UEMOA : De nouveaux aménagements à l’office du Niger

Tout est fin prêt l’information a été donnée lors d’un point de presse animée par le directeur de l’agence d’exécution des travaux d’infrastructures et des équipements ruraux (AGETIER) cette semaine à  Ségou. C’’était dans le cadre du voyage de presse organisé par l’UEMOA du 13 au 23 décembre à  l’intérieur du Mali pour montrer les réalisations de l’Union. Après avoir rendu la dune verdoyante au septentrion du Mali et réalisé plus de 350 forages, l’UEMOA aménage, à  travers l’AGETIER, 9114 ha du casier de Kandioura dans l’office du Niger. Selon le directeur de l’Agence Tiecoura Coulibaly le montant total de la convention est de 1674 697 500 FCFA. Et le montant total des engagements sur la convention est de 596 698 175 FCFA. En ce qui concerne l’exécution des marchés la phase de la passation des marchés, celle-ci est déjà  est terminée. Pour la mise en œuvre de la convention, M. Coulibaly a expliqué que l’agence a lancé une consultation restreinte internationale le 11 juin 2008 pour la sélection d’un consultant international en vue d’effectuer les études d’aménagement de tous de 9 114 ha dans le casier de Kandioura dans la zone office du Niger. Après cette phase, ils ont procédé à  la réalisation des études. Une zone au potentiel jusqu’ici sous-exploité Selon ces études, la zone du Kouroumary présente un climat de type soudano sahélien, caractérisé par l’alternance de saisons marquées : une saison pluvieuse de juin à  octobre et une plus longue divisée en une saison fraiche de novembre à  janvier, mise à  profit pour pratiquer le maraichage, et une saison chaude (février à  mai) au cours de laquelle les exploitations cultivent le riz de contre saison . Avant cela, une étude sociologique avait permis de détecter les différents problèmes sociaux et les besoins de la localité Kandiourou. Quatorze (14) villages et hameaux se trouvent dans ou à  proximité du futur casier et sont directement concernés par le projet. Ils sont composés de 589 familles qui représentent une population totale de 7 185 habitants. Cette population pratique essentiellement l’agriculture et l’élevage, de manière extensive et cela dans des conditions défavorables de sous-équipement et de dépendance au climat. La rentabilité de l’agriculture traditionnelle est donc faible et elle n’assure guère la survie physique des résidents. Sur le site même du futur casier, on ne trouve que 6 villages et hameaux pour une population totale de 1 750 personnes. Les travaux de prospection pédologique menés dans la zone ont révélé une extrême complexité spatiale résultant d’une longue évolution géomorphologique: sept unités cartographiques distinctes ont ainsi été mises en évidence au sein du périmètre. Les travaux de l’aptitude des sols à  l’irrigation a conduit à  distinguer quatre classes d’aptitude à  la culture du riz irrigué : les sols moyennement aptes, les sols marginalement aptes, les sols conditionnement inaptes et enfin les sols pratiquement inaptes. A l’issue de ce travail d’évaluation des aptitudes, la superficie brute cultivable du casier de Kandiourou- au sens pédologie du terme a été estimée à  8480 ha, dont près de 5500 ha sont aptes à  la culture du riz irrigué. Pour finir, le directeur a assuré que le fond disponible pour le démarrage des travaux.

Agriculture : une matinée à l’Office du périmètre irrigué de Baguineda (OPIB)

Cela est bien possible, nous affirme-t-on, avec le Projet d’intensification du périmètre dont la fin des travaux est prévue pour le 31 décembre 2011. Visite à  l’OPIB A l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance du Mali, l’Association des éditeurs de presse privée (ASSEP) a initié un vaste programme afin d’apporter sa partition à  l’évènement. Il s’agit pour l’ASSEP de relayer au maximum ce qui a été fait de positif pendant les 50 ans de marche du Mali indépendant. C’’est dans ce cadre qu’elle a organisé à  l’intention des journalistes, jeudi dernier, une caravane qui a consisté à  une visite de terrain à  l’OPIB. Conduite par Boubacar Dabo et Chérif Haidara, respectivement directeurs de publication de « Waati » et « Zenith Balé », la délégation a pris ses départs au devant le siège de l’ASSEP, avant d’atterrir, 30 minutes après, à  la Direction générale de l’OPIB (ou siège également le projet d’intensification de l’OPIB). Là , la vingtaine de journalistes fut accueillie par le maà®tre des lieux, Seydou Bassié Touré. l’OPIB C’’est toute une histoire Autre fois rattachée à  l’Office du Niger, l’OPIB a fini par être créée en 1998 afin de jouir de son autonomie de gestion. Elle relève du Ministère de l’Agriculture et a pour mission de réaliser le développement intégré de la zone. A cet effet, il est chargé de promouvoir le développement des filières de sa zone d’intervention par l’amélioration de la productivité agricole, la formation des paysans aux techniques de développement, la gestion des terres aménagées et l’organisation des producteurs en structures autogérées. Dynamique de rénovation De nos jours, il faut saluer la dynamique de rénovation courageusement enclenchée par la Direction de l’OPIB à  travers le Projet d’intensification. En effet, grâce à  ce vaste projet, le redressement du canal principal (long de 37 km) est entrain d’être assuré. Mieux, l’électrification est en passe d’atteindre une commune (Baguineda) qui a longtemps sombré dans les ténèbres du developpement. Avec à  ses cotés le DG adjoint et certains de ses collaborateurs, le DG de l’OPIB a salué le courage des journalistes, d' »avoir accepté de venir constater de visu les réalisations faites dans le cadre du Projet d’intensification du périmètre irrigué de Baguineda ». Financé par le Fond africain de developpement (FAD) à  hauteur de 14, 92 millions d’UC (soit plus de 11 milliards de F CFA), le projet a démarré en 2007 avec comme objectif de contribuer à  la sécurité alimentaire et à  la réduction de la pauvreté. Ainsi, il vise à  augmenter la production et les revenus agricoles. Travaux du canal Après les salutations d’usages et les prises de contact, la délégation a entamé une longue marche dans les profondeurs de l’Office. Dirigés par Boulkassoum Touré, responsable de l’Aménagement du Projet, les visiteurs ont constaté de visu les travaux de revêtement du canal principal. On aura vu la pléiade d’ouvriers dans les bas fonds du canal oeuvrant pour donner à  l’infrastructure toutes ses marques. Malgré une température ensoleillée doublé d’un harmattan accablant, la mission s’est tenue jusqu’au bout. Car, ni la canicule, encore moins le tortueux et long chemin de l’Office n’auront émousser la détermination des visiteurs à  percer les mystères de cette vaste étendue de terre exploitable. Mais avant, dans une brève présentation sur l’organigramme du périmètre, Boua Samaké, chef de la division travaux, expliqua que C’’est suite aux nombreuses difficultés occasionnées sur le parcours du périmètre, que le Projet d’intensification à  été lancé en 2007. En ce qui concerne la redevance eau, le responsable de l’Aménagement du projet, Boulkassoum Touré, a indiqué qu’elle est nettement abordable par rapport aux autres périmètres irrigués du pays : 32 000 F CFA. « Il est attendu de chaque producteur du périmètre une production minimale de 5 tonnes 500 à  l’hectare », précise-t-il. Les atouts de l’OPIB Selon Seydou Bassié Touré, l’OPIB bénéficie d’atouts certains pour un développement durable, dont, la possibilité d’une large diversification des productions agricoles, halieutiques et pastorales, la proximité du plus grand centre de consommation du Mali (Bamako), l’expertise des producteurs et de l’encadrement en riziculture maraà®chage et arboriculture. Avec une superficie de 3000 hectares, le périmètre irrigué couvre 22 villages de Baguineda. En effet, les 26 545 habitants de ces villages sont systématiquement encadré par l’OPIB. Etant entendu que zone d’encadrement couvre une superficie de 19 708 ha repartie sur deux titres fonciers. Mieux, il est prévu d’étendre les bénéfices du périmètre à  5 nouveaux villages. Les principales cultures encadrées par l’OPIB sont le riz, le mais, l’arboriculture, et les cultures maraà®chères. Difficultés Toute fois, le DG de l’OPIB n’a pas fait économie des difficultés qui jalonnent la gestion du périmètre. Ces difficultés sont entre autres, la pression foncière (c’est-à -dire que la demande est plus élevée que les terres disponibles), la formation des producteurs, la mécanisation… Cependant, pour lui le Mali n’a rien à  envier aux pays développés. D’autant plus que son développement dépendra en partie de la mécanisation et l’intensification des systèmes de production agricole. « La pauvreté n’a que trop duré au Mali. Quand bien même les potentialités n’y manque pas. Nous devons nous départir du complexe d’infériorité en faisant face à  notre formation et au travail ». Les hôtes ont pu visiter également les locaux du tout nouveau siège de l’OPIB situé à  200 m de l’ancien. Ils ont constaté également, les appuis du Projet à  l’endroit de la Radio communale, au Cescom, et à  la Mairie de Baguineda.