Africités 2012 : Dakar, nouveau rendez-vous des peuples !

5000 participants, venus de toutes l’Afrique, maires compris et élus locaux, voilà  le panorama de ce 6è sommet Africités, qui promet de développer des thématiques toutes plus intéressantes les unes que les autres sur l’Afrique des territoires, celle des collectivités locales comme vecteurs de développement du continent. Construire l’Afrique à  partir de ses collectivités, faire de la décentralisation une réalité tangible, c’est le leitmotiv des Sommets Africités qui se tiennent tous les trois dans une ville africaine. Si Marrakech, a abrité la précédente édition, Dakar une ville urbaine, qui se développe à  un rythme effréné prend la relève pour 2012. Une forte délégation de maires Maliens est présente à  ce Sommet, ainsi que des personnalités comme Soumaila Cissé, l’ancien Président de la Commission de l’UEMOA… Après le mot de Jean Pierre Elong Bassi, Secrétaire Général de CGLUA ( Cités et Gouvernements locaux Unis d’Afrique », Khalifa Sall, le maire de Dakar a rappelé toute la dimension panafricaine du Sommet Africités, qui vise à  faire du continent un pôle de développement exceptionnel. La gouvernance locale elle est désormais inscrite à  l’ordre du jour de la Charte de l’Union Africaine, comme une alternative crédible dans la gestion des territoires…Le Sénégal est d’ailleurs l’un des premiers pays à  s’être inscrit pour cela. Implication des élus locaux  » Le Maire est le premier interlocuteur du citoyen en demande, et s’il faut penser global, agir local est mieux, a rappelé Khalifa Sall pour donner le ton de la rencontre dans son discours d’ouverture. De son côté, Abdoulaye Baldé, président de l’Association des maires du Sénégal, note qu’au Sénégal, moins de 5% de la TVA est reversée aux collectivités locales, ce qui pose la problème du financement, et de la mobilisation des ressources pour développer les collectivités locales. Après eux, d’illustres interlocuteurs comme le sud africain Thabo Mbeki, le français Bertrand Delanoe ou encore l’ancien président du Bénin, Nicéphore Soglo, ont pris la parole pour souligner l’importance des gouvernements locaux dans la gestion des collectivités. « La gouvernance locale est une réponse efficace à  la crise », estime le Maire de Paris, et Thabo Mbeki, de mentionner que tout développement commence au niveau local. Soglo a lui rappelé l’autonomie financière des villes comme une réponse adéquate au développement des communautés. Les institutions financières comme la Banque Mondiale doivent davantage s’impliquer et non plus par des politiques sectorielles ou structurelles. Panels variés Au menu de ce sommet Africités de nombreux panels thématiques avec des experts de la question. De nombreuses tables rondes sur  » L’approche territoriale du développement économique de l’Afrique », « l’Afrique des conflits » ou encore  » Le Mouvement de la démocratisation en Afrique »,  » Participation des citoyens et Habitat », seront animées par d’éminentes personalités et maires du monde entier. Ségolène Royal, Aminata Traoré, Pédro Pires, ex président du Cap Vert pour ne citer que ceux là  sont attendus à  Dakar. Pour clore cette cérémonie d’ouverture qui précède l’inauguration d’un salon d’affaires, le Président sénégalais Macky Sall a pris la parole pour rappeler toute l’importance des politiques cohérentes de développement des collectivités locales. Etablir une coopération Sud Sud, une décentralisation efficiente, la représentation des collectivités au niveau d’un instance comme l’Union Africaine est le premier pas vers la concrétisation du rêve d’Africités. Une Afrique unie autour de ses villes…

Journées de Solidarité entre les peuples de lutte: Du politique et du social

Réunis à  Bamako les 21 et 22 janvier derniers au siège du parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI), les représentants des partis et mouvements de Gauche des pays de l’Afrique, de l’Amérique Latine et des Caraà¯bes ont célébré pour la quatrième fois consécutive les «Journées de Solidarité entre les peuples de lutte ». Leur objectif était de réfléchir à  un « projet commun permettant de jeter les bases d’une fusion politique contre l’impérialisme et néocolonialisme ». Organisées sous la houlette du parti SADI, ces journées se tiennent en partenariat l’AMAPALC (Association d’Amitié avec les peuples d’Amérique Latine et des Caraà¯bes), du Groupe Parlementaire d’Amitié Mali-Cuba-Venezuela-Haà¯ti et du Réseau de communication « Kayira ». Dans un contexte de crise La rencontre de Bamako intervient au moment o๠notre pays est durement frappé par la crise aigue de l’école et la situation au Nord. Dans son discours d’ouverture, le secrétaire général du parti SADI a insisté sur la nécessité pour le gouvernement de parvenir à  une solution durable. Cela, explique Oumar Mariko, en initiant « un dialogue franc et responsable » entre les acteurs de l’école. Aussi, ajoute-t-il, il est important que l’Etat soit pleinement souverain dans la résolution de la question. s’agissant de la situation au nord, les participants ont, à  travers le discours du secrétaire général du parti SADI, exprimé leur regret et leur compassion après la perte de vie de nos soldats. Appelant le gouvernement à  « prendre ses responsabilités face à  la nécessité de sauvegarder l’intégrité du territoire », les forces de lutte d’Afrique et d’Amérique latine ont vivement souhaité un retour rapide à  la normale. « l’accès gratuit aux soins est bien possible pour les Maliens » Pendant deux jours, marqués par des espaces d’échanges, les participants ont débattu des questions comme les privatisations (notamment celle des Aéroports du Mali), « la crise du système éducatif : Quelles alternatives ? Regard proposé sur les exemples de Cuba et de Venezuela », « Quelles alternatives au système de financement des secteurs stratégiques de notre pays, tels que la santé et l’éducation : proposition du parti SADI », etc. l’un des temps forts des journées de Bamako a été surtout l’organisation de consultations médicales et de distributions gratuites de médicaments en faveur de plusieurs couches défavorisées. Ces consultations, qui sont devenues l’une des activités phares de ces journées, ont concerné les domaines de la médecine générale, de la dermatologie, la gynécologie, le paludisme, l’ophtalmologie, etc. Au total 736 personnes ont bénéficié de ces consultations gratuites grâce au partenariat avec la Brigade médicale cubaine. Pour Oumar Mariko, il s’agit d’une initiative qui s’inscrit en droite ligne de l’orientation du parti SADI. Qui veut que tous les Maliens aient accès gratuitement aux soins de santé. « En une journée, ceci est la contribution de notre parti malgré ses modestes ressources. Le Mali avec ses potentialités économiques, peut bien assurer la couverture de santé à  ses populations », pense Oumar Mariko, sur un ton aux allures de campagne présidentielle.

Forum des peuples : Vous avez dit « un autre monde est possible » ?

Dix ans après la naissance de l’initiative, rien ne semble avoir évolué dans l’organisation. Pour cette édition 2011, le spectacle était révoltant et on se demandait «Â d’o๠sortaient ces gens-là Â ». Pour la journée du lundi 31 (c’est-à -dire le 1er jour de la manifestation), les participants répartis entre trois cars, ont vécu une traversée du désert. Pour un évènement dont le coup d’envoi est prévu à  15 heures, C’’est le même jour que la délégation a quitté Bamako pour un trajet de près de 400 kilomètres. Ce n’est point une petite distance. Pis, pour un départ prévu 6 heures 30 minutes, il faudra attendre 8 heures pour décoller. Et à  moins de 100 kilomètres de Bamako, l’un des véhicules est tombé en panne. La réparation coûtera plus d’une heure d’attente. Avec les multiples arrêts, dus aux tracasseries routières et caprices de certains individus (qui s’arrêtent partout pour des besoins), la délégation a atterri à  Niono vers les environs de 17 heures. C’’est donc très exténués que les occupants des trois cars sont rentrés de plein-pied dans la cérémonie d’ouverture. Mais très affamés, les pauvres devraient faire escale dans une grande cour, pour avoir de quoi manger, juste pour ne pas «Â mourir de faim ». Dans un décor qui rappelle les camps de réfugiés somaliens ou de la RDC, C’’est le sauve-qui-peut… De l’amateurisme dans l’organisation Arrivée au stade municipal de Niono (qui devait abriter les festivités), les choses sérieuses peuvent maintenant commencer, avec la série de discours prévus au programme. La fatigue avait déjà  eu raison de certains. Comme si cela suffisait pas, l’Energie du Mali (EDM-SA), est venue mettre le pied dans le plat. Comme si le délestage n’attendait que le discours du président de la CAD-Mali, la coupure d’électricité n’a pu donner chance à  CHaka Diarra de faire passer son long (mais intéressant) message. l’organisation n’avait prévu aucune disposition à  travers l’acquisition d’un groupe électrogène. Vous avez dit « un autre monde est possible » ? Pendant les quatre jours du Forum, l’accès des participants à  la nourriture a été la croix et la bannière, malgré le budget de 40 millions (officiellement) débloqués pour la cause. Alter-mondialisme ne veut pas dire misérabilisme. Il exige (et C’’est noble) la justice équitable dans l’accès aux richesses. Or, dans le cas de l’alter-mondialisme à  l’africaine, particulièrement malienne, il n’y a ni justice, ni équité dans les comportements. Car les participants n’ont pas droit au même traitement pendant le Forum. Pendant que certains dorment à  même le sol comme de vulgaires voyous, d’autres se font la belle vie dans les hôtels appartenant aux multinationales. Le paradoxe crève l’œil. l’esprit du Forum des peuples est aussi de constituer un facteur de développement pour la localité qui l’abrite. Rien de cela n’a été à  Niono. Car C’’est dans les ordures que les débats se sont tenus. Tout autour du stade municipal, dans l’enceinte, l’assainissement était inexistant. Ce n’est pas dans les ordures qu’on bâtira « un autre monde ». Le plus révoltant C’’est que depuis 2002, les mêmes comportements reviennent dans les éditions. A Siby (en 2002 et 2003) à  Kita en 2004, à  Fana en 2005, à  Gao en 2006 et Sikasso en 2007, à  Katibougou en 2008, à  Badiangara en 2009, et Bamako en 2010, rien ne semble, malheureusement évoluer. A Niono, le spectacle était inquiétant, car le forum a véritablement régressé. Tant par rapport au niveau des débats, que face à  la qualité des exposés, mais également sur le plan de la participation des opérateurs au « Marché des peuples ». A Niono ce sont quelques stands qui ont été installés, contrairement à  Badiangara en 2009, o๠les participants ont pu constater la diversité des stands. Le Forum des peuples pense qu’ « un autre monde est possible ». Oui ! C’’est bien possible, mais ceux-là  qui le revendiquent, n’ont rien d’altermondialiste. Au même moment, le G20 qui se tient à  Cannes est à  milles lieux des préoccupations des peuples du sud et pour cause, la dette grecque agite Sarkozy, Merkel…

Le coup de gueule du Révérend Pasteur Longo

Sur le thème de l’accaparement des terre, le pasteur cite le cas de la république du Congo Démocratique(RDC) ou l’exploitation des ressources naturelles sont faites au détriment de la population . Selon lui le terme droit de l’homme désigne l’ensemble des droits fondamentaux qui doivent être garantis aux êtres humains, quelles que soient leur pays, leur race, leur sexe, leur religion ou leurs origines sociales. l’existence de « droits naturels » signifie que l’homme a, par sa nature même, en tout lieu et en tout temps, joui des ressources mises à  sa disposition par DIEU pour sa survie. Il remonte à  cet effet sur l’histoire du droit de l’homme en rappelant que la déclaration de 1789 consacre les droits de l’homme pour l’humanité entière. Au premier rang d’entre eux se placent la liberté, et son complément, l’égalité, qui est l’accès à  chacun de tous à  l’utilisation des ressources naturelles que Dieu a mis à  disposition. Le cas du Congo l’homme de Dieu révèle que les Africains d’Afrique Centrale, particulièrement les Congolais de la RDC, les plus pauvres vivant dans un environnement dégradé, sont exposés aux catastrophes naturelles et aux conflits environnementaux entretenus par le monde occidental depuis l’époque du colonisateur à  ce jour au mépris de l’indépendance accordée à  plusieurs pays d’Afrique centrale. « La pression sur les ressources naturelles, notamment des sols ou des ressources en eau, qui peut être aggravé par la dégradation de l’environnement, peut générer des conflits. Au Kivu par exemple, le conflit armé trouve ses racines dans un problème d’accès à  la terre et est entretenu par l’exploitation illégale des ressources naturelles permettant aux groupes armés appartenant aux occidentaux, de se donner le droit de financer ces activités au détriment du peuple autochtone » déplore le Pasteur. Ces conflits contribuent à  l’instabilité et l’insécurité en RDC, en particulier, à  tous les pays d’Afrique centrale en général et affectent particulièrement les populations pauvres. Faire le meilleur usage du patrimoine naturel Avec le deuxième plus grand massif forestier tropical du monde et de nombreuses ressources naturelles, l’Afrique Centrale dispose d’un capital naturel exceptionnel. Elle doit aussi faire face au changement climatique qui représente une menace majeure mais aussi une opportunité historique pour engager la région sur la voie d’un développement réellement durable. « Il faut s’atteler à  construire cette stratégie de développement de manière juste et équitable, C’’est à  dire en accordant un poids égal aux trois composantes du développement durable, à  savoir les composantes sociale, économique et environnementale. C’’est ainsi que le révérend Pasteur pense que pour assurer durablement la réduction de la pauvreté, la sécurité alimentaire et nutritionnelle et un travail décent aux populations congolaises de la RD Congo et de toute la région « Afrique Centrale » et les autres peuples Africains doivent faire le meilleur usage possible de leur patrimoine naturel. Quant l’ exploitation des ressources naturelles contribue à  la pauvreté Au Congo démocratique, le secteur primaire est fondé sur l’exploitation des ressources naturelles et occupe une place importante dans l’économie nationale (environ 50% du PIB). l’agriculture qui représente environ 35% du PIB dépend fondamentalement de la bonne qualité des sols, et l’exploitation minière occupe 65 % de ces terres et continue à  diminuer l’espace arable. Pire, 78 % des terres sont vendus aux exploitants miniers étrangers au détriment des ayant droits Africains. Il ajoute : « puisque l’aide à  l’Afrique ne lui permet pas de sortir la pauvreté, et que plusieurs études menées par des économistes de renom ont démontré le côté nocif de l’aide à  l’Afrique, la meilleure façon d’aider le continent noir serait peut-être d’arrêter de l’aider, et de laisser les Africains se débrouiller comme des adultes. Que le continent ne manquait ni de femmes et d’hommes intelligents, compétents dans tous les domaines, ni de richesses de tous ordres permettant aux populations de vivre décemment, et qu’il serait peut-être temps de laisser l’Afrique se prendre en charge toute seule. « C’’est pourquoi l’action des chefs Religieux, des Organisations Non Gouvernementales d’Afrique, en particulier et du monde entier est déterminante pour alerter l’opinion publique et faire pression sur les gouvernements, afin que le droit naturel soit respecté » a proposé le Pasteur congolais.

L’OTAN, cet assassin…

Deux semaines après sa mort, la communauté africaine, particulièrement de l’Afrique sub-saharienne, ne décolère pas contre la France, la Grande Bretagne et les USA. Le sujet s’est invité dans les débats à  la faveur de cette 10ème édition du Forum des peuples à  Niono. Au cours des différents ateliers de débats, les conférenciers sont plusieurs revenus sur la question. D’autres, n’ont voulu prendre la parole qu’après avoir demandé une minute de silence en la mémoire de celui qu’il considère comme «Â un panafricaniste qui croyait en l’Afrique et en sa capacité de prendre sa place dans le concert des nations ». C’’est le cas, entre autres du Pr. Balla Konaré. Pour cet universitaire (chargé de cours à  la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université de Bamako, FSJP), ce qui s’est passé en Libye «Â est une humiliation pour l’Afrique, et revêt le début d’un processus qui pourrait s’étendre à  d’autres pays africains ». Pour la rupture d’avec l’Occident Il ressort des débats sur la question libyenne au cours de ce Forum, que les participants veulent un autre mode de coopération entre l’Afrique et l’Occident. Après Kadhafi à  qui le tour le tour ? s’interroge le Pr. Konaré, qui appelle à  la prise de conscience africaine. «Â Ce qui s’est passé en Libye est une situation absolument répugnante et une arrogance vulgaire indescriptible. C’’est un processus qui s’étendra sur d’autres pays africains, et la vigilance doit être de mise sur le continent, particulièrement au Mali o๠on assiste de plus en plus à  une forte présence des forces françaises à  Mopti, (en 5ème région du pays) au nom d’une prétendue lutte contre le terrorisme. l’Afrique doit prendre conscience du danger de l’invasion impérialisme et de la nécessité d’être unie. Il n’y a pas de doute, la guerre en Libye est le fruit d’un complot judéo-chrétien avec la complicité (malheureusement) du mouvement wahhabite, pour qui «Â Kadhafi n’est pas un musulman » a déclaré le professeur d’université. Qui argue que le mobile de l’invasion n’est pas l’instauration de la démocratie, encore moins la protection des populations, mais plutôt le pétrole de ce pays. «Â En clair, est une guerre des intérêts économiques », a déclaré le Pr. Balla Konaré au cours du symposium sur «Â le droit à  la souveraineté des peuples sur les ressources naturelles et richesses : conditions préalables aux droits à  la vie pour tous et du vivre ensemble ». C’’est parti pour l’endettement éternel de la Libye Abondant dans le même sens, un participant tunisien a qualifié de «Â tragédie humaine le spectacle libyen ». Selon Meà¯di de «Â ATAK Tunisie » ce qui s’est passé en Libye témoigne de l’échec de l’Union africaine et doit interpeller la jeune génération. Pour lui, le défi de la reconstruction de la Libye va engendrer d’énormes dettes pour ce pays, l’un des moins endettés en Afrique avec 3,3% dette. Au cours des ateliers de ce mercredi matin, les débats se sont poursuivis dans le même ordre d’idées. Et la matinée de ce mercredi (plus que le mardi), est devenue «Â la journée de Kadhafi et de la question libyenne ». Comme si l’unanimité était autour du sujet, les participants à  ce 10ème Forum des peuples pensent que la mort de Kadhafi est une «Â tragédie conçue et mise en exécution en Libye par les forces impérialistes ». Pour eux, «Â il s’est déroulé sur cette partie du continent africain un film hollywoodien, une aventure d’occupation coloniale préparée et dirigée la France, la Grande Bretagne, les Etats unis et l‘OTAN ». Les marchés, les contrats, les réunions de concertation entre les pays impérialistes envahisseurs se tiennent précipitamment pour organiser le partage des contrats de reconstruction juteux, les autorisations d’exploitation et d’exploration d’hydrocarbure et les rôles à  jouer pour perpétuer la domination. Les concertations commerciales sont prioritaires sur la protection des droits de l’homme qui est l’alibi le plus rationnel pour occuper la Libye. Bref, pour le 10ème Forum des peuples à  Niono, «Â les maà®tres du monde préparent les factures afin de soumettre la Libye à  un endettement éternel ».

Uranium : Faléa en débat au Forum des peuples

Pour son troisième jour de débats, la 10ème édition du Forum des peuples à  Niono a ouvert ce mercredi les discussions sur une thématique très attendue : «Â La problématique des exploitations des ressources minières et énergétiques au Mali et en Afrique, cas de Faléa : Quels impacts, droits des communautés, responsabilités de l’Etat et des sociétés minières ». Le thème, qui est jugé pertinent par les participants à  ce contre-sommet du G20, reste d’actualité au moment o๠les travaux de recherche d’uranium dans la commune de Faléa (dans la région de Kayes), font l’objet de nombreux débats dans notre pays. « Faléa est menacée, les populations sont inquiètes » Présenté par le secrétaire à  la communication de l’Association des ressortissants et amis de la commune de Faléa (ARACEF), le thème a eu un succès d’audience avec la participation de nombreux chercheurs, et spécialistes de la question minière. D’entrée de jeu, le conférencier fera savoir que le secteur minier a remplacé de nos jours au Mali, l’agriculture d’exportation (dominée par la monoculture du coton) comme principale source de devises. Mais dans la montée en puissance de l’exploration et de l’exploitation des ressources naturelles promues par le gouvernement malien (l’uranium et la bauxite) occupent désormais une place de choix. Le plus important potentiel d’uranium se trouve ainsi dans la commune rurale de Faléa Pour Nouhoum Keà¯ta, la ruée des multinationales vers le Mali s’explique par le fait qu’en plus d’un sous-sol extrêmement riche, le pays offre un environnement propice pour l’enrichissement des investisseurs internationaux et la sécurisation de l’approvisionnement des puissances étrangères en produits de base stratégiques. Cependant, remarque le conférencier, au Mali comme ailleurs, en Afrique, l’expérience a montré que le développement de l’industrie extractive n’a pas permis, jusqu’à  présent, de relever significativement le niveau du développement économique et social du pays. « Les études et analyses indépendantes (Oxfam America, FIDH,.) ont établi que si le secteur minier constitue un el dorado pour les compagnies privées étrangères, son développement ne garantit ni la protection de l’environnement, ni le respect, la protection et la promotion des droits humains fondamentaux ni l’amélioration à  long terme des conditions de vie des populations » fait savoir le conférencier. Qui regrette que Faléa n’échappe à  cette règle. Minerais aux multiples conséquences « l’uranium est un élément chimique qui n’est pas stable », fait savoir le militant de l’ARACEF. Pour qui le minerai se désintègre avec le temps en 13 éléments différents. « Plusieurs éléments ont une période physique extrêmement longue (des milliers d’années). En tant qu’élément chimique, il présente plusieurs dangers. Il est radioactif, et envoie des rayons alpha, bêta et gamma. Il est chimiquement toxique. Il est repro-toxique (toxique pour les organes reproductifs)… », décrit le conférencier. Qui regrette que malgré ces nombreuses conséquences de l’exploitation de l’uranium, les autorités n’aient pris aucune disposition pour prévenir une catastrophe environnementale et sanitaire. « l’uranium hautement enrichi (100%) sert à  fabriquer les bombes atomiques », s’alarme le conférencier. Qui prédit dans les jours à  venir une sérieuse dégradation du sous-sol et du cadre de vie à  Faléa. « Le sol peut-être contaminé avec du plutonium provenant des retombés des essais d’armes nucléaires. Il se déplace lentement en profondeur dans le sol et dans les eaux souterraines. Pour l’environnement et les populations riveraines, il y a également des risques énormes, avec la production d’une grande quantité de déchets radioactifs fluides (stériles) qui resteront radioactif pendant des milliers d’années. Quand les digues des bassins qui contiennent les stériles cassent ou deviennent poreuses l’environnement est contaminé. Les stériles et résidus envoient permanemment le gaz radon dans l’air et l’environnement. La dispersion de la poussière radioactive par le vent et les pluies, infiltration dans les nappes phréatiques et contamination des eaux » prévient le militant de l’ARACEF. Pour le conférencier, C’’est face à  cette situation que l’ARACEF a pris le taureau par les cornes, en initiant de nombreuses actions de formations, d’information et de sensibilisation des autorités élus et populations de la commune. « Avec l’implantation prochaine d’industries extractives dans cette commune, notre association a décidé de prendre en charge la dimension environnementale et sanitaire des populations. Cela, dit-il, en contribuant, aux côtés de l’Etat malien et de la municipalité de Faléa, à  la réalisation effective des droits des populations résidentes (protection de la santé, du cadre écologique, des droits et des intérêts économiques et sociaux, de la culture et des aspirations des communautés vivant dans la Commune (autochtones et allochtones) ».

Niono dit non au G20 !

De Siby à  Niono, les peuples, à  travers leur Forum, exigent la gestion transparente de leurs ressources et leur droit à  l’autodétermination. Dix ans après la naissance de l’initiative du Forum des peuples, le combat se poursuit. Pour cette édition 2011, plus de 1000 participants sont attendus ce 31 octobre pour débattre de cinq thématiques aussi importantes que d’actualité. Le coup d’envoi sera donné cet après midi en présence des autorités politiques et administratives du cercle de Niono et de la région de Ségou, les représentants de partis engagés dans les luttes sociales (comme le PARENA et le parti SADI), les mouvements syndicalistes, etc. Forum mondial Le Forum des peuples se tient à  Niono se tient en contre Sommet des vingt pays les plus puissants du monde, prévu cette année à  Cannes en France. Pendant ainsi quatre jours, la ville de Niono va regrouper des participants venus divers horizons: Bénin, Burkina Faso, Niger, Togo, Côte d’Ivoire, Namibie, RDC, Haà¯ti, France et Belgique, etc. Et selon la Commission d’organisation, tout est fin-prêt pour accueillir les participants. Organisé par la Coalition des Alternatives, Dette et développement (CAD-Mali) en partenariat avec les mouvements sociaux, le Forum des peuples vise à  consolider la mobilisation citoyenne contre le néolibéralisme, d’analyser les politiques de développement et de proposer des alternatives sud-sud, et d’informer enfin les participants sur la crise boursière en Occident et ses effets sur les pays en développement. Le président de la CAD-Mali ne sa fait de doute sur l’enjeu de cette 10ème édition. «Â Affaiblies par la tempête des crises, les grandes puissances  ont fini par faire une place aux pays émergents qui ont trouvé du G20 une visibilité à  la hauteur de leur rôle croissant sur la scène internationale », constate M. Sékou Diarra. Qui explique que le choix de Niono n’est pas fortuit. Pour lui, Niono, qui abrite la zone Office du Niger, occupe une place de choix dans l’économie de notre pays. Malheureusement, regrette l’altermondialiste, «Â le géant agricole peine à  offrir aux Mali l’autosuffisance alimentaire. Niono, précise-t-il, sera l’espace de dénonciation, mais de proposition pour faire face au défi. Autour des thématiques d’actualité Le Forum de Niono sera marqué par des débats autour de cinq thématiques : les problématiques agricoles, minières, l’agriculture paysanne et la souveraineté alimentaire ; les politique macro-économiques et les politiques sociales (santé, éducation, eau potable et travail) ; la thématique relative à  la gouvernance, l’économie sociales, solidaire et le commerce équitable ; la démocratie, le droit à  la vie des peuples et du vivre-ensemble ; et enfin la convergence des mobilisations, des résistances et révolutions. Pour débattre de ces thématiques, une vingtaine d’ateliers seront organisés (soit une dizaine d’ateliers par jour), des espaces spécialisés (marché des peuples, conférence populaire paysanne), les manifestations culturelles et artistiques, etc. l’un des enjeux majeurs du Forum de Niono, sera la mobilisation autour du foncier. Pour les organisateurs, le choix n’est nullement fortuit. Car, cette 10ème édition se tient au moment o๠la problématique est d’actualité dans les pays du monde, particulièrement en Afrique. Niono va donc servir de cadre pou poser le débat, et interpeller les décideurs face à  l’urgence de la gestion de cette question. «Â Depuis l’appel en 2000 du gouvernement de la République de notre pays aux investisseurs nationaux et étrangers sur le million d’hectares favorables à  la riziculture et exploitables avec baux ordinaires et emphytéotiques renouvelables autant de fois, l’accaparement des terres s’observe avec intensité en zone Office du Niger » dénonce le président de la CAD-Mali, Sékou Diarra. La tribune de Niono sera celle des débats houleux, mais également de propositions sur les enjeux du développement du continent. «Â Nous allons donner nos propositions au terme des débats. Et notre objectif est de contribuer à  la lutte contre les principes et pratiques néolibérales sur toutes leurs formes, tout en focalisant le débat sur les questions de préoccupations nationales, régionales et internationales qui annihilent le développement et asphyxient les peuples dans les pays en développement », a précisé le président de la CAD-Mali.

10è édition du Forum des peuples : 1250 altermondialistes attendus à Niono

En prélude à  l’événement, les organisateurs ont tenu ce mardi une conférence de presse au siège de la Coalition des Alternatives Africaines Dette et Développement (CAD-Mali). Après Siby, Kita ,Fana, Gao, Koulikoro, Bandiagara C’’est le cercle de Niono qui abritera la 10 édition du forum des peuples. Ce forum, partie intégrante du Forum Africain et du Forum Social Mondial, se réunit chaque année en contrepoint du sommet du G8 qui se tient cette année à  Cannes(France) . Dans son essence, le peuple vise à  offrir aux mouvements sociaux et populaires maliens, africains et internationaux un cadre démocratique d’information, de sensibilisation et d’éducation populaires maliens sur les mécanismes d’appauvrissement des peuples du sud portés par les pays du G8 devenus aujourd’hui G20 prétendus «Â maitres » du monde. Ce qui fait dire à  Sékou Diarra le nouveau président de la coalition africaines, dette et développement(CAD –Mali) qu’il est inadmissible que 20 pays du monde décident du sort de 192 pays dans le monde. Evoquant les grandes lignes de la rencontre de Niono, M. Sékou Diarra explique l’appel en 2000 du gouvernement de la république du Mali aux investisseurs nationaux et étrangers portant sur le million d’hectares favorables à  la riziculture et exploitables, de même que l’accaparement des terres en zone office du Niger. Exemple, il cite le cas des projets d’aménagements agricoles : Les Moulins modernes du Mali /GDCM(20 000 hectares) pour la culture du blé. C’’est fort de ces constats économiques, politiques, sociaux, culturels et environnementaux que la CAD Mali sur proposition de son antenne de Ségou a décidé de tenir la 10è édition du Forum des peules à  Niono avec des débats sur la problématique du foncier et des terres agricoles. « Cette année, la volonté manifeste du forum est de rechercher et faciliter les échanges entre les peuples d’horizon divers afin d’approfondir la réflexion sur «Â l’illégalité de la pauvreté », la souveraineté alimentaire, la primauté du droit à  la vie pour tous, du vivre ensemble et la reconstruction de l’économie au service de la vie », selon le président de la CAD. Ce forum prévoit la tenue des ateliers sur les cinq thèmes suivants : «Â Les problématiques agricoles, foncières, minières, l’agriculture paysanne et souveraineté alimentaire », «Â les politiques macro-économiques et les politiques sociales(santé, éducation, eau probable et travail)». «La gouvernance, l’économie sociale, solidaire et le commerce équitable ». «Et enfin la convergence des mobilisations, des résistances et révolution». Diabirou Maiga, coordinateur du forum et secrétaire général de la CAD/Mali a laissé entendre que ce forum sera enrichi d’activités telles que la matinée « Symposium des mouvements sociaux », un marché alternatif dénommé  » Marché des peuls » pour promouvoir et valoriser les produits locaux (agricoles artisanaux et médicaux). Ainsi que le marché virtuel, permettant des interactions entre l’économie de marché(avec pour main invisible : la monnaie). s’y ajouteront des activités culturelles et artistiques. La tenue du forum prévoit une budgét prévisionnel de 60 millions de francs. Comme d’habitude, les délégués viendront de toutes les regions du Mali, de la Guinée, du Burkina Faso, du Sénégal etc.

Forum des « Sans » : Donner la parole aux « Sans voix »

En prélude à  la deuxième édition du « Forum des sans », le Mouvement des Sans Voix (MSV) a organisé une conférence de presse. Objectif : livrer le programme de l’évènement. Contre sommet au G8 « Le Forum des Sans », qui se tiendra la veille même du sommet du G8 (le 27 juin prochain),est un espace d’expression démocratique populaire, autonome et alternatif qui a lieu chaque année à  l’initiative du MSV et en partenariat avec plusieurs organisations du mouvement social malien et international. Sa spécificité est qu’elle est portée par les acteurs de la société civile impliqués au quotidien dans les luttes sociales contre toutes les formes de dominations : économiques, politiques, sociales, raciales, culturelles… Selon le Secrétaire générale du MSV, Tahirou Bah, l’objectif assigné audit Forum est de susciter un débat autour des questions qui préoccupent des populations et des couches défavorisées, de proposer des alternatives aux politiques néolibérales qui dominent le monde. « C’’est un espace ouvert à  tout ceux qui éprouvent des ressentiment contre le système néolibéral et la capitalisme ». Par ailleurs, dira-t-il, le « Forum des Sans » se veut un espace de renforcement du mouvement social malien et africain, et fait partie intégrante du Forum des peuples, du Forum social africain et du Forum social mondial. Les activités se dérouleront à  travers des conférences plénières, et des ateliers sur des thématiques comme « espaces services sociaux de base », « espaces déguerpis », « espace écologique », « espace femme », « espace anti-guerre »… Profitant de ce point de presse, le SG du MSV a ouvertement décrié les autorités maliennes pour les centaines de millions injectés dans les festivités du cinquantenaire alors que certains corps socio- professionnels croupissent dans les affres de l’injustice. « Il urge de rétablir dans leurs droits, ceux des licenciés de Huicoma et de Morila, les 600 cheminots lâchés par la régie du chemin de fer etC’… ». Il déplore que depuis 5 ans le mouvement social malien gesticule inutilement et crie dans les oreilles d’un Etat qui n’a cure des problèmes sociaux. Rappelons que le MSV est une organisation de contre pouvoir, et indépendante des partis politiques et de toute autre organisation.

Bandiagara capitale de l’altermondialisme, mais tout reste à y faire…

Le site de Bandiagara a été retenu pour abriter le forum des peuples grâce à  son tourisme développé, lié à  sa position de ville carrefour située à  l’entrée du pays Dogon. Cette position géographique a surtout favorisé le choix du plateau dogon pour accueillir le millier d’alter mondialistes qui prennent part aux différentes réunions. La ville de Bandiagara, peuplée d’environ 12 à  13 000 âmes, est une vieille cité gâtée par la nature. Son paysage naturellement accidenté lui offre plusieurs opportunités en matière de tourisme. Des milliers de visiteurs occidentaux sont accueillis par les multiples sites touristiques. Les caisses de la municipalité sont renflouées par les recettes du tourisme, mais derrière cette image se cache de sérieux problèmes de développement de la ville. Pas d’eau ni d’électricité en suffisance. La voirie est un réel problème qui dépasse les compétences de la mairie. Les infrastructures routières et hôtelières ne couvrent pas tous les besoins de la ville. Voilà  en quelques mots résumées les difficultés d’une ville classée « patrimoine mondial de l’humanité » par l’UNESCO. Son paysage naturellement accidenté lui donne un privilège. Une identité qui fait rêver de loin. De plus, Bandiagara est la deuxième ville érigée en cercle après Bafoulabé. Malgré cette identité ancienne, la ville ne possède toujours pas les services sociaux de base. Le maire de la ville a profité du forum des peuples pour lancer un cri de C’œur aux autorités. « La mairie à  elle seule ne peut pas répondre à  tous les besoins. Il y a certains qui dépasse notre seule compétence », a lancé le maire Housseini Saye. En accueillant le forum des peuples, le nouvel édile élu en mai, a fondé espoir sur un appui constant des autorités. « Le gouvernement a fait un grand effort mais si dans une ville des problèmes d’approvisionnement en eau et électricité se posent, le développement et le bien être des populations sont compromis », a- t-il expliqué. Pour rappel, une inondation a frappé de plein fouet les habitants de cette localité historique. C’’est donc en faveur d’un programme de recasement des victimes de l’inondation qu’un premier lotissement a été fait il y a quelques mois. 44 hectares ont pu être morcelés pour loger les populations, et la municipalité sollicite l’appui des techniciens de l’Etat pour poursuivre l’urbanisation de la ville. C’’est fort de tous ces constats que la coordination du forum des peuples a privilégié la capitale du plateau dogon pour abriter la 8e édition du forum des peuples. « Nous voulons attirer plus de visiteurs vers les sites touristiques de Bandiagara et contribuer à  son développement », nous a confié Mme Barry Aminata Touré, coordinatrice du forum. Déjà , près d’un millier de participants ont pu faire le déplacement. Ils sont venus de l’Afrique (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Togo, Bénin, Guinée Conakry…) et de l’Europe (France et Belgique). Des manifestations culturelles leur ont été présentées. Au dernier jour du forum, une centaine d’arbre ont été planté par le forum. Comme pour dire, le développement cela commence ici et maintenant. Et personne ne viendra développer la ville à  la place de ses fils.

Fin du forum de Bandiagara : les peuples s’opposent au diktat du G8

Les rideaux sont tombés sur les travaux de la huitième édition du forum des peuples à  Bandiagara. Au terme de ce contre forum au G8, les peuples s’engagent a continuer le combat pour rehausser le sort de l’Afrique avec les africains. Pendant trois jours de débats, d’échanges sur plusieurs thèmes à  Bandiagara, le forum des peuples a été sanctionné par des déclarations, et des synthèses. Ces déclarations contiennent en résumé la dénonciation du dictat du Nord, la stratégie de paupérisation de l’Afrique par la Banque Mondiale et le FMI et l’exploitation abusive des ressources naturelles. Plus de 700 participants ont débattu de la crise financière, de l’endettement de l’Afrique, du problème du Sida, de l’accès à  l’eau potable, la gestion de l’environnement, l’immigration, la souveraineté alimentaire , mais aussi la libre circulation des personnes et des biens. Pour l’organisatrice, Mme Barry Aminata Touré, il s’agissait de faire du slogan « un autre monde est possible ! » une réalité de plus en plus tangible. Faire sortir l’Afrique de l’ornière en se démarquant du fardeau de la dette. Un forum pour un autre monde Deux déclarations ont été lues lors de ce forum. La première a été faite par une Sénégalaise: « nous nous opposons au dictat des G8, » a déclaré Yacine Touré. De son coté, le maire sous le coup de l’émotion a remercié les participants qui ont honoré leur présence ce forum et contribué au facteur d’intégration africaine. Le Niger, a fait l’objet d’une déclaration des sans voix, une lecture faite par un jeune ivoirien. Dans cette déclaration depuis Bamako, les peuples appellent le président Mahamadou Tandja à  respecter la constitution du pays et d’éviter qu’il ne se présente pour un troisième mandat. Pour sa part, Mme Barry Aminata Touré, après avoir remercié les participants venus des quatre coins du monde, pense que ce forum a crée une alliance non seulement entre les peuples mais entre les étrangers et les populations locales. Pour clôre ce forum en toute beauté, le maire a gratifié la cérémonie par la danse dogon.Prestation réalisée par des filles dogons.

8e édition du forum des peuples,l’expérience étendue à Bandiagara !

Depuis 2002, les mouvements sociaux maliens et africains vont a contre courant des sommets du G8. A chaque réunion des 8 pays les plus riches du monde, un contre-sommet est organisé sur place. D’année en année, plusieurs pays d’Afrique et d’ailleurs pérennisent leur participation. Cette année près de 700 participants sont venus de la sous région et de l’Europe. Après Siby I et II, Kita, Fana, Gao, Sikasso et Koulikoro C’’est la capitale des plateaux dogon qui accueille la 8e édition du forum des peuples. Les participants du Sénégal, du Burkina Faso, du Niger, de Mauritanie, de la Guinée, de Côte d’Ivoire, de Belgique et de France se sont donnés rendez vous dans les falaises de Bandiagara. Trois thématiques seront développées pendant le forum. Il s’agit de « La politique et modèle de développement en Afrique », « les problématiques d’accès aux services sociaux de base » et « le monde rural et l’environnement ». En choisissant la ville ancienne de Bandiagara, les organisateurs du forum entendent préserver les acquis des foras passés. Selon eux, les précédentes éditions ont permis une prise de conscience des différentes populations sur l’idée du mouvement altermondialiste. A Bandiagara la société civile est encore plus présente dans les discussions selon Mme Barry Aminata Touré. « je me réjouis d’écouter un maire militant », a lancé la coordinatrice du forum des peuple au lancement des activités de la rencontre. Pour le maire de la ville, le forum est une opportunité d’affaireS pour la ville dans la mesure o๠Bandiagara regorge de plusieurs sites touristiques. Les centaines de participants pourront ouvrir la voie aux touristes, a-t-il martelé. Housseyni Saye, le maire rentrant a tout de même déploré le retard de sa commune en matière de développement. Pour lui, sa commune connaà®t toujours des problèmes d’approvisionnement en eau potable malgré l’ancienneté de la ville (deuxième ville érigée en cercle il y a plus de 50 ans). Il a promis une véritable politique de développement. Un forum soucieux des peuples Pendant les discussions, un accent sera mis sur les conditions de vie des populations. A quelques jours du mois de ramadan, le prix des denrées de première nécessité a déjà  grimpé. Le forum demande d’entrée de jeu des mesures pour diminuer le prix matières de grande consommation. La « fâcheuse » question de la privatisation des sociétés nationales et de licenciement des travailleurs, l’éternelle question des migrations…bref, rien ne sera oublié à  Bandiagara. Le forum des peuples formulera des recommandations pour influencer les décisions du G8 qui se réunit à  l’Aquila en Italie. Depuis sa création, le forum des peuples se considère comme un contre pouvoir au G8 et au G20. Il s’acharne contre le modèle néolibéral. Aujourd’hui il a l’adhésion de plusieurs altermondialistes du Nord. Les réflexions sont menées entre peuples du Nord et du Sud. Tous clament « qu’un autre monde est possible ». et pour cela il faut rebâtir le monde en fonction d’un nouveau modèle. Celui calqué sur les idées des peuples. Les peuples d’ici et d’ailleurs. C’’est pourquoi depuis sa première édition, le forum des peuples va de ville en ville.