PReSAN-KL : plus de 500 millions pour la région de Koulikoro

Dans le cadre de sa mise en œuvre de ses programmes intitulés l’enfant en Bonne Santé et la Sécurité Economique des ménages, Plan International Mali, avec l’appui de plan International Canada a reçu un financement de la Banque Africaine de Développement (BAD) à  travers le projet de de Renforcement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle (PRESAM). D’un montant total de 556 768 000 Fcfa prévu pour exécuter le projet dans la région de Koulikoro, le le Projet de renforcement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans la région de Koulikoro (PReSAN-KL) est selon les responsables de Plan International Mali en bonne voie. La salle de conférence du grand hôtel a donc servi de lieu au lancement dudit projet ce mercredi 30 mars 2016. En effet, selon la Directrice Nationale Plan International Mali, le Projet de renforcement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans la région de Koulikoro (PReSAN-KL) cible six sites hydro agricoles de la région de Koulikoro qui ont fait l’objet de diagnostic participatifs ainsi que d’étude d’avant-projet détaillés. Ainsi, le PReSAN-KL contribuera à  améliorer la sécurité alimentaire et réduire la pauvreté d’environ 178 000 personnes. Il cible de façon prioritaire les femmes et les petits exploitants en s’appuyant sur une meilleure maitrise de l’eau et un accès sécurisé depuis les petits périmètres irrigués de basfonds aménagés et de jardins maraà®chers, a précisé Seydou Touré, représentant de la BAD et coordinateur du projet. Il est à  rappeler que l’exécution du projet se fera en collaboration avec la Direction Nationale de la Santé / Régionale de Koulikoro et ses services déconcentrés.

200 milliards de Fcfa pour la mise en œuvre du plan humanitaire 2016

La baisse progressive du montant de l’appel de fonds humanitaires pour le Mali de 2014 à  2016, atteste des avancées significatives en matière de stabilisation et de réhabilitation des services sociaux dans les zones touchées par le conflit, notamment la région du nord. En effet, en 2014, l’appel de fonds des partenaires humanitaires pour répondre aux besoins identifiés au Mali était de 481 millions de dollar, en 2015, ce montant avait considérablement baissé pour se chiffrer à  377 millions, en 2016, c’est à  dire, cette année ce sont 200 milliards de Fcfa qui seront requis pour mettre en œuvre le Plan de réponse. Cette information a été annoncé lors du lancement officiel du plan humanitaire ce mardi 2 février au grand hôtel de Bamako. La cérémonie d’ouverture a été présidée par Hamadoun Konate, ministre de la solidarité, de l’action humanitaire et de la reconstruction du nord. Plusieurs responsables d’organisations ont également rehaussé par leur présence, ce premier grand événement de l’année 2016, qui marque le début des activités du plan humanitaire au Mali. Pour Madame M’Baranga Gasarabwe, coordinatrice humanitaire, il ne reste aujourd’hui plus qu’environ 220 écoles fermées dans les zones touchées par le conflit comparativement à  450 à  la fin de la dernière année scolaire en mai 2015. Alors que plus de 3 millions de personnes étaient en insécurité alimentaire pendant la période de soudure l’an dernier, il est estimé que ce chiffre sera de 2 millions et demi cette année. Les 200 milliards qui seront répartis entre 44 organisations permettront de lancer 127 projets pour aider environ 1 millions de personnes. La coordinatrice a également annoncé avec joie que les vols des services aériens humanitaires vont pouvoir reprendre sur Kidal, grâce à  la réouverture de la piste d’atterrissage qui était fermée depuis un an en raison de travaux de réhabilitation et de sécurisation. Quant au ministre, il lancera l’ouverture des activités du plan humanitaire de l’année 2016 avant d’inviter les ONG à  solliciter davantage l’action publique à  travers le gouvernement car estime t-il seule une synergie des efforts permettrait d’atteindre les résultats escomptés.

Institut Culturel Afro-Arabe dévoile son plan d’action 2015-2018

Crée en 2002 au Mali pour servir de cadre illustrant les liens culturels et historiques entre l’Afrique et le monde arabe afin de contribuer à  l’émergence d’un partenariat diversifié et multidimensionnel basé sur les échanges et le dialogue entre deux régions condamnées par l’histoire et la géographie à  vivre ensemble et œuvrer à  l’exploration des perspectives prometteuses de leur avenir commun, l’Institut Culturel Afro-Arabe a présenté hier lors d’une conférence de presse, à  son siège au quartier du Niger son plan d’action 2015-2018. l’objectif fixé est de réhabiliter et redynamiser l’Institut Culturel Afro-Arabe pour le rendre plus à  même de remplir la mission qui a présidé à  sa création en tant qu’outil pour la science et le savoir au service de la coopération arabo-africaine. « Cet institut n’a rien avoir la religion, nous travaillons juste pour favoriser le rapprochement des cultures arabes et africaine. Nous sommes une institution scientifique qui œuvre pour l’épanouissement de la population et non une institution religieuse, encore une fois » a indiqué Dr Mohamed Salem Soufi, Directeur Général de l’institut. Pour ce cadre mauritanien, la communication est ce qui a manqué à  l’Institut Culturel Afro-Arabe. Une difficulté qu’il compte corriger à  travers la première grande rencontre avec la presse nationale. Le financement requis pour l’exécution de la majeure partie des composantes de son plan d’action provient des ressources que l’institut compte mobiliser dans le cadre de son budget annuel pris généralement en charge à  parts égales par la Ligue des Etats Arabes et l’Union Africaine. Une revue dénommée « Joussour » ou « passerelles » a été éditée par l’institut pour servir de support à  l’ancrage de cette tolérance à  travers lequel ont mis en exergue les facteurs de complémentarité et de solidarité arabo-africaine.

377 millions de dollars pour l’aide humanitaire au Mali

Trois ans après le début de la crise au Nord du Mali, encore 2,6 millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire au Mali. Pour résumer la situation, il reste environ 60000 personnes déplacées internes et environ 130 000 réfugiés dans les pays voisins. A peu près 400 000 personnes qui avaient fui le nord du Mali après l’invasion des djihadistes sont retournées chez elle, en dépit de l’insécurité alimentaire, de la présence des groupes armés ou encore des tensions intercommunautaires fréquentes. Défis liés à  l’aide humanitaire S’il fallait établir un bilan objectif des actions des agences onusiennes au Mali et leurs partenaires pays, on peut dire qu’au nord, la majorité des écoles ont ré-ouvertes, même si certaines restent fermées, à  Tombouctou par exemple, environ 85% des écoles ont redémarré, à  Gao, un peu plus de 75% , mais à  Kidal, aucune n’a réouvert depuis le début de la crise. Sur le plan alimentaire, près de 650 000 personnes sont menacées de soif, par absence d’accès à  l’eau potable. Quant aux enfants, la malnutrition sévère et aigà¼e est leur lot. On estime à  1 sur 10 enfants, soit 715 000 enfants de 6 à  59 mois qui souffriront de ces maux en 2015, d’o๠l’urgence de mobiliser les fonds. Le plan de réponse stratégique 2015 Le plan de réponse stratégique au Mali, vise donc à  mobiliser 377 millions de dollars pour 1, 5 millions de personnes. Il s’articule autour de 112 projets à  réaliser dans plusieurs régions. Une soixantaine de projets à  Gao et Tombouctou, 25 dans la zone de Kidal et 45 autour de Mopti et environs. Le plan va toucher des secteurs phares come l’eau, l’assainissement l’hygiène, l’éducation, la protection ou même le relèvement précoce, ou cette capacité à  sortir de la crise, par des petites activités économiques. Pour beaucoup, ces aides sont cruciales, C’’est le cas de Zeinabou, ressortissante de Gao et veuve, qui a en charge près de 14 personnes. La dame a passé deux ans à  Bamako après le conflit. Mais elle a choisi de rentrer au nord en 2014 et grâce à  l’appui des Nations Unies, Zeinabou tient un étal de vêtements usagés au marché de Gao. De quoi survivre et se relever doucement de la crise. Appel de fonds Ce sont près de 42 agences des Nations Unies et ONG qui participent à  cet appel de fond. Pour David Gressly, coordonnateur de l’Action Humanitaire au Mali, il faut noter que la mobilisation financière pour 2015 représente 200 millions de dollars de moins qu’en 2014, cela lié à  un baisse du nombre de personnes en besoin d’aide humanitaire. Gressly souligne aussi le contexte difficile : « Malgré l’espoir d’arriver à  un accord de paix, la situation sécuritaire s’est détériorée et les attaques contre la Minusma et les forces de l’ordre se sont multipliées, ce qui entraà®ne malheureusement, la suspension de certaines opérations humanitaires dans le nord ». Aussi la mobilisation des bailleurs doit se poursuivre et penser des solutions durables pour la réinsertion socio-économique des personnes touchées par la crise est primordial, estime Gressly, qui en appelle à  la stabilisation définitive du nord du Mali.

« EPC » : une initiative salvatrice pour les femmes de Kita

Assise sur un tricycle, Djénabou Cissé, une mère de 56 ans déterminée à  réussir s’est lancée dans le monde des affaires. Endurante, elle a commencé par l’élevage de poussins et de pondeuses. Avec l’initiative à‰pargner pour le changement (EPC), son commerce a grandi. C’’est avec fierté qu’elle raconte que la vente des poules et des œufs, lui a permis d’être propriétaire d’un troupeau d’une quarantaine de moutons. Elle poursuit son témoignage en précisant que l’élevage demande beaucoup de travail, de patience et d’amour. à‰pargner pour le changement est un système de microfinance de prêt et d’épargne basé sur la solidarité. Ce système a été introduit au Mali par l’ONG Plan Mali et ses partenaires d’exécution de programme sur le terrain comme TONUS. EPC, une innovation dans le domaine des finances fait le bonheur des femmes à  Kita. « Avant d’avoir la formation avec TONUS sur la micro finance EPC, beaucoup de femmes de Kita avaient abandonné leurs foyers à  cause des emprunts bancaires. Certaines ont même été victimes de divorce », raconte Mme Diawara Nzélé Traoré, présidente de la tontine Siguidia sise au quartier Académie à  Kita. Avec cette initiative, les femmes sont devenues chefs d’entreprises grâce au commerce et leurs conditions de vie ont été améliorées. Une cotisation hebdomadaire Réunies en groupe de tontine de 25 à  30 personnes, les femmes de Kita ont fait de la comptabilité orale leur quotidien. Elles se réunissent une fois par semaine pour actualiser les comptes et payer les cotisations de la semaine. Les femmes de la tontine « Benkadi » paient chacune 1000 FCFA par semaine comme fonds pour les prêts. Après quatre semaines, la somme de 460 000 est remise à  un groupe de femme comme prêt remboursable en trois mois, avec un intérêt de 10%. Une femme qui ne rembourse pas à  temps écope d’une sanction. Après trois années de rotation et d’existence, ces groupements de femmes ont enregistré un chiffre d’affaires de 4 millions la première année et de 7 millions la deuxième. En 2014, l’objectif de la tontine « Benkadi » est d’atteindre 10 millions de FCFA. Cette initiative traduit et montre aisément le chemin vers le développement de cette localité et de l’Afrique dans sa globalité.

Humanitaire : la réponse stratégique de l’ONU

En 2013, 1,7 million de personnes ont été aidées au Mali, selon les Nations unies. Mais les besoins restent évidemment immenses, et coûteux. Près de 370 000 parmi lesquelles 199500 sont toujours déplacées dans les pays voisins et 170000 réfugiées à  l’intérieur du pays. En outre 800 000 vivent toujours une insécurité alimentaire sévère et nécessitent une aide immédiate notamment des enfants qui souffrent de malnutrition aigue. La liste des besoins humanitaires d’urgence ou de moyen terme est longue. Et pour financer cette aide, évidemment, il faut de l’argent. David Gressly, le coordinateur humanitaire des agences onusiennes avec les ONG présentes au Mali, a présenté mercredi 26 février le nouveau plan stratégique d’aide aux populations maliennes, en présence du ministre malien des Affaires humanitaires, Hamadoun Konaté.  » « Nous recherchons 568 millions de dollars, explique David Gressly, coordinateur au Mali des affaires humanitaires pour les Nations unies. Cet appel de fonds reflète les besoins humanitaires des personnes affectées par l’insécurité alimentaire, la malnutrition récurrente et les conséquences humanitaires de la crise au Nord. Il a aussi pour objectif de promouvoir des solutions durables afin de rendre les communautés plus résistantes au choc ». Ce plan selon le coordinateur vise à  apporter l’assistance d’urgence nécessaires aux personnes affectées par l’insécurité alimentaire et la malnutrition aigue en priorité, même si en 2013, seulement 477 millions dollars ont été mobilisés. Un chiffre qui reste loin des attentes. Concernant la situation d’insécurité au Nord, et particulièrement sur la résurgence de groupes armés tels que le MUJAO qui a revendiqué l’enlèvement d’une équipe du CICR, Gressly, précise que malgré ce contexte, les humanitaires feront leur travail avec courage et cela même si leur champ d’action est parfois réfuit.

Le FMI accorde un nouveau plan d’aide au Mali

Un prêt de 9,2 millions dollars a été immédiatement versé et le reste du plan sera débloqué au gré des réformes économiques que les autorités de Bamako devront mettre en oeuvre, a indiqué le FMI dans son communiqué. En janvier et en juin, le Fonds avait déjà  prêté 18,4 puis 15,1 millions de dollars au Mali pour combler ses besoins de financement « urgents » après la crise au nord du pays, qui avait conduit en janvier à  une intervention militaire conduite par la France. Le nouveau programme du FMI devra notamment réduire les « vulnérabilités » liées à  de la balance des paiements malien, qui traduit un assèchement des investissements étrangers dans le pays, selon le communiqué. Tout en notant la bonne résistance du pays en dépit des troubles politiques, le FMI souligne que d' »importants défis subsistent ». Plutôt « positives » (6,6% de croissance attendue en 2014), les perspectives économiques au Mali font face à  « plusieurs risques » reliés à  la production agricole et à  la grande dépendance de l’économie vis-à -vis des cours du coton, d’après le communiqué. Surtout, note le FMI, « tout recul dans la consolidation de la paix pourrait saper la confiance des consommateurs et des pays donateurs et faire dérailler la reprise ». En mai, la communauté internationale avait débloqué 3,25 milliards de dollars en faveur du pays.

Adama Coulibaly : « L’éducation en situation d’urgence sauve des vies »

Journaldumali.com: Nous célébrons aujourd’hui la 2ème édition de la journée internationale des filles, quel est l’objectif de cette journée ? Adama Coulibaly: Les filles font face à  des défis particuliers et nous pensons que nous avons besoin de projeter la lumière sur ces défis pour que le monde puisse en prendre conscience. A travers ces événements, nous arrivons à  faire passer des messages clés et toucher la conscience des uns et des autres pour qu’en retour chacun commence à  poser des actes concrets afin d’améliorer la situation des filles dans le monde. Cette journée est aussi marquée par la présentation d’un rapport mondial et africain sur la situation des adolescentes. Qu’en est-il exactement ? Nous avons commencé à  produire un rapport sur la situation des filles dans le monde en tant qu’organisation depuis 2006 et nous comptons le faire jusqu’en 2015, date butoir des objectifs du millénaire pour le développement. Pour cette année particulièrement, le rapport mondial tout comme le rapport africain est focalisé sur la « situation d’adolescence en urgence : une double peine ». C’’est une double peine parce qu’elles sont filles et une double peine à  cause de leur âge. Le rapport a fait des recommandations concrètes et a prouvé aussi que l’éducation en situation d’urgence est extrêmement importante. Contrairement à  ce qu’on pense, en investissant dans l’éducation en situation d’urgence, nous sauvons des vies et le rapport le démontre. Le document précise des actions concrètes qu’il faut mener en situation d’urgence. Par exemple, chaque fois que nous voulons mettre en œuvre des programmes d’urgence qui ciblent les adolescentes, il faut les consulter parce qu’elles connaissent mieux leur problème plus que tout le monde. C’’est aussi le cas lorsque nous voulons faire des interventions d’urgence, il faut former et mobiliser des équipes de femmes aussi parce qu’elles connaissent leur problème et celui des adolescentes. Un autre aspect est d’avoir des données ventilées par sexe et par tranche d’âge, car cela permet de cibler la tranche adolescente et de là  nous pouvons faire des projets spécifiques en matière d’éducation, de protection et de santé reproductive. Quels sont les moyens dont vous disposez pour mettre en oeuvre ces programmes d’urgence? C’est l’occasion pour nous de lancer un appel aux bailleurs de fonds pour qu’ils puissent financer l’éducation en situation d’urgence qui manque cruellement de fonds. Beaucoup de donateurs ont tendance à  financer les activités comme on le dit communément qui sauvent la vie, par exemple l’eau potable, la nourriture, l’assainissement, etc. mais ce rapport prouve que l’éducation sauve aussi des vies, je pense que de plus en plus de bailleurs seront convaincus pour financer l’éducation en situation d’urgence.

Plan stratégique d’Oxfam International : lutter davantage contre la pauvreté

Fidèle à  la philosophie qui sous-tend ses actions, l’Organisation non gouvernementale, Oxfam International entend renforcer sa stratégie de lutte contre la pauvreté. C’’est tout le sens d’un nouveau plan stratégique intitulé « le pouvoir citoyen contre la pauvreté », qui vient d’être lancé ce lundi 17 juin par la directrice générale d’Oxfam International, Winnie Byanyima. l’objectif du présent plan est d’aider les citoyens à  exercer leurs droits, surtout les femmes, appelées à  jouer un rôle primordial dans la promotion du bien-être et de la justice. Avec un coût estimé à  un milliard d’euros sur la période de 2013 à  2019, ce plan va servir d’orientation des priorités quant aux activités d’Oxfam dans plus 90 pays par ses 17 membres. Ledit plan sera articulé autour de six objectifs Les deux premiers consistent à  renforcer le droit de se faire entendre – ou d’avoir voix au chapitre – et les droits des femmes. Ils sous-tendent les quatre autres objectifs : sauver des vies en cas de catastrophe humanitaire et améliorer la préparation aux crises, une alimentation durable pour toutes et tous, le partage équitable des ressources naturelles, et un financement suffisant pour répondre aux besoins essentiels des êtres humains Oxfam International fonde beaucoup d’espoir sur l’efficacité et la réussite de ce plan. En effet l’ONG International nourrit la ferme conviction que le plan va consolider les avancées notoires déjà  réalisées pendant les deux dernières décennies. « Oxfam évolue parce que le monde évolue » Analysant le plan sur le blog d’Oxfam, la directrice générale Winnie Byanyima, a indiqué que son organisation prend la cadence de l’évolution du monde. Selon elle, de grands progrès accomplis en matière de développement humain se trouvent menacés par le changement climatique, l’aggravation des inégalités, la poursuite de l’oppression des femmes et des filles et par l’apparition de nouveaux conflits. D’o๠sa conviction : « le pire n’est pas nécessairement inévitable ».

Plan mali: Protéger les enfants en temps de crise est une priorité

Durant son séjour, M. Tjipke Bergsma, a eu des échanges avec différents acteurs qui ont porté sur les grands défis qui se posent en termes de difficultés dans le management des opérations mais aussi a découvert les réalisations de Plan Mali. Il a entamé une tournée qui l’a conduite dans les villes de Ségou, Diabali et Siribala. A Ségou, le Directeur Exécutif Adjoint s’est rendu au lycée Cabral qui abrite 189 élèves déplacés de différentes localités du nord, un moment très émouvant avec les jeunes dont les témoignages aussi variés que choquant révèlent toutes les atrocités qu’ils ont subis a affirmé le Directeur. Depuis le début de cette crise, la réponse de Plan se fait sous différentes formes avec les distributions de fournitures de secours d’urgence, de kits de dignité, de nourriture, les installations de latrines et de puits, la gestion des camps, la protection et l’éducation des enfants en situation d’urgence. Aide psychologique spécifique pour les filles Ce conflit a fortement affecté les enfants, notamment les filles. Beaucoup d’entre elles ont dû arrêter leurs scolarités, et certaines ont été forcées à  se marier tôt ou ont été soumises à  des violences physiques ou psychologiques. « Plan est en train de travailler pour le retour des enfants dans leurs régions d’origine. Pour ce faire, nous allons à  travers un programme à  long terme les aider psychologiquement. Tout en favorisant leur insertion économique », a déclaré Mme Fatimata Alainchar, la directrice par intérim de Plan- Mali. Selon M. Tjipke Bergsma, l’ONG est prête à  venir en appui au gouvernement malien et à  la population à  travers ses programmes en matière de protection et d’éducation des enfants. Cependant, Plan International exhorte les gouvernements donateurs à  ne pas oublier les besoins des enfants dans leurs budgets pour sécuriser le Mali. Elle lance un appel de 9,6 millions de dollars pour aider les enfants à  poursuivre leurs études, à  bénéficier de soutien psychosocial approprié et d’avoir accès à  l’eau potable, aux soins de santé dans des conditions d’assainissement et d’hygiène acceptables. Rappelons que le conflit a déplacé près d’un demi-million de personnes dont 51% sont des enfants. Près de 300.000 personnes sont déplacées internes et le reste ont fui vers les pays voisins comme le Niger et le Burkina Faso.

Campagne « BIAAG » : journalistes, à vos plumes !

11 octobre. Journée mondiale de la petite fille ! Cette année, l’évènement revet un caractère particulier dans la mesure o๠de nombreuses jeunes filles sont déplacées suite à  la crise dans le nord du pays o๠ont subi des violences consécutives à  l’occupation de Tombouctou, Kidal et Gao par les groupes armées. Pour l’ONG Plan, c’est l’occasion de mettre en oeuvre la nouvelle stratégie 2011 sur l’égalité des sexes et qui sert de fondement à  la campagne « Parce que je suis une fille ». Vulnérable, la femme et particulièrement la petite fille subissent encore aujourd’hui de nombreuses violences. Dès le bas-âge, l’excision, à  la puberté, les mariages forcées, et dans les contextes de conflits géographiques, des viols, sévices ou abus. C’’est toutes ces violations que l’ONG Plan Mali vise à  dénoncer mais aussi à  porter à  la connaissance du plus grande nombre. Se basant sur des rapports produits chaque année et donnant la situation de la petite fille, la journée de la petite fille, le 11 octobre sera l’occasion de lancer la campagne BIAAG «Â Because I am a girl » ou «Â Parce que je suis une fille ». Innovation, pour le lancement de cette campagne, un concours est ouvert à  l’ensemble des journalistes de la presse écrite et de la radio au Mali, afin de produire des articles de presse et des éléments sonores sur les violences faà®tes aux filles. «Â  En procédant ainsi explique, Mme Coulibaly Mariam Keita, chargée de la Campagne BIAAG, cela nous permet de toucher le plus grand nombre et continuer à  sensibiliser la population sur ces thématiques. C’’est pourquoi nous comptons sur l’appui de nos médias partenaires pour diffuser cette campagne ». Tout journaliste travaillant dans un organe de presse privée ou de radio peut soumettre un élément sur le thème des violences faà®tes aux filles, entre le 1er et le 30 septembre. La proclamation des résultats se fera le 11 octobre 2012, date de lancement de la campagne à  Bamako. Journalistes, à  vos plumes !

Excision : réadapter les messages au grand public

Si la sensibilisation sur le terrain continue au Mali, abandonner complètement la pratique de l’excision, dans un pays o๠presque 85% des femmes sont excisées, relève du parcours du combattant. Ils sont pourtant nombreux à  s’insurger contre ce fléau, venu du fond des âges. Joséphine Keita, que nous avons interviewé, est la directrice nationale du Programme National de lutte contre l’excision(PNLE), qui coordonne l’action des ONG sur le terrain . «Â l’excision, est souvent mise en corrélation avec la religion, et assimilé à  une maà®trise de la sexualité féminine, mais nulle part, vous n’en trouverez mention dans les écritures saintes ». Sur le terrain, les animateurs ont du travail. Lorsqu’ils rencontrent les chefs de villages o๠l’on pratique l’excision, il faut user de tact, expliquer les méfaits de la chose, les conséquences sur la santé de la femme, celle de la reproduction, la vie conjugale…D’un point de vue psychologique, il faut cibler le grand public. Au moyen de messages et support variés. Choix de messages et supports pour l‘abandon de l‘excision Pour le centre Djoliba, l’une des premières ONG à  travailler sur la question au Mali, on utilise des matériaux «Â GRAAP » ou groupes de recherche et d’appui à  l’auto promotion des populations. Qui comportent des images types qui montrent l’appareil génital féminin, les complications de l’excision et de l’accouchement. Autre moyen, les supports audiovisuels et des films célèbres comme «Â Niani », «Â Ni tou ya don », «Â Duperie », qui fustigent l’excision. Et aussi des sketchs et des poèmes à  l’intention des enfants ou du grand public. A l‘ANCD, l‘agence nationale pour la communication et le développement, Awa Coulibaly est réalisatrice de documentaires sur la question. Pour elle, le rôle des images est capital et frappe davantage la conscience collective. l’ong GAAS Mali, élabore plutôt des scripts et symboles dessinés pour parler de l’excision. «Â Ca passe mieux. Dans le travail avec les groupes cibles, on représente l’excision par un couteau,», explique Marie, une animatrice. s’y ajoute les visites à  domiciles ou les causeries débats. Dans le Kit «Â CIP » du Programme national de lutte contre l’excision, C’’est le plaidoyer national, et la formation des animateurs de terrain et autres communicateurs traditionnels sur la question, qui est mis en avant. Parler de l’excision sans choquer A la télévision, la réalité est complexe, «Â il faut arriver à  parler de l’excision, à  travers des magazines ou des documentaires sans choquer le grand publiC’ », explique Yaya Konaté, rédacteur en chef. Mais cela passe avant tout par un changement de mentalité. l’ORTM préfère donc accompagner des acteurs comme Plan Mali dans ses stratégies de lutte. A Plan Mali, on a mis le projet MGF en avant. l’objectif sur cinq ans ( 2010-2015) est de réduire, le taux de mutilations génitales féminines, et de faire abandonner la pratique de l’excision dans près de 60 nouveaux villages sur une base de 180. En outre, l’adoption d’une loi sur l’excision est un projet souhaité par l’ensemble des partenaires engagés pour la cause. D’ici 2014. l’objectif de l’atelier de Plan Mali, en partenariat avec les ONG comme Adico, ERAD, le Centre Djoliba, le PNLE, l’ORTM et beaucoup d‘autres, était surtout d’améliorer ces messages et choix de supports pour l’abandon de la pratique de l’excision.

Plan Mali joue sa partition malgré la crise au nord

Au Mali, Plan International est devenue une ONG référence en matière de développement et de bien-être des enfants. Elle œuvre au Mali depuis 36 ans dans plusieurs secteurs couvrant la santé de la mère, de l’enfant, l’éducation des jeunes filles, la lutte contre l’excision ou encore la promotion socio-économique des femmes, à  travers des programmes de micro-finance. «Â Pour mieux élargir ses activités et renforcer son rôle, Plan Mali a aujourd’hui besoin de communiquer, de porter à  la connaissance du grand public, ce qu’elle fait », explique Tiékoro Coulibaly, chargé des relations publiques et de la communication. Plan Intervient essentiellement dans 4 cercles : Kangaba, Kita, Barouéli et Kati situés dans les régions de Koulikoro, Ségou et Kayes. Là , elle coordonne des programmes variés, mais aussi des campagnes de sensibilisation. Pour cela, les partenariats sont nécessaires, sur un plan local mais aussi national. « Des kits pour les enfants déplacés » Dans cette optique, l’ONG vient de renouveler sa confiance à  9 de ses ONG partenaires, œuvrant au Mali. D’un montant de 502 millions de francs, le nouveau partenariat couvre une période allant du 1er Mai 2012 au 31 Mars 2013. En raison du contexte politique agité, Plan Mali avait dû annuler un premier accord de partenariat signé en Janvier 2012. Selon Michelet William, son Directeur Général, l’apaisement revenu, Plan vise à  accompagner le Mali dans la quête d’un avenir meilleur.  » Ce que nous faisons, nous le faisons par devoir et pour les droits des populations en difficulté. s’ils nous disent merci, tant mieux, s’ils ne le font, nous continuerons notre tâche », a précisé Mr William. D’ailleurs, grâce à  l’aide de la Direction nationale de la protection civile, Plan a acheminé des vivres et des médicaments le 26 Avril à  près de 4000 personnes déplacées dans les camps à  Mopti. Par ailleurs, l’ONG a prévu de faire acheminer des kits scolaires pour les enfants déplacés. « Statistiques et droits de l’enfant » Pour mieux évaluer ses programmes, Plan a également signé un partenariat d’un montant de 80 millions avec l’Institut National de la Statistique (INSTAT) sur une période de 12 mois. l’insuffisance relevée dans l’analyse situationnelle des droits de l’enfant au Mali, explique ce partenariat : « La signature de la présente convention permettra l’accessibilité à  de statistiques pertinentes et nécessaire pour la gestion économique, sociale et environnementale de la société », rappelle Michelet William. «Â Education » Plan ne pouvait faire l’impasse sur le secteur de l’éducation. Dans son Plan Stratégique Nationale 2012-2016, l’ONG met l’accent sur 4 programmes : «Â l’enfant en apprentissage, l’enfant protégé, l’enfant en bonne santé et la résilience des communautés ». Pour cette année 2012, Plan vise un partenariat solide avec le Ministère de l’Education, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales, (MEAPLN) pour améliorer l’accès des enfants du Mali à  une éducation de qualité. Vaste programme lorsqu’on constate les difficultés auxquelles font face ce secteur. «Â Si vous éduquez les enfants, vous éduquez une nation toute entière », paraphrase un collaborateur de l’ONG plutôt motivé. Pour accompagner le ministère, Plan s’est donc engagé à  lui verser une première contribution de 25 millions CFA, qui touchera à  l’éducation préscolaire et non formelle. Plus la fourniture de 1000 kits scolaires d’une valeur de 20 millions de francs. Une convention qui a été signée le 11 Mai dans les locaux du ministère, en présence du nouveau ministre, Adama Ouane. Education sectorielle, statistiques nationales, aide aux enfants en difficulté, Plan Mali s’est engagé à  soutenir les acteurs locaux ou nationaux qui font de l’avenir des enfants, leur leitmotiv quotidien.

Plan International : Nigel Chapman au Mali

Présente dans plus de 70 pays à  travers le monde, Plan International est basé à  Londres en Angleterre. Organisation internationale de développement communautaire basé sur l’enfant, elle a lancé ses opérations au Mali en 1976. Depuis maintenant 35 ans, Plan œuvre dans le domaine de la promotion et la protection des droits et de la dignité des enfants. l’accès à  l’éducation est l’un de ses domaines d’intervention avec un système de parrainage des enfants grâce à  des sponsors se trouvant dans des pays comme la Grande Bretagne, la France, le Canada, la Norvège. 30.735 petits maliens ont ainsi pu aller à  l‘école, avec un accent particulier mis ces dernières années sur la scolarisation des filles. Le PDG de Plan International, Nigel Chapman a entrepris sa première visite au Mali depuis sa prise de fonction, il y a un peu plus de deux ans. Après avoir rencontré le personnel de la représentation ocale de l’organisation dirigée par le Dr Amadou Bocoum, il s’est rendu à  une soixantaine de kilomètres de Bamako pour rencontrer les communautés de Sanambèlè et de Bougoula, dans la commune de Dialakoroba. Première étape, Sanambèlè. Ici, M. Chapman rencontre des enfants et leurs familles. en discutant avec eux, il a pu se rendre compte de l’impact que le parrainage avait eu sur la vie de ces bénéficiaires. Les enfants scolarisés dont certains sont aujourd’hui hors du programme parce qu’ayant atteint leur majorité ont témoigné de la chance qu’ils ont eu d’avoir des amis loin de chez eux. Ces derniers ont veillé, des années durant, et grâce au suivi de Plan Mali, à  ce que leurs petits protégés ne manquent de rien et puissent s’épanouir dans un environnement familial à  l’abri du besoin. Mais en dehors du parrainage, C’’est toute la vie de la communauté qui s’est trouvé améliorée, puisque le village a pu bénéficier d’infrastructures sportives, d’une école en dur, etc. Les enfants ont également reçu des formations leur permettant de bien connaitre leurs droits et ils partagent cette connaissance à  travers «la Radio des Enfants» (Denmisenw Kunkan). Nigel Chapman a été invité à  participer à  une émission au cours de laquelle les enfants-animateurs et leurs invités ont échangé sur les acquis de Plan dans la localité et sur ce qui peut être fait pour encore plus d’efficacité. Puis Bougoula. C’’est un village modèle qui a accueilli le PDG de Plan International en lui offrant des fruits de karité et du « zaban ». Après les prestations des groupes folkloriques la délégation s’est rendu à  travers les rues du village visité la bibliothèque, le centre de santé, le terrain de sport, o๠de l’équipement a été offert. Histoire de se rendre compte de ces réalisations qui ont pu exister grâce à  l’appui que l’organisation apporte aux populations qui, elles-mêmes, ont pris leur destin en main. Ce sont les femmes de Bougoula qui ont particulièrement intéressées M. Chapman. Elles ont grâce au programme « Epargner pour le changement » mis de côté assez d’argent pour payer la scolarité de leurs enfants et les frais de santé. Il leur a félicité puis prodigué des conseils, les appelant à  encore plus investir dans l’éducation de leurs filles, car, C’’est là , selon lui, la clé du développement. Et enfin, le Parlement des enfants. C’’est à  la Cité des enfants de Bamako que Boncana Maiga, président du parlement des enfants et ses camarades ont reçu M. Chapman. Pendant près de deux heures, ils ont échangé sur la participation des enfants dans la vie de la communauté, de leur nation. Il a été également question d’une meilleure prise en compte des droits des enfants et des actions de plaidoyer de Plan Mali dans ce domaine. Le PDG de Plan a demandé encore plus d’engagement des enfants parlementaires aux côtés de son organisation afin de porter les messages véhiculés par les campagnes « Apprendre sans peur » contre la violence à  l’école, « Parce que je suis une fille » pour l’éducation des filles, « Enregistrement universel à  la naissance ».

Du souffle pour les enfants du Mali

Ce Plan vise 4 programmes dont l’éducation, la santé, la participation à  un niveau de vie décent, la gestion des désastres, a été lancé ce jeudi 23 juin 2011 à  l’Hôtel de l’Amitié. La cérémonie s’est déroulée en présence du Ministre de de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Konaré Mariam Kalapo et était présidée par le Directeur national de Plan Mali, Dr Amadou Bocoum. Le Plan stratégique 2012-2016 présente une analyse de la situation des droits des enfants au Mali, la réponse stratégique aux écarts dans la réalisation des droits de l’enfant et les implications en termes de ressources, etc. Il s’inscrit en droite ligne des priorités du Gouvernement et de la Convention des Nations Unies sur les Droits des enfants, et engage 292 communautés et des centaines de partenaires. L’assistance très nombreuse a suivi avec beaucoup d’intérêt la présentation du Plan quinquennal développé par Michelet William, directeur des programmes de Plan Mali. L’orateur a donné les objectifs du Plan qui tournent autour de la lutte contre la pauvreté dont l’effet se répercute cruellement sur les enfants. Pour sa part, le ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Mme Konaré Mariam Kalapo a salué les efforts de Plan Mali sur le terrain en matière de promotion des droits des enfants avant de réitérer l’accompagnement du Gouvernement dans la mise en œuvre du présent Plan quinquennal adopté par Plan Mali. Situation des droits des enfants au Mali La situation des droits de l’enfant au Mali reste encore préoccupante. En effet, sur les 14,5 millions d’habitants que compte, plus de la moitié a moins de 17 ans et près de la moitié de cette moitié vit dans la pauvreté. Le Mali a ratifié les principales conventions des Nations Unies sur les droits de l’homme et de l’enfant mais les institutions publiques sont moins fermes sur certaines questions et ne respectent pas souvent leurs engagements. C’est ainsi que la pratique de l’excision et d’autres violations des droits de l’enfant persistent au Mali, en particulier dans les zones rurales. Les causes profondes des violations des droits de l’enfant sont la pauvreté, la persistance des attitudes traditionnelles et des structures sociales qui aggravent les inégalités sociales et de genre. Une raison importante de la dominance de ces croyances et pratiques culturelles traditionnelles au Mali est liée à  une contre-performance du secteur de l’éducation.

Plan Mali appuie l’Etat au bénéfice des enfants

C’’est autour de 6 domaines prioritaires que porte le protocole d’accord que Plan Mali entend matérialiser, de concert avec l’état malien, pour les 3 années à  venir. La cérémonie de signature s’est déroulée ce week-end au Ministère de la promotion de la femme et de l’enfant, sous la présidence de la ministre Sina Damba et du directeur de Plan Mali, Dr Amadou Bocoum. Le Protocole d’accord portera sur l’élaboration et la mise en œuvre de la politique nationale de protection de l’enfant, l’élaboration du Code de protection de l’enfant, l’élaboration et l’adoption de la loi contre les pratiques de l’excision, la commémoration des évènements spéciaux concernant les femmes et les enfants, la mise en œuvre des recommandations du comité des droits de l’enfant, l’amélioration des revenus des femmes. Il est à  signaler qu’au lendemain de la création d’un département en charge des enfants en 1997, le Mali a signé et ratifié plusieurs convention et traités pour consolider sa politique en faveur de cette frange très vulnérable de la société. Par ailleurs, malgré le renforcement de la panoplie de dispositif, la situation des enfants (notamment ceux de la rue) reste toujours préoccupante. C’est pourquoi les initiatives de Plan Mali ont toujours été saluées par le Gouvernement du Mali qui, il faut le dire, a bénéficié de plusieurs actions du genre. « Ce geste de Plan Mali est une action d’envergure patriotique qui vient renforcer les acquis en matière de protection d’enfant », a indiqué le ministre Mme Maiga Sina Damba. Pour jouer sa partition dans l’accroissement du montant débloqué par Plan Mali, a-t-elle annoncé, l’Etat malien entend décaisser 415 millions F CFA. Elle a reconnu les nombres réalisations de Plan Mali dans le domaine de la protection des enfants au Mali. « Il nous faudra utiliser ces fonds pour plus de résultats », a-t-elle conclu. Ce protocole sera exécuté sous la houlette d’un comité mixte de pilotage. « Nous espérons que ce protocole d’accord créera un cadre propice pour une planification, un suivi et une évaluation efficace des programmes pour un impact à  long terme », a indiqué le Dr. Amadou Bocoum. Présent au Mali depuis 1976, Plan international est une organisation à  but non lucratif centrée sur le développement de l’enfant. Plan Mali intervient au niveau des régions de Kayes, Ségou et Koulikoro. Selon son directeur, les activités s’étendront progressivement dans les autres localités du pays. Le Mali, pour avoir signé et ratifié la Convention des nations unies sur les droits de l’enfant, bénéficie depuis plusieurs années de l’appui de Plan.

Violence en milieu scolaire : la peur, un obstacle à l’apprentissage de l’enfant

Quelque soit sa forme, la violence en milieu scolaire influe négativement sur le développement des jeunes, leur réussite scolaire et sur la qualité de vie à  l’école. Différentes formes de violence La violence en milieu scolaire se manifeste sous différenteS formes : violence physique, verbale et sexuelle, entre autres. Elle peut causer du tort chez ses victimes comme chez ses auteurs et aussi avoir de graves conséquences sur les enfants en termes de propagation d’infections sexuellement transmissibles, de troubles mentaux, de déperdition scolaire et même de mort. Malheureusement, malgré les efforts des autorités et leurs partenaires pour lutter contre le phénomène, il persiste et continue à  faire des victimes. Siaka Coulibaly, Directeur du groupe scolaire Mamadou konaté 4, se qualifie lui-même d’agressif et de nerveux. « Je n’hésite pas à  frapper un élève s’il le faut » lance t-il. Il trouve qu’on ne peut pas agir autrement avec Des élèves qui ne connaissent que le langage de la force. Selon lui l’attitude violente des enseignants envers les élèves est due dans la plupart de cas au comportement de ces derniers. Il a poursuivi en disant que certains élèves vont jusqu’à  s’immiscer dans la vie privée des maà®tres. Mr Coulibaly dans son intervention a relevé qu’au cours de sa carrière d’enseignant, il a a rencontré beaucoup de cas de violence dont le plus expressif a été le cas d’un élève qui poursuivait une fille de sa classe. Toujours dans le même établissement un garçon de 14 ans avait pour habitude d’agresser ses camarades filles. Ibrahim Kontao, représentant du comité de gestion du groupe scolaire Mamadou Konaté explique que le fait de frapper un enfant à  l’école est purement traditionnel. Mais depuis un certain temps, les fouets sont gardés par les enseignants justes pour dissuader les récalcitrants. Ainsi les fouets sont très peu utilisés par les enseignants. Violence sexuelle « Cette violence prend de l’ampleur surtout pendant les périodes des évaluations, les filles harcèlent leurs enseignants pour avoir des notes » a-t-il lancé. Avant d’ajouter que la majorité de ces filles sont encouragées par leur maman dans ce manège. Il affirme avoir surpris un jour une maman qui conseillait sa fille d’aller séduire son maà®tre pour réussir son examen. Mr Kontao déclare que la violence à  l’école est le résultat de l’irresponsabilité des parents d’élèves qui ont démissionné de leur rôle de premiers éducateurs. Il affirme que le châtiment corporel, est un moyen efficace pour une bonne éducation des enfants. Selon Mamadou Kontao, la violence dans le milieu scolaire découle de la perte de nos valeurs culturelles sociales au profit d’une occidentalisation mal assimilée. Maridié Niaré, conseiller pédagogique, chargé de la communauté d’apprentissage au centre d’animation pédagogique de Bamako-Coura quant à  lui souligne que nous nous trouvons dans un cercle vicieux. Il associe cet état de fait à  l’éducation familiale. Mr Niaré a relevé une pratique de notre société qui éduque l’enfant en lui assignant souvent quelques fessées. Qu’en pensent les enfants ? Il est 13 heures : nous sommes devant l’école coranique EL hilal El islamia situé au quartier Hippodrome de Bamako. Notre équipe de reportage assiste à  des échanges de coup entre deux garçons d’environ 13 ans. Cette scène de violence a décrédibilisé les dires des responsables de cet établissement qui avaient soutenu que l’école ElHilal El islamia appliquait le règlement intérieur qui interdit tout acte de violence au sein de leur école. Dans cette école, il n’y a aucun doute sur la présence de la violence. Pour preuve, tous les élèves interrogés dans cette école ont affirmé être battus par leur maà®tre à  l’image de Mamadou Traoré un garçon de 6 ans, se disant terrifié : « Souvent il m’arrive d’avoir peur de venir en classe tant J’ai peur qu’on me frappe », dit-il. Par ailleurs deux autres garçons entre 7 à  8 ans évoquent un autre cas de violence : « Nous sommes battus quotidiennement par ceux qui sont censés nous protéger. Je peux vous assurer que souvent à  cause de tous ces facteurs je refuse catégoriquement de venir à  l’école », explique l’un des garçons. Cependant tous les parents d’élèves interrogés soutiennent que le châtiment corporel est indispensable pour la qualité de l’éducation. « Qui d’entre nous avant d’être parent, a échappé à  ce châtiment » s’interroge Hamady un père de famille. Ils sont combien les parents d’élèves à  penser de la sorte ? Difficile de répondre, ce qui est sûr, c’est que la violence persiste et continue à  faire des victimes quotidiennement, elle est dans nos maisons, nos écoles et dans les rues. La violence meuble notre quotidien sans pour autant être une fatalité car elle peut être prévenue voir bannie. Dans ce dessein, il nous faudra accentuer la sensibilisation, les formations ainsi que les plaidoyers au niveau des familles, des écoles et des décideurs… La violence faite aux enfants en milieu scolaire peut être prévenue car rien ne justifie cette terreur.

Agriculture : la CEDEAO contre la « mouche des fruits »

La « Bactrocera Invadens » est une nouvelle espèce de mouche venue d’Asie du Sud, et découverte en 2003. Elle s’attaque surtout aux productions mariachères et fruitières Africaines, notamment les mangues exportées en Europe. Ce qui entraine des pertes de production allant jusqu’ à  50% et au pire l’accès aux marchés internationaux. C’’est donc pour lutter contre ce fléau qu’une Initiative de lutte régionale contre les Mouches de Fruits en Afrique Subsaharienne a été lancée. Face au manque d’informations sur les moyens de combattre cette mouche et les ravages causés sur les cultures, la CEDEAO et des partenaires tels que la FAO ou la société de consultants Italtrend ont établi une étude pour alerter l’opinion. Des institutions comme la Banque Mondiale, l’USAID ou l’Union Européenne ont aussi été mobilisées pour financer un plan de lutte contre cette Mouche des fruits. « Complementary study on a West African Regional Action Plan to control fruit fly « , (COLEACP), c’est le nom du rapport final et disponible auprès de l’institution du même nom. Mesures envisagées et environnement Suite à  l’étude du COLEACP, des solutions liées à  l’utilisation de pesticides ont été envisagées pour réduire les dommages causés. Ce qui ressort, c’est une action coordonnée régionale et dont les experts sont venus discuter à  Bamako afin de dégager d’autres pistes. Plusieurs pays étaient présents : le Ghana, le Burkina Faso, le Mali bien sûr, la Côte d’Ivoire, le Niger etc.. des pays principaux producteurs de fruits et légumes à  destination du marché international. Reste à  s’entendre sur la politique commune agricole, telle que défendue par l’Union Africaine. L’environnement Certains participants et scientifiques sur place ont remis en cause l’usage des pesticides et soulevé la question environnementale, quant à  l’usage de sacs plastiques pour préserver les cultures. « Certaines variétés de fruits seront inévitablement touchées, juge un participant, mais il faut réduire au maximum les risques et surtout les dommages causés. Une chose est sûre, la mouche des fruits n’est plus une inconnue pour les scientifiques et experts de l’Agriculture Africaine, reste à  munir les agriculteurs, car ce sont eux qui sont sur le terrain et pas dans les bureaux !

Plan social à la Sotelma : des centaines d’employés en attente

Depuis le 31 juillet 2009, date de la cession de la Sotelma à  la société Maroc Télécom, plus de 600 employés (toute catégories confondues) ont mis la clé sous les verrous. Ainsi, ils ont jeté l’éponge non pas par frustration, mais plutôt avec la satisfaction de profiter de la manne financière proposée par le plan social. En effet, ce sont près de 800 agents qui avaient souhaité partir en bénéficiant du plan social que le Gouvernement avait négocié avec la société Maroc Télécom… à  hauteur de 15 milliards de francs. Il faut tout de même rappeler que ledit plan social a mis beaucoup de temps avant adoption. De sources concordantes, il nous est revenu que C’’est cet aspect (plan social) qui serait à  la base du grand retard accusé dans le processus d’adjudication de la Sotelma. Au finish, la pactole des 15 milliards, dégagée à  cet effet n’a pu prendre en charge que 610 travailleurs de la société au lieu d’environ 800 agents à  l’origine. Un plan pour les employés techniciens Aux dires du Secrétaire général du Comité syndical UNTM de la Sotelma, ce sont les employés exerçant des métiers « improductifs », qui ne sont pas directement liés aux activités de la société (C’’est-à -dire, les techniciens en bâtiments, les électriciens…), les malades et les agents proches de la retraite qui ont été priorisés par le plan social. Il faut noter que les 51% des actions de la Sotelma ont été cédés (à  la société Maroc Télécom) à  180 milliards de F CFA. Ainsi, les 19% des actions de la société étaient destinés au grand public, tandis que 10% étaient réservés aux salariés de la société et 20% à  l’Etat. Aussi, au 31 décembre 2007, la société présentait un chiffre d’affaire de 70 milliards de F CFA. Elle se portait relativement bien avant cession au géant marocain.

Huilerie cotonnière du Mali (HUICOMA) : les effets pervers de la privatisation

Le projet de plan social HUICOMA ignoré Avec la protection des droits des travailleurs licenciés, le projet de plan social, HUICOMA, a été élaboré (avant la cession) par le gouvernement, le syndicat des travailleurs de HUICOMA et la société HUICOMA-SA. Mais, il a été tout simplement jeté à  l’eau, malgré le fait qu’il garantissait des mesures d’accompagnement,d’indemnisation et de réinsertion socio-économique des travailleurs licenciés. En effet, ledit projet de plan social prévoyait explicitement que « l’acquéreur s’oblige à  mettre en place, dans un délai de soixante jours, à  compter de la date de transfert, un plan social négocié avec les travailleurs et acceptable pour le cédant. Ce plan social sera pris en charge par HUICOMA. Plus loin, le même projet de plan social stipule que l’Etat et la société HUICOMA-SA s’engagent à  effectuer le paiement intégral des montants dus à  tous les agents concernés en une seule tranche et au moment de leur licenciement. « Mais, force est de constater, qu’en dépit des dispositions du projet de plan social, depuis la cession de HUICOMA au groupe TOMOTA en juin 2005, aucun plan social en faveur des travailleurs n’a été mis en place jusqu’à  ce jour. l’engagement de maintien de la totalité du personnel par l’acquéreur n’est pas respecté ; encore moins son engagement à  poursuivre la réalisation de l’objet social de l’HUICOMA, en maintenant les 3 usines (Koutiala, Koulikoro et Kita) pendant une durée minimum de 5 ans. Une vie socio-économique en lambeaux La crise qui a engendrée la privatisation de l’HUICOMA a donné lieu au licenciement de plus de 395 travailleurs. La situation précaire des travailleurs licenciés à  Koulikoro (par exemple) a fini par causer d’énormes troubles sociaux. Au plan socio-économique, la baisse vertigineuse du revenu des ménages, s’est fait cruellement ressentir, causant une dégradation du tissu social. Ainsi, nous assure le greffe du Tribunal de Première Instance de Koulikoro : « une soixantaine de foyers ont vu leur union conjugale, partir en fumée. Cela était bien prévisible dans la mesure oà¹, la plupart des chefs de famille (ne travaillant plus), ne pouvaient faire face aux charges familiales. Il faut aussi ajouter certains cas de décès, une vague de déguerpissement dans des maisons louées… Aussi, certains parmi ces licenciés, pour échapper à  la stigmatisation, se sont convertis dans le métier d’extraction de sable(dans le fleuve) en attendant des lendemains meilleurs ». La mauvaise foi des autorités Le premier rôle qui revenait à  l’Etat, était de veiller strictement à  l’application du plan social, deux mois après la cession de l’HUICOMA au Groupe TOMOTA. Ce qui n’a point été fait. Selon le porte-parole du collectif des licenciés, M. Ibrahim Diarra, « à€ aucun moment, nos gouvernants ne se sont souciés de la mise en place d’un plan social au profit des travailleurs qui sont au nombre de 900. Les autorités ne se sont pas préoccupées de la violation de tous les textes en matière du travail et de sécurité sociale (code du travail et code de prévoyance sociale). Pourtant, le droit réclamé par les travailleurs licenciés, ne sauraient être de trop pour l’Etat qui a empoché 9 milliards, suite à  la cession de ses 84,13 % d’actions ». Une gestion défaillante Pendant ce temps, l’HUICOMA, depuis sa cession, subit une véritable descente aux enfers par sa calamiteuse gestion. Aux dires du président du collectif des travailleurs licenciés, Boubacar Samaké, la société se portait économiquement très bien avant la privatisation, contrairement à  ce que nos autorités ont laissé croire. Et mieux, poursuit-il, l’Etat n’a jamais eu la clairvoyance de l’accompagner financièrement. « Aujourd’hui, il est très regrettable de constater que l’HUICOMA coule progressivement vers un avenir incertain », a-t-il déploré. Au grand dam des dispositions prévues dans le protocole, le repreneur (le Groupe TOMOTA) quant à  lui, a bénéficié de la part de l’Etat, d’avantages exceptionnels. Les effets pervers de la privatisation Il s’agit notamment de la diminution du prix de la graine de coton : de 47 500 Fcfa TTC prix HUICOMA avant cession à  12 500 Fcfa TTC, après cession au groupe TOMOTA ; l’exonération sur une période de huit (8) ans…Mais, le constat est aujourd’hui amer puisque : l’HUICOMA est pratiquement à  l’arrêt, après seulement trois années de gestion. Sur le marché, aucun produit de la société n’est présent (huile, savon, aliment bétail et crème karité) et tous les prix ont doublé avec l’arrivée massive de produits étrangers. Les villes industrielles de Koutiala, Koulikoro et Kita sont aujourd’hui des villes mortes, les retombées indirectes de ces unités sur les activités connexes (transports, commerce, location, restauration) étant estompées. Des travailleurs, déterminés à  se faire entendre « Un droit ne se donne pas, mais s’arrache », cet adage semble inspirer la démarche entreprise par le collectif des travailleurs licenciés de l’HUICOMA des suites de sa privatisation. En effet, le collectif s’est plus que jamais assigné le devoir de prendre ses destinées en mains (en restant solidaire), nonobstant les méfaits du grotesque coup bas que lui a infligé le bradage de l’HUICOMA. Ainsi, le collectif des travailleurs licenciés a saisi toutes les autorités administratives du pays impliquées dans la gestion du dossier, et a même adressé une lettre, ouverte au Président de la République (lequel, en son temps, avait donné l’assurance que la privatisation n’interviendrait que lorsqu’un plan social consensuel aura été mis en place) pour lui manifester leur indignation et leur colère. Pour sortir la société HUICOMA de l’ornière, l’Etat devra donc relancer dans le cadre d’une délégation de gestion et mettre les travailleurs licenciés dans tous leurs droits.