Réconciliation: lancement d’une plateforme pour la paix

l’objectif global de cette plateforme est de soutenir le processus de réconciliation nationale, et la cohésion sociale dans notre pays. Pour gagner ce pari, plusieurs activités sont prévues sur toute l’étendue du territoire national. Il s’agit entre autres, des conférences au sein de nos universités sur le thème l’unicité des peuples du Mali, des concours de dessin et de poésie sur le thème de la paix dans les lycées; la confection d’un livret intitulé : « La Paix vue par les enfants ». Les journalistes membres de la plateforme ont réalisé un micro-trottoir vidéo sur la portée de « Ensemble nous sommes un peuple ». Sans oublier le sport, vecteur de paix et de cohésion sociale à  travers l’organisation des matchs de football, des sketches de sensibilisation et enfin la réalisation d’un album musical sur le dialogue et la cohésion sociale. Selon Coumba Bah, conseillère de ladite plateforme, elle a comme mission de contribuer au dialogue, à  la bonne gouvernance, etc. Au cours de la présentation de la plateforme, Awa Diop et Ngomo Yvette, toutes deux, porte-paroles, ont souligné que depuis 2012, le Mali traverse la plus grande crise sociopolitique et sécuritaire de son histoire. Malgré le retour à  l’ordre constitutionnel, avancent-elles, les conflits persistent et le processus de réconciliation nationale connaà®t beaucoup de difficultés. ‘’Pour soutenir ce processus une trentaine d’organisations de jeunes, issues de la société civile malienne et de la diaspora, se sont réunies autour d’une Plateforme de la Paix, dont l’œuvre majeure est la campagne nationale de sensibilisation intitulée: « Ensemble Nous Sommes un peuple » », ont-elles précisé. Rappelons que cette plateforme a été initiée par le Programme d’Appui à  la Transition au Mali (PAT-Mali) à  travers l’USAID. « Ensemble Nous Sommes un peuple », entend intervenir sur toute l’étendue du territoire national. La première phase de ses activités durera 5 mois (du 03 juin au 30 octobre 2014).

Le football, opium du peuple

Que Karl Marx se rassure : lui et ses suivants ont rempli leur rôle. En effet, ils se sont prononcés, ils ont écrit sur les préoccupations des hommes. Parmi les sujets, la religion bien sûr. Pour Marx lui-même, « la religion est l’opium du peuple. » De nos jours, il est un autre phénomène dont on pourrait dire la même chose : le football. Le ballon crée la sensation, suscite passion et fureur. Le ballon mobilise, partout dans le monde. Si on a la chance d’accéder à  une Tv satellite, pour s’en assurer il suffit de suivre un match entre le Real de Madrid et le FC. Barcelone, appelé Classico dans le vocabulaire médiatico-footballistique. Dimanche dernier, ces deux clubs espagnols dont le nombre de supporters sur le continent africain ne cesse de grandir, devaient encore se mesurer sur le terrain. Ils entretiennent une rivalité féroce, sans merci. Une rivalité malheureuse aussi, car elle représente un potentiel facteur de dégradation de la relation entre les joueurs espagnols des deux clubs qui se retrouvent en équipe nationale. Cette rivalité, au-delà  des deux clubs, oppose aussi deux grandes stars du ballon rond : Messi et Cristiano Ronaldo. Inutile de préciser que la rivalité entre Catalans et Madrilènes est antérieure à  ces deux joueurs dont les noms sont sur toutes les lèvres, hantent le rêve des plus petits, provoquent des discussions chaudes chez les plus grands, poussent le chef de famille à  investir les frais de pitance du lendemain dans un abonnement à  Canal +, font crier d’émotion les commentateurs de match, donnent matière à  gloser à  n’en plus finir aux « éminentissimes » consultants sur les chaines et dans les émissions de radio sportives. Entendez-vous ces cris en provenance des familles quand le Real ou le Barça marque ? Ces dribbles de Messi, ces chevauchées de Ronaldo qui font sursauter de joie. Ce carton rouge de Sergio Ramos qui déclenche une engueulade. Cette supposée faute sur Ronaldo pour laquelle l’arbitre aurait dû siffler un penalty mais ne l’a pas fait au grand dam des supporters de Real. Vous rendez-vous compte que les rues sont presque désertes, hormis quelques voitures et motocyclistes ? Mais il y a mieux. Ou pire. Le classico Real VS Barça est un évènement autant attendu que le jour du 31 décembre. Des supporters des deux clubs parient, s’insultent pour une critique déplacée sur Messi ou Ronaldo, comparent Xavi Hernandez avec Xabi Alonso et Iniesta et Gareth Bale, jurent par tous les saints que Pepe neutralisera Messi ou que, C’’est selon, Messi malmènera Pepe, rient, se fâchent et… finissent le plus souvent à  en venir aux mains. Cela me fait penser à  une anecdote qui, dans les conditions normales, ne doit pas faire rire. Ce jour-là , Chelsea affrontait le Barça en ligue des champions. Le boutiquier, fan de Chelsea, suivait le match avec son ami, qui n’hésitera pas à  vendre sa mère pour le Barça. Chelsea a éliminé le Barça. Le boutiquier, voyant son ami abattu et prostré, riait dans sa barbe. Entré en fureur, son ami lui a administré une gifle brillante qui nous a tous frappés de consternation nous qui étions témoins de la scène. Ensuite, l’ami s’en est allé sans dire mot à  personne. Plus important encore, C’’est qu’après le match Real VS Barça, les enfants descendent dans la rue, tapent dans les boites désuètes, crient qui le nom d’Iniesta, Messi, qui le nom de Ronaldo, Alonso. Il y a aussi ces pères qui, en colère après la défaite, tapent dans les chaises, distribuent des coups de poing à  la femme et aux enfants. Il va donc sans dire pendant tout le temps que dure ce match, les affres du quotidien sont refoulées au sens o๠l’entend Freud, la crise économique et politique qui frappe le pays est oubliée, les enfants envoient valdinguer le cahier et les livres de lecture dans un coin. Pour tout le monde, à  cet instant, il n’y a que le Real et le Barça qui vaillent… Si Marx vivait encore, il ne manquerait pas de dire que le football est aussi l’opium du peuple !

Naissance du CAP: « Le tour des jeunes est arrivé »

Le parti est la réunion de plusieurs associations de jeunes leaders convaincus que seule l’implication de la jeunesse dans la gestion de la chose publique peut amener le changement. Et C’’est cette nouvelle race de politiciens qui s’est présentée à  la presse samedi dernier pour officiellement procéder à  son lancement. Selon le président Jean Marie Sangaré, il ne s’agit pas pour le CAP de se présenter aux Maliens avec un bâton magique, mais de tenir le langage vrai et de faire porter ce langage par des femmes et des hommes courageux, compétents, intègres et crédibles prêts au sacerdoce pour le Mali. « Le CAP rejette sans réserve ni exception la facilité et s’engage à  s’investir pour bâtir les fondements d’un nouveau contrat social entre tous les Maliens sans exclusive sur les critères du mérite, du travail, de la compétence, de la justice sociale et de la bonne gouvernance, a dit le président. A tort ou à  raison, nous ne cessons de réclamer le départ de la vieille classe politique avec comme seul argument, ‘’Le tour des jeunes est arrivé » » a-t-il dit. A l’en croire, la jeunesse ne donne aucun droit ou privilège en politique. Les jeunes doivent également assurer leur part de responsabilité dans la déchéance de notre pays. Pour le président Sangaré, le silence de la jeunesse a été un blanc-seing aux gouvernants et cela a favorisé l’effondrement de l’Etat. « Le seul critère du changement fondé sur la jeunesse est une démarche qui n’aboutira qu’au changement des femmes et des hommes et non à  l’institution des pratiques saines de gestion de l’Etat », a affirmé M. Sangaré. Pour Louis Cheick Sissoko, président du mouvement des jeunes, la jeunesse ne doit plus croiser les bras. « Nous sommes restés en marges des situations, nous avons passé notre temps dans nos entreprises et services à  regarder faire les choses, mais les évènements du 22 mars 2012 nous ont ouvert les yeux » a-t-il indiqué.

Saraféré, terre d’accueil des réfugiés du nord

Cette partie du cercle de Niafunké retranchée sur l’autre rive du fleuve est une terre propice à  l’accueil des populations qui fuient la guerre. Des camps de fortune se sont donc érigés là  depuis que les assaillants ont investi les villes stratégiques du pays. Ainsi, les populations de Tombouctou, Diré, Goundam, Niafunké… se sont refugiées dans le Fittouga. Le Fittouga, est une commune de 64 villages dans la localité de Saraféré. Ses fils résidant à  Bamako se sont réunis en association afin de contribuer au développement de la dite localité. Avec une population d’origine d’environ 20 000 âmes, cet endroit accueille aujourd’hui le double, voire le triple de sa population, selon Youssouf Boré, président de l’association pour le développement du Fittouga. Avec la crise actuelle, l’association ne pouvait rester en marge face aux détresses et aux cris de C’œur des populations de ces localités devenues réfugiés sur leurs propres terres à  cause du conflit armé.  » 2 millions de francs de vivres et de médicaments  » «Â Nos sœurs et nos frères sont dans le besoin. Ils ont besoin de tout. De la nourriture, de soin, d’habillement et tout ce qu’on peut imaginer. C’’est pourquoi nous nous sommes réunis pour réfléchir à  comment nous allons leur apporter notre contribution », a expliqué le Président Boré. «Â Nous avons déjà  reçu des contributions des membres de l’association », a-t-il dit avant d’inviter les ressortissants de la localité qui vivent à  l’extérieur d’apporter leur contributions peut soient-elles. Dans la foulée, les ressortissants de Saraféré ont recueilli environ deux millions de FCFA. Un montant qui sera investi dans des vivres, médicaments et autres articles. Les contributions seront ensuite acheminées par voie propice jusqu’aux bénéficiaires. Pour ce faire, les organisations humanitaires Croix-Rouge et Cri de C’œur sont pressenties pour l’acheminement de la contribution des fils et filles ressortissants de Niafunké, Saraféré et Fittouga.

Ethnie du Mali : Eternels Dogons

Les dogons sont un un peuple du Mali. Leur population au Mali est estimée à  700 000 âmes. Ils occupent la région nommée « pays dogon » et sont principalement dans la 5ème région administrative du Mali : à  Mopti. La langue est le dogoso ou dogokan et regroupe plusieurs dialectes. Ils existe aussi une langue secrète, le sigisso réservé à  la société des masques. Les Dogons seraient venus du Mandé vers le XIX ème siècle pour éviter l’islamisation. Ils se seraient installés à  Kani bonzon avant de se disperser. Au mandé ils auraient quitté le pays « DO ». Le Mandé était divisé en deux zones : le « kri » (plateau) et « do » (plaine). Ils s’y sont installés suite à  une sécheresse. Il existerait au nord ouest de Siby dans les monts mandingues, un site antique du nom de dogoro ou dokoro (Do l’ancien). D’ailleurs la région de Tabou-siby porte le nom de Dodougou ou « do » et celle de Naréna-Kri. Les dogons qui situent leur origine historique au Mandé s’appellent eux-mêmes « Dogoms » (ceux du do) et deux de leurs villages se nomment Sebi-sebi et Tabi. Ascendance les dogons sont de la descendance de Mansa Kourou. Et leur village dogon fut fondé par un descendant de ce dernier et se situe dans les montagnes au dessus de Siby. Sa descendance se divisa en trois territoires : Kourousalé (badougou), Narena (kouroula)et Kiméro(kanibala) qui doit être l’homonyme de Kany bonzon. Ainsi les dogons seraient les descendants de . En effet les descendants de ce dernier se seraient installés à  Kani bonzon avant de se disperser sur les falaises qui étaient habités par les tellems. Croyances dogons Les dogons sont animistes et croient à  un dieu unique « Ama » ou « Amba » qui a enfanté deux enfants Yurugu et Nomo. Nomo a à  son tour engendré quatre couples mixtes. Chaque couple est associé à  un élement de l’univers : l’air dans sa naissance à  « Ammaserou », la terre à  « lèbè serou », l’eau à  « binou serou » et le feu à  « djongou serou » (les forgerons et les griots) à  part. Le grand ancêtre « lèbe serou » donnera naissance à  deux fils, qui engendreront à  leur tour quatre tribus originelles (Djon, Ono, Aru et Domno). En ce temps là , la mort n’existait pas. Parvenus à  un age avancé, les hommes se transformaient en serpents. Le fondateur de Aru commet alors une faute grave qui va bouleverser l’ordre établi. Transformé en serpent, il prononça quelques mots dans la langue des hommes, devint impur et mourut sur le champ. C’’est ainsi que débuta la mort des hommes d’o๠la cérémonie « djonçaba ». Quelques temps plus tard le grand ancêtre « lèbè » rendit l’âme à  son tour et son corps fut enterré. Lorsqu’ils voulurent emporter ses ossements, ils trouvèrent un serpent vivant qui les guida jusqu’au terme de leur village. En hommage à  l’ancêtre ressuscité, les hommes qui avaient emporté un peu de terre de la tombe de Lébè, confectionnent un autel donnant naissance au culte du « lèbè ». C’’est, pourquoi les « hogons » (rois) sont célébrés par la sagesse du serpent à  travers l’ancêtre Lèbè serou. Cette tradition s’est perpétrée jusqu’aujourd’hui. Les quatre tribus dogons sont aussi à  l’origine de 8 grandes familles dogon à  savoir : les tomons, tingou, togo, gouroun, jamsaye, torol, donon et bonu. La famille des Tomons Ils sont de la tribus de Arou, comme les autres tribus, leur premier site d’installation après le Mandé fut Kany. Quelques temps après, ils auraient migré le long de la falaise jusqu’à  Aru. De là , certains rebrousserent chemin pour fonder le village de Kany bonzon. Tandis que le plus jeune est resté à  Arou définitivement. Selon la tradition, les descendants de ce jeune frère occuperont par vagues successives toute la partie méridionale du plateau. La première vague d’émigrants fonda les trois plus anciens villages de Arou (kogo,Boul, Niondo). Une seconde vague en provenance du Arou d’origine aurait peu après fondé les villages le long de l’escarpement depuis Tyi au Nord jusqu’à  Djammakan au sud. Parmi ces villages nous pouvons citer: Digny, Tangoulé, Oenssogou, Dian, Sonfounou, etC’…. Une troisième vague venue de Kani (les togo), auraient fondé Wini, Yolo, Yele koulou, daou. Dialectes Tomons En fait leur dialecte est le tomonkan compris par tous malgré de petites nuances. les tomons sont implantés sur les falaises de kany bonzon, à  Banfora au Burkina faso et vers le fleuve Bani. Un relief avec des paysages qui se terminent abruptement par une pente raide sur laquelle le soleil brûle et chauffe les pierres toute l’année et puis laisse place à  une saison des pluies commençant en juin et se terminant en septembre-octobre. Ces précipitations peu denses servent à  des cultures céréalières comme le mil ou le sorgho et le jardinage se pratique grâce aux sources d’eau. Les tomons se caractérisent par des noms de familles, au moins une cinquantaine : A : Adjango, Arama ; B : Bamboulé, Binima,Boulé ; D :Damango, Djibo, Dramé, Djongo, Djoundo, Djena’an , Do’o ; F : Fonghoro, Forgo : G : Gana, Guindo, Goulankan, Garongo, Gueguere ; I : Inihogon, Irango ; K : Karakodjo, Koloogon, Koetioumbe ; M Minou, Minta ; S : Sangala, Sananfo, Sankana, Seme, Somboro, Sokanda Sogho, Sodio,, Sossigué ; T : Togo, Tolofoudié Tioube, Toulema, Tessougué Tounda, Traore ; U : Uro’ogon ; W : Warma ; Y : Yebolo, Yossi, Yolo, Yakwe ; Z :Zigmè

Alicia Corredora : « Je suis éblouie par la solidarité des Maliens envers Cuba »

A voir la nature de leur coopération, le Mali et Cuba sont déterminés à Â mettre le cap sur une amitié de plus en plus renforcée. Et la visite de Mme Alicia Corredora, vice présidente de l’Institut cubain d’amitié avec les peuples de l’Amérique latine et des Caraà¯bes, s’inscrit pleinement dans ce cadre. Crée le 30 décembre 1960, l’objectif primordial de l’Institut cubain d’amitié avec les peuples est de veiller au renforcement des liens de solidarité entre Cuba et le reste du monde. Faut-il rappeler que le Mali a toujours fait preuve de solidarité à  l’endroit de cuba chaque fois que ce pays s’est retrouvé dans des moments difficiles. La preuve, à  la suite de l’énorme préjudice causé par les ouragans dévastateurs, il y’a un peu plus d’un an, le Mali a initié une opération dénommée : «Â l’appel à  la solidarité envers Cuba ». Et mieux, le Mali s’est toujours insurgé contre la détention des 5 prisonniers cubains à  la prison de Guantanamo, et le Blocus américain. L AMAPALC l’Association malienne d’amitié avec les peuples de l’Amérique latine et des Caraà¯bes (AMAPALC) a été mise en place il y’a longtemps, pour magnifier l’amitié des Maliens à  l’endroit de Cuba. Sous la houlette de son président, Siaka Coulibaly, cette association initie par moments des activités allant dans le sens du renforcement de lien amical, si cher aux deux nations. Très attaché au peuple cubain, le président de AMAPALC, Siaka Coulibaly n’a pu contenir sa satisfaction et tout son enthousiasme. «Â Si aujourd’hui nous recevons la visite d’une personnalité de l’ICAP, nous sommes ravis et saisissons cette opportunité pour encore une fois exprimer et témoigner au peuple cubain notre sincère amitié ». Bien qu’étant à  sa toute première visite au Mali, Mme Alicia s’est dit heureuse d’avoir rencontré les forces politiques, le parlement, et l’AMAPALC. l’objectif ayant été d’échanger sur les perspectives de renforcement de la coopération entre le Mali et son pays. Dans son allocution Mme Alicia s’est félicitée du dynamisme des 2 000 Associations de soutien à  Cuba, dispatchées à  travers le monde. En outre, Mme Alicia a indiqué que son Institut, en partenariat avec le Ministère cubain de l’Education offre des bourses d’études aux étudiants du monde. Amitié Mali-Cuba En fin de mission, Fidel Diarra, premier ambassadeur du Mali à  Cuba a témoigné de la réalité et de la pertinence de la coopération entre Cuba et le Mali. Il a témoigné de sa riche expérience diplomatique dans le pays de Fidel Castro « Je garde les pathétiques souvenirs d’un pays entièrement bercé dans la cohésion et le partage, à  travers son régime socialiste applaudi de par le monde ». Toute fois, le diplomate s’est dit heureux d’avoir été le tout premier diplomate du Mali à  Cuba. A noter que Cuba appui le Mali dans bien des domaines du développement, à  savoir la santé, l’éducation, le sport, les arts…Cette visite de Mme Alicia Corredora au Mali s’inscrit dans le cadre d’une tournée qu’elle a débuté d’abord en Guinée équatoriale, au Nigéria et au Ghana. Lors du point de presse, la vice présidente de l’Institut cubain d’amitié avec les peuples de l’Amérique latine et des Caraà¯bes, était accompagnée du chargée d’affaire de l’ambassade de Cuba.

Guinée : Le Capitaine Dadis reçoit un Oscar au Palais du Peuple

Conakry est le point de mire d’une cérémonie très spéciale. En effet, le CIMA, en la personne du sénégalais, Sidi Abdallah Sy, a organisé la remise d’un oscar du mérite et de l’excellence au Capitaine Moussa Dadis Camara, président du CNDD, le parti de la junte militaire au pouvoir en Guinée. Un oscar? Certains haut diplomates se demandent à  quoi correspond cette récompense. Un ambassadeur sur place, affirme que C’’est là  un nouvel épisode du Dadis Show. Toujours est-il que le président sénégalais Abdoulaye Wade a fait le déplacement pour remettre son prix au Capitaine Dadis lors de la cérémonie. Une cérémonie qui fait suite au « Forum de l’Afrique qui gagne », tenu à  Paris, du 9 au 11 juillet 2009 et durant laquelle, deux prix ont été décernés au Capitaine Dadis Camara : le Grand Trophée de l’Afrique et l’Oscar du mérite économique pour la lutte contre les narcotrafiquants et dont Dadis s’est fait le maà®tre. Cheval de bataille du CNDD(le conseil national pour la démocratie et le développement)en Guinée. « Papa » Wade a donc remis à  son « fils » Dadis, vêtu de son treillis sa récompense sous les applaudissement de la salle du Palais des Peuples de Conakry ce samedi 8 juillet. A son tour, Dadis offre à  Wade un boubou peul indigo et la toque du sage d’ Afrique. Après la cérémonie, le spectacle a continué avec les magnifiques prestations des Ballets Africains de Guinée, la troupe Keita Fodé Bah, l’orchestre qui a repris des morceaux du Bembeya Jazz. Féerique, magique, le spectacle a ravi les yeux. Le comité d’organisation n’ a pas fait les choses en petit. Une cohorte de journalistes internationaux ont été invités pour couvrir l’évènement Le président du CIMA, a salué la présence du président sénégalais Wade.  » Dadis est un homme d’espoir pour l’Afrique ». Le Cima a porté son choix sur lui pour soutenir son action, pour les valeurs de justice, de solidarité et saluer des actes courageux dans un combat dangereux contre le trafic de drogue et la corruption. Il faut rendre hommage à  la Guinée et à  son peuple, depuis le NON de 1958. C’est là  un pari sur l’ avenir et la jeunesse continentale Le président du CNDD, incarne les vertus patriotiques pour tirer l’Afrique vers le haut, a ajouté Mr Sy, et qui encourage en même temps les opérateurs économiques à  s’intéresser à  la Guinée. Beaucoup d’opérateurs économiques ont donc fait le déplacement pour assister à  cette cérémonie, ainsi que d’éminents patrons et personnalités du monde des affaires africains. Pour Abdoulaye Wade, le chef de l’état sénégalais, « Les militaires de guinée n’ont pas fait de coup d’ état, ils ont ramassé le pouvoir dans la rue. Ce ne sont pas des assoiffés de pouvoir, car la place des militaires est à  la caserne. Et cocasse,il promet de revenir passer ses vacances en guinée… La conférence de presse : le Mali évoqué Autre point fort de cette journée, le Capitaine Dadis a tenu recevor la presse internationale, qu’il a invité à  cette remise de prix. Au menu des questions, la tenue des élections, la lutte contre le trafic de drogue, la politique du CNDD, les relations avec les voisins africains, l’Union Africaine et le Maroc. Dadis n’a pas manqué de louer les efforts du président malien ATT, pour développer son pays :  » ATT est un aà®né, souvent j’aime à  m’inspirer de son enseignement « , a dit Dadis, content d’avoir en face de lui une délégation malienne. La conférence de presse a duré 3h 30, durant lesquelles, Dadis a fait son plaidoyer pour la Guinée libre, une Guinée nettoyée de la corruption, du népotisme, de l’ethnocentrisme etc… ; Tantôt calme, tantot emporté, on a reconnu le phénomène Dadis qui intrigue et fascine aussi les journalistes du continent. A suivre…

Forum des Peuples, rendez-vous à Bandiagara en pays Dogon

Le forum regroupera près de 600 participants, venant de plusieurs organisations de la société civile du Mali et d’Afrique, ainsi que des mouvements sociaux du Nord. Tous se retrouveront à  Bandiagara, en pays dogon, région, située à  l’est du Mali, dans le delta central du fleuve Niger, là  o๠les plaines sont vastes et mystérieuses… l’Initiative riz, la dette nationale, l’exploitations minière, les atteintes aux droits de l’homme, ou encore la crise économique et financière, seront les thèmes débattus lors de ce forum, de même que seront évoqués, les échanges commerciaux, l’immigration ou les difficultés d’intégration en Occident, sans oublier la pauvreté du monde rural au Mali et aussi en Afrique. Les objectifs du forum sont entre autres de consolider la mobilisation citoyenne en faveur des Assises de Bandiagara et les acquis des précédentes éditions ; Le forum se propose également d’analyser les politiques de développement, de proposer des alternatives Sud- Sud, et d’informer les participants sur la crise financière internationale et ses effets pervers sur les pays en développement, lesquels subissent déjà  ses conséquences néfastes ! A l’instar des grands mouvements altermondialistes,le Forum des peuples se veut un espace d’alternatives, et d’éducation populaire. Il promeut une approche différente des politiques néolibérales et vise à  interpeller les décideurs sur le plan national et international, quant aux conséquences désastreuses de leurs politiques sur la vie des populations. Un succès renouvelé à  chaque édition Lancé en 2002 à  Siby, un arrondissement de la 2è région du Mali(Koulikoro), le Forum des peuples a contribué, jusqu’ici à  montrer les insuffisances d’institutions comme l’organisation mondiale du Commerce ( OMC),la banque mondiale, le Fond Monétaire International et la suprématie du G8. Après Siby I et II ( en 2002 et 2003), Kita (cercle de Kayes) en 2004, Fana, (cercle de Koulikoro) en 2005, Gao 2006, Sikasso 2007, et Koulikoro 2008, cette année le choix s’est porté sur Bandiagara pour abriter le grand rendez-vous annuel des peuples. Mme Barry Aminata Touré est l’une des organisatrices du Forum des peules. Elle est aussi la Présidente de la Coalition Alternatives africaines Dette et développement(CAD/Mali). C’’était lors d’une conférence de presse organisé ce mercredi, qu’elle a présenté les grandes lignes des futures Assises du Plateau Dogon. Vivement la parole aux citoyens. http://www.forumdespeuples.org

D’une Pratique Démocratique à l’autre (2/2) : Quand Tandja impose le Oui au Référendum..

Voici donc l’autre aspect de l’actualité internationale qui nous a également tristement interpellés. Le Président nigérien Mamadou TANDJA du Niger, a, le 5 mai dernier à  Agadez, en marge de la cérémonie de lancement des travaux du gisement d’Imouraren dit ne plus pouvoir « rester insensible à  l’appel du peuple » au sujet de la possibilité pour lui de se représenter pour un troisième mandat. Le président nigérien qui est à  la fin de son second et dernier mandat présidentiel, au sens de la constitution de son pays, n’exclut désormais pas de recourir à  la consultation populaire pour, dit il, directement poser la question au peuple de l’autoriser à  briguer un troisième mandat, puis un quatrième pourquoi pas un cinquième à  vie… Il faut le dire pour le déplorer, la question du renouvellement des mandats présidentiels au-delà  des termes légaux se pose de plus en plus dans de nombreux pays de notre continent et de la sous région. Avancée ou un recul démocratique ? Les analystes ne manqueront pas de s’exprimer là  dessus ! Mais à  ce sujet et sur cette question, il faut se rappeler que les années 90 ont été fortement marquées par des renversements violents et forcés de régimes et de dirigeants politiques africains de l’époque. Il leur était reproché de se maintenir trop ou assez longuement au pouvoir. Les Constitutions africaines sont venues, à  la faveur des conférences nationales, réguler et fixer des règles précisant les modes d’accession au pouvoir dont la durée a été également limitée dans le temps. Les coups d’états civils ou militaires et toutes les formes violentes et illégales de prise de pouvoir ont été bannis et leurs auteurs mis en quarantaine. La limitation du mandat présidentiel est sans conteste apparue comme une notable et salutaire évolution politique et institutionnelle dans le continent. Les alternances politiques n’ont d’ailleurs pas tardé à  se produire au Bénin, au Sénégal, à  Madagascar (du temps de Didier Ratsiraka), au Mali dans une certaine mesure, et plus récemment au Ghana. Ceci a été fortement salué et encouragé par la communauté des démocrates.Ces premiers signes d’évolution démocratique et institutionnelle semblent ils révolus dans notre continent et dans la sous région ? Sans doute oui au regard de signes inquiétants qui se profilent dans nos pays. En effet, les nouvelles pratiques qui ont actuellement cours dans nos pays visent à  nier ce qui est jusque là  apparu comme une évidence. Sous le couvert de faire « parler le peuple » en des circonstances qui n’en sont que alibi, l’on tente d’organiser à  tout va, des pseudo révisions constitutionnelles, en réunissant tantôt les parlementaires acquis à  la cause à  « vendre », tantôt son « peuple », en organisant des référendums d’illusion, ou encore, en réunissant des commissions dites consultatives et non moins constitutionnelles, mais « téléguidées », dans le seul dessein d’assurer une certaine évolution non pas constitutionnelle ou institutionnelle, mais du régime et du clan de l’heure, incarné par le « chef ». Ce faisant, les gens de pouvoir agissent déguisés, se souciant peu de la réelle volonté populaire qui devra s’effacer face à  l’hégémonie exacerbant d’un Homme et de son clan, si ce n’est d’une dynastie. Accéder au pouvoir parait chose aisée dans notre continent, mais le quitter ne se fait que violemment, se termine par un renversement, une tuerie ou un emprisonnement. Contre tout cela, le Président Mamadou TANDJA n’en a cure et exprime un mépris royal. Contre le point de vue des sages de la Cour Constitutionnelle qui lui ont indiqué qu’une révision constitutionnelle ne peut être entreprise au moyen d’un référendum, il répond par la dissolution du parlement. Démarche plus qu’incompréhensible quand on sait que ce parlement est à  six mois de la fin d’une législature. C’’est sans compter la volonté manifeste du Président TANDJA de semer le vent au Niger pour sans doute, récolter la tempête ! Son exemple n’est point un bon exemple ! La limitation du mandat présidentiel constitue un dispositif constitutionnel essentiel qui devrait être déclaré infranchissable dans nos pays. Sur un plan plus général, aucune volonté ne devrait et/ou ne saurait venir la remettre en cause pour quelque motif ou motivation que ce soit. Ceux là  qui se croient en mission et qui veulent coûte que coûte et vaille que vaille la terminer, même au prix d’un prolongement du terme de leur mandat n’ont qu’à  se rappeler que : Ils ne sont que des hommes par nature infaillibles et mortels ; Les bambaras disent : « que l’on peut sans aucune difficulté se prendre pour le plus vaillant des fils de sa mère, mais jamais le plus vaillant des fils de toutes les mères du monde ». Chaque individu, chaque homme, chaque dirigeant ne saurait durer plus longtemps qu’il ne lui faut dans la vie et au pouvoir, juste une question de temps. A propos du temps, Raymond DEVOS disait fort justement que « pour passer du jour au lendemain, il faut toute une nuit ». Prions que les gens de pouvoir dont Mamadou TANDJA ne soient inspirés par rien d’autre que la seule volonté du peuple, exprimée librement et dans le temps.