Changements climatiques : le club « Perspectives et Développement  » (CPD) lance le débat

Si le constat alarmant à  propos du changement climatique, vient souvent des pays occidentaux, principaux pollueurs de la planète, l’Afrique prend de plus en plus, prend part au débat sur le changement climatique. La raison est simple : les conséquences désastreuses du climat toucheront sévèrement le continent. Après Ouagadougou, Bamako se prépare pour le sommet de Copenhague L’ Afrique produit moins de 2% des gaz à  effet de serre de la planète. Si un citoyen Africain produit 300kg de dioxyde de carbone par an, un Européen en produit 8 tonnes et un Américain 20 tonnes. La disproportion est là . Et les selon les experts du GIEC( groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du Climat ), les financements de la communauté internationale en matière de changements climatiques, sont trop faibles pour pallier aux effets à  court et moyen terme. Le débat est lancé. Cette rencontre du Club Perspectives et Développement vise donc à  dégager des arguments sur la position Africaine, des pistes de réflexions, mais aussi des solutions, à  présenter à  la conférence Mondiale sur le cimat de Copenhague et qui doit se tenir en Décembre 2009. Pour aider à  mener la réflexion avec d’autres experts Maliens et Africains, Bjorn Lomborg, Directeur du Copenhague Consensus Center a fait le déplacement à  Bamako. La responsabilité du Nord La rencontre, présidée par Hamed Diane Semega, président du Club Perspectives et Développement, et par ailleurs, ministre de l’équipement et des transports, a noté la présence du ministre de l’environnement Malien, Tiémogo Sangaré, mais aussi celle du Premier Ministre, Modibo Sidibé qui a ouvert le symposium en rappelant aux participants les enjeux cruciaux du changement climatique sur les pays Africains, et notamment le Mali, qui organisera l’an prochain, le Sommet sur le Développement Durable, en 2010, après Ouagadougou. Le constat s’il est alarmiste ( réchauffement climatique, désertification avancée, sécheresse, manque d’eau dans le sahel, pluviométrie en baisse), pose le débat et inclut de nouvelles notions comme celle des Réfugiés Climatiques d’ici quelques décennies, autant de raisons d’appréhender la rencontre de Copenhague. Il s’agit pour le Nord de reconnaà®tre sa responsabilité financière pour les dégats subis sur les pays pauvres du Sud. Pour cela, les arguments des gouvernants sont nombreux : Hausse des températures de plus de 2° en 2050, la montée du niveau des mers, les migrations de populations à  la recherche d’un environnement plus viable. Mais par dessus tout, l’Afrique, et notamment les pays sahéliens, devront s’adapter à  ces changements climatiques. Cela demande des moyens ? C’est là  que le bât blesse. A quel montant doit se chiffrer l’implication du Nord pour permettre au Sud de pallier aux changements climatiques ? Le protocole de Kyoto D’aucuns restents pessimistes quant à  l’issue d’un accord qui puisse satisfaire toutes les parties à  Copenhague. Le ministre Séméga s’est interrogé quant à  la volonté du Nord, à  ralentir l’effet néfaste des changements climatiques sur l’Afrique. L’émission des gaz à  effets de serre dans l’atmosphère, par les Etats-Unis, 2è pollueur de la planète et qui refusent toujours de signer le protocole de Kyoto pour leur réducation. D’autres dans la salle, ont évoqué le rythme effréné de gaspillage des ressources naturelles, qui diminuent. La réunion des ministres des finances du G20, à  Barcelone, n’a elle rien donné quant à  des engagements des pays pollueurs à  réduire leur activité néfaste. la conférence de Copenhague s’annonce difficile en terme de consensus. La méthode Bjorn Lomborg : l’Adaptation pour l’ Afrique S’il n’a pas toutes les réponses aux questions posées, son exposé a séduit l’auditoire. S’appuyant sur une méthodologie simple mais participative, Bjorn Lomborg, du Copenhague Consensus Center, a invité la salle à  identifier une série de priorités touchants aux défis planétaires. Les Maladies, l’éducation, la Malnutrition, la révolution Agricole, le côut de l’école. Que faut-il prioriser dans un environnement planétaire o๠les risques augmentent de jour en jour et menaçent la race Humaine. Exercice difficile, mais qui a servi à  l’exposant, pour inviter les conférenciers à  identifier des priorités, pour Copenhague. Mais, Bjorn Lomborg, reconnait la responsabilité des pays du Nord dans la pollution de la planète et invite les gouvernements Africains à  réclamer l’aide qui leur est dûe, mais surtout, il encourage l’adoption d’une politique d’Adaptation des solutions rapides, en brillant académicien et économiste, qu’il est aussi. Et d’ajouter qu’il vaut mieux une éducation de qualité plutôt que de construire des milliers d’écoles, lorsque des parents en Indonésie, préféreront voir leurs enfants travailler au lieu d’étudier. De même, justifie t-il qu’en Ouganda o๠les coûts de l’école ont été réduits, un changement notable s’est opéré dans le niveau de vie des populations. Qu’en est-il donc du climat ? Il faudra coordonner les experts Africains du Climat, les économistes, les décideurs, avec l’aide du Copenhague Consensus Center afin de trouver le meilleur projet d’Adaptation aux changements climatiques et qu’il faudra soumettre à  la Communauté Internationale. Solidarité Africaine Un consensus. Voilà  le mot clé. L’Afrique devra aller au Sommet de Copenhague avec un consensus. Pour cela, le premier Ministre Ethiopien a été choisi pour mener les négotiations. Et le continent devra imposer ses vues afin que l’impact des changements climatiques ne soit pas irréversible.  » Il n’y a pas de fatalité a énoncé le premier ministre Modibo Sidibé, nosu devons débattre de la question, après le Forum d’ Addis Abeba, le sommet de Ouagadougou, les Africains auront leur mot à  dire, mais en tenant compte de leurs réalités. Le débat est ouvert. Dans un mois, il faudra convaincre les décideurs du Nord à  Copenhague.