PIPI de Kati : Quatre filles dans le vent

Elles ont entre 19 et 20 ans. Elles ont été les seules parmi les cinq représentants que comptait le Mali lors de l’émission l’Afrique a un incroyable talent à accéder aux demi-finales. Mariam Diakité, Fatoumata Geneviève Maïga, Nassa Keïta et Antoinette Marie Samaké sont les quatre filles qui forment le groupe PIPI de Kati.

À la première audition, le nom du groupe a pu paraître amusant, voire réducteur. Pourtant, il est plutôt révélateur du caractère bien trempé des quatre filles. « Plus jeunes, nous nous habillions toujours de la même manière et nos coiffures étaient identiques. Cela suscita beaucoup de jalousie de la part des autres filles qui, pour se moquer de nous, nous affublèrent de ce surnom » se remémorent-elles. Loin de se laisser démoraliser par les taquineries de leurs camarades, elles donnent une tonalité nouvelle au nom qui signifie dès lors : « personnes intouchables avec une personnalité incomparable » (PIPI). La danse dans le sang et le rythme dans la peau, il aura néanmoins fallu du temps avant qu’elles commencent à danser ensemble. « Nous fréquentions des écoles différentes, mais nous dansions toutes pour nos différents établissements lors d’activités extra-scolaires. C’est lors d’un concours de danse, que nous avons décidé d’improviser une chorégraphie pour participer. À notre grande surprise, notre performance à été beaucoup appréciée ». Le groupe se forme alors et commence à écumer les différentes scènes pour offrir ses prestations. Elles sont même approchées par des artistes tels qu’Iba One ou Nampé Sadio pour prendre part à leurs clips vidéo.

Incroyable talent

De l’émission qui les a fait connaître en Afrique de l’Ouest et au-delà, elles gardent un souvenir impérissable. « Nous avons adoré chaque seconde passée là-bas. C’était vraiment quelque chose d’énorme et de magnifique à la fois ». En dépit de leur élimination, les Katoises gardent la tête froide. « Nous avons tout donné, les répétitions étaient épuisantes. Je pense que nous avions notre place en finale mais c’est le jury qui décide. C’est la vie, il faut l’accepter », relativisent-elles. Et les PIPI projettent déjà d’organiser prochainement un concert à Kita, qui regroupera chanteurs et danseurs.