Me Cheick Oumar Tounkara : “le dossier contre notre client Vital Diop est vide”

Me Cheick Oumar Tounkara, un des avocats qui assure la défense de Vital Robert Diop en est convaincu, il n’existe aucun élément de preuve contre son client. Placé sous mandat de dépôt depuis le 31 décembre 2020 avec d’autres personnalités pour atteinte à la sûreté de l’Etat, le directeur général de PMU-Mali ne comprend pas les accusations le visant. Me Tounkara évoque dans cet entretien sa confiance de voir son client bientôt libéré et blanchi.

Depuis son incarcération à la maison centrale d’arrêt, avez-vous pu rencontrer votre client ?

Je l’ai rencontré. Depuis le jeudi 31 décembre 2020, il a été placé sous mandat de dépôt et détenu à la maison centrale d’arrêt de Bamako, depuis ce jour, j’ai l’opportunité de le voir quand je veux. Ma dernière visite remonte au mardi 5 janvier. Je me suis entretenu avec lui pour comme d’habitude m’enquérir de son état de santé et de son moral.

Quelles sont les conditions de détention ?

La maison centrale de Bamako n’est pas un hôtel cinq étoiles, donc bien évidemment, les conditions ne sont pas désastreuses certes, mais elles ne sont pas non plus optimales. Vital Diop tient le coup même s’il est affecté par tout ça, car au même titre que ses avocats, il se pose la question de savoir ce qui lui arrive. Il ne comprend pas cette procédure qui le vise et il se pose des questions.

Au-delà du communiqué du procureur de la République près le tribunal de la commune III, avez-vous plus de précisions aujourd’hui ?

Il est reproché à notre client au même titre que les codétenus d’avoir constitué une association de malfaiteurs en vue de perpétrer un coup d’Etat contre les autorités de la transition. Et au même titre que Mahamadou Koné et Souleymane Kansaye, il lui est reproché d’être le bras financier de ce prétendu complot, c’est pour cela qu’il est poursuivi et incarcéré à la maison centrale d’arrêt de Bamako.

Mais vous estimez que les poursuites à l’encontre de votre client n’ont pas lieu d’être…

Le dossier est vide pour la simple raison qu’à ce jour, s’agissant notamment de notre client Vital Diop, il lui est reproché des choses, mais jusqu’à maintenant, il n’a pas été confondu, que des suppositions, des questions, des affirmations, mais pas d’éléments de preuves. On dit qu’il a posé des actes, mais aujourd’hui, ils sont incapables de présenter un seul élément de preuve attestant la véracité de ces faits, ce qui nous fait dire aujourd’hui que ce dossier est vide.

Vous y voyez une instrumentalisation ?

Je n’irai pas jusqu’à dire qu’il y a une instrumentalisation et nous faisons confiance en la justice malienne pour nous édifier amplement sur ces aspects. Ce sera désormais la tache du juge d’instruction qui a été désigné. Il est chargé de poursuivre et d’instruire à charge et à décharge, nous lui laissons donc le soin de nous édifier sur tout cela.

Avez-vous confiance en la justice malienne dans ce dossier ?

En tant qu’acteur de la justice, je ne peux que manifester ma confiance vis-à-vis de nos autorités judiciaires quant à la manifestation de la vérité dans cette affaire. La justice malienne est indépendante, et elle a toujours fait abstraction de pression ou d’instrumentalisation au cas où il en aurait dans cette affaire. Notre client et nous fondons nos espoirs sur le juge d’instruction pour le blanchir définitivement dans cette affaire. Nous avons confiance que ce sera le cas à l’issue de cette procédure. Il n’a commis aucune action subversive, il n’est associé ni de près ni de loin aux faits qui lui sont reprochés.

Votre client serait-il selon vous un bouc-émissaire du fait de ses liens avec l’ex-Premier ministre Boubou Cissé ?

C’est un peu notre sentiment à nous. Comme indiqué aujourd’hui, rien ne justifie que notre client soit poursuivi vu qu’il n’y a pas d’éléments probants dans le dossier. Ce qui nous amène à penser que c’est peut-être parce qu’il est proche de Boubou Cissé et de l’ancien régime, que ce sont ses relations qui lui valent d’être poursuivi et incarcéré.

Que comptez-vous faire à court terme ?

Tous les avocats qui assurent la défense des intérêts des personnes mises en cause dans cette affaire ont introduit le lundi 4 janvier des demandes de mises en liberté entre les mains du juge d’instruction. Ce dernier dans sa sagacité a jugé nécessaire de refuser ces demandes jeudi 7 janvier. Nous en prenons acte. Notre client a été informé ce vendredi matin par l’entremise du greffier. L’étape qui va suivre est de nous investir auprès du juge d’instruction afin que notre client soit entendu le plus rapidement possible sur le fond de cette affaire, c’est ce que nous appelons l’interrogatoire de fond. Ceci nous permettra immédiatement d’entrevoir à nouveau une demande de mise en liberté. Aujourd’hui, même si ce n’est pas à mon avis contraire à la loi, la pratique voudrait que chez nous, le juge procède d’abord à l’interrogatoire de fond avant d’envisager de déposer une demande de mise en liberté. Nous avons entamé dès hier jeudi une demande collective auprès du juge d’instruction afin qu’il entende dans les meilleurs délais nos clients, et nous lui avons précisément demandé s’il pouvait entamer ces interrogatoires de fond dès ce lundi.

Atteinte à la sûreté de l’Etat : les avocats des accusés s’expliquent

« C’est la première fois de ma carrière que j’ai connaissance d’un tel dossier. C’est scandaleux ! Demain, ce sont les droits des Maliens même qui sont menacés », s’étonne Marcel Ceccaldi, conseil  de Dr. Boubou Cissé, comme pour évoquer la faiblesse des éléments retenus contre son client.  Tous les avocats des autres personnes accusées dans le dossier sont dans cette logique. Ils s’insurgent contre une « enquête initiée par la sécurité d’Etat dont personne n’a vu le contenu », et qui, à leur dire, s’apparente à une tentative d’écartement et d’isolement de toute personne susceptible de peser lors de la présidentielle prochaine. « Le lien entre Sékou Traoré (désormais ex secrétaire général de la présidence)  est sa position pour la présidentielle prochaine. Les deux ont collaboré dans le temps. Et on suppose que Sékou Traoré pourrait pencher la balance en faveur de l’ancien Premier ministre. Donc il faut le faire dégager », soutient Me Abdourahamane Touré, conseil de Sékou Traoré.   « L’auteur principal de ce complot serait le Dr. Boubou Cissé selon le réquisitoire du  procureur, qui nourrit des ambitions présidentielles.  Cela est peut-être un crime, je ne sais pas. Boubou Cissé n’a jamais été convoqué par la justice. Nous avons demandé à la sécurité d’Etat s’ils sont responsables de la décente armée à son domicile. Elle a répondu non. Boubou Cissé est aujourd’hui en sécurité. Il n’a pas fui et ne se trouve dans aucune ambassade. Ce qui se passe aujourd’hui est plutôt un complot contre Boubou Cissé pour l’empêcher d’être candidat à la présidentielle prochaine  », poursuit Me Kassoum Tapo, conseil de Boubou Cissé. Il explique qu’ « aucune des personnes accusées ne se sont rencontrées  dans un passé récent. »

Me Mamadou Traoré, conseil du chroniqueur Ras Bath, a fait état de tortures morales et physiques  qu’aurait subi son client. «  On lui a fait faire des exercices physiques, des pompes au-delà de 300 ».

L’ancien Premier ministre Boubou Cissé, Mamadou koné, trésorier payeur général, Vital Robert Diop, directeur général de la société PMU Mali, Souleymane Kansaye, receveur général du district, Sékou Traoré, Youssouf Mohamed Bathily alias ras Bath et Aguibou Tall, directeur général adjoint de l’Agence de gestion du fonds d’accès universel et frère de l’ancien Premier ministre sont les personnes accusées dans l’affaire.

Leurs avocats ont déclaré avoir introduit une demande de remise en liberté qui a été rejetée.

Mali – Atteinte à la sûreté de l’Etat : Ras Bath et ses co-accusés placés sous mandat de dépôt

Arrêtés il y a une semaine plusieurs personnalités, dont le chroniqueur Ras Bath ont été placées sous mandat de dépôt par le juge en charge du dossier. Poursuivies pour atteinte à la sûreté de l’Etat selon un communiqué du procureur de la République Mamadou Kassogue, les mis en cause avaient été interpellés lundi 21 décembre dans des circonstances troubles. Ces « arrestations » avaient suscité les réactions notamment du président de la commission nationale des droits de l’Homme (CNDH) qui dénonçait  « des arrestations sans base légale ». Ras Bath et ses co-accusés devaient être présentés au juge le 28 décembre, mais un attroupement devant le tribunal de grande instance de la commune III du district de Bamako avait empêché l’audition.

Mali – Ras Bath : devant le juge pour atteinte à la sûreté de l’Etat

Le Tribunal de Grande Instance de la commune III du District de Bamako a été pris d’assaut ce 28 décembre 2020 par des sympathisants du leader du collectif pour la défense de la République(CDR) et chroniqueur radio, Mohamed Youssouf Bathily, Ras Bath arrêté le 21 décembre 2020. Il devait avec 5 autres personnalités être présentés au Juge dans le cadre d’une enquête préliminaire sur « des faits d’atteinte à la sûreté de l’Etat », selon les termes d’un communiqué du Procureur de la République Près ce tribunal.

Mahamadou Koné, Trésorier Payeur Général,Vital Robert Diop, Directeur Général de la société PMU Mali, Souleymane Kansaye, Receveur Général du District, Sékou Traoré, Secrétaire Général de la Présidence de la République, Mohammed Youssouf Bathily alias RasBath, Chroniqueur radio et aguibou Macky Tall, Directeur Général adjoint de l’AGEFAU ont été mises à la disposition du service d’investigation Judiciaire de la Gendarmerie nationale , selon les termes du communiqué du Procureur.

Visiblement l’attroupement provoqué par l’éventualité de leur comparution devant le Tribunal a empêché leur audition.  Mais les enquêtes se poursuivent et l’opinion sera informée de l’évolution, indiquait le communiqué du Procureur, signé ce 27 décembre 2020.

Ces « arrestations » avaient suscité les réactions notamment  du Président de la commission nationale des droits de  l’Homme (CNDH)  qui dénonçait notamment  « des arrestations sans base légale ».

Quand aux organisations faîtières de la presse, elles avaient estimé que leur inquiétude ne se justifait pas seulement par l’arrestation de Ras Bath, mais qu’elles s’inquiétaient pour la démocratie et la liberté. «  C’est une situation inacceptable. Je suis contre la forme. Si une procédure normale avait été engagée contre lui, nous aurions utilisé les voies légales pour suivre ce qui ses passe », avait déclaré M. Bandiougou Danté, président de l’Union des radios et télévisions libres du Mali(URTEL), lors d’un point de presse le 22 décembre 2020.

Pointant du doigt un «  contexte global de menace contre la liberté et de remise en cause de la démocratie », il a fustigé «  une dictature qui ne dit pas son nom ».  Avant d’inviter, tous les représentants des autres faîtières à faire bloc pour défendre  ensemble la liberté et la démocratie et refuser cette « façon de faire ».

Arrestation du DG du PMU-Mali : Les comités syndicaux exigent sa libération

Les comités syndicaux des travailleurs permanents du PMU-Mali, des revendeurs et du personnel du bureau de placement y travaillant ont tenu un point de presse samedi 26 décembre 2020 au siège de la société, relatif à l’arrestation du Directeur Général, M. Robert Vital Diop.

Dans la déclaration conjointe lue par le Secrétaire Général des permanents, M. Fadaman Keita,les trois comités syndicaux exigent  des plus hautes autorités du pays la libération immédiate de leur Directeur Général parce que « le procédé de son interpellation, la durée actuelle de sa séquestration et l’opacité autour des véritables raisons de sa détention violent la constitution et les lois en vigueur en république du Mali ».

« Le lundi 21 Décembre 2020, trois individus se sont présentés dans nos locaux disant vouloir rencontrer le Directeur général, pour des raisons d’État, selon eux. Mais la réalité est qu’ils sont venus l’enlever devant les regards impuissants de ses collaborateurs que nous sommes, pour une destination inconnue », a indiqué M. Keita.

A l’en croire, ils sont restés depuis ce jour sans nouvelles de M. Diop, et  « sans information sur le lieu et le motif réel de sa détention ».

Les trois comités syndicaux ont indiqué mener d’autres actions si leur demande n’est pas satisfaite dans les plus bref délais.

Robert Vital Diop a accédé aux fonctions de Directeur Général du PMU-Mali en février 2020.  Il a été arrêté par les services de Sécurité d’Etat, avec d’autres personnes soupçonnées de tentative de déstabilisation de la transition selon certaines indiscrétions. La justice n’a pas été saisie du dossier.

Vital Robert Diop : « Notre objectif est de transformer le PMU Mali »

Nommé Directeur général du PMU Mali le 10 février 2020 après en avoir été le Directeur adjoint, Vital Robert Diop, 41 ans, issu du secteur privé, nourrit de grandes ambitions pour la société qui a plus d’un quart de siècle d’existence. En dépit des effets de la Covid-19, qu’elle a su juguler, elle met en œuvre son plan 2020-2023 et compte pleinement jouer son rôle d’entreprise d’économie mixte.

Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?

Je suis diplômé en droit et en sciences politiques de l’université de Reims. A l’issue de mes études universitaires, j’ai débuté dans le secteur public à EDM où j’ai été juriste junior durant quelques mois. Ensuite j’ai rejoint une structure de l’ambassade de France, à savoir l’agence française pour l’adoption et après quelques années, je me suis lancé dans le privé, je suis promoteur de plusieurs PME, dans le domaine du tourisme et l’aérien, dans la gestion des ressources humaines et le conseil et dans le domaine des hydrocarbures.

En 2013, le président de la République m’a fait confiance en me nommant au sein de son cabinet, où je me chargeais de la promotion des candidatures du Mali aux postes internationaux. A ce titre, j’ai eu la mission principale d’assister et de promouvoir les deux candidats du Mali, aux postes de directeur régional de l’OMS, le Docteur Fatoumata Nafo et le vice président de la Banque Islamique de Développement, Birama Sidibé, qui était candidat pour la présidence de la BAD. A l’issue de ces missions, je suis devenu assistant spécial du secrétaire général de la présidence.

De là j’ai été nommé en mars 2019, directeur général adjoint au PMU Mali. Et huit mois plus tard, on m’a confié la direction générale.

Quel bilan pouvez-vous faire du PMU Mali, qui a 26 ans cette année ?

Organisant simplement la prise de paris sur les courses hippiques au début, aujourd’hui nous proposons d’autres produits. Les paris sont possible aussi dans les salles de jeu (PCD), qui prennent les paris en instantané et où les parieurs suivent les courses, jouent et empochent aussitôt leurs gains. Conformément au monopole sur les jeux qui lui est conféré par l’État par une loi de 2002, PMU Mali organise des paris sportifs, des paris en ligne et le Loto. La société, en pleine expansion, va continuer à se diversifier.

Quels sont les grands axes de votre plan d’action 2020 – 2023 ?

Ce plan d’action est un complément du plan de relance de l’entreprise lancé en 2015. Il correspondait aux enjeux du moment et avait pour objectif principal de sécuriser les recettes et de lutter contre la fraude. Nous sommes une société anonyme d’économie mixte capable de mener une activité commerciale avec une gestion rigoureuse, et sa mission d’intérêt public, capable de faire bénéficier davantage les parieurs en terme de gains et capable de réaliser les prévisions de recettes de l’Etat. Notre objectif est de transformer l’entreprise et d’en faire la loterie de référence en Afrique. Pour y parvenir, nous devons prendre en compte les nouveaux enjeux, la digitalisation et les innovations technologiques, mais aussi exploiter le monopole de PMU autant que possible tout en réalisant et concevant des jeux au niveau local.

Quelles sont les conséquences de la pandémie de la Covid-19 sur le PMU Mali ?

Avec la suspension des courses françaises, nous étions confrontés à de réelles difficultés, parce qu’elles constituaient l’essentiel de l’offre connue du public malien. Elle a eu pour effet une baisse de plus de 70% du chiffre d’affaires. Avant la suspension des courses de janvier à mars 2020, les enjeux réalisés par la direction étaient supérieurs aux objectifs assignés par le conseil d’administration. Pour l’ALR, l’objectif était de 234 millions en moyenne par course, mais la réalisation était de 256 millions. Sur le PCD l’objectif moyen par semaine était de 1,34 milliard, la réalisation de 1,37 milliard par semaine. Pour le pari foot et un objectif de 2,33 milliards par mois, la réalisation a été de 4,44 milliards.

Nous avions deux choix : suspendre les activités ou innover et trouver une offre de jeux capable de susciter l’intérêt de la clientèle et générer un chiffre d’affaires acceptable. Nous avons trouvé des solutions alternatives en proposant une offre de jeux sur les courses suédoises et d’autres pays. Cela a permis d’endiguer la baisse du chiffre d’affaires, de le stabiliser et même d’enclencher une certaine remontée.

Voulez-vous pérenniser le recours à ces courses ?

Cette offre a permis de stabiliser les chiffres, mais force est de reconnaître que dès la reprise des courses françaises, le public a exprimé sa préférence pour ces dernières. Au niveau des PCD, il avait l’habitude de jouer sur d’autres courses étrangères, mais sa préférence va vers les courses françaises. Cela s’explique parce que ces courses sont les plus crédibles, les meilleures et en termes de volume leur nombre n’est pas comparable aux autres. Même si la Covid-19 nous a montré la nécessité de diversifier l’offre, l’essentiel du chiffre d’affaires est réalisé sur les courses françaises.

Que représente PMU Mali en termes de chiffres ?

Notre chiffre d’affaires a augmenté de plus de 11%, passant de 138 milliards à 155 milliards en 2019. PMU Mali est aussi une entreprise qui verse une redevance à l’État.  Nous avons environ 240 agents permanents, 860 agents intérimaires, un réseau de vente composé de 640 revendeurs et de 1 900 aides. Soit plus de 3 000 personnes. En termes de gains distribués, à titre d’exemple, le 26 juin 2020, pour une mise de 500 FCFA, quelqu’un a gagné 44 millions. Nous redistribuons de 1 à 2 milliards mensuellement. Pour les gains distribués uniquement sur les enjeux hippiques, comptez environ 1 milliard par mois.

Comment jugez-vous votre partenariat avec Premier Bet ?

Dans le cadre du monopole sur les jeux de hasard, PMU Mali a signé un partenariat avec Premier Bet pour l’organisation de paris sportifs, des jeux virtuels et de jeux en ligne. C’est un partenariat bénéfique en termes de recettes pour l’État et d’emplois, parce que Premier Bet en crée entre 600 à 700 emplois directs et autant indirects. C’est un partenariat dont nous sommes satisfaits et qui va se développer.

Où en est-on du chantier de la digitalisation et de l’extension dans les régions ?

C’est un grand chantier, amorcé en 2018 avec l’informatisation. Depuis cette date, les prises de paris sont informatisées. Les revendeurs disposent d’un TPE, procèdent à la prise de paris et impriment un ticket. La deuxième étape de la digitalisation, c’est de leur permettre de payer directement les parieurs. Très prochainement, les parieurs pourront déposer et retirer leurs gains via un portefeuille électronique. Et nous pensons d’ici la fin de l’année 2020, proposer une offre de jeux en ligne.

Paris sportifs : Un apport considérable à l’économie

Les paris sportifs  ont toujours attiré une grande couche de la population. Que ce soit les paris classiques sur les chevaux du Pari Mutuel Urbain ou ceux en ligne sur différents sports, essentiellement le football, le secteur connait un fort engouement. En ce moment, c’est l’aubaine, avec la Coupe du monde de football qui bat son plein. Qu’apportent ces sociétés de paris à l’économie malienne ?

Propulsé par le PMU-Mali, Premier Bet (Parifoot), en l’espace de quelques mois, a conquis des milliers de parieurs et fait rêver la jeunesse. Avec la Coupe du monde de football en Russie, les paris se sont multipliés en ligne. « J’ai déjà gagné 15 000 francs CFA en misant juste 300 francs. Même si cela ne marche pas à chaque fois, selon moi c’est avantageux. Tu prends le risque et, avec de la chance, tu gagnes gros », nous a confié un jeune parieur. A en croire, le Directeur Général du PMU Mali, société mère de Premier Bet (Parifoot), les gains des parieurs au Parifoot s’élèvent en moyenne  à 9 milliards FCFA par an.

Si les parieurs semblent tirer profit de leurs mises, il en est de même pour les revendeurs de tickets de Parifoot. « Certains weekends, la recette journalière peut aller jusqu’à 200 000 francs CFA. J’en gagne 6% mensuellement et je ne me plains pas », révèle Arouna, employé de Premier Bet.

Le PMU Mali lui-même, de son côté, en plus d’être un moyen facile pour certains de décrocher le jackpot, participe aussi considérablement à l’économie nationale, à travers sa contribution annuelle au Trésor public malien de 8,5 milliards de francs CFA au titre des redevances et de 1,6 milliard FCFA pour les impôts et les taxes. Pour cette année 2018, les prévisions de son chiffre d’affaires annuel sont estimées à 130,7 milliards de francs CFA, contre 114, 6 en 2017.

« Nous avons créé ces dernières années 1 060 emplois directs et 140 emplois indirects et nous contribuons aussi à la lutte contre la pauvreté, notamment à travers  notre participation au capital de la Banque Malienne de Solidarité (BMS), à hauteur de 5 milliards de francs CFA ainsi que le financement de l’Agence pour  la Promotion de l’Emploi des Jeunes  (APEJ) », indique Ould Messaoud Youba, Directeur Général du PMU Mali. En outre, à l’en croire, sa société participe également à la réalisation de projets d’intérêts public, tels que, entre autres, la mise à disposition de moyens logistiques pour certaines structures de l’État et l’appui à la Fédération malienne des sports équestres.

PMU Mali : les revendeurs inquiets

Depuis le 1er janvier 2018, la situation est tendue au sein du Pari Mutuel Urbain du Mali (PMU-Mali). Origine de la grogne, l’adoption de la vente automatisée de billets de tiercé. Les revendeurs de billets se sont unis pour faire face à cette décision qui, selon eux, menace leurs emplois.

Le PMU-Mali innove dans la vente des billets de tiercé. Ainsi, les autorités de ladite société ont décidé de remplacer les carnets de vente manuels par des machines, et ce depuis le 1er janvier 2018. Ces machines connectées seront manipulées par d’anciens revendeurs de billets de tiercé, été formés pour ce faire.

Vendeurs non-connectés

Cette décision n’a cependant pas l’adhésion de tous au sein de la société. Ce sont surtout les revendeurs, qui contestent la pertinence de ce changement de fonctionnement. « Trop tôt pour mettre fin à la vente avec les carnets», expliquent les revendeurs qui argumentent le faible nombre de machines déployées pour satisfaire la clientèle. Le défaut de machines a d’ailleurs mis plusieurs d’entre eux au chômage, poursuit-on. Autre problème, les machines ne fonctionnent qu’avec la connexion internet 2G et 3G, alors que de nombreuses localités où se trouvent les clients n’ont pas accès à ce service. « L’internet n’est jusqu’à présent pas fiable au Mali, avec les machines, les problèmes de réseau sont très fréquents et nous perdons et le PMU-Mali aussi perd », déclare Seydou Kanté, secrétaire chargé des revendications des revendeurs des billets de tiercé PMU-Mali. Les syndicalistes dénoncent également l’instabilité de la connexion qui leur complique la tâche, évoquant les cas où le billet déjà enregistré n’a pu être livré au parieur. « Il suffit que la machine flanche seulement et les billets qui doivent sortir, restent bloqués dans la machine et les frais de ces billets sont à notre charge », déclare Seydou Kanté.

Pour remédier à cette situation et faire entendre leur voix de manière plus efficace, les revendeurs des billets de tiercé au Mali ont mis en place un nouveau bureau syndical, le mercredi 3 janvier 2018. Ce nouveau bureau aura pour objectif de renforcer la collaboration entre le PMU-Mali et les revendeurs. « Nous ne sommes pas contre les machines, si elles sont insuffisantes qu’ils nous laissent vendre avec les carnets d’abord. Si nous nous perdons, le PMU-Mali aussi perd », précise le secrétaire aux revendications.

Jeux de hasard : attention, danger !

Les jeux de hasard prennent de l’ampleur au Mali. Le nombre de personnes s’y adonnant augmente de plus en plus, malgré leur proscription par les religions. Conséquences sur les joueurs les plus vulnérables : appauvrissement et dislocation de certaines familles.

Un jeu de hasard est un jeu dans lequel le joueur met de l’argent ou un objet de valeur en gage pour un résultat aléatoire, lié à la chance. La mise ne peut plus être reprise même si le résultat dépend en partie ou totalement du hasard. Au Mali, il existe différents types de jeux de hasard et d’argent qui sont les machines à sous, les jeux de table (roulette, poker, etc.), que l’on retrouve dans les casinos, ainsi que les tripots de quartiers et les courses de chevaux par le PMU.

Addiction Ces jeux ont en commun de susciter chez l’individu « l’espoir de gagner un jour » une très grosse somme. Cet espoir est entretenu soit par le gain sporadique de petites sommes, ou par les rares gains substantiels de certains joueurs. Le joueur croit qu’il peut à tout moment gagner le gros lot et tombe ainsi dans un cercle vicieux. Selon les sociologues, le jeu devient comme une drogue, dont il ne peut plus se passer. Au Mali, de nombreux chefs de familles s’y sont laissés prendre et investissent la quasi totalité de leurs revenus, privant ainsi leur famille du nécessaire. « J’étais chauffeur de Sotrama, aujourd’hui je ne travaille plus. J’étais un grand joueur de PMU. On est même capable de vendre ses biens pour pouvoir jouer, en espérant remporter le gros lot », témoigne Madou Wolo, pour qui les jeux de hasard sont une drogue à ne pas toucher.

Réprouvés par la société et par la religion Pour Demba Barry, imam de la deuxième mosquée de Banankabougou, « le saint Coran (verset 219 sourate 2) condamne clairement la pratique de ces jeux ». Idem chez les chrétiens. Pourtant, c’est à un véritable essor de cette industrie que l’on assiste. Ainsi, dans presque tous les quartiers périphériques, devant les cybers café, sont installés des « casinos mobiles » composés essentiellement de machines à sous. Les joueurs se comptent surtout parmi les jeunes de 13 à 17 ans. Ce qui augmente l’inquiétude de cette mère de famille, qui estime que c’est « instituer la culture du gain facile ». Bien heureusement, la majorité des joueurs sait garder la tête sur les épaules.

Affaire PMU Mali: Haidara hume la liberté

C’’est à  Lafiabougou que le directeur général de Pmu Mali s’est rendu tout de suite après son élargissement. Bien portant, du moins en apparence, l’homme a préféré se diriger dans la grande famille pour remercier ses parents et recueillir leurs bénédictions. A frou-frou carré o๠vivent ses parents, ce fut un ouf de soulagement. Du terrain bélier au terminus des cars Sotrama en passant par Mayanga Tourné, les amis d’enfance, les voisins et les jeunes n’ont pas hésité à  envahir la maison des Haidara pour saluer et encourager ce frère qui, du temps de la splendeur, aidait et casait des personnes en quête de boulot. Des collaborateurs qui lui doivent leur intégration à  Pmu Mali ont aussi tenu à  faire le déplacement pour ne pas rater ce moment historique. Il n’y en avait que pour « Drissa » comme l’appellent les intimes. Le DG libre de tout mouvement ne prit congé des siens qu’en fin de soirée pour rejoindre son domicile à  Bacodjicoroni ACI. Libéré pour des raisons médicales et suite à  la pertinence de justifications pertinentes, Drissa Haidara est autorisé à  voyager. Il devrait dans les quarante huit heures s’envoler pour l’Europe o๠l’attendent ses médecins. Pour rappel, Drissa Haidara a été placé sous mandat de dépôt suite à  des fautes de gestion portant sur trente six milliards et ce entre 2006 et 2011. Devant les enquêteurs du pôle économique, il avait réussi à  démonter le puzzle en justifiant la destination de plus de 34 milliards. Après six mois passés dans la citadelle du silence o๠il supportait stoà¯quement ce qui lui est arrivé, Drissa Haidara recouvre la liberté. Aujourd’hui, ses proches se demandent quel sort lui réservent les autorités puisque son poste reste vacant et mieux il n’a pas jusqu’ici été démis de ses fonctions.

Affaire PMU Mali : en quête de preuves…

Idrissa Haidara est serein. Face aux enquêteurs du Pôle économique, il répond avec précision et assurance. Le contrat d’impression portant sur 19 milliards, il le justifie par une décision paraphée par l’ancien président Alpha Oumar Konaré. Le document, jamais remis en cause par ATT, fait du recherché Alou Tomota, l’adjudicataire du juteux marché d’impression de PMU Mali. Autres révélations : au lendemain du coup d’Etat, les putschistes l’ont convoqué à  Kati et le Directeur Général s’est vu obligé de leur verser 8 millions de CFA. Aussi quatre anciens ministres ont déjà  été entendus cette semaine sur ce dossier brûlant qui requiert d’après le rapport du Bureau du Vérificateur Général les auditions des ex-Directeurs Généraux de la Police et de la Sûreté d’Etat et des cadres du ministère de la justice. Les membres du conseil d’administration indûment bénéficiaires de 7200 litres de carburant et de 137 millions de CFA doivent passer chez les limiers du Pôle économique qui refuse du monde. Les amis du DG interpellé témoignent leur sympathie à  cet homme courtois et discret. A PMU Mali, les agents se demandent à  qui le tour puisque deux cadres ont été cueillis ces dernières quarante huit heures pour détournement de 18 et 36 millions de CFA. Ils avaient été sommés de rembourser par le DG. Un PDG dans la tourmente Signalons qu’à  Badalabougou, fief d’Idrissa Haidara, l’affaire attriste tout le monde à  commencer par les gérants de la mosquée qui multiplient les prières pour l’élargissement du DG de PMU Mali. Le sieur Haidara devait d’ailleurs inaugurer dans quelques semaines une mosquée financée par ses soins dans son village natal à  Kéllé. Sa famille a proposé une transaction financière pour le tirer d’affaire mais Idrissa Haidara l’a rejeté pour prouver son innocence et exiger que la lumière soit faite sur ce montant colossal de 36 milliards. Assisté par un avocat du barreau de Dakar avec qui il a fait ses humanités, il dépoussière des preuves administratives assez gênantes et un enquêteur n’a pas manqué de lui signifier qu’il aurait mieux fait en amont de mettre ses pièces justificatives à  leur disposition pour éviter ces tracasseries judiciaires. Des sources proches de l’enquête renseignent que samedi, Idrissa Haidara sera fixé sur son sort. Pour rappel, C’’est le rapport du Bureau du Vérificateur Général qui l’accuse de mauvaise gestion, de détournements de fonds et de contournements de procédures délectant ainsi PMU Mali de 36 milliards CFA sur la période 2006-2011. Ancien de la BDM, Idrissa Haidara a vécu pendant trois ans en France d’o๠il est revenu avec le projet de PMU Mali S.A.E.M qu’il a porté, concrétisé et pérennisé jusqu’à  offrir à  cette institution vitale à  l’Etat un siège ultra moderne en 2010.

PMU Mali : Un chiffre d’affaire de 33 milliards de FCFA

Le Paris mutuel urbain (PMU) Mali est une société d’économie mixte avec un capital social de 300 000 000 de FCFA. Celui-ci est réparti entre l’Etat à  75 % et des actionnaires privés, composés d’opérateurs économiques, de jeunes diplômées, de partants volontaires à  la retraite, de fonctionnaires de la fonction publique et des sociétés d’Etat. Le PMU Mali a démarré ses activités le 1er septembre 1994, avec un seul produit qui était le tiercé. l’activité de la société se limitait à  l’époque au seul district de Bamako, avant de s’élargir au fil des ans et au gré des ambitions des responsables, sur près de 47 localités du pays. De 2 milliards au départ en 4 mois, le chiffre d’affaires a atteint 33 milliards en 2009. Le personnel de la société s’est beaucoup étoffé. Objectifs atteints Comme premier objectif, le PMU s’est fixé de renflouer les caisses de l’Etat. En douze ans, seulement, le PMU a donné au trésor un dépôt direct de près de 23 milliards. Deuxième objectif, il s’agit d’effectuer les travaux d’intérêt publics. Chose visible à  travers la construction du lycée Kankou Moussa et Massa MAKAN Diabaté plus la construction de l’Amphithéâtre de l’université de Bamako et l’équipement de laboratoire. S’y ajoute la contribution du PMU à  l’extension de la télévision à  22 localités de Kidal et de Kidira. Enfin le troisième objectif est la promotion de l’emploi. Aujourd’hui, la société emploie 105 agents permanents, 250 travailleurs à  temps partiel comme agents de traitement et son réseau de vente comprend 800 revendeurs et 200 aides revendeurs. Et 500 millions ont été débloqués pour la formation de 2000 jeunes. Ce qui fait dire au ministre de l’économie et des finances, lors de l’inauguration que le PMU dans son évolution a pris corps avec le tissu social et économique. Rénovation du siège l’immeuble apporte un plus au chantier d’embellissement de la capitale, engagé dans le cadre du cinquantenaire de l’indépendance. C’’est une véritable gageure que la Direction de PMU-Mali vient de réaliser, avec la rénovation et l’extension de ce vestige de l’administration coloniale, qui lui servait de siège. l’immeuble rénové est situé au C’œur du quartier commercial de Bamako, près du ministère de l’Education et du commissariat du 1er arrondissement de la police nationale sur l’ancien site de la Direction du PMU-Mali. Sa réhabilitation a consisté en l’élévation du bâtiment à  deux étages. La réalisation a coûté 1 ,6 milliards qui ont été financés sur les fonds propre de la société. Les travaux ont été réalisés par l’entreprise COMATEXIBAT sur une période de 16 mois. Ce qui consiste à  doter la société d’un siège moderne et fonctionnel. Dans l’entretien accordé à  la presse, après la visite guidée de l’infrastructure, le président a expliqué que la réalisation de ce projet constitue un acte majeur posé par la direction du PMU dans le cadre de la fête du cinquantenaire du Mali. Ce projet apporte un plus à  la fête des 50 ans de notre pays. Ce bâtiment est classé patrimoine national comme d’autre bâtiments qui l’entourent. On peut citer le ministère de l’éducation, le commissariat du 1er arrondissement,la mairie du district, le carrefour des jeunes, l’architecture, malgré la touche visible de modernité, respecte le style soudano-sahélien.

PMU Mali : le torchon brûle

Sous la houlette de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM), l’atmosphère délétère qui régnait entre le personnel et la direction du PMU-Mali s’était calmée suite à  des compromis de part et d’autre. Ce qui avait favorisé la reprise du travail par tous les grévistes et sur l’ensemble du territoire. Non respect des engagements : la grève décrétée ] La tension est de nouveau montée entre les travailleurs du PMU-Mali et leur direction, la semaine dernière. Et pour cause, les engagements pris par la direction lors des négociations n’ont pas été honorés. C’’est pourquoi, une grève de 72 heures a été décrétée le 8 septembre par le comité syndical des travailleurs permanents, des agents de traitement et des revendeurs. Mais ces mouvements qui ont déjà  occasionné un manque à  gagner de plus d’un milliard de francs au PMU-Mali, et cela ne semble pas « émouvoir » la direction de l’entreprise. Toute chose qui irrite ses travailleurs qui, après une nouvelle assemblée générale au siège de la société, ont décidé à  l’unanimité d’aller en grève de 72 heures. (b l’UNTM ne jouerait plus la carte des travailleurs Selon certains syndicalistes, l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) qui jouait le rôle de médiateur, au lieu de défendre les travailleurs, se sont penchés du côté de la direction. Pourquoi cette attitude de la part des représentants de l’UNTM censés défendre les travailleurs affiliés à  cette centrale syndicale ? A en croire nos sources, l’UNTM aurait été tout simplement achetée par la Direction de PMU, contre la bagatelle de 200 millions. C’’est pourquoi, le comité syndical des travailleurs de PMU-Mali aurait décidé de faire cavalier seul et n’entend pas baisser les bras. A noter que les revendications précédemment élaborées étaient : l’exécution sans délai des deux procès verbaux de conciliation, le respect des clauses de l’accord d’établissement notamment son article concernant le recrutement du personnel et la formation, la demande d’une copie de la résolution du conseil d’administration concernant l’externalisation des agents de traitement et autres vacataires, le retrait des agents d’Aptitude Conseil des locaux du PMU-Mali et la régularisation des autres chefs d’antenne et bureaux. Aussi, les travailleurs du PMU-Mali accusent leur direction, de népotisme car, celle-ci recruterait et nommerait qui elle veut. Exemple, cet ex-syndicaliste nommé à  la tête du service des Points de Courses en Direct (PCD) ainsi qu’un autre devenu le chef du service administratif. Injustices internes Il y a aussi le cas de cet autre agent recruté en 2005, et qui, en quatre ans est détenteur de 7 échelons (de B4 à  B11) alors que le règlement autorise l’échelonnement tous les deux ans. Selon nos sources, le même agent, chef de division de la finance, qui était en suspension après détournement d’au moins 4 millions de FCFA a repris le travail et propulsé au rang d’administrateur. En outre, par souci de faciliter le traitement des billets, le syndicat a suggéré, le recrutement des agents de traitement et cette fois en exigeant qu’ils soient de jeunes diplômés sans emploi, car ces derniers travailleront mieux que les fonctionnaires qui brillent toujours par leur absence. Par ailleurs, selon un travailleur ayant demandé l’anonymat, chaque année le PMU envoie en formation des agents à  coût de millions en France, mais ceux-ci sont choisis en catimini par la direction et à  leur retour, ne sont pas à  la hauteur des attentes. Toujours au titre des points de désaccord, il y a aussi, le refus du PDG de tout intéressement du syndicat à  la gestion de l’entreprise et à  la représentation des travailleurs au C.A. Les syndicats en colère Le syndicat se plaint enfin de l’absence totale de structure de contrôle au niveau du PCD, de la situation des chefs d’agences et bureaux, des modalités de recrutement et de nomination, du port des badges de PMU par les agents de traitement du Bureau de placement d’aptitude conseil etc… Le chapelet des griefs formulés par les travailleurs du PMU-Mali est long, très long. Et, il urgent que les uns et les autres s’attèlent à  faire des concessions afin que le PMU-Mali qui apporte tant au Trésor public et fait vivre des maliens ne s’effondre définitivement à  l’instar de la défunte Lonama.

PMU Mali : la grogne du personnel

l’heure est grave à  PMU Mali! En effet, depuis quelques jours, l’institution se trouve dans l’œil du cyclone. Les agissements dans les rangs du personnel, face à  la non satisfaction des doléances, sont en phase d’atteindre leur paroxysme. C’’est ce qui explique le mot d’ordre de grève illimité déclenché depuis hier et largement suivi par les 1310 employés. Comme si cela ne suffisait pas. De l’autre coté, une autre affaire préoccupante est entrain de couper le sommeil aux responsables de la structure. Il s’agit du scandale d’escroquerie causé par un revendeur de ticket. Une gestion chaotique de l’institution Ployant sous le coup de ces deux dossiers, la Direction général de PMU Mali ne sait plus ou donner de la tête. Le directeur général de l’institution, Idrissa Haidara, qui profitait de ses vacances sur les belles plages ensoleillées de France, aurait vite écourté son temps de repos, pour venir « sauver les meubles ». Selon une source, ce dernier et non moins premier responsable de l’institution, serait assigné en justice par les travailleurs, face à  sa gestion chaotique et patrimoniale. Mésentente entre le direction et le personnel Depuis quelque temps, le PDG de PMU Mali est à  couteaux tirés avec son personnel, qui lui reproche principalement d’en faire à  sa tête en foulant aux pieds les textes qui régissent l’institution. Pour expliquer les raisons de la grève, le syndicat a laissé entendre que, depuis décembre 2008, les 5 points revendications déposés à  la table de la Direction n’ont connu aucune suite favorable. Ainsi, le syndicat exige l’exécution sans délai des deux procès verbaux de conciliation, le respect des clauses de l’accord d’établissement, notamment l’article relative au recrutement du personnel et la formation. Une grève à  durée indéterminée Aux dires des responsables syndicaux de PMU Mali, ce mot d’ordre de grève devait intervenir depuis fort longtemps, n’eut été les fausses promesses entretenus par le PDG afin de lier les syndicats et les dissuader. « Le PDG a pendant longtemps joué au dilatoire sans nous proposer de solution. Le voilà  dos au mur, car l’heure a sonné pour nous, d’appuyer sur la gâchette», affirme un gréviste. En tout cas, pour l’instant, les travailleurs sont déterminés à  aller en grève illimitée jusqu’à  la satisfaction des 5 points de revendications