Patrouilles communes, répétition générale avant les mixtes ?

Samedi dernier, une patrouille commune regroupant forces armée maliennes, barkhane et membres de la plateforme a été organisé à Gao en vue de mieux sécuriser les zones du Nord et de préparer au mieux les futurs patrouilles mixtes.

Cette patrouille vise à instaurer un climat de confiance entre les différentes forces présentes au Nord du Mali. « Devant la recrudescence des attaques, il fallait mettre en place des patrouilles coordonnées avant que celle prévue par l’Accord ne soit effective. Non seulement nous quadrillons plus de zones mais il y’a aussi un véritable travail d’équipe qui peut dissuader beaucoup de groupes de commettre des attaques » se félicitait un membre des forces Barkhane.

La MINUSMA, elle n’a qu’un rôle d’observateur en ce qui concerne ces patrouilles. La porte-parole de la mission onusienne à indiquer que la MINUSMA ne fait qu’assister et n’est pas partie prenante. Devant la lenteur de la mise en œuvre du mécanisme opérationnel de coordination (MOC) certains signataires de l’Accord ont pris les devants. Le gouverneur de la région de Gao Seydou Traoré a justifié ces patrouilles : « nous avons réfléchi ensemble avec les forces partenaires Barkhane, la Minusma et quelques mouvements qui sont sur place pour essayer de mettre en place un système de sécurisation. Cela permettra aux populations d’être rassurée en nous voyant tous ensemble».

Pourtant à l’issue dernière réunion du comité de suivi de l’accord (CSA), le chef adjoint de la MINUSMA David Koen annonçait l’effectivité prochaine des patrouilles mixtes dans la seule région de Gao : « 6000 combattants vont commencer les patrouilles mixtes à Gao dans quelques semaines » précisait-il. Le 5 et 6 octobre dernier, une ronde avec cette fois-ci des éléments de la CMA a été organisée dans la région de Ménaka à l’initiative de son gouverneur. Depuis la situation a évolué avec notamment la mort de Cheick Ag Haoussa dont le mystère demeure toujours et plusieurs fragmentations au sein de la CMA qui ont conduit à la création de nouveaux groupes en contradiction avec les décisions prises par le mouvement.