Guinée : Mamadi Doumbouya limoge plusieurs généraux

Le nouvel homme fort de la Guinée se sépare d’une quarantaine de généraux de l’armée.Moins de deux semaines après son investiture le 1er octobre dernier, le colonel Mamadi Doumbouya a secoué la hiérarchie militaire de la République Guinée en envoyant à la retraite 44 officiers généraux.

Parmi les figures marquantes de cette grande lessive, se trouvent le général Sékouba Konaté (57 ans), ancien président de la transition (2009-2010), le général Namory Traoré, ancien chef d’état-major général des armées, le général Ibrahima Baldé, ancien haut commandant de la gendarmerie nationale, le général Bouréma Condé, ancien ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation, le général Mathurin Bangoura, ancien gouverneur de Conakry, le général Rémy Lamah (ancien ministre de la Santé),

Dans un décret lu à la télévision publique guinéenne, on y apprend que les généraux envoyés à la retraite, ont droit à « un passeport diplomatique ainsi que leurs conjointes, un véhicule neuf non renouvelable, une dotation mensuelle en carburant et la gratuité des soins de santé.»

Ils peuvent aussi selon le décret, « occuper des fonctions civiles ». Par ailleurs, 28 de ces officiers généraux mis à la retraite mardi soir ont été affectés au conseil supérieur de la défense.

Le colonel Mamadi Doumbouya (41 ans), place ainsi ses hommes de confiance au sein de l’armée guinéenne, après le putsch perpétré contre le président Alpha Condé le 5 septembre dernier. Ce dernier, en résidence forcée à Conakry, refuse toujours de démissionner.

Le Pdci clôture la célébration de ses 75 ans avec ses alliés lundi

Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir) clôture la commémoration de son 75e anniversaire, le 18 octobre 2021, avec les partis de l’opposition alliés, en présence de son président Henri Konan Bédié.

Le 09 avril 2021, le Pdci a eu 75 ans. Le parti a lancé la commémoration de ce soixante quinzième anniversaire autour du thème « le PDCI-RDA, Cap sur le centenaire » et des activités qui prendront fin le 18 octobre 2021.  

Depuis le lancement, plusieurs activités prévues et programmées se sont déroulées sur six mois, a indiqué mardi à la presse M. Brahima Kamagaté, le secrétaire exécutif chargé des Jeunes, et  président du Comité d’organisation pratique.

Les activités, rappellera-t-il, se sont déroulées avec les cérémonies inaugurales du 09 au 28 avril 2021 (cérémonie d’ouverture et des journées de prières œcuméniques) et des journées de solidarité et de recueillement du 29 avril au 15 mai 2021, pour venir en aide à tous les prisonniers et à leurs familles, aux familles endeuillées et aux blessés.

Ensuite, ont eu lieu des séminaires éclatés du 10 mai au 31 juillet 2021, tribunes de profondes réflexions ayant fait appel à toutes les bases et structures du PDCI-RDA au plan national et international, afin de projeter ensemble, un PDCI-RDA qui se remette debout.

Des cérémonies d’hommages et de reconnaissance, à l’ancien chef d’Etat, Henri Konan Bédié,  n’ont pu se tenir pour des raisons de deuil. Il a perdu son frère aîné, Marcelin Bédié, chef du village de Préprèssou, dans le centre-est du pays. 

Selon M. Kamagaté, la dernière activité qui mettra fin à la commémoration du 75ème anniversaire est un colloque qui s’ouvre le 15 octobre 2021 et qui sera suivi de la cérémonie de clôture le 18 octobre 2021 à la Maison du parti, à Cocody (Est d’Abidjan). 

Ce colloque est « une activité scientifique au cours de laquelle des éminentes personnalités du parti et des universitaires vont plancher sur les réponses données par la base aux 128 questions lors des séminaires éclatés des délégations départementales, communales et générales », a-t-il dit.

Après un atelier devant permettre l’adoption du rapport général du colloque, suivra la cérémonie de clôture à l’espace Henri Konan Bédié, à la Maison du Parti à Cocody, dans la matinée du lundi 18 octobre 2021.  

En début de soirée, le parti annonce une messe anniversaire de la naissance du président fondateur du Pdci, feu Félix Houphouët Boigny, à l’église Saint Jean de Cocody, dans l’Est d’Abidjan. 

Le président du Pdci, Henri Konan Bedie, procédera le 15 octobre 2021 à l’ouverture du colloque. A la clôture, ont été invités les partis alliés dont « la structure de M. Laurent Gbagbo et lui-même », a-t-il rapporté. 

Tchad : Amnesty dénonce la répression des manifestations

L’organisation de défense des droits humains invite les autorités tchadiennes à mettre fin à cette campagne d’intimidation contre les personnes qui expriment des critiques, à respecter et protéger les droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique.Au Tchad, la disparition du dictateur Idriss Déby Itno n’a pas mis fin à la répression des voix dissonantes. Selon Amnesty International, la répression de la manifestation de ce week-end est la dernière en date d’une série de mesures restreignant de manière flagrante les droits à la liberté d’expression et d’association pacifique au Tchad depuis des années.

« Les tentatives d’interdiction des autorités n’ayant pas dissuadé les gens de manifester, les forces de sécurité ont investi les rues principales de la capitale, N’Djamena, ont procédé à des tirs de gaz lacrymogène, blessant plusieurs personnes, et ont arrêté des dizaines de manifestants, qui ont été libérés le jour même », déclare le chercheur sur l’Afrique centrale à Amnesty, Abdoulaye Diarra.

A l’en croire, le matin de la manifestation, les échanges par SMS et via les réseaux sur Internet auraient fonctionné au ralenti pendant plusieurs heures dans certains quartiers de N’Djamena. Cela confirme, d’après lui, le lien qu’Amnesty International a constaté ces cinq dernières années entre les perturbations de l’accès à Internet et les périodes de contestation politique dans le pays.

« Depuis le début de la transition politique, plusieurs manifestations ont été interdites et réprimées par les autorités. Entre le 27 avril et le 19 mai 2021, au moins 16 personnes ont été tuées au cours de manifestations à N’Djamena et dans la ville de Moundou, dans le sud du pays. Le résultat des enquêtes n’a toujours pas été communiqué », soutient-il.

Partant de ce constat, il affirme que les autorités tchadiennes doivent mettre fin à cette campagne d’intimidation contre les personnes qui expriment des critiques, respecter et protéger les droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique.

S’agissant des restrictions apportées au fonctionnement d’Internet à l’occasion de la manifestation, il estime que celles-ci « doivent donner lieu à une enquête, et la population tchadienne doit pouvoir accéder au réseau et échanger des informations en ligne en toute liberté. »

Mali : l’insécurité, gros frein pour la tenue des élections

Le ministre malien des Affaires étrangères, en visite au Maroc, a jeté un coup de froid sur la tenue des élections en février 2022.Abdoulaye Diop a laissé entendre lors d’une visite officielle à Rabat (Maroc) lundi, que la présidentielle et les législatives du 27 février 2022, pourraient ne pas se tenir « si la situation sécuritaire n’est pas prise en charge ».

Selon le chef de la diplomatie malienne qui animait une conférence de presse conjointe avec son homologue marocain Nasser Bourita, « un défi supplémentaire est venu avec le désengagement du partenaire français qui risque de créer un vide sécuritaire que l’Etat malien doit combler » indique-t-il.

Paris a entrepris de réorganiser son dispositif militaire au Sahel, en quittant notamment les bases les plus au nord du Mali (Kidal, Tombouctou et Tessalit) et en prévoyant de réduire ses effectifs dans la région d’ici à 2023 à 2.500-3.000 hommes, contre plus de 5.000 aujourd’hui.

Cette décision de la France change forcément la donne selon Abdoulaye Diop, qui appelle les partenaires extérieurs du Mali à avoir une autre lecture de la situation. « Nous nous sommes engagés sur un calendrier pour tenir les élections en février. Nous sommes dans cette lancée mais (…) cette approche dogmatique de dire +c’est le 27 février ou rien+, je crois qu’il faudra que nos partenaires prennent un peu de recul pour regarder l’ensemble de la situation », a-t-il souligné

Le ministre malien des Affaires étrangères plaide pour une solution qui prendra en compte les réalités locales, car à ses yeux « les Maliens ont le sentiment chaque fois que c’est des partenaires à l’extérieur du Mali qui nous donnent les prescriptions, et souvent ça ne marche pas » dit-il.

Une nouvelle démarche de la communauté internationale s’impose selon lui pour éviter le chaos. « L’état d’esprit doit changer. Qu’on sorte de la prescription, des diktats, des invectives, des ultimatums, pour entrer dans le cadre d’un dialogue et une écoute sincère avec les Maliens » lance-t-il à l’endroit des partenaires.

Pays enclavé de l’Afrique de l’Ouest, le Mali tente de sortir de la crise politique depuis le coup d’Etat perpétré par l’armée le 18 août 2020 contre le président Ibrahima Boubacar Keïta.

Les militaires qui reprochaient au régime d’IBK son inaction face aux attaques jihadistes qui secouent le pays depuis 2012, se retrouvent à leur tour englués dans une tourmente sécuritaire depuis la prise du pouvoir.

Et selon Youssouf Coulibaly, conseiller juridique du président de la transition Assimi Goïta, une « rectification de la trajectoire de la transition » est inéluctable. Selon ce proche du colonel, cette promesse de la junte d’organiser les élections en février 2022 et de transmettre le pouvoir aux civils ne pourra pas être tenue.

Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères malien porteur d’un message de paix du président de la transition adressé au Roi Mohammed VI, a annoncé lors de cette visite, la « reprise imminente de la coopération bilatérale entre le Maroc et le Mali ». A ce titre, Rabat accompagnera le Mali dans divers programmes de développement dans les secteurs comme l’agriculture, l’eau, la santé, l’information et les infrastructures.

Maroc: Présentation du programme gouvernemental pour les cinq prochaines années

Le nouveau chef du gouvernement marocain a présenté, ce lundi, le programme gouvernemental devant les deux Chambres du Parlement.Akhannouch, qui défile cette fois-ci au Parlement avec sa nouvelle casquette de chef de l’exécutif, a détaillé les grandes lignes de son programme pour les cinq prochaines années.

La sortie avec succès de la crise liée à la pandémie de la Covid-19, la consolidation du choix démocratique et le renforcement de ses mécanismes, ainsi que l’engagement à mettre en oeuvre le contenu du nouveau modèle de développement sont les principaux axes qui régiront la ligne de conduite du gouvernement tout au long du mandat.

Selon Akhannouch, ce programme gouvernemental est en droite ligne avec le nouveau modèle de développement du Maroc.

L’équipe gouvernementale s’est fixée des priorités de taille, en l’occurrence le renforcement des piliers de l’État social. Sur ce point, il s’agira de poursuivre un chantier lancé par le Roi, à savoir la généralisation de la protection sociale. Le gouvernement s’engage également à créer un système d’aide sociale ciblant les familles les plus vulnérables. C’était d’ailleurs l’un des engagements phares pris par Akhannouch dans le cadre de la campagne électorale. L’ambition du nouveau chef de l’exécutif est d’assurer « un revenu stable au minimum pour préserver la dignité des personnes âgées et des compensations pour les familles nécessiteuses ».

L’autre priorité annoncée dans le programme gouvernemental présenté devant les députés porte sur la stimulation de l’économie nationale au profit de l’emploi. A cela s’ajoutent la consécration d’une bonne gouvernance dans la gestion publique, et l’établissement d’une forte relation de coopération entre les organes exécutif et législatif.

Pour Akhannouch, « le programme gouvernemental apporte des réponses réalistes et ambitieuses pour sortir de la crise et se projeter dans l’avenir avec détermination et constance, en adoptant une batterie de mesures visant à mettre en œuvre le nouveau modèle de développement et les actions à mener contenues dans les programmes des partis formant la majorité gouvernementale ».

Le gouvernement, a-t-il poursuivi, s’engage pendant la période de son mandat à améliorer progressivement les équilibres macroéconomiques du Royaume.

Aziz Akhannouch a, par ailleurs, expliqué que la majorité des électeurs ont choisi, lors des échéances communales, régionales et législatives, de soutenir les partis politiques ayant présenté des programmes ambitieux et réalistes et qui comportent des mesures chiffrées et précises.

Il a estimé que la volonté populaire a montré, à travers le taux de participation et les résultats des urnes, que le rétablissement de la confiance en l’action politique passe immanquablement par la présentation d’options et de programmes sociaux crédibles qui abordent les priorités réelles des citoyens.

Tunisie : Nomination d’un nouveau gouvernement

La Tunisie s’est dotée d’un nouveau gouvernement de 24 ministres et un secrétaire d’Etat dont 8 femmes.Plus de deux mois après le limogeage du gouvernement tunisien, la nouvelle cheffe de l’exécutif tunisien, Najla Bouden a dévoilé, lundi, la liste de sa nouvelle équipe gouvernementale.

Le nouveau gouvernement est composé de 24 ministres et un secrétaire d’Etat, parmi lesquelles 8 femmes.

Dans un discours lors de la prestation de serment, la cheffe de l’exécutif tunisien a affirmé que « la lutte contre la corruption sera le plus important objectif ».

Seuls deux ministres dans le nouveau gouvernement, ceux des affaires étrangères, Othman Jarandi, et de l’éducation, Fethi Sellaouti, ont été reconduits dans leurs postes. Le portefeuille de l’intérieur a été confié à Taoufik Charfeddine, un avocat proche de M. Saied qui avait occupé ce poste en 2020, avant d’être limogé par l’ex-premier ministre Hichem Mechichi.

L’annonce du nouveau gouvernement survient au lendemain d’une nouvelle manifestation à Tunis contre les mesures d’exception décidées par M. Saïed, à laquelle ont participé au moins 6.000 personnes dans la capitale.

Après deux mois d’incertitudes, M. Saïed a promulgué le 22 septembre un décret officialisant la suspension de plusieurs chapitres de la Constitution et instaurant des « mesures exceptionnelles », censées être provisoires, le temps de mener des réformes politiques, dont des amendements à la Constitution de 2014.

Lundi, le président tunisien a réaffirmé devant le nouveau gouvernement que les mesures qu’il a prises depuis juillet visaient à « sauver l’Etat des griffes de ceux qui le guettent, à la maison comme à l’étranger, et de ceux qui voient leur fonction comme un butin ou un moyen de piller les fonds publics ».

« Ils ont allègrement pillé l’argent du peuple », a-t-il dit, engageant à jeter « dans les prochains jours » les bases « d’un dialogue national » destiné à sortir le pays de la crise.

Voici la composition du nouveau gouvernement:

Ministre de la Justice: Leila Jaffel

Ministre de la Défense: Imed Memmiche

Ministre de l’Intérieur: Taoufik Charfeddine

Ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger: Othman Jerandi

Ministre des Finances: Sihem Boughdiri Nemsia

Ministre de l’Economie et du Plan: Samir Saïed

Ministre des Affaires sociales: Malek Ezzahi

Ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Energie: Neila Nouira Gonji

Ministre du Commerce et du Développement des exportations: Fadhila Rabhi Ben Hamza

Ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche: Mahmoud Elyes Hamza

Ministre de la Santé: Ali Mrabet

Ministre de l’Education: Fethi Sellaouti

Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique: Moncef Boukthir

Ministre de la Jeunesse et du Sport: Kamel Deguiche

Ministre des Technologies de la communication: Nizar Ben Néji

Ministre des Transports: Rabii Majidi

Ministre de l’Equipement et de l’Habitat: Sarra Zaafrani Zenzeri

Ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières: Mohamed Rekik

Ministre de l’Environnement: Leïla Chikhaoui

Ministre du Tourisme: Mohamed Moez Belhassine

Ministre des Affaires religieuses: Brahim Chaïbi

Ministre de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Personnes âgées: Amel Belhaj

Ministre de la Culture: Hayet Ketat Guermazi

Ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle: Nasreddine Nsibi

Secrétaire d’Etat auprès du Ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger: Aïda Hamdi

Procès de Sankara : le Burkina a rendez-vous avec l’histoire

C’est un procès historique qui s’ouvre aujourd’hui à Ouagadougou.Le procès des présumés assassins de l’ancien président burkinabé s’ouvre ce lundi 11 octobre 2021 au Tribunal militaire sans Blaise Compaoré et ses avocats.

Thomas Sankara, leader de la révolution burkinabè avait pris le pouvoir le 4 août 1983 avant d’être tué avec ses douze de ses collaborateurs le 15 octobre 1987. Trente-quatre ans après les faits, le procès devrait faire la lumière sur les circonstances de son assassinat.

Les cinq membres de la cour du tribunal militaire de Ouagadougou (deux magistrats professionnels et trois assesseurs militaires) devront se prononcer sur plusieurs questions : Qui a tué Thomas Sankara et douze de ses compagnons ? Ce crime était-il prémédité et, si oui, qui a donné l’ordre ? Quels sont les complices ?

« Nous voulons savoir qui a pris la décision, qui a commis l’acte, qui l’a soutenu et pourquoi », indique Céline Bamouni, la fille de Paulin Bamouni, directeur de la presse présidentielle, tué à côté de Thomas Sankara.

Le procureur militaire du Burkina-Faso a inculpé 14 personnes dont l’ancien président Blaise Compaoré qui vit en exil en Côte d’Ivoire, son ancien chef de sécurité le général Gilbert Diendéré qui purge une peine de 20 ans de prison pour une tentative de coup d’Etat en 2015, et l’ex sergent Hyacinthe Kafando, garde-corps de Compaoré au moment des faits.

Blaise Compaoré chassé du pouvoir en 2014 par une insurrection populaire, a décidé de ne pas comparaître. L’ancien président vit en Côte d’Ivoire depuis sa chute. Désormais protégé par sa nationalité ivoirienne récemment acquise, il sera jugé par contumace en même temps Hyacinthe Kafando, introuvable depuis 2015. 

Les avocats de Compaoré dénoncent un « procès politique » et qualifient le tribunal militaire de « juridiction d’exception ». Les conseillers de l’ex-président invoquent aussi son immunité parlementaire que lui confère son statut d’ancien chef d’Etat pour s’opposer à sa convocation par la justice burkinabè.

Ce feuilleton judiciaire parti pour durer au moins quatre mois selon des sources judiciaires devrait aider à l’éclatement de la vérité et sceller enfin la réconciliation dans l’espace politique burkinabè.

Monrovia « ville sale » : l’Envoyé de l’UE s’excuse

Le Représentant de l’Union européenne au Liberia s’est excusé d’avoir tenu des propos peu flatteurs sur la capitale libérienne.Lors d’un discours prononcé à l’occasion d’un événement organisé par la Monrovia City Corporation la semaine dernière, Laurent Delahousse avait qualifié la capitale libérienne de « sale et très dégoûtante », en raison de la prolifération des ordures dans toute la capitale.

Il avait déclaré que de toutes les villes africaines où il avait été affecté, Monrovia était la plus sale. Cependant, suite à de vives critiques de la part des Libériens qui ont estimé que ses propos étaient méchants et irrespectueux, Delahouse s’est excusé.

Dans une note reçue par APA, l’émissaire de l’UE à Monrovia a déclaré que sa déclaration avait pour but de « rappeler » aux Monroviens que le fait de jeter des déchets dans leur ville, était une pratique qui, selon lui, devrait cesser, pour que la capitale libérienne soit plus présentable.

Il a déclaré que son intention était d’avoir un impact positif sur le système de gestion des déchets de Monrovia, pour lequel l’Union européenne apporte des fonds.

« Je présente mes excuses au gouvernement et à toute personne se sentant déformée par ces propos et je retire volontairement les termes exagérés que j’ai utilisés », a-t-il indiqué dans son communiqué.

Les représentants du gouvernement libérien ont depuis accepté les excuses de M. Delahouse. Certains Libériens ont également reconnu que sa critique était bien fondée, étant donné la nature délabrée de la ville et son infrastructure de gestion des déchets qui laisse beaucoup à désirer.

Ils ont ajouté que le rappel à l’ordre de Delahouse devrait être pris au sérieux par les Monroviens et les responsables du Conseil municipal, qui devraient élaborer une stratégie plus globale pour que la ville la plus importante du Liberia retrouve une propreté pérenne.

Fondée en 1822 sur la côte atlantique de l’Afrique de l’ouest, Monrovia a été nommée en l’honneur du président américain James Monroe, fervent partisan de l’expansion coloniale américaine dans la région.

Selon un recensement effectué en 2008, Monrovia comptait 1.010. 970 habitants, soit 29% de la population totale du Liberia à l’époque.

L’opposant ivoirien Pascal Affi Nguessan séjourne en France

Le président du Front popul’aire ivoirien (FPI, opposition), Pascal Affi N’Guessan, séjourne du 10 au 25 octobre 2021 en France, où il rencontrera des représentants du parti en Europe, selon une note.

M. Affi, président du Conseil régional du Moronou (centre-est ivoirien), fera un séjour en France du 10 au 25 octobre 2021, au cours duquel il aura plusieurs activités, à Lyon, Lille et Paris, précise la note.  

« À Paris, le président Pascal Affi N’Guessan rencontrera les différentes communautés Ivoiriennes, les représentations FPI en Europe, les médias et des personnalités politiques », souligne le texte. 

Ce lundi 11 octobre 2021, il prendra part à l’Assemblée générale de l’Association Internationale des Régions Francophones (AIRF), au siège de la Région Auvergne-Rhône-Alpes. 

Le lendemain, M. Affi visitera, dans le cadre des activités des Commissions  Francophonie économique et Environnement, Eau, Énergies, le salon international Pollutec  dédié aux technologies de l’environnement, à l’occasion duquel il assistera à une conférence sur les financements Environnement /Climat.  

Le président du FPI aura des rendez-vous, mercredi, avec des entreprises intervenant dans les secteurs de l’eau, de l’assainissement, de la gestion des déchets, de l’efficacité énergétique et de l’accès aux énergies. 

Son séjour l’amènera ensuite à assister au séminaire de clôture, dans le cadre du projet de coopération inter-régionale sur l’électricité rurale décentralisée (ERD) au Sahel, dans lequel les Régions du Burkina-Faso, du Mali, de Mauritanie, du Niger et les Départements sénégalais, membres de l’AIRF, sont engagés depuis novembre 2020. 

Le président du Conseil régional du Moronou visitera, vendredi, l’Institut national de l’Energie solaire (INES) et d’entreprises spécialisées dans les énergies renouvelables. En tant qu’élu local, cela l’inspirera assurément pour des projets de développement.

Retour à Abidjan de Alphonse Mangly et Don Mello après 10 ans d’exil

L’ancien directeur général des douanes Alphonse Mangly et l’ex-directeur général du Bureau national d’études techniques et de développement (Bnetd) Ahoua Don Mello ont regagné samedi Abidjan, par vol, après 10 ans d’exil.

Ces deux personnalités, proches de l’ex-président Laurent Gbagbo qui ont quitté le pays en 2011, lors de la crise post-électorale ivoirienne, ont atterri samedi à 10h GMT (heure locale). M. Alphonse Mangly, à son arrivée, a été entendu brièvement par les forces de l’ordre et relaxé vers 12h. 

Sur les réseaux sociaux, certaines personnes rapportaient déjà que l’officier des douanes avait été arrêté, enflammant la toile. Me Rodrigue Dadjé, avocat de Mme Simone Ehivet, a déclaré dans un post qu' »il n’y a eu aucune arrestation ». 

« Retour des exilés politiques cette matinée à l’aéroport d’Abidjan. Rassurez-vous, il n’y a eu aucune arrestation. Le général Mangly n’a pas été arrêté et est bien sorti libre de l’aéroport d’Abidjan tout comme le ministre Don Mello », a écrit Me Ange Rodrigue Dadjé.

L’ex-patron des douanes ivoiriennes était en exil au Ghana, tandis que M. Ahoua Don Mello, ancien directeur général du Bnetd, était en Guinée, où il occupait le poste de conseiller spécial d’Alpha Condé, en charge des travaux publics. 

Avec eux, ont également regagné leur pays, MM. Kouamé Kouakou et Guillaume Gogon. Tous, ont été accueillis par M. Sébastien Dano Djedjé, au siège du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), à Cocody, dans l’Est d’Abidjan. 

Maroc : Le Roi Mohammed VI fixe les priorités de la nouvelle législature

Le Roi Mohammed VI a fixé, au gouvernement comme au Parlement, les trois priorités sur lesquelles ils doivent s’atteler. Dans son discours à l’ouverture de la nouvelle législature parlementaire, le Souverain a insisté sur les trois priorités qui doivent être mises en oeuvre à savoir la défense des intérêts supérieurs du pays et le positionnement du Maroc aussi bien à l’échelle régionale qu’internationale, la relance de l’économie et la mise en œuvre du Nouveau modèle de développement qui ouvre la voie à une nouvelle génération de projets.« Cette législature s’amorce à un moment où le Maroc entre dans une phase nouvelle qui requiert la mutualisation des efforts autour des priorités stratégiques. Ainsi, notre pays sera plus apte encore à poursuivre son processus de développement et à relever les défis extérieurs », a lancé le Souverain à l’ouverture de la cette session législative, qui coïncide avec la nomination hier jeudi de la nouvelle équipée gouvernementale, dirigée par Aziz Akhannouch.

Pour lui, trois volets principaux retiennent essentiellement son attention. Il s’agit de la nécessaire » consolidation de la place occupée par le Maroc et la défense impérieuse de ses intérêts supérieurs, particulièrement dans la conjoncture présente qui charrie dans son sillage défis, risques et menaces ».

« De fait, la crise pandémique a révélé le retour en force du thème de la Souveraineté. Qu’elle soit sanitaire, énergétique, industrielle, alimentaire ou autre, sa préservation est devenue l’enjeu d’une véritable compétition qui suscite des réactions fébriles chez certains », relève-t-il.

« Si de nombreux pays ont connu d’importants dysfonctionnements dans la fourniture et la distribution des produits de première nécessité, le Maroc a réussi, lui, à gérer ses besoins en la matière et à assurer un approvisionnement normal et suffisant de ses marchés, s’est réjoui le Souverain.

Pour consolider la sécurité stratégique du pays, le Roi a appelé à la création d’un dispositif national intégré ayant pour objet la réserve stratégique de produits de première nécessité, notamment alimentaires, sanitaires et énergétiques et à la mise à jour continue des besoins nationaux en la matière.

Le deuxième volet porte sur la gestion de la crise pandémique et la poursuite de la relance économique. Selon lui, le fait d’assurer « la gratuité du vaccin, en dépit du coût qui se chiffre en milliards, l’État s’est acquitté de son devoir, veillant à ce que les besoins fondamentaux des citoyens soient satisfaits et que la période de crise soit la moins pénible possible pour eux ».

« Cependant, l’État ne peut se substituer aux citoyens à qui il incombe de se protéger et de prémunir leurs familles. Il leur appartient ainsi de se faire vacciner, d’utiliser les moyens de prévention disponibles et de respecter les mesures édictées par les pouvoirs publics », a-t-il insisté.

Quant au troisième volet, il a trait à l’opérationnalisation du modèle de développement et au lancement d’une nouvelle génération de projets et de réformes intégrés.

A cet égard, le Roi aspire à ce que cette législature « soit le point de départ de cette dynamique volontariste ambitieuse incarnant l’intelligence collective des Marocains ».

Ainsi, « il convient de rappeler que le modèle de développement n’est pas un plan de mesures figé au sens conventionnel du terme », mais, selon le Roi, il constitue plutôt « un cadre général propice à l’action et apte à instaurer de nouvelles règles, à ouvrir de larges perspectives devant chacun et tous ».

En outre, « le Pacte national pour le Développement » représente un levier essentiel pour la mise en œuvre de ce modèle, en ce qu’il symbolise un engagement national souscrit envers Notre Majesté et à l’égard des Marocains ».

Selon le Souverain, le modèle de développement offre de vastes champs d’action tant pour le gouvernement que pour le Parlement, avec toutes ses composantes.

« Le modèle de développement offre de vastes champs d’action tant pour le gouvernement que pour le Parlement, avec toutes ses composantes», a souligné le Roi, invitant le nouveau gouvernement à « définir les priorités et les projets à mettre en chantier au cours de son mandat et mobiliser les ressources nécessaires pour assurer leur financement».

Le nouvel exécutif a également été exhorté par le Souverain à « parachever les grands projets déjà lancés, au premier rang desquels le chantier de généralisation de la protection sociale auquel Nous accordons une sollicitude toute particulière ».

Le Roi n’a pas manqué de citer d’autres chantiers primordiaux pour le pays et à leur tête la réforme du secteur de la santé. « Le défi majeur consiste à opérer une véritable mise à niveau du système de santé, conformément aux meilleurs standards et en synergie totale entre secteurs public et privé», a indiqué le Roi.

« Cette même logique doit guider la mise en œuvre de la réforme des entreprises et établissements publics et présider à la réforme fiscale, qu’il convient de conforter, avec la plus grande célérité, par une nouvelle charte compétitive de l’investissement », a-t-il ajouté le Souverain.

Ethiopie : Dr Sileshi Bekele nommé Négociateur en chef du Grand barrage

L’ancien ministre éthiopien de l’Eau, de l’irrigation et de l’énergie, le Dr Sileshi Bekele, a été nommé un négociateur en chef sur la question du barrage de la Grande Renaissance éthiopienne (GERD), avec rang de ministre.Le Premier ministre Abiy Ahmed a également nommé Bekele jeudi au poste de Conseiller principal sur les rivières transfrontalières.

« Je crois que mes contributions ont aidé mon pays à garder la tête haute pendant cette période difficile », a déclaré le Dr Seleshi, ajoutant qu’il continuerait à servir son pays à tout poste nécessitant son expertise.

Le Premier ministre Abiy Habtamu Itafa avait enlevé le Dr Seleshi de son poste de ministre éthiopien de l’Eau et de l’énergie, lors de l’annonce mardi dernier, de la formation de son Cabinet.

Outre le Dr Seleshi, le Premier ministre a également annoncé la nomination d’autres hauts fonctionnaires.

Dans un geste surprenant, mardi dernier, le Premier ministre a nommé Abraham Belay au poste de ministre de la Défense. Un grand nombre d’Ethiopiens, en particulier ceux de l’ethnie Amhara, se sont plaints de la nomination du ministre de la défense, qui est de nationalité tigréenne, soupçonnant qu’il pourrait travailler en faveur du Front populaire de libération du Tigré (TPLF).

Le Premier ministre Abiy Ahmed a également nommé le ministre sortant Ahmed Shide au poste de ministre des finances, signalant ainsi sa détermination à maintenir le cap des réformes, notamment la privatisation d’entreprises publiques en difficulté.

Désigné « candidat » URD Côte d’Ivoire, l’ex-PM malien Boubou Cissé, contesté

Désigné « candidat » de la Section Côte d’Ivoire de l’Union pour la République et la démocratie (URD), pour les primaires en vue de l’élection d’un nouveau président du parti de feu Soumaila Cissé, l’ex-Premier ministre malien Boubou Cissé, est contesté.

Cette protestation, émane du fait que le secrétaire général de la Section Côte d’Ivoire, M. Traoré Aboubakrim, a fait un « courrier sans consulter son bureau », désignant « en catimini » M. Boubou Cissé comme le choix de la Côte d’Ivoire, a expliqué à la presse Mme Diaharatou Diabagaté.

Membre du Bureau national de l’URD, au Mali, en qualité d’adjointe chargée des Maliens de la diaspora, Mme Diaharatou Maiga épouse Diabagaté est également membre de la Section Côte d’Ivoire.

« La section Côte d’Ivoire devrait organiser une réunion, informer tout le monde qu’il y a Bamako (siège URD) qui demande si vous avez un candidat pour les primaires » en vue de désigner le candidat de la Section du pays et le président du parti, a-t-elle fait observer. 

Malheureusement, déplorera-t-elle, « l’annonce n’a pas été faite (pour informer les militants) et à notre grande surprise, on voit sur les réseaux sociaux un courrier au nom de la section Côte d’Ivoire » soutenant M. Boubou Cissé.

« L’objectif de la candidature, c’est de savoir si nous-mêmes, en Côte d’Ivoire, on a un candidat, et si la Section Côte d’Ivoire n’a pas de candidat, on devait faire un retour qu’on n’a pas de candidat pour les primaires », a-t-elle poursuivi.

« Ce n’était pas à nous de soutenir un candidat, au fait », a déclaré Mme Diaharatou Diabagaté, avant d’ajouter que « logiquement, ce courrier devait porter le nom d’un membre de la Section Côte d’Ivoire ». 

La section Côte d’Ivoire, à en croire Mme Diaharatou Diabagaté, n’endosse pas cette candidature de l’ex-Premier ministre de IBK. Le 23 octobre 2022, le parti tient une conférence nationale à l’effet de désigner le candidat du parti et le président du parti de feu Soumaïla Cissé.  

« Nous, on rejette ce courrier, dans notre position, on est neutre, on ne soutient aucun candidat, pour le moment » au niveau de la Section Côte d’Ivoire de l’URD, a dit Mme Diaharatou Diabagaté, qui portait la parole de certains militants. 

Actuellement, soulignera-t-elle, il se tient des primaires dans le parti URD. De ce fait, le parti a demandé aux sections de l’extérieur et de l’intérieur du Mali de faire parvenir un courrier avec le nom de leur candidat.

Depuis le décès de l’opposant malien Soumaïla Cissé, c’est son premier vice-président Salikou Sanogo qui assure l’intérim de la formation politique. La famille de M. Boubou Cissé était à la création du parti et est un bras financier fort.

L’ex-Premier ministre Boubou Cissé, lui, devra renforcer son contact avec les militants afin d’imposer son charisme au sein de l’URD. Cette réaction de la Section Côte d’Ivoire montre une démarche qui n’a pas été inclusive.

Maroc : nomination d’un nouveau gouvernement

Le Roi Mohammed VI a présidé, ce jeudi à Fès, la cérémonie de nomination des membres du nouveau gouvernement. Composé de 20 ministres et 5 ministres délégués, ce nouvel exécutif est dominé par les trois formations politiques (RNI, PAM et PI) arrivées en tête des élections tripartites, législatives, régionales et communales, tenues le 8 septembre dernier.Ce gouvernement, dirigé par Aziz Akhennouch, président du parti du Rassemblement National des Indépendants (RNI), comprend 7 femmes qui occupent des portefeuilles stratégiques tels que la Santé, la Transition énergétique ou encore l’Economie et les Finances.

Nombreux sont les défis et enjeux qui attendent la nouvelle équipe gouvernementale. Il s’agit entre autres de la sortie de la crise sanitaire liée à la pandémie du Covid-19, de la relance de l’économie, de la lutte contre les inégalités actuelles causées par la pandémie. Outre la mise en œuvre du Nouveau modèle de développement, dont la rapport a été publié récemment.

Le nouveau gouvernement mettra à profit la feuille de route royale et les bases des grandes réformes annoncées par le Roi, pour atteindre ses objectifs. Ce nouveau gouvernement, procédera également à l’amendement de la loi de finances 2022 et devra faire face aux problèmes liés à la santé, l’éducation, l’emploi, l’économie informelle, le soutien à l’investissement, la révision du système fiscal et l’accompagnement des grands projets déjà lancés.

Voici par ailleurs la composition du nouveau gouvernement :

• Aziz Akhannouch : chef du gouvernement.

• Abdelouafi Laftit : ministre de l’Intérieur.

•  Nasser Bourita : ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.

•  Abdellatif Ouahbi : ministre de la Justice.

•  Ahmed Toufiq : ministre des Habous et des Affaires islamiques.

•  Mohamed Hajoui : secrétaire général de gouvernement.

• Nadia Fettah Alaoui : ministre de l’Économie et des Finances.

• Nizar Baraka : ministre de l’Équipement et de l’Eau.

• Chakib Benmoussa : ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports.

• Nabila Rmili : ministre de la Santé et de la Protection sociale.

• Fatima Ezzahra El Mansouri : ministre de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville.

• Mohamed Sadiki : ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts.

• Younes Sekkouri : ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences.

• Ryad Mezzour : ministre de l’Industrie et du Commerce.

• Fatim-Zahra Ammor : ministre du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Économie sociale et solidaire.

• Abdellatif Miraoui : ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation.

• Leila Benali : ministre de la Transition énergétique et du Développement durable.

• Mohamed Abdeljalil : ministre du Transport et de la Logistique.

• Mohamed Mehdi Bensaid : ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication.

• Aouatif Hayar : ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille.

• Abdellatif Loudiyi : ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé de l’administration de la Défense nationale.

• Mohcine Jazouli : ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’évaluation des Politiques publiques.

• Faouzi Lekjaa : ministre délégué auprès du ministre de l’Économie et des Finances, chargé du Budget.

• Mustapha Baitas : ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement.

• Ghita Mezzour : ministre déléguée auprès du chef de gouvernement chargée de la Transition numérique et de la Réforme administrative.

URD, ADEMA, RPM, ASMA: à la croisée des chemins

Certains partis politiques majeurs de la scène politique nationale connaissent des remous internes, liés à de nouvelles donnes mais aussi à la désignation de leurs futurs porte-étendards à la prochaine élection présidentielle. Pendant que l’URD cherche activement un successeur à son ancien leader, feu Soumaila Cissé, pour la conquête de Koulouba, l’ADEMA entend également faire peau neuve afin d’insuffler un nouveau souffle à sa ruche et reprendre les rênes du pouvoir. Si le RPM, quant à lui, fait toujours face à des mésententes internes pouvant s’accentuer lors de la désignation de son candidat, l’ASMA-CFP, privée de son président, en détention depuis mi-août, est de son côté dans l’expectative.

23 octobre 2021. La date est, depuis des semaines, cochée dans les agendas de l’Union pour la République et la Démocratie (URD). Mais la tenue comme prévu de cette  Conférence nationale ordinaire du parti de la Poignée de mains semble improbable.

À en croire une source interne au niveau de Bamako,  les sections du parti n’ont pas reçu de documents relatifs à la conférence à moins d’un mois de son organisation, contrairement à ce que prévoient les textes.

D’ailleurs, selon nos informations, une nouvelle pétition serait en gestation. L’objectif de ses initiateurs est de regrouper un quota de 2/3 des membres du Bureau exécutif national pour demander la tenue d’un Congrès extraordinaire de renouvellement des instances du parti et non plus d’une Conférence nationale.

Secousses à l’URD

La situation actuelle au sein de l’URD n’est que le résultat d’une longue lutte d’influence pour le leadership du parti, bataille qui s’est enclenchée depuis des mois. Pour preuve, après, et même bien avant la lettre circulaire du Bureau exécutif national du 23 août 2021 lançant l’appel à candidature pour l’investiture du parti à la prochaine élection présidentielle, certaines sections avaient procédé à des votes pour départager « d’éventuels candidats ».

Mais ce n’est que plus tard que le Bureau exécutif national a reçu et enregistré les candidats à la candidature du parti, qui, selon Moussa Seye Diallo, Secrétaire adjoint à la Communication, sont au nombre de dix.

Quatre candidats étaient jusque-là connus, à l’instar de l’ancien Premier ministre Dr. Boubou Cissé, de l’ancien ministre de l’Économie et des finances Mamadou Igor Diarra, de Maitre Demba Traoré, Secrétaire à la Communication du parti et de l’ancien Président du Mouvement des Jeunes Dr. Madou Diallo. Six autres s’y sont ajoutés, parmi lesquels Pascal Traoré de la section de Koulikoro, Modibo Doumbia du Mandé et Adama Coulibaly de San.

« En ce qui concerne la désignation du candidat, dès que la commission constituée au niveau du Bureau exécutif national va proposer un nom au bureau national et que celui-ci le validera, on organisera une autre conférence, celle d’investiture », explique Moussa Seye Diallo affirmant que la Conférence nationale prévue pour le 23 octobre n’est qu’une instance ordinaire du parti, pour « apporter des modifications à certains niveaux  s’il y a lieu ».

« Si la commission désigne le candidat avant, le parti peut décider de coupler la Conférence d’investiture à la Conférence nationale ordinaire ou de faire la première  après la seconde, parce qu’aujourd’hui personne ne sait quand vont se tenir les élections. La Conférence d’investiture sert aussi à la mobilisation autour de celui qui aura été choisi afin qu’il soit élu », ajoute-t-il.

Le nombre de candidats, avec des clans déclarés au sein du parti de l’ex Chef de file de l’Opposition laisse planer le risque de fractures internes à l’URD, même au-delà du processus de désignation de son candidat.

Toutefois, pour le Secrétaire adjoint à la Communication, qui admet que le parti ne manquera pas d’être secoué avant de se tranquilliser par la suite, il est  normal qu’il y ait des tendances, étant donné qu’ « un nouveau leadership est en train de se former ».

L’ADEMA en quête d’un nouveau souffle

Dans la ruche des Abeilles, les esprits sont aussi tournés vers le futur de ce parti, qui a présidé aux destinées du Mali pendant dix années et que beaucoup considèrent aujourd’hui comme en perte de vitesse, malgré son importante implémentation sur l’ensemble du territoire national.

Déjà repoussé à plusieurs reprises, le 6ème Congrès ordinaire devrait finalement se tenir les 16 et 17 octobre 2021. Contrairement à l’URD, c’est d’abord la présidence même de l’ADEMA qui fait objet d’une lutte acharnée. Le Président du Bureau exécutif sortant, Pr. Tiemoko Sangaré, candidat à sa propre succession, doit faire face à au moins sept concurrents, pour la plupart issus de sa propre équipe sortante.

Les Vice-présidents Moustapha Dicko de la section  de Douentza, l’ancien ministre  Abdoul Kader Konaté dit  Empé de celle de Koro, Marimantia Diarra de Dièma, le maire de la ville de Bamako Adama Sangaré de la section de la Commune III ou encore Mme Conté Fatoumata Doumbia de la Commune I ont tous annoncé leurs candidatures.

« L’Adema reste la première force politique et tous ceux qui sont en train de se porter candidat sont des militants du parti qui veulent lui donner un nouvel élan afin qu’il puisse compter lors des échéances électorales qui s’annoncent », explique Yaya Sangaré, par ailleurs Secrétaire à la Communication de l’Adema, qui, malgré la multitude de candidatures, ne craint pas une division au sein de la formation politique.

« L’atmosphère est bon enfant entre tous les candidats. Les gens se sont exprimés et chacun défend la vision qu’il a pour le parti. Nous sommes en train de nous écouter les uns et les autres. Au final, c’est l’intérêt du parti qui compte et c’est à cela que tout le monde s’attèle pour que nous partions à un congrès apaisé », affirme-t-il.

Le Secrétaire général Assarid Ag Imbarcaouane abonde dans le même sens, assurant que le parti priorisera la démarche consensuelle afin de n’avoir au final qu’une seule candidature. À l’en croire, toutes les candidatures ne sont en effet qu’en instance d’annonce et ne s’enregistreront que le jour même du congrès.

Une multitude de candidatures que l’on pourrait tenter d’expliquer par le fait que le prochain Président du bureau exécutif de l’ADEMA sera de facto le candidat investi du parti à la présidentielle. Mais il n’en est rien, à en croire Yaya Sangaré. « Il faut faire la part des choses. Il y a la présidence du parti et il y a la candidature pour la présidentielle, deux choses différentes. Il peut arriver que le prochain président soit le candidat du parti ou non », précise celui qui pense que les militants souhaitent qu’il y ait un changement au niveau de la direction du parti parce que n’étant pas satisfaits, « à tort ou à raison » de tout ce qui a été fait.

« Ce congrès doit constituer un nouveau départ. Il y a eu beaucoup de points d’insatisfaction. Je pense qu’avec le nouveau souffle qu’on veut insuffler au parti les choses pourrait changer. C’est cela le souhait de l’ensemble des militants ».

Effritement du RPM ?

L’ancien parti présidentiel n’a pas de congrès en vue, mais comme l’a affirmé son Président Dr. Bocary Tréta, le RPM aura un candidat lors de l’élection présidentielle à venir. S’il est lui-même pressenti pour être ce candidat, il devra faire face, comme c’est déjà le cas depuis bien longtemps au sein du parti des Tisserands, à des oppositions internes.

Moussa Timbiné, ancien Président de l’Assemblée nationale, pourrait être dans cette course à la candidature du parti, de même que Mamadou Diarrasouba, ex député de Dioila, actuel membre du Conseil national de Transition (CNT).

Si le mécanisme de désignation est enclenché,  les prétendants seront départagés par 58 Secrétaires généraux, qui sont  chargés d’élire à la majorité absolue le candidat à la présidentielle.

Pour le politologue Dr. Brehima Mamadou Koné, à l’issue de cet exercice il faut s’attendre à une fracture du RPM et à un effritement, en fonction des tendances divergentes en son sein.

« Le RPM risque de devenir comme l’ADEMA. À chaque fois qu’ils vont choisir un candidat issu du Bureau politique national pour représenter le parti, il y aura d’autres membres qui risqueront de travailler au détriment de ce dernier et de soutenir d’autres candidats. On risque de voir ce parti accoucher de trois ou quatre autres formations politiques dans les années à venir », analyse-t-il.

Mais les dirigeants du RPM, malgré les mésententes internes, semblent ne pas vouloir en arriver là. En juin dernier, à l’occasion de la célébration des 20 ans du RPM, Moussa Timbiné a souligné l’importance pour le parti « d’engager un vrai dialogue, un débat de fond par rapport au manque de cohésion pour pouvoir réunir tous les fils du RPM », pendant que Bocary Tréta appelait également à un « retour aux valeurs fondatrices et aux principes de base du parti et un renforcement de l’unité ». Reste à savoir si le discours sera  traduit dans les faits à l’approche des joutes électorales.

L’Asma hors-jeu sans SBM ?

L’ASMA-CFP de l’ancien Premier ministre Soumeylou Boubeye Maiga fait face de son côté à une situation nouvelle depuis l’incarcération de ce dernier. S’il était de plus en plus pressenti candidat à la prochaine présidentielle, l’arrestation du « Tigre » n’impacte en rien ni la vie de son parti ni la désignation d’un candidat, selon le Secrétaire général Issa Diarra.

« Personne ne sait d’ailleurs quand les élections seront tenues. Nous n’avons pas d’inquiétudes. Dès que l’occasion sera donnée et que les gens se mettront dans les postures d’élection, nous prendrons les dispositions qu’il faut », assure celui qui rappelle  que le Président est sous mandat de dépôt mais « qu’il n’est pas jugé et est donc comme tout le monde ».

« La question d’un empêchement de son éventuelle candidature n’est pas à l’ordre du jour. Nous n’y pensons même pas. Nous croyons que cette situation se dénouera le plus rapidement possible », lâche M. Diarra.

Mohamed Kenouvi

Burkina : boycott de Compaoré au procès de Sankara

Le procès des présumés assassins de « l’icône panafricaine » va s’ouvrir le lundi 11 octobre prochain devant le Tribunal militaire de Ouagadougou sans Blaise Compaoré et ses avocats.Qui a tué Sankara ? Son procès qui s’ouvre lundi prochain fera date dans l’histoire politique du Burkina Faso. Presque 34 ans après l’assassinat l’ancien président burkinabé, le procureur militaire du Burkina Faso a inculpé 14 personnes dont les figures marquantes sont l’ancien président Blaise Compaoré qui vit en exil en Côte d’Ivoire, le général Gilbert Diendéré qui purge une peine de 20 ans de prison pour une tentative de coup d’Etat en 2015, et Hyacinthe Kafando entre autres.

Mais, ce feuilleton judiciaire qui tient en haleine le « Pays des Hommes Intègres », se déroulera sans Blaise Compaoré désormais naturalisé ivoirien et ses avocats.

Dans un communiqué, les avocats de la défense ont relevé plusieurs irrégularités qui entachent la procédure. Ils dénoncent la tenue de ce procès devant un Tribunal militaire qualifié de « juridiction d’exception ».

Selon la défense, l’ancien président renversé en octobre 2014 par une insurrection populaire, bénéficie d’une immunité en tant que chef d’Etat, en vertu de la loi constitutionnelle du 11 juin 2012, signée par l’actuel Président Roch Kaboré, alors Président de l’Assemblée Nationale.

Les avocats de la défense relèvent plusieurs « carences » dans l’instruction du dossier dans la mesure où leur client n’a jamais été convoqué pour un interrogatoire et aucun acte ne lui a été notifié si ce n’est sa convocation finale devant la juridiction de jugement.

En outre, les conseillers de Blaise Compaoré estiment que la justice burkinabé a fait fi de l’annulation par la Cour de cassation le 28 avril 2016 du mandat d’arrêt international lancé contre leur client de même de l’arrêt de la Cour européenne de Strasbourg qui, par une mesure d’urgence Inédite, s’est opposée à l’extradition le 6 août 2021 de leur client.

Partant de ces arguments, les avocats de Blaise Compaoré rejettent le Tribunal militaire et restent tournés vers « la justice Internationale ».

Longtemps considérée comme un sujet tabou durant les années de pouvoir Compaoré, « l’affaire Sankara » refait surface pendant la transition quelques mois seulement après la chute de l’ancien chef d’Etat burkinabé. Malgré un mandat d’arrêt international lancé le 7 mars 2016, Blaise Compaoré, devenu entretemps citoyen ivoirien, n’a jamais été inquiété.

Surnommé le « Che » africain en référence à son idole « Che Guevara », l’icône de la révolution cubaine, le capitaine Thomas Sankara a pris le pouvoir à 33 ans en renversant le régime de Jean-Baptiste Ouédraogo le 4 août 1983. Sous son magistère, la Haute-Volta change de nom et devient le Burkina Faso, le « Pays des Hommes Intègres ». Il lance la grande « révolution démocratique et populaire » pour sortir son pays de la pauvreté. Mais le rêve ne dure que quatre ans. Le 15 octobre 1987, Thomas Sankara et douze de ses compagnons sont abattus par un commando lors d’une réunion au Conseil de l’Entente (siège du Conseil national de la Révolution).

Éthiopie : un nouveau gouvernement avec l’opposition

Le Parlement éthiopien a approuvé le nouveau cabinet du Premier ministre Abiy Ahmed, composé de 22 ministres, dont trois issus de l’opposition.Le fait marquant de ce nouveau gouvernement est l’arrivée d’Abraham Belay, un tigréen pro-gouvernemental au ministère de la Défense dans un contexte de guerre au Tigré. Ce proche du Premier ministre était auparavant nommé à la tête du gouvernement intérimaire dans la région du Tigré.

D’autres personnalités extérieures au parti au pouvoir composent cette équipe. Il s’agit du professeur Birhanu Nega des Citoyens éthiopiens pour la justice sociale (Ezema), Merdassa Tulu du Front de libération oromo (OLF) et Belelte Molla du Mouvement national d’Amhara (NaMA).

Demeke Mekonnen, figure marquante du gouvernement sortant, conserve son portefeuille à la diplomatie alors que le très populaire Seleshi Bekele quitte le ministère de l’Eau en charge de l’épineux dossier du barrage de la Renaissance.

Une évolution majeure est notée dans la structuration du gouvernement avec le rattachement de 20 organismes d’Etat, notamment des institutions clés en matière de renseignement, de sécurité et de finances, qui seront directement responsables devant la Primature.

Le Premier ministre Abiy Ahmed a déclaré que les nominations ont été décidées après avoir pris en considération le mérite et le dévouement des personnes concernées, ainsi que la diversité, notamment le sexe et la religion.

Abiy a déclaré qu’il attendait de son nouveau cabinet qu’il lutte contre la pauvreté, la mendicité et la corruption, tout en affirmant que la loyauté d’un membre du cabinet « ne devrait pas être envers l’ethnie, mais seulement envers les institutions fédérales ».

Au sein de l’opposition, Berhanu Negahas a été nommé ministre de l’Education, Belete Molla, ministre de l’Innovation et de la technologie et Kejella Merdassa, ministre de la Culture et des sports.

Abiy Ahmed, vainqueur des élections générales de juin, devrait rencontrer bientôt l’opposition au Parlement. Les deux formations de l’opposition qui siègent au Parlement ont en effet accepté des postes dans le nouveau gouvernement.

Sahara : Staffan De Mistura officiellement nommé envoyé spécial du SG de l’ONU

Le diplomate italo-suédois, Staffan De Mistura, a été officiellement nommé nouvel envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara.« Le nouvel envoyé personnel fournira ses bons offices au nom du secrétaire général Antonio Guterres », indique l’ONU dans un communiqué publié ce mercredi sur son site web.

Staffan De Mistura, qui succède à l’allemand Horst Kohler, « travaillera avec tous les interlocuteurs concernés, y compris les parties, les pays voisins et les autres parties prenantes, guidés par la résolution 2548 (2020) du Conseil de sécurité et d’autres résolutions pertinentes », ajoute la même source.

Dans la lettre de nomination adressée au Conseil de Sécurité, le Secrétaire général des Nations Unies a indiqué que Staffan de Mistura travaillera avec le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le « polisario » sur la base de la résolution 2548 du 30 octobre 2021 et d’autres résolutions du Conseil, ainsi qu’en tenant pleinement compte des progrès réalisés à ce jour, afin de parvenir à la solution politique de la question du Sahara.

Gbagbo en visite chez Bédié suite au décès de son frère aîné

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo s’est rendu mercredi au domicile de Henri Konan Bédié à Cocody, dans l’Est d’Abidjan, pour lui présenter ses condoléances à la suite du décès de son frère aîné, Marcelin Bédié.

« C’est évident, le président Bédié est en deuil. Nous sommes venus le saluer, lui présenter nos condoléances et lui dire que nous sommes à sa disposition pour le reste du déroulement des funérailles », a déclaré M. Gbagbo à la presse. 

L’ex-chef d’Etat, Laurent Gbagbo, a précisé que « ce n’est pas une rencontre politique, ou au sens péjoratif une rencontre politicienne, (mais) une rencontre fraternelle » en raison du deuil qui frappe M. Bédié. 

 M. Henri Konan Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir) a perdu dans la nuit du 27 au 28 août 2021 son frère aîné Marcelin Bédié, chef du village de Préprèssou, une localité située dans le centre-est du pays.

L’ancien président Laurent Gbagbo était en compagnie d’une forte délégation,  au nombre desquelles figuraient Nady Bamba, son épouse, et des proches collaborateurs dont Assoa Adou. 

Maroc/Chambre des Conseillers Le trio RNI-PAM-PI remportent plus de la moitié des sièges

Le Parti du Rassemblement National des Indépendants (RNI) est arrivé en tête des élections des membres de la Chambre des Conseillers, au titre des collèges des collectivités territoriales et des chambres professionnelles, qui ont eu lieu mardi, en remportant 27 sièges.Le Parti Authenticité et Modernité (PAM) est arrivé en deuxième position avec 19 sièges, suivi du Parti de l’Istiqlal (PI) avec 17 sièges, selon des résultats provisoires annoncés, mardi soir, dans un communiqué du ministre de l’Intérieur.

Le Mouvement populaire (MP) occupe la 4e place avec 12 sièges, suivi de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) avec 8 sièges, du Parti Justice et Développement (3 sièges) et de l’Union constitutionnelle (UC) avec 2 sièges, ajoute le ministre.

Pour ce qui est des autres partis politiques, au nombre de six, trois ont obtenu un siège chacun, alors qu’un candidat sans appartenance politique a réussi à remporter l’élection.

S’agissant des sièges dédiés au collège électoral des représentants des salariés, et sur la base des résultats provisoires annoncés par les bureaux de vote et les bureaux centralisateurs au niveau national, ils se répartissent comme suit : l’Union marocaine du travail (UMT) : 8 sièges, l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) : 6 sièges, la Confédération démocratique du travail (CDT) : 3 sièges, l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM) : 2 sièges et la Fédération démocratique du travail (FDT) : 1 siège.

Concernant le collège électoral des représentants des organisations professionnelles des employeurs les plus représentatives, les huit sièges en lice ont été remportés par les candidates et candidats appartenant aux organisations régionales ou centrales de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), qui ont présenté leurs candidatures avec l’accréditation de la Confédération ou via des listes ayant obtenu le nombre de signatures exigé par la loi.

Le ministre de l’Intérieur précise que ces résultats restent provisoires en attendant leur validation par les commissions régionales de recensement, en vertu des dispositions juridiques en vigueur en ce qui concerne les collèges électoraux des représentants des collectivités territoriales, des chambres professionnelles, des organisations professionnelles des employeurs les plus représentatives ainsi que par la commission nationale de recensement pour ce qui est du collège électoral des représentants des salariés.

Ethiopie : Abiy Ahmed rempile pour un nouveau mandat

Le lauréat 2019 du prix Nobel de la paix va présider aux destinées de l’Éthiopie durant les cinq prochaines années.Abiy Ahmed a prêté serment, hier lundi, au Parlement, à Addis-Abeba. Devant la présidente de l’Ethiopie, Sahle-Work Zewde, le Premier ministre s’est engagé « à assumer pleinement la responsabilité que le peuple (lui) a été confiée ».

En outre, il a promis de discuter avec le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF, sigle en anglais) pour rétablir la paix. A la place Meskel, pleine à craquer, Abiy Ahmed a annoncé l’ouverture prochaine d’ « un dialogue politique inclusif impliquant tous les segments de la société afin de résoudre la crise sociopolitique ».

Dans son discours aux relents nationalistes, le Premier ministre éthiopien a assuré que le gouvernement mettra tout en œuvre pour « préserver la souveraineté et l’intégrité territoriale » du pays, non sans déclarer la guerre aux « forces anti-éthiopiennes ».

Depuis deux semaines, l’Ethiopie bruisse de rumeurs sur une éventuelle médiation initiée par l’Union Africaine (UA) dont le siège se trouve à Addis-Abeba.

Des invités de marque dont le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, mais aussi ses homologues sud-soudanais, nigérian, kenyan, ougandais, djiboutien et somalien ont assisté à la cérémonie d’investiture.

En juin dernier, le Parti de la prospérité d’Abiy Ahmed a largement remporté les élections législatives pour s’adjuger 410 des 436 sièges de l’hémicycle.

Grace Mugabe s’oppose à l’exhumation du corps de son mari

La veuve de Robert Mugabe a saisi la Haute Cour du Zimbabwe pour qu’elle statue sur une décision de justice ordonnant le déterrement du cercueil de l’ancien président.L’ex-Première dame engage la bataille contre le gouvernement qui planifie de déposer au Panthéon des Héros nationaux d’Harare, la capitale, les restes de Robert Mugabe. L’ancien homme fort du Zimbabwe est décédé le 6 septembre 2019 à l’âge de 95 ans dont 37 ans passés au pouvoir.

Au terme d’un bras de fer entre les autorités et la famille du défunt, Robert Mugabe a été inhumé à Kutama, son village situé à une centaine de kilomètres à l’Ouest d’Harare. Contre toute attente, un chef traditionnel de cette localité a estimé que l’enterrement de l’ex-chef de l’Etat ne s’est pas déroulé conformément aux rites locaux.

Ainsi, l’autorité coutumière a notamment ordonné à Grace Mugabe de s’acquitter d’une amende de cinq vaches et deux chèvres. Les enfants de l’ancien président ont contesté cette décision en vain.

Zimbabwe : un parti d’opposition milite pour le report des élections générales

Le Mouvement pour le changement démocratique-Tsvangirai (MDC-T, sigle en anglais) estime que les scrutins seraient une « perte de temps et de ressources » sans des réformes préalables.Les élections générales devraient avoir lieu en 2023 au Zimbabwe. D’ici là, le Mouvement pour le changement démocratique-Tsvangirai (MDC-T) propose la tenue d’un « dialogue » de l’opposition avec le président Emmerson Mnangagwa.

S’exprimant ce lundi dans le journal privé NewsDay, Morgen Komichi, le président national de cette formation politique, a déclaré qu’ « il serait stupide pour les Zimbabwéens de participer à une élection dont le résultat est connu d’avance ».

Le parti de Douglas Mwonzora considère que le Zimbabwe doit tourner la page de « deux décennies caractérisées par des conflits électoraux, de contestations judiciaires et des appels à une intervention régionale et internationale ».

Pour le MDC-T, fondé par Morgan Tsvangirai, « il serait déraisonnable pour les Zimbabwéens de penser que les choses vont s’arranger d’elles-mêmes ». Dans le pays, certains accusent le MDC-T de jouer le jeu du ZANU PF, au pouvoir, consistant à reporter les joutes électorales de 2023.

Maroc : Les délégations du dialogue inter-libyen appellent au soutien de l’opération électorale dans le pays

Les délégations de la Chambre des représentants et du Haut Conseil d’État libyens ont appelé, vendredi à Rabat, la communauté internationale à soutenir l’opération électorale devant se tenir le 24 décembre prochain, conformément à des lois consensuelles et sur la base des résultats du dialogue politique inter-libyen.Dans un communiqué conjoint publié à l’issue des travaux de leur réunion consultative au sujet de la loi électorale, les deux parties ont exhorté la communauté internationale à veiller à garantir le respect des résultats de ces échéances à travers l’envoi d’observateurs internationaux pour en assurer le bon déroulement.

La réunion consultative tenue à Rabat et qui avait pour objectif de s’accorder sur l’organisation des élections présidentielle et législatives du 24 décembre 2021, s’est déroulée dans des « conditions d’amitié et de fraternité et dans un climat de consensus et de compromis entre les partenaires d’un même pays », a souligné le communiqué lu par le représentant de la Chambre des représentants, Al Hadi Seghir, lors d’une conférence de presse conjointe avec le deuxième vice-président du Haut Conseil d’État, Omar Bouchah.

Cette rencontre traduit l’importance de la prochaine opération électorale et la nécessité « d’outrepasser les différends actuels » pour mener la Libye vers « une étape durable et stable », mais aussi la conviction quant à l’esprit de consensus qui règne entre la Chambre des représentants et le Haut Conseil d’État libyens, consacré par l’accord politique conclu à Skhirat le 17 décembre 2015, selon la même source.

Par ailleurs, le communiqué a salué le soutien et l’appui du Maroc au peuple libyen pour atteindre la sécurité et la stabilité dans ce pays, ainsi que « l’accueil chaleureux » du Royaume, tout en remerciant l’ambassadeur américain en Libye, Richard Norland, pour son accompagnement de cette réunion.

Cette réunion consultative libyenne au sujet de la loi électorale a été marquée par la présence de membres de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (MANUL), a-t-on fait savoir. Durant cette rencontre de deux jours, tenue à huis clos, les deux parties ont discuté des points en suspens concernant l’organisation des élections présidentielle et législatives, censées se tenir en Libye le 24 décembre prochain et qui constituent une étape cruciale pour sortir le pays de la crise qu’il traverse.

L’accueil par le Maroc de cette réunion intervient après une série de rounds de dialogue libyen tenus dans le Royaume et marqués notamment par l’accord sur le mécanisme d’accession aux sept postes de souveraineté prévus dans l’article 15 de l’Accord politique libyen conclu en 2015 à Skhirat.

Guinée : Mamady Doumbouya investi président de la transition

Le chef de la junte militaire a réitéré son engagement et celui des membres de la transition à ne pas se présenter aux prochaines élections.Le Colonel Mamady Doumbouya est officiellement investi président de la République de Guinée. Le chef du Groupement des forces spéciales ayant renversé Alpha Condé le 05 octobre dernier a prêté serment ce vendredi au Palais Mohammed-V de Conakry devant le président de la Cour suprême, Mamadou Sylla.

Dans son allocution, il a juré « de préserver en toute loyauté la souveraineté nationale », de « consolider les acquis démocratiques, de garantir l’indépendance de la patrie et l’intégrité du territoire national ».

Le nouveau président a saisi l’occasion pour dresser les principales missions de la transition, dont la durée reste encore inconnue. Parmi celles-ci, figurent notamment l’élaboration d’une Constitution et l’organisation d’élections libres, transparentes et crédibles.

Selon Mamady Doumbouya, le conseil national de la transition et le gouvernement de transition seront prochainement mis en place. Ces entités auront la charge d’exécuter les missions susmentionnées.

Il a rassuré qu’il « mesure à sa juste valeur l’immensité des charges » qui lui sont confiées, en sa qualité de président de la République.

Génocide: Des Rwandais opposés à l’inhumation de Bagosora en France

Il était considéré comme un des cerveaux du génocide des Tutsis au Rwanda en 1994.Des militants rwandais ont, dans une déclaration dont APA a obtenu copie mercredi, demandé à la France de ne pas autoriser l’inhumation sur son sol d’un des principaux cerveaux du génocide survenu au Rwanda en 1994, Théoneste Bagosora, décédé à 80 ans samedi dans une clinique de Bamako, au Mali, où il purgeait une peine de trente cinq ans de prison après avoir été condamné par la justice internationale.

Ces activistes ont déclaré ne pas vouloir que la tombe de Théoneste Bagosora devienne un lieu de pèlerinage pour ceux qui ont soutenu le massacre de 800.000 Tutsis et Hutus modérés.

La France est déjà un « refuge pour de nombreux suspects du génocide et ne devrait pas devenir un ‘lieu de pèlerinage’ pour les nostalgiques du régime génocidaire », a déclaré le Collectif des Parties civiles pour le Rwanda (CPCR) dans un communiqué.

Plusieurs membres de la famille de Bagosora vivent en France.

Théoneste Bagosora était le directeur de cabinet du ministre de la Défense en 1994. Bien qu’il ait pris sa retraite de l’armée rwandaise en 1993, il avait continué à occuper ce poste influent jusqu’à sa fuite du Rwanda en juillet 1994.

Il avait été arrêté au Cameroun en 1996.

Selon l’acte d’accusation modifié du 12 août 1999, le colonel Bagosora avait élaboré un plan dont l’intention était « d’exterminer » la population civile tutsie. 

En exécutant ce plan, Bagosora avait organisé, ordonné et participé à des massacres perpétrés contre les Tutsis et les Hutus modérés au Rwanda.

Bagosora avait été accusé d’entente en vue de commettre le génocide,  de génocide, de complicité de génocide, de meurtre, de viol, de persécution, d’extermination et « d’actes inhumains » en tant que crimes contre l’humanité (notamment le meurtre de dix soldats belges de la Mission onusienne, Minuar, le 7 avril 1994).

En outre, Bagosora avait été accusé de meurtre de civils, d’atteintes à la dignité de la personne et « d’atteintes à la vie » en tant que violations graves de l’article 3 commun aux Conventions de Genève.

Il avait plaidé non coupable de tous les chefs d’accusation et avait été jugé dans le cadre de l’affaire dite « militaire » devant le TPIR, aux côtés de Gratien Kabiligi, Aloys Ntabakuze et Anatole Nsengiyumva.

Le jugement de première instance avait été rendu le 18 décembre 2008.

Bagosora avait été condamné à une peine de prison à vie, commuée ensuite à 35 ans de prison.

Son lieu éventuel d’inhumation n’a pas encore été rendu public.

Guinée Bissau : Mahamat Saleh Annadif invite la classe politique au dialogue

Le chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (Unowas, sigle en anglais), qui a bouclé aujourd’hui une visite de deux jours à Bissau, estiment que les acteurs politiques doivent se mobiliser pour la consolidation de la paix et pour le développement.Il y a moins d’un an, Umaro Sissoco Embaló a été porté à la tête de la Guinée-Bissau. Un pays lusophone de l’Afrique de l’Ouest où les militaires se sont maintes fois emparés du pouvoir.

Cette démocratie est donc en construction. Pour s’assurer que le pays est sur la bonne voie, Mahamat Saleh Annadif,  le Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en Afrique de l’Ouest et au Sahel, s’est rendu à Bissau, la capitale.

Au cours de son séjour, l’ancien chef de la diplomatie tchadienne « a eu une série de rencontres avec les autorités bissau-guinéennes », renseigne un communiqué de l’Unowas. En effet, M. Annadif a été reçu en audience par le président Umaro Sissoco Embaló avant de s’entretenir avec le Premier ministre, Nuno Gomes Nabiam, la ministre des Affaires étrangères et des Communautés, Suzi Carla Barbosa et le président de l’Assemblée nationale, Cipriano Cassama.

Le chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel a également discuté avec « les principaux partis politiques représentés au parlement ». Ces échanges ont permis à Mahamat Saleh Annadif de plaider pour le renforcement du « consensus national ». Pour lui, « il est vital que les acteurs politiques continuent de se parler pour mieux ancrer leur pays dans la paix et la stabilité ».

Tunisie: Qui est Najla Bouden ?

« Cette universitaire inconnue du grand public et qui doit composer le prochain gouvernement en Tunisie doit faire face à des urgences comme l’économie et les finances », explique la journaliste tunisienne Frida Dahmani.Pourquoi le président Kaïs Saïd a-t-il chargé une femme, Najla Bouden, de former le futur gouvernement en Tunisie? 

En désignant Najla Bouden, une universitaire inconnue du grand public, pour composer une nouvelle équipe gouvernementale, Kais Saïd surprend tout le monde. Personne, ni en Tunisie, ni à l’étranger, ne l’attendait sur ce registre. 

Cette nomination intervient d’ailleurs dans une période où certains milieux au sein de l’opinion tunisienne commençaient à douter des convictions du chef de l’Etat au sujet de la place de la femme en Tunisie, son émancipation, ses droits. Ils redoutaient qu’il soit tenté de toucher aux acquis des femmes tunisiennes obtenus depuis l’indépendance.

Autant dire, que cette nomination est donc, à priori, une bonne nouvelle pour nombre de Tunisiens sensibles à la cause des femmes. Le premier pays arabe à avoir supprimé la polygamie et remplacé la répudiation par le droit au divorce devient ainsi le premier de la région à avoir une femme à la tête du gouvernement. 

Qui est Najla Bouden? 

Najla Bouden est professeure d’université. C’est une personne connue et respectée dans l’univers de l’enseignement et de la recherche. Formée à l’Ecole des Mines à Paris (France), elle a enseigné en Tunisie.

Depuis 2015, elle est chargée de piloter, pour le compte de la Banque Mondiale, le programme sur l’employabilité des diplômés des universités tunisiennes. Najla Bouden est apolitique. Son profil a peut-être été proposé au président parce que lui-même est un ancien universitaire.

Quelle est sa principale mission? 

Depuis fin juillet, la Tunisie est régie par des mesures exceptionnelles, suite à la décision du chef de l’Etat de décréter le limogeage du Premier ministre, le gel des travaux du parlement, la levée de l’immunité des députés, tout en s’octroyant presque tous les pouvoirs. En ne précisant pas le titre sous lequel Najla Bouden est désignée, le communiqué de la présidence n’indique pas si elle sera une véritable Cheffe de gouvernement ou une simple Première ministre. 

Le premier titre lui conférerait  plus de marge de manœuvre. Un chef du gouvernement est censé travailler directement avec le parlement. Or, les activités de l’hémicycle tunisien sont encore gelées.

Pour l’instant , il semble plus probable que ce soit  le président qui va diriger le gouvernement, surtout qu’il a déjà essuyé des échecs avec trois chefs de gouvernement.

Najla Bouden n’aura pas de difficulté à former son gouvernement. Le pays dispose de grandes compétences. La question à se poser, à ce stade, est de savoir si les avis de Najla Bouden vont peser sur les grandes décisions sur lesquelles le prochain gouvernement est attendu. Les urgences de la Tunisie sont l’économie et les finances, des domaines où elle n’a pas une expertise avérée.

Ethiopie : la ministre de la Femme démissionne

Elle dit avoir rendu le tablier pour convenance personnelle.La démission de Filsan Ahmed du ministère de la Femme, de l’Enfance et de la Jeunesse intervient quelques jours avant la fin du mandat de l’actuel conseil des ministres, le Premier ministre Abiy Ahmed devant procéder à un remaniement ministériel.

Dans sa lettre de démission publiée sur Twitter, Mme Filsan a déclaré pris cette décision pour une « raison personnelle qui pèse lourdement sur ma conscience personnelle ».

« Toute situation qui compromet mon éthique est contraire à mes convictions et à mes valeurs, et trahir ces convictions est un abus de confiance envers moi et nos citoyens », a-t-elle écrit.

Mme Filsan a déclaré avoir démissionné « après (une) mûre réflexion », à la suite d’une discussion avec le Pm Abiy sur des « questions nationales et internationales ».

Le Parti de la prospérité du chef du gouvernement a remporté une victoire écrasante lors des élections générales du 21 juin 2021 et devrait nommer de nouveaux ministres le 4 octobre 2021.

La junte de Conakry dévoile une charte de transition

La charte reste muette sur la durée de la période de transition.Les putschistes de Conakry ont désormais leur charte. Ce document, qui tient lieu de texte fondamental censé organiser la transition ouverte depuis le renversement du président Alpha Condé le 5 septembre, a été découvert par les Guinées lundi soir, quand il a été intégralement lu à l’ouverture du journal télévisé par une journaliste de la station nationale.

Le texte qui promet des réformes institutionnelles, administratives économiques et politiques, annonce la rédaction d’une nouvelle Constitution et la tenue de futures élections locales, parlementaires et présidentielles.

A côté de la junte organisée dans le cadre d’un Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) et dont le chef, le colonel Mamady Doumbouya, cumule désormais les titres officiels de président de la transition et de chef de l’Etat et des forces armées, un gouvernement dirigé par un premier ministre civil et un organe législatif, le Conseil national de la transition (CNT), seront chargés de gérer le pouvoir en attendant les élections générales.

Selon cette charte, aucun membre de ces organes ne pourra, cependant, se présenter « ni aux élections nationales ni aux élections locales qui seront organisées pour marquer la fin de la transition ». Ce qui est conforme à une exigence de la Cédéao (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), l’organisation régionale qui a suspendu la Guinée de ses instances au lendemain du renversement du président Condé. La charte reste, cependant, muette sur le début et surtout la durée de la période de transition, que l’organisation sous-régionale espérait ne pas dépasser une période de six mois.

Composé de 81 membres nommés par décrets sur propositions des partis politiques, des organisations de la société civile, des syndicats, du patronat et des forces armées et de sécurité, le CNT aura notamment pour tâche d’élaborer une nouvelle Constitution et de nouvelles lois électorales. Les membres du gouvernement du président déchu, et ceux des institutions liées à son régime ne pourront pas y siéger, selon la charte.