FIFA: Fumée blanche à Zurich

Il y a quelques mois encore, il ne s’imaginait sans doute pas un tel destin. Le nouveau président de la FIFA l’est devenu par concours de circonstance. Platini était suspendu depuis quinze jours, à  cause du douteux paiement de 1,8 million d’euros reçu de la part de Blatter, quand ce technocrate au profil lisse s’est lancé dans la course, le 26 octobre, soutenu par le comité exécutif de l’UEFA dont il est le secrétaire général. Et voilà  donc ce grand chauve affable de 45 ans, connu du grand public pour avoir longtemps présidé aux tirages au sort des coupes d’Europe, vainqueur d’une course hautement politique. « C’est vrai que peut-être quelque part le destin joue un rôle car il y a quelques mois je ne pensais même pas à  me lancer dans cette aventure », avait-il reconnu mercredi auprès de l’AFP. Polyglotte et policé Elu au deuxième tour avec 115 voix sur 207, ce juriste était, de fait, le candidat européen par défaut. Platini, dans l’impossibilité d’épuiser à  temps tous les recours contre sa suspension, réduite de huit à  six ans en appel mercredi, avait dû finalement jeter l’éponge. En privé, le camp Platini s’était dit troublé par l’annonce impromptue de candidature du N.2, même si celui-ci a toujours pris soin de ménager son patron en répétant de manière presque mécanique qu’avec l’UEFA il assurait son « soutien à  Michel Platini dans son droit à  avoir un procès équitable et à  laver son image ».