Abdoulaye Daffé ou la confiance renouvelée

La situation politico-militaire que traverse le Mali suite au coup d’Etat du 22 mars dernier a frappé tous les secteurs directement et indirectement. Le secteur bancaire ne fait pas exception à  la règle. La BDM SA a vu ses représentations dans les régions du nord Mali, saccagées et pillées par les groupes armés. Malgré la crise, l’établissement a pu évacuer le personnel du nord et continue de se tenir debout selon Abdoulaye Daffé son président directeur général. « La crise nous a fait douter mais nous sommes restés debout. Dans la vie, il arrive de trébucher mais il faut savoir relever rapidement . Notre banque vient de loin nous irons toujours plus loin». La BDM SA, une banque multi-terrains Toujours selon Daffé, la clé du succès de la banque est due à  la bonne compréhension du personnel, à  son engagement, sa rigueur et sa détermination à  relever les défis quotidiens : « les jeunes qui viennent d’arriver à  la banque par voie de concours sont bons. Ils ont moins de 30 ans et doivent être bien formés afin d’assurer la relève. ». M Daffé a rappelé que la BDM SA investit dans le secteur du coton au Mali. « Cette année la CMDT exprime un besoin de 100 milliards de FCFA pour la campagne 2012. Nous avons pu mobiliser la somme avec l’aide de nos partenaires. l’établissement financier intervient également dans le domaine de la communication(SOTELMA) , des hydrocarbures, du secteur minier et alimentaire. Daffé, la confiance renouvelée A l’invitation de la banque marocaine du commerce extérieur « BMCE BANK », la banque de développement du Mali « BDM SA » a tenu la 44 ème session de son conseil d’administration à  Marrakech le 12 juin 2012. Apres adoption et examen des point inscrit à  l’ordre du jour, le conseil a noté avec satisfaction les performances exceptionnelles réalisées par la BDM SA au titre de l’exercice 2011 qui s’est soldé par un résultat d’exploitation bénéficiaires de huit milliards neuf cent dix huit millions(8. 918 000 000 FCA), un chiffre en nette progression de 45% par rapport à  l’exercice 2010. A l’unanimité de ses membres, le conseil a procédé au renouvellement du mandat du président directeur général. De plus, le conseil a exhorté à  l’ouverture dans les meilleurs délais de représentations en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso et à  Paris.

Affaire de la BHM : L’ex PDG pas encore tiré d’affaire

En rendant visite il y a deux semaines à  la Maison centrale d’arrêt de Bamako pour s’enquérir des conditions de détention des prisonniers, le nouveau ministre de la justice s’est certainement souvenu de l’affaire de la BHM, qui a défrayé la chronique du monde judiciaire et politique malien. l’affaire de l’ex PDG de la Banque de l’habitat du Mali (BHM), Mamadou Baba Diawara, reste pendante devant les tribunaux malgré le verdict de la Cour suprême qui a ordonné un non-lieu en sa faveur. Un dossier de 10 ans d’instruction Dans le dossier de l’instruction, il est reproché à  Mamadou Baba Diawara et Ismaà«l Haà¯dara, PDG de WAIC et GISOSTON- SA un détournement de près de 7 milliards au préjudice de la Banque de l’habitat du Mali. l’acte d’accusation était fondé sur le fait que l’ex-patron de la BHM « n’a pas respecté les textes de son institution bancaire, en octroyant des crédits à  des sociétés immobilières, sans garantie hypothécaire ». Il lui est reproché de donner un avis favorable à  une demande de la Société Anonyme dénommée « Immobilière Franco-Africaine Baco » (IFA-BACO) aux fins d’acquisition, à  Sébéninkoro, du site d’un programme immobilier dit « La Mangueraie ». Les fonds sollicités, auraient donc été octroyés à  cette société sans avoir pris soin, comme l’exige son règlement intérieur, de s’offrir toute la sûreté de remboursement par une inscription hypothécaire sur trois titres fonciers de la commune IV du district de Bamako. Cette société était en partenariat avec la société anonyme West African Investement Compagny (WAIC) dont le PDG est Ismaà«l Haà¯dara. A travers ce partenariat, IFA-BACO devrait mettre à  la disposition de WAIC-SA le site et assurer la commercialisation des parcelles et des maisons, tandis que WAIC-SA se devrait d’assurer le financement des travaux de viabilisation et de construction. Scandale autour de 7 milliards La BHM aurait donc accordé des faveurs à  cette dernière, selon l’acte d’accusation. A travers une garantie de commercialisation pour une validité de deux ans. Les engagements globaux de IFA-BACO dans les livres de la banque atteignent 1,350 milliard de francs CFA pour un prêt d’un montant de 3 milliards au taux d’intérêt de 8% par an sur les montants décaissés remboursables en 8 ans avec un an de différé à  compter de la mise en place du fonds. Les soucis commencèrent en septembre 2004 pour WAIC-SA avec le départ de Mamadou Baba Diawara de la banque. Car, la nouvelle équipe de la BHM-SA a estimé que plusieurs tirages effectués par les deux sociétés de Ismaà«l Haà¯dara (WAIC SA et GISOSTON-Mali SA) sont énormes et se chiffrent à  7 milliards de francs CFA. Ce montant avait été autorisé par Mamadou Baba Diawara, en violation de la procédure applicable en la matière. C’’est ainsi que la BHM a saisi en mai 2007 le Pôle Economique de Bamako, considéré comme la « brigade anti-corruption ». « Violation bancaire » Au cours des enquêtes diligentées par cette structure, il est ressorti que le sieur Ismaà«l Haà¯dara, en complicité avec l’ancien PDG de la BHM SA, effectuait des retraits « en violation du règlement intérieur de l’institution bancaire ». Il a été reproché au sieur Haà¯dara de procéder à  des retraits au niveau de la BHM-SA et de transférer ces montants en Allemagne o๠il a ses partenaires. Il sera également accusé d’ « ouvrir un compte à  Paris avec de l’argent frauduleusement soustrait de la BHM SA ». Alors qu’en juillet 2008 la Cour d’Assises condamne M. Diawara à  la prison à  perpétuité et 15 ans de réclusion pour son présumé complice Ismaà«l Haà¯dara, le coup de théâtre a été spectaculaire un an après. Le 27 mai 2009, l’audience de la Cour suprême de Bamako prononce un non-lieu en sa faveur. Nouveau rebondissement quelques jours plus tard, quand le ministre de la justice d’alors, Marahafa Traoré, ordonne le dépôt d’un pourvoi en révision. Autrement dit, toute la procédure de l’enquête qui a abouti à  son inculpation devrait être reprise pour un nouveau jugement. C’’est donc sur ce dossier à  plusieurs inconnus que le nouveau ministre de la justice,Malick Coulibaly, aura à  se pencher dans les prochains jours. Une vraie poudrière entre les mains de Malick Coulibaly.

Plan International : Nigel Chapman au Mali

Présente dans plus de 70 pays à  travers le monde, Plan International est basé à  Londres en Angleterre. Organisation internationale de développement communautaire basé sur l’enfant, elle a lancé ses opérations au Mali en 1976. Depuis maintenant 35 ans, Plan œuvre dans le domaine de la promotion et la protection des droits et de la dignité des enfants. l’accès à  l’éducation est l’un de ses domaines d’intervention avec un système de parrainage des enfants grâce à  des sponsors se trouvant dans des pays comme la Grande Bretagne, la France, le Canada, la Norvège. 30.735 petits maliens ont ainsi pu aller à  l‘école, avec un accent particulier mis ces dernières années sur la scolarisation des filles. Le PDG de Plan International, Nigel Chapman a entrepris sa première visite au Mali depuis sa prise de fonction, il y a un peu plus de deux ans. Après avoir rencontré le personnel de la représentation ocale de l’organisation dirigée par le Dr Amadou Bocoum, il s’est rendu à  une soixantaine de kilomètres de Bamako pour rencontrer les communautés de Sanambèlè et de Bougoula, dans la commune de Dialakoroba. Première étape, Sanambèlè. Ici, M. Chapman rencontre des enfants et leurs familles. en discutant avec eux, il a pu se rendre compte de l’impact que le parrainage avait eu sur la vie de ces bénéficiaires. Les enfants scolarisés dont certains sont aujourd’hui hors du programme parce qu’ayant atteint leur majorité ont témoigné de la chance qu’ils ont eu d’avoir des amis loin de chez eux. Ces derniers ont veillé, des années durant, et grâce au suivi de Plan Mali, à  ce que leurs petits protégés ne manquent de rien et puissent s’épanouir dans un environnement familial à  l’abri du besoin. Mais en dehors du parrainage, C’’est toute la vie de la communauté qui s’est trouvé améliorée, puisque le village a pu bénéficier d’infrastructures sportives, d’une école en dur, etc. Les enfants ont également reçu des formations leur permettant de bien connaitre leurs droits et ils partagent cette connaissance à  travers «la Radio des Enfants» (Denmisenw Kunkan). Nigel Chapman a été invité à  participer à  une émission au cours de laquelle les enfants-animateurs et leurs invités ont échangé sur les acquis de Plan dans la localité et sur ce qui peut être fait pour encore plus d’efficacité. Puis Bougoula. C’’est un village modèle qui a accueilli le PDG de Plan International en lui offrant des fruits de karité et du « zaban ». Après les prestations des groupes folkloriques la délégation s’est rendu à  travers les rues du village visité la bibliothèque, le centre de santé, le terrain de sport, o๠de l’équipement a été offert. Histoire de se rendre compte de ces réalisations qui ont pu exister grâce à  l’appui que l’organisation apporte aux populations qui, elles-mêmes, ont pris leur destin en main. Ce sont les femmes de Bougoula qui ont particulièrement intéressées M. Chapman. Elles ont grâce au programme « Epargner pour le changement » mis de côté assez d’argent pour payer la scolarité de leurs enfants et les frais de santé. Il leur a félicité puis prodigué des conseils, les appelant à  encore plus investir dans l’éducation de leurs filles, car, C’’est là , selon lui, la clé du développement. Et enfin, le Parlement des enfants. C’’est à  la Cité des enfants de Bamako que Boncana Maiga, président du parlement des enfants et ses camarades ont reçu M. Chapman. Pendant près de deux heures, ils ont échangé sur la participation des enfants dans la vie de la communauté, de leur nation. Il a été également question d’une meilleure prise en compte des droits des enfants et des actions de plaidoyer de Plan Mali dans ce domaine. Le PDG de Plan a demandé encore plus d’engagement des enfants parlementaires aux côtés de son organisation afin de porter les messages véhiculés par les campagnes « Apprendre sans peur » contre la violence à  l’école, « Parce que je suis une fille » pour l’éducation des filles, « Enregistrement universel à  la naissance ».

Kassoum Denon, ex PDG de l’Office du Niger : les dessous d’un limogeage

En effet, avant d’être nommé, en 2009, PDG de l’Office du Niger, Kassoum Denon était précédemment DG de l’Office riz de Ségou. C’’est le conseil des ministres du mercredi 06 juillet dernier qui l’a éjecté de son fauteuil de PDG de l’Office du Niger. Qu’est-ce qui a bien pu se passer entre Kassoum Denon et ses supérieurs hiérarchiques ? l’homme «Â incriminé » avait pourtant bénéficié de traitements de faveur dans certains medias. Dans sa croisade contre les voleurs de deniers publics, ATT a décidé de n’épargner personne. Cette fois ci, la cible n’est d’autre que le très controversé PDG de l’Office du Niger, Kassoum Dénon. Selon de sources crédibles, il paye pour sa gestion au niveau de son ancien service, l’Office Riz Ségou. Ce dossier, fort brûlant, s’inscrit en droite ligne du Projet de développement rural intégré de Ségou (PDIS) qui a occasionné une perte d’environ 300 millions de francs CFA dans la caisse. Pour ce faire, il implique tout naturellement Kassoum Denon malgré sa nomination à  la tête de l’Office du Niger (ON). En effet, depuis mars dernier les enquêteurs avaient passé en interrogatoire Kassoum Dénon, directeur général d’alors de l’Office Riz Ségou. C’’est là  que, bien des points douteux ont été décellés dans la gestion des fonds du PDIS par Kassoum Dénon. Sur un financement qui se chiffre à  588, 47 millions de francs CFA, plus de 300 millions F CFA ont été utilisés dans les circonstances les plus sournoises, au sein du PDIS à  l’Office Riz de Ségou. A en croire différentes sources, la gestion du PDIS par Kassoum Dénon, jurait avec l’orthodoxie financière. En effet, le 29 mars dernier, des enquêteurs ont interpellé le DG sortant de l’Office du Niger sur la scabreuse affaire de l’Office Riz Ségou. Particulièrement au Projet de développement rural intégré de Ségou (PDIS). Lancé en mai 2005, ce Projet devait permettre à  l’Office Riz Ségou durant 3 ans (la fin du projet étant prévue pour Novembre 2007) de promouvoir 4 de ses complexes agricoles. Notamment, Dioro, Tamani, Sansanding et Farako. En outre, l’Office Riz Ségou devait reconstruire ses infrastructures hydrauliques et ses pistes rurales. Sans compter les mesures d’accompagnement comme les points d’eau, les salles de classe… Mais, au moment du bilan, il s’est avéré que l’ex DG de l’Office Riz Ségou, Kassoum Dénon a piloté le PIDS de 1997 à  2009. Soit 12 ans durant. La preuve, selon le Trésor public, tout le montant prévu pour le financement a été débloqué. Mais depuis des lustres, les travaux sont arrêtés. Ou presque. C’’est ainsi que les travaux sont restés inachevé, et le montant déficitaire se chiffrait à  300 millions de F CFA. Le torchon a commencé à  brûler entre Kassoum Denon et son ministre de tutelle, Abou Sow, Ministre délégué auprès du premier ministre chargé du développement intégré de la zone office du Niger depuis que ce dernier a exigé d’auditer, illico, le PDIS. Irrégularités dans la comptabilité publique La violation du règlement général de la comptabilité publique au non-reversement des produits de la vente des matériels reformés n’était pas la seule frasque de Kassoum Denon. Car, sa mauvaise gestion à  l’Office Riz Ségou a occasionné un trou financier de 42,8 millions. Pire, selon différents rapports de contrôles, la TVA n’a jamais été facturée, sur les contrats de prestation et d’achat. Il faut ajouter à  ce dossier déjà  compromettant, l’attribution des marchés très décriés comme celui donné gré à  gré à  son beau fils pour 71 millions 250 mille F CFA hors taxes, en violation totale du code des marchés publics qui stipule en son article 46 : «Â… Il ne peut être recouru à  la procédure de l’appel d’offres restreint que lorsque les biens, les travaux ou les services, de part leur nature spécialisée, ne sont disponibles qu’auprès d’un nombre limité de fournisseurs, d’entrepreneurs ou de prestataires de services. Le recours à  la procédure de l’appel d’offres restreint doit être motivé et soumis à  l’autorisation préalable de la Direction générale des Marchés publics». Comme il fallait donc s’y attendre, le très controversé PDG de l’Office du Niger, Kassoum Dénon, a été rattrapé par cette gestion douteuse à  l’Office riz de Ségou. Ce qui a conduit à  son limogeage. Mais il semblerait que son supplice ne s’arrêtera pas là , car, il aurait certainement maille à  partir avec la justice.

Présidentielles au Gabon : les dés sont jetés

Pour une bonne tenue de ces élections, les autorités gabonaises ont jugé nécessaire de fermer les frontières terrestres et maritimes, jusqu’à  la nuit du mardi au mercredi prochain. Près de 300 observateurs internationaux ont été accrédités pour le suivi strict des élections. l’un des favori de ces élections est le fils de l’ex président, Ali Ben Bongo, candidat du parti démocratique gabonais (PDG), parti au pouvoir depuis une quarantaine d’années. Ali Bongo est seul face à  une opposition divisée, et risque fort de remporter cette élection. Sur les vingt trois (23) candidats de départ, dont trois représentantes de la gente féminine, cinq (5) se sont ralliés à  l’ancien ministre de l’intérieur et ancien proche d’Ali Bongo, André M’ba Obame. Casimir Oyemba se désiste Néanmoins, d’autres candidats sont dans la course dont, l’opposant historique Pierre Mamboundou. Ce dernier est d’ailleurs l’un des seuls à  pouvoir se vanter de n’avoir jamais servi sous Bongo père. Egalement, Casimir Oyemba, 67 ans, et grand homme politique connaissant tous les petits rouages de la vie politique gabonaise, mais qui a retiré sa candidature ce matin même et sans donner aucune consigne de vote. Fin ou continuation du règne des Bongo ? l’enjeu de ces élections est de taille, car, elles ne se déroulent que sur tour Allons-nous assister à  un changement de radical de politique avec la fin du règne des Bongo ? Ou simplement, la dynastie Bongo se maintiendra toujours à  la tête de ce petit pays d’Afrique après plus de quarante (40) ans de pouvoir ? Plus de 813.000 électeurs devront décider du sort prochain de leur pays et choisir leur futur président qui devra briguer un mandat de 7 ans. Par ailleurs, une vingtaine d’intellectuels gabonais lancent un appel au calme, quelques soient les résultats, afin de préserver la paix et la quiétude dans le pays. Une élection sous haute tension Ces craintes sembleraient-elles indiquer que l’issue des élections est déjà  connue ? Bongo fils est le favori de cette course. Il a des soutiens de presque toutes les couches sociales. La jeunesse surtout lui a manifesté dès les premiers instants son soutien indélébile. Elle qui n’a jamais eu l’occasion de voter réellement. Y compris ici au Mali o๠les partisans du PDG ( le parti d’Ali Bongo) sont très actifs. Les gabonais sont-ils réellement prêts pour un changement de régime. Le départ brusque d’Oumar Bongo Ondimba, ne leur a certainement pas laissé le temps de se préparer à  un changement après 41 ans passées avec le même homme. Qui est Ali Bongo ? Mais, qui est vraiment Ali Bongo Ondimba ? A-t-il les mêmes visions et les mêmes points de vue que son père ? La question suscite beaucoup d’interrogations surtout que l’on ignore comment sera la politique extérieur de ce pays. Le Gabon, on le sait, est un partenaire historique de la France. La politique France-Afrique a été longtemps maintenue et dirigée d’une main de fer par papa Bongo. Elle sera certainement vue d’une autre manière par le futur président du pays.

Seydou Namtoume, PDG de TOGUNA Agro-industries

Parti de rien pour se hisser à  la tête des entrepreneurs de l’agro industrie, à  travers la production d’engrais organiques et chimiques, Seydou Namtoumé suscite aujourd’hui un immense espoir nchez les producteurs agricoles maliens. Né à  Kanna (dans le cercle de Bandiagara) au sein d’une communauté ou toutes les activités sont dominées par l’agriculture, Seydou Namtoumé ne pouvait qu’hériter d’une tradition séculaire qui a bercé toute son enfance dans le pays dogon. Un flambeau qu’il a admirablement maintenu, en y consacrant toute une carrière professionnelle. Ainsi, beaucoup s’accordent à  dire que C’’est la foi, en la terre, qui a entrainé la création de l’une des unités industrielles de production d’engrais les plus performantes d’Afrique de l’ouest. Toguna Sa : rendre l’engrais accessible aux producteurs… Aider la terre à  nourrir les Hommes. C’’est cet idéal qui a guidé l’entrepreneur pour la création de Toguna en 1994. Lancée sous la forme de Société à  responsabilité limitée (Sarl), l’entreprise fut, en novembre 2006, érigée en SA (Société anonyme). «Mon ambition était immense et noble, sans compter avec les difficultés qui jalonnaient le parcours ». Ce qui m’a poussé à  créer l’unité industrielle, est que d’une part, J’ai voulu apporter une réponse au vide industriel qui existait, et d’autre part je voulais vulgariser l’engrais de manière à  rendre son prix abordable aux producteurs maliens, explique Seydou Nantoumé. Aujourd’hui, grâce au génie créateur de Seydou Namtoumé, le Mali ravitaille en engrais, la plupart des pays de la sous région ouest africaine. Tout en reconnaissant le soutien et l’accompagnement des autorités, Seydou Namtoumé n’occulte pas les difficultés auxquelles il a été confronté. Des difficultés liées au financement et au recouvrement de l’argent aux producteurs. l’engrais leur étant donné à  crédit. Malgré tout, la plus grande passion de l’enfant de Bandiagara, demeure la terre, et ceci pour que l’engrais soit tout le temps disponible pour les producteurs agricoles. « Je compte élargir autant que possible mes activités afin de contribuer pleinement au développement de l’agriculture ». s’exprimant sur le rachat de l’usine de phosphate de Tilemsi, M. Namtoumé a assuré que les travaux d’exploitation démarreront à  la fin 2009.