnelles a moins de chance de connaà®tre une concrétisation. Et pourtant, force est de reconnaà®tre que la constitution de 1992 avait révélé au fil du temps des insuffisances. Aussi parait- il normal aux yeux de nombreux observateurs qu’on puisse faire cette retouche pour un meilleur ancrage de notre démocratie. Juste un rappel, ce beau travail de réformes a été d’abord entrepris par le président Alpha Oumar Konaré, même si l’initiative n’a pas abouti. Le président Amadou Toumani Touré a pris la responsabilité de s’y engager. Manifestement, au niveau du gouvernement, les choses ont accusé du retard. Depuis le 19 avril 2010, à  défaut de l’intégralité du projet de loi portant révision de la loi fondamentale, on pouvait se faire une idée sur les grandes lignes de ces réformes, dont Daba Diawara, nommé ministre en charge de la Réforme de l’Etat est l‘architecte. Parmi les innovations majeures, il y a la Création du Sénat, la Réorganisation de certaines institutions, le Statut de l’opposition, les Modes de scrutin. Le Maintien en l’Etat de l’Article 30, la Modification concernant la Nationalité Malienne pour les Futurs Candidats à  l’élection présidentielle ainsi que l’Allégement des peines pour les délits de presse, largement appréciés par les observateurs. Contre la réforme de la constitution Par rapport au calendrier, le Président de la République , lors de la cérémonie d’ouverture des Journées nationales des communes le 17 mars dernier au Centre international des conférences de Bamako, a affirmé que le gouvernement disposait de temps pour organiser le référendum et les élections générales. Ce jour- là , le chef de l’Etat a rappelé qu’en 1992, le gouvernement de la Transition a réussi en très peu de temps à  organiser à  la fois le référendum et les élections générales. Reste que le projet de loi, une fois sur la table de l’Assemblée Nationale, le gouvernement perd tout pouvoir de contrôle dessus. Du moins, il revient en ce moment à  la conférence des présidents de l’auguste assemblée de se pencher sur le sort de ce texte. Donc, la maà®trise de certains paramètres échappe au gouvernement. Il faudra alors du temps aux députés, dans la recherche d’un large consensus, pour l’examen du texte. Même si, à  l’Assemblée nationale, les partis majoritaires ne sont pas opposés à  l’initiative, il n’en demeure pas moins que d’autres ne partagent pas l’idée d’une retouche de la constitution issue de la Conférence nationale. Les partis réservés Tiébilen Dramé, l’ancien Premier ministre Soumana Sacko et bien d’autres leaders politiques ne cachent pas leur hostilité à  la révision constitutionnelle. Le Parti pour la renaissance nationale (Parena) estime que la révision de la constitution doit être abandonnée au profit d’élections crédibles et transparentes en 2012. Pour mieux accentuer la pression, le Parena a réussi à  regrouper certaines organisations de la société civile et religieuses autour d’une alliance pour les élections régulières et transparentes (Apert). l’organisation même du référendum fait peur. Ils sont ainsi nombreux à  douter de la capacité du gouvernement à  organiser un référendum en plus des élections prévues en 2012. Toutefois, dans le contexte actuel marqué par une incertitude totale sur l’établissement d’un fichier électoral à  partir des données du Ravec, l’organisation d’un référendum peut paraà®tre comme un test majeur pour l’actuel fichier électoral, relooké avant les échéances de 2012.

Création du « PUR » : la nouvelle coalition rassemble 15 partis politiques maliens

Les Partis Unis pour la République (PUR), est la nouvelle plateforme politique que 15 partis politiques maliens viennent de signer en février. Lors d’une conférence de presse, les responsables ont présenté le document parafant la coalition. Une recontre o๠l’on comptait Abdoulaye Amadou Sy, du MPLUS/RAMATA, Housseini Amion Guindo, Président de la CODEM ou encore Moussa Mara, Président du parti Yèlèma, tous deux signataires de la plateforme. «De nos jours, la classe politique malienne, avec plus de 100 partis, est caractérisée par un paysage politique artificiellement divisé, avec des clivages qui ne reposent pas toujours sur des différences de vision ou de projets politiques». a rappelé Abdoulaye Sy de MPLUS/RAMATA. L’union entend rassembler des forces politiques pour mieux partir à  la conquête du pouvoir. On le sait, un parti a plus de poids dans une coalition qu’un indépendant, ce dont Moussa Mara peut désormais se prévaloir, lui qui a récemment lancé le parti Yelema, signataire du « PUR ». Le PUR, entend ainsi remodeler le paysage politique malien, en participant activement au débat démocratique, en impulsant des changements dans les dynamiques de gouvernance politique, en faisant la promotion de la citoyenneté active et en impliquant davantage les Maliens dans la vie politique et surtout en constituant une force politique face aux partis traditionnels.  » Nous voulons un rassemblement de nos forces sur des bases objectives, pour arriver à  une plus grande stabilité politique et mettre fin à  des divisions stériles», a rappelé Moussa Mara, du parti Yelema. Celui qui lutte aprement pour son fauteuil de maire de la Commune IV, se dit désormais prêt pour les futures échéances électorales. Concernant les actions stratégiques de la coalition PUR, elle sera d’abord dirigée par la conférence des Présidents de Partis, organe stratégique composé des premiers responsables des partis signataires ou de leurs représentants, a expliqué Amion Guindo de la CODEM : «Cet organe stratégique se chargera de l’élaboration de la stratégie politique de la coalition, vers la constitution d’une alliance politique et d’une coalition de gouvernement. Il sera dirigé pendant six mois par chaque Président de parti. L’organe stratégique identifiera les forces politiques avec lesquelles il convient de s’allier, accueillera les forces politiques intéressées par cette alliance et définira les termes des discussions à  adopter». Ce qui laisse envisager des alliances stratégiques avec d’autres forces politiques. A noter : la plateforme PUR regroupe les partis suivants: la Convergence pour le développement du Mali (CODEM), le Mouvement des populations libres, unies et solidaires / Rassemblement malien pour le travail et l’alternance (MPLUS/RAMATA), le parti Yèlèma, le Parti de la différence au Mali (PDM), le Mouvement africain pour la démocratie et l’intégration (MADI), le Mouvement des patriotes pour la justice sociale (MPJS), le Parti social démocrate (PSD), le Mouvement des comités révolutionnaires du Mali (MCRM), le PARI, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), le PJDD et le parti Bolon Mali Demen Ton.

Bakary Konimba Traoré à propos des partis politiques : « La diversité politique peut construire le pays… »

Aujourd’hui le Mali compte au nom de sa démocratie plus d’une centaine de partis politiques. A la question de savoir ce qu’il pense de la classe politique malienne qui s’agrandit de jour en jour avec la création de nouveaux partis politiques, le président d’honneur du Rassemblement pour le Mali (RPM), est assez formel. « Nous ne voyons pas la naissance d’un parti comme un incendie qu’il faut éteindre ». Ainsi, dit-il, la multiplication des partis politiques est en soi l’expression du multipartisme. Or ce principe se trouve être une loi fondamentale de la 3ème République. Tout comme les principes de laà¯cité et de forme républicaine de l’Etat, il est non révisable. Mais, dit-il, C’’est l’idéal politique des partis qui doit faire la part des choses. « l’action politique et le sérieux politique doivent sous-tendre les actions de tout regroupement humain qui se réclame être un parti politique ». Mais, regrette-t-il, avec un minimum de sérieux politique, il ne saurait y avoir autant de partis politiques. Le climat de débauchages se trouve cruellement entretenu très souvent par les nouveaux partis, lesquels tirent leur sève nourricière dans le rang des partis déjà  existants ? « Je n’ai pas peur du PDES ! » Affirmant n’avoir aucun sentiment de peur vis-à -vis du parti des « amis » d’ATT, le PDES, Bakary Konimba indique que l’ambition qu’il nourrit le rassure. « Quelque soit la nature, le moment, la répercussion, les effets que la présence d’un nouveau parti dans un pays peut provoquer, le sentiment de peur n’existe pas chez moi ». «Avec le principe de multipartisme le moment d’existence, les conditions d’existences de tout parti ne peuvent pas poser problème. Mais en tant qu’acteur politique vous restez vigilant ; vous observez, vous regardez, la qualité des hommes et des femmes politiques qui animent ce débat politique. Si la qualité de la ligne politique n’est pas correcte vous avez le devoir à  travers votre intelligence de dénoncer et d’expliquer ». La loi fondamentale du Mali dit expressément que le principe est le multipartisme intégral. Mais le président d’honneur du RPM signale que dans l’action politique cela peut être un handicap, cela peut être une tendance qui peut donner une lecture politique non partagée. « Dans la démocratie, dans la courtoisie, dans l’élégance, la fermeté que l’honnêteté la confiance intellectuel, votre propre existence peut être un handicap pour celui qui vient de naà®tre et celui qui vient de naà®tre peut dans une certaine mesure être un handicap ». Les partis politiques ne sauraient être entre eux, des ennemis jurés. Et pour cause, C’’est dans la diversité politique, que le pays peut se construire. « Il incombe à  chaque parti politique de rester fidèle à  son idéal politique. ». l’idéal du militant s’agissant du militant lui est sensé adhérer en toute liberté au parti de son choix. Cependant, indique Bakary Konimba, la naissance d’un parti nouveau ne doit pas freiner un parti dans la matérialisation de son idéal. « Il appartient à  chaque parti politique de se comporter pour que ça soit quelque chose qui qualifie la démocratie ». « On n’éprouve pas un sentiment d’hostilité des partis, en politique ont doit être vigilent, prudent, courageux, avoir des audaces ce qui fait que les critiques que l’ont mène va être bien fondé, les propositions devienne alors une contribution ».Nous disons dès le départ que le principe du multipartisme étant le principe fondateur ou les hommes et les femmes sont libres de créer un parti et d’appartenir à  un parti, de quitter ce parti ou de créer un autre si cela est, nous ne développons pas comme cela. Nous sommes fondé sur un idéal politique, un projet de société. Selon lui, il appartient à  un parti de donner à  son militant, l’occasion (en terme de citoyenneté) que son taux d’utilité dans le développement de la société est très élevé. « Depuis la création du RPM, le 30 juin 2001, nous avons connu un parcours tel que les départs et les arrivés n’ont fait que stabiliser notre parti. Il y a un moment en politique o๠il faut être très sage, car le succès peut être un moyen d’être prétentieux, or il ne nous est jamais arrivé d’être à  la phase de prétention. Quelque soit les départs que le RPM a connu, le parti n’en souffre pas en tel point qu’on en discute ».

Politique : la course des partis politiques vers la présidentielle

A Bamako, tout comme à  l’intérieur du pays, les partis politiques sont à  la conquête d’un nouvel électorat soit pour consolider les acquis, soit pour se réformer. Les élections de 2002 et de 2007 ont, en tout cas été une erreur politique à  corriger puisque à  la suite d’une alliance, les partis politiques ont remis le pouvoir a un indépendant. Oter le pouvoir aux indépendants Mais les leaders du Mouvement citoyen sont au four et au moulin pour transformer cette association, qui a porté le général Touré à  la magistrature suprême, en mouvement politique, certainement dans l’intérêt de succéder à  l’homme en 2012. Mais la question essentielle est le choix de l’homme idéal pour présider aux destinées de cette future formation politique qui peine à  naà®tre. Par ailleurs, la fusion des partis qui en sont sortis comme le PCR, l’URP et le FDC, fait l’objet de convoitise, quand on sait la transhumance de l’ex secrétaire général du CNID Ndiaye Bah, qui sans le faire exprès, a donné un élan aux activités de son parti d’origine et envahi le territoire national pour couper court aux manigances des démissionnaires. C’est donc à  Ségou que le président du parti, Me Mountaga TALL s’est rendu pour éclairer les militants et enterrer cette hache de guerre. La crise est-elle pour autant finie mêmesi le Comité Directeur de ce parti n’entend plus s’occuper des partants mais plutôt du parti. La ruche en ébullition Dans la ruche de l’Adema, le roi Dioncounda, ravivait la confiance des militant à  Yorosso dans le cadre d’une rencontre, et rappelait le grand rendez-vous du parti en 2012. A Yorosso, le parti a enregistré de nombreuses adhésions venant de grosses formations comme l’URD, le MPR et d’autres. Soulignons au passage qu’en politique, la masse du grand jour ne reflète jamais le vrai visage du parti. Et un autre rejeton de l’ADEMA fête en ce mois de juin ces 9 ans d’existence, il s’agit du RPM de Ibrahim Boubacar Keita, même si on s’interroge toujours sur la vision du vieux lion de Sébenikoro. Les élections de 2012 seront passionnantes, mais jusque là , il est difficile d’indexer le successeur D’ATT, car tout ceux qui se réclament être son « Ami » sont les mêmes qui font le lit de la trahison, ex : au sommet de l’URD, les premiers acteurs ne se font plus confiance, et s’instaure le clanisme au sein du parti avec des militants désormais divisés, et au moment o๠le Ministre de la Santé, Oumar Ibrahim Touré est interdit de toute activité sans l’aval du parti, d’autres comme Abdoul Wahab Berthé et ses acolytes, créent des fans-club dans les quartiers de Bamako tout comme à  l’intérieur du pays. A bas la transhumance politique Disons ! Bravo, cette fois-ci à  la classe politique malienne d’avoir condamné l’acte de N’diaye Bah qui se fait indésirable de jour en jour dans sa nouvelle destination citoyenne et l’adage dit : « quand la case du voisin brûle, il faut le secourir ». Ainsi, sa transhumance a eu raison de sa popularité et d’aucuns souhaitent qu’on le démette de sa fonction ministérielle. En la matière, aucun parti n’est exempt de ce genre d’actes et en politique, la solidarité est de mise. Les événements à  venir nous édifierons davantage.

Politique au Mali : la Convention pour la Renaissance ouvre le débat

C’’est fort de ce constat que, la Convention pour la renaissance « CR- Mali Faso Gnètaga », dans le cadre des festivités de son premier anniversaire, a organisé une conférence débat sur la situation politique du Mali. La conférence était animée par l’émérite juriste et politologue, Me Amadou T Diarra. l’évènement qui s’est tenu dans les locaux de la Bibliothèque nationale a réuni une foule nombreuse et des personnalités politiques, ainsi que des délégués (du parti) venu des quatre coins du Mali. Le discours du secrétaire général a été présenté par Jean Pierre Dackouo. « Ce premier anniversaire du parti se veut un moment important pour faire le point ». Pour lui, malgré le jeune age du parti, il a pu mener d’intenses activités. « Nous avons eu des résultats très satisfaisants. Jugez-en vous-même ! » La Convention pour la Renaissance est un combat pour l’émancipation des maliens. Nous nous battons pour que la politique cesse d’être au service de la volonté d’une puissance ou de quelques individus pour se mettre au service du bonheur de tous les maliens. Le but de la Convention pour la Renaissance C’’est d’arracher du C’œur de chacun le sentiment de solitude et d’injustice… », a-t-il indiqué. Par ailleurs, poursuit-il, « notre parti exige l’ouverture de débats publics autour des questions de la nation ; ce qui est vraiment nécessaire à  la vie politique ». Revenant sur le dernières élections communales (en 2009), M. Dackouo a deploré ces évènements qui n’honorent aucunement la démocratie, du fait des nombreuses actes de fraudes opérées. Selon le conférencier, la troisième République a suscité plusieurs entorses parmi lesquelles « le président de la République propose un programme en lieu et place du gouvernement ». Pour Me Diarra, cela n’est pas du tout normal, alors, il prône l’inverse. En outre, ajoute-t-il, une autre entorse à  la démocratie malienne est le système de gestion consensuelle du pouvoir emprunté par les différents chefs d’Etats. « Avec ce système de gestion consensuelle du pouvoir, les cartes du jeux démocratique sont brouillées. Pis, les partis politiques se fragilisent progressivement ». Le pouvoir de l’exécutif Fort des pouvoirs conférés au statut de chef de l’Etat, Me Diarra pense qu’il serait mieux que le Mali aille vers un régime présidentiel. « Je justifie cela par le fait le Président de la République se trouve être la clé de voûte de notre système ». A la fin de ses propos, le conférencier n’a pas caché son optimisme quant à  l’issue des élections présidentielles de 2012 qui pourrait bien rehausser l’image du jeu démocratique dans notre pays. Pour lui, ces élections marqueront un autre tournant de la démocratie malienne. « Vivement une 4ème République », a-t-il souhaité. Rappelons qu’à  sa création, la CR comptait déjà  19700 adhérents répartis entre l’Europe, le Canada, Cuba, les USA, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Maghreb et le Mali. Aujourd’hui il compte en son sein un total de 63505 membres.

Transhumance politique au Mali: l’ultime recours du politicien déchu ?

Le phénomène causé par le fait de militants est cruellement ressenti sur le parti politique. La morale existe encore en politique ? Transhumance politique s’érigeant au jour le jour en mode, la transhumance politique arbore un nouveau visage de la vie politique. Certes, le militant dispose du droit absolu de quitter son parti, mais ce comportement ne milite pas en faveur de l’intérêt général du parti. La vie politique est faite de sorte que le militant puisse adhérer en toute liberté au parti politique de son choix. Même si au Mali, ou sous d’autres cieux, la réalité est tout autre, le trafic d’influence, et autres manœuvres, ne sauraient ravir la vedette à  une adhésion sur conviction réelle. Le cas Ndiaye Bah Ainsi, le départ d’une personnalité d’un parti vers un autre n’a jamais été exempt de conséquences. Il provoque des fissures au niveau de la formation politique qui, le regard impuissant, voit son militant partir. Sur ce point précis, l’anecdote du ministre N’Diaye Bah est édifiante. Pour avoir été ministre pendant 8 ans, il faut reconnaà®tre que cet homme, membre fondateur du parti, a joui du plus haut privilège qu’aucun membre du Cnid n’a encore bénéficié. Conviction politique ? Pressentant leur déchéance fort prochaine (à  la faveur certainement des présidentielles de 2012), N’Diaye Bah et acolytes pensent avoir choisi la meilleure part. C’est-à -dire virer dans un mouvement qui, présentement, a le vent en poupe. Cependant, la démission de N’Diaye Bah a tourné en une grosse déception pour la jeunesse du parti qui voyait en l’homme le repère d’un homme intègre et pétri de conviction pour les idéaux du parti.  » A aucun moment nous n’avions douté de ses convictions pour le parti. Avec ce soudain retournement de veste, nous avons été emmenés à  découvrir qu’il n’y a plus de morale en politique… », a indiqué le président de la jeunesse Cnid de la Commune V, Mr Boulan. Selon le politologue Seydina Traoré, la politique requiert une certaine orthodoxie. La morale en politique est bien une nécessité. « C’’est pourquoi, dit-il, le militantisme se doit d’être sous-tendu par des convictions. Quoi qu’on dise, la vie politique se trame sur la base d’un militantisme qui a forcement besoin de stabilité et de constance ». Pour lui, le multipartisme intégral largement favorisé par le vent démocratique en est pour beaucoup en ce qui concerne la pratique de la transhumance politique. « Ceux qui désertent leur parti politique au profit d’un autre n’ont pas de conviction. Quand bien mêmes les convictions en la matière ne doivent souffrir d’aucune ambiguà¯té ». Un phénomène récurrent Ce n’est pourtant pas aujourd’hui que le paysage politique malien souffre de ce problème. Qui des partis politiques ADEMA, URD ou encore du RPM n’a pas connu cette situation. Les raisons du phénomène naissent souvent sur fond de querelles de leadership et de préservation d’intérêts individuels. « Pour la plupart des cas, ce comportement nouveau qu’affiche le militant tient au fait que ce dernier pense ne plus disposer d’avenir dans sa formation politique initiale », soutient un observateur de la scène politique malienne. Au Mali, le tableau de la transhumance politique s’étoffe donc davantage.

Démissions au CNID Faso Yiriwaton : le parti de Mountaga Tall en mauvaise posture

Pendant que l’URD et Adema se renforcent tous les jours en avalant les micros partis afin de conquérir le pouvoir en 2012, le congrès national d’initiative démocratique (CNID) Faso Yiriwaton Ton perd ses militants pour des raisons de leadership et malentendus. 78 personnes dissidents Le collectif des militants CNID FYT au nombre de 78 personnes a adressé sa démission le 5 juin 2010. Dans cette lettre, il est écrit : « Nous militants de la section (CNID) FWT de Bougouni, considérant toutes les souffrances et humiliations que nous avons endurées pour ce parti, considérant la situation désastreuse qui prévaut en ce moment entre les responsables au sommet et qui est de nature à  empirer nos maux, nous décidons collectivement à  compter de ce 5 juin 2010 de démissionner du congrès national d’initiative démocratique (CNID) FYT. Tout en vous souhaitant bonne réception de notre courrier, nous vous prions de bien vouloir accepter, monsieur le président, notre démission ». Cette démission fait suite au départ annoncé du CNID de N’Diaye Bah, secrétaire général, pour rallier le Mouvement Citoyen en voie de mutation en parti politique et pour assurer l’héritage du président ATT, N’Diaye Bah nous avait tenu ces propos : « Je contrôle le parti et Me Tall n’existe qu’à  travers la presse. Je ne démissionnerai pas du parti, j’en ferai partir Me Tall qui est minoritaire, même chez lui à  Ségou. Le CNID a reçu de l’Etat 65 millions de F CFA au titre du financement public des partis politiques pour 2009. Pourtant il n’arrive pas à  tenir son congrès. L’explication est simple : Me Tall a peur qu’on le congédie démocratiquement ». Finalement, c’est N’Diaye Bah qui a préféré partir, confirmant notre information et prouvant ainsi qu’il ne se sentait pas de taille à  affronter Me Tall devant les militants du CNID rassemblés en congrès. Le déluge annoncé n’a pas eu lieu A signaler que le parti a réagi en adressant une déclaration qu’il nous a fait parvenir, par le Comité directeur du CNID Faso Yiriwa Ton. Pour la formation politique de Me Mountaga Tall, le déluge annoncé n’a pas eu lieu et cela rassure les militants sur la solidité du parti. Le Comité directeur prend ainsi acte de la démission de NDiaye Ba après quinze (15) années au Secrétariat général et huit ans de mission au gouvernement au nom du CNID-Faso Yiriwa Ton. De même qu’après vérification, le Comité a fait le constat sur le nombre de démissionnaires contenu dans la lettre. Ainsi selon lui : au niveau des 74 membres du comité directeur, il y a eu 12 démissionnaires sur les 74 membres .Au niveau des 55 sections, sur les 4 démissions annoncées pour les vices-présidents, il y a une démission confirmée, 2 fausses démissions et une démission à  confirmer. En ce qui concerne les secrétaires généraux, il y a 2 fausses démissions. Au niveau des 50 maires, sur les 3 démissions annoncées, 2 sont fausses. Au niveau des 600 conseillers municipaux, il y a 17 démissions à  confirmer. Au niveau du mouvement des femmes, il n’y a que 4 démissions sur 46 membres. Au niveau des jeunes, une démission sur 46 membres. Au regard des chiffres, le Comité directeur estime que  » le déluge annoncé n’a donc pas eu lieu! ». Avant de lancer un appel aux chefs de file des démissionnaires », celui de ne pas renier le passé ni insulter l’avenir du parti par la poursuite des calomnies et injures en cours depuis quelques temps « . Le Comité directeur rassure les militants en soulignant que  » La maison CNID tient bon » et que « le travail d’implantation du parti se poursuit inlassablement ». La déclaration prend fin par une invitation des militants et militantes à  la sérénité, au travail, pour une victoire proche et inéluctable… en 2012 ?

Législatives de Kati : le collectif des partis politiques de Kalaban-Coro soutient l’URD

Depuis l’ouverture de la campagne électorale, le 6 septembre dernier, les tractations vont bon train dans le sens de soutenir tel ou tel candidat L’URD part favori En effet, les futurs élections partielles dans la circonscription électorale de Kati mettront aux prises 4 partis politiques plus l’URD. Il s’agit du RPM, le CNID, le parti BARIKA, et le parti Bollen Mali Demen Ton. Selon certains observateurs, l’URD part largement favori dans la mesure o๠le soutien électoral d’une vingtaine de partis politiques a réussi. En effet, ces partis n’ont pas présenté de candidat à  la consultation électorale. C’’est ainsi que, mardi dernier, la salle de conférence de la sous section USRDA de Kalaban-coro a servi de cadre à  une rencontre entre différents leaders de partis politiques. l’objectif était de se concerter afin de sceller une alliance pour renforcer les chances de l’URD. A en croire les responsables de l’URD, cet acte est l’expression d’une solidarité agissante entre partis politiques. Ainsi, dit-il, les partis politiques n’existent pas seulement pour se donner en spectacle dans l’adversité, mais pour également se soutenir dans certaines situations. l’avantage de l’URD réside dans le fait qu’elle avait déjà  formé autour d’elle, un collectif de 18 partis politiques. Mais ce qui parait tout au moins paradoxal, C’’est le fait que l’ADEMA, le MPR et le PDM aient décidé de soutenir l’URD. Et pour cause, nul n’ignore que ces 3 partis et le collectif des 18 partis de Kalaban-coro se regardent en chiens de faà¯ence (devant la section administrative de la Cour suprême) depuis l’issue très controversée des élections communales du 26 avril dernier. Au point que certains observateurs de la scène politique se demandent à  quoi sont réellement vouées ces tractations en faveur de ce collectif et de l’URD. En effet, ce collectif (dont l’URD) milite farouchement pour l’annulation des résultats du scrutin du 26 avril 2009. Des résultats qui favorisent largement l’ADEMA, le MPR et le PDM… l’URD futur vainqueur ? De là , il est impensable que ces derniers viennent en renfort à  l’URD au lieu de, comme dit l’autre, de « raviver les adversités en présentant des candidats ou tout au moins en restant neutres » Aux dires de M. Daouda Sow, membre de ce comité de soutien à  l’URD la formation de cette alliance de 20 partis politiques est un puissant vecteur qui oeuvrera à  la matérialisation des objectifs, désormais identiques, des partis politiques. En effet, si une chose est de se faire soutenir, une autre est pour le parti URD, de donner les moyens à  ces partis « amis » de sensibiliser leurs bases électorales. En effet, un travail gigantesque attend ces partis sur le terrain. Car, un parti qui accepte volontiers de se rallier à  un autre dans le contexte électoral se heurte généralement à  de sérieuses difficultés telles que le boycott des élections par leurs militants. « Une solide alliance pour…écraser les 4 partis en lice » C’’est du moins ce qu’a laissé entendre le Secrétaire général de la sous-section URD de Kalaban-coro, Marcelin Guenguéré. Très confiant quant au déroulement actuel de la campagne, il dira que l’URD, son parti, s’en sortira gagnant à  l’issue des échéances électorales du 27 septembre. Il faut rappeler que C’’est le candidat Modibo Doumbia qui porte le dossard de l’URD.

Dialogue inter-politique et démocratie au Mali : 52 partis réunis en conclave

Organisée par la fondation centre  » Maliens pour le dialogue Inter-partis et la démocratie, cette réunion permet aux partis de souffler dans la même trompette et de renforcer le dialogue entre les partis membres et leurs capacités institutionnelles et organisationnelles. Consolider la démocratie Elle s’inscrit dans le plan d’action 2009 de la fondation du centre Malien pour le dialogue interpartis et la démocratie (CMDID). C’’est en vue d’apporter une contribution aux travaux de la mission de réflexion sur la consolidation de la démocratie au Mali, initiée par le président de la république Amadou Toumani Touré. En effet, la table ronde de mars, qui a réuni les formations politiques membres de la formation CMDID, a élaboré une feuille de route dont la teneur était de faire la synthèse du rapport de la mission de réflexion sur la consolidation de la démocratie au Mali et de la diffuser aux 52 partis membres. Echanges et réflexions cadres Il faut signaler qu’en prélude à  cette rencontre, le conseil d’administration du centre, a initié une série de rencontres avec les directions des partis politiques membres du CMDID pour expliquer l’objectif visé par ces échanges interpartis. Ces rencontres qualifiées de salutaires par tous, présageaient déjà  la pertinence de l’organisation de cette rencontre. C’’est pourquoi Amadou Ly, président du conseil d’administration de ce centre a déclaré dans son discours d’ouverture, qu’il s’agit aujourd’hui d’échanger sur la synthèse des différentes réflexions internes dans le but d’obtenir un consensus minimum sur les questions de reformes institutionnelles en cours et qui ne peuvent laisser indifférents les acteurs politiques que nous sommes. Faut –il rappeler que le centre Malien pour le dialogue inter-partis et la démocratie crée en Avril 2008, est une plateforme politique de 52 partis politiques dont 14 représentés à  l’Assemblée Nationale, et qui a pour but de contribuer à  la promotion de la démocratie multipartite en république du Mali.

Annulation des résultats électoraux à Kalanbakoro : Le Collectif des partis politiques fonde son espoir sur la justice

A cet effet, le collectif a rencontré la presse pour exprimer sa position tout en fondant l’espoir sur la justice malienne pour l’annulation définitive des résultats par la cour suprême. La rencontre s’est tenue ce samedi 15 août 2009 à  Kalanbacoro. Jusqu’à  présent les élections du 26 avril n’ont pas connu leur épilogue. Le tribunal administratif de la commune III a rendu le verdict pour l’annulation des résultats des élections communales du 26 avril dans ladite circonscription. Les raisons de l’annulation sont connues de tous. Il s’agit des irrégularités qui ont émaillé cette élection telles que la falsification des résultats à  la préfecture de Kati, plus de procurations que des votants pour ne citer que celles-ci. C’’est après avoir examiné minutieusement toutes ces irrégularités que ces résultats ont fait l’objet d’annulation par le tribunal à  la faveur des requêtes introduites par le collectif de 18 partis politiques sur 25 partis à  Kalanbakoro. La justice pour une transparence des élections C’’est pourquoi le collectif dans un esprit serein, a expliqué à  la presse sous la houlette de son président Daouda Sow que l’annulation de ces résultats est la preuve de l’indépendance de notre justice. « C’’est grâce à  la qualité de nos requêtes et l’engagement de notre avocat que nous avons eu gain de cause pour l’annulation de ces résultats. Nous ne pouvons que remercier la justice malienne d’avoir étalé certaines vérités au grand jour. » En ce qui concerne leur position face cette situation, le président a soutenu qu’ils resteront unis afin de mener ce combat à  bon port. « Nous sommes des combattants, nous sommes engagés dans une lutte et je suis sûr que nous aurons raison sur nos adversaires » rassure- t-il. Pour une annulation définitive des résultats Madame Alima Sangaré du parti Sadi une jeune femme résolument engagée et déterminée pour la cause de la transparence et la justice a donné une précision tout en signifiant que ce combat est légitime. Pour cause, dit-elle, C’’est un combat collectif et non individuel, la preuve est que 18 partis politiques ont introduit une requête pour l’annulation de ces résultats. « Je ne vois aucune raison pour qu’une influence extérieure puisse chambouler le verdict rendu» précise-t-elle. Les questions des confrères ont porté sur les démarches que veulent entreprendre le collectif, l’état d’esprit du collectif etc. En réponse à  ces questions, une assurance a été donnée par le président du collectif. Ce dernier a affirmé que le collectif demeure toujours uni et maintient sa position pour l’annulation définitive des résultats. A signaler que le collectif a observé une minute de silence à  la mémoire de l’un des juges qui est décédé ‘’mystiquement » après avoir tranché cette affaire d’annulation de résultats

Nouveau Conseil Communal de Kalaban-Coro : Vers une dissolution ?

A la lumière des pièces justificatives fournies, le tribunal Administratif de Bamako qui a jugé l’affaire le 1er juillet dernier pourrait purement et simplement prononcer la dissolution du tout nouveau conseil Communal de Kalaban Koro. On rappellera que les élections communales du 26 avril dernier ont été entachées de graves irrégularités dans nombre de localités. De l’avis de certains observateurs, les irrégularités commises lors de ce scrutin étaient sans précédent,le cas le plus patent, est bien celui de la commune rurale de Kalaban-coro (cercle de Kati). Ici, des techniques de fraude ont ravi la vedette à  des élections libres, régulières et transparentes. A la clé, détournements d’électeurs, d’urnes, confections frauduleuses de procurations ou falsifications de résultats… Nonobstant ces situations qui n’honorent nullement le système démocratique malien, on a assisté à  l’installation des bureaux communaux, sur fonds de contentieux électoraux. Le contentieux post-électoral de la commune de Kalaban-coro ne déroge pas à  la règle. Et pour cause de report, le tribunal administratif de Bamako a fini par statuer sur le recours pour annulation (du suffrage frauduleux exprimés dans certains bureaux de vote) formulée par le collectif des partis politiques, dirigé par l’URD. A en croire une source proche du tribunal administratif de Bamako, le collectif des partis politiques est en passe de gagner le jugement rendu le 1 juillet dernier. Et les plaignants étaient dotés de pièces à  conviction irréfutables ». Vers la dissolution du conseil communal de Kalaban Koro ? Il faut noter que la juridiction d’exception que constitue le tribunal administratif, n’avait pu statuer jusqu’à  ce 1er juillet sur ladite affaire, pour des raisons liées à  la grève des magistrats et greffiers. Et si les différentes réclamations s’avéraient fondées aux yeux de la justice, des conseillers, voire certains maires se verraient éjectés de leurs « trônes ». Sentant venir le coup, le nouveau Maire de la commune rurale de Kalaban-coro, M. Issa Ballo, aurait tenté de « soudoyer » les plaignants avec la promesse de leur offrir une dizaine de parcelles. C’’était sans compter avec la détermination des plaignants à  aller jusqu’au bout. « Il faut que cette procédure aboutisse, car il en va de notre honneur et de notre intégrité vis-à -vis des électeurs qui ont placé leur confiance en nous » dira M. Daouda Sow, secrétaire général de Force Citoyenne et Développement (FCD). Le verdict quant à  lui tombera ce jeudi 16 juillet 2009.