La grève des agents paralyse les structures sanitaires

Suite à  l’échec des négociations entre le Syndicat national de la santé, de l’action sociale et de la promotion de la famille et le ministère de la santé, l’ensemble des structures sanitaires du Mali ont déclenché ce lundi 8 juillet une grève de 48 heures. Il s’agit pour eux de protester contre la remise en cause par le gouvernement de certains de leurs acquis. Les grévistes menacent de prolonger le mouvement jusqu’à  satisfaction totale de leurs doléances. Conséquence, les malades sont laissés à  eux-mêmes. A l’hôpital Gabriel Touré, les malades sont révoltés contre les agents de la santé mais aussi le gouvernement pour être à  la base de la situation. Nous avons rencontré Aminata Diarra avec son enfant dans un état critique. « On m’a dit que les médecins sont en grève pour deux jours. Mon enfant est malade, il a des convulsions, je ne peux entendre deux jours! Ces agents ne doivent pas faire ça , ils doivent songer à  nous d’abord avant de prendre une telle décision, mais Dieu est grand » se lamente–t-elle. Le service minimum est pourtant assuré. Mais le dispositif est trop faible pour prendre en charge les cas, même les plus graves. Les médecins ne délivrent pratiquement aucune prestation, provoquant la colère des patients. A signaler qu’ « un petit incident » est survenu au sein de l’hôpital Gabriel Touré hier lundi. Lanceni Konaté, le directeur général du CHU a mis à  la porte les grévistes qui voulaient manifester dans la cour de l’hôpital. Cet incident a marqué les esprits des usagers qui ont vu ces agents de la santé sortis manu militari comme des malpropres. Le directeur a déclaré avoir agit en conformité aux textes relatifs à  l’exercice du droit de grève dans les services publics. « Je n’ai fait qu’appliquer la loi. Selon l’article sur le droit de grève, les personnels qui se mettent en grève doivent évacuer les locaux et ne pas porter atteinte à  la liberté du travail » martèle t-il. Les doléances du du SNS-AS-PF Les revendications portent essentiellement sur l’adoption et l’application d’un chronogramme de discussions autour des résolutions du 12e congrès du syndicat, le respect de l’esprit d’attribution de ristournes et autres primes de motivation et leur extension à  l’ensemble des structures socio-sanitaires génératrices de revenus. s’y ajoutent la mise en œuvre immédiate des différents engagements pris par les autorités dans les procès verbaux de la conciliation des structures relevant du SNS-AS-PF, de même que le respect strict des critères de sélection et des propositions de la commission pour le choix des agents pour le pèlerinage. Ce n’est pas tout, les blouses blanches et les agents de l’action sociale exigent la satisfaction sans délai de la mise en œuvre intégrale de la convention hospitalo-universitaire et son respect selon les spécificités des missions assignées au CHU conformément à  la pratique internationale y compris dans la sous région africaine.