Guillaume Soro condamné à vie pour complot contre l’autorité de l’Etat

Le tribunal criminel d’Abidjan-Plateau a condamné mercredi, par contumace, à vie l’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro pour complot contre l’autorité de l’Etat.

Ses frères cadets, Soro Porlo Rigobert et Simon Soro, ont écopé de 17 mois d’emprisonnement, ainsi que l’ex-député Alain Lobognon et Félicien Sekongo pour trouble à l’ordre public et publication de nouvelles fausses avec 500.000 Fcfa d’amende chacun, après une requalification des charges pesant contre eux. 

Seul, M. Traoré Babou, un civil, a été acquitté. L’ex-ministre de la Communication, Affoussy Bamba-Lamine, a été condamnée à 20 ans de prison ferme, de même que Kamaraté Souleymane dit « Soul To Soul » (chef du protocole de Soro), Touré Moussa, son chargé de communication et Issiaka Fofona. 

Il a été en outre retenu 20 ans de prison ferme pour le sergent chef Fofana Kouakou, Souleymane Bamba, le commandant Kassé Jean-Baptiste, Zebret Souleymane, Kamagaté Adama, Silué Neguerdjomon Emmanuel, Bamba Souleymane, Dosso Seydou, Koné Ardjouma, Traoré Lamine, Fofana Kouakou, Sess Soukou Mohamed. 

Le tribunal a prononcé à l’encontre de M. Alain Lobognon, Soro Simon, Sékongo Félicien et Rigobert Soro la privation de leurs droits pendant cinq ans et l’interdiction de paraître.  Il a ordonné la confiscation des armes et munitions saisies.

Il a également prononcé la dissolution du mouvement citoyen Générations et peuples solidaires  (GPS) fondé et présidé par Guillaume Soro et la confiscation au profit de l’Etat de ses biens, condamnant tous les accusés à l’exception de Traoré Babou à payer à l’Etat la somme de 1 milliard Fcfa à titre de dommages et intérêts.  

M. Soro et 19 de ses proches étaient accusés pour atteinte à l’autorité de l’Etat. La plupart des personnalités poursuivies dans cette affaire, a été arrêtée depuis le 23 décembre 2019, date du retour avorté de M. Soro à Abidjan.

Les avocats de Soro feront appel de la décision visant leur client et ses proches

Le Conseil de Guillaume Soro, condamné mercredi à vie pour complot contre l’autorité de l’Etat de Côte d’Ivoire, assure faire appel de la décision du tribunal criminel d’Abidjan-Plateau visant leur client et ses proches.

M. Guillaume Soro « n’a point été inculpé et qui est jugé et condamné par contumace, ce sont ces grossièretés, et si nous faisons appel, c’est parce que nous disons encore qu’ il faut soumettre cette décision à la censure du juge en appel », a déclaré à la presse Me Raoul Gohi-Bi, avocat de la défense. 

« Ce n’est même pas une surprise pour la défense  parce qu’il s’agit d’une justice qui est aux ordres. Quand nous avons le président de la République, lui-même, qui a déjà préjugé la sanction de Soro Guillaume, c’est cette peine qu’elle prend », a-t-il affirmé,  ajoutant « ce procès n’est que politique ». 

Il a qualifié de « la monstruosité juridique qui est celle de pouvoir dissoudre un parti politique », faisant allusion au mouvement citoyen Générations et peuples solidaires (GPS, créé par Guillaume Soro), qui est « une personnalité juridique autonome de ses actes ».

« Ce n’est même pas un parti politique, mais une association. Il est impensable, inimaginable et invraisemblable qu’ un tribunal puisse dissoudre un tel mouvement politique, fuit-il proche de Soro Guillaume, alors qu’il  y a des règles pour poursuivre des personnes morales », s’est-il insurgé.

 Me Souleymane Diallo, lui également avocat de la défense, s’est interrogé de savoir « comment on peut condamner aussi lourdement des personnes sur la base d’un témoignage unique, d’une seule personne ». Pour lui, ce témoignage unique est nul.

« Ensuite, on a exhibé un certain nombre de preuves qu’ on a caché à la défense jusqu’au début du procès », a déploré Me Souleymane Diallo, pour qui le verdict est « une décision collective d’anéantissement d’opposants politiques ». 

Selon Me Abdoulaye Ben Méité, l’accusation avait souhaité 5 milliards Fcfa de dommages et intérêts, mais le tribunal a accordé la somme de 1 milliard Fcfa, somme à laquelle les accusés, à l’exception de Traoré Babou, acquitté, ont été solidairement condamnés.  

« Pour nous, dans tous les cas, il s’agit d’une très bonne décision (qui est) conforme à la profusion de preuves discutées à l’audience (où) les aveux ont été faits », a dit Me Ben Méité, qui estime que le tribunal a fait amende honorable à des prévenus.

M. Meité a réitéré que « pour l’Etat de Côte d’Ivoire, c’est une satisfaction », parce que c’est un procès qui s’est tenu et tout le monde a eu droit à la parole et les pièces, les preuves ont été discutées. 

M. Soro a été condamné à vie pour atteinte à la sûreté de l’Etat. Ses frères cadets Simon et Rigobert, ont été condamnés à 17 mois de prison ferme, ainsi que l’ex-député Alain Lobognon et Felicien Sekongo. Le civil, Traoré Babou, a été  acquitté. 

Outre ces personnalités, les autres accusés ont écopé de 20 ans d’emprisonnement parmi lesquels, l’ex-ministre de la Communication, Affoussy Bamba, et le chef du protocole de Guillaume Soro Souleymane Kamaraté dit Soul to Soul. 

Le Togo inaugure une centrale solaire de 50 Mégawatt

Fruit d’un partenariat avec la multinationale AMEA Power, basée aux Emirats Arabes Unis, la centrale photovoltaïque de Blitta (plus de 250 kilomètres au Nord de Lomé) est, selon le Togo, la plus grande en Afrique de l’Ouest.C’est un coup double. La centrale solaire, baptisée du nom du prince émirati, Sheikh Mohamed Bin Zayed, est capable de générer 90.255 MWh d’énergie par an. Elle pourra donc fournir de  l’ « énergie propre et renouvelable » à 158.333 ménages.

En outre, la centrale solaire devrait contribuer à réduire l’empreinte carbone du Togo en évitant l’émission de « plus d’un million de tonnes de CO2 tout au long de sa durée de vie ». Le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, a procédé le 22 juin à l’inauguration de cette infrastructure qui s’inscrit dans le cadre d’un programme visant un « accès universel à l’électricité ».

Le président togolais s’est notamment félicité de la construction « en un temps record » de la centrale avec « 80 % de la main d’œuvre locale ». Faure Gnassingbé a également souligné que c’est « la consécration du premier projet d’énergie renouvelable à grande échelle » dans son pays, avant de souhaiter que les autres projets de ce genre connaissent la même « célérité » dans la réalisation.

Soudan : le PM appelle l’armée à l’unité

Le Premier ministre Abdallah soudanais Hamdock, prévient le pouvoir civilo-militaire contre toutes divisions.Le PM a appelé les factions politiques civiles et militaires soudanaises à l’unité alors que des fractures « profondément inquiétantes » sont notées au sein de l’armée. En août dernier, une transition politique menée par une administration civilo-militaire, a été mise en place, après la signature d’un accord de partage du pouvoir.

Mais cet accord ne tient désormais qu’à un fil face aux conflits répétés dans l’armée soudanaise depuis la chute de l’ex dictateur Omar el-Béchir, évincé du pouvoir le 11 avril 2019.

« Tous les défis auxquels nous faisons face émanent d’une crise plus profonde qui est politique avant tout », a déclaré M. Hamdok, lors d’une conférence de presse au cours de laquelle il a annoncé une nouvelle initiative pour l’unité et la réconciliation des factions politiques soudanaises.

Le Premier ministre soudanais estime que la stabilité du Soudan repose sur le respect de l’accord de paix « historique » entre le gouvernement de transition et les rebelles. « Nous avons signé cet accord le 3 octobre dernier, et il reste encore trop d’étapes et de détails à mettre en œuvre, notamment les dispositions en matière de sécurité. Cette question doit être traitée sérieusement car elle constitue un point essentiel pour la stabilité du pays et la mise en œuvre de ce que nous avons convenu. » a ajouté le Premier ministre soudanais.

L’accord prévoit notamment que les mouvements armés issus pour la majeure partie de minorités ethniques devront à terme être démantelés et que leurs combattants devront rejoindre l’armée régulière.

Le Soudan est confronté à une grave crise économique depuis l’indépendance du Sud Soudan en 2011. De ce fait, le pays est amputé des trois quarts de ses réserves de pétrole. Une situation sociale difficile à laquelle vient s’ajouter les divisions notées au sein de l’armée. Ces dissensions font planer le spectre d’une nouvelle crise politique au moment où le Premier ministre a enclenché ses réformes dans l’armée afin d’y intégrer les forces paramilitaires.

Mauritanie: L’ex-président Aziz incarcéré

L’ex-président mauritanien a été envoyé mardi soir en prison sur décision d’un juge.Un juge d’instruction du tribunal de Nouakchott, la capitale, qui a auditionné, mardi 22 juin, l’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz a décidé de l’incarcérer.

Des mesures de sécurité strictes ont été imposées aux abords du palais de justice lors de l’audition de l’ancien chef de l’Etat, et en conjonction avec le prononcé de la décision de le renvoyer en prison.

Ould Abdelaziz serait placé dans un appartement privé pendant deux semaines, en raison des mesures sanitaires liées à la pandémie du Covid-19 avant d’être placé en détention à la prison.

L’ex-président mauritanien avait quitté le pouvoir mi-2019, mais une commission d’enquête parlementaire a émis des soupçons sur son implication dans des faits présumés de corruption, blanchiment d’argent, enrichissement illicite ou encore dilapidation de biens publics.

Depuis mars dernier, il est placé sous contrôle judiciaire strict.

Le juge d’instruction du tribunal de Nouakchott, la capitale, qui a auditionné, mardi 22 juin, l’ancien mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz a décidé de l’incarcérer.

Des mesures de sécurité strictes ont été imposées aux abords du palais de justice lors de l’audition de l’ancien chef de l’Etat, et en conjonction avec le prononcé de la décision de le renvoyer en prison.

Ould Abdelaziz serait placé dans un appartement privé pendant deux semaines, en raison des mesures sanitaires liées à la pandémie du Covid-19 avant d’être placé en détention à la prison.

L’ex-président mauritanien avait quitté le pouvoir mi-2019, mais une commission d’enquête parlementaire a émis des soupçons sur son implication dans des faits présumés de corruption, blanchiment d’argent, enrichissement illicite ou encore dilapidation de biens publics.

Depuis mars dernier, il est placé sous contrôle judiciaire strict.

Ethiopie : l’UA valide le processus électoral

Le processus électoral éthiopien ayant abouti aux élections de ce lundi 21 juin 2021 a été crédible, selon la Mission d’observation électorale de l’Union africaine (MOEUA).L’ancien président nigérian, Olusegun Obasanjo, chef de la MOEUA a déclaré que « l’Ethiopie a organisé des élections bien meilleures que les précédentes, malgré quelques défis dans certaines localités ».

Selon M. Obasanjo, les sixièmes élections générales en Éthiopie se sont déroulées « bien mieux » que les précédentes.

« Sur ce que nous avons observé pendant cette journée de vote, l’impression a été bien meilleure que celle des élections passées en termes de mobilisation pour une bonne participation électorale, malgré quelques couacs », a-t-il souligné à des journalistes.

A son avis, les couacs « sont, bien sûr, compréhensibles » à cause du Copvid-19 et d’un problème de logistique.

Le chef de la délégation de l’UA a déclaré que les organes exécutifs électoraux du Conseil national électoral d’Éthiopie ont apporté une réponse rapide et résolu les problèmes de manière efficace.

Olusegun Obasanjo a affirmé que sa mission a observé des dizaines de bureaux de vote et constaté un bon déroulement du scrutin dans la capitale, Addis-Abeba.

« Aujourd’hui, j’ai visité des dizaines de bureaux de vote à Addis-Abeba. Et ce que j’ai vu ressemble à ce que vous avez vu ici. Certains électeurs sont sortis à six heures et d’autres même avant six heures. Ils ont tous été patients et ont voté », a expliqué Obasanjo.

Il a ajouté que les représentants des partis présents dans de nombreux bureaux de vote sont très satisfaits du déroulement des opérations.

Les Éthiopiens aux urnes sur fond de violences

Des millions d’électeurs éthiopiens votent ce lundi 21 juin 2021, dans un contexte de violences cycliques notamment au Tigré.Il s’agit des premières élections depuis l’entrée en fonction du Premier ministre Abiy Ahmed en 2018.

La période précédant le scrutin a été marquée par le conflit au Tigré, où les troupes fédérales sont accusées de violations des droits de l’Homme depuis le début des troubles en novembre dernier.

Le scrutin a été retardé jusqu’à une heure alors que les responsables électoraux attendaient les représentants des candidats dans certains bureaux de vote.

Le Code électoral éthiopien exige que les représentants de tous les candidats soient présents dans les bureaux de vote avant que le scrutin ne puisse commencer.

Bien que les élections aient lieu après avoir été reportées deux fois en raison du coronavirus, l’Éthiopie reste en proie à une crise intérieure complexe de nature politique et sociale.

L’exercice est considéré comme un test crucial pour le poste de Premier ministre d’Abiy Ahmed, considérant les défis auxquels est confronté le lauréat du prix Nobel.

En raison du conflit en cours au Tigré, les élections dans la région déchirée par la guerre ont été reportées, tandis qu’un climat d’insécurité a incité les autorités à suspendre le vote dans d’autres circonscriptions à travers le pays. L’inscription des électeurs dans certains points chauds n’a pas pu avoir lieu.

Le vote ne peut avoir lieu dans la région d’Oromia et dans certaines parties de la région d’Amhara, a déclaré Soleyana Shimeles, porte-parole du Conseil électoral national d’Éthiopie (NEBE).

Dans une déclaration faite quelques jours avant le scrutin, l’Union européenne s’est dite préoccupée par la violence qui sévit dans le pays, les violations des droits de l’homme et les tensions politiques, le harcèlement des professionnels des médias et la détention de membres de l’opposition.

L’UE a exhorté les autorités fédérales, locales et régionales à assurer un processus transparent et sûr, garantissant la participation libre et égale de tous les partis politiques et candidats.

Côte d’Ivoire: Gbagbo demande officiellement le divorce à Simone Ehivet

L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, a saisi lundi la juctice ivoirienne d’une demande de divorce suite au « refus réitéré depuis des années de Simone Ehivet de consentir à une séparation amiable », selon une note dont APA a reçu copie.

« M. Laurent Gbagbo annonce qu’en raison du refus réitéré depuis des années de dame Simone Ehivet de consentir à une séparation amiable, au demeurant voie de règlement appropriée à leurs statuts personnel et politique réciproques, il s’est résolu à saisir ce jour le juge des affaires matrimoniales du tribunal de première instance d’Abidjan, d’une demande de divorce », indique une note de son conseil Me Claude Mentenon. La note précise que « cette annonce ne sera suivie d’aucun commentaire ».

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, acquitté par la Cour pénale internationale le 31 mars 2021 dans l’affaire de crimes contre l’humanité perpétrés lors des violences postélectorales ivoiriennes de 2010-2011, est rentré à Abidjan le 17 juin 2021 après 10 ans d’absence.

Côte d’Ivoire: les 12 nouveaux districts autonomes seront « improductifs », juge le Pdci

Le parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), ex-allié au pouvoir, juge la création des 12 nouveaux districts autonomes comme de nouvelles charges « exorbitantes et improductives », dans une déclaration.

« Quelles nouvelles charges encore exorbitantes et improductives va-t-on, une fois de plus, infliger au contribuable avec cette juxtaposition injustifiée de missions décentralisées ? », s’interroge le Pdci dans une déclaration transmise à APA.

Le Pdci estime que la création des districts autonomes avec à leur tête des ministres-gouverneurs intervient « pendant que l’État a déjà d’énormes difficultés à faire face aux charges de fonctionnement et d’investissement des nombreuses structures existantes que sont les Conseils régionaux et les mairies.

« Visiblement, ces nominations ne répondent pas à un souci de performance du service de proximité de l’État aux populations mais plutôt à une volonté manifeste de servir des intérêts d’amis et des calculs politiques partisans inavoués », martèle le parti.

Le Pdci « constate avec regret cette situation et la dénonce vigoureusement », indique la note qui mentionne que depuis le mois d’avril dernier, le pays connait une « inquiétante crise énergétique » et une inflation des prix de certaines denrées alimentaires et des produits de consommation qui frôlent une augmentation de plus de 50%. 

Pour le Pdci les espaces géographiques concernés par ces nouvelles nominations disposent déjà de Conseils régionaux contrairement aux districts autonomes de Yamoussoukro et d’Abidjan, dénonçant une « pléthore d’institutions décentralisées ».

En lieu et place d’un traitement d’urgence des questions touchant à l’amélioration du bien- être des Ivoiriens, « le chef de l’État a fait malheureusement le choix de la nomination à des postes de ministres-gouverneurs de personnalités récemment sorties de son gouvernement », s’insurge le Pdci.

Le Chef de l’Etat, Alassane Ouattara, a créé par décret le 9 juin 2021 douze nouveaux Districts autonomes en plus de ceux d’Abidjan et de Yamoussoukro et procédé à la signature d’un décret de nomination des ministres-gouverneurs des districts autonomes.

Zambie : Kaunda, héros de la libération de l’Afrique australe

Kenneth Kaunda, l’ex-président zambien, était le dernier d’une génération de dirigeants africains qui ont lutté pour la libération politique.M. Kaunda, décédé jeudi à l’âge de 97 ans dans la capitale Lusaka, a dirigé la Zambie de 1964 à 1991, date à laquelle il a gracieusement cédé le pouvoir au leader de l’opposition d’alors, Frederick Chiluba, qui avait remporté l’élection présidentielle.

Alors que les messages de condoléances affluaient après sa disparition, l’attention a été attirée sur la contribution de Kenneth Kaunda à la libération de l’Afrique australe.

Affectueusement connu sous le nom de KK, Kaunda a contribué à aider des pays comme le Zimbabwe, la Namibie et l’Afrique du Sud à arracher leur indépendance vis-à-vis du pouvoir minoritaire.

A Pretoria, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a rendu hommage à l’engagement sans faille de Kaunda en faveur de la disparition du système d’apartheid.

« Inébranlable contre les intimidations de l’Etat d’apartheid, il avait offert Lusaka comme siège du Congrès national africain (ANC) en exil », a déclaré M. Ramaphosa.

Kaunda a risqué la sécurité de son propre peuple en offrant un refuge aux cadres de l’ANC dans les années 1980, Lusaka étant la cible de bombardements du régime sud-africain de l’apartheid.

« Il s’est tenu aux côtés du peuple sud-africain au moment où nous en avions le plus besoin et il était constant dans son désir de réaliser notre liberté », a déclaré M. Ramaphosa.

Il a décrété un deuil de dix jours en mémoire du défunt dirigeant zambien.

Le président namibien, Hage Geingob, a décrit Kaunda comme un « géant » généreux et affable qui a consacré la majeure partie de sa vie à l’avènement de la liberté en Afrique australe.

« Les Africains en général, et les Namibiens en particulier, lui seront éternellement reconnaissants pour sa contribution exceptionnelle à notre liberté », a déclaré M. Geingob.

Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a décrit Kaunda comme un « combattant de la liberté, un homme d’Etat, un visionnaire et une icône de la lutte pour la libération ».

« Il incarnait le véritable sens du panafricanisme, mettant son propre pays, la Zambie, en grand danger, afin d’offrir un abri sûr aux mouvements de libération de l’Afrique australe, ainsi qu’à ses peuples », a déclaré M. Mahamat.

L’effusion de chagrin est également venue de l’extérieur de l’Afrique, avec le leader américain des droits civiques, le révérend Jesse Jackson, qui a déclaré que le continent s’est appauvri suite à la perte du défunt leader zambien.

« La Zambie et l’Afrique ont perdu un champion de la liberté et j’ai perdu un véritable ami en la personne de l’ancien président Kenneth Kaunda », a déclaré M. Jackson.

Fervent partisan de l’intégration et de la coopération régionales, M. Kaunda s’était fait le champion de la création de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) en avril 1980, aux côtés de l’ancien président tanzanien Julius Nyerere, du président fondateur du Botswana Sir Seretse Khama, de l’ancien président du Mozambique Samora Machel et de l’ancien président du Zimbabwe Robert Mugabe.

Il a accueilli le sommet inaugural de la SADC qui avait eu lieu au Centre de conférence de Mulungushi à Lusaka.

Kaunda est né à Lubwa Mission, dans la province de Chinsali, en avril 1924. Il était le plus jeune des huit enfants de ses parents enseignants.

Il était lui aussi enseignant de formation avant de rejoindre le Congrès national africain de Rhodésie du Nord (actuelle Zambie) en 1951.

Il avait fondé le Zambian African National Congress en 1959, mais le parti a été interdit et avait refait surface quelques années plus tard sous le nom d’United National Independence Party.

Kaunda est devenu le premier président de la Zambie après l’indépendance en 1964, à la suite d’une victoire écrasante aux élections organisées cette année-là.

Il est resté au pouvoir pendant 27 ans avant de perdre les élections multipartites de 1991, remportées par Chiluba du Mouvement pour la démocratie multipartite.

Il a consacré ses dernières années à la lutte contre le Vih/Sida, une maladie dont il a dit publiquement qu’elle avait emporté l’un de ses fils.

Le Maroc et la Guinée Equatoriale veulent imprimer un nouvel élan à leurs relations de coopération

La Guinée équatoriale veut imprimer un nouvel élan à ses relations de coopération avec le Maroc, a affirmé, jeudi à Rabat, le ministre équatoguinéen des Affaires Etrangères et de la Coopération, M. Simeón Oyono Esono Angue. »Les deux pays souhaitent diversifier leurs relations pour toucher les secteurs clés liés au développement », a précisé le responsable équatoguinéen dans une déclaration à la presse, à l’issue de ses entretiens avec marocain le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita.

Il a aussi souligné que cette entrevue s’inscrit dans le cadre des consultations menées au sujet des questions d’intérêt commun, rappelant que le Maroc et la Guinée équatoriale entretiennent des relations de coopération depuis plusieurs décennies.

M. Esono Angue a, par ailleurs, annoncé la tenue d’une commission mixte à la fin de cette année, faisant savoir que les deux parties ont évoqué l’établissement d’une feuille de route pour la mise en oeuvre des accords bilatéraux déjà signés.

Évoquant le dossier du Sahara marocain, le chef de la diplomatie équato-guinéenne a réitéré le soutien de son pays à l’intégrité territoriale du Royaume.

« La Guinée équatoriale a soutenu, soutient et soutiendra l’intégrité territoriale du Maroc », a-t-il dit.

Zambie : la mort de Kenneth Kaunda endeuille l’Afrique

De nombreuses personnalités du continent noir ont, comme il se doit, salué la mémoire du tout premier président zambien décédé jeudi à l’âge de 97 ans.La faucheuse a frappé de plein fouet la Zambie. L’ancien protectorat britannique a perdu, ce 17 juin, le père de l’indépendance acquise en octobre 1964. L’actuel chef de l’Etat, Edgar Lungu, dit avoir ressenti « un profond regret et une grande tristesse » en confirmant dans un communiqué la mauvaise nouvelle à ses compatriotes.

La présidence de la République a précisé que Kenneth Kaunda s’est « paisiblement  » éteint à 14h 30 (12h 30 GMT) au Centre médical Maina Soko de Lusaka où il était admis pour soigner une pneumonie.

Pour honorer la mémoire de l’illustre disparu, le président zambien a décrété un deuil national de 21 jours sur l’ensemble du territoire national. « Durant cette période, toutes les activités de réjouissance sont suspendues avec effet immédiat et les drapeaux en berne », a souligné le document signé par Simon Miti, le Secrétaire Général du gouvernement.

En outre, la même source a indiqué qu’elle fournira au public « les détails du programme défini pour les funérailles et l’enterrement » conformément aux directives pour la lutte contre la Covid-19 du ministère de la Santé.

Kenneth Kaunda, surnommé « KK », a dirigé l’ancienne Rhodésie du Nord jusqu’en 1991. Le « Gandhi africain » a présidé aux destinées de ce pays de l’Afrique australe pendant vingt-sept ans.

  Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’Union africaine (UA), a considéré la disparition du socialiste comme une « perte indescriptible ». Le Tchadien n’a pas manqué de rappeler que le défunt est « l’un des pères fondateurs de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) », ancêtre de l’UA.

A en croire Paul Kagamé, l’ « engagement » de Kenneth Kaunda « pour la libération de l’Afrique ne sera jamais oublié ». Le président rwandais estime aussi que « son leadership sur le continent et l’héritage du panafricanisme vivront pour les générations à venir ».

« Profondément attristée », Samia Suluhu, la présidente de la Tanzanie, a abondé dans le même sens. De son côté, Yoweri Museveni, le chef de l’Etat ougandais pleure son « aîné ». Mzee, le sage comme il l’appelait affectueusement en swahili, avait encore selon lui un « cerveau vif ».

Pour Winnie Byanyima, la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, « le soleil s’est couché sur un grand et bon homme » ayant « combattu et libéré l’Afrique de la domination coloniale ». Boris Johnson, le Premier ministre du Royaume-Uni, a, quant à lui, présenté ses « sincères condoléances au peuple zambien en ces moments difficiles ».

Gbagbo « heureux de retrouver la Côte d’Ivoire et l’Afrique »

L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, s’est dit jeudi « heureux de retrouver la Côte d’Ivoire et l’Afrique », dans un discours, au quartier général de son parti, le Front populaire ivoirien (FPI, opposition), à Cocody-Attoban, dans l’Est d’Abidjan.

Après avoir été acquitté « je suis heureux de retrouver la Côte d’Ivoire et l’Afrique. On est de quelque part, moi, je suis de la Côte d’Ivoire, mais j’ai appris en prison que je suis d’Afrique », a déclaré Gbagbo, devant des centaines de partisans.

« Toute l’Afrique m’a soutenu,  aussi bien les peuples que la plupart des chefs d’Etat.Les chefs d’Etat m’ont aidé à tenir, les peuples m’ont aidé à tenir », a dit M. Gbagbo, qui a salué particulièrement la mobilisation des Camerounais. 

Il a ajouté être arrivé dans son pays « avec les larmes aux yeux », puisqu’il n’était pas là quand sa mère l’a quitté pour l’au-delà, relatant qu’après son arrestation, elle a fui au Ghana, avant de revenir en Côte d’Ivoire pousser son dernier souffle « quand elle a su que sa fin était proche ».

« Je n’ai pas été là pour l’honorer une dernière fois, alors que c’est elle qui m’ a fait. Sans elle, je ne serais pas aujourd’hui docteur en histoire, je ne serais pas devenu président de la République », a -t-il affirmé, avouant que cela lui fait « beaucoup de peine ».

Dans ce contexte, il a demandé à « un ami et frère, Abdourahmane Sangaré », un pilier du parti, de faire ses obsèques,  mais hélas, lui aussi décédera n’attendant même pas qu’ il vienne lui dire « merci ». 

« Je suis venu, je demanderais au secrétaire général de me donner quelques jours pour pleurer mes morts et puis après cela je viendrais me mettre à la disposition du parti », a-t-il fait savoir, se félicitant de ce que son parti ait un groupe parlementaire.

Commentant le nombre de députés proches de son parti, l’ancien président ivoirien a fait observer que depuis que sa formation politique va aux élections législatives, sans être au pouvoir, c’est le plus grand nombre de député obtenu. 

« Messieurs les députés, chers camarades, je vous félicite, je vous remercie. Nous avons eu 100 députés en 2000, mais j’étais président. Ici (en Côte d’Ivoire), le peuple, pour les législatives est légitimiste, il vote pour le président de la République », a-t-il soutenu.

Pour lui, ses proches « ont mené une grande bataille », tout en les félicitant. Il a déclaré être « le soldat » du parti, se disant « mobilisé ».  Nostalgique, il a par ailleurs rendu hommage à des proches dont le professeur en économie Aké Ngbo.   

M. Gbagbo est rentré jeudi à Abidjan après dix ans d’absence dans le pays. Il a été définitivement acquitté par la Cour pénale internationale le 31 mars 2021 dans l’affaire de crimes contre l’humanité perpétrés lors des violences postélectorales ivoiriennes de 2010-2011.

Décès du premier président de la Zambie

Kenneth Kaunda est décédé ce jeudi 17 juin 2021, quelques jours après son admission à l’hôpital pour une pneumonie.Le principal leader de l’opposition zambienne, Hakainde Hichilema, a annoncé la nouvelle du décès de Kaunda, en écrivant sur Twitter que l’ancien président « est décédé paisiblement à Lusaka aujourd’hui après une courte maladie ».

« Nous avons appris avec une profonde tristesse, le décès du premier président de la Zambie et notre père fondateur, le Dr Kenneth David Buchizya Kaunda », a poursuivi Hichilema.

Kenneth Kaunda était soigné pour une pneumonie dans un hôpital militaire Maina Soko de la capitale, Lusaka, avait indiqué son Cabinet en début de semaine.

Né le 28 avril 1924, M. Kaunda a dirigé la Zambie de l’indépendance, en 1964, à 1991.

Arrivée à Abidjan de Gbagbo accueilli par une foule en liesse

L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, acquitté par la Cour pénale internationale (CPI), dans l’affaire de crimes contre l’humanité perpétrés lors des violences postélectorales de 2010-2011, est arrivé jeudi à l’aéroport d’Abidjan, où il a été accueilli par des proches et une fourle en liesse.

Son vol, attendu à 15h45 (GMT, heure locale), a atterri à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan  à 16h26. M. Gbagbo qui foule le sol ivoirien après dix ans d’absence au pays, affichait apparemment un bon moral. 

Sous des salves d’applaudissements au pavillon présidentiel, mis à sa disposition pour son retour, étaient présents Simone Gbagbo, Affi Nguessan, son fils Michel Gbagbo, Assoa Adou et des cadres du parti. 

Vêtu d’une chemise blanche et avec un air décontracté, il est apparu souriant devant des centaines de militants et sympathisants sur l’esplanade du pavillon présidentiel, accueilli par une foule comprenant des chefs coutumiers et des chefs ou représentants de partis politiques de l’opposition. 

Des pas de danses étaient observés au niveau des militants, visiblement contents de voir leur mentor revenir après une bataille judiciaire à la CPI. Certains arboraient des T-shirts à son effigie, tandis que d’autres portaient des pagnes confectionnés par le Front populaire ivoirien (FPI, opposition), son parti, pour la circonstance.

 L’accès à l’aéroport d’Abidjan était filtré et seuls les voyageurs pouvaient passer. Les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser des rassemblements à Port-Bouët et Koumassi.

Le convoi de presse du Comité d’organisation transportant plus d’une vingtaine de journalistes a été refoulé sans justification. Les environs de l’aéroport ressemblaient à un champ de guerre avec des tirs assourdissants.

Des forces de l’ordre étaient postées pour empêcher les rassemblements. Devant le quartier général du FPI, à Cocody Attoban, dans l’Est d’Abidjan, l’on observait une marée humaine; des militants exprimant leur joie. 

M. Gbagbo arrive dans un contexte où son parti, le FPI, connaît une dissension interne. Une frange est conduite par l’ancien Premier ministre Pascal Affi Nguessan, reconnue par les autorités, et une autre dirigée par Assoa Adou,  secrétaire général, qui a mené les discussions avec le pouvoir pour le retour de l’ex-président.   

L’ancien président ivoirien qui avait reçu en décembre 2020 à Bruxelles « deux passeports, un ordinaire et un diplomatique des mains de Mme l’ambassadeur Nogozene Bakayoko, chef de Cabinet du ministre des Affaires étrangères, et de M. Abou Dosso, ambassadeur de la Côte d’Ivoire en Belgique », a manifesté son désir de rentrer au pays.  

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara avait assuré,  en avril, lors d’un Conseil des ministres que M. Gbagbo pouvait rentrer quand il le souhaitait, ajoutant que l’Etat prendra en charges les frais de voyage. 

L’acquittement définitif de MM. Gbagbo et son co-accusé Charles Blé Goudé, a été prononcé par la Chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI) le 31 mars 2021. M. Blé Goudé, lui, effectue actuellement des démarches administratives pour l’obtention de documents avant son retour.  

Aéré Lao ou le village qui a remué les sentiments de Macky Sall.

En tournée récemment dans le nord du Sénégal, le président Macky Sall s’est arrêté dans un petit village pour rendre visite à l’homme qui a choisi son prénom. Un instant remuant. Reportage.Le décor est aussi sobre que la scène est touchante. Macky Sall, en tournée dans cette partie isolée de nord du Sénégal, s’installe sur une modeste natte en paille étendue au pied d’une chaise en bois recouverte d’une vieille couverture rouge où est assis un vieil homme qui a largement dépassé les 80 ans. D’une discrète élégance et d’un calme digne des sages patriarches, Thierno Samba Tall, représente beaucoup pour le président sénégalais. C’est lui qui, il y a 60 ans, alors que le locataire du palais présidentiel de Dakar venait tout juste d’arriver au monde, lui avait choisi son prénom « Macky ».

Le moment est si émouvant, que le président sénégalais a  lui-même publié sur sa page Facebook officielle une photo qui a figé la scène, écrivant qu’il a beaucoup de respect et de considération à l’égard de l’homme, qui l’a baptisé en décembre 1961, dans la région de « Fatick », au centre du Sénégal.

Ce jour-là, Tierno Samba Tall avait tenu la main du futur président du Sénégal en priant Dieu de combler sa vie de succès. C’était sans doute le vœux de ses parents quand ils avaient sollicité le vénéré cheikh pour qu’il prie pour leur nouveau-né. 

Tout au long de sa visite chez le vieil homme, Macky Sall est resté accroupi en contrebas,

le regard fixe sur le sol, sans jamais lever les yeux vers Thierno Samba Tall, signe de l’immense  respect qu’il lui voue.

L’attitude du président sénégalais face au vénérable patriarche n’a pas laissé indifférents ses compatriotes. Les commentaires ont fusé de partout, invoquant la «fidélité» de leur président au ce vieil homme qui représente beaucoup dans sa vie. 

Ce dernier est issu d’une famille religieuse, dont l’influence est très grande dans toute l’Afrique de l’Ouest. Elle y avait établi l’un des empires musulmans les plus forts et les plus grands durant les XVIIIe et XIXe siècles.

Tierno Samba Tall est une figure bien connue de cette partie du Sénégal appelée localement « Fouta Toro » et qui est très réputée par ses savants en sciences islamiques et en langue arabe ainsi que ses braves combattants. Le chef religieux y jouit d’un statut particulier, notamment auprès de la famille de Macky Sall dont le père et la mère étaient d’ailleurs, comme lui, originaires de la région où ils possédaient de vastes terres.

Macky Sall, lui-même, a fait ses études primaires dans cette région du Fouta Toro à laquelle il est resté très attaché, avec une affection singulière pour ce petit village d’Aeré Lao. 

Lorsque le président sénégalais a fait escale dans cette localité dans le cadre d’une « tournée économique » qui l’a mené dans le nord du pays, il a décidé de prendre un moment pour creuser dans une partie son histoire personnelle. Celle qu’incarne ce respecté religieux qui a assisté à son arrivée au monde et choisi pour lui un prénom aujourd’hui entré dans l’histoire du Sénégal depuis que ses compatriotes l’ont porté pour la première fois à la tête de leur pays en 2012.

Au cours de cette tournée dans le septentrion du Sénégal, Macky Sall a tenu de nombreuses réunions et rencontres importantes. Mais son passage sur cette modeste natte de paille chez le vénérable Thierno Samba Tall et ses mots à son égard  ont été les plus remarqués au Sénégal. Le chef de l’Etat a si fortement marqué ses compatriotes par de geste, que certains ont même oublié qu’il était venu dans le Fouta pour  évoquer des sujets aussi importants pour le pays que l’agriculture, l’autosuffisance et la sécurité alimentaires. 

Les Sénégalais vénèrent beaucoup les guides et savants religieux. Ils apprécient aussi ceux qui les considèrent. Mais ils accordent une importance particulière aux relations personnelles qui lient les vieilles personnes aux plus jeunes. 

Dans les commentaires qui ont suivi la publication par le président Macky Sall de sa photo avec Thierno Samba Tall, les réactions varient entre ceux qui saluent l’humilité du président et son humanisme et ceux qui louent son respect pour les personnes âgées et les religieux. Il y a aussi les commentaires qui évoquent l’histoire du village de Aeré Lao qui aurait été construit au XIeme avant d’être choisi plus tard par les Almamys Abdelkader Kan et Souleimane Bal comme capitale lorsqu’ils ont posé les fondations de l’Etat de l’Almamiya en 1776. 

L’État des Almamys était un cas unique. Il a été la première entité à mettre en application, la charia (loi islamique) en Afrique de l’Ouest et à adopter le système électoral pour choisir son chef « l’imam ». Il a été aussi la première structure au monde à interdire l’esclavage et à combattre le traite des esclaves, devançant ainsi la Révolution française.

Pendant de nombreuses années, Aeré Lao est restée la capitale de cet Etat, ce qui en avait fait un important carrefour et point de rencontre culturel et scientifique dans la région ouest-africaine en général. C’est

De cette cité que les armées se sont déplacées,

plus tard, pour soutenir El Hadj Omar al -Fouti lorsqu’il avait posé les bases de son empire au milieu du XIXe siècle dans le bassin du fleuve Niger.

Parmi ceux qui ont répondu à « l’appel au djihad » lancé par le chef Takruri, El Hadj Omar al-Fouti et ses successeurs après lui, se trouvait un homme du nom de « Omar Tafru Ba », qui a quitté la région de « Fouta Toro » à la fin du XIXe siècle, alors qu’il a eu un fils en 1890, qu’il baptisa «Mohammadu Zine Eddine », mais l’enfant portait le titre de « fils du jihad ».

Après la chute de l’empire du Takrur et la domination française sur la région, l’enfant retourna au village de Aeré Lao, où il mémorisa le Saint Coran et reçut les sciences islamiques avant de se déplacer entre les villes de Fouta Toro pour recevoir une éducation selon les préceptes de la confrérie Tijania. Il avait visité à plusieurs reprises la ville de « Boghé» sur la rive nord, dans l’actuelle Mauritanie.

El Hadj Muhammadu Zain Eddine est décédé en 1953 et a été enterré dans le village de Aeré Lao, de sorte que sa tombe reste un sanctuaire annuel pour des milliers de musulmans, notamment à l’occasion de la célébration de la naissance  du Prophète.

Le président sénégalais a invoqué cette date lorsqu’il a annoncé, mardi, le lancement d’une étude d’un projet de construction d’une université dans la région du « Fouta », spécialisée dans l’étude et l’enseignement de « l’histoire et la culture ». Le célèbre artiste Baaba Maal a demandé à ce que université porte le nom de «El Hadj Omar El Fouti ».

Decryptage: Quand Teboune joue le populiste envers le Maroc 

Par Hicham Alaoui — Les propos du président algérien dans un entretien avec le magazine d’actualité hebdomadaire français le +Point+ relève du « populisme » selon le chercheur Hicham Rahil.L’expert marocain et membre du Centre des études stratégiques et sécuritaires, Hicham Rahil, n’a pas fait dans la dentelle pour commenter la sortie médiatique du président algérien, Abelmajid Tebboune, dans le magazine français +le Point+. Il qualifie le discours de Tebboune de « haineux », considérant que « cette déclaration populiste est destinée aux femmes et hommes du Hirak pour détourner leur attention et leur volonté d’un changement radical du régime ».

Dans une déclaration à APA, Hicham Rahil ne mâche pas ses mots pour rappeler à Tebboune l’instabilité de son régime.  « Je laisse le président Tebboune, comparer entre son régime et un Maroc stable depuis 14 siècles à travers sa monarchie qui unit les Marocains du Nord au Sud, par un pacte religieux, traditionnel (allégeance) et un système moderne (l’Etat, constitution moderne, institutions indépendantes) », dit-il.

Par ailleurs, Rahil remet les pendules à l’heure au sujet de la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara, annoncée par l’ex-président américain Donald Trump en décembre dernier et contestée par Tebboune. « Le président Tebboune considère que l’ex-président Trump a fait un cadeau au Roi du Maroc en lui donnant un territoire et un peuple. Est-ce que les relations internationales sont basées sur des cadeaux ? Si c’est le cas, un régime comme celui d’Alger, riche en gaz naturel et en pétrole aurait pu s’offrir des cadeaux sous forme de territoires et de populations », déplore-il. Et d’affirmer que « la réalité est que l’administration américaine est convaincue que le Maroc est un partenaire moderne, et que les sahraouis sont des marocains à travers l’histoire et que le Sahara est marocain ».

L’expert marocain revient sur la proposition du Maroc de créer un mécanisme politique conjoint de dialogue et de concertation pour dépasser les différents avec l’Algérie. Un appel lancé par le Roi Mohammed VI en novembre 2018 mais resté lettre morte. De l’avis de Rahil, « le régime algérien refuse pour une simple raison banale, empêcher nos frères algériens de voir le développement du Maroc par peur du Hirak ».

Côte d’Ivoire: le procureur requiert la prison à vie contre Guillaume Soro

Le procureur de la République de Côte d’Ivoire, Richard Adou, a requis mercredi la prison à vie contre Guillaume Soro, ancien président de l’Assemblée nationale, dans l’affaire de complot contre l’autorité de l’Etat.

« Je requiers que le tribunal déclare Guillaume Soro coupable des faits qui lui sont reprochés et le condamne à l’emprisonnement à vie », a dit le procureur de la République, Richard Adou.  

M. Guillaume Soro « a été lui-même à la manœuvre et ce n’est pas nouveau. Il a toujours la nostalgie de la rébellion même en étant en dehors des frontières ivoiriennes », a-t-il soutenu.  

Selon le procureur Richard Adou, représentant le ministère public, M. Guillaume Soro est « coupable » des faits de complot, d’atteinte contre l’autorité de l’Etat et de l’intégrité du territoire national. 

Le  ministère public contre Guillaume Soro et 19 autres, proches de l’ex-chef de l’Assemblée nationale, a en outre requis 20 ans de prison contre Koné Kamaraté Souleymane dit Soul To Soul, le chef du protocole, et les éléments de sa garde rapprochée. 

Il a estimé que l’ancien député Alain Lobognon ainsi que les frères de l’ex-chef de l’Assemblée nationale, Simon Soro et Rigobert Soro, sont non-coupables de complot contre l’autorité de l’Etat, mais plutôt de troubles à l’ordre public, requérant 17 mois de prison ferme.    

A l’endroit de M. Félicien Sékongo, qu’il juge non-coupable des faits de complot contre l’autorité de l’Etat, mais plutôt coupable de troubles de l’ordre public, il a aussi requis 17 mois d’emprisonnement ferme.

Par ailleurs,  le procureur de la République a dans son réquisitoire demandé une « dissolution » de Générations et peuples solidaires (GPS), un mouvement citoyen dont Guillaume Soro est le président-fondateur. 

Le Conseil de l’Etat de Côte d’Ivoire et de la partie civile, qui disent constater que les faits sont avérés, ont plaidé auprès du tribunal pour qu’il soit payée une amende de 5 milliards de FCFA.  

A la suite du réquisitoire, se sont déroulées les plaidoiries. Le tribunal ayant entendu les differentes parties donnera son verdict le 23 juin 2021. 

Le Rhdp félicite Ouattara de permettre le retour de Gbagbo en Côte d’Ivoire

Le directeur exécutif du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir), Adama Bictogo, s’est félicité mardi des actes du chef de l’Etat Alassane Ouattara visant à permettre le retour de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire.

Au terme d’une réunion de la direction du Rhdp, à Abidjan, M. Bictogo a « félicité le président Alassane Ouattara qui dans sa dynamique de rassembler tous les Ivoiriens autour d’un idéal, a permis donc le retour de certains exilés, de certaines personnalités politiques ». 

Dans ce contexte, « il a permis le retour aussi de Gbagbo, donc je crois qu’aujourdui s’il y a quelqu’un à fêter, c’est bien le président Alassane Ouattara, qui par sa grande générosité, sa vision de cette Côte d’Ivoire rassemblée est en train de bâtir une nation », a-t-il estimé.  

« Pour nous, tout ce que nous recherchons, c’est que les fils et les filles de Côte d’Ivoire comprennent que le plus important, c’est que nous soyons ensemble, donc c’est d’éviter le spectacle, le triomphalisme », a-t-il lancé.   

Le directeur exécutif du Rhdp, Adama Bictogo, qui s’adressait à la presse, a soutenu que « les actes posés par le président Alassane Ouattara, c’est des actes qui profitent à la Côte d’Ivoire et ce qui nous unit, c’est la Côte d’Ivoire ».  

« A cette séance, nous avons (aussi) apporté notre soutien au gouvernement dans les événements dans le Nord, (relatifs aux attaques terroristes) à Téhini, à Kafolo. Nous apportons notre soutien à l’armée de Côte  d’Ivoire et au ministre d’Etat, ministre de la Défense », a-t-il poursuivi. 

La séance de travail a par ailleurs permis à la direction du parti de « tirer les leçons des élections législatives partielles qui ont vu une fois de plus la majorité Rhdp s’exprimer », confortant sa position au Parlement, a fait observer M. Bictogo.   

« Les victoires que nous avons eu viennent conforter encore notre majorité qui permet donc au Rhdp d’avoir une majorité confortable », a-t-il insisté, avant d’ajouter que « c’est la preuve que les Ivoiriens demeurent fondamentalement attachés au Rhdp ».

  Les cadres du Rhdp ont aussi analysé le bilan électoral précédent, se projetant relativement aux sénatoriales prévues le 31 juillet 2021, aux fins de choisir des candidats qui pourront faire la différence. 

Dans l’optique d’un meilleur résultat « le président du parti nous a instruit de mettre en place un Comité électoral qui va désigner les différents candidats dans les heures qui suivent », a mentionné le directeur exécutif du Rhdp. 

M. Bictogo a annoncé des missions pour faire le bilan de la présidentielle, des législatives et l’état des lieux concernant l’ancrage du Rhdp pour « renforcer l’implantation du parti mais surtout (le) mettre en ordre de bataille pour les défis à venir ». 

Des séminaires régionaux devraient aussi être organisés pendant tout le mois de juillet avant la rentrée politique prévue en septembre, afin qu’un rapport soit transmis au président sur l’état des lieux de la formation sur l’ensemble du territoire. 

Le 8 juillet 2021 marque, l’an un du « départ brutal » de feu Gon Coulibaly, ancien Premier ministre. Le parti, « par devoir de mémoire va organiser une cérémonie (ce jour) pour que la Côte d’Ivoire se souvienne de ce digne fils et homme d’Etat », a indiqué M. Bictogo. 

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, avait déclaré en Conseil de ministres que M. Gbagbo,  acquitté par la Cour pénale internationale le 31 mars 2021, était libre de rentrer quand il le souhaitait. 

M. Alassane Ouattara a autorisé l’accueil de l’ancien président au pavillon présidentiel de l’aéroport d’Abidjan, où M. Gbagbo est attendu le 17 juin 2021 à 15h45 (GMT, heure locale), en provenance de Bruxelles. 

L’ONU invite les partenaires à ne pas abandonner le Mali

Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies au Mali, El-Ghassim Wane a souligné la nécessité du soutien continu du Conseil de sécurité et de la communauté internationale à ce pays.Après l’annonce de la suspension des opérations militaires conjointes de la France avec les Forces armées maliennes, M. Wane a déclaré que le Mali est à un tournant critique. Il a appelé ainsi à ne pas laisser le pays sombrer dans « une nouvelle instabilité aux conséquences dramatiques pour la sous-région et au-delà ».

M. El-Ghassim Wane, qui intervenait par visioconférence depuis Bamako, devant un Conseil réuni en présentiel ce mardi matin, a invité les nouveaux dirigeants maliens à « s’élever au-dessus de la politique partisane et des intérêts personnels et de travailler ensemble pour faire face à la crise, dans l’intérêt de leur pays et de son avenir ».

« Une action immédiate est maintenant requise pour engager des réformes cruciales et jeter les bases d’un processus électoral crédible. Cela implique une approche inclusive, un leadership malien fort et un compromis politique. Et le soutien indéfectible des partenaires internationaux restera vital », a souligné M. El-Ghassim Wane, par ailleurs Chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma).

« La priorité absolue doit être l’organisation de l’élection présidentielle, le 27 février 2022, à laquelle les autorités en charge de la transition ne pourront pas concourir », a insisté la France à l’instar d’un grand nombre de délégations, précisant que la suspension de sa coopération militaire s’est faite dans l’attente de clarifications après le nouveau coup d’État du 24 mai dernier.

M. Wane a fait savoir que le Président et le Premier ministre de la transition, le colonel Assimi Goïta et Choguel Maïga, ont assuré qu’ils respectent le calendrier électoral qui prévoit des élections d’ici à février, et qu’ils ne seront pas candidats. Ils ont également réitéré leur engagement à travailler avec les groupes armés membres du gouvernement et signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Un chantier jugé d’ailleurs crucial par la majorité des orateurs.

Le Mali a de son côté réclamé « une solidarité internationale plus agissante » pour que réussisse le processus de transition, se disant inquiet des mesures prises à la suite des derniers événements politiques. Appelant à la « compréhension » des partenaires, la délégation a ainsi sollicité la levée des sanctions frappant un pays « déjà fragilisé par plusieurs années de crise politique, sécuritaire, économique et sanitaire ».

Alors que le mandat de la Minusma expire à la fin de ce mois de juin, El-Ghassim Wane a décrit une situation sur le terrain marquée par la persistance de l’insécurité dans le nord et le centre du pays et la menace d’attentats terroristes affectant d’autres régions maliennes.

Dans ce contexte fragile, la France a proposé, pour le renouvellement du mandat de la mission onusienne, d’en conserver les deux priorités stratégiques, à savoir le soutien à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation et l’appui à la stabilisation du centre du pays.

Parlement ivoirien: la vie chère et le déficit énergétique adoptés au menu des travaux

Les questions de la cherté de la vie et du déficit de l’électricité en Côte d’Ivoire ont été adoptées, mardi, par les députés ivoiriens au menu des travaux parlementaires pour la session ordinaire de l’année 2021.

Au cours d’une séance plénière, en présence du président de l’Assemblée nationale, Amadou Soumahoro, les députés ont approuvé à la majorité les projets à l’ordre du jour concernant les travaux parlementaires de la session ordinaire 2021.

Sur 248 députés siégeant, 236 étaient présents. Le quorum de 125 députés étant atteint, la séance plénière a pu se ternir. Le projet d’ordre du jour soumis aux voix a été adopté par 235 voix et une voix contre.

Le projet d’ordre du jour comprend trois séances d’informations parlementaires. La première est relative à l’électricité, la deuxième a trait à la cherté de la vie et la troisième porte sur la stratégie du développement touristique dénommé « Sublime Côte d’Ivoire ».

Les travaux parlementaires s’étendront sur la période allant du 15 juin au 27 juillet 2021. Quant à la séance d’information sur l’électricité, elle est fixée au 17 juin en présence du ministre des Mines, du Pétrole et de l’énergie, tandis que celle sur « la vie chère » est prévue le 18 juin 2021.

A la suite des observations faites par des députés qui ont insisté sur le format de la séance parlementaire avec débat, M. Amadou Soumahoro a fait savoir qu’au regard de la contrainte du temps, une « entorse » a été fait à la séance d’information pour permettre des débats.

« On a convenu une entorse à la séance d’information parlementaire », a-t-il dit, soulignant que « le député initiateur des débats, après l’exposé du président de l’Assemblée nationale, va prendre la parole, c’est l’entorse, et après son exposé qui durera 15 min, le débat va suivre ». 

Cette entorse à la séance d’information parlementaire intervient « parce que les débats sont très encadrés à l’Assemblée nationale », a expliqué M. Amadou Soumahoro, tout en martelant « nous n’avons pas le temps », car pendant la saison de pluie le thème sur l’électricité serait caduque.

La Côte d’Ivoire est confrontée à un déficit d’électricité qui a entraîné un rationnement de l’électricité dans le pays, ce qui a créé une flambée de certains produits. Les autorités évoquent une situation due au manque d’eau dans les barrages hydroélectriques. 

Le projet d’ordre du jour comprend également un examen de projets de lois sur l’accord de partenariat économique entre la Côte d’Ivoire et le Royaume-Uni, ainsi que l’Irlande du Nord et la législation sur le régime fiscal et douanier de l’accord de développement du Projet de zones économiques industrielles à Abidjan, Ferkéssedougou (Nord) et San-Pedro (Sud-Ouest).

La Hongrie soutient officiellement le plan d’autonomie au Sahara marocain

Le ministère hongrois des Affaires étrangères et du commerce a publié sur son site officiel, la déclaration conjointe maroco-hongroise qui a été adoptée à l’issue de la visite, le 9 juin au Maroc, du chef de la diplomatie Peter Szijjarto.Dans cette déclaration, la Hongrie soutient la proposition marocaine de plan d’autonomie au Sahara marocain. Elle appuie également les efforts de développement entrepris par le Maroc dans les provinces du sud.

La Hongrie se félicite, à cet effet, des efforts sérieux et crédibles du Maroc, en tant que pôle régional de stabilité et partenaire privilégié pour le développement en Afrique.

Par cette publication, la Hongrie a confirmé l’importance du partenariat stratégique qui la lie au Maroc.

La Hongrie salue par ailleurs le Maroc pour son rôle déterminant et exemplaire en matière de lutte contre l’immigration irrégulière, en tant que partenaire stratégique de l’Union européenne.

Côte d’Ivoire : nomination d’Ally Coulibaly et François Amichia

Les ex-ministres ivoiriens Ally Coulibaly et François Albert Amichia ont été nommés, lundi, respectivement ministre-conseiller spécial auprès du président de la République et président du Comité d’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2023) de football.

L’information a été donnée par le ministre-secrétaire général de la présidence de la République, Abdourahmane Cissé dans un communiqué rendant compte de ces deux nominations effectuées par le président de la République Alassane Ouattara.

Dans le gouvernement du feu premier Hamed Bakayoko, Ally Coulibaly occupait le poste de ministre des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur, quand le ministère de la Ville était occupé par François Albert Amichia.

Retour Gbagbo: Ouattara met à disposition le pavillon présidentiel pour son accueil

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, met à disposition de Laurent Gbagbo le pavillon présidentiel de l’aéroport d’Abidjan pour son accueil à son retour en Côte d’Ivoire, a dit lundi Assoa Adou, lors d’une conférence de presse.

« Le président Alassane Ouattara a décidé de donner le pavillon présidentiel pour accueillir M. Laurent Gbagbo et a autorisé que nous installions dans la cour du pavillon des bâches pour accueillir les notalibilités », a dit M. Assoa Adou, secrétaire général d’une frange du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), parti fondé par l’ex-président, remerciant M. Ouattara pour ce geste.  

La Chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI) a confirmé le 31 mars 2021 la décision d’acquittement de M. Gbagbo et son co-accusé Charles Blé Goudé, dans l’Affaire de crimes contre l’humanité perpétrés lors la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011.

Après la délivrance de son passeport diplomatique et ordinaire, le 4 décembre 2020, M. Laurent Gbagbo a décidé de rentrer dans son pays. Annoncé pour mi-mars 2021, il a dû reporter son retour en raison des obsèques du Premier ministre défunt Hamed Bakayoko.  

Pour son accueil, « on nous a dit en catimini, ensuite on a dit pas de bruit », a fait savoir M. Assoa Adou, avant d’ajouter que « les discussions se poursuivent pour faire avancer l’ensemble des décisions du dossier ». 

« Aujourd’hui, je confirme solennellement que M. Laurent Gbagbo arrivera à Abidjan le jeudi 17 juin 2021 par vol régulier en provenance de Bruxelles à 15h45  (GMT, heure locale) à l’aéroport d’Abidjan », a précisé M. Assoa Adou.

Quand « M. Ouattara vous dit d’ouvrir le pavillon présidentiel,  c’est-à-dire vous tous, alignez vous sur ma position », a commenté M. Assoa Adou, avant de déclarer « pour moi, ça me suffit (…), alors qu’avant on a dit il ne faudrait pas que quelqu’un vienne ici ». 

Le « miraculé arrive en Côte d’Ivoire, il appartient aux Ivoiriens de l’accueillir dans la joie », a-t-il renchéri, indiquant que M. Gbagbo « ira s’incliner sur la tombe de sa mère », décédée pendant sa détention à la prison de Scheveningen. 

M. Assoa Adou a également relevé que le compte de M. Gbagbo « est encore bloqué », mais « le gouvernement a assuré que ce compte sera débloqué et qu’ à la fin de ce mois, il aura sa rente viagère ».

Zambie : le président Lungu victime d’un malaise

Le président zambien Edgar Lungu a fait un malaise dans la capitale Lusaka lors des commémorations de la Journée des forces de défense, dimanche.Le Secrétaire du Cabinet, Simon Miti, a confirmé l’incident mais a assuré au public et à la communauté internationale que Lungu est en bonne santé « et continuera à remplir ses fonctions ».

« Le président Edgar Chagwa Lungu a été pris d’un soudain vertige cet après-midi alors qu’il participait à la 45e cérémonie de commémoration et d’investiture des Forces de défense », a déclaré Miti dans un communiqué.

« Le président souhaite assurer au grand public, à tous les citoyens concernés et à la communauté internationale qu’il se porte bien et qu’il a continué à remplir ses fonctions de chef d’État, de gouvernement et de commandant en chef des forces de défense », ajoute le communiqué.

Edgar Lungu (65 ans), brigue un nouveau mandat lors de la présidentielle du 12 août. Il est au pouvoir depuis janvier 2015 après avoir remplacé le défunt président Michael Sata, décédé en octobre 2014.

L’OCI appelle le PE à jouer un rôle positif et éviter d’exacerber la crise entre le Maroc et l’Espagne

Le secrétariat général de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) a appelé, dimanche, le Parlement européen (PE) à jouer un rôle positif et éviter d’exacerber la crise bilatérale entre le Maroc et l’Espagne.Dans un communiqué, l’OCI a également exhorté le Parlement européen à privilégier le dialogue rationnel de manière à garantir les intérêts des deux parties à la crise, à travers des négociations bilatérales et le respect des principes de bon voisinage.

Suite à une résolution du Parlement européen sur la crise entre le Royaume du Maroc et l’Espagne, l’OCI a affirmé son soutien total au Maroc, notant que Rabat est demeuré engagé dans sa politique constructive de lutte contre l’immigration clandestine et la traite des êtres humains.

Le secrétariat général de l’Organisation de la coopération islamique avait salué, dans un précédent communiqué, la décision du Roi Mohammed VI du retour de tous les mineurs marocains non accompagnés en situation irrégulière dans certains pays de l’Union européenne.

Plusieurs pays et organisations internationales ont exprimé leur soutien au Maroc suite à la résolution de parlement européen, voté jeudi dernier, dans laquelle il « exprime son rejet de l’utilisation par le Maroc des contrôles aux frontières et des migrations, et en particulier, des mineurs non accompagnés, comme moyen d’exercer une pression politique contre un Etat membre de l’Union ».

La résolution du PE « déplore en particulier que des enfants, des mineurs non accompagnés et des familles aient franchi massivement la frontière entre le Maroc et la ville espagnole de Ceuta, mettant ainsi leur vie et leur sécurité clairement en péril ». Elle regrette « l’aggravation de la crise politique et diplomatique, et espère qu’elle ne portera atteinte ni aux relations stratégiques, multidimensionnelles et privilégiées de voisinage entre le Royaume du Maroc et l’Union européenne et ses États membres, ni à la coopération de longue date fondée sur la confiance dans les domaines de la lutte contre le terrorisme, la traite des êtres humains et le trafic de drogue, de la migration et des politiques commerciales ».

La résolution appelle à un « apaisement des tensions et au retour à un partenariat constructif et fiable entre l’Union et le Maroc », plaidant pour la poursuite du développement de cette relation fondée sur « la confiance et le respect mutuels ».

La réconciliation, « seul gage » pour relever la Côte d’Ivoire (Simone Gbagbo)

L’ex-Première dame de Côte d’Ivoire, Simone Ehivet Gbagbo, soutient dans son livre intitulé « Ma sortie de prison, prémices d’une Côte d’Ivoire », que « la réconciliation reste le seul gage pour la relève » du pays.

Devant un parterre de personnalités, à Abidjan, Mme Simone Gbagbo a déclaré: « mon souhait le plus ardent, c’est que nous allions tous, résolument à cette nécessaire réconciliation, qui reste le seul gage de la relève de notre nation ».  

Sa « prière », dira-t-elle, « c’est que Dieu donne à chacun de nous la force de vaincre tous les obstacles, afin que nous puissions nous remettre véritablement ensemble, dans une Côte d’Ivoire de fraternité et de prospérité ».  

Avant la dédicace de cet ouvrage témoignage, elle a fait observer que lorsqu’on vit ensemble, il est aussi bienséant de « partager ce que nous avons, puisque nous partageons ce qui nous arrive, de bien ou de mal, parfois sans le vouloir ».  

« Ce livre se présente comme la fixation des moments de partage que j’ai eus avec de nombreuses personnes de notre vie ensemble, les tout premiers jours de ma sortie de prison. Des moments exaltants ! Si exaltants qu’il fallait en donner témoignage ! », rapporte-elle. 

L’ex-Première dame a dit « penser qu’un livre serait le meilleur support pour porter ce témoignage », car « en même temps qu’il fixe ces moments exaltants, exprime et pérennise ma reconnaissance, envers toutes ces personnes, toutes ces populations qui ont déferlé vers moi, avec de nombreux cadeaux, et surtout avec leurs bénédictions ». 

Dans l’avant-propos du livre, elle a insinué qu’ elle sentait que cette ferveur populaire, à sa sortie de prison, « n’était que le frémissement d’une joie encore plus intense, espérée par les populations, qui voyaient dans ma libération le déclic d’une libération que nous attendions tous : la libération de Gbagbo Laurent ! ».  

 « Aujourd’hui où cette libération est obtenue, il faut saluer l’attachement et la fidélité de ce peuple à son élu et lui dire, toujours et toujours, merci ! », a-t-elle lancé, exhortant les Ivoiriens à continuer de prier pour « le retour chez lui de M. Gbagbo ».

« Ce livre, au-delà de tout, est d’abord un témoignage de ma reconnaissance à Dieu ! Ce Dieu qui n’a cessé de nous manifester sa fidélité à tous les moments de notre vie », a-t-elle lancé.  

« Lorsque je dis nous, je veux certes parler de moi et des miens, nous qui nous sommes trouvés dans l’œil du cyclone, mais je parle également de nous tous, qui avons bénéficié de l’amour sans limite et de la fidélité inébranlable de Dieu », a-t-elle poursuivi. 

Dans ce livre, elle a exprimé dans les lignes la gloire au Tout-Puissant, tout en invitant les siens à penser à ceux qui ne sont plus parmi le peuple, mais également à ceux qui ont tout perdu.

Au terme de la crise postelectorale ivoirienne de 2010-2011, Mme Simone Gbagbo et son époux ont été arrêtés avec des membres de leur famille. Elle a été ensuite mise en détention avant d’être libérée à la suite d’une amnistie.

Lancement à Abidjan du mouvement numérique « Jeunesse africaine au pouvoir »

La Jeunesse africaine au pouvoir (JAP), un mouvement citoyen et numérique, a lancé vendredi officiellement ses activités à Abidjan, en vue de repositionner les jeunes du continent au coeur du processus décisionnel.

Selon son président, M’Bahia N’Guessan, « La Jeunesse africaine au pouvoir a pour objectif de repositionner les jeunes africains au coeur du processus décisionnel » afin que les jeunes soient pris en compte dans les choix stratégiques des chefs d’Etat et des gouvernements.

La JAP  est « un mouvement citoyen et numérique qui se veut une plateforme d’expression pour fédérer les jeunes en vue d’éveiller les consciences et faire la promotion de entrepreneuriat, de l’excellence et ramener la jeunesse africaine aux valeurs traditionnelles africaines », a-t-il dit.  

Cette « plateforme numérique » est un espace stratégique dans le sens où, à la base il va permettre la « collecte de données » relatives aux besoins des jeunes, entre autres, la question du chômage, de l’emploi et des situations d’injustice auxquelles ils sont confrontés, a précisé M. M’Bahia.  

« Nous voyons très grand pour la jeunesse africaine et c’est malheureusement à tort que beaucoup de nos politiques prennent le fâcheux parti de toujours décider à la place de cette jeunesse », a-t-il déclaré devant plusieurs jeunes, dans un hôtel de la place. 

« Imaginons ensemble une jeunesse africaine suffisamment formée et responsabilisée, qui arrive à contribuer effectivement et efficacement au renouveau de notre chère Afrique, une jeunesse capable de créer de la richesse et vivre pleinement le rêve de prospérité », a-t-il lancé. 

 Il prône notamment « une jeunesse capable de prendre en main son propre destin et de définir par elle-même ce dont doit être l’Afrique de demain et non être confinée dans un rôle de simple auditeur ou spectateur de politiques purement intuitives et subjectives ».

Pour lui, les jeunes qui comprennent et vivent les réalités qui sont les siennes, doivent être associés à toute la chaîne du processus décisionnel de leurs dirigeants afin de prendre en compte leurs profondes aspirations. 

« Une Afrique nouvelle, émergente et totalement intégrée est possible, mais celle-ci ne peut se réaliser pleinement que si sa population majoritairement jeune qui constitue un réel avantage démographique est formée », a-t-il soutenu. 

M. M’Bahia a fait observer qu' »un leadership fort et responsable, et une intégration africaine réussie doit être fondée sur la participation, l’investissement et la prise en compte des énormes potentiels qu’ est la population africaine dont les jeunes sont un pilier essentiel ».

Le potentiel de la jeunesse africaine, estimera-t-il, reste « inexploitée ». Le mouvement JAP vient pour développer le génie des jeunes et porter leurs besoins au firmament des décisions des dirigeants politiques sur le continent. 

Le parlement arabe tient une réunion d’urgence au sujet de la résolution du PE sur le Maroc

Le parlement arabe tiendra, le 26 juin courant au Caire, une réunion d’urgence pour discuter de la dernière résolution du parlement européen sur le Maroc, qui a contenu des accusations infondées au sujet de la politique du Royaume en matière migratoire.Dans un communiqué publié vendredi, le président du parlement arabe, Adel ben Abderrahman Al-Assoumi, a indiqué que la tenue de cette séance spéciale et d’urgence a été décidée « partant de la responsabilité du parlement arabe qui apportera son soutien et sa solidarité au Maroc qui fait face à cette crise dans laquelle le parlement européen s’est incrusté de façon injustifiée ».

Avant l’adoption de ladite résolution, le parlement arabe avait demandé à son pendant européen de se garder de toute intervention dans cette crise qui doit être résolue dans un cadre bilatéral entre le Maroc et l’Espagne, a-t-il ajouté, soulignant que « l’obstination du parlement européen à aller de l’avant dans ses positions provocatrices sur des questions arabes, en plus de la dernière résolution, rejetée en bloc, requiert désormais une sérieuse action arabe ».

Le Parlement arabe avait condamné la résolution adoptée par le Parlement européen à l’égard du Maroc, qui contient des critiques insensées et infondées concernant les politiques du Royaume en matière d’immigration illégale.

Dans un communiqué, le Parlement arabe a critiqué « la position du Parlement européen et son obstination à s’immiscer dans une crise bilatérale qui peut être résolue par des moyens diplomatiques et des négociations bilatérales directes entre le Royaume du Maroc et l’Espagne, passant outre la voix de la raison et de la sagesse, y compris celle du Parlement arabe qui lui a pourtant demandé de s’abstenir de toute ingérence injustifiée dans cette crise bilatérale ».

Mali: nomination d’un nouveau gouvernement de transition

Les militaires conservent plusieurs ministères clés dans ce nouveau gouvernement de transition, dévoilé ce vendredi 11 juin, par le Secrétaire général de la présidence par intérim, Badra Aliou Coulibaly.Dans cette nouvelle équipe gouvernementale dirigée par le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, les militaires héritent des ministères de la Défense, de la Sécurité, de l’Administration territoriale et de la Réconciliation. 

L’un des meneurs du coup d’État d’août 2020, Sadio Camara, retrouve le portefeuille de la Défense. Son éviction du gouvernement fin mai par l’ex-président de la transition, Bah Ndaw, est considérée comme l’un des éléments ayant déclenché le second putsch du colonel Assimi Goïta. 

Le ministre Abdoulaye Diop, qui faisait partie du gouvernement sous le président Ibrahim Boubacar Keïta, retrouve son poste aux Affaires étrangères et à la Coopération internationale. Le procureur anticorruption, Mahamadou Kassogué va, lui, diriger le ministère de la Justice et des Droits de l’Homme.

La nouvelle équipe gouvernementale compte 25 ministres et trois ministres délégués.

La liste :

1. Ministre de la Défense et des anciens Combattants :

Colonel Sadio CAMARA

2. Ministre-de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des-Sceaux : Monsieur Mahamadou KASSOGUE

3. Ministre de la Refondation de l’État, chargé des Relations avec les Institutions : Monsieur Ibrahim Ikassa MAÏGA

4. Ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation : Lieutenant-colonel Abdoulaye MAÏGA

5. Ministre de la Sécurité et de la Protection civile : Colonel-major Daoud Aly MOHAMMEDINE

6. Ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, chargé de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation nationale : Colonel-major Ismaël WAGUÉ

7. Ministre des Transports et des Infrastructures : Madame DEMBELE Madina SISSOKO

8. Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale : Monsieur Abdoulaye DIOP

9. Ministre de l’Economie et des Finances : Monsieur Alousséni SANOU

10. Ministre de l’Education nationale : Madame SIDIBE Dedeou OUSMANE

11 . Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique : Monsieur Amadou KEITA

12. Ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau : Monsieur Lamine Seydou TRAORE

13. Ministre de la Santé et du Développement social : Madame Diéminatou SANGARE

14. Ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social : Madame DIAWARA Aoua Paule DIALLO

15. Ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne : Monsieur Mossa AG ATTAHER

16. Ministre des Maliens établis à l’Extérieur et de l’Intégration africaine : Monsieur Alhamdou AG ILYENE

17. Ministre du Développement rural : Monsieur Modibo KEITA

18. Ministre de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle : Monsieur Bakary DOUMBIA

19. Ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille : Madame WADIDIE Founè COULIBALY

20. Ministre de l’Industrie et du Commerce : Monsieur Mahmoud OULD MOHAMED

21. Ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement du Territoire et de la Population : Monsieur Bréhima KAMENA

22. Ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable : Monsieur Modibo KONE

23. Ministre de la Communication, de l’Economie numérique et de la Modernisation de l’Administration : Monsieur Harouna Mamadou TOUREH

24. Ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme : Monsieur Andogoly GUINDO

25. Ministre des Affaires religieuses, du Culte et des Coutumes : Monsieur Mamadou KONE

I. Ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Réformes politique et institutionnelles : Madame Fatoumata Sékou DICKO

II. Ministre délégué auprès du ministre de la Santé et du Développement social, chargé de l’Action humanitaire, de la Solidarité, des Réfugiés et des Déplacés : Monsieur Oumarou DIARRA

III. Ministre délégué auprès du ministre du Développement rural, chargé de l’Elevage et de la Pêche : Monsieur Youba BA