Essence : Pourquoi le prix a-t-il augmenté ?

Après plusieurs mois de tendance à la baisse du prix du litre d’essence à la pompe au Mali, ce dernier a été revu à la hausse pour le compte du mois de juin. Si les consommateurs maliens ont été pris de court par la nouvelle, les raisons de cette augmentation s’expliquent essentiellement par une hausse du prix à l’international, selon la direction de l’Office national des produits pétroliers (ONAP).

715 francs CFA le litre du super carburant et 640 francs pour le gaz oil. Ce sont les nouveaux prix à la pompe entrés en vigueur le 11 juin dernier sur toute l’étendue du territoire national. C’est donc une hausse de 5 et de 11 francs CFA respectivement sur le super carburant et le gaz oil établie lors de la dernière réunion de la Commission de suivi du mécanisme de taxation des produits pétroliers, le 10 juin 2019.

Cette réunion, qui se tient au plus tard le 10 de chaque mois à l’ONAP, a pour objectif d’ajuster les prix des hydrocarbures au Mali en fonction de l’évolution des prix internationaux, à travers un mécanisme mis en place par les partenaires techniques et financiers.

« Le principe de ce mécanisme consiste à répercuter sur les prix à la pompe les variations des prix à l’international dans une marge de 3%. C’est son application qui a conduit à une augmentation au mois de juin, parce qu’il y a eu une hausse sur le marché international », explique Mamadou Sangaré, chef de la division Statistiques et administration à l’ONAP.

Consommateurs mécontents

En attendant une éventuelle prochaine baisse, les consommateurs vivent mal cette hausse qu’ils n’ont pas vu venir.  « J’ai été vraiment surpris par cette augmentation et cela affecte mon budget carburant. J’en prends chaque jour et les 5 francs par litre étalés le long du mois reviennent à une somme conséquente au final », relève Issa Konaté, informaticien à Kalaban Coura.

« Une augmentation du carburant, même de 1 franc CFA, est toujours une mauvaise nouvelle pour nous, les consommateurs. Mais nous espérons que très bientôt nous allons assister à une nouvelle baisse », confie pour sa part Ibrahima Diallo, automobiliste.

À en croire Mamadou Sangaré, le mécanisme de fixation des prix s’applique en cas de baisse ou de hausse des prix à l’international. « Le prix au niveau national pourra être de nouveau revu à la baisse le mois prochain, en fonction de l’évolution de la situation ».

Carburants : ce que nous payons

Alors que le coût de la vie se renchérit, inexorablement semble-t-il, au Mali, les consommateurs portent de plus en plus l’attention sur un poste de dépense important, le transport. Et qui dit transport dit carburant. Nombreux sont ceux qui se souviennent avec nostalgie de la période « où l’essence était à moins de 500 francs »… Aujourd’hui, passée la barre des 700 francs CFA, l’inquiétude grandit. Pourquoi, même quand le prix du pétrole baisse, il reste stable, voir augmente au Mali ? Allons-nous un jour acheter le litre de gasoil à 1 000 francs ? Ces interrogations recueillies auprès du citoyen lambda nous ont poussé à nous intéresser aux prix des hydrocarbures (hors gaz liquide). De quoi sont-ils composés et qui paie quoi ?

« Quand on augmente le prix du carburant, c’est pour toujours au Mali ». L’opinion de Maïmouna, perchée sur sa Djakarta (motocyclette très répandue à Bamako), est largement partagée par tous ceux qui s’expriment sur le sujet du prix du carburant au Mali. C’est un véritable poste de dépenses pour Birama qui y injecte le quart de son salaire chaque mois, lui qui s’occupe de livraison au centre-ville. Qu’ils soient chef de famille, ou étudiant, commerçante ou chauffeur de Sotrama, tous ont le même crédo : les prix pratiqués sont trop élevés pour le consommateur. Les associations qui les regroupent montent d’ailleurs fréquemment au créneau pour dénoncer les prix de l’essence, du gasoil et du pétrole, les trois produits largement utilisés au Mali. Si les récriminations des consommateurs n’arrivent pas toujours à faire baisser les prix, elles maintiennent la pression sur l’Etat qui veut avant tout maintenir la paix sociale, nous explique un cadre d’une compagnie pétrolière, qui cumule expérience et connaissance du secteur. Il faut comprendre comment le prix du carburant est fixé : « Ce travail est fait mensuellement par une commission », nous explique notre interlocuteur. « La Commission de suivi du mécanisme de taxation des produits pétroliers est composée des deux groupements des pétroliers opérants au Mali, des associations de consommateurs, de la douane, des impôts, de la Chambre de commerce, de l’Autorité routière ainsi que de la direction des transports. Cette commission est placée sous l’égide du ministre de l’Economie, des Finances et du Budget. Son secrétariat est assuré par l’Office national des produits pétroliers (ONAP). Elle se réunit le 10 de chaque mois et a pour mission d’analyser les fluctuations des prix fournisseurs, de proposer les révisions au niveau de la structure de prix et d’élaborer les documents administratifs nécessaires (arrêtés y afférents) ».

 Décryptage

Après 2014, année où le baril de pétrole avait atteint le record de 115 dollars, les cours n’ont cessé de chuter sur les marchés internationaux. Le baril est ainsi passé en 2016 à environ 50 dollars américains. Si les pays producteurs se lamentent et cherchent à continuer à faire tourner leurs économies, les consommateurs eux se frottent les doigts à chaque baisse, espérant en voir les répercussions dans leur porte-monnaie. Or, selon les experts, les prix à la pompe ne sont pas liés directement aux prix du baril de pétrole brut. « Les prix à la pompe sont plus volatiles et composés en grande partie des droits et taxes qui constituent les recettes des différents pays importateurs. En outre, ils sont calculés sur la base des moyennes mensuelles des prix internationaux publiés par le PLATTS, alors que les prix du baril de pétrole brut varient à tout moment » explique notre conseiller technique. Il faut d’ailleurs noter que fin 2017, le cours moyen du brut est passé de 54 dollars à 62 dollars entre les mois de janvier et novembre 2017, soit une hausse de 15%, selon l’Office national des produits pétroliers (ONAP). Cette situation, évoquée lors du conseil d’administration  de la structure en décembre dernier, s’est traduite dans un premier temps par la répercussion partielle des effets de la hausse des prix fournisseurs et, depuis septembre 2017, par l’application effective du mécanisme de taxation des produits pétroliers dans une bande de 3%. En effet, le Mali a adopté un nouveau mécanisme d’ajustement automatique des prix qui vise la répercussion intégrale des variations des cours internationaux des produits pétroliers sur les prix à la pompe à l’intérieur d’un intervalle (ou marge) de 3%. Cela signifie que d’un mois à l’autre, toute variation des prix fournisseurs inférieure ou égale à 3% est intégralement répercutée sur les prix à la pompe. « Le nouveau mécanisme fonctionne dans les deux sens – hausses et baisses des prix fournisseurs – et permet de rattraper progressivement les niveaux des cours internationaux » explique un conseiller technique du ministère de l’Economie et des Finances.

 Le prix du carburant dépend de trois facteurs essentiels, explique Damien Roques, directeur général de Total au Mali. « Il s’agit du prix d’achat du produit, des frais d’approche que comprennent le transport et le stockage, des droits et taxes payés au cordon douanier essentiellement et de la marge globale qui comprend le bénéfice de l’opérateur mais aussi la rémunération du gérant de la station ». Cette marge est, d’après la structure indicative de prix de décembre (celle de janvier n’était pas publiée au moment de notre parution, ndlr), de 50 francs CFA pour le super, 40 francs pour le gasoil et de 31,40 francs pour le pétrole. Il faut préciser qu’outre ces trois produits vendus en stations, il existe plusieurs autres produits pétroliers. Ce sont entre autres, les lubrifiants, le carburant pour les avions dénommé JetA1, le fuel lourd et léger, etc. Les prix de ces produits sont fixés par l’Etat. Au ministère de l’Economie et des Finances, on nous explique que « les prix fournisseurs et les droits et taxes représentent les principales charges. Les prix fournisseurs sont calculés à partir des prix du pétrole sur le marché international (publiés par le PLATTS, société qui fournit des informations des secteurs du pétrole, de l’énergie, des produits pétrochimiques, des métaux et de l’agriculture) et des cours moyens du dollar ». La fiscalité pétrolière au Mali s’inspire du schéma de taxation de l’UEMOA et comporte les droits de porte (droit de douane et redevance statistique), le prélèvement communautaire, la TVA, la Taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP). Au Mali, les carburants supportent aussi une taxe parafiscale appelée Redevance autorité routière.

 Pourquoi des différences de prix ? 

Les prix à la pompe fixés par la Commission sont des prix indicatifs plafonds. Les opérateurs pétroliers peuvent ainsi vendre les produits à des prix inférieurs aux prix indicatifs plafonds, en jouant sur leurs marges brutes. Ils n’ont cependant pas le droit de les vendre au-dessus des prix indicatifs plafonds. Les agents de la Direction générale du commerce, de la concurrence et de la consommation (DGCC) procèdent au contrôle des prix à la pompe des carburants pratiqués sur le marché. Mais la pléthore d’acteurs ne facilite pas ce travail. Il en existe plus de 70 dont cinq sociétés internationales. Les 5 sociétés étrangères couvrent 30% du marché et 10 des opérateurs maliens 50%, selon les chiffres du Groupement des professionnels du pétrole (GPP) qui regroupe les sociétés internationales, tandis que le Groupement malien des professionnels du pétrole (GMPP) regroupe pas moins de 67 opérateurs maliens. Le marché étant libéralisé, chacun de ces opérateurs peut pratiquer les prix qu’il désire, en tenant compte du prix plafond.

Evolution à la baisse ? 

Peut-on s’attendre à voir les prix descendre ? Non, si l’on doit se référer au cours publié sur les marchés. Le brent (pétrole brut) est encore monté en ce début 2018 et a dépassé les 68 dollars. Si l’on compte également que cette dernière devise est également à un fort taux de conversion, les calculs de la commission en ce 10 janvier ne devraient pas aller vers une baisse des prix à la pompe. Et « ce sont les pétroliers qui vont continuer à payer », déplore un des acteurs qui espère cependant que la hausse des ventes en station va permettre de compenser et de faire du chiffre. « Au niveau des pays où nous sommes orientés pour nous approvisionner, nous nous battons avec les traders, les partenaires commerciaux, pour avoir les meilleures conditions d’achat et minimiser les coûts », conclut-il.

Recherche pétrolière : au point mort

Le secteur pétrolier est encore en gestation au Mali. À l’Autorité pour la promotion de la recherche pétrolière (AUREP), on rappelle que le potentiel connu du Mali comporte 5 blocs sédimentaires qui sont Taoudéni, Iullemeden, Tamesna, Gao et Nara, qui couvrent 900 000 km2 et sont découpés en 29 blocs, dont 13 sont déjà attribués à des sociétés de recherche pétrolière. Jusqu’en 2012, la signature de conventions a permis le forage de 4 565 mètres linéaires, le prélèvement et l’analyse de 1 900 échantillons. Pour le gaz, il existe à ce jour un seul et unique permis d’exploitation attribué à la société malienne Petroma dans le bloc 25 du fossé de Nara pour l’exploitation de l’hydrogène de Bourakebougou, cercle de Kati, non loin de Bamako.

Malgré le potentiel, l’exploitation pétrolière n’est donc pas une réalité à l’ordre du jour au Mali. Les évènements de 2012 ont sonné le glas des différents projets, de même que  l’insécurité ambiante, qui ne permet pas d’envisager pour l’instant la reprise des opérations. Les tentatives pour relancer l’activité n’ont d’ailleurs rien donné, comme l’illustre la non-opérationnalisation des recherches sur le bloc 6 de Taoudéni, pourtant attribué en Conseil des ministres du 10 juillet 2013 à la société Corvus Ressources Management Ltd. L’État malien a donc finalement décidé de mettre à profit cette période morte pour revoir son cadre législatif et réglementaire afin de créer des conditions plus attractives et ainsi concurrencer les autres destinations des investisseurs, à l’échelle régionale voire continentale. « Il faut maintenir cette volonté politique affichée des autorités pour amener notre potentiel à un certain niveau d’activité pour que les investisseurs puissent revenir », indique Hamed Ag Mohamed, directeur de l’AUREP.

 

Côte d’Ivoire, le pétrole au secours de l’émergence

Lors de l’ouverture mercredi 13 juillet de la rencontre internationale à Yamoussoukro, sur le thème : « Quelle énergie pour une Côte d’Ivoire nouvelle ? », le Premier ministre Daniel Kablan-Duncan a saisi l’opportunité pour affirmer que la Côte d’Ivoire peut désormais compter sur son pétrole pour assurer son développement.

 Une production de pétrole qui, au premier semestre de cette année 2016, a atteint 45.000 barils par jour, contre 34.000 barils/j en 2011. Cela représente une hausse de 40% sur cinq ans. Pour les autorités ivoiriennes, cet indicateur est assez éloquent pour affirmer que, désormais, la Côte d’Ivoire détient entre ses mains un autre levier pour assurer son émergence à l’horizon 2020.

Le champion de la production mondiale de cacao (avec 40% du volume) va-t-il trop vite en besogne ? Une chose est certaine : avec un taux de croissance de 8% en 2015, les signes sont encourageants. Du moins, si  l’on en croit les efforts salués par la Banque mondiale. La Côte d’Ivoire est classée parmi les dix pays ayant réalisé les plus nombreuses réformes pour fluidifier le climat des affaires, sur la période 2013-2014.

À Yamoussoukro, le Premier ministre, qui a levé un coin de voile sur le coup de fouet donné au pétrole en Côte d’Ivoire, a indiqué que « la révision du Code pétrolier et la mise en place des Contrats de partage de production (CPP) ont permis d’attirer de nouveaux investisseurs dans le secteur ». Profitant du contexte favorable qui s’offre à eux, ces derniers ont donc pu conclure 19 nouveaux contrats entre décembre 2011 et septembre 2014. Toute chose qui permet aujourd’hui à la Côte d’Ivoire de faire du pétrole un produit d’exportation à hauteur de 25%.

Déjà, pour la période 2011-2015, les revenus du pétrole ont atteint près de « 4 milliards dollars », a révélé le chef du gouvernement ivoirien. De belles perspectives s’ouvrent ainsi pour la Côte d’Ivoire. Sept découvertes de gisements de pétrole sont à mettre en valeur. À cet effet, des investissements de l’ordre de 3,3 milliards de dollars sont annoncés dans le secteur entre 2015 et 2020, a indiqué Daniel Kablan Duncan.

 

 

Or noir : A quand l’exploitation intensive au Mali ?

Avant le lancement de la recherche pétrolifère au Mali, des signes promoteurs de l’existence de l’or noir et de gaz dans le sous sol malien sont perceptibles. Selon des données sismiques, il existe 645 millions de barils de pétrole et 9,2 milliards de pieds cube de gaz. L’annonce a été faite par l’Autorité de promotion de la recherche pétrolifère (Aurep) dans le cadre du premier anniversaire de signature des conventions de partage de production entre Mali petroleum-Sa et le gouvernement malien. A quand l’exploration du pétrole Malien Il y a 5 ans, le gouvernement du Mali signait des conventions de partage de production avec Mali petroleum SA portant sur les blocs 8 et 10 de Taoudénit. Ainsi, d’autres compagnies de recherche comme : Baraka et Mali oil ont paraphé leur part de conventions. Au total 11 conventions ont été signées de 2005 à  nos jours, a indiqué le DG de l’Aurep, M. Sympara. Pour Satyavan Raymond, le directeur technique de Baraka Petroleum présent au Mali et en Mauritanie, « les recherches prennent de l’ampleur avec la présence des grandes compagnies auprès des plus petites. Le volume des investissements augmente avec une présence effective sur le bloc de Taoudenit ». Selon Aly Sylla, ingénieur, « les signes promoteurs de ressources prospectives non prouvées sont estimées à  645 millions de barils de pétrole et 9,2 tcf de gaz ». Ces données, ajoute-t-il, ont été établies par un chercheur indépendant londonien. Il a toutefois précisé, que ces chiffres ne sont que de simples estimations qui ne pourront être prouvés sans les travaux de forage d’exploration. La société Baraka petroleum qui a signé sa convention le 28 octobre 2005 projette l’exploitation pétrolière au Mali courant 2011-2014. Les profits du pétrole Aujourd’hui grâce à  certains indices prometteurs, les autorités maliennes espèrent de tirer du pétrole du sous-sol malien. Mais cela demande beaucoup de moyens financiers et matériels. En effet, cinq bassins sédimentaires sont supposés regorger de pétrole. Il s’agit des bassins de «Tamesna», de «Taoudénit», des «iullemeden», du «graben de Gao» et du «fossé de Nara». Mais malgré une intensification en 1985, des appels à  l’endroit des sociétés pétrolières, ce n’est qu’en 1996 qu’une société canadienne, «Sahélienne Oil» a débarqué au Mali pour des travaux de recherche qui se sont révélés infructueux. Conventions d’exploration C’’est jusqu’au dernier trimestre 2004, que la société Baraka a décidé de se lancer dans l’aventure malienne. Ainsi, la société Baraka signa une convention d’exploration avec le gouvernement malien, le 28 octobre 2004. Depuis un certain temps, une polémique est nourrie à  propos de l’attribution d’une licence d’exploration pétrolière à  la société Baraka. Certains y voient la complaisance des autorités, indiquant que la société australienne ne remplit pas toutes les conditions. La Société Baraka avait des atouts, en particulier, elle opérait déjà  en Mauritanie et plus précisément dans la partie qui fait frontière avec le bassin de Taoudénit au Mali. Cette proximité géographique a certainement joué en la faveur de la demande d’autorisation d’explorer qu’elle a adressée au Ministre en charge des mines. Ce dernier lui demandera de proposer un programme. Intervient alors le nouveau code pétrolier adopté par le parlement malien le 02 août 2004 en remplacement de l’ancien. Baraka fut alors informée par le Ministre qu’elle devait introduire une nouvelle demande d’autorisation d’explorer puis un nouveau programme pour être conforme au nouveau code pétrolier qui attribue l’autorisation pour 4 ans, et qui exige également des capacités techniques et financières suffisantes. Baraka introduit donc un nouveau dossier. Et le Ministre, toujours en conformité avec le nouveau code pétrolier, commettra un consultant norvégien pour évaluer les capacités financières de Baraka. Au terme d’une enquête, le consultant confirmera les capacités financières de la société à  mener les recherches qu’elle se proposait d’effectuer. Quant à  ses capacités techniques, la société les avait déjà  démontré en Mauritanie et ailleurs. C’est donc fort de toutes ces informations que le gouvernement a constitué une commission technique chargée d’étudier le projet Baraka. L’attrait des investisseurs Dans le cadre de l’appel d’offre lancé par le gouvernement, certaines sociétés pétrolières estiment avoir été lésées au profit de Baraka, leurs demandes n’ayant pas été prises en compte. Erreur, selon certains responsables du départment de tutelle. En réalité, selon ceux-ci, avant l’examen du projet de convention de Baraka, une autre société avait effectivement déposé une demande d’autorisation de recherche sur les blocs 3 et 9 qui jouxtent le site mauritanien déjà  dévolu à  Baraka, des blocs que cette dernière avait déjà  demandé à  explorer. Il était donc fort logique de privilégier Baraka pour deux raisons : les blocs 3 et 9 sont le prolongement d’un site sur lequel elle était déjà  présente, et elle était la première à  introduire sa demande comme l’attestent les dates sur les différents dossiers. Le choix de la société paraà®t dès lors incontestable. D’autres opérateurs, nationaux cette fois, estiment également avoir été lésés par les autorités. Présence chinoise Une société chinoise, SINOPEC, de passage à  Bamako avait au cours d’un entretien avec le Premier ministre, manifesté de l’intérêt pour la recherche pétrolière au Mali. Mais à  l’époque, la société qui était venue au Mali pour une toute autre raison, a avoué ne pas être avec des spécialistes de la question, mais a néanmoins souhaité bénéficier d’un protocole d’accord de 3 mois sur tous les bassins à  l’exception du fossé de Nara et des blocs attribués à  Baraka. Le gouvernement, qui depuis longtemps, court après les investisseurs, a accepté. Le protocole d’accord fut signé le 26 octobre 2004 mais depuis, SINOPEC ne s’est plus manifestée. Entre temps, des opérateurs nationaux se sont montrés intéressés par les dits bassins, objets du protocole d’accord. L’Etat ne pouvait leur répondre favorablement qu’à  l’expiration du délai couru dans le protocole d’accord, soit le 24 janvier 2005. Toutefois, il est à  noter que c’est la demande de Baraka qui a été le signal de la ruée vers l’or noir.

L’AUREP, un outil de promotion pétrolière au Mali

Trouver du pétrole au Mali Le responsable du service banque de données de l’AUREP, Ahmed Ag Mohamed explique que les plus avancées sont au niveau de la sismique. Ils déterminent la structure des sous sols, afin de pouvoir implanter des forages. Ceux-ci s’avèreront déterminants pour une éventuelle existence de pétrole. Le responsable de ce service explique que les sociétés les plus avancées ont terminé l’interprétation de ces données sismiques. Elles planifient des foras sismiques pour 2010. Les zones d’études concernent particulièrement Taoudéni. l’espoir est permis selon Mr Mohamed parce que, les retombées économiques seront énormes. Elles vont créer beaucoup d’emplois et stimuler l’économie du Mali. Puisque les retombées tomberont par barils, il est certain à  son avis que, le pays connaitra une forte croissance économique. l’AUREP participe à  la 13e conférence sur le pétrole à  Bamako. Cette conférence rentrant dans le cadre de la promotion pétrolière, contribuera à  une meilleure vulgarisation du secteur et de l’AUREP en particulier, selon Mr Ahmed Ag Mohamed. Après la récession économique de l’année dernière, l’AUREP estime qu’il y a une timide remontée des activités. Mais néanmoins, il reconnait qu’énormément d’investissements sont faits. Et ceux qui ont investis, attendent certainement un retour, cela va donc progresser. L’AUREP un outil de prospection pétrolière l’AUREP travaille avec des sociétés pétrolières telles l’italienne ENI, le CIPEX qui est la branche internationale de la société algérienne SONATRAC, Heritage Well, qui est une société d’ingénierie très avancée sur le plan international, Mali Way, Mali Pétrolium S.A, et PETROMA qui évolue au sud du pays. l’AUREP espère qu’à  l’issue de cette 13e conférence, les investisseurs seront informés de l’état actuel de sa structure. Elle lui permet de montrer son potentiel, ce qui aura forcément des retombées. Elle espère également dénicher des partenaires qui viendront prendre de nouveaux blocs parmi les 13 libres. Mr Mohamed précise que ces blocs sont ouverts à  la concurrence. «Â Nous voudrions les mettre sur le marché et permettre à  des sociétés de les découvrir, afin qu’elles viennent investir au Mali. » Le mali est un vaste pays et ancien bassin sédimentaire qui couvre environs les 2/3 de la superficie du pays. Le potentiel se trouve donc dans ce bassin là . Accentuer l’exploration du pétrole Après de multiples essais, l’AUREP constate avec satisfaction que le système a fonctionné presque dans toutes les zones d’étude. En l’occurrence à  Taoudéni, Gao, et Nara. Elle signale que sur tous ces bassins sédimentaires, il n’y a que 5 forages d’exploration pour 1 forage tous les 10 km2. Beaucoup de zones restent encore à  explorer. Les zones les plus propices à  l’exploitation du pétrole, sont les zones désertiques, c’est-à -dire le nord du Mali. Nul n’ignore qu’elle constitue une zone de conflits entre les rebelles touaregs et l’armée régulière malienne. Même si des accords de paix ont été récemment signés. La région reste encore très fragile. Le pétrole constitue l’une des principales sources de conflits dans de nombreux pays tels que le Nigéria.

13e conférence sur le pétrole à Bamako

Le thème retenu pour cette édition est : «Â Développement des ressources naturelles, valorisation par l’information.» La cérémonie d’ouverture officielle était conjointement présidée par les présidents malien Amadou Toumani Touré et, Fradik De Ménézes de Sao-Tomé-et-Principe. Le ministre des mines, Abou Bacar Traoré, salue le rôle fondamental que la conférence des nations unies pour le commerce et le développement, a joué dans la confection de cette conférence. Il estime que cet évènement constitue aujourd’hui, un cadre de dialogue sur les questions de financement et d’impact sur les économies africaines, des secteurs de l’énergie et des mines. Le ministre rappelle : «Â  La 2e édition de cette conférence s’est tenue en 1996 au Zimbabwe, dans le but de faciliter le dialogue entre les différents acteurs du secteur de l’énergie en Afrique. En particulier, sur la question des risques liés à  la non activité des pays dans le secteur hydraulique. » Il affirme par ailleurs que les thématiques couvrent aujourd’hui, tous les aspects liés à  la gestion et au développement durable des secteurs énergétiques et miniers. La stratégie de croissance accélérée vise à  l’amélioration de la contribution en faveur des secteurs miniers et économiques, le suivi et le contrôle du secteur ornifère, l’amélioration de la fabrication artisanale de l’or, la diversification de la recherche, l’exploitation des ressources minérales, l’intensification de la recherche pétrolière, la relecture du code minier… Formation professionnelle «Â Un accent particulier doit être mis sur la formation professionnelle des acteurs du secteur minier, le développement communautaire des zones périphériques minières, la transparence pour assurer une meilleure visibilité des impacts en industrie minière », selon le chef de l’Etat malien ATT. La coordinatrice du programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), indique que «Â Les ressources minières constituent une opportunité pour les pays africains, qui disposent de matières telles les métaux, le pétrole, aussi et surtout d’audace. » Elle déplore le fait que, seulement 35 % des pays africains ont accès à  une énergie commerciale, avec le charbon, le gaz, l’uranium, et moins de 10 % ont accès à  l’électricité. Il convient donc pour elle, d’encourager les initiatives des acteurs nationaux. Cela devrait se faire à  travers la mise en œuvre des possibilités d’accès de financement. Egalement à  travers des partenariats privé/public, qui entraà®neront certainement, des améliorations de capacités de part et d’autre. Ainsi, quatre jours durant, les acteurs feront un lien entre le commerce, le pétrole du financement, le gaz, et l’or. Le développement des ressources naturelles est important et pour le Mali, et pour l’Afrique. Elle constitue un vecteur de développement économique certain qui mérite d’être soutenu par le gouvernement. Il faut une politique plus approfondie pour mener à  bien, une stratégie de politique minière améliorée et exportable dans tout le continent. Cette 13e conférence enregistre la présence de nombreuses entreprises et banques, intervenant dans le secteur minier. Ils sont venus du Mali, d’Algérie, du Burkina Faso, de France… Ils exposent dans plus d’une cinquantaine de stands, des produitsfinis tels que les bijoux et autres produits issus de ressources naturelles. La conférence s’achève le 13 novembre.

Prix du carburant : pas de répit pour les consommateurs

La commission a autorisé, après appréciation des différents acteurs présents de la commission, la reconduction du prix du carburant du mois de juin passé.Ainsi, l’essence super sans plomb reste à  635 FCFA le litre , le pétrole à  450 FCFA, 545 FCFA le litre du gasoil, le fuel oil à  355 FCFA le litre. Ces prix indicatifs doivent être affichés dans toutes les pompes des stations de vente du Mali à  compter du vendredi 10 juillet 2009 à  partir de minuit. Cette décision est le résultat de la rencontre mensuelle des membres de la Commission. Dans l’analyse comparative des prix fournisseurs, une augmentation du prix du carburant est palpable sur tous les axes d’approvisionnement du Mali. Un point de vue soutenu par les opérateurs qui expriment tenir le coût grâce à  la subvention faite par l’Etat sur le carburant. Cette hausse varie selon les zoneS d’approvisionnement. Au Sénégal, elle est de 7% à  13%, 10,1% à  15,8% pour Abidjan, Lomé de 7,7% à  13 % et Cotonou de 7,7% à  13,5%. Par ailleurs, les consommateurs s’attendaient à  une baisse du prix du carburant qui devrait agir sur le prix des produits commerciaux dans le marché. Ceci en guise des prévisions pour le mois de ramadan déjà  proche et pour permettre aux populations de mieux subvenir à  leurs besoins surtout en ces périodes d’hivernage. Il faut savoir que la Commission de Suivi du Mécanisme de Taxation des Produits Pétroliers est constituée de 3 Associations de Consommateurs, d’un représentant du Ministre de l’Economie et des Finances, du Syndicat Malien des Professionnels du Pétrole, du Groupe Professionnel des Pétroliers, de la Chambre de Commerce et Industrie du Mali, de la Direction Nationale de l’Energie, de la Direction Générale des Impôts, de la Direction Nationale du Commerce et de la concurrence et l’Office National des Produits Pétroliers. Cette commission a pour objectif d’agir sur le prix du carburant dans l’intérêt général de la population et l’approvisionnement du pays en produits pétroliers à  moindre coût.La rencontre entre les membres de la commission est mensuelle à  l’ONAP. C’’est le lieu de rappeler aux opérateurs économiques du Mali de se conformer aux normes des citernes prévues par la CEDEAO dans leur tonnage. Cette norme prévoit que les citernes soient de 51 tonnes à  la charge, alors qu’actuellement ces citernes sont à  55 tonnes voire 60 tonnes pour certaines. Cette mesure est prise dans le cadre de l’amélioration de la qualité des goudrons. Mais pour l’instant, «l’opération en est à  la phase de sensibilisation des transporteurs » selon le représentant des transporteurs.