« Septième Jour » : Pierrette Adams signe son 7è opus

Un mystère pour autant dissipé ? Nenni ! Rencontrée aux festivités du cinquante-troisième anniversaire de l’indépendance organisées par le Comité Mwana N’Déya à  Villeneuve-Prairie les 17 et 18 août, l’ancienne hôtesse d’Air Afrique nous transporte dans son nouvel univers musical en onze escales. Deux ans de dur labeur avant l’aboutissement du « septuor » de Pierrette Adams. Auparavant ont paru six albums, dont cinq regroupés dans une compil «best of» lors du dixième anniversaire de sa longue carrière. Les mélomanes d’Abidjan, transitant par Dakar pour atterrir à  Brazzaville, fredonnent encore les chansons des albums Journal intime, le premier en 1994, Caterpillars, Notre histoire. «Mon septième album est le fruit d’un travail acharné. J’ai pris le temps de revenir sur les sons, les arrangements, les paroles jusqu’à  placer ma voix d’une façon nette et limpide», explique, sourire en coin, l’hôtesse-chef de cabine, éternelle citoyenne du monde qui vit désormais à  Paris. Pour cet album, l’artiste a puisé dans sa sensibilité féminine, teintant ses morceaux de respect à  l’égard de ses aà®nées, «trop vite parties de cette terre». Elle mène à  bien sa carrière et revendique la place de la femme dans nos sociétés. Sa dédicace dans l’album numéro 7, C’’est un véritable plaidoyer pour la femme. «Je dédie, dédicace-t-elle, cet album à  toutes les femmes pour la place qu’elles devraient occuper dans nos sociétés, en particulier en musique, raison pour laquelle, par le biais de Mpongo Love, je rends hommage à  quelques-unes d’entre elles qui nous ont quittés.» Et elle termine en ces termes: « Il y a une vie avant, une autre après. Entre les deux, elles donnent la vie. Respect!» La native de Pointe-Noire, au Congo, est désarmante dans ses propos. Mais elle met les mélomanes d’accord sur la mise en scène musicale de façon à  faire passer son message. Tantôt zouk, tantôt rumbadombolo en passant par Fétiche Mpongo, le temps d’écraser une larme par le texte poignant autobiographique de Mpongo Love, l’écoute de Septième Jour transporte les voyageurs à  bon port jusqu’à  la onzième chanson. Pierrette Adams joue de son timbre vocal proche de la diva Abeti Masikini, de Bella Bellow par sa voix suave effleurant la douceur des abords du fleuve Congo, ou la mélancolie du fado de Cesaria Evora quand elle chante en portugais. Le travail accompagné par Eric Virgal et Maà¯ga a porté ses fruits et comblé les attentes. La balance sonore des courants musicaux tant recherchée par Pierrette est assurée : zouk-rumba-ndombolo. Autre partition patriotique à  laquelle Pierrette Adams veille : son appartenance au Congo, pays qu’elle a quitté en 1982 pour la Côte d’Ivoire o๠elle a vécu pendant 19 ans, puis le Sénégal, avant de poser ses valises en France. «Je suis congolaise, mais je suis une fille du continent, martèle-t-elle. Je suis heureuse de replonger dans les festivités de l’indépendance du Congo.» Une simplicité patriotique exemplaire loin de son pays d’origine. Une simplicité active dénuée de tout repos le septième jour. Une simplicité musicale à  suivre en écoutant Septième Jour de Pierrette Adams