PDES : L’impossible relance ?

Conquérir le pouvoir. C’est l’ambition du Parti pour le développement économique et social (PDES), notamment de son Président, Djibril Tall. Ni son ancrage terrain, très faible, ni quelques dissensions, ni le retour d’ATT, dédié aujourd’hui presque exclusivement à sa fondation, n’entament cette volonté.

Pour son Président, « le parti a largement la capacité, les ressources et le devoir moral de conquérir le pouvoir et de bien l’exercer ». Pourtant, la réalité ne semble pas confirmer cette affirmation. En 2013, après les législatives, le PDES comptait 3 députés à l’Assemblée nationale. Cette année, sur la base des résultats provisoires, engagé dans 12 listes il n’a réussi à obtenir qu’un seul député (à Yanfolila). Pas une contre-performance pour certains, même s’il leur est difficile d’expliquer les résultats obtenus. Conquérir le pouvoir ? Un leurre, pour Bréhima Mamadou Koné, chercheur – doctorant en Sciences politiques, également chercheur à l’Institut de recherche et de promotion des alternatives en développement en Afrique (IRPAD – Afrique). « Un parti politique ne brigue pas la présidence du Mali par tâtonnement et par hasard. Il y a un préalable, une meilleure structuration et une représentativité aux échelles nationale, régionale, locale, communale… Est-ce cas du PDES ? Certainement non », assène-t-il.

D’autant que le parti s’est résolu à ne pas bénéficier d’un soutien de l’ancien chef de l’État, Amadou Toumani Touré, accueilli en grande pompe lors d’un premier retour au Mali en décembre 2017. Preuve qu’il dispose toujours d’une certaine aura auprès des Maliens. « Il est le parrain du parti, sa femme en est la marraine, mais en tant qu’ancien chef de l’État il a un devoir de réserve. Dans les conditions actuelles, nous ne souhaitons pas une quelconque implication d’ATT », assure Tall. L’influence d’ATT ne saurait être une occasion de redynamisation du PDES pour le chercheur Koné. Le « vin était déjà tiré après son départ de Koulouba ».

Fractions et morceaux recollés

En 2018, lors de son congrès, le parti s’était divisé en deux tendances, l’une voulant soutenir la majorité et l’autre l’opposition. Les angles se sont depuis aplanis, avec la signature de l’Accord politique de gouvernance, le 2 mai 2019, ce qui poussa ceux « de l’opposition » à se rallier. Ce qui avait conduit Nouhoum Togo, l’un des premiers militants, aujourd’hui porte-parole du Chef de file de l’opposition, à claquer la porte. Il l’affirme, cette opposition n’existe plus au PDES.

ATT : Un héritage, mille héritiers

Qui sont finalement les vrais héritiers de l’ancien Président de la République Amadou Toumani Touré ? Difficile d’y voir clair tant ceux qui s’en réclament, tout en étant dans des formations politiques différentes, sont nombreux.

Dernier à revendiquer l’héritage, le Rassemblement des compétences pour l’émergence au Mali (RCEM). Présidé par l’ancien Vice-président du PDES Boubacar Salia Daou, il a été officiellement lancé le 23 février. Il entend œuvrer à préserver l’héritage d’ATT. « J’ai des ambitions que je ne peux pas concrétiser au sein d’un parti moribond. La création de ce parti n’est pas synonyme de trahison d’ATT. Mes relations avec lui vont au-delà de la politique », explique celui affirme avoir créé le tout premier club de soutien, à Ségou, à l’ancien chef de l’État. Il motive sa décision de quitter le PDES par les dissensions nées au sein du parti à l’issue du congrès de mai 2018. Deux bureaux avaient vu le jour. « C’étaient des problèmes de positionnement. Certains n’étaient pas contents des membres composant le bureau, ils ont donc tenu un congrès parallèle » raconte Bakary Dena, secrétaire général du PDES. Confiant, il affirme que cette nouvelle défection, après celle de Jeamille Bittar, qui a fondé le MC – ATT, n’entame en rien sa détermination. « Ce départ n’est pas un problème, ceux qui sont partis reviendront, comme beaucoup par le passé » assure-t-il.

Qu’en dit ATT ?

Exilé à Dakar depuis 2012, l’ancien chef de l’État s’est imposé un devoir de réserve. « Personne ne peut dire qu’ATT lui a instruit quoi que ce soit. Le paysage politique est tel qu’il faut partir de quelque chose pour essayer de s’imposer », juge l’analyste politique Salia Samaké.

Bakary Dena affirme que le PDES entretient toujours des relations avec l’ancien président. Il reconnait néanmoins que ce dernier n’a jamais fait de déclaration. Il a appliqué « une politique du juste milieu ». « Ce n’est pas ATT qui m’a demandé de créer ce parti. Il a juste été informé avant. ATT reste notre mentor sur la scène politique », précisait Daou au lancement de son mouvement.

Considérant ATT comme l’un des meilleurs présidents du Mali, Salia Samaké juge « opportuniste » de revendiquer l’héritage de l’auteur du coup d’État de 1991. « Quand vous regardez l’histoire du PDES, c’est un opportunisme presque forcé qui a poussé beaucoup à y adhérer. Aujourd’hui, rares sont ceux qui peuvent expliquer en quoi consiste son idéologie. Le nom d’ATT porte, il fédère, mais cela n’a aucun sens que de se revendiquer vrais héritiers ».

Partis politiques au Mali : Que de leaders sans relève !

Au Mali, de grands partis ont émergé depuis l’avènement du multipartisme intégral, en 1992. La plupart d’entre eux n’ont qu’un seul leader visible sur la scène, sans une figure pour le seconder et assurer la relève.  

« À part l’Adema, qui est en train de faire sa mue, aujourd’hui tous les partis politiques ne tiennent qu’à une seule personne, ou presque ». C’est le constat dressé par Woyo Konaté, Docteur en philosophie politique et enseignant à l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako. Au Mali, chaque parti politique est sous le monopole de son leader. À part lui, rares sont les membres du parti qui sont mis en lumière. « C’est la nature même de la politique qui veut que les différentes formations qui s’expriment sur le terrain démocratique soient tirées par des personnalités très charismatiques. Au Mali, en Afrique et ailleurs, ces partis sont identifiés à des personnes plutôt qu’à des formations politiques pures et dures », tente de plaider Cheick Oumar Diallo, Secrétaire politique de l’ADP Maliba. « Aux États-Unis, quand on parle du parti républicain on pense à Trump et pour le parti démocrate à Hillary Clinton. Les visages ont pris le dessus sur les partis, de telle sorte que quand on parle de l’ADP, c’est Aliou Diallo, de l’URD, c’est Soumaila Cissé et du RPM, c’est IBK. C’est une tournure des choses qui pose le problème de la pluralité des personnalités au sein des différentes formations », poursuit-il. Le multipartisme a été pourtant une exigence fondamentale en 1991, mais il a abouti aujourd’hui à « un désordre ».  « Tous les statuts et règlements des partis politiques sont les mêmes. Leur objectif, c’est d’obtenir le financement de l’État », dénonce Cheick Diallo, Secrétaire administratif chargé des structures au parti ASMA. Il en appelle à un « centralisme démocratique » et non à « des partis unipersonnels ».

Quelle incidence ?

Les partis deviennent orphelins quand l’étoile de leur chef s’éteint, faute de dauphin. « Quand ATT a laissé le pouvoir, le PDES est allé en déconfiture. C’est la même chose avec les soubresauts que connait l’Adema depuis le départ d’Alpha Oumar Konaré », affirme Cheick Oumar Diallo, ajoutant  que « cela pose la question de l’organisation et du fonctionnement des partis politiques ». Pour le Dr Woyo Konaté « les valeurs et l’idéologie sont reléguées  au profit de celui qui finance ». Des réalités qui biaisent l’animation de la chose politique. Pour  un renouveau  politique, « il faut laisser s’exprimer des visages différents de ceux qu’on connait depuis des dizaines d’années », souhaite le Secrétaire politique de l’ADP Maliba, qui estime que son parti est un exemple.

 Chef de file de l’opposition : et maintenant la démonstration ?

Deux ans après l’adoption de la loi portant statut du chef de file de l’opposition par une écrasante majorité des députés, Soumaïla Cissé est entré en possession des moyens nécessaires à sa charge. Dans ses nouveaux locaux, entouré d’une équipe composée par ses soins, le patron de l’opposition a désormais la tâche de convaincre par l’action les Maliens qui s’interrogent encore sur le contenu de cette fonction inédite. Avec des avantages identiques à ceux du premier vice-président de l’Assemblée nationale, nombreux sont ceux qui pensent en effet que le « pactole » alloué à l’honorable Cissé est un cadeau empoisonné. Le chef de file, et l’opposition avec lui, va-t-il avoir les coudées franches pour jouer son rôle de critique et de contre-proposition au pouvoir ?

C’est au Quartier Mali à environ 50 mètres du siège national de son parti, l’Union pour la république et la démocratie (URD), que Soumaïla Cissé, chef de file de l’opposition, a installé le personnel de son cabinet dans un immeuble flambant neuf de trois étages, au bord du goudron. Composé de plusieurs bureaux, l’immeuble a été équipé de matériels et infrastructures dernier cri afin de permettre au personnel de travailler dans les meilleures conditions. Le tout financé par le budget de fonctionnement alloué par le gouvernement, conformément à la loi portant statut du chef de file de l’opposition. Ses quinze collaborateurs sont issus de différentes formations politiques, telles que le PARENA, le PDES ou encore PRVM Fassoko.

Ce statut officiel date déjà de deux ans, et le fait bénéficier des mêmes avantages et prérogatives que le premier vice-président de l’Assemblée nationale. Une première au Mali qui, logiquement, devrait permettre à Soumaïla Cissé, désigné en mars 2015 par son parti, principale formation de l’opposition, d’animer cette dernière et de faire en sorte qu’elle puisse suivre l’action gouvernementale et par-là aider à asseoir la démocratie dans tous ses fondements. « Nous avons besoin d’une opposition forte et responsable (…) », déclarait Soumaïla Cissé à Journal du Mali, lors d’une interview en avril dernier. Investi d’une véritable mission de service public, il est donc depuis 2015 en charge d’animer la vie politique du pays et d’être le porte-parole de l’opposition face à la majorité au pouvoir menée par le Rassemblement pour le Mali, parti du président Ibrahim Boubacar Keïta. Et ce jusqu’à la tenue de l’élection présidentielle en 2018. « On ne l’a pas beaucoup vu ni entendu depuis, et à chaque fois qu’on le critiquait pour cela, il arguait de l’absence de moyens pour accomplir sa mission. À présent, nous attendons de le voir à l’œuvre », assure Abdoulaye, juriste.

Casquette à double tranchant. « Je n’accepterai pas d’être muselé parce qu’il y a un décret qui dit qu’il va nous donner des avantages », assurait encore Soumaïla Cissé dans nos colonnes. Financé à hauteur de 500 millions de francs CFA sur le budget national, le cabinet du chef de file de l’opposition est en effet attendu au tournant par  les pourfendeurs de cette « innovation démocratique ». Au nombre desquels, certains chefs de partis, notamment d’opposition. C’est le cas d’Oumar Mariko du parti SADI, et député élu à Kolondièba. Il estime que le budget est alloué à la personne du chef de l’opposition et non à « l’opposition elle-même ». Et d’ajouter que c’est « un partage de gâteau entre Soumaïla Cissé et son excellence Ibrahim Boubacar Keïta, dans le seul but de le faire taire ». Souleymane Tiéfolo Koné, premier vice-président des FARE Anka Wuli (Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence) est encore plus radical, puisqu’il conteste l’existence même du statut de chef de file de l’opposition qui est pour lui « une plaisanterie ».

Doter de ses pouvoirs et de ses moyens par l’État, Soumaïla Cissé pourra-t-il travailler de manière indépendante ? L’opposition n’est-elle pas tombée dans un piège visant à mieux la contrôler, voire la museler ? Autant de questions qu’Ibrahima Ndiaye, dit « Iba », ancien ministre et actuellement directeur de cabinet du chef de fil de l’opposition, qualifie de normales. « C’est une première au Mali et nous comprenons ces réactions. Les partis politiques et la presse sont financés chaque année par l’État. Cela n’empêche pourtant pas ces entités d’être libres », assure-t-il.  Moussa MARA, président du parti Yelema, se veut lui aussi clair : « l’aide au chef de l’opposition n’est pas destinée à l’acheter mais à lui donner les moyens de s’opposer justement avec plus d’informations, plus de forces, plus de moyens et plus de capacités ».

Soumaïla Cissé est donc désormais considéré comme l’interlocuteur privilégié du pouvoir exécutif, et lui qui s’est régulièrement plaint d’être ostracisé par l’ORTM, est censé avoir un accès libre et équitable aux médias d’État et peut profiter d’avantages spécifiques. Il peut aussi demander à être reçu ou convoqué par le président de la République et le Premier ministre, qui pourront également le consulter sur les actions et décisions engageant l’État. L’élu de Niafunké ne pourra pas non plus être poursuivi en raison d’opinions qu’il sera amené à exprimer dans le cadre de ses fonctions. Pour Hamadou Maïga, membre de la société civile, l’instauration d’un statut de chef de file de l’opposition est un gain pour la démocratie malienne. Il est bien l’un des rares acteurs de la société civile malienne, censée contrôler l’action politique, à s’exprimer sur le sujet. Elle semble, pour le moment du  moins, plutôt atone sur cette question.

La crainte du « consensus ». Le cabinet du chef de l’opposition n’a pas encore défini un plan d’action pour les mois à venir. C’est du moins ce qu’explique son directeur. « Nous venons d’emménager. L’équipe va se concentrer incessamment sur la question ». Ne connaissant pas encore les axes de travail de la « maison opposition », les supputations vont bon train. Et en particulier celle qui annonce des tractations pour un partage de pouvoir entre majorité et opposition, voire la constitution d’un gouvernement d’union nationale. Scénario qui donnerait raison à ceux qui parlent de partage de gâteau et appréhendent un « consensus à la malienne », comme ce fut le cas sous Amadou Toumani Touré (ATT), ancien président de la République. « Cela ne relève pas du cabinet », explique Djigui Diabaté, chargé de mission au cabinet. Et pour Madani Traoré, secrétaire général de l’Union pour la république et la démocratie (URD), la question n’a « jamais été évoquée au sein du parti ». Du côté du PARENA, autre parti de l’opposition, le propos est le même, « ce n’est pas à l’ordre du jour. Pour l’instant ce n’est que pure spéculation », affirme Djiguiba Keïta dit PPR, lui aussi secrétaire général de son mouvement. Sur cette question, les partis de l’opposition semblent parler pour l’instant d’une même voix. Est-ce pour autant que l’on doive exclure cette éventualité ? Non, répondent des observateurs de la scène politique malienne, que confortent les réunions de plus en plus fréquentes entre leaders de la majorité et de l’opposition. Moussa Mara, dont le parti appartient à la majorité, estime quand à lui que le statut actuel du chef de file de l’opposition « n’a rien à voir avec un gouvernement d’union nationale, qui obéit à une logique politique de partage de pouvoir ».

Quoiqu’il en soit, les Maliens ont le regard fixé sur le chef de file qui possède désormais les moyens si longtemps attendus. Après avoir perdu deux années depuis sa désignation pour ce poste, c’est à présent le temps de la démonstration par l’action, et surtout le temps de confondre les sceptiques qui ne croient pas encore en cette innovation dans la démocratie malienne.

 

 

 

Majorité présidentielle : la débandade ?

Plus le temps passe, plus les voix discordantes se font entendre. Au sein même de la majorité, certains se positionnent pour les prochaines échéances, et peu osent monter au front pour défendre un pouvoir de plus en plus attaqué.

Née en septembre 2014, la Convention de la majorité présidentielle (CMP) est un regroupement de partis politiques liés par leur engagement à soutenir le programme politique du Président Ibrahim Boubacar Kéïta (IBK). Près de deux ans après ce ralliement, le moins que l’on puisse dire est que tous ne soufflent plus dans la même trompette. IBK lui-même a, à plusieurs reprises, reproché à son « clan » de ne pas montrer un visage uni et déterminé, et jugé « catastrophique » le bilan de Boulkassoum Haidara, président de la CMP. À quelques mois des élections communales qui devraient se tenir avant la fin de l’année, et 2018 qui n’est plus si loin, les choses ne vont pas vraiment dans le sens, par lui escompté. Tandis que certains quittent l’opposition pour venir renforcer les rangs de la Convention, d’autres, parleurs déclarations mettent à mal l’unité souhaitée. Pis, lorsque l’opposition publie des mémorandums au vitriol sur la gouvernance actuelle, rares sont ceux qui osent défendre IBK et son gouvernement.

Par ailleurs, a perspective des échéances à venir pousse certains à sortir du bois. Le docteur Oumar Mariko, président de Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (SADI), membre de la majorité présidentielle bien que non signataire de la convention de la majorité, ne rate aucune occasion pour dire tout le bien qu’il pense des maux du pouvoir, et vient officiellement de se mettre sur la ligne de départ pour 2018, en se présentant comme « une alternative». Autre membre de la mouvance présidentielle à se positionner contre le « candidat naturel » qu’est le chef de l’État, l’ancien Premier ministre Moussa Mara, qui semble déjà en campagne à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Si l’ADEMA de Tiémoko Sangaré a de nouveau réaffirmé fin mai qu’il ne quittera pas la majorité, nombreux sont les observateurs qui pensent que le parti prendra son indépendance le moment venu pour être représenté dans la bataille.

La majorité présidentielle, confrontée aux aléas de ses incompatibilités, est-elle fragilisée ? Peut-être, affirme un observateur qui pense plutôt que les « voix discordantes » sont un leurre « pendant qu’ils travaillent et se préparent pour les prochains combats ». Non, répond-on du côté du RPM (parti au pouvoir), ou l’on est certain que le projet de Président IBK fédère toujours la majorité de la classe politique. S’il avait lieu, le ralliement du Parti pour le développement économique et social (PDES), les amis d’ATT, annoncé ces derniers jours serait un coup d’éclat pour une majorité en quête de nouveau souffle.

Mali : l’opposition a battu le pavé contre la gouvernance actuelle

Des milliers de manifestants ont envahi la rue de Bamako pour dire non aux dérives du gouvernement et à la mauvaise gouvernance.

Annoncée en grande pompe, la marche de l’opposition a mobilisé des milliers de manifestants de la Place de la Liberté au Boulevard de l’indépendance, samedi 21 mai 2016. Ils étaient 50 000 Maliens à battre le pavé selon les organisateurs et seulement un millier selon les sources gouvernementale. La manifestation a démarré vers 09 heures sous la direction des chefs de file de l’opposition : l’honorable Soumaila Cissé, de l’URD, Tiebilé Dramé du PARENA, Sadou Diallo du PDES, Daba Diawara du PIDS et Djibril Tangara du FCD.

Cette marche était renforcée par la participation de centaines d’associations comme ‘’Ras-le-bol’’, ‘’An Ta Yafa’’, ‘’An Toro la’’, pas moins de 300 associations avaient répondu à l’appel. Les marcheurs ont quitté la Place de la liberté, en passant par la place de l’OHVN pour rallier le Boulevard de l’indépendance. Tout au long de leur itinéraire, ils ont dénoncé les maux qui minent le quotidien des Maliens, comme « la vie chère », « la corruption généralisée », « la mauvaise gouvernance», « la pénurie d’eau et les coupures d’électricité », « les surfacturations », « l’insécurité », etc. Sur les banderoles, on pouvait aussi lire « Halte à la dilapidation des ressources publiques, non aux autorités intérimaires ».

Au cours de la marche, nombre de manifestants exprimaient leur désaveu de la gouvernance actuelle, « le Mali est devenu la boîte privée du Président IBK et de sa famille avec la bénédiction de certains partis dits de la majorité ». « Ça suffit. Nous marchons pour dénoncer ces malversations financières », ont martelé certains opposants marcheurs.

Un jeune du mouvement « Ras-le-bol », enchaînait : « On en a marre d’un régime qui a montré ses limites dans la gestion du pouvoir ». Au bout d’une vingtaine de minutes de marche, Tiebilé Dramé, Président du PARENA a pris la parole pour dénoncer les dérives du pouvoir : « Cette marche n’est pas une marche de l’opposition, mais une marche du Mali. C’est une marche pour le retour du Président Amadou Toumani Touré. Les 33 mois de pouvoir d’IBK sont émaillés de scandales. C’est cet immobilisme qui a conduit l’opposition à la marche ».

Sur le haut de la tribune du Boulevard de l’indépendance, en face des milliers de marcheurs, le chef de file de l’opposition a pris à témoin les Maliens. « Nous sommes là parce que ça ne va pas ! Et pourtant nous avons alerté ! Sans cesse alerté ! Oui nous avons toujours dénoncé toutes les dérives qui caractérisent la gouvernance de notre pays ! Et pour toute réponse nous avons eu le mépris des autorités et la diffamation publique. Nous avons été traités d’apatrides, de « hassidi » ! Or, notre peuple n’aspire qu’à la paix, à la quiétude dans la solidarité et le partage », a tancé Soumaila Cissé.

Poursuivant son intervention, le chef de l’URD a déclaré que cette marche était la réaction du peuple malien face aux souffrances et au désespoir : « Le cri du peuple est notre cri à tous et c’est ensemble que nous devons désormais nous engager au chevet de notre pays pour le bien-être des populations, au-delà de tous les clivages politiques. Le temps est venu de sortir de l’immobilisme actuel et redonner espoir à nos populations. Les Maliens attendent un État fort, un État solide, stable et juste, un État stratège, capable de donner une direction au pays…»

Et l’honorable Soumaila Cissé d’inviter le public à « Dire non à la mauvaise gestion de la question du Nord, à la mauvaise gouvernance, à la corruption généralisée, à la dilapidation de nos maigres ressources, à l’arrogance et au mépris, à l’absence de dialogue social…».

Cette démonstration de force de l’opposition, visant le régime actuel, à assis, par cette mobilisation populaire, la légitimité réelle des opposants à la gouvernance actuelle, et permettra d’en apprécier l’ampleur et l’éfficacité lors des prochaines échéances électorales.

21 mai : Une date, deux évènements

Bamako sera éminemment politique le samedi 21 mai prochain. Deux grandes manifestations sont en effet prévues ce jour-là. Avec des questionnements sur cette « coïncidence » de calendrier…

Décidée à crier son rejet de la politique menée par le pouvoir, l’opposition sera finalement dans la rue ce 21 mai. Elle avait dû reporter la manifestation, initialement prévue le 23 avril, suite à la maladie du président de la République. Quelques heures plus tard, ce même 21 mai, aura lieu le meeting pour la paix et la réconciliation, organisé par la société civile et certains partis politiques. Les deux commissions d’organisation sont à pied d’œuvre, malgré le fait que ces évènements soient au cœur d’une polémique qui n’en finit pas d’enfler.

Évènements contradictoires ? C’est en tout cas ce que prétendent les pourfendeurs de l’opposition, à l’image du député RPM Yacouba Traoré, qui affirmait le week-end dernier que « la marche n’est pas l’action indiquée ». Un argument que les organisateurs de l’opposition balaient en rappelant que le Mali est un pays où chacun a le droit de faire entendre sa voix. Même si certains, à l’image des partis PS Yelen Coura et PRVM Fasoko se sont déjà désolidarisés de la marche de protestation, pas question donc de faire marche arrière.

Or, parmi les organisateurs du meeting de l’après-midi se retrouvent certains acteurs de la manifestation de protestation. Faudra-t-il choisir ? Oui, assurent certains militants de l’opposition pour qui le meeting est organisé à la même date pour tuer la marche de l’opposition. « Nous ne renoncerons pas à cette marche, même si la majorité ramène Amadou Toumani Touré. Nous marcherons pour dénoncer les dérives du pouvoir et non pour faire plaisir à quelqu’un », déclare une jeune leader de l’opposition. Pour le PDES, rien n’empêche de prendre part aux deux activités. « Le retour d’ATT c’est notre priorité. Nous participerons à la marche, car nous sommes un parti de l’opposition. Je pense que nous aurons des retombés politiques de ces deux événements», affirme Nouhoun Togo, chargé de la communication du PDES.

À quelques heures des deux manifestations, les rumeurs vont bon train et augmentent la tension  entre les deux « camps ». On évoque même une troisième manifestation, qui aurait lieu au même moment que la marche de protestation, cette fois-ci dans le but avoué d’y faire barrage. Toute chose qui pousse à s’inquiéter d’éventuels débordements samedi prochain. Du côté de l’URD, tête de file de la contestation, on se veut rassurant : « toutes les mesures sont prises pour faire face ». Des centaines de jeunes devraient être déployés en plus du dispositif policier habituel…

Fatoumata Sacko dite Djina, dans l’ombre d’ATT

à‚gée d’une cinquantaine d’années, Fatoumata Sacko dite Djina, un surnom qui lui vient de son père qu’elle a perdu à  l’âge de sept ans, est la fille de Mariam Maà¯ga, ex-présidente d’UNFM sous Moussa Traoré. Secrétaire nationale chargée des relations extérieures, elle est la troisième personnalité du Parti pour le Développement à‰conomique et Social. Elle s’est fait connaà®tre, entre autres, dans son combat pour le retour de celui qu’elle considère comme son mentor, l’ancien président Amadou Toumani Touré. C’’est en 2005 que cette détentrice d’un DUTS en économie obtenu en France à  l’Université UETEL en 1991, a décidé de se lancer en politique. Elle y est invitée par un ami d’enfance et camarade de promotion. « C’’est Mamadou Diakité dit Magna qui m’a enrôlée dans la politique. Ensemble nous avons créé le Parti Citoyen pour le Renouveau (PCR) dans le but de soutenir les actions d’Amadou Toumani Touré ». Deux ans plus tard, ce parti se disloque et les militants des premières heures se dispersent. Fatoumata Sacko se retrouve ainsi dans le parti des alliés d’ATT. Le coup d’à‰tat et sa fin de règne mouvementé sont un coup dur dont elle sort pourtant encore plus motivée. Elle est candidate aux législatives de 2013 en commune I mais elle est battue au premier tour. N’empêche, elle continue de se battre pour les causes qu’elle juge justes, comme par exemple la mauvaise gouvernance qu’elle dénonce : « la gestion du pays est une vraie calamité au regard des scandales qui fusent de partout ». Pour elle l’accord d’Alger est synonyme de désintégration du Mali, car, « l’Algérie a toujours voulu faire du nord du Mali son arrière-cour », assure-t-elle. Ces prises de position ont fait d’elle l’une des opposantes les plus virulentes au régime d’IBK. Sarakolé bon teint, Fatoumata Sacko n’est pas qu’une femme politique, elle a également la bosse du commerce. Juste après ses études en 1991, elle se lance dans les affaires et gère une boutique de cosmétiques en France. Rentrée au bercail en 2002, elle investit notamment dans un salon de beauté et des restaurants. Autant d’aventures entrepreneuriales qui lui réussissent et en font aujourd’hui une chef d’entreprise reconnue et respectée. Sportive, Djina préfère la course qu’elle pratique cinq fois par semaine. Elle joue du tennis, aime le catch et le football. C’’est également une amoureuse des belles lettres : « je ne dors pas la nuit, je lis et écris ».

Amadou Abdoulaye Diallo nouveau président du PDES

Dès le début de la rencontre, le président du PDES Hamed Diane Semega a été clair : il n’est pas candidat à  sa propre succession à  cause de son absence du territoire malien pour des raisons professionnelles. Il ouvrait ainsi la voie aux deux postulants qu’étaient Amadou Abdoulaye Diallo et Mohamed Dibassi. Et C’’est sur l’ancien ministre de l’industrie et du commerce que s’est port le choix des délégués. Pour les participants, nul doute qu’il est celui qui a maintenu haut le flambeau du parti au moment le président avait quitté le pays avec l’ex chef de l’Etat Amadou Toumani Touré. Faut-il le rappeler, le PDES a été créé par les « amis » de l’ancien président pour soutenir son action à  la tête du pays. C’’est donc désormais M. Diallo qui préside le bureau composé de 76 membres contre 169 auparavant. Au niveau de la jeunesse et des femmes, les présidents ont été reconduits. Il s’agit de Dandara Touré, présidente du mouvement des femmes et de Moulaye Haidara, président du mouvement des jeunes. La première a rendu un vibrant hommage aux femmes qui sont affirmées et engagées pour que le parti puisse subsister. Elle a ainsi cité Fatoumata Sako dit Dina. Elle saluera également leur mentor Amadou Toumani Touré qui a fait la promotion des femmes pendant son regne de dix ans. « C’’est ATT qui a nommé une femme premier ministre, C’’est lui qui a fait également des femmes généraux d’armée etc. Qui a oublié le troisième pont, la loi d’orientation agricole, les logements sociaux » rappellera-t-elle. Pour finir en déclarant qu’il n’y aura pas de réconciliation nationale sans la réhabilitation d’Amadou Toumani Touré. « ATT n’est pas l’homme à  abattre mais il mérite du respect et de l’admiration. C’’est le Mandela malien » a-t-elle conclu. Quand au président du mouvement des jeunes Moulaye Haidara, il jurera la main sur le C’œur qu’ils vont défendre les idéaux d’Amadou Toumani Touré. Il n’a pas manqué de critiquer avec virulence le pouvoir d’Ibk, le qualifiant de bateau ivre qui n’a pas de capitaine. Moulaye Haidara a rassuré que la jeunesse du parti restera debout pour le PDES rayonne dans le paysage politique malien.

Landernau politique : revoilà le PDES

Selon des sources proches du parti, Hamed Diane Séméga, son président serait à  Bamako pour prêter main forte aux membres de la commission d’organisation de cette 2è convention nationale du Pardi pour le développement économique et la solidarité (PDES), et qui devrait se tenir du 1er au 2 novembre 2014 à  Bamako. Enjeu de cette convention qui intervient après une pause en raison du changement de régime : la mise en place d’une nouvelle direction du parti, la relecture des textes internes, la réaffirmation des orientations avec pour objectif principal de respecter l’idéologie prônée par l’ancien locataire de Koulouba qu’était ATT, à  savoir les grands chantiers de développement économique et social. s’y ajoute la mise en place des bureaux des mouvements de femmes et de jeunes et enfin l’élection des membres de son comité exécutif national. En son temps, et lorsqu’il était au diapason, le PDES comptait des personnalités d’envergure comme Hamed Diane Séméga, ex ministre des transports et dauphin attitré d’ATT à  l’époque, Jeamille Bittar ou encore la maire de Goundam, Oumou Sall Seck… Réimplanter le parti sur le plan national Selon l’indicateur du Renouveau, Nouhoum Togo, chargé à  la communication et à  la mobilisation du parti PDES, a fait savoir que toutes les dispositions seraient prises pour un bon déroulement de ces assises qui seront sans nul doute le lieu o๠le combat d’ATT sera à  nouveau dynamisé. « Notre objectif est de recadrer le parti parce que nous avons compris que beaucoup de ténors étaient au PDES juste pour leurs intérêts », précise t-il. Pour ce faire des délégués viendront de l’intérieur du Mali, précisément quatre délégués par coordination régionale, les présidents des commissions centrales, les présidents d’Assemblée régionale etc… Afin de redorer l’image du parti et réimplanter le PDES dans le territoire national et international, il faut de nouvelles assises. En 2011, déjà , le parti se félicitait d’une implantation certaine par ces propos de son président : « En effet, au jour d’aujourd’hui, notre parti couvre en termes d’implantation l’ensemble du territoire national, avec un taux de mise en place des structures d’environ 90% », affirmait alors Séméga. A cette 2è convention, de nombreux sujets seront à  l’ordre du jour car le parti entend bien répondre aux aspirations du peuple malien. Cette convention nationale se déroulera à  un moment les élections communales ont été repoussées à  6 mois et parallèlement aux législatives partielles de Yorosso. Enfin, nul doute que les militants du PDES trouveront dans cet évènement, l’opportunité d’évoquer le retour en terre malienne de leur mentor ATT exilé à  Dakar après le coup d’Etat du 22 mars 2012.

Législatives 2013: l’alliance PARENA-PDES en commune I

Les militants du Parti pour le développement économique et la solidarité (PDES) et du Parti pour la renaissance nationale (Parena) sont venus nombreux sur le terrain de Djélibougou pour soutenir leurs candidats dans cette commune o๠la bataille s’annonce rude avec le plus grand nombre de listes du District de Bamako. Selon la candidate du PDES, Fatoumata Sacko, ces législatives seront « l’occasion pour l’ensemble des candidats, d’être confrontés au verdict des urnes dans la transparence. Et ceci pour la pérennité des institutions ». « Elles mettront en compétition des femmes, des hommes et de jeunes qui aspirent chacune et chacun à  sa manière, selon sa vision, ses convictions et son programme à  servir ses concitoyens » a t-elle poursuivi. Par ailleurs, elle explique que l’engagement idéologique d’une organisation politique nécessite une approche basée sur le principe de la parité femmes et hommes à  divers niveaux de prises de décisions. Quant au candidat du Parena, Amadou Coulibaly, il a invité à  la mobilisation des femmes et des jeunes pour un vote massif afin d’assurer une victoire éclatante à  cette élection législative. « Nous sommes convaincus que nous avons fait le choix des candidats qui ont les meilleurs programmes », a témoigné N’Diaye Bah vice-president du PDES.

Présidentielle 2012 : le PDES à la traine

Pour éviter le naufrage du bateau, les héritiers du Président ATT n’avaient d’autre alternative que de reconduire l’ancien bureau dans une atmosphère tendu sur fonds de crise et empreinte d’hypocrisie entre les membres du directoire. Les tractations et autres manœuvres qui ont abouti au réaménagement du bureau provisoire du Parti pour le développement économique et la solidarité (Pdes) ont montré que Hamed Diane Séméga et ses camardes ne sont pas prêt à  s’émanciper. ‘’ Il a suffi que le boss tape sur la table pour que les choses s’arrangent. Le Pdes est un parti o๠règne la pensée unique avec la violation des règles élémentaires de la démocratie » C’’est le commentaire fait par un responsable de la coordination Pdes de la commune V du district de Bamako suite à  la mise en place de la nouvelle équipe du Parti des amis du Président ATT. Les militants PDES restent dépendants du boss Ce responsable s’étonne du silence entretenu au tour du choix du candidat à  l’élection présidentielle de l’année prochaine. Au moment o๠tous les autres candidats parlent de conquête du pourvoir au soir du 29 avril 2012, Hamed Diané et ses camarades ne jurent que par le oui du référendum couplé au premier tour de l’élection présidentielle du 29 avril 2012. Une loyauté absolue au Chef de l’Etat au point de reléguer au second plan, l’objectif premier d’un parti, la conquête du pouvoir. «Â Nous, notre objectif, C’’est la victoire du oui au référendum du 29 avril. C’’est main dans la main, uni que nous devons être à  l’avant-garde pour le oui au référendum. Le référendum Constitutionnel est pour nous la consolidation du socle de la démocratie au Mali » clamait le président du PDES, Hamed Diané Séméga, ministre des transports, lors de la convention du week-end dernier. La bataille du oui au référendum est le refrain permaent sur les lèvres des ténors du parti présidentiel qui jurent loyauté et fidélité au Président sortant. Cette attitude curieuse, mais pas surprenante des amis du Président ATT commence à  agacer les militants qui ne partagent pas cette position du directoire de leur parti. «Â La mission première d’une formation politique est la conquête du pouvoir, si tel n’est pas le cas, elle n’a plus sa raison d’être. Au moment o๠les autres affutent leurs armes pour l’élection présidentielle, nous, nous ne parlons que de référendum pour honorer le Président », nous expliquait un jeune militant qui désapprouve totalement cette attitude des ténors du PDES. En tout cas, le PDES n’a pas encore montré toutes ses couleurs et les jours à  venir seront déterminants dans l’avenir du parti présidentiel. En realité le PDES est manque d’hommes politiques. Ce qui explique leur dépendance au boss. Une preuve d’immaturité politique.

Alliance PDES-Codem : à quoi ça rime ?

La politique, un jeu du chat et de la souris. Des alliances et des mésententes du jour au lendemain. Les alliés d’hier deviennent donc les ennemis jurés de demain. Et vice versa. Et au fur et à  mesure que l’élection présidentielle approche, certains revoient leurs dispositif et cherchent de nouveaux amis pour servir leurs ambitions politiques. Le parti PDES lancé en juillet 2012 en grandes pompes et qui enregistre de nombreuses défections semble lui se chercher un leader et plus de militants. Constitué de fortes personnalités en son sein et pour la plupart proches du pouvoir actuel, il n’est pas étonnant que des querelles de leadership s’y installent fréquemment. Ah solidarité quand tu nous lâches… Jeamille Bittar, 1er vice président du parti, s’est investi candidat en son nom propre, sous la houlette de l’UMAM, l’Union des Mouvements et associations du Mali qui le soutient. Séméga, le charismatique président du parti PDES et membre du gouvernement actuel, ne saurait lui prétendre à  la magistrature suprême après l’interdiction formelle du président de la république de travailler avec de potentiels candidats à  l’élection de 2012. Mais venons à  cette nouvelle alliance formée entre le parti PDES et la CODEM, dirigée par Housseini Amion Guindo que la coalition PUR, composée d’une quinzaine de partis politiques, et comptant jadis en son sein le parti Yéléma de Moussa Mara, a choisi comme candidat pour 2012. Il s’agirait de «Â former une plateforme politique viable et engagée vers la victoire pour 2012 », apprend t-on lors du lancement à  l‘hôtel Radisson. « Il nous incombe de coordonner nos actions pour qu’elles deviennent un instrument efficace de promotion et de vulgarisation des idéaux du président ATT « , précise Séméga sans plus de détails. Qui sera le leader de ce nouveau rassemblement pour le moins surprenant? Le PDES est-il vraiment en ordre de bataille mais en manque de leadership également pour s’allier avec le jeune Guindo, dont l’éloquence ravit les militants. La convergence pour le développement du Mali (CODEM), va-t-elle de pair avec les ambitions du parti du développement et de la Solidarité ? Combien de temps tiendra cette nouvelle alliance, alors qu’on glosait un moment sur un Modibo Sidibé comme le porte-étendard des couleurs du PDES… Spéculation et rien d’autre… Décidément, le PDES ne serait-il qu’un parti d’hommes inquiets, comme l’écrivait notre confrère de la nouvelle République ? Un parti qui n’a pas de fond tangible et une base solide. Gageons que l’existence de cette alliance sera soumis aux vents de la transhumance politique. Le feuilleton continue.

A Ségou, Bittar bluffe ses amis du PDES

Premier vice président du parti PDES, Jeamille Bittar est désormais un élément qui ennuie ses amis du parti, depuis qu’il a crée son propre mouvement politique (UMAM) dont l’objectif est de soutenir sa candidature à  l’élection présidentielle de 2012. Le week-end dernier, a eu lieu le lancement de l’UMAM à  Ségou, le samedi 19 novembre 2011, évènement qu’a voulu boycotter le PDES à  travers Djibril Tall, point focal du parti à  Ségou. Une source indique qu’à  l’annonce de l’arrivée de la délégation de Jeamille Bittar dans sa région natale, Djibril Tall aurait approché les militants de Bittar pour les inciter à  bouder le meeting de l’UMAM. Ce n’est pas tout, il aurait menacé d’exclure tous les militants du PDES qui se présenteront au lancement de l’UMAM. Motif : Bittar serait entrain créer une fracture politique avec son mouvement d’origine. Djibril Tall aurait ainsi mis en oeuvre un plan avec l’ensemble des responsables du PDES et donné des instructions fermes aux militants du PDES de la 3eme région administrative du Mali. Un militant de Ségou témoigne : «Djibril Tall nous a fait savoir que le 1er vice président du PDES a créé l’UMAM pour déstabiliser le PDES, par conséquent, tous ceux qui s’y rendront, sont d’office considérés comme démissionnaires. Certains étaient d’avis avec lui, mais l’écrasante majorité n’a pas du tout apprécié cette prise de position du point focal. ». Il poursuit ainsi «C’’est d’ailleurs anti-démocratique d’interdire à  un militant de se rendre à  une manifestation ». Ce militant du PDES est loin d’être le seul à  outrepasser les consignes du « patron » du PDES de Ségou. Peine perdue pour TALL Les consignes données n’ont elles pas été respectées car le lancement de l’UMAM, dans la cité des Balanzans, a tenu toutes ses promesses, et la mobilisation a été de taille pour Jeamille BITTAR et sa délégation, accueillies dans une liesse populaire à  Ségou. Les militants du PDES de Ségou ont même réitéré au candidat leur soutien total. Ne dit-on pas en bambara que , autrement dit, à  Ségou, la trahison n’est jamais bien loin…

Modibo Sidibé : Les choses se précisent…

Depuis quelques temps, Modibo Sidibé, potentiel candidat aux élections présidentielles, commence à  se montrer sur la scène publique. Après l’immense panneau publicitaire à  son effigie dans les rues de Bamako, une autre sortie ce week-end, lors d’une rencontre des associations et clubs de soutiens créées en son nom pour porter sa candidature en 2012. La rencontre a lieu à  l’hôtel Kimpeski de Bamako le samedi 19 novembre 2011. Dans une salle comble, l’ancien premier ministre Modibo Sidibé fait son apparition sous les applaudissements de ses partisans. Visiblement souriant et très à  l’aise, celui qu’on appelle affectueusement « Djimi le flic » salue et s’installe à  la tribune en compagnie de Zoumana Mory Coulibaly, vice président de l’Adema et l’un des premiers à  s’afficher auprès de Modibo Sidibé. A cette rencontre, il y avait également quelques amis de l’ancien PM, Bodji Sène, ex ministre de la promotion de l’enfant et de la femme et vice présidente du PDES, Cheikna Hamallah Diarra, l’ancien directeur de la cellule de communication de Modibo Sidibé à  la primature, Farouk Camara, ancien ambassadeur du Mali en Angola, et le transfuge de l’URD, Amadou Cissé etc. « Il ya des partis qui sont intéressés à  soutenir ma candidature » « Je vous remercie infiniment de m’avoir choisi. Vos actes se traduisent par du patriotisme. Le Mali est pays d’histoires, de traditions, de culture. Et tout citoyen est appelé à  apporter sa pierre à  la construction nationale, à  renforcer ces valeurs historiques, culturelles et traditionnelles. Nous avons fait beaucoup de choses, mais beaucoup reste à  faire. Pour cela, nous devons unir nos efforts pour éviter d’aller en rangs dispersés. Je vois tout vos efforts, les clubs et associations partout au Mali. Vous avez montré que vous êtes forts. Soyez forts de vos convictions. Ensemble que nous irons à  la victoire », a déclaré Modibo Sidibé en signe de remerciement à  tous ceux qui espèrent le voir porter les couleurs du Mali à  l’élection présidentielle. Et d epoursuivre ému :  » J’ai quitté la police dans la douleur, C’’est un risque que J’ai pris. Je rends hommage à  tous mes promotionnaires. Nous avons déjà  commencé le travail, en visitant quelques notabilités de Bamako et nous le poursuivrons. Concernant sa déclaration de candidature, Modibo Sidibé reste prudent  » Je pense qu’on doit attendre le moment opportun. Chaque chose en son temps. Mon silence s’explique par un souci de conformité à  nos cultures. Mon conseil est de mutualiser nos efforts, de cultiver la solidarité politique. Implantez vous dans partout au Mali. Il ya des partis politiques qui sont intéressés pour soutenir ma candidature. Ce sont des partis qui ont déjà  occupé le terrain. Et je sais que le terrain sera balisé et il ne restera plus qu’à  lancer le mouvement. Cette sortie médiatique de l’ancien premier ministre précise un peu plus les lignes quant à  sa candidature aux élections présidentielles, et même si rien n’est encore officiel, Modibo Sidibé a lévé un coin du voile sur ses ambitions pour le plus grand bonheur de ses partisans.

ATT a t-il lâché le PDES ?

« Je n’ai pas l’intention de créer un parti politique. J’ai l’ambition d’être un président de tous les Maliens et l’ensemble de ces classes politiques constituent mon parti ». Depuis son retour aux affaires en 2002, le général président, Amadou Toumani Touré n’avait raté aucune occasion pour s’exprimer de la sorte . Le 17 juillet 2010, lorsque ses partisans avaient décidé de transformer le Mouvement Citoyen en formation politique avec le nom très évocateur du Pdes, beaucoup d’observateurs politiques y virent la main d’ATT. Pouvait-t-il être autrement ? Apparemment non ! Mais, avec les agitations actuelles en son sein, le ‘’Parti présidentiel » semble être pris dans son propre piège. En plus des démissions, les leaders doivent faire face à  une guerre de leadership dont l’issue risque d’être fatale si le congrès doit se tenir dans les prochaines semaines. Guéguerre interne Les partisans du 1er vice-président Jeamille Bittar ont commencé les grandes manœuvres pour positionner leur cheval blanc . l’Union nationale des jeunes pour le Mali dont la colonne vertébrale constitue les jeunes du Pdes, est déjà  partie à  la conquête du terrain. Pour eux, C’’est Bittar ou le chaos ! Or, Hamed Sow, conseiller d’ATT, ne cache plus ses ambitions de porter les couleurs du parti dont il est l’un des présidents d’honneur. Il serait le candidat du clan Hamed Diane Séméga. Sa farouche détermination à  prendre le contrôle de la coordination de la Commune V du District de Bamako en dépit des voix l’appelant à  se retirer, est suffisamment révélatrice de l’engagement de l’ancien ministre de l’à‰nergie, de l’Eau et des Mines du Mali. ATT, arbitre du jeu ? Tout se passe comme si ATT contribuait à  la dislocation inévitable du PDES . On a l’impression que le chef de l’Etat qui avait béni le parti politique à  sa naissance, ne fait rien pour recoller les morceaux d’une formation dont les responsables se sont autoproclamés héritiers de sa politique. Par ailleurs, d’autres avancent que le président de la république soutiendrait la candidature de Dioncounda Traoré, candidat investi de l’Adema. Pour mettre fin à  cette guerre de leadership au sein d’une formation aussi immature et qui pourrait difficilement se relever d’une telle crise, à  quelques encablures des élections générales de 2012, il suffit aujourd’hui que le mentor appelle les ténors du Pdes autour de lui, pour leur donner des directives. Dans un sens comme dans l’autre. A contrario, les militants du pays commencent à  partir en rangs dispersés. La preuve, Mme Seck Oumou Sall, la trè spopulaire Maire de la commune de Goundam, au Nord, a été contrainte à  la démission par le coup-bas orchestré par le ministre de la justice Marafa Traoré et le député de Goundam. Voici les prémisses d’une inévitable dislocation du PDES, un parti qui vit avec les moyens de l’Etat.

Anniversaire du PDES : Semega met les choses au clair

Issu du Mouvement citoyen, Ahmed Diane Semega, l’actuel ministre de l’équipement et des transports et ses amis ont porté sur fonts baptismaux le 17 juillet 2010, le parti du Développement économique et de la solidarité(PDES). Un an après, la formation continue son implamtation à  l’intérieur du Mali et selon le président du parti, le défi est de taille. Pour commémorer le 1er anniversaire du parti, les responsables étaient face à  la presse lundi 18 juillet 2011. Avant cette rencontre, des leaders s’étaient aussi donnés rendez-vous à  l’ACI pour l’inauguration de leur siège et faire le bilan d’un an d’existence. Relations Bittar/Semega Interrogé sur ses prétentions à  l’élection présidentielle de 2012, Semega est clair : «Â Je n’ai jamais dit à  qui que ce soit que je suis candidat. Pour moi, tout est clair dans mon esprit, les gens racontent trop d’histoires. On me taxe souvent d’être le plus riche du Mali mais je n’ai pas d’arrières pensées politiciennes… ». Sur ses rapports avec Jeamille Bittar, 1er vice président du parti, il rétorque : «Â Souvent, les gens me mettent en opposition avec mon jeune frère Bittar, il n’en est rien du tout. Ce qui est vrai, dans les discussions, on peut avoir des divergences de vues sur certains points précis mais on arrive toujours à  se mettre d’accord ». Est ce à  dire qu’il n’est pas candidat ? Alors que le président ATT a déclaré qu’aucun membre du Gouvernement Kaà¯dama Sidibé ne pourrait être candidat, Ahmed Diane Séméga se défend :  » Je n’ai jamais dit à  personne que je suis candidat à  quoi que ce soit « . Avant d’ajouter que « Le PDES est un parti sérieux qui travaille pour avoir son porte-drapeau en 2012… C’est vrai qu’il y a des divergences au sein du PDES. Et la question de candidature n’est pas tabou dans notre parti. Notre mission, c’est d’être soudé pour soutenir les actions d’ATT « . Rappelons que la réunion marathon qui a réuni les membres du Comité directeur national du PDES, ce jour-là , a été selon son président, entièrement consacrée à  la manière dont le parti va accompagner les réformes d’ATT et sensibiliser les populations en vue de l’adoption du projet de nouvelle Constitution. Rendez-vous en 2012.

Présidentielles 2012 : le PDES divisé sur le choix d’un candidat

Qui sera le candidat du parti PDES en 2012 ? s’il est clair que cette question reste sans réponse, depuis un moment, deux courants se distinguent dans le parti : Les partisans d’Hamed Diane Séméga et ceux de Jeamille Bittar respectivement président et 1er vice-président du PDES. Face à  cette situation délétère, une frange importante de la jeunesse du parti entend se mobiliser afin que la volonté du Président de la République soit respectée. C’est-à -dire qu’aucun membre du gouvernement ne soit investi candidat. l’information a été donnée ce jeudi 7 juiller au cours d’une rencontre avec la presse par M. Amadou Koà¯ta, secrétaire national à  la jeunesse par ailleurs, chargé de mission au ministère de la culture et 5ème adjoint au maire de la commune III. La jeunesse du parti se prononce Selon lui, Jeamille Bittar, même si cela n’est pas officiel, a exprimé ses intentions pour être le candidat du parti. D’après le secrétaire national à  la jeunesse, lui, comme bon nombre de jeunes sont favorables à  cette candidature. Cependant ils n’apprécient pas celle du président du parti. Pour cause : «Â Lorsque ATT mettait en place l’actuel gouvernement, il a été très clair. Pas de candidat dans ce gouvernement. Alors, pourquoi susciter celle de Séméga ? Par loyauté, nous devons respecter la volonté du Président de la République et non pas être les premiers à  défier cette volonté », a dit Amadou Koà¯ta. «Â On ne devient pas candidat du jour au lendemain, ça se prépare, ça se nourrit. Avant d’ajouter «Â Il est temps qu’on prenne nos responsabilités. Car les petites contradictions commencent à  avoir raison des grandes contradictions ». Pour ce faire, Amadou Koà¯ta et d’autres jeunes entendent mener des missions de sensibilisation à  l’intérieur du pays afin de persuader les camarades jeunes de ne pas se décourager face à  cette situation, encore moins de quitter le parti. Pour lui, quelle que soit la situation, la jeunesse veut d’une seule candidature pour le PDES. Le moins que l’on puisse dire, C’’est que l’existence d’un certain clanisme ne fait plus l’ombre d’un doute au sein du PDES. En effet, selon notre interlocuteur, les partisans de Bittar comptent des militants comme Mme Traoré Saran Sympara dite Saran ‘’Gossi Saran », Abdoulaye Néné Coulibaly, Sory Mounkoro, Seydou Sidibé, entre autres. Du côté de Séméga, il y aurait N’Diaye Bah, Mohamed Dibassi de la commune IV, Cheick Oumar Sow (Commune III), Abdoulaye Diop, entre autres. En guise d’appel, le jeune Koà¯ta a conclu par ces mots : «Â l’histoire a montré qu’à  chaque fois que les hommes sont divisés, les résultats sont piètres ». Pourtant Hamed Diane Semega a l’intention de se porter candidat aux élections présidentielles.

Anniversaire du 8 juin : le PDES s’en mêle

Dans la mouvance du 9ème anniversaire du 8 juin, le Parti pour le développement économique et la solidarité (Pdes) a animé une conférence débat sur le thème ‘’8 juin 2002-8 juin 2011 : ATT, le projet pour le développement économique et la solidarité (Pdes) / Bilan = 9/10 ». Pour la circonstance, plusieurs responsables du Pdes étaient présents. Hamed Diane Semega, le président du parti, Hamane Niang, Mme Gakou Salamata Fofana, Amadou Abdoulaye Diallo, Maharafa Traoré, Mohamed El Moctar, Ahmed Sow (…). On notait également à  cette conférence la présence de plusieurs membres du gouvernement : Modibo Kadiogué, Sidiki N’Fa Konaté, Mme Diallo Madeleine Ba, David Sagara, Tiémoko Sangaré ainsi que des responsables de partis politiques comme Choguel Kokala Maà¯ga du MPR. ATT loué par ses amis Ensemble, les amis d’ATT se sont livrés à  des témoignages élogieux bilan de l’homme et de son parcours. La bonne gouvernance, la sécurité, les logements sociaux, la défense territoriale, l’agriculture sont, entre autres, la ligne de force des actions du président ATT, selon le président du Pdes. Hamed Diane Sémega a rappelé les réalisations effectuées sous le règne d’ATT qui serait un homme exceptionnel. Parmi les actions fortes engagées, on retient, entre autres, la production de la feuille de route du renouveau de l’action publique pour la période 2008 2012, l’instauration des cahiers de présence dans toutes les structures publiques par les départements, la ratification par le Mali du Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs (MAEP). Au-delà  du MAEP, il y a le bureau du Vérificateur général, un exemple, en Afrique, de moyen de lutte contre la corruption. Bilan éloquent Sur le plan du développement rural et de la souveraineté alimentaire la stratégie du Programme pour le développement économique et social (PDES) vise à  faire du secteur agricole un véritable levier de croissance au Mali et à  mettre en place une politique cohérente de sécurité alimentaire. A travers la politique des logements sociaux, souligne Hamed Diane Semega, le président ATT a mis fin au calvaire de beaucoup de Maliens qui rêvaient d’avoir un foyer. Concernant le secteur privé, son développement est l’un des axes majeurs de la politique de développement économique et social du président ATT. Il s’agit d’en faire le vecteur de la croissance économique. Des actions concrètes ont été posées dans ce sens à  travers l’adoption en 2008 de la stratégie de croissance accélérée 2008-2012 et du plan d’action pour sa mise en œuvre. Selon Jeamille Bittar, vice-président du PDES et par ailleurs opérateur économique, le président de la République a toujours traité avec respect et considération tous les intervenants du secteur privé. «ATT est accessible et disponible pour tous les commerçants maliens » a-t-il dit. Choguel Kokala Maà¯ga, président du Mouvement patriotique pour le renouveau n’a pas raté cette occasion pour rendre un vibrant témoignage à  l’homme. A en croire Choguel K. Maà¯ga, ATT est le seul homme qui n’a pas besoin d’interprète dans toutes les régions de notre pays. Sur ce plan, dit-il, les hommes politiques n’atteignent pas le président à  la cheville. Selon lui, ATT, C’’est l’homme qui a le souci des pauvres. ‘’l’héritage du président Touré mérite d’être pérennisé dans l’intérêt de notre pays », a-t-il souligné. Au nom des femmes et des jeunes, Mme Diallo Fanta Siby et Amadou Goà¯ta ont tenu à  reconnaà®tre les actions du président ATT en faveur de ces deux couches essentielles de la société. Et les louanges continuent ! Et Tahirou Bah, échappe au lynchage l’intervention de Tahirou Bah, secrétaire général du Mouvement des Sans voix, a provoqué dans la salle la colère des amis du président de la République. Pour lui, la note de 9 sur 10 est trop élevée pour quantifier d’ATT. Il lui attribue plutôt 4 sur 10. Selon lui, toutes les initiatives d’ATT sont celles de Modibo Keita, le premier président du Mali indépendant. Il est allé jusqu’à  affirmer que sous le régime d’ATT, la corruption a atteint sa vitesse de croisière. « Les logements sociaux de Tabacoro sont construits sur les souffrances des expropriés de cette localité », a-t-il ajouté. Des propos qui ont irrité certains militants du PDES qui ont voulu lyncher Tahirou Bah. N’eût été l’intervention des uns et des autres, le jeune peulh aurait été passé à  tabac pour avoir eu le courage de dire ce qu’il pense du bilan d’ATT. On pouvait même entendre une dame manifester sa rage contre le secrétaire général du Mouvement des sans voix, en le traitant d’égoà¯ste et de méchant. Quelle république !

Le PDES cherche toujours sa base

Assurément, ce parti n’aura son salut qu’en puisant au sein des autres partis. C’’est la conclusion à  laquelle sont parvenus bien des observateurs de la scène politique. En effet, les barons du parti s’investissent désormais sur le terrain, en cooptant les points focaux de certains partis au niveau des sections et sous-sections. C’’est le cas du quartier de Sabalibougou, o๠le responsable des jeunes de la section commune V, serait entrain de plier bagage pour rejoindre le parti de Hamed Diane Séméga. Même son de cloche à  Doumanzana (en Commune I), o๠le PDES travaillerait à  déstabiliser certains partis tels que l’URD et l’Adema. Plusieurs militants n’ont manifestement pas pu résister aux sirènes de l’argent stratégiquement miroité par ce parti. Pendant ce temps, depuis maintenant un mois, le 1er vice président du Pdes, Jeamille Bittar, a engagé une vaste offensive dans la région de Ségou. A son accueil à  San, Marakacounko, tout comme à  Ségou, des rassemblements de façade font croire à  une mobilisation de masse, mais loin de là . ET dans la perspective de 2012, le Pdes affûte ses armes, et se voit déjà  en course pour la présidentielle. Et le parti reste préoccupé par son implantation qui demeure de plus en plus compliquée sur le terrain. En route pour 2012 Qualifié de doublure du Mouvement citoyen, la seule stratégie de mobilisation du Pdes reste celle-ci : « être avec ATT » (après ATT), une stratégie développée dans la perspective du départ d’ATT en 2012. Dans ce contexte de fragilité politique o๠les ralliements sont loin d’être compensatoires, une lutte de clans se dessine à  l’intérieur du Pdes. Pour l’instant, on ignore qui de Hamed Séméga ou de Jeamille Bittar portera les couleurs du Pdes lors du scrutin de 2012. Selon un membre du Bureau exécutif du Pdes, une cabbale contre Séméga serait orchestrée au profit du premier vice président du parti, Jeamille Bittar. Hamed Diane Séméga, dont le salut réside dans les mains de son mentor ATT, semble n’avoir aucune base politique. Si bien que personne ne l’a encore vu se gausser d’une popularité quelconque. On ne serait pas loin de manœuvres partisanes menées par quelques militants insatisfaits de sa gestion du parti. Après tout, Séméga peut-il incarner l’Homme d’Etat capable de faire triompher le Pdes après Att. Il est surtout reproché au président du Pdes, son manque de charisme sans compter l’absence d’ancrage politique. Ces derniers temps, le natif de Nara semble freiné pour assurer l’implantation du parti à  cause de son maintien au gouvernement, ce qui le force à  reléguer son parti au second plan. Pour rappel, le président ATT disait ne pas vouloir de futur candidat dans son nouveau Gouvernement. Alors que fait encore Séméga dans l‘équipe actuelle ?

Hamed Diane Séméga : « Le secteur des transports a connu d’importants progrès de 2007 à nos jours »

Le Mali a réalisé ces dernières années, d’importants projet en matière d’infrastructures routières, aériennes et de transport. En témoigne la récente rénovation de l’aéroport du Mali, la construction de l’échangeur multiple permettant un désengorgement de la capitale Bamako, la construction du 3e pont de Bamako, la cité administrative qui doit accueillir l’ensemble des ministère du pays…En fin de semaine dernière, le Mali et la Chine ont signé des accords d’un montant de 100 milliards de francs CFA, y compris le financement de l’autoroute Bamako-Ségou. JournalDuMali.com : Parlez-nous des réalisations que le Mali a entrepris dans un futur proche ? Hamed Diané Séméga  : Bonjour. Je voudrais d’abord vous remercier pour l’opportunité que vous m’offrez de m’adresser aux innombrables lecteurs de votre journal. Je leur souhaite ainsi qu’à  vous-même, une bonne année 2011. Comme vous le savez, mon ministère est un ministère d’infrastructures, c’est-à -dire qu’il est chargé de la mise en œuvre du projet pour le développement économique social (PDES) initié par le président de la république, dans ses volets infrastructure. JournalduMali.com : Quels sont justement ces volets dont vous parlez ? Il s’agit notamment de la construction des routes, de grands bâtiments, de ponts, bref, de toutes les infrastructures qui contribuent à  impulser le développement économique du pays. C’’est également le ministère qui a en charge le transport dans tous ses aspects aérien, fluvial, terrestre et maritime. C’’est donc un grand département qui se trouve au C’œur du PDES. Je mesure à  sa juste valeur, la confiance du président Amadou Toumani Touré dont chacun sait aujourd’hui, l’ambition pour le Mali, l’attachement pour le développement des infrastructures. Il est donc illusoire de penser à  développer un pays enclavé comme le notre, sans lui donner une base infrastructurelle solide. Tant dans le domaine du transport, de l’énergie que de le télécommunication. JournalduMali.com : Quels changements avez-vous apporté au secteur du transport depuis votre venue à  la tête de ce ministère il y a tout juste trois (3) ans ? De 2007 à  nos jours, le secteur du transport a connu une véritable dynamique de la mise en place ses infrastructures. Tous les axes des corridors construits avant 2007, ont été renforcés en terme d’entretien. Je parle notamment de l’axe qui va de Bamako à  Kayes jusqu’à  la frontière avec le Sénégal. Egalement l’axe Bamako-Bougouni et de Bougouni à  la frontière ivoirienne. Les travaux y sont très avancés. Je parlerais aussi de la route Kayes-Bafoulabe, une route stratégique pour le Mali. Sans cette route, la cimenterie de Diamou (1ere région) est un rêve aussi bien que le développement du potentiel des matières premières minérales de cette région. JournalDuMali.com  : l’axe Kayes-Bafoulabe a permis la mise la création d’un certain nombre d’emplois. Parlez-nous en deux mots de ces réalisations et à  quel date les travaux prendront-ils fin ? Oui tout à  fait. l’un de nos jeunes compatriotes est entrain de mettre en place, une usine d’extraction et de transformation du marbre dans la région de Kayes. Cela permettra la fabrication de carreaux de très bonne qualité, mais également la réalisation d’intrants pour les autres industries chimiques telles que les résidus de peinture à  partir du marbre. Il y a aussi, la gestation d’une usine de transformation du calcaire en chaux. Tout cela n’a été possible que parce que la construction de la route a été envisagée. Cet vaste projet qui est important pour le développement de la région de Kayes et du Mali en général, sera termina avant la fin de 2011 inchallah. JournalduMali.com : D’o๠proviennent les financements de ces différentes infrastructures ? Puisqu’à  côté de l’axe Bamako-Bafoulabe, d’autres projets de construction se feront dans la même zone. C’’est l’Etat qui supporte plus de la moitié des investissements importants, soit plus de 27 milliards de francs CFA. Il aura effectivement la construction de deux grands ponts sur le fleuve Sénégal pour désenclaver complètement Bafoulabe et Kita. JournalDuMali.com : Qu’en est-il de la construction de l’autoroute Bamako-Ségou ? C’’est je dois l’avouer, l’un des plus importants projets d’infrastructure d’Afrique de l’Ouest parce que son coût est assez édifiant, soit un plus de 400 millions de francs CFA. Il a été lancé le 25 octobre dernier par le chef de l’Etat. Le financement est assuré par la république populaire de Chine qui est l’un des plus grands partenaires du Mali. l’autoroute est en deux phases. La première a été entièrement financé et les premiers travaux levées topographiques ont déjà  commencés et la construction démarrera au mois de mars prochain. La construction de la première partie de l’autoroute Bamako-Ségou en une fois deux voies, prendra 18 mois. C’’est un projet majeur parce qu’il va permettre de réguler significativement le temps de parcourt entre Bamako et Ségou qui est une ville extrêmement importante pour notre pays. mais également, il y aura un amélioration de sécurité routière qui est un véritable problème sur cette route vieille de plus de 30 ans. il faut dire que cet axe est le plus dangereux en matière de sécurité routière. C’’est également une route régionale parce que la première partie en territoire malien est de mesure régionale qui quittera Ségou jusqu’à  Ouagadougou et de là  bas, au Nigéria. Journaldumali.com : Toujours dans le domaine routier, o๠se situe le stade d’avancement de la construction du troisième pont de Bamako ? Je rappelle que ce pont est un don de la coopération chinoise et le Mali a contribué à  hauteur de 2%. Ce pourcentage consistant au dédommagement des populations de Missabougou (quartier dans lequel est construit le pont) et celles de la rive droite en générale. Il concerne aussi le déplacement du réseau de l’énergie du Mali, les indemnités des cadres maliens du chantier. Les travaux sont très avancés, soit une réalisation de plus de 90% et s’achèveront avant l’hivernage. Il de la ville et permettra une reconfiguration totale du trafic à  Bamako et participera à  son embellissement. Cela sera un soutien aux deux ponts actuels qui peinent à  gérer convenablement la circulation qui devient infernale à  certaines heures de la journée. JournalDuMali.com : Quels sont les principaux bailleurs de fonds du Mali en matière d’équipement et de transport ? Le Mali a la chance travailler et d’être soutenu par d’importants investisseurs et bailleurs internationaux. l’union européenne notamment qui est le premier grand constructeur de route en Afrique et singulièrement au Mali. C’’est d’ailleurs elle qui a financé par le billet de subventions accordé au Mali, la route qui va de Tombouctou à  Niono, en passant Goumacoura-Niafounké-Léré-Tonka-Diré. C’’est une route d’intérêt évident pour les populations des zones traversées et le désenclavement de nombreuses régions. Nous avons également des banques qui aident énormément le Mali en matière d’infrastructures routières. Ce sont entre autre la banque africaine de développement, la banque ouest africaine de développement, la banque, islamique de développement, la banque allemande pour le développement économique en Afrique, les fonds Koweà¯tiens, l’union économique et monétaire ouest africaine, la banque mondiale, la coopération chinoise. JournalDuMali.com : Monsieur le ministre, parlez nous un peu du secteur aéroportuaire au Mali. Et bien, nous avons le programme de modernisation de tous les aéroports du Mali. Celui de Kayes dont la fin des travaux est prévue pour le mois de mars, sera un aéroport international. Les longs courriers pourrons dès lors desservir cet aéroport. C’’est aussi un clin d’œil à  notre diaspora, afin de lui faciliter le retour au pays. nos compatriotes pourront donc quitter n’importe quelle destination du monde, pour aller directement à  Kayes sans passer par Bamako. Idem pour l’aéroport de Mopti dont les travaux sont pratiquement terminés. Celui de Tombouctou aura sa piste étendue et est depuis un certain temps, doté d’un dépôt de carburant permettant le ravitaillement sur place des avions. Cela crééra ainsi, une meilleure désserte de la ville de la cité mystérieuse qui une zone privilégiée de tourisme au Mali. A cela s’ajoutent les aéroports de Gao et surtout, Kidal. Cette dernière qui est une partie importante de notre pays, est très enclavée. Le meilleure moyen donc de désenclaver Kidal, C’’est par les airs. Rappelons que l’aéroport de Bamako-Sénou a été complètement rénové. Il dispose désormais d’un frêt moderne d’une capacité d’environ 10 000 m² de surface construite. Il y a également le chantier du nouvel aérogare financé par le gouvernement américain, à  travers Millenium Challenge Acount (MCA) à  hauteur de 92 milliards de francs CFA. Ainsi, l’aéroport de Bamako pourra accueillir de gros porteurs. La fin des travaux est prévue pour 2012. Le ministère de l’équipement et des transport a en quelques trois ans, a réalisé d’importants progrès dans tous ses secteurs d’intervention. Par ailleurs, la cité administrative sera occupée par les différents ministères avant la fin de cette année 2011.

CNJ : Quand le PDES divise la jeunesse du Mali

Un conseil à  deux têtes Le bicéphalisme consommé au sein du CNJ a donné deux bureaux, l’un dirigé par le président de la jeunesse de la commune IV Abdoulaye Touré par ailleurs chargé de mission et l’autre par l’ancien secrétaire général du bureau sortant du CNJ Mali, Alioune Gueye. Hier jeudi, Alioune Gueye a présenté son bureau à  la presse et expliqué les pressions exercées sur son clan à  Tombouctou par Abdoulaye Touré et ses acolytes. « Tombouctou a été un véritable calvaire pour nous, on a été mal accueilli là -, et on nous traitait comme si nous n’étions pas des maliens » fustige Moussa Guindo l’un des délégués. Les révélations de Yacouba Diakité, le directeur de campagne d’Alioune Gueye, sur les manœuvres qu’ils sont parvenus à  déjouer à  Tombouctou, ont été particulièrement remarquées. Des jeunes manipulés ? Aux dires de Diakité, Dramane Diarra, magistrat de son état et acquis à  la cause d’Abdoulaye Touré, étant présent au congrès en se présentant comme en mission du ministre de la justice, l’un des vices président du parti du PDES. « M. Diarra mélangeait les pédales à  Tombouctou entant que délégué du congrès, se déclarait en mission du ministre Marafa Traoré et donnant l’ordre aux policiers d’interdire la salle aux délégués du clan Alioune Gueye » s’indigne-t-il. Selon les conférenciers, Abdoulaye Touré et ses camarades ont misé gros dans ce congrès pour obtenir par force la présidence du CNJ. Plus de 12 véhicules 4X4 étaient à  leur compte, des nouveaux téléphones portables étaient distribués aux délégués pour acheter leur conscience, l’argent liquide circulait à  flot etc. Pire, certaines autorités de la région étaient à  la solde du clan de l’enfant de Tombouctou. Soutien du PDES ? « Quand on investit des millions pour briguer la présidence du CNJ, il est facile de comprendre que ce n’est pas pour servir la jeunesse malienne mais pour servir d’autres intérêts obscures » a dit Alioune Gueye. Autre fait aberrant évoqué par le clan Alioune Gueye lors de cette conférence, certains cadres de l’Etat disaient sur le lieu avoir reçu l’instruction de ne pas être au service de Gueye. C’’est pourquoi beaucoup de jeunes affirment aujourd’hui que le parti PDES s’est immiscé dans ce congrès pour soutenir leur militant Abdoulaye Touré et ses collègues avec la bénédiction du ministre de la justice et ses collègues ministres du PDES. D’autres affirment par ailleurs que ce congrès avait pris une véritable connotation régionaliste. En tout cas le bureau Aliou Gueye se dit légitiment élu et n’ayant pas connaissance deux bureaux. « Nous n’avons pas connaissance de deux bureaux au conseil national de la jeunesse, le seul président légitime élu par l’ensemble des jeunes du Mali à  l’issue du troisième congrès ordinaire est ma modeste personne » a-t-il pour conclure. Le président sortant Sirima Traoré a annoncé au cours de ce point de presse, qu’il passera officiellement le témoin dans les jours à  venir à  Alioune Gueye.

PDES : Un bébé très fragile

De vrais apprentis politiciens « Un géant aux pieds d’argile » titrions-nous il y a quelques mois. Apparemment, nous ne nous étions pas trompés. Et le mal semble encore plus sérieux qu’on ne le pensait. Les symptômes apparaissent déjà  moins d’un an après la création du PDES qui a pourtant reçu la bénédiction du Président de la République. Ce qui a priori lui permettait d’asseoir sa crédibilité. Loin s’en faut ! En dehors de N’Diaye Bah, le transfuge du CNID au sein du PDES, il est difficile de désigner un fin stratège politique au sein du PDES capable de penser une ligne directrice et un programme ambitieux pour le parti. Comme le serait un Soumeylou Boubèye Maiga pour l’Adema, un Abdoul Wahab Berthé pour l’URD ou encore un Bakary Tereta pour le RPM. Le PDES semble dépourvu de « penseurs » ! En effet, la plupart des ténors de ce parti sont des opérateurs économiques qui finalement semblent plus soucieux de leurs affaires que de politique en tant que telle. Exemple Jeamille Bittar, le numéro deux du PDES, qui a prouvé à  suffisance son inexpérience politique lors des législatives dernières face aux candidats du CNID en commune V. Malgré la pluie des millions sur les électeurs, le nouveau président du Conseil Economique, Social et Culturela mordu la poussière devant Fanta Mathini Diarra, qui a conservé son siège en Commune V. Le parti va-t-il vers les mêmes déboires électoraux que ces leaders ? l’onction présidentielle insuffisante ? Conformément à  la lettre circulaire n° 003 PDES en date du 05 octobre 2010, signée de son président Hamed Diane Semega, le Parti pour le Développement Economique et la Solidarité continue l’installation de ses structures de base à  travers tout le pays. A l’exception de quelques localités, les choses se passent dans une atmosphère de tension avec l’existence de deux bureaux qui s’installent et fonctionnent en parallèle. Quelle image pour un parti que se dit « rassembleur »? Parmi les nombreux cas signalés, C’’est à  Bankass o๠les uns ont porté plainte contre les autres que la situation semble plus inquiétante. Chez les amis d’ATT (comme si les autres étaient ses ennemis) le consensus a fait défaut là  o๠il est cependant nécessaire. Le PDES semble déjà  victime de son succès car apparaissant comme un synonyme de pouvoir et d’argent facile pour des acteurs et militants sans conviction. Dans tous les cas, au bal des opportunistes, se faire écraser les orteils est un bien moindre mal dont personne ne devrait se plaindre.

Nouveau bureau de l’Assemblée Nationale : un consensus de façade ?

Un nouveau bureau de l’Assemblée nationale a été mis en place sur fond de protestation de la part de certains députés même si certains pensent que le consensus a prévalu. A cette occasion, le parti PDES a constitué son groupe parlementaire. Conformément au règlement interne, les députés ont tenté de tenir compte des rapports de force dans l’élection du bureau. Pour la première fois, les députés ont procédé à  un vote groupé pour désigner les 9 vice-présidents et les 9 secrétaires parlementaires. Sur les 137 élus qui ont pris part au vote, 134 ont voté en faveur de la liste bloquée. Trois votants se sont prononcés contre. Au résultat, sur les 9 vice-présidents sortants, 7 ont été reconduits. Il y a donc deux entrées. Kalifa Doumbia remplace Alou Aya pour le compte du groupe parlementaire ACM au poste de 5è vice président.. l’ACM (alliance pour la Consolidation de la Majorité en leadership) compte aujourd’hui 6 partis politiques dont le BDIA, le MIRIA, l’UDD, l’USRDA, le PSP, le BARICA en son sein 12 députés représentés à  l’Assemblée Nationale du Mali. Ils sont tous de l’ADP. Le député SADI, Oumar Mariko, remplace Bréhima Béridogo du groupe parlementaire PARENA-SADI à  la 9ème vice-présidence. Parmi les secrétaires parlementaires, l’on note trois changements. Ibrahima Dianessy remplace Hamidou Konaté au poste du 1er secrétaire parlementaire pour le compte du groupe URD. Le nouveau 6è secrétaire parlementaire est Aboubacary Coulibaly qui prend la place de Idrissa Ouattara (ACM). Quant au poste de 9è secrétaire parlementaire, il est revenu à  Mme Saran Sinaté qui succède à  Mme Marie Sylla (groupe parlementaire CODEM). Le consensus écorné par des attaques Le consensus de façade a été écorné par deux attaques. La première est venue des rangs de la CODEM avec les véhémentes protestations du président du parti, député élu à  Sikasso, Housséini Amion Guindo. Pour le président de ce groupe parlementaire, l’honorable Alassane Abba, la répartition des postes entre les différents groupes parlementaire n’a pas été juste. «Nous ne sommes pas d’accord avec cette attribution des postes dans laquelle des groupes parlementaires ayant le même nombre de députés ne sont pas équitablement lotis. Cela nous a beaucoup lésé. Nous concluons que ceux qui sont majoritaires n’arrivent à  bien gérer notre institution. Comment pourront-ils bien gérer le pays? », s’est interrogé hier l’honorable Alassane Abba, élu à  Tombouctou. Au RPM, la reconduction d’Abdramane Sylla, soutenu par le président et le secrétaire général du parti, Bakary Tréta, a provoqué des grincements de dents dans les rangs des députés du parti des Tisserands dont on évoque des départs vers le PDES. Le cas d’Assarid Imbarcaouane est resté au travers de la gorge de nombreux députés de l’Adema-PASJ qui voulaient mettre fin au règne de ce qu’on appelle à  l’hémicycle « les dinosaures ». Ils doivent prendre leur mal en patience car les vieux semblent avoir toujours le contrôle.

PDES : « Le géant annoncé ne serait qu’un nain ! « 

Sous la bénédiction du président de la république, le PDES a été crée le 17 juillet 2010 en grandes pompes et sous le nominatif du parti pour le développement Economique et de la Solidarité (PDES). Partout au Mali, le nom de la nouvelle formation était sur toutes les lèvres. Avec la création de ce groupement d’opportunistes et de transhumants politiques, certains ont cherché à  se couvrir pour continuer à  « bouffer » en toute impunité dans la calebasse nationale et sans avoir la justice sur le dos. C’’est pourquoi trois mois après sa création, le parti comptait déjà  une dizaine de ministres et plus d’une quinzaine députés venus grossir le rang des admirateurs d’ATT. Alors, le Pdes était apparu comme une menace pour les autres partis, surtout ceux de la mouvance présidentielle, dans un paysage politique qui compte près de 120 chapelles ardentes. C’’était l’ illusion parfaite . Le Géant s’écroule petit à  petit Le parti pour le développement Economique et de la solidarité souffrirait actuellement de querelles intestines. Des ténors du parti se regardent en chiens de faà¯ence pour des histoires de strapontins, et la base se plaint de ne pas avoir le soutien des mentors etc. Voila entre autres des maux qui rongent un parti qualifié de loups aux dents longues ou encore « d’hommes inquiets » comme l’a souligné un confrère de la Nouvelle République. En outre, le groupe parlementaire du Parti pour le Développement Economique et la Solidarité (PDES) ne compte désormais que 15 députés. En effet, il vient de perdre deux honorables qui ont viré à  l’URD. Les honorables Mody N’Diaye et Mamadou Diao, précédemment élus indépendants à  Barouéli, ont adressé, le 5 octobre dernier, leur démission au bureau de l’Assemblée nationale. Dans leur lettre de démission, les députés Mody N’Diaye et Mamadou Diao ont, selon nos informations, motivé leur décision par des « raisons personnelles » ». Il semble que ces deux députés étaient en désaccord avec l’inféodation pure et simple de l’ancien Collectif des Députés indépendants (CODI) par le PDES. « Seulement, en quittant le PDES, non pas pour réaffirmer leur statut d’indépendants, mais pour aller à  l’URD, on comprend difficilement ce qui a véritablement poussé ces représentants du peuple à  emprunter le train de la transhumance politique », commente un confrère. Ce qui est sûr c’est qu’il semble y avoir un léger malaise au sein du groupe parlementaire originel des indépendants. Poids léger contre poids lourds La formation d’un bureau de 128 membres (23 vice-présidents) est sans doute la preuve d’une profonde division au sein de la nouvelle chapelle. Ce qui signifie que le parti ne pèse pas lourd face à  des mastodontes comme l’ADEMA, l’URD ou le RPM . Une autre source nous indique que la formation du bureau du PDES n’a pas dû être chose aisée pour qui connaà®t l’appétit vorace des différents clans qui composaient le Mouvement citoyen. Le nouveau parti aura d’ailleurs du mal à  survivre avec cette rivalité interne car chacun des clans se croit plus proche d’ATT que les autres. Et rien ne garantit que les « oiseaux-migrateurs », venus de tous les horizons pour profiter de l’aura d’ATT, vont rester dans le nid, une fois que l’homme providentiel (ATT) aura passé la main le 8 juin 2012. Car même s’il ne lui est pas interdit de rêver, il n’est pas certain que le successeur du président Amadou Toumani Touré vienne obligatoirement du PDES.

Remaniement post 22 septembre : le PDES est-il une couverture ?

Lancé le 17 juillet 2010 le parti ne cesser d’enregistrer des nouveaux adhérents qui ne sont pas n’importe qui. Ce sont bien sur des ténors du pouvoir (députés, ministres opérateurs économiques). Tous veulent témoigner qu’ils sont de C’œur avec le président ATT car le PDES n’est que le parti des partisans du chef d’Etat au pouvoir. Ce qui explique à  suffisance la nomenclature de ce parti dirigée par les barons du régime. Selon un confrère de la nouvelle république, PDES est un parti « d’hommes inquiets ». Inquiets de se voir quitter leurs privilèges après ATT. C’’est pourquoi ses membres sont en général les tenants du pouvoir. Ce sont des hommes et des femmes capables de faire bouger les choses comme le dit notre confrère de l’hebdomadaire malien. La quasi-totalité des ténors de l’économie malienne notamment Babou Yara, Mme Simpara Saran Traoré, Jeamille Bittar Seydou Kane et Tidiane Niang du Gabon. Sept ministres (enfants du PDES), une douzaine des députés, et de nombreux directeurs et chefs d’ONG sont partants. s’ajoute la famille du président de la République, puisque Mme Touré Lobbo Traoré en est la marraine. Aussi, le CSJ-ATT piloté par le beau fils d’ATT, Aguibou Bah y est représenté par quelques membres dont Boubacar Kolon Sidibé, le patron d’Azur Voyages, président du Stade Malien de Bamako et premier vice président de la Femafoot. ATT va-t-il se débarasser de ses amis ? Dans les coulisses le Parti, avec la mise en place d’un bureau de 127 membres, serait encore convoité par plusieurs personnalités de diverses appartenances politiques. Des pourparlers seraient engagés par certains leaders du Parti du Président Ahmed Diané Séméga, pour débaucher certains élus de la nation au sein de l’hémicycle de Bagadadji. Dans les coulisses, diverses sources affirment que certains ministres du Gouvernement Modibo Sidibé seraient prêts à  rejoindre officiellement le PDES, ce avant la formation de la future équipe gouvernementale. Avec ces adhésions massives, le parti en moins d’un an, dépassera les grosses pointures de la formation politique en matière de représentation des ministres au sein du gouvernement. Et aujourd’hui, il est inadmissible de constater que le dernier des partis politiques « PDES » se retrouve avec plus de 10 ministres au gouvernement alors que les partis majoritaires à  l’assemblée nationale tels l’Adema et l’URD se contentent respectivement de 4 (Adema) et 3 (URD) ministres. Toute chose qui risque d’amener le président de la république, un homme imprévisible à  équilibrer le gouvernement après le 22 septembre et sous la pression des forces politiques mais aussi de la communauté internationale. Cet équilibrage gouvernemental risque de faire partir prés de 7 ministres dont 4 du parti PDES. Sans doute le président ATT le fera, pour soigner non seulement son image à  l’étranger mais aussi garder de bonnes relations avec les formations politiques qui l’ont aidé à  briguer son deuxième mandat. La déception pourrait être grande dans le camp du PDES à  la surprise des militants. Et désormais les amis d’ATT donneront plus de visibilité et de cohérence aux actions du chef de l’Etat sans pourtant autant trop s’exhiber, comme le dit cet adage bambara « on voit Dieu, sans se coucher sur la nuque ».

Le PDES, un géant aux pieds d’argile ?

Sur toutes les lèvres, dans toutes les bouches, le Parti pour le développement économique et la solidarité (PDES) aura réussi son premier pari : faire parler de lui. Lancé sur les fonts baptismaux le 17 juillet, ce nouveau mouvement politique qui se réclame du président Amadou Toumani Touré (ATT), fait la une des journaux depuis 15 jours, au point que l’ensemble des observateurs s’interrogent sur son poids réel et le rôle qu’il jouera lors les prochaines échéances électorales. A nos yeux, une seule question compte : le PDES possède t-il en son sein un champion qu’il pourra porter à  Koulouba, ou sera-t-il un simple faiseur de roi pour un candidat issu d’une autre formation politique ? A la recherche du candidat gagnant Ce parti, que certains commentateurs ont qualifié d’armée mexicaine, réunit dans ses instances dirigeantes de nombreuses personnalités politiques, des cadres de l’administration, et des membres de la société civile. Dans ce secteur, la présence d’opérateurs économiques tels que Simpara Saran Traoré ou Jeamille Bittar, 1er vice-président, était censée rehausser l’image du PDES. Mais C’’est peut-être le contraire, tant leur présence renforce l’idée de collusion et de corruption entre les politiques et le monde économique, source de frustrations pour de nombreux maliens. Sans parler des conflits d’intérêts inévitables. Faut-il encore rappeler que Bittar Impression se positionne sur les marchés des cartes d’électeur ? Le PDES compte aussi une dizaine de ministres, dont son président, Hamed Diané Séméga, titulaire du portefeuille de l’équipement et des transports. Tant mieux, mais ces membres du gouvernement ont-il un réel poids politique ? Lequel d’entre eux serait-il capable de drainer des foules sans les ressources de son ministère ? Quant au Premier ministre Modibo Sidibé, il parait marginalisé, au point qu’il n’a même pas participé à  la cérémonie de lancement du parti voulu par son mentor ATT. Le problème est donc posé : le PDES ne compte pas encore en son sein une personnalité d’envergure capable de faire l’unanimité auprès de ses pairs, et de s’imposer au reste du pays face aux leaders des grands partis traditionnels. Or, la constitution d’un bureau pléthorique de plus de 120 membres qui se neutralisent tous, en dit long sur le fait qu’ATT n’a pas encore choisi son champion pour porter les couleurs du parti aux présidentielles d’avril 2012. Dix-huit mois pour convaincre Or, l’échéance approche. Pour gagner, il ne reste que 18 mois d’ici la fin 2011, le temps imparti pour et implanter le parti localement et imposer un candidat au sein du PDES. Hamed Diané Séméga en a très envie, comme le montrent ses initiatives visant à  écarter ses rivaux les plus dangereux. Son homonyme et ami Hamed Sow apparait comme un candidat crédible et capable de rassembler, qui plus est à  l’origine du Projet de développement économique et social (PDES) portant le même acronyme que le parti. Cela dit, pour s’imposer chacun des prétendants devra aller « au charbon », sur le terrain, à  la rencontre des maliens, pour prouver qu’il peut susciter une alternative crédible et apparaà®tre comme le successeur potentiel d’ATT. Sans l’émergence d’un leader incontesté, le risque pour le PDES est de s’« Adéma-iser », ou subir le même sort que l’ancien parti au pouvoir, l’ADEMA, o๠personne n’émerge vraiment. Des guerres intestines risqueraient ainsi de miner le PDES, pour finalement aboutir à  un reflux de l’engouement et des militants qui ont accompagné sa création. Les partis traditionnels en embuscade C’’est dans ce cadre que les partis traditionnels pourraient prendre leur revanche. Dans la mouvance présidentielle depuis 2007, l’ADEMA, l’URD et le CNID sont apparus comme les grands perdants de l’opération PDES. Le CNID a été amputé d’une partie de ses militants emmenés par le ministre Ndiaye Bah, nommé 2ème vice-président du nouveau parti. Quant aux deux autres, étant les principales formations représentées à  l’Assemblée nationale, accepteront-elles longtemps d’être humiliées par un PDES qui compte une dizaine de ministres au sein du gouvernement, alors qu’il ne pèse qu’une poignée de députés ? Dans le schéma initial de création du PDES, il devait absorber des pans entiers de l’URD grâce à  l’apport d’Oumar Ibrahim Touré, ministre de la santé, et de l’ADEMA, à  travers le soutien de Soumeylou Boubeye Maiga. C’’est donc un premier échec, que l’affluence au CICB ne peut cacher : le nouveau parti ne peut compter que sur ses seules forces. A moins que les dirigeants du PDES montrent qu’une alternative crédible est possible, avec un large rassemblement qui pourrait voir le jour lors du congrès de la fin 2010. En cas d’échec, le président ATT pourrait encourager ses amis à  soutenir un candidat hors du parti pour la présidentielle de 2012. Pour avoir le soutien de Koulouba, l’ADEMA, empêtrée dans sa guerre des chefs, devra d’abord afficher son unité. Quant à  l’URD, le retour sur la scène politique nationale de Soumaà¯la Cissé à  partir de mars 2011en fera sans aucun doute un parti attractif. Enfin, du côté de l’opposition, le Parena de Tiebilé Dramé, et le RPM d’Ibrahim Boubacar Keà¯ta pourraient être le réceptacle des déçus de tous bords, et recevoir l’onction d’ATT qui ne pourra miser que sur le futur gagnant. A charge pour eux de ménager le Général, tout en montrant la force de leurs réseaux et leur capacité de mobilisation sur le terrain.

Le PDS tient sa première réunion à Bamako : le bureau constitué

On pouvait croiser Hamed Diane Semega le nouveau président du parti PDES, ce mercredi dans le hall de l’hôtel Nord-Sud de Bamako. Autour de lui, une intense activité, des hommes et des femmes, tous membres du nouveau bureau du Parti pour le développement social et la solidarité, lancé samedi dernier au centre International de conférence de Bamako attendaient de participer à  l’aventure politique nouvelle. Ministres, opérateurs économiques, communicants, députés, tous sont pleins d’ambition en intégrant ce parti qui attire comme du miel. Des transfuges s’il en est, tel Ndiaye Bah, ministre du Tourisme et ex du CNID ou encore Jeamille Bittar, opérateur économique, qui cumule les mandats (Présidence de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali, président du Conseil Economique Social et Culturel) aujourd’hui 1er Vice président du parti PDES, ou encore Mme Simparan Saran Traoré, femmes d’affaires riche et à  qui la gloire ne fait pas peur. Un bureau hétéroclite Les membres du bureau sont au nombre de 128, avec en tête de liste, le Président du Parti, Amed Diane Semega, après lui le Cheval Blanc de San, Jeamille Bittar, dont le pouvoir économique dépasse les frontières du Mali. S’en suit le ministre du Tourisme, Ndiaye Bah, ex du CNID, 2è vice président. Ousmane Ba, député en 3è vice président et après lui, Bakary Togola, président de l’APCAM(L’assemblée permanente des chambres d’agricultures du Mali) en 4è position. Au Mali, nul besoin d’être un intellectuel pour nager dans les hautes sphères du pouvoir, l’argent suffit largement qu’importe vos convictions politiques. Toutefois, l’hétéroclisme des membres de ce bureau, qui compte une vingtaine de femmes, surprend. On y trouve de tout : des maires, des agents de la douane, des inspecteurs des finances, des employés administratifs, des ingénieurs et même des journalistes, en la personne de Baba Djourté, Secrétaire chargé à  la Communication, ascension logique, le journalisme servant de tremplin politique au Mali. Quelle conviction tirer du métier aujourd’hui ? Personnalités et pouvoir En 5è vice président de ce parti, nous aurons l’ex ministre Abdoulaye Diop, après lui, Hamane Niang, actuel ministre des sports se place en 7è vice président, suivi d’une femme, Oulématou Tamboura, 8è vice présidente, et l’inoxydable ministre de la culture, Mohamed el Moctar. Et oui Culture et politique font un heureux ménage. Et puis, il fallait une base à  tous ces électrons libres du Mouvement Citoyen, ex PDES, bref,on ne s’étonnera pas de trouver dans la liste des 10 premiers, Seydou Sissouma, ancien chef de la Cellule Communication de la présidence du Mali, en 10è vice président. Ouf, le carosse de tête, tient les rênes du parti. Avec assurance et monnaie sonnante à  la clé. A présent que le bureau est constitué, dans la plus grande discrétion et dans un hôtel, eh oui, o๠se trouvera le siège du nouveau parti ? L’affaire ne devrait pas être compliquée ! En attendant, nosu journalistes, apolitiques, ne sommes pas autorisés à  pénétrer la réunion, o๠chacun attend de prendre sa place. Mais le PDES ne fera t-il pas des déçus ? Puisqu’il fera la part-belle à  ceux qui l’ont imaginé depuis le départ. D’aucuns jugent le parti sans base réelle et sans programme politique, avec des esprits aussi variés et aux intérêts divergents, quelle ligne ce parti va t-il adpoter, sinon celle déjà  tracée par le Programme de Développement économique et social du Président de la République, oui le PDES est en marche, qui peut l’arrêter ? Et peut être, peut-être bien qu’un groupe de « fans » se lévera pour créer le parti du soutien à  Lobbo Touré, première dame du Mali, allons, le Parti du développement des femmes et de la Solidarité, PDFS… Affaire à  suivre

Le parti PDES : Pérenniser la vision politique d’ATT

La salle de 1000 places de Djeliba Sissoko du Centre international de conférence de Bamako a refusé du monde ce samedi. Tous les barons du Mouvement citoyen étaient présents à  cette assemblée générale constitutive du PDES. Partout dans la salle on pouvait lire sur les affiches « Tout pour le Mali, retrouvons ce qui nous unit ». A cette cérémonie grandiose, étaient présents notamment Younoussi Touré, Choguel Maà¯ga, Mountaga Tall, Soumeylou Boubeye Maà¯ga. Un seul discours a marqué cette cérémonie. Il s’agit naturellement de celui d’Hamed Diane Séméga, le nouveau président du parti. Pourquoi le PDES La réponse est connue d’avance, sachant qu’ATT a besoin d’un héritier au sein de son mouvement. Semega a donc déclaré : « Le PDES que nous lançons ce matin s’inscrit dans la droite ligne de la mission du mouvement citoyen. Pourquoi créer un parti politique nous ont demandé certains et surtout pourquoi maintenant ? Interrogations fondées auxquelles nous donnons cette réponse : Pour nous le maà®tre mot en politique C’’est l’engagement dans la circonstance. A nos yeux C’’est maintenant que nous devons donner plus de visibilité et de cohérence à  notre soutien au président de la république et lui permettre de dérouler avec sérénité les étapes décisives du projet pour le développement Economique et Social ». Double objectif Selon le mentor de ce parti, deux objectifs incombent au nouveau parti. En décidant de porter le PDES sur fonds baptismaux, ils poursuivent un double objectif. Il s’agit de préserver les acquis obtenus de haute lutte par le peuple malien sous la direction éclairée du président de la république et œuvrer à  pérenniser dans l’intérêt des générations futures, les idéaux et valeurs qui fondent la vision politique de cet homme d’exception. Le Mali qui gagne n’est pas un slogan de campagne, mais une réalité Ainsi le parti pour le développement économique et la solidarité a pour ambition de fédérer en ce moment cruciales toutes les synergies d’action autour du projet pour le développement économique et social, ce programme politique novateur qui transforme le visage du Mali. Estimant que l’émiettement des forces politiques contribue dangereusement à  affaiblir la démocratie, à  discréditer le jeu politique, et à  porter atteinte à  la capacité de proposition et d’action des partis. Une occasion pour le président du bureau national du PDES, Hamed Diane Semega de lancer un appel fraternel à  tous les partis politiques de la place, à  initier des partenariats avantageux. Plus de 100 membres dans le bureau Notons que le bureau du PDES est composée de plus de cent membres. Voici la liste de quelques membres du bureau : les présidents d’honneur, Ahmed Sow, Bakary Togola de l’APCAM etc. Hamed Diane Semega président du bureau national, suivi de Jeamille Bittar premier vice président, N’Diaye Bah, 2ème vice président etc. Et d’autres ministres du gouvernement sur la liste du PDES. Ils sont entre autres Madame Gakou Salamata Fofana, ministre du logement, Mohamed EL Moctar, ministre de la culture, Amadou Abdoulaye Diallo, ministre de l’industrie, Mariam Flantié Diallo, ministre de la communication. Notons l’absence d’ATT, à  la création de ce parti et pour qui les leaders du Mouvement Citoyen l’ont crée.