CNPM: Le président chez les pharmaciens

Le patronat du Mali regroupe une quarantaine de groupements professionnels de tous les secteurs d’activités, des industries aux commerces, en passant par les services, l’agriculture, l’immobilier, le transport…Le CNPM après avoir rencontré presqu’une trentaine de ses structures rattachées, était ce lundi, dans les locaux du SNAPPO. Notons qu’au Mali, il existe trois regroupements de pharmaciens : l’Association des Pharmaciens Privés du Mali, le Conseil de l’Ordre des Pharmaciens Vétérinaires du Mali et le Syndicat Autonome des Pharmaciens d’Officines Privées du Mali. l’objectif de ces visites comme le rappelle le président du conseil Mamadou Sidibé, C’’est de permettre aux uns et autres de se connaitre. Le président du syndicat, le Dr Cheick Oumar Dia, relève la confusion qui règne entre pharmaciens et pharmaciens vétérinaires. Il estime que « le secteur est jeune et depuis une vingtaine d’années, les vétérinaire s’en sont accaparés. Il n’existe pas de pharmaciens vétérinaires. Il y a juste des pharmaciens qui vendent aussi bien des médicaments pour les humains que pour les animaux. » Cette précision s’adresse au Conseil de l’ordre des pharmaciens vétérinaires du Mali, rencontré un peu plus tard par le CNPM. Le Dr Dia indique que les pharmaciens d’officines privées sont confrontés à  un problème de contrôle du secteur. Il explique que « tous les textes que nous avons, nous donnent le monopole sur la distribution en gros et en détail des médicaments. Mais nous constatons que le secteur informel détient aujourd’hui, des stocks très importants sur le marché». Une situation qu’il trouve anormale. « Ce serait très important pour nous de les rencontrer et leur expliquer que la dispensation de médicaments demande une expertise spécifique et que nous sommes seuls détenteurs de cette dispense». Mamadou Sidibé a expliqué à  ses interlocuteurs que l’assurance maladie obligatoire (AMO) consiste à  assurer des soins gratuits à  tous les salariés du Mali. Ces soins concernent aussi bien les hôpitaux, que les cliniques privées. Les médicaments aussi doivent être gratuitement accessibles par les malades. Cela nécessite donc des cotisations pour l’employeur et l’employé. l’ensemble des pharmacies du Mali devront être agrées pour cette assurance maladie. l’Etat a ainsi mis des allocations à  disposition de l’Institut National de Prévoyance Social (INPS) qui s’occupe de l’AMO. Grâce à  cette politique donc, les populations seront mieux soignées selon Mr Sidibé. Le président du SYNAPPO, le Dr Dia explique que cette assurance est quelque chose de nouveau dans le secteur pharmaceutique malien. « Nous avons déjà  commencé à  contribuer à  l’AMO parce qu’une loi nous y oblige au niveau de l’INPS. » Par ailleurs, le Mali assure la vice-présidence du Conseil Africain de la Pharmacie. l’ordre des pharmaciens du Mali devrait d’ailleurs participer au Forum pharmaceutique de Dakar prévu pour le début février. Ils y seront épaulés par leur structure de tutelle, le CNPM dans le cadre de la prise en charge des frais de voyage.