« Transition Foto », une expo à ne pas rater!

Lancée il y a déjà  une semaine, cette initiative de l’Agence pour le Développent International (USAID), en partenariat avec le groupe artistique ‘’Balanis », est intitulée « Transition Foto ». Il s’agit d’une exposition de photographies portant sur un an de transition au Mali à  travers l’objectif des photographes maliens. l’Atelier Medina sur le Boulevard du Peuple et les rues adjacentes ont servi de cadre au lancement, le 11 avril dernier, qui a attiré de nombreux visiteurs. l’exposition, soutenue par le Bureau des Initiatives en matière de Transition de l’USAID, sillonnera les villes de Kati, Mopti, Ségou Kayes et Sikasso du 13 au 22 avril 2013, permettant ainsi aux populations de ces localités de voir des images d’évènements qu’ils n’ont vécus qu’à  la radio. Ce projet vise également à  aider les maliens et maliennes à  faire le bilan d’un an de transition, pour pouvoir s’en sortir ensemble et d’avancer ensemble vers un avenir d’unité, de sécurité, et de paix. Depuis la rupture de l’ordre constitutionnel au Mali suite au coup d’état militaire du 22 mars 2012, le Gouvernement des Etats-Unis d’Amérique, en plus de l’aide humanitaire qu’il fournit aux maliens touchés par le conflit, appuie le rétablissement de la démocratie au Mali, y compris la tenue d’élections libres, transparentes et crédibles. l’exposition de photos prises par des maliens au cours d’un an de transition s’inscrit dans le cadre de l’appui au processus de réconciliation nationale, qui est indispensable à  la tenue d’élections libres et apaisées et à  la prévention de conflits post-électoraux.

Rencontres de Bamako : Pour un monde durable…

l’annonce a été faite ce mardi 20 septembre par l’Ambassadeur de France au Mali au cours d’une conférence de presse au Musée national. A ses côtés, le ministre malien de la culture, et le Chef de la Délégation de l’Union européenne. Le diplomate français s’est réjoui de sa première expérience à  vivre cet évènement depuis son affectation au Mali, et il a annoncé la présence du ministre français de la culture, Frédéric Mitterrand. Pour l’ambassadeur, cela explique l’importance que la France accorde à  la promotion du secteur de la photo en Afrique et au Mali en particulier. Le délégué général a expliqué de son côté que les «Â Rencontres Africaines » de la photo jouent un rôle majeur dans la vie culturelle malienne et continentale. «Â l’itinérance des expositions à  travers le monde, poursuit Samuel Sidibé, contribue à  asseoir au plan international l’image d’une photographie africaine créatrice et dynamique ». La photo face aux enjeux climatiques Organisée par l’Institut Français, en partenariat avec le ministère malien de la culture à  travers la Maison africaine de photo, et la Délégation de l’Union européenne, la Biennale africaine de la photographie est l’une des plus importantes manifestations culturelles autour de la photo sur le continent. Elle vise à  favoriser l’émergence d’évènements nationaux et régionaux sur la photographie. Créatrice et dynamique, cette rencontre se veut un cadre de rencontres et de promotion des professionnels de l’image virtuelle. Pour les organisateurs, il s’agit de promouvoir une politique de conservation et de promotion du patrimoine photographique africain. Prévue du 1er novembre 2011 au 1er janvier 2012, cette 9ème édition s’articulera autour du thème «Â pour un monde durable ». Le choix n’est pas fortuit, comme l’explique le délégué général de l’évènement, M. Samuel Sidibé. Qui précise qu’il s’agit d’une thématique d’actualité qui posera effectivement la problématique de la durabilité de notre monde. «Â Les enjeux des changements climatiques ne sont plus à  démontrer, explique-t-il. Ajoutant que l’édition 2011 posera une réflexion sur la quête d’un monde durable avec la volonté d’esquisser un état des lieux et de prêter une attention particulière aux signes et aux formes de résistances possibles ». Près de 300 photos exposées Pour ces rencontres 2011 de Bamako, 326 dossiers ont été reçus, 45 ont été sélectionnés, plus 10 vidéastes à  travers des critères comme la pertinence du sujet, la vision dégagée par le photographe à  travers son œuvre. Environ 285 photos seront exposées à  travers des sites comme le Musée national de Bamako, l’Institut Français, le Mémorial Modibo Keà¯ta et la Galerie de l’Institut national des Arts (INA). «Â Les différentes œuvres présentées approchent la thématique à  travers des démarches documentaires et journalistiques ou des récits métaphoriques et fictionnels », a expliqué le Délégué général des rencontres de Bamako. Pour qui les variétés des thématiques et des langages choisis par les artistes, permet de faire le point sur la production artistique du continent et de la diaspora. «Â Elle donne une mesure de l’effervescence et du renouveau permanent de la scène cinématographique africaine, avec l’émergence d’une nouvelle génération qui invente ses propres codes expressifs », a déclaré M. Samuel Sidibé. Qui annonce une manifestation artistique riche en créations et en opportunités. La 9ème édition des Rencontres de Bamako, C’’est aussi des expositions en off à  travers plusieurs quartiers de la capitale. Ce qui fera dire au ministre de la culture, Hamane Niang, qu’il s’agit d’un évènement majeur sur le continent autour de l’image virtuelle. Pour le ministre malien de la culture, la Biennale de la photo est une opportunité et un facteur de développement pour les photographes.

Lauréats de la Biennale de Bamako : Le Nigéria décroche le prestigieux prix « Seydou Keita »

Dédié à  une photographie de reportage, pour un(e) photographe d’origine africaine, caribéenne ou du pacifique, le prix de l’Union Européenne est attribué à  la Sud africaine Jodi Bieber pour la qualité et la précision de son travail. Le prix jeune talent offert par le groupe Bolloré Africa logistic, est enlevé par Baudouin Mouanda de la république démocratique du Congo. Un des membres du jury, Manthia Diawara explique que ce prix est décerné à  une personne vivant de préférence en Afrique, sans pour autant mettre de côté, la qualité artistique du travail. Le jury estime que Baudouin Mouanda crée une œuvre équilibrée et tendre. La composition est forte et dynamique. En traitant la destruction, le photographe révèle beaucoup de sensibilités. Le prix du jury est remis au photographe tchadien Abdoulaye Barry et à  la vidéaste zimbabwéenne Berry Bickle. Les deux œuvres s’opposent par leur approche. Celui de Berry Bickle est plus conceptuel selon le jury, alors que celui d’Abdoulaye Barry plus traditionnel. Il estime que les deux travaux sont modestes et parviennent à  créer des fixions, des strates et des écrans. Le prix de l’organisation internationale de la francophonie (OIF) est attribué est au vidéaste Guy Wouété du Cameroun. Cet artiste présente un travail simple mais, très puissant, selon le jury. Et l’artiste crée une image qui se détruit d’elle-même. Le prix élan remis par l’agence française de développement, offre au photographe, l’édition de sa propre monographie. Il est décroché par le malien Salif Traoré. Il aura le privilège de recevoir une monographie de l’ancien prix, également décerné à  un malien, en plusieurs centaines d’exemplaires. Le prix Casa Africa est quant à  lui, exclusivement décerné à  une femme résidant en Afrique. La qualité artistique du travail étant bien évidemment mise en exergue. La Sud africaine Zanélé Muholi est l’heureuse gagnante. « Je voudrais remercier tous ceux qui ont participé à  la décision de ce prix. Mon travail est une création visuelle de l’histoire africaine. J’espère qu’il créera des chemins pour tous ceux qui s’engageront dans ce genre de travail. C’’est lui qui illumine les rapports et aussi, notre compréhension des relations sexuelles. Puis la sexualité est quelque chose dont il faudrait être fier, plutôt que d’y tourner le dos. » Dit-elle au bord de l’émotion. Le prestigieux prix Seydou Keita de cette 8e biennale de la photographie africaine, est décerné au nigérian Uché Okpa Iroha. Son prix lui est remis par le ministre malien de la culture Mohamed El Moctar. Le jury estime que l’œuvre d’Uche, traverse les frontières. Son travail tendant vers le reportage, fictionnalise l’espace et devient théâtral. Il révèle le ton et le mouvement, et comment les frontières et les hommes se déplacent. « Je suis vraiment touché parce que je ne m’y attendais pas, et je voudrais remercier Jésus Christ pour m’avoir donné la foi, la chance et le courage. » déclare le lauréat. Ces 8e rencontres de la photographie de Bamako, fermeront leurs portes jusqu’aux 7 décembre prochain. Les œuvres des photographes restent exposés tout au long des rencontres au musée national du Mali, au centre culturel français de Bamako, à  la galerie d’art de l’institut national des arts et au palais de la culture Amadou Hampathé Bah.

Seydou Camara : la photo comme passion créatrice

Amateur d’image depuis l’enfance Les tableaux de ce dernier lui donnaient l’envie de se lancer dans l’image. «Â Lorsque J’ai dit à  mon grand père que je voulais devenir dessinateur, il m’a répondu que le dessin est une chose diabolique, parce qu’un jour, tu finiras par y mettre une âme et à  te comparer à  dieu qui est le seul à  pouvoir insuffler la vie à  un être humain. » Mais ces paroles n’ont enrayé en rien, l’amour de Seydou pour les images. De mannequin à  photographe Durant son cursus universitaire, Seydou aimait beaucoup se faire photographier. Un jour, il demanda au photographe de la faC’ : «Â N’y a-t-il pas une école à  Bamako o๠on apprend à  faire des photos ? Parce que moi, je voudrais me spécialiser et devenir un photographe de renommée internationale, à  l’image de mon ainé Malick Sidibé. » Sur le champ, Seydou s’est mis à  la recherche de cette école qu’il ne retrouvera qu’après une semaine de tours et détours. Seydou, après avoir touché sa bourse à  l’école, prend le risque de l’investir dans ses nouvelles études de photographe sans même hésiter. Il le fera à  l’insu de ses parents qui selon lui, n’auraient pas accepté. Néanmoins, ils finiront par comprendre et accepter le choix du jeune fougueux qui était presqu’à  la porte de sortie de la fac de droit. La photo comme métier La première photo professionnelle de Seydou, sera celle d’un homme couché près d’un mur, un SDF à  priori. Immense joie après sa nomination aux 8e rencontres de la photographie. « Je remercie le bon dieu de m’avoir fait ce cadeau inespéré. Cela m’a fait énormément plaisir lorsque J’ai appris que je faisAIS partie des exposants pour cette 8e édition.» Il confesse que lorsqu’il venait les années précédentes, pour voir les photos des participants, il se demandait si un jour, il en serait de même pour lui. Comme quoi, il est important de croire en ses rêves. Et son rêve à  lui, est devenu réalité grâce à  son dynamisme, son courage, sa témérité, son amour pour son métier et le sérieux qu’il y met. Portraitiste qualifié Seydou Camara est spécialiste en portrait. Il fait essentiellement les portrait de personnes connues ou non. Mais, pour la 8e édition des rencontres photographiques de Bamako, il a choisi d’exposer des photos d’albinos, en concordance avec le thème « frontières ».

Rencontres de Bamako : la photo de « presse » au diapason

Ils s’appellent Baudoin Mouanda, Erick Christian Ahounou, Nadia Ferroukhi ou Warren Saré. Ils sont photographes et ils vivent leur passion pour le continent grâce à  la photo de presse Les Rencontres de Bamako mettent en avant de nombreuses expositions, pas seulement dédiées à  l’art contemporain, mais aussi à  la photo de presse, une vocation que certains photographes ont choisi de suivre. Celle d’illustrer les pages des magazines avec acuité et originalité, ce qui leur vaut une reconnaissance internationale. « Sans une photo parlante, un article attire moins le lecteur », juge un spectateur. Et Afrique Magazine, le mensuel francophone l’a bien compris.  » Cette projection, c’est aussi pour vous présenter ces photographes qui travaillent depuis des années avec nous. Ils ont du talent, ils sont sur le continent et appréhendent la réalité avec leur sensibilité particulière… », explique Maureen Auriol, responsable Photo à  Afrique Magazine. La projection a mis en avant une série de clichés de couleurs et noirs et blancs : de la photo de rue, à  celle plus intime d’un président comme Abdoulaye Wade, celle d’un crépuscule à  Alger, ou le sourire d’une enfant, toutes les expressions photographiques pour capter l’oeil du lecteur d’AM.  » Pour les magazines, c’est plus pratique d’employer un photographe local au lieu d’envoyer un reporter sur place, ça réduit les coûts’, estime Baudoin Mouanda, jeune photoreporter Gabonais et qui souhaite que les magazines internationaux fassent davantage appel aux talents locaux. « La qualité compte aussi mais les choses sont entrain de changer, juge Olivia Marsaud, journaliste à  Afrique Magazine. » Avant, les photoreporters Africains avaient moins de matériel photo de qualité… » Le photojournalisme, une affaire de réseau Comment s’en sortir et gagner sa vie en tant que photoreporter de presse dans un contexte africain ? : Pour Erick Christian Ahounou, un bon photojournaliste doit avoir le flair et surtout un bon réseau pour défier la concurrence  » Il faut s’armer de relations et éviter la concurrence », raconte ce Béninois installé à  Dakar et pour qui l’aventure sénégalaise a été une expérience enrichissante: « J’ai quitté le Bénin même si financièrement, le Sénégal n’était pas plus avantageux, mais là  bas, je découvre chaque jour de nouvelles sensations « . Dans son pays au Gabon, Baudoin Mouanda, juge la photo comme un art qui nourrit mal son homme, mais avec les magazines internationaux, les choses changent. » Ils paient mieux et si nous pouvons travailler avec plusieurs d’entre eux, alors on gagne bien sa vie. C’est aussi pour donner la parole à  ces artistes de la photographie qu’Afrique Magazine, en collaboration avec Les Rencontres de Bamako, a organisé cette projection o๠l’on découvre des clichés rares, originaux et empreints d’un réalisme saisissant, des clichés qui racontent l’Afrique tout simplement.

Bamako, capitale de la photo sans frontières 

La photo comme mode d’expression Une trentaine d’expositions seront présentés pendant un mois à  la galerie d’art de l’INA, au musée national, au CCF et au palais de la culture. Le délégué général de cette édition, Samuel Sidibé, estime que ces rencontres sont d’une grande importance pour le continent. Il rend un vibrant hommage au célèbre photographe malien Malick Sidibé, qui offre l’une de ses photos datant des années 1960. Ces rencontres représentent selon Olivier Poivre D’Arvor, Directeur de CulturesFrances, l’engagement d’un peuple, d’un pays pour sa culture. Toute la crème de la photographie mondiale est à  Bamako pour l’évènement. C’’est un moment de rencontres assez rare, qui permettront aux uns et autres, de se connaà®tre et de découvrir les réalités d’autres pays, d’autres cultures à  travers les images exposées. Cette rencontre est importante pour le Mali. Elle crée un point de rencontres à  l’échelle internationale. Voyage au delà  des frontières Le directeur de CulturesFrances estime que le mali est un grand pays qui a su donner à  ses institutions, la place et les valeurs qu’elle incarne. «Â En témoigne le Musée National. Grâce à  ses photographes, l’Afrique est entrée dans l’histoire de l’art. ». Il est évident que ce brassage interculturel apportera une richesse à  chaque participant. Et même aux néophytes du monde de l’art. C’’est une occasion pour les photographes, de montrer les réalités de chez eux aux autres. Les images permettent de voyager au-delà  des frontières. De découvrir d’autres réalités différentes de ce que l’on connaà®t déjà . Valoriser les artistes Maliens Les 8e rencontres de la photographie Africaine démontre encore une fois de plus, la volonté du Mali et des artistes maliens, à  aller de l’avant, et à  faire encore plus pour le développement de ce secteur. Cela, non seulement sur le continent, mais aussi et surtout, au des frontières de l’Afrique et de sa diaspora. En témoigne l’exemple de Malick Sidibé qui est une fierté pour tous les Maliens. Un modèle d’espoir de confiance que toute la jeune génération devrait suivre. Le premier ministre Modibo Sidibé a déclaré « La diversité et l’écoute du dialogue sont les valeurs de base d’une bonne cohabitation. Bon vent à  cette 8 biennale.»