Coton Africain : Les paysans producteurs renforcent leur alliance

Face à  la longue crise qui secoue, depuis plusieurs années, les filières cotonnières africaines, l’Association Cotonnière Africaine (A.C.A) et l’Association des Producteurs de Coton Africains (AProCA) ont décidé de renforcer leur alliance à  travers la signature d’une convention de partenariat stratégique le jeudi 27 août à  Dakar. En effet, ces deux organismes régionaux regroupent respectivement les sociétés cotonnières africaines et les organisations de producteurs de coton africains Promouvoir le coton africain par la signature d’une convention Présidée par M. Khadim Gueye, Ministre délégué auprès du Ministre de l’Agriculture, chargé des Organisations paysannes et de la Syndicalisation des agriculteurs du Sénégal, cette cérémonie de signature revêtait un caractère très particulier. Les organisations de cotonculteurs et les sociétés cotonnières ont dans la plupart des pays africains tissé des relations de partenariat très étroites se traduisant souvent par la création d’interprofessions. Il faut noter que ces deux associations professionnelles panafricaines travaillent ensemble depuis plusieurs années, notamment dans les actions de défense du coton africain. Par ce fait, ils soutiennent les à‰tats, auprès des instances internationales comme l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Avec la signature de cette convention, elles décident de franchir une nouvelle étape dans leur collaboration et leurs relations de partenariat privilégié, pour le salut du coton africain. Ainsi, la présente convention vise entre autres à  faciliter les échanges d’informations et de points de vue sur des projets d’intérêts communs (recherche agronomique, formation, conseil agricole, développement rural, défense et promotion du coton africain…), promouvoir le bon fonctionnement des interprofessions cotonnières et la bonne gestion des filières cotonnières fondée sur une relation de proximité, d’équité et de transparence entre les organisations d’agriculteurs producteurs de coton graine et les sociétés cotonnières. Améliorer la productivité des filières cotonnières africaines Par ailleurs, cette convention vise également l’amélioration de la compétitivité des filières cotonnières africaines, l’aménagement et le développement durable des zones cotonnières, la défense du coton africain et la satisfaction en priorité de la demande des secteurs nationaux créateurs de valeur ajoutée, à  partir de la fibre ou de la graine de coton. La signature de la convention s’est faite entre le Président de l’A.C.A, M. Bachir Diop et le Président de l’AProCA,M. FrançoisTraoré. Créée en septembre 2002 à  Cotonou (Bénin), l’Association Cotonnière Africaine a pour but de regrouper l’ensemble des professionnels africains du coton et créer un cadre de concertation pour traiter des questions d’intérêt commun notamment à  travers des commissions techniques d’experts de divers métiers. Elle œuvre également à  la collecte, le traitement et la diffuser de toutes informations relatives au commerce du coton auprès de ses membres, des à‰tats et organismes politiques et économiques africains. l’autre aspect de ses missions est, notamment, de veiller au respect et à  l’inviolabilité des contrats commerciaux librement consentis entre les parties et défendre les filières cotonnières africaines face à  un environnement économique mondial déséquilibré par les subventions et les barrières injustifiées de certains pays producteurs. L’AproCa l’AProCA quant à  elle, a été créée le 22 décembre 2004 à  Cotonou (Bénin). Elle a pour but de Promouvoir la solidarité, la concertation, la coopération et les échanges d’expériences entre les organisations membres et collecter, traiter et diffuser en direction des membres toute information touchant au coton. Cependant, elle s’est assignée de représenter et défendre les intérêts des producteurs de coton face à  toute distorsion du marché mondial du coton et promouvoir l’amélioration de la productivité et de la qualité du coton africain en vue de maintenir sa compétitivité.

Déficit pluviométrique : les paysans affûtent leurs armes

Le déficit pluviométrique annoncé par les services météorologiques pour cette année, commence par inquiéter plus d’un cultivateur. En raison des anomalies de température relatives à  la surface de la mer (notamment dans la zone du Golfe de Guinée, et la plaine tropicale),la pluviométrie cette année connaitra une baisse sensible. Or, il n’est un secret pour personne, que l’agriculture malienne demeure fortement tributaire de la qualité pluviométrique. De ce fait, le déficit pluviométrique ne va t-il pas jouer sur la campagne agricole 2009-2010 ? Selon le directeur national (adjoint) de la météorologie, M. Djibrila Aya Boncana Maiga, cela pourrait avoir une incidence négative si des dispositions ne sont pas prises. Et d’ajouter qu’il existe des mesures pour s’adapter à  une pareille situation, comme la culture de certaines variétés de semence ou l’opération  » Pluies Provoquées ». Pour M. Bina, cultivateur à  Ouelessebougou (sur la route de Sikasso) il existe des cultures qui s’adaptent plus ou moins à  la sécheresse. C’’est le cas du mais, du sorgho et du petit mil. « Ces variétés résistent mieux à  la secheresse que le riz et le fonio». Selon l’agronome Tiena Dakouo, il y a par ailleurs, des systèmes agricoles qui permettent d’autres dispositifs agricoles en année de faible pluviométrie. A l’instar de l’ensemble des paysans, ceux de ce village, réputé être par excellence, un village à  vocation agricole, affirment avoir reçu des conseils pratiques des services météorologiques. Autrement dit, ils savent la période à  laquelle ils doivent semer, mais ils gardent une appréhension des dates optimales en fonction de la tendance de l’hivernage, cela quant à  la variété qu’il faut semer, et à  quel moment et dans quelle zone… Les mesures gouvernementales A ce niveau, le Gouvernement est entrain de prendre des dispositions pouvant réduire l’ampleur de la situation pluviométrique. La mécanisation de l’agriculture, la dotation des paysans en engrais, les opérations de « pluies provoquées », sont autant de mesures à  prendre en compte. Reste à  savoir si elles se révéleront vraiment efficaces. En attendant, les semailles ont commencé !