Auto défense : les forces patriotiques de résistance (FPR) à l’assaut du nord

l’imminence d’une intervention de jeunes volontaires pour libérer le nord du Mali est-elle pour bientôt ? Réunis au sein des forces patriotiques de résistances (FPR), ils sont de plus en plus nombreux à  vouloir défendre leur pays au prix du sang et sont issus des milices d’autodéfense Ganda Koy et Ganda Iso, du Front pour la libération du nord (FLN), de l’alliance de la communauté de la région de Tombouctou (ACRT) ou encore du cercle de réflexion et d’action (CRA). s’y ajoutent les volontaires des forces armées contre l’occupation (FACO), des mouvances regroupées au sein des forces patriotiques de résistances (FPR). Selon Harouna Touré, l’un des informateurs et président du mouvement Ganda Koy : « Si l’armée tarde à  agir, les jeunes volontaires en formation à  Mopti lanceront l’assaut dans les plus brefs délais pour libérer les régions occupées». Le FPR met le gouvernement en garde Ces forces patriotiques de résistance ont été créées en réponse à  l’état d’abandon des populations de la partie nord du Mali et pour mettre fin à  l’oppression exercée par le MNLA et les autres groupes armés sur ces communautés. Pour braver les islamistes, ces jeunes volontaires s’entrainent 5 heures par jour dans des conditions difficiles et sont convaincus que le combat se fait par le C’œur et non par les armes seules. Mais cela suffit-il ? Par ailleurs, les forces patriotiques de résistance mettent le gouvernement en garde contre l’option négociation prônée par Cheick Modibo Diarra ces derniers temps : « Nous mettons en garde les autorités politiques de transition qui parlent de négociation avant la guerre. l’histoire des nations a démontré que toute négociation dans une situation de guerre engendre tôt ou tard une autre guerre. Le Mali en a fait l’expérience depuis 1990 », a rappelé Harouna Touré. C’’est pourquoi on pouvait lire sur une banderole : « Pas de négociation, une guerre est commencée, il faut une victoire ou un appel aux armes, citoyens du Mali, l’heure de la libération a sonné ! ». Tous les mouvements regroupés sous la dénomination « Forces Patriotiques de Résistance », étaient réunis le samedi 21 juillet au Centre de conférence de Bamako et ont signé un manifeste de coordination du FPR. Les signataires sont Me Harouna Touré, (Ganda Koy), Nouhoum Ousmane Touré, (Ganda Izo), Amadou Abdoulaye Cissé (FLN), Ahmed Tidiane Cissé du (ACRT) Sambel Diallo du (CRA) et Alassane Abba (FACO).

Politique nationale : L’URP plante le débat

D’entrée de jeu le président de la formation politique, Dr Modibo Soumaré, a exprimé son souci pour des élections libres et transparentes en 2012. Pour ce faire, ajoute le conférencier, il est important d’organiser les prochaines élections sur la base des données issues du RAVEC (recensement administratif à  vocation état civil). Sur la question de sa participation aux élections de 2012, l’URP a décidé de la renvoyer au congrès qui se tiendra en décembre 2011. Cependant, prévient Dr Modibo Soumaré, l’URP sera porteur de valeurs démocratiques qui luttent contre la fraude et la corruption électorale. «Â Il faut moraliser les élections au Mali », a déclaré le responsable politique. Qui regrette que les élections se caractérisent de nos jours par l’achat de conscience des électeurs. Aussi, selon le bureau national de l’URP, l’actualité reste dominée sur le plan national par la crise de l’école ayant longtemps paralysé le monde scolaire et universitaire. A ce sujet, le président de parti s’est réjoui de la signature, la semaine dernière, du protocole d’accord entre le gouvernement et les syndicats de l’enseignement supérieur. «Â Nous recommandons vivement une trêve patriotique pour sauver l’année scolaire et souhaitons la mise en place d’un panel de discussions qui devrait entendre toutes les parties et rendre ses conclusions en fin septembre », a souhaité le président de l’URP. Les réformes entreprises par le Mali ont également retenu l’attention du conférencier. A ce sujet, l’URP, par la voix de son président, propose que les textes soient mis en à  la disposition de la classe politique et que des discussions sérieuses soient menées pour déterminer la voie à  suivre. La question de la sécurité n’a été pas occultée au cours des discussions avec la presse. Abordant la question, le conférencier est formel : «Â il faut renforcer la coopération sous-régionale pour pacifier la bande sahélo-saharienne ». La formation politique a ainsi exhorté le gouvernement malien à  mieux communiquer avec les représentations diplomatiques dans notre pays sur la question. Le processus de mise en application de l’Assurance maladie obligatoire, AMO, a souffert d’un déficit criard de communication ainsi que le manque de concertation des acteurs de la santé, pense le l’URP. Qui exhorte à  un dialogue franc avec la CSTM (Confédération syndicale des travailleurs du Mali). «Â l’URP a en effet recommandé que le droit à  choisir librement son médecin traitant soit respecté, mais souhaite aussi l’implication des acteurs de la médecine privée au Mali » a déclaré Dr Modibo Soumaré. La conférence de presse de samedi a offert également l’occasion aux responsables de l’URP de rendre hommage aux victimes des tremblements de terre et catastrophes naturelles survenus au Japon, en Haà¯ti, en Espagne, etc. Par ailleurs, exprimant son regret face aux violences dues aux évènements en Libye, en Tunisie, en Syrie, et en Egypte, le bureau national du l’URP s’est félicité du «Â dénouement heureux dans la crise en Côte d’Ivoire » et a exhorté le peuple ivoirien à  «Â un sursaut national ».