16 morts et 299 familles sinistrées après la pluie du 16 mai à Bamako

16 morts et 299 familles sinistrées après la pluie qui est tombée sur la ville de Bamako dans la nuit du 15 au 16 mai 2019. Les autorités informées de cette situation se sont mobilisées pour porter secours aux familles avant de leurs traduire leur désolation et leur soutien. Plus de précisions dans cet entretien avec le Lieutenant colonel Bakary Dao, Directeur régional de la protection civile du district de Bamako.

Les sinistrés et les opérations de secours

 

Opérations de ratissage et de secours jusqu’au soir du 16 mai 2019 étaient en cours dans les différents quartiers touchées par les inondations à Bamako.

Présidentielle 2018: un 2ème tour sous la pluie

A Bamako, où l’intérêt pour cette présidentielle s’était essoufflé depuis le premier tour du 29 juillet, faisant craindre une faible mobilisation, les opérations pour le second round sont fortement perturbées par la météo.

Très faible affluence dans les bureaux de vote ce matin à Bamako, capitale du Mali. Depuis l’ouverture des bureaux de vote à 8 heures GMT, sans incident particulier signalé pour l’instant, très peu de monde se présente devant les urnes. Alors que des soupçons de fraude planent sur le scrutin, la sécurité a été renforcée et les centaines de badauds qui flânaient dans les centres de vote au premier tour sont désormais « personae non grata » sur place. « Je n’irai pas », déclare tout de go Boubacar, un jeune trentenaire, tenancier de boutique à Kalabancoura, en commune  6 du District de Bamako. Selon lui, « c’est déjà fini. On connait la fin de cette histoire », évoquant ce second tour qui oppose le président sortant, candidat pour un second mandat, Ibrahim Boubacar Kéita et le chef de file de l’opposition Soumaïla Cissé. La coalition  autour de ce dernier maintient la pression et a assuré lors de la dernière déclaration à la presse, avoir mis en place un système pour réduire les risques de fraude, fraude qui selon elle a tronqué les résultats du 1er tour.

Si au Mali, en cette saison  hivernale, le ciel couvert et la pluie sont de bon augure, les acteurs de cette journée électorale, structures organisatrices comme acteurs politiques ne se réjouissent guère du climat pluvieux de cette matinée qui décourage plus d’un électeur. De Hamdallaye à Sébénikoro sur la rive gauche en passant par Kalabancoura de l’autre côté du fleuve en commune 5 du District, l’élément marquant de cette matinée est la « très faible affluence. Nous sommes là et depuis 8h jusqu’à 10h nous avons eu à peine 30 votants dans notre bureau », confie un assesseur au centre « Ecole fondamentale de Sabalibougou », lui aussi en commune 5. « Nous avons ouvert à 8h, avec tout le matériel bien  en place. A 10h36,  le nombre de votants s’élève à 36 », déclare Gaoussou Coulibaly, président du bureau de vote 06 au centre de l’Hippodrome, école Nelson Mandela, en commune 2.

A Yirimadio, en Commune 6 du District, ce sont les personnes âgées qui ont ouvert le bal. Les jeunes se sont aussi manifestés mais moins que l’ors du premier tour, du moins pour cette matinée. Ce sont en général « les vieux et les jeunes qui viennent le matin. Mais c’est encore un peu timide », explique un agent de bureau de vote.

Les cartes d’électeurs non distribuées étant toujours disponibles, quelques électeurs viennent réclamer les leurs. C’est le cas de Fatoumata Diarra qui était en voyage le 29 juillet et qui recherche ce matin sa carte et son bureau de vote. Dans son centre de vote, le même que celui du candidat Ibrahim Boubacar Kéita, l’affluence a faibli sitôt le vote de ce dernier accompli. Ici aussi la pluie en décourage plus d’un, les accès aux bureaux de vote sont devenu un  vrai parcours boueux.

Au premier tour de ce scrutin, les deux candidats avaient obtenu 41,72% et 17,78% respectivement pour IBK et Soumaila Cissé. Chacun a bénéficié de ralliement de recalés du premier tour et l’autre grande question de ce second tour est de savoir si les consignes de report de voix seront suivies.

Qu’allons nous faire des cinq prochaines années ? (1) : Apprendre à anticiper le pire…

Le fatalisme africain fait légion. Cette capacité à  se lamenter et à  pleurer nos morts, après qu’ils soient morts justement. Les inondations qui ont frappé Bamako hier, ont endeuillé de nombreuses familles, sans parler d’un bilan qui s’alourdit d’heure en heure dans les hôpitaux. Il faut mentionner cette famille qi a perdu 8 membres dans le déluge… Sans parler des corps qui n’ont pas encore été retrouvés, des enfants disparus, emportés par les eaux, les torrents et les caniveaux à  ciel ouverts. Bankoni particulièrement, o๠le temps semble figé n’a pas été épargné. Ou encore Sébénicoro et son pont du Woyowayanko submergé par les eaux, les voitures charriées, les murs effondrés, une bérézina, causée par les caprices de Dame Nature. Il n’y a pas que les autorités… Mais si Dame nature a joué sa partition, les Hommes eux n’ont pas joué la leur, se contentant d’assister une nouvelle fois à  leur manque d’anticipation. Des années que Bankoni fait figure de ghetto dans la cité des trois caà¯mans, un quartier sur lequel, le temps ne semble pas avoir de prise, encore moins sur les citoyens ou les autorités communales en charge de l’assainissement et des voiries. Plus occupées à  morceler des terrains ou à  assister à  des ateliers dans les hôtels climatisés qu’ à  établir de vraies normes de construction des maisons… Bankoni, en commune I, des maison vétustes, des ordures ménagères jetées à  tout va, des caniveaux bouchés et des eaux sales qui s’écoulent en attendant le déluge. On y fait ses ablutions à  côté des moustiques et eaux stagnantes. Et Madame le Maire ? En déplacement dira t-on… Bref, à  vouloir se lamenter, si nous balayions un peu devant nos portes ? Si nous nous levions pour améliorer notre environnement ? Si nous pavions les rues comme à  Missira ? Une petite dose de volonté suffirait et une once de bon sens… A défaut de la volonté politique, si les citoyens prenaient leurs vies en main et curaient eux même leurs caniveaux. N’est-on pas toujours mieux servi que par soi même ? Il est déplorable de constater des habitudes néfastes qui ont la peau dure, le manque de conscience civique, et qui provoque les catastrophes ou en tout cas, ne limite pas les dégâts. Et toujours les mêmes discours à  la veille de l’hivernage… Oui la nature s’est déchaà®né sur Bamako hier, a montré sa folie et les citoyens en ont pris un coup. Encore une fois, on s’accusera les uns et les autres mais le ciel ne prévient jamais. Alors, qu’allons-nous faire les cinq prochaines années pour aider le nouveau Président à  changer les choses ? Comment allons-nous changer notre sort en anticipant tout simplement sur les choses. Pour une vraie politique préventive de l’environnement !

Aides ménagères à Bamako : travail ou exploitation ?

La crise économique, les difficultés agricoles, l’accroissement de la pauvreté ont accru l’exode rural. Les jeunes notamment, les filles viennent chercher du travail dans les villes en renonçant en général à  tout projet de vie sur une profession murement pensées et se mettent à  la poursuite d’un emploi immédiat. Devant l’épreuve de la vie plus ou moins précaire, elles n’auront qu’à  sauter sur l’opportunité d’un travail, le premier venu, sans aucun discours en termes de projet ou de contrat de travail viable à  respecter dans la durée. Dans les villes les employeurs ne se font pas prier pour engager ces travailleurs bon marché. 1 – Le circuit traditionnel d’embauche l’immense majorité des bonnes provient des milieux ruraux. De façon personnelle ou en accord avec les familles ; elles se trouvent obligées de migrer à  cause de la situation économique des parents. Leur trajet peut se faire en deux étapes. Dans le premier cas, elles font escale dans la ville voisine (proche du village) avant de parachever le trajet dans un grand centre urbain qui constitue le point de chute définitif. Mais dans la plupart des cas, elles se rendent directement à  la capitale. Elles connaissent le plus souvent le grand échec à  la suite d’un miroitement des promesses ambitieuses d’une vie réussie. En effet, une fois en ville, les filles se rendent chez un membre de la famille (tante, sœur, cousine, oncle…) ou chez une connaissance amie, si ce n’est cette dernière qui s’est rendue à  la campagne pour les chercher. Profitant des relations de voisinage ou d’amitié, la tutrice, parente ou non s’évertue à  la place de la fille pour un salaire négocié au préalable souvent de façon confidentielle avec l’employeur. Dans une telle situation la bonne intervient seulement au niveau de l’exécution des travaux. Elle est certes informée de son salaire et des tâches à  accomplir, mais il reste que des décisions importantes concernant son traitement réel lui échappent le plus souvent. Cette forme classique de recherche du travail domestique se traduit, par ailleurs, à  travers les démarches personnelles des bonnes obligées de faire le porte à  porte pour une éventuelle embauche. 2 – Le contrat : l’arrangement informel toujours à  l’ordre du jour Structurées ou non, la plupart des placements à  l’emploi sont caractérisés par un mode de fonctionnement non formalisé. Aucune disposition légale n’est prise qui garantit la crédibilité juridique du contrat. Il n’existe pas non plus de prescription sur les conditions relationnelles entres les personnes qui jouent le rôle d’agents de placement et les filles. De l’autre côté, les contrats entre les employeurs et les bonnes se situent en dehors du cadre institutionnel de la législation du travail. Tous les principes du fonctionnement, pire que dans le cas précédent, sont fondés sur un arrangement informel. 3 – Le salaire Autant les filles bonnes ne bénéficient d’aucune catégorisation professionnelles, autant elles n’ont pas de rémunération significative. Leur salaire varie d’un employeur à  un autre et cela en fonction de la volonté et le sentiment de ces derniers. Par leur travail, elles apportent un tant soit peu leur contribution au revenu des familles. Cependant l’argent qu’elles gagnent n’est pas regardé comme un salaire en tant que tel. Surtout lorsqu’il s’agit de petites filles. Non seulement l’emploi qu’elles exercent revêt un caractère illégal, mais aussi ne bénéficient ni de salaire minimum fixé par la loi ni d’aucun autre avantage prévu par les textes relatifs au contrat du travail. Ce sont des salaires dérisoires qui leur sont octroyés. Elles ne bénéficient d’aucun code juridique susceptible de les protéger contre les accidents et les maladies. De toute évidence, les filles bonnes ne sont pas rétribuées en fonction de leur prestation. 4-l’occupation journalière de la bonne : une pluri-prestation a- La bonne à  tout faire Bon nombre de filles sont marquées, certaines très tôt dans leur histoire familiale, par l’échec social. La crise économique et les difficultés agricoles subséquentes, l’accroissement de pauvreté et l’oisiveté provoquée ont accru chez certaines filles le sentiment d’inutilité sociale. Devenues très inquiètes quant à  leur avenir, elles renoncent au projet de vie sur une profession murement pensées et se mettent à  la poursuite d’un emploi immédiat. Devant l’épreuve de la vie plus ou moins précaire, elles n’auront qu’à  sauter sur l’opportunité d’un travail, le premier venu, sans aucun discours en termes de projet ou de contrat de travail viable à  respecter dans la durée. Dans cette lancée, elles ne résiste pas à  n’importe quelle proposition quelle qu’en soient les conséquences. Ainsi pour la quasi-totalité des jeunes filles pauvres et sans fonction, la seule issue possible est de travailler comme « bonne à  tout faire ».Manipulées au gré par les patrons, ces pauvres filles sont astreintes à  une multitude de travaux sans repos. Elles font à  la fois le ménage, la cuisine et s’occupent de la garde des enfants. Elles vivent ainsi dans une véritable situation d’esclavage travaillant en moyenne 12 à  15 heures par jour et ne recevant qu’un salaire de misère. Dans certaines familles, elles ne se contentent que des restes de nourritures et de vêtements usés des maitres. Du fait de de cette situation, ces bonnes ne sont en général ni respectées ni valorisées. Par leur position de « servantes », elles deviennent des proies faciles pour certains patrons et leur entourage familial. Elles sont souvent non seulement durement traitées par les épouses mais aussi et surtout harcelées sexuellement par les hommes. A cause de leur situation de misère, certaines sont obligées de se livrer à  la prostitution. A longueur de journée on la voit, soit en train de faire le ménage, soit aidant la «Â tantie » à  faire la cuisine, soit en compagnie d’un ou des enfants de la patronne dont elle a la charge. Pour tous ces travaux, elles ne perçoivent que des maigres salaires le plus souvent inferieurs à  10.000 Francs. Mais ce qui est grave, C’’est que ce salaire dérisoire n’est souvent pas payé. Ou alors, s’il doit l’être, C’’est des arriérés ou des impayés de plusieurs mois. Pour justifier de telles attitudes, les patronnes prétextent que les bonnes les volent, qu’elles sont mal élevées et qu’elles ne font pas bien le travail qui leur est confié. Pour cela elles sont souvent renvoyées systématiquement sans autre forme de procès. On ne dira jamais assez que les bonnes sont les premières victimes les plus exposées à  l’exploitation des employeurs. Dans la famille du patron, tout le monde a des droits sur elles. Souvent, pour un simple amusement avec les enfants de la patronne, elles sont sévèrement réprimandées et remise à  leur place. Quand elles tombent malades, les bonnes sont vite accusées d’être fainéantes ou paresseuses. La générosité ou plutôt la gentillesse du patron envers elle n’est nullement la récompense d’un travail bien fait ; mais l’appât subtil visant des couches clandestines dont elles ont l’obligation de ne jamais dévoiler sous peine d’être renvoyées. Malgré les corvées auxquels elles sont soumises, les bonnes ne bénéficient pas en général de congés et ne savent en réclamer. Elles se trouvent ainsi séparées longtemps de leurs parents qui s’inquiètent sans doute de leurs conditions d’existence, n’imaginant pas un instant le calvaire dans lequel elles se trouvent. De fortes interprétations ont tendance à  loger la bonne dans une classe inferieure qu’elle est finalement substituée à  une «chose». Une sorte de mise à  distances qui non seulement disqualifie fondamentalement le métier mais aussi et surtout enlève à  la concernée toute valeur humaine, détériorant ainsi son image social. Pour beaucoup la bonne parce qu’elle est «Â bonne, n’a droit à  aucune considération. Ainsi perd-t-elle sa dignité humaine puisqu’elle est obligée de subir toutes sortes d’assauts ou de sursauts d’humeurs de la part des membres de la famille d’accueil. Pour certains patrons, en plus de ses activités domestiques, la bonne constitue un «Â pneu secours» qui doit être soumises à  leur bon vouloir s’ils ont envie de calmer leur appétit sexuel. Plus dure, certaines patronnes, considèrent souvent la bonne comme une rivale et par conséquent lui font subir des manigances comportementales inutiles. Quant aux enfants et certains parents collatéraux, la bonne symbolise l’expression d’une servante prête à  obéir à  tout le monde. Elle peut donc être ridiculisée n’importe quand et n’importe oà¹. Ces traitements sont inhumains, dégradants et doivent déranger absolument toute société civilisée et respectueuse des droits fondamentaux de l’homme.

2è tour : on vote mais sous la pluie !

Près de sept millions d’électeurs sont appelés aux urnes, pour un vote à  l’issue duquel le pays sera enfin doté d’un président élu, après une période de transition de près d’an et demi. Les Maliens doivent choisir aujourd’hui entre Ibrahim Boubacar Keà¯ta et Soumaà¯la Cissé ; les organisateurs du scrutin espèrent une participation au moins aussi importante qu’au premier tour : il y a deux semaines, près d’un électeur sur deux s’était déplacé, une mobilisation historique. 8h : Ce dimanche 11 Août, les Maliens se sont réveillés sous la pluie et la mobilisation risque d’être moins importante, même si certains observateurs précisent que le taux est acceptable pour l’heure. 9h00 : Au centre de vote Ismaà¯la Diawara, qui compte trente-trois bureaux, le président du bureau 25 a dû ouvrir en retard : la pluie avait noyé le bureau. Au bureau 26, si les opérations ont pu commencer à  l’heure, la présidente se lamente : la file d’attente, présente à  l’ouverture du premier tour, a cédé la place à  des poignées d’électeurs qui arrivent au compte-gouttes. Sous la pluie fine, le candidat Soumaila Cissé accompagné de sa femme Astan Traoré a lui voté à  9 heures au groupe scolaire de Badalabougou. C’’est dans le bureau N° 25 comme au premier tour que le candidat de l’Union pour la République et la démocratie a accompli son devoir citoyen. Après son vote, il a accordé une interview aux journalistes venus très nombreux : « ce deuxième tour est un sentiment de fierté pour moi. Je suis heureux de voir que le peuple malien s’est mobilisé pour revenir à  une constitution normale. Nous allons desormais un chemin d’espérance et d’espoir pour que le Mali se redresse ». 11h : De son côté, le candidat du RPM, Ibrahim Boubacar Keita a lui voté à  Sébénicoro, son fief, entouré de ses partisans et militants à  l’école AB aux environs de 11h.  » Je remercie le peuple malien pour être massivement sorti pour effectuer ce vote et je crois que cette pluie est un bon signe pour nous. Le taux de participation sera à  la hauteur. Tous les candidats qui m’ont soutenu sont des patriotes parce que rien n’a été négocié avec eux. Seul le Mali compte a déclaré IBK lors d’un point de presse à  l’issue du vote. En raison de la crainte d’opérations d’éléments jihadistes, notamment dans les régions du Nord à  Tombouctou, Kidal et Gao, un important dispositif de sécurité a été mis en place, avec, en pointe, l’armée malienne et les forces sous drapeau onusien. Plusieurs observateurs de l’Union européenne, près d’une centaine et de l’Union Africaine sont déployés pour le scrutin. 11h15 : A Paris, c’est un peu avant 9h que les bureaux du consulat malien, à  Bagnolet, ont pu accueillir les tous premiers votants. Un peu de retard et pas mal de cafouillages qui exaspèrent et créent quelques tensions. Plusieurs sont repartis, furieux, sans avoir pu voter. Beaucoup n’ont pas reçu ou retiré leur carte Nina ; d’autres l’ont, mais ne figurent sur aucune liste ; d’autres enfin, sont redirigés vers l’un des 106 bureaux installés en Ile-de-France, rapporte RFI Malgré tout, l’organisation est meilleure que lors du premier tour qui avait connu « beaucoup d’insuffisances », reconnaà®t Mahamadou Cissé, observateur du scrutin. A l’ambassade du Mali, dans le 6e arrondissement, le scrutin se déroule dans la séreinité. Seize bureaux de votes, installés sous tente ou dans la cage d’escaliers. La majorité des personnes interrogée se dit satisfaite du déroulement de l’élection. En France, le taux de participation du premier tour avait atteint 19,52% des 30 354 électeurs inscrits. 13h : L’affluence dans les bureaux reste toujours relative à  la mi journée. « Les gens arrivent au compte goutte comme dans ce bureau de vote de Kalaban Coura, explique Fanta Diakité, journaliste à  Radio Klédu. Au premier tour, à  midi, il y avait des files. Mais cette fois, vous arrivez dans votre bureau de vote et il n’y a presque pas d’attente ». 14h : Selon les observateurs du réseau d’Appui au processus électoral au Mali (APEM), 90% des bureaux de vote ont ouvert à  l’heure et 90% des assesseurs, présidents de bureaux et matériels de vote étaient bien présents sur place. Là  o๠l’ouverture a été repoussée, c’était presque exclusivement du fait de la météo. 18h00 : Fermeture officielle des bureaux de vote pour ce second tour de l’élection présidentielle au Mali. A Bamako, les opérations de vote ont été perturbées en début de journée par de fortes pluies. Les averses terminées, les électeurs ont pu se rendre normalement aux urnes. A Tombouctou et Kidal, le vote s’est déroulé sans incident avec, notamment, une importante mobilisation des électeurs à  Gao, selon des témoins contactés par l’AFP. A Tessalit, à  l’extrême-nord du pays, les fortes précipitations et les inondations de ces derniers jours ont perturbé le scrutin. La mobilisation avait déjà  été faible au premier tour. La Cour constitutionnelle a jusqu’à  vendredi pour valider les résultats qui doivent lui être communiqués en cours de semaine.

Pluies diluviennes sur Goundam : les inquiétudes Mme le maire

Si aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée, les dégâts matériels sont considérables avec des maisons d’habitation et salles de classes détruites. Au niveau de la mairie, une commission de veille a été mise en place. Elle est composée d’élus, de partenaires et de membres de la société civile. Face à  l’ampleur des dégâts, la maire de la commune urbaine, Mme Seck Oumou Sall, a lancé un appel au gouvernement, aux partenaires ainsi qu’aux personnes de bonne volonté pour venir en aide aux populations sinistrées. Le mercredi dernier, elle était l’invitée du journal de la radio nationale. Bonjour Mme Seck ! Vous êtes le maire de Goundam. La ville est sous l’eau depuis. Qu’est-ce qui C’’est réellement passé ? Dans la nuit du samedi au dimanche matin (ndrl 16 au 17 juillet), nous avons reçu 68 mm de pluie. Pour des maisons en banco, C’’est une première grande pluie. Il y a eu beaucoup de dégâts au niveau des écoles. Des maisons d’habitation se sont écroulées. Il y a des flaques d’eau un peu partout. Le matin, la route Tombouctou-Goundam était inondée. Heureusement, il n’y a pas eu de pertes en vie humaines, mais les dégâts matériels sont considérables. l’ampleur des dégâts… Nous avons aujourd’hui des personnes sans abri qui ont été obligés de quitter leurs domiciles. Comme C’’est un début d’hivernage, J’ai beaucoup d’inquiétude. Nous avons vécu une mauvaise expérience en 2002 avec 200 mm de pluie. Nous avions perdu alors plus de 1000 concessions. Si aujourd’hui en ce début d’hivernage, nous constatons les dégâts, nous nous inquiétons pour l’avenir. Les dégâts sont là . Ce sont en général des personnes démunies qui n’ont pas les moyens de reconstruire tout de suite. Nous nous inquiétons aussi pour nos écoles. On a une école qui a perdu toute sa direction et quatre classes. D’autres écoles ont perdu quelques classes. C’’est énorme. Nous nous demandons comment nous ferons face aux dégâts, surtout connaissant les revenus de notre commune. De quoi vous avez besoin pour la reconstruction ? Nous avons besoin de reconstruire les écoles. Sinon, nous n’aurons pas de classes pour les élèves à  la rentrée. Heureusement que ce sont les vacances. Nous avons besoin de soutenir les personnes qui ont perdu tout, sinon une partie de leur domicile. Nous avons besoin d’assainir, de construire des canaux d’évacuation d’eau, parce que le problème aujourd’hui, C’’est bien cela. Goundam est une grande ville. Nous avons des difficultés pour évacuer l’eau. Nous avons besoin de soutien pour reconstruire ces écoles, ces maisons, appuyer les personnes démunies… Nous demandons l’implication de l’Etat, des partenaires et de toutes les bonnes volontés. Concrètement, comment comptez-vous secourir les victimes ? Nous avons déjà  pris contact avec quelques partenaires, très rares ici. l’Etat est informé. J’ai informé mon gouverneur. La croix rouge est informée. Nous continuons à  les informer. Pour le moment, nous sommes face à  ces dégâts sans aucun moyen pour reconstruire tout cela tout de suite, et prendre des dispositions, au cas o๠il y avait une autre grande pluie, afin d’éviter le maximum de dégâts. Nous comptons sur vous, la presse, pour faire entendre notre voix afin que nous puissions être vraiment aidés. Au-delà  de ces signaux de détresse, on remarque que les inondations sont récurrentes au Mali. Est-ce dû à  l’absence d’un schéma d’aménagement ? Bien sûr. Dans le cas de Goundam, notre schéma d’urbanisation nous défavorise même. Je ne sais pas quel problème qu’il y a eu à  la conception de ce schéma. Dans ce schéma, il est dit que Goundam n’a pas besoin d’un plan d’assainissement. Ce qui n’est pas réel. On constate des dégâts énormes chaque fois qu’il y a 60 mm de pluie… Aujourd’hui, je pense que l’urgence est pour les collectivités locales et l’Etat est de doter toutes les villes du Mali d’un plan d’assainissement.

9è fête de la musique : les mélomanes au rendez-vous malgré la pluie

Du vendredi 17 au Mardi 21 juin, notre capitale a vécu la 9è édition de la fête de la musique. Les berges du fleuve Niger faisant face au palais de la culture ont charrié du monde le samedi 18 juin avec une pléiade d’artiste nationaux et internationaux sur scène. Parmis eux, l’antillais Mehdy Custos, la guinéenne Kamaldine, les Amazones de Guinée, Bab Assalam pour ne citer que ceux là  ont fait vibrer la capitale. La puissance de la sonorisation, la qualité des prestations, la gratuité du concert, l’organisation matérielle ont permis de réussir cette édition. Samedi soir, après 4 heures de show, une pluie torrentielle a fini par disperser la foule et il a fallu reporter le concert au dimanche pour consoler les fans. Mais dans la même nuit, les jeunes ont cherché d’autres lieux de fête et ont convergé vers la discothèque «Â Blonba ». Là  bas aussi, l’effervescence était au rendez-vous. Des centaines de jeunes se bousculaient à  l’entrée, pour ne pas se faire raconter cette nuit des bacheliers. Pour l’organisateur de la soirée et président du Fan’s club Orange, Boubacar Alou Traoré, il fallait une bonne adresse pour les jeunes de Bamako afin qu’ils perçoivent la qualité de la prestation. Certains ont ainsi confié qu’ils étaient venus au Blonba pour se consoler de l’interruption de la fête de la musique au Palais de la culture. A l’intérieur de la boite, l’ambiance était festive. Le Dj mixait avec art. Il faisait swinguer et danser ces jeunes qui s’efforçaient à  oublier ce capricieux baccalauréat comme nous l’a confié Amadou dans les couloirs. Vers 3h du matin, certains se sont évanouis vers d’autres lieux de la capitale; Dimanche, dès 18h, les fans sont revenus du Parc national o๠se produisaient les Amazones de Guinée. Puis ce fut le groupe Yeelen, les Tata Pound, Kamaldine, Medhy Custos qui ont fait bouger le Palais de la Culture… Bramali, le sponsor principal était à  l’initiative de cette fête de la musique qui a pris fin vers 2h du matin. Ce mardi, une soirée VIP aura lieu à  l’Institut Français pour clore en beauté la fête de la musique. A l’image des différentes manifestations qui ont égayé Bamako, notre capitale n’a rien à  envier aux autres villes du continent. Vivement l’année prochaine;

Edito du Lundi : la bataille de la pluie et du cinquantenaire !

«Â C’’est tout de même incroyable de voir ces ouvriers peindre un pont, en plein jour ! Normalement, C’’est la nuit qu’ils doivent faire ça ! », s’exclame Assane, un conducteur de taxi à  Bamako. Mais un Malien n’est pas un Chinois, habitué aux travaux nocturnes d‘une fourmi. Assane pourra donc rouspéter encore quelques jours car partout, Bamako vit un véritable lifting destiné à  redorer allées et avenues de l’aéroport à  la Cité administrative, on repeint le goudron, on arrange les voies et chaussées, pour mieux impressionner les visiteurs lors du 22 septembre. l’avenue de l’indépendance, o๠se déroulera le majestueux défilé militaire et qui doit voir 20 chefs d’états africains de la sous région , est même fermé à  la circulation sur un côté et voit le trafic bouleversé ! C’’est qu’il reste à  peine une vingtaine de jours pour que Bamako fasse peau neuve. Et à  côté, la nature s’en mêle ! Violente avec des pluies d’une intensité rare. Des inondations notamment sur l’avenue de l’OUA qui mène aussi à  l’aéroport. La boue s’amoncelle à  côté des rues repeintes, un véritable contraste entre le gris du bitume, le blanc de la peinture et l’ocre de la terre qui ne cesse de modifier le paysage urbain. Pourquoi faut-il attendre de grands évènements pour faire un semblant de réaménagement, bon d’accord, ça fait un moment que ça dure avec les grands travaux, l’échangeur, le troisième pont, les petites plantes vertes ça et là , etC’… ! «Â Mais les gens ont faim ! Le cinquantenaire, franchement, C’’est pas le moment ! », jure encore Assane qui tente de se frayer un chemin dans la circulation du nouveau pont vers le centre ville. Et toux ceux qui sont inondés dans les quartiers ? Par les eaux de pluie, faute de caniveaux curés ? De prise en charge de leur environnement par la mairie du district ? On se gonflera d’espoir avec les discours des autorités du district, du Maire central, du charmant Gouverneur Féfé Koné et des officiels à  peine consternés, mais à  quand un lifting en profondeur et pas seulement de forme, car le problème est là  ! Un vraie politique d’assainissement et d’évacuation des eaux de pluie, d’aménagement urbain. C’’est aussi cela le signe des grandes métropoles urbaines, vers lesquelles Bamako tend à  l‘instar de Dakar, d’Accra ou d‘Abidjan auparavant… Parce qu’une fois la fête terminée, chacun rentrera chez lui mais la pluie, elle ne s’arrêtera pas et les inondations non plus ! Et peut être ne restera-t-il plus trace de cette belle peinture blanche… du cinquantenaire. Vaya con Dios

Accidents de la circulation : La pluie, facteur aggravant

La pluie est un facteur de risques quand on circule en voiture ou en engins à  deux roues. Les comportements des engins ne changent pas et C’’est aux conducteurs de s’adapter à  ce phénomène naturel tout en respectant les consignes de bonnes conduites. La pluie multiplie par 2 le risque d’accident Les conditions de circulation changent notablement par temps de pluie. Pour un maximum de sécurité, il est impératif de connaà®tre les mesures à  adopter sur une chaussée mouillée. La pluie multiplie par deux le risque d’accident ! Cette inflation s’explique par divers facteurs induits par les chaussées mouillées. Parmi les facteurs de risques en cette période hivernale, il s’agit des pneus usés à  50 % qui favorisent la perte d’adhérence sur la chaussée mouillée et le système de freinage. Le danger est accru sur les zones de descentes, précisément dans les virages, souvent glissants. Visibilité réduite Sous la pluie, la visibilité est réduite, modifie les distances et la perception des autres véhicules en rétrécissant le champ de vision. Les dépassements sont rendus difficiles par les rideaux d’eau projetés par les autres véhicules. l’imprudence de certains conducteurs de motos qui faufilent entre les véhicules constitue des facteurs aggravants d’accident. Dans cette circulation incertaine, il y’a aussi des conducteurs qui n’hésitent pas à  faire le forcing lorsque survient l’accident. Les conseils à  suivre pour conduire sous la pluie Pour réduire au minimum les risques, il est primordial de suivre les conseils suivants : Allumer les feux de croisement pour être vu, adopter une vitesse réduite, prévoir l’allongement conséquent de la distance de freinage : sur chaussée mouillée, celle-ci est multipliée par 2 au minimum. Respecter les distances de sécurité en roulant : maintenir toujours 2 traits (ou 2 secondes) derrière le véhicule qui précède. Vérifier l’usure des pneus et les changer lorsque la profondeur des sculptures atteint 1,6 mm. Réduire encore plus sa vitesse en cas de pluie violente.

Impact de la pluviométrie sur les cultures

Le CILSS reconnaà®t que le calendrier cultural est légèrement perturbé. Néanmoins, le coordinateur Mr Dramane Coulibaly explique : « nous sommes à  même de conseiller les paysans à  la bonne période parce que, nous avons les outils nécessaires pour prévenir la venue des pluies. C’’est dire que les cultures ont été protégées des récentes inondations. » Le Cilss, observatoire des cultures Le comité regroupe 37 Etats membres du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest, et dispose d’un mécanisme de prévision saisonnière qu’il lance chaque année. Celui-ci se divise en deux périodes : JUILLET-AOUT-SEPTEMBRE et OCTOBRE-NOVEMBRE-DECEMBRE. Il permet aux paysans de planter au bon moment afin de mieux gérer leurs campagnes. Même avec les changements climatiques, et les réductions de la période culturale, il existe des semences appropriées mises à  la disposition des producteurs. Tout un mécanisme d’adaptation est mis sur pied pour la variabilité climatique. Selon Mr Coulibaly, ces mécanismes permettront aux producteurs et institutions régionales de pouvoir s’adapter et faire en sorte que le glissement ne perturbe pas la production agricole. Agriculture d’irrigation avec la CEDEAO Le CILSS a des programmes sur la sécurité alimentaire et la maà®trise de l’eau, et développe des activités en direction des pays, sur les petites et grandes irrigations. Cependant, le comité n’est pas seul dans cette dynamique. l’unité de la CEDEAO sur la maà®trise de l’eau, s’implique à  son niveau. Sans compter la structure internationale EWI, travaillant en collaboration avec le CILSS. Ils viennent d’ailleurs de mobiliser cinq millions de dollarS pour appuyer des pays tels que le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Ghana. Cet argent devra leur permettre de maà®triser l’eau et faire en sorte que les productions soient sécurisées. « Petit à  petit petit, avec de la tâche d’huile, des programmes de ce genre s’amplifieront dans tout le sahel, et même pour toute l’Afrique de l’Ouest. », informe Mr Coulibaly. Il déclare « le CILSS est le bras technique de la CEDEAO en matière de sécurité alimentaire et de gestion des ressources naturelles. Son ambition étant de couvrir l’ensemble des pays membres. Nous nous battons pour assurer une agriculture solide et une sécurité alimentaire garantie. Depuis toujours, nous appuyons les pays afin d’avoir de bons systèmes d’information. Et tous les pays sont désormais dotés de systèmes d’informations fiables. Les enquêtes agricoles sont donc menées honnêtement. Cela n’existe nulle part ailleurs en Afrique. »

Bamako dans l’eau : la politique d’aménagement en cause

Malgré sa grande superficie et sa population forte, la ville de Bamako demeure un gros village quant à  l’organisation de son espace. Bamako, un espace vaste et incontrôlé Les autorités peinent à  prendre certaines décisions qui s’imposent. Il existe encore peu d’outils d’aménagement du territoire à  Bamako. La ville s’est étendue à  une grande vitesse dans tous les sens. La densité s’est accrue à  un rythme incroyable (près de deux millions d’habitants), mais une organisation spatiale digne du nom n’a pas suivi. Pas de voirie assez puissante, pas de routes assez larges, la construction n’est pas harmonisée, bref, tout est à  refaire dans la capitale malienne. Pour cela, des décisions s’imposent. Mais qui les prendra ? Le gouvernement ? Les collectivités ? Ou les populations ? Difficile de répondre à  cette question, puisque l’on se jette mutuellement la responsabilité. Et Bamako qui a besoin de ressembler à  Abidjan et Johannesburg ? Tôt ou tard une vraie politique s’imposera. La politique d’aménagement actuelle La première cause des inondations évoquée par les experts est le non respect des études de planification d’occupation de l’espace. Les autorités maliennes qui ont déployé de gros efforts dans le cadre de la politique nationale d’aménagement du territoire, ont pu à  ce jour, élaborer près de 80 schémas directeurs d’urbanisme pour les différentes villes du pays. Conçus à  des coûts faramineux (près d’un milliards par an), ces documents sont pour la plupart du temps confrontés à  un problème d’application. Le schéma directeur de Bamako qui en est à  sa 4e révision, a été mis en œuvre à  5% seulement. Un fait qu’à  déploré Chirfi Moulaye Haà¯dara, Directeur National de l’aménagement du territoire. « Jusqu’à  présent, il n’y a pas une articulation entre l’évacuation des eaux usagers et l’évacuation des eaux de pluies qui nous viennent de la dorsale montagneuse de Koulouba et du Point G, ce qui multiplie par deux les vitesses de passage de l’eau. Dès que les vitesses augmentent, les débits augmentent. Donc il faudrait trouver des systèmes mieux adaptés pour évacuer ces eaux». La mémoire de l’eau Le problème est donc lié à  l’évacuation des eaux de pluies, la ville n’étant pas suffisamment dotée de collecteurs d’évacuation. Les quelques collecteurs naturels ont été bouchés avec des constructions. Selon M. Haà¯dara, « l’eau à  une mémoire, même après mille ans, si elle revient, elle cherche ses voies. A chaque fois qu’on est face à  des cas de pluies exceptionnelles, le problème se pose ». « Avec des constructions sur le chemin de l’eau, on créee un vrai barrage qui pousse l’eau à  se frayer de nouveaux chemins et les maisons en amont seront inondées ». Responsabilité partagée Les causes des inondations sont multiples. Il y a le non respect des outils de planification, la non application des schémas directeurs d’urbanisme. A ce sujet, les collectivités doivent mettre en œuvre les outils de planification. Malheureusement, ça dépasse les responsabilités des seules collectivités. l’Etat concepteur de cette politique d’aménagement se sent à  son tour incapable de prendre certaines mesures à  cause des pesanteurs sociales. Plusieurs quartiers de Bamako ont été mal lotis. Il y a certaines constructions qui devraient détruites pour créer des routes, des parkings, des espaces verts, des passages de niveaux et des caniveaux ; mais le décideur n’a jamais pu prendre de telles mesures pour plusieurs raisons : Du coup, la ville de Bamako se trouve face à  deux systèmes de gestion. Un système moderne entre les mains des autorités, et un second qui a un caractère traditionnel villageois. Pesanteurs sociales Pour appliquer une décision, il faut concerter les chefs coutumiers et leaders religieux. Toute réforme qui ne fait pas l’unanimité est donc vouée à  l’échec. « C’’est le social qui entrave la mise en œuvre de la politique d’aménagement du territoire », nous a confié Dramane Diarra, chef de la division évaluation des schémas directeurs d’urbanisme au niveau de la Direction Nationale de l’Aménagement du territoire (DNAT). Sens civique en déperdition La DNAT affirme par ailleurs que les populations ont aussi une grande responsabilité dans le non respect des dispositions. Les collecteurs et caniveaux sont devenus des déversoirs d’ordures ménagères solides et liquides. Les quelques infrastructures existantes sont mal entretenues et C’’est ce qui accentue le débordement des eaux de pluies. Pour soutenir ses propos, Dramane Diarra nous a donné l’exemple du cimetière de Magnambougou inondé à  cause des réalisations d’un opérateur économique qui a construit au beau milieu de la mare qui traverse le quartier. A moins de 100m, les localités en amont dont le cimetière, sont submergées.

Une après-midi de pluie à Bamako

Décidemment,ces derniers temps, Bamako est sous les eaux. En effet, les fortes pluies qui s’abattent sur Bamako font suite à  celle plus abondante qui arrosa la ville la matinée du 2 septembre dernier. Problèmes d’évacuation des eaux de pluie Ce qu’il faut déplorer, C’’est que ces pluies ont provoqué de grandes inondations créant par endroit des mares et plans d’eau, qui mettent du temps s’évaporer. Il faut signaler que C’’est l’ensemble des capitales régionales qui sont également inondées comme à  Tombouctou, Gao, Kayes, Mopti… Déluge à  Bamako A Bamako, La force de la pluie a été telle que les activités se sont retrouvées paralysées par la force des inondations. Les eaux ont causé d’importants dégâts matériels. Des véhicules tombaient successivement en panne, certains commerçants de la place à  Dabanani assistaient impuissants à  leur malheur, car les eaux emportaient tout sur leur passage. Même les revendeurs de journaux ont eu leur part de désagrément. Au même moment, les eaux ont forcé les portes de certains services administratifs. Par endroit, l’on se servait de motopompes(à  défaut des sceaux ou baignoires) pour évacuer les eaux. 105 millimètres de pluies enregistrés Selon les services de météorologie, près de 105 millimètres de pluies ont été enregistrées. Au niveau du quartier du fleuve, la pluie était sans précédent (depuis le démarrage de la présente saison pluvieuse). A la place des rues, on apercevait que des vagues d’eaux se frayant du chemin et des tiges de bois flottantes. Le phénomène a suscité de vives réactions au sein de la population. Vu de l’autre coté, on aurait cru que C’’est uniquement la rive gauche du fleuve Niger qui avait été arrosée. Que non, la rive droite a subi également. Les quartiers pas épargnés A Torokorobougou par exemple (en Commune 5), presque tous les domaines habités ont fait le plein d’eau. Face à  la quantité d’eau qui a littéralement inondé son domicile, un chef de famille du quartier a déversé sa colère sur les autorités municipales. Comme lui, bon nombre de ceux que nous avons interrogé sur place, ont craché leur venin sur les autorités. « Les autorités municipales, disent-ils, ne se donnent pas assez de peine pour évacuer régulièrement les caniveaux ». L’ORTM et la BCEAO touchés par les eaux « De mémoire de travailleurs de l’ORTM, jamais une inondation n’avait autant bloqué les activités », s’est exclamé un cameraman devant la mare d’eau qui stagnait devant les locaux de l’office de radiodiffusion nationale. Non loin de là , devant le siège de la BCEAO, C’’était le comble, les usagers d’engins à  deux roues n’avaient aucune marge de manœuvre et voyaient leurs engins presque noyés. La sous région affectée Au delà  de nos frontières, C’’est le même triste scénario, notamment dans certains pays o๠les populations assistent impuissantes à  un ballet d’inondations. C’’est le cas au Burkina Faso (il y a une semaine), o๠une forte pluie s’est abattue sur la capitale, Ouagadougou inondant l’enceinte de certains bâtiments publics comme la cinémathèque du FESPACO, l’hopital Yalgado Ouedraogo etc… Bouleversement climatique ou caprice de la météo ? Ces vagues d’inondations posent des problèmes d’ordre socio- sanitaires graves. Il arrive que des familles perdent leurs maisons et leurs biens. Selon certains observateurs, la situation actuelle est issue du bouleversement créee par les changements climatiques. Ce genre d’inondations est de nature à  stimuler l’aide et l’assistance des structures et organisations humanitaires internationales. L’on se rappelle que l’Organisation des Nations unies avait apporté une aide suite aux inondations provoquées par la grande pluie d’il y a 5 jours. Selon le Directeur national de la météo, MR Mama Konaté, nous faisons face à  un régime pluviométrique capricieux, et « dont la tendance risque de se maintenir». Les mesures du gouvernement ? Le ministre de l’environnement Tiémoko Sangaré,s’est dit désolé de l’état des caniveaux et autres collecteurs d’eaux de pluie qu’il a visité dans les 6 communes de Bamako ce jour. « Mais,ajoute t-il, il y a une réglementation que le gouvernement doit appliquer (curer seulement 10 000m sur 9,5 km de caniveaux), et que les populations doivent respecter ! »

Bamako a les pieds dans l’eau

Un déluge sur la capitale La capitale a subi hier soir une forte pluie et les habitants de Bamako se sont réveillés ce matin les pieds dans l’eau. Malgré des prévisions de pluviométrie moindre énoncées par le CILSS cette année, il semble que le ciel ait décidé de faire fureur. Certains quartiers de Bamako tels que Baco-Djicoroni, Daoudabougou, Niamakoro… n’en font pas exception. Après la pluie, on est obligé de raser les murs pour ou le cas échéant, rester cloué des heures durant en attendant que les eaux s’évaporent. Selon un ingénieur, cette situation est du au fait que les eaux de pluies n’arrivent pas à  s’écouler convenablement via les caniveaux. Et pire, le curage des caniveaux qui doit être fait avant chaque hivernage n’a pas été fait par les collectivités. Toute chose qui selon lui serait à  la base de la situation créée par les innondations. Dieu merci, aucune victime de ces inondations n’a été recensée. Des inondations qui pénalisent les populations de Kayes, Gao, Mopti etc.. Les inondations constituent, à  n’en pas douter, un phénomène de plus en plus préoccupant pour les populations. Les gouvernants ne semblent prévoir aucune politique visant à  circonscrire le phénomène qui, on ne peut plus, est devenu un véritable malaise environnemental. Après la pluie, le constat est amer dans plusieurs localités du pays. C’’est le cas des villes comme Kayes, Koulikoro, Mopti, Gao, et plusieurs coins de la capitale. En effet, après la pluie, circuler dans les rues devient pénible. Et la préservation de l’environnement tant « clamé » dans les discours des pouvoirs publics, reste la dernière des priorités. Douentza récemment sinistrée… Les rues sont impraticables après les pluies diluviennes. Ce qui fait que l’ensemble des activités est paralysé après la pluie. A Bamako, après les pluies, place aux écoulements d’eaux, causant d’énormes dégâts matériels et parfois des pertes en vies humaines. Pas plus tard que la semaine dernière, une forte pluie s’est abattue sur la commune de Douentza, causant d’importants dégâts matériels (plus de 150 habitations se sont écroulées, les rues de la ville et l’intérieur de certaines concessions a été entièrement submergée par les eaux)avec les pertes en vies humaines. Problèmes d’évacuations et d’assainissement Le hic est que même certains services publics voient paralysés leurs activités pendant l’hivernage. C’’est le cas au tribunal de Commerce de Kayes ou le personnel judiciaire va automatiquement en congé une fois que la saison pluvieuse s’installe. Car l’eau va jusqu’à  se loger (pour de bon) dans certains bureaux. Dans la ville de Gao, ou règne un climat désertique, caractérisé par une forte aridité des sols et une végétation quasiment inexistante, la pluviométrie est censée être faible. Mais, dès qu’il arrive de pleuvoir à  hauteur de 30 mm, les paisibles populations de la cité des Askia se trouvent, du coup, confrontés à  des rafales d’inondations tous azimuts. L’implication des autorités La récurrence du phénomène est telle que les populations ne savent plus ou donner de la tête, car, tenez-vous bien, les eaux de pluies vont jusqu’à  envahir non seulement les rues, mais aussi l’intérieur des concessions. Et pire, les eaux de pluie ne disparaissent de la surface de la terre, que quelques jours après. Les autorités doivent s’atteler à  trouver les moyens adéquats pour pallier un tant soit peu aux phénomènes de l’inondation. Sinon, le pire est à  craindre ! Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso a également subi un déluge la nuit dernière et reçu trois fois plus de pluie qu’en toute une année. Le gouvernement y a mis en place une cellule de crise.

Déficit pluviométrique : les paysans affûtent leurs armes

Le déficit pluviométrique annoncé par les services météorologiques pour cette année, commence par inquiéter plus d’un cultivateur. En raison des anomalies de température relatives à  la surface de la mer (notamment dans la zone du Golfe de Guinée, et la plaine tropicale),la pluviométrie cette année connaitra une baisse sensible. Or, il n’est un secret pour personne, que l’agriculture malienne demeure fortement tributaire de la qualité pluviométrique. De ce fait, le déficit pluviométrique ne va t-il pas jouer sur la campagne agricole 2009-2010 ? Selon le directeur national (adjoint) de la météorologie, M. Djibrila Aya Boncana Maiga, cela pourrait avoir une incidence négative si des dispositions ne sont pas prises. Et d’ajouter qu’il existe des mesures pour s’adapter à  une pareille situation, comme la culture de certaines variétés de semence ou l’opération  » Pluies Provoquées ». Pour M. Bina, cultivateur à  Ouelessebougou (sur la route de Sikasso) il existe des cultures qui s’adaptent plus ou moins à  la sécheresse. C’’est le cas du mais, du sorgho et du petit mil. « Ces variétés résistent mieux à  la secheresse que le riz et le fonio». Selon l’agronome Tiena Dakouo, il y a par ailleurs, des systèmes agricoles qui permettent d’autres dispositifs agricoles en année de faible pluviométrie. A l’instar de l’ensemble des paysans, ceux de ce village, réputé être par excellence, un village à  vocation agricole, affirment avoir reçu des conseils pratiques des services météorologiques. Autrement dit, ils savent la période à  laquelle ils doivent semer, mais ils gardent une appréhension des dates optimales en fonction de la tendance de l’hivernage, cela quant à  la variété qu’il faut semer, et à  quel moment et dans quelle zone… Les mesures gouvernementales A ce niveau, le Gouvernement est entrain de prendre des dispositions pouvant réduire l’ampleur de la situation pluviométrique. La mécanisation de l’agriculture, la dotation des paysans en engrais, les opérations de « pluies provoquées », sont autant de mesures à  prendre en compte. Reste à  savoir si elles se révéleront vraiment efficaces. En attendant, les semailles ont commencé !

Campagne Agricole dans le Sahel : Le CilSS prévoit moins de pluies cette année.

Les prévisions ne sont pas bonnes dans le sahel. Les quantités de pluies attendues seront inférieures à  la normale dans la plupart des pays du sahel. l’annonce a été faite par le secrétariat du Cilss. Chaque année, cette structure pilote une étude sur la prévision des pluies dans le sahel, au Tchad et au Cameroun. Sur la base des résultats de l’étude 2009, l’organisation sous-régionale affirme que les pluies seront moins abondantes. Plus d’une dizaine d’organismes ont participé à  la réalisation de l’étude. Parmi eux, les services Météorologiques et Hydrologiques Nationaux de la sous région, l’Autorité du Bassin du Niger, l’organisation météorologique mondiale, Météo France etc. C’’est à  Niamey que les résultats ont été publiés lors du 12 forum du PRESAO, tenu le 21 mai dernier. Ainsi dans les différentes zones géographiques (trois au total), les prévisions varient d’une région à  l’autre. Dans la zone I (le Sud-ouest de la Mauritanie, le Sénégal, la Gambie, la Guinée Bissau, le nord et l’Ouest de la Guinée Conakry, le Sud-ouest et le Centre du Mali), les probabilités de précipitations en dessous de la normale sont plus élevées. En clair, on a 45% de risque que les pluies n’atteignent pas la moyenne annuelle. Dans la zone II qui correspond au Sahel Central, C’’est à  dire incluant l’Est du Mali, le Burkina Faso, le Niger, le Tchad, le Nord des pays du Golfe de Guinée ; la probabilité des pluies sous la normale est de 35%. Dans la zone III qui renferme les pays du sud du Golfe de Guinée c’est-à -dire de la Côte d’Ivoire au Cameroun, les chances sont de 50% pour qu’on dépasse une saison normale. C’’est dire si on est rassuré sur les précipitations qui dépasseront la moyenne annuelle dans cette zone. Bonne répartition, bonne saison La réussite de la campagne dépend de la bonne répartition des pluies. Selon les experts du Cilss on pourra atteindre une production agricole normale sinon supérieure à  la normale si toute fois on bénéficiait d’une bonne répartition des pluies dans le temps. Les producteurs devront être ingénieux en pratiquant des techniques culturales pouvant favoriser une bonne utilisation de la quantité de pluie tombée. Ces techniques sont, le buttage, l’utilisation de la fumure organique, les systèmes de retenues d’eau, l’irrigation, le choix de variétés rapides, les pluies provoquées, etc. En cas de bonne répartition, les biomasses pourront atteindre la normale. En cas de mauvaise répartition, les populations seront exposées à  une mauvaise production, à  des risques d’inondation et de sécheresse grave. La mauvaise répartition peut aussi anticiper la transhumance chez les éleveurs avec des risques élevés de conflits entre agriculteurs et éleveurs. Le sahel victime du réchauffement climatique La principale cause de la raréfaction des pluies dans le sahel est sans nul doute le réchauffement climatique. La formation des nuages dans le sahel se fait pour la plupart des cas au dessus du lac Tchad à  partir de l’anticyclone de Sainte Hélène. Ce lac malheureusement est aujourd’hui victime d’assèchement. A cela s’ajoute les activités anthropiques telles le déboisement des forêts, la désertification… Comme alternative, les experts conseillent le reboisement, la réduction des gaz à  effet de serre entre autres. Les experts proposent aussi une coordination permanente des activités des différents gouvernements pour alléger le choc en cas de mauvaise répartition des pluies. Car cela peut avoir de lourdes conséquences dans région si des mesures ne sont pas prises par les décideurs.