« Pas de favori, aucun chouchou » (chercheur)

Kader Abdelrahim, spécialiste de l’Algérie et chercheur à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) analyse pour APA les enjeux de l’élection présidentielle algérienne de ce 12 décembre 2019. Cet entretien initialement diffusé le 07 novembre est remis en ligne aujourd’hui en raison de sa pertinence.Le 02 novembre, l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) a finalement retenu sur 22 postulants sélectionnés à partir du système des parrainages des électeurs les noms d’Ali Benflis (75 ans), Abdelmadjid Tebboune (73 ans), Azzedine Mihoubi (60 ans), Abdelkader Bengrina (57 ans) et Abdelaziz Belaïd (56 ans).

Ces personnalités ne sont pas inconnues du bataillon politique algérien, comptables plus ou moins du bilan de près de 20 ans de Bouteflika, parti en avril du pouvoir sur chaise roulante, affaibli depuis quelques années par un AVC.

Son projet de 5è mandat soutenu par ses proches collaborateurs s’est finalement heurté à la résistance du peuple algérien, à travers des manifestations pacifiques hebdomadaires.

Les profils des candidats retenus ne semblent pas répondre aux aspirations des manifestants qui réclament le départ des dignitaires et caciques du défunt régime et le renouvèlement de la classe politique.

« Pas de favori, aucun chouchou »

En effet Benflis et Tebboune sont deux anciens Premier ministres, même si le premier se présente depuis quinze ans comme le principal opposant de Bouteflika. Le second se définit pour sa part comme candidat « indépendant ».

Azzedine Mihoubi fut ministre de la Culture jusqu’en mars 2019, mais n’a pas été collègue de gouvernement d’Abdelkader Bengrina lorsque ce dernier assurait le portefeuille du Tourisme (1997-1999). Ce dernier bénéficie dans sa candidature du soutien de la coalition islamiste, dont l’un des députés a été élu en septembre à la présidence de l’Assemblée populaire nationale.

Enfin, Abdelaziz Belaïd n’a pas été certes membre d’un gouvernement de Bouteflika, mais le benjamin des candidats est néanmoins un dirigeant d’un parti peu représentatif (le Front El Moustakbel) qui a eu à soutenir l’action du défunt pouvoir.

Mais parmi ces cinq qui incarnerait le renouveau tel qu’exigé par le mouvement de contestation ?             Kader Abdelrahim, chercheur à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) et spécialiste du Maghreb et de l’Islamisme est catégorique : « Aucun ! C’est très clair… ».

Cependant, « le seul candidat à propos duquel il faudrait peut-être que je nuance ma réponse, c’est Ali Benflis. Il était une fois Premier ministre et deux fois candidat à l’élection présidentielle. Il a carrément rompu avec le président sortant Bouteflika. C’est le seul qui aurait pu éventuellement jouer un rôle par rapport aux manifestations que l’on voit depuis presque neuf mois en Algérie ».

« Mais dès l’instant qu’il s’est porté candidat, et puis il a été chahuté dans la banlieue d’Alger samedi dernier, c’est quand même de très mauvais augure », a poursuivi M. Abdelrahim, auteur du livre « Géopolitique de l’Etat islamique » paru lundi dernier dans les éditions Eyrolles.

Toutefois, souligne-t-il, les candidats partent à chances égales vu le cas de figure qui montre « une compétition à peu près équitable » entre eux. En plus, ils ne « représentent pas un danger pour le régime politique » qui s’accommodera « très bien » avec le prochain chef d’Etat.

Cette situation où l’on assiste à un semblant de divorce entre les politiques et la population n’est pas qu’algérienne ou arabe, selon le chercheur, par ailleurs maître de conférences à SciencesPo de Paris. Elle traverse même le continent africain au regard « des manifestations dans tout le monde arabe (Liban, Yémen,) ».

C’est la conséquence du « rejet profond du personnel politique par des citoyens qui estiment qu’il faut en finir avec la corruption devenue endémique et avec la nature des régimes politiques qui se sont installés depuis les indépendances et qui ont fait la preuve de leur incompétence, de leur inconsistance », analyse Kader Abdelrahim.

Emmanuel Macron en visite en Côte d’Ivoire à partir du 20 décembre (officiel)

Le président français, Emmanuel Macron, effectue une visite officielle en Côte d’Ivoire les 20, 21 et 22 décembre 2019, a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Touré, à l’issue d’un Conseil des ministres.« La Côte d’Ivoire s’honore d’accueillir les 20, 21 et 22 décembre 2019, en visite officielle, M. Emmanuel Macron », a déclaré le porte-parole du gouvernement ivoirien Sidi Touré, à l’issue d’un Conseil des ministres.

Cette visite initialement prévue une dizaine de jours avant avait été reportée. M. Macron devrait, avec son homologue ivoirien Alassane Ouattara, poser la première pierre du marché central de Bouaké (centre ivoirien) dénommé « Grand marché de Bouaké ».   

Un projet de décret devant être ratifié mentionne un coût d’investissement de 60 millions d’euros, soit 39,35 milliards de Fcfa pour la construction du Grand marché de Bouaké, la métropole du Centre ivoirien.  

Ce marché, le plus grand marché ouvert de l’Afrique de l’Ouest, devrait être bâti sur une superficie de 8,7 hectares et pourra accueillir 10.000 commerçants dont 8.000 sur le grand marché et 2 000 sur un marché annexe.  

Le projet de décret prévoit en outre la construction d’un marché de détails et de demi-gros à Yopougon, une commune populaire dans l’Ouest d’Abidjan. Ce marché devrait permettre d’accueillir près de 2.500 détaillants sur ce site.

La visite de M. Macron intervient à près d’un an de l’élection présidentielle ivoirienne d’octobre 2020. La plateforme de l’opposition et Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS) organisation politique proche de l’ex-président Laurent Gbagbo tiennent un meeting conjoint le 21 décembre 2019.

Gambie : une activiste dénonce les manœuvres politiques de Barrow

La militante féministe gambienne pour la justice sociale, Matida Kebbeh, affirme dans un entretien avec APA n’être pas surprise par la décision du président Adama Barrow de dévoiler son ambition politique qui, selon elle, trahit la confiance de ses compatriotes.Il y a eu des réactions mitigées en Gambie après que le président Adama Barrow a révélé son projet de former son propre parti politique avant la prochaine élection présidentielle de 2021.

Le président Barrow s’est finalement exprimé sur la question à Banjul, la capitale, après des semaines d’une tournée nationale dénommée « Meet the People », un périple que la constitution du pays accorde chaque année à tout chef d’Etat gambien.

« J’attendais juste l’annonce, maintenant que nous savons tous qu’il est officiellement installé pour assumer un autre mandat de cinq ans. Cela prouve qu’une fois que vous goûtez au pouvoir, il devient difficile de l’abandonner », a confié Matida à APA.

Selon elle, « cela signifie également que nous n’avons plus foi en Barrow. Il devra faire tout son possible pour gagner la confiance des gens, sinon ce ne sera que de la politique, comme d’habitude. Rappelez-vous qu’il est arrivé au pouvoir avec une promesse électorale de diriger le pays pendant trois ans, et pratiquement rien n’a été fait, nous n’avons que des plans sur le papier ».

Kebbeh estime que ceux qui restent dans son cercle de pouvoir immédiat ne sont pas là pour la Gambie, mais pour se remplir les poches.

« Maintenant, nous assistons à une concurrence ouverte sur la scène politique, alors que la Présidence devrait se concentrer sur les plans de développement national », déplore-t-elle.

En plus, elle met en garde Barrow et ses rivaux à la présidence sur le fait que le paysage politique est sombre et qu’il serait difficile pour un seul parti politique de faire un score de 40% lors des prochaines élections de 2021.

« Nous assistons à une fraction entre les partis présents à l’Assemblée nationale », soutient Matida Kebbeh.

Le président Adama Barrow était membre du Parti démocratique uni (UDP) jusqu’en 2016, lorsqu’une coalition de sept partis politiques a rejoint les rangs pour renverser l’ancien homme fort Yahya Jammeh qui a dirigé le pays pendant 22 ans.

Cependant, deux ans après son élection, Barrow et son ancien parrain politique Ousainou Darbo de l’UDP sont engagés dans des querelles stériles.

Au cours de son le périple « Meet the Peoples » à travers le pays, d’énormes foules accompagnaient le président Adama Barrow sur fond d’ambiance tumultueuse dans tout le pays, un spectacle qui l’a incité à croire qu’il serait le favori pour remporter à nouveau la présidence.

Cependant, certains de ses détracteurs ont averti que plusieurs faux pas pourraient coûter au président Barrow la présidence dans ce qu’ils qualifient d’élection présidentielle la plus imprévisible depuis l’indépendance du pays.

Guillaume Soro regagne la Côte d’Ivoire le 22 décembre après six mois d’absence

L’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Kigbaforo Soro regagne Abidjan le 22 décembre prochain en provenance de Paris, a annoncé mercredi le député Alain Lobognon au cours d’une conférence de presse du Comité d’organisation dans la capitale économique ivoirienne.Président de  Générations et Peuples Solidaires (GPS), dernier mouvement politique ivoirien créé le 26 juillet 2019, M. Soro après « mûres réflexions a fait connaître, depuis l’Espagne, le 12 octobre 2019, sa décision d’être candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 ».

«Nous avions promis vous donner la date officielle de ce retour tant attendu, de celui qui, ces derniers mois, n’a pas chômé à l’extérieur, focalisant sur son agenda, les attentions de ses adversaires politiques et admirateurs », a déclaré M. Lobognon, ajoutant que « le président Guillaume Soro, après un semestre, loin de sa terre natale, sera donc de retour en Côte d’Ivoire le 22 décembre 2019 ».  

M. Soro a quitté la Côte d’Ivoire en mai dernier pour l’Europe en passant par la RDC et le Maroc, a-t-il précisé.

« Depuis l’indépendance de notre pays en 1960, nos aînés ont fait, et bien fait leurs devoirs pour la Côte d’Ivoire, et les Ivoiriens le leur reconnaissent », a expliqué M. Lobognon, soulignant qu’il « est temps pour nous, de la nouvelle génération, de prendre le relais dans le respect de leur personne et de leur œuvre ».

Pour lui, M. Soro qui fait partie de la nouvelle génération est résolument décidé à contribuer à la construction de cette nation embryonnaire par la consolidation de la paix, en s’inscrivant dans la conquête démocratique du pouvoir d’Etat.

« C’est pourquoi, nous invitons les Ivoiriens à ne regarder comme seul intérêt, que l’avenir du pays, surtout le bien-être des générations futures en mettant fin aux guerres des personnes, qui confessons-le, ont freiné le développement de notre chère Côte d’Ivoire », a poursuivi Alain Lobognon, invitant à une « mobilisation partout en Côte d’Ivoire, afin de réserver un accueil chaleureux au Président Guillaume Soro, comme l’ont souvent fait les Ivoiriens ».

Par ailleurs,  il a appelé chacun à « mettre fin aux invectives et préparer sereinement » l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, afin d’offrir au peuple ivoirien, pour la première fois, depuis l’accession de la Côte d’Ivoire à l’indépendance, une « passation des charges entre le président en fin de mandats constitutionnels et le président de la République qui sera élu, au terme du processus électoral et du scrutin présidentiel que nous souhaitons sans violences ».

Burkina: le président Kaboré appelle à la consolidation de l’Etat-Nation

Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a appelé ses compatriotes à participer à la consolidation de l’Etat-Nation, une tâche qui, a-t-il souligné, s’accomplira à travers la restauration de l’autorité de l’Etat central et le bannissement « à jamais de la stigmatisation de l’autre ».«Pour consolider l’Etat-Nation, il nous faut relever deux défis (…) le premier, c’est de restaurer l’autorité de l’Etat central, garant de l’unité et de l’indivisibilité de la Nation, tout en menant à bien le processus de décentralisation, afin de garantir l’épanouissement des communautés vivant dans nos collectivités», a dit le chef de l’Etat burkinabé dans un message à la nation reçu mercredi à APA.

Selon Marc Christian Kaboré qui s’adressai à ses compatriotes à l’occasion du 59ème anniversaire de l’indépendance du pays,  «tous les Burkinabè doivent s’assumer et assumer leurs responsabilités individuelles et collectives de citoyens exemplaires, et la justice doit jouer sa partition avec efficacité, pour garantir l’égalité de tous les Burkinabè devant la loi».

Le second défi à relever pour atteindre l’Etat-Nation consiste  à «bannir à jamais la stigmatisation de l’autre», a-t-il dit, ajoutant que «nous devons combattre avec la dernière énergie toute forme de repli identitaire et de discrimination, fondée sur le genre, l’ethnie, la religion ou la région».

Pour le chef de l’Etat, «ces dérives dommageables à la cohésion sociale sont de nature à compromettre notre quête permanente d’unité nationale».

La meilleure manière d’y arriver est de «poursuivre, selon lui, la construction du dialogue social, du dialogue interreligieux, intergénérationnel, ainsi que le dialogue des cultures, indispensables à la pérennisation d’une culture de la paix».

Se penchant sur la recrudescence des attaques des groupes armés, Roch Kaboré a invité la population à «ne rien céder aux forces du mal qui font tout pour détruire notre Nation».

Actuellement, a-t-il relevé, «les soldats des vaillantes unités de nos Forces de Défense et de Sécurité assurent, au péril de leurs vies, l’intégrité territoriale de l’Etat, et veillent à la protection de nos concitoyens, contre les attaques terroristes et l’extrémisme violent qui nous sont imposés».

M. Kaboré a ajouté qu’il ne doutait pas des Burkinabé « sur les forces du mal car, aujourd’hui comme hier, la culture de la défaite ne fait pas partie des valeurs sociétales de notre peuple».

La colonie de Haute-Volta (ancienne appellation du Burkina Faso) a été créée le 1er  mars 1919, puis  disloquée en 1932, pour être reconstituée en 1947, avant l’indépendance du pays en 1960.

Son actuelle appellation Burkina Faso est intervenue en août 1984, une année après l’avènement du Conseil national de le Révolution (CNR) dirigé par feu capitaine Thomas Sankara, assassiné le 15 octobre 1987, lors du coup d’Etat qui a propulsé Blaise Compaoré au pouvoir.

Guinée : nouvelle marche du FNDC, malgré la médiation du NDI

Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a organisé, mardi à Conakry, une nouvelle manifestation contre un 3ème mandat du président Alpha Condé, malgré une rencontre avec les émissaires du National democratic institute (NDI) dirigés par les anciens présidents Goodluck Jonathan du Nigeria et Nicéphore Soglo du Bénin.Du rondpoint de la Tannerie (commune de Matoto) à l’esplanade du stade du 28 septembre (commune de Dixinn), en passant par le carrefour Concasseur (commune de Ratoma), les opposants à un troisième mandat d’Alpha Condé, s’étaient massivement mobilisés. Vêtus pour la plupart de T-shirts rouges, les manifestants scandaient des slogans hostiles au régime en place.

Parmi eux, Madjoula Diallo tient une pancarte sur laquelle on peut lire : « A bas une nouvelle », « Vive l’alternance », « Alpha dégage ». Diallo dit être déterminé à se battre pour l’alternance en 2020. « On ne va pas baisser les bras tant que le président Alpha Condé n’enterre pas son projet de troisième mandat. On va s’opposer à ce projet jusqu’à la victoire finale », promet-il.

Des véhicules transportant la sonorisation font passer en boucle les chansons « Quitte le pouvoir », « Mon pays va mal », « Alpha Condé devient fou »de l’artiste Tiken Jah Fakoly dopent le rythme des marcheurs.

« Ce combat est africain, ce n’est pas seulement pour la Guinée. Donc nous demandons le soutien de tous les peuples frères de l’Afrique du monde pour dire non au Professeur Condé », lance Ibrahima Sory Cissé, un autre manifestant.

Du haut de leurs capots, les leaders du FNDC qui réunit société civile et acteurs politiques haranguent la foule, visiblement satisfaits de la mobilisation.

Mais peu avant le départ de la marche, les leaders de l’opposition à leur tête Cellou Dalein Diallo, président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) avaient rencontré les émissaires du National democratic institute (NDI), dirigé par les anciens présidents Goodluck Jonathan du Nigeria et Nicéphore Soglo du Bénin.

Pour le chef de file de l’opposition guinéenne, la présence de ces deux anciens chefs d’Etats devait inspirer Alpha Condé. « Par leur présence, ils prouvent qu’après la présidence, il y a une vie, on a des honneurs, on a de la considération et on a des responsabilités qui sont très exaltantes », a dit Cellou Dalein.

Revenant sur le but de cette rencontre, le leader de l’UFDG a indiqué que ses collègues et lui ont fait part de leurs préoccupations, mais aussi des divergences qui existent entre le pouvoir et l’opposition portant notamment sur le non achèvement du processus des élections locales, la mauvaise organisation des élections et l’affaire du 3e mandat.

Toutefois, il s’est dit optimiste quant aux attentes de l’opposition à l’issue de cette série de rencontres entre la délégation du NDI et les acteurs politiques guinéens.

« Ce sont des oreilles très attentives et je pense qu’ils ne sont pas là seulement en leur noms Ils sont là au nom d’une bonne partie de la communauté internationale et je pense qu’après avoir pris un peu connaissance de la lecture que chacun fait de la situation, ils ne manqueront pas de nous faire des propositions », a souhaité le président de l’UFDG.

Depuis la tenue des élections communales en février 2018, la Guinée traverse une crise due à la non-installation des chefs de quartiers et de districts. A cela s’ajoutent les élections législatives qui devaient se tenir en 2019, mais reportées au 16 février 2020.

Mais la question de l’adoption d’une nouvelle constitution devant permettre au président Alpha Condé de briguer un troisième mandat est venue accentuer la crise politique. Cela a poussé le FNDC à plusieurs manifestations qui font fait  une vingtaine de morts.

42% des Ghanéens indécis avant les élections de 2020 (enquête)

Le dernier rapport d’Afro-baromètre du Centre pour le développement démocratique (CDD) révèle que 42% des Ghanéens ne sont pas sûrs de voter pour un parti politique lors des élections de 2020.Le rapport souligne également que ce pourcentage est le plus élevé depuis 2008, après avoir augmenté de six points au cours des deux dernières années.

Pour cette enquête, un total de 2400 Ghanéens adultes ont été interrogés entre le 16 septembre et le 3 octobre 2019.

Quelque 42% des personnes interrogées, qui ont été invitées à exercer leur droit de vote si des élections devaient avoir lieu le lendemain de l’enquête, ont déclaré qu’elles ne voteraient pas.

Cependant, la majorité de ceux qui ont répondu par l’affirmative ont exprimé leur soutien au Nouveau parti patriotique (NPP, au pouvoir) contre le Congrès national démocratique (NDC), bien que la préférence du premier parti ait diminué de 15 points.

Par rapport à 2017, la proportion de répondants qui ont dit qu’ils voteraient pour le NPP a diminué de 15 points de pourcentage, passant de 49% à 34%, tandis que la portion de ceux qui devraient voter pour le NDC est restée la même à 22%.

Dans sa conclusion, l’enquête souligne fermement qu’ « il est impossible de tirer des conclusions solides sur un résultat probable des élections ».

Selon les résultats de l’enquête qui ont été publiés par Citi FM, « ces résultats révèlent qu’une grande partie de l’électorat attend toujours d’être convaincue de l’utilité de voter pour un candidat spécifique ou même de voter tout court ».

Le chef du bureau de la Minusma à Kidal expulsé du Mali (ministre)

Le chef du bureau de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies à Kidal (Minusma), le Français Christophe Sivillon, a été déclaré «persona non grata » par les autorités maliennes qui lui ont donné 24 heures pour quitter le pays, a annoncé, mardi à Bamako, le ministre des Affaires étrangères, Tiébilé Dramé.Cette expulsion fait suite à plusieurs sorties sur les réseaux sociaux de citoyens maliens demandant le départ de Christophe Sivillon. L’Assemblée nationale et la Cour constitutionnelle avaient fait de même via des communiqués dans lesquels elles ont expliqué leur exigence par la sortie «maladroite» du représentant de la Minusma.   

« Je souhaite la bienvenue à la délégation venue du Mali et de l’étranger », avait notamment dit  le chef de bureau de la Minusma lors d’un récent congrès du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) auquel il prenait part.

Beaucoup de Maliens ont vu dans cette déclaration une volonté de séparer Kidal du Mali, d’où la levée de boucliers qui vient de connaitre son épilogue avec l’expulsion du responsable onusien.

Cette mesure intervient à six jours de la réunion de Pau (France) sur la force Barkahne à laquelle le président Macron a convié ses cinq homologues du G5 Sahel.

Guillaume Soro et Guikahué cités dans une saisine contestant la loi sur la réforme de la CEI

L’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, et le secrétaire exécutif en chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), Kakou Guikahué, sont cités dans une saisine contestant la loi sur la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI).Ces personnalités et sept autres, ayant tous pour Conseil le Cabinet « Blessy et Blessy » du barreau de Côte d’Ivoire ont saisi la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples à l’effet de « surseoir provisoirement à la mise en œuvre des instances de la CEI telle que résultant de la loi querellée jusqu’à ce que la Cour rende sa décision sur le fond », a dit lundi à Abidjan Mme Abdoulaye Méïité, avocat de l’Etat ivoirien, face à la presse. 

Il s’agit de « Guillaume Soro, Kakou Guikahué, Djédjé Mady Alphonse, Suy Bi Emile, Kouassi Kouamé Patrice (avocat), Kouadio Francois (avocat), Yao Nguessan Justin Innocent secrétaire administratif, Gnonkonté Désiré ingénieur des travaux publics, Trazéré Olibé Célestine sans profession », a-t-il précisé.  

Le 28 novembre dernier, la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples a rendu une décision dans l’affaire Suy Bi Emile et huit autres contre la République de Côte d’Ivoire dans le cadre des contestations et griefs élevées contre la loi du 5 août 2019 portant recomposition de la CEI.

La Cour, dans son ordonnance, a estimé que la demande de sursis immédiat à la mise en œuvre des instances de la CEI est sans objet suite à la mise en place constatée de la Commission centrale et de la désignation effective de ses membres ainsi que les personnalités proposées par les différents organes officiels. 

Selon l’ordonnance, la Cour juge que « les circonstances de l’espace ne révèlent pas d’une situation dont la gravité et l’urgence présenteraient un risque de dommages irréparables ». En conséquence elle a rejeté la demande.   

Suite à une décision sur saisine de l’ONG Action pour la protection des droits de l’Homme (APDH), la Cour avait rendu le 18 novembre 2016 un arrêt qui mettait en cause la composition de la CEI au motif que cet organe était « déséquilibré » au point où son indépendance et son impartialité étaient suspectées.

Les juges avaient ordonné à la République de Côte d’Ivoire de modifier la loi sur la CEI en vue de la rendre conforme aux instruments internationaux de protection des droits de l’Homme que sont la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples et le protocole de la Cedeao sur la démocratie. 

Abdourahamane Cissé, coordonnateur régional Rhdp à Port-Bouët, prône la cohésion

Le ministre ivoirien du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, Abdourahamane Cissé, l’un des coordonnateurs régionaux du Rhdp, la coalition au pouvoir, à Port-Bouët, cité balnéaire dans le Sud d’Abidjan, a prôné dimanche la cohésion sociale, lors d’une cérémonie d’investiture.M. Cissé Abdourahamane et Siandou Fofana, ministre du Tourisme et des loisirs, ont été investis au stade Seny Fofana de Port-Bouët par la ministre Mariatou Koné, directrice exécutif adjoint chargée de la solidarité au Rhdp (Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix).  

Ce commando du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) a pour charge d’assurer la victoire de son candidat du Parti unifié Rhdp à la présidentielle ivoirienne d’octobre 2020 dans la commune de Port-Bouet, un fief de l’opposition. 

Dans son message,  le ministre Abdourahmane Cissé s’est félicité du choix porté sur sa personne et celle du ministre Siandou, un habitué du terrain électoral, pour conduire l’équipe du Rhdp à Port-Bouët. Pour lui, la présence de Mme Mariatou Koné, ministre de la Cohésion, de la solidarité et de la lutte contre la pauvreté n’est pas un hasard.

Tout commence par la cohésion sociale et « nous en avons besoin à Port-Bouet », a soutenu M. Abdourahmane Cissé, pour qui il faut la cohésion entre tous les fils et toutes les filles de cette commune, où il fait son cycle secondaire.

« C’est important que nous soyons ensemble, que nous cultivons cette valeur de famille parce que Port-Bouët est un village », a laissé entendre Abdourahmane Cissé, déclarant que « si tous les militants du Rhdp sont unis, le parti ne pourra pas perdre une élection dans la commune ».  

Il s’est réjoui de la complicité existante entre lui et le ministre Siandou, tout en insistant « si nous sommes ensemble, rien ne peut se passer. Par ailleurs, se voulant pragmatique, il a mis en avant la politique de développement prônée par le président Ouattara.

« Nous ne sommes pas des vendeurs d’illusions. Nous sommes pragmatiques et nous faisons la politique de développement », a-t-il lancé rappelant ses actions pour l’électrification très prochaine de Adjahuicoubé, un village de la commune de Port-Bouët. 

Abordant la présidentielle de 2020, le ministre Cissé a appelé à la mobilisation de tous les militants, parce que « 2020 est déjà arrivé et il faut se mobiliser. Tout prêt n’est pas loin, il faut travailler car c’est la voie qui permettra de gagner ».  

« Si vous avez des frères et des sœurs qui sont hésitants, je vous invite à aller leur parler, à faire en sorte qu’ils soient mobilisés », a-t-il indiqué, engageant les militants, notamment les jeunes, en mission et à commencer à s’organiser car la priorité du gouvernement est de faire en sorte qu’ils aient du travail.

Pour sa part, M. Siandou Fofana, a invité les militants à se mettre au travail afin que « le RHDP gagne à 80% à Port-Bouët » lors de la présidentielle de 2020. La ministre Mariatou Koné a salué la mobilisation, insistant sur la cohésion pour le succès du parti dans la commune.

Selon elle, au lieu d’être côte à côte, les militants devraient se ensemble pour séduire les Ivoiriens et acquérir leur sympathie afin d’obtenir leurs suffrages au soir du 31 octobre 2020 pour continuer les travaux entamés par le président Ouattara.  

Société, politique et sport au menu de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA traitent d’une diversité de sujets allant du procès de l’émigration clandestine de jeunes sénégalais à l’actualité politique du camp présidentiel, en passant par la situation de l’enseignement supérieur et le week-end des Lions du football dans les championnats européens.« Procès de l’émigration clandestine : dialogue de sourds à l’hémicycle », titre EnQuête, soulignant que la mort, jeudi dernier, de quinze jeunes sénégalais en partance irrégulière pour les côtes espagnoles, a occupé les débats à l’Assemblée nationale.

Selon un député de la coalition présidentielle, « la mort de ces migrants engage d’abord la responsabilité du cercle familial ». Mais pour son collègue Mamadou Lamine Diallo de l’opposition, « Macky Sall ne peut pas régler l’émigration et l’emploi des jeunes. Il écoute le FMI et la Banque mondiale ».

Revenant sur le naufrage d’une embarcation de migrants au large de Nouadhibou, en Mauritanie, L’Observateur rentre dans la peau des personnes à bord pour raconter les « histoires d’une tragédie ». Entre autres points, le journal narre « le destin tragique de deux frères » et « la femme d’une des victimes (qui) est en état de grossesse avancée ».

Face à cette situation, l’ancien président de la Raddho, Alioune Tine, « sonne l’alerte » dans Sud Quotidien, sans occulter les sujets portant sur la hausse du prix de l’électricité, la pénurie d’eau, l’affaire des faux billets et l’insécurité alimentaire. Tout ce patatras dénote les « signaux de décomposition politique du système », ajoute le journal.

Sur l’Enseignement supérieur aussi, Le Quotidien note que « l’Etat (est) loin du compte » après que 4000 bacheliers se trouvent « en liste d’attente » et « 25 milliards dus aux EPS (établissements publics supérieurs) ». Publiant en Une la photo du ministre de l’Enseignement supérieur, le journal souligne par ailleurs que les Universités Sine Saloum (centre) et Amadou Makhtar Mbow seront « réceptionnées dans 18 mois ».

Sur la gestion du pétrole et du gaz, L’AS note que le président de l’Assemblée nationale « Moustapha Niass se fait l’avocat de Macky Sall » et « ouvre le feu », selon Walf Quotidien. Ce journal ajoute que Ousmane Sonko, Abdoul Mbaye, Thierno Alassane Sall et Cie sont « renvoyés à leurs chères études ».

« Nous resterons ensemble », déclare Moustapha Niass cette fois sur le lien entre son parti (AFP) et la coalition présidentielle Benno.

En football, Stades relate le week-end des Lions dans les championnats européens. Diao Baldé et Famara Diédhiou buteurs, Mbaye Niang « s’éclate » pour sa part avec un doublé, note le journal.

Record salue de son côté la performance des Lionceaux en finale du tournoi de l’UFOA face au Mali et note que l’entraineur Youssoupha Dabo est le « roi » de cette compétition sous-régionale.

 

2nd tour présidentielle : L’Église Catholique appelle à un vote utile

Les trois évêques de l’Eglise catholique de Guinée-Bissau ont demandé ce dimanche aux électeurs de porter leur choix, lors du second tour de l’élection présidentielle prévu pour le 29 décembre, sur le candidat susceptible de sauvegarder les intérêts du peuple bissau-guinéen.L’appel des dirigeants de la communauté catholique bissau-guinéenne a été rendu public par l’évêque auxiliaire de Bissau, Mgr José Lampra Cá, lors de l’homélie de la Sainte Messe qui a marqué la fin du pèlerinage (6 et 7 décembre 2019) dans la ville de Cacheu, dans le nord de la Guinée-Bissau.

Devant des milliers de fidèles catholiques, l’Evêque Lampra Cá, accompagné des évêques José Camnaté Na Bissign et Dom Pedro Zili, a également appelé à l’union et au civisme des Bissau-guinéens lors du prochain scrutin « afin que le pays puisse reprendre sa vie normale et suivre la voie du développement comme les autres pays. »

« Pour que cela se produise, le choix doit être fait avec une grande responsabilité par chaque électeur bissau-guinéen » a-t-il déclaré.

Il faut rappeler que le pèlerinage marial au Sanctuaire de Notre-Dame de la Nativité de Cacheu (construit en 1590) a lieu chaque année avec une marche guidée de prières et de chants sur une distance de 7 kilomètres et suivie d’une adoration du Saint-Sacrement.

La tradition du pèlerinage dans cette ville remonte à 1984 sous la direction du premier évêque de Guinée-Bissau, l’archevêque Settimio Arturo Ferrazzetta.

Bataille du Rhdp et du Pdci à Yamoussoukro sur les terres d’Houphouët-Boigny

La rivalité entre le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) et Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir) monte d’un cran à Yamoussoukro, sur les terres d’Houphouët-Boigny dont chaque formation clame incarner son héritage.La bataille pour le contrôle du grand Centre avec pour épicentre Yamoussoukro, espace géopolitique et stratégique dans cette lutte, est manifeste au regard des rencontres du Rhdp et du Pdci avec les chefs traditionnels Baoulé et des meetings tenus dans la capitale politique ivoirienne.

A la veille du 26è anniversaire du décès de Félix Houphouët-Boigny, le 6 décembre 2019, le chef de l’Etat Alassane Ouattara, président du Parti unifié Rhdp, a rencontré les chefferies Baoulé. A cette occasion, il a relaté ses relations avec Houphouët-Boigny, son « maître politique » et son « père ».

Les têtes couronnées, vu leur influence sur leur zone de prédilection, sont convoitées par les deux formations « Houphouëtistes ». Il y a quelques mois, Henri Konan Bédié, président du Pdci, parti fondé par Houphouët, a expliqué sa « rupture » avec le Parti unifié Rhdp, conduit par M. Ouattara.

Le Pdci qui a posé les bases statutaires du Rhdp, s’est retiré du Parti unifié Rhdp, après un échec dans des discussions visant à obtenir une alternance politique au profit du parti. Selon M. Bédié, le président Alassane Ouattara n’a pas respecté leur « pacte ». 

Guerre des héritiers

Une guerre des héritiers de Félix Houphouët-Boigny, premier président ivoirien,  bâtisseur de la Côte d’Ivoire moderne, est ostensiblement ouverte. Ce qui crée des tensions entre les « frères » Houphouëtistes, demeurés alliés de 2005 à 2019, soit pendant 14 ans. 

Plusieurs cadres du Pdci ont rejoint le Parti unifié Rhdp dont le vice-président Daniel Kablan Duncan, et l’ancien porte-parole de l’ex-parti unique, Kobenan Kouassi Adjoumani qui a créé le mouvement «Sur les traces d’Houphouët-Boigny ». 

M. Bédié, dauphin constitutionnel au moment du décès de Houphouët-Boigny, et aujourd’hui chef du Pdci, se dit l’héritier « naturel » d’Houphouët, pendant que M. Ouattara, Premier ministre du président défunt et actuellement président du Rhdp, soutient que le Rhdp est « la maison d’Houphouët ».

Le président du Sénat, Jeannot Ahoussou, cadre du Pdci ayant basculé au Rhdp, a déclaré le 7 décembre 2019, à un meeting en hommage à feu Houphouët-Boigny, sur la Place Jean Paul II de Yamoussoukro, que Alassane Ouattara est « l’unique successeur de Félix Houphouët-Boigny ».

« Je m’emploierai à tout mettre en œuvre pour préserver et pérenniser les actions et la philosophie politique de Houphouët-Boigny », a déclaré M. Ouattara à ce meeting, qui a réuni tous les cadres du Rhdp et des milliers de partisans. 

Le Pdci veut désormais reconquérir, seul, le pouvoir  d’Etat sans son ancien allié du Rhdp. Comme stratégie, M. Bédié a appelé à la mise en place d’une plateforme non-idéologique de l’opposition, se rapprochant du parti de Laurent Gbagbo, autrefois opposé à Houphouët-Boigny.    

Dans une adresse à des milliers de militants, sur la Place Jean Paul II de Yamoussoukro mi-novembre, M. Bédié a salué sur sa terre natale, la mémoire de Houphouët-Boigny, fondateur du Pdci, appelant les militants à ne point céder à la peur dans l’élan pour la reconquête du pouvoir d’Etat.

L’élection présidentielle du 31 octobre 2020 est l’objectif de chacune des parties. Tandis que le Rhdp affute sa stratégie, le Pdci de son côté aménage sa monture pour remporter ce scrutin. Dans ce combat, M. Bédié semble avec lui Guillaume Soro, autrefois proche de M. Ouattara.

Le paysage politique connaît une recomposition, l’intérêt pour chaque formation politique étant de remporter la victoire au soir du 31 octobre 2020. Les positions de MM. Bédié et Ouattara semblent tranchées,  mais pas impossibles d’être conciliées. 

Contrôle du pouvoir

Le contrôle du pouvoir est inéluctablement le nœud de la discorde entre le Rhdp et le Pdci. Le Rhdp a d’ailleurs décidé de construire son siège à Yamoussoukro, un acte de proximité qui n’est pas fortuit mais, chargé du symbole d’un ancrage sur les terres de Félix Houphouët-Boigny.

M. Ouattara laisse entrevoir que cela est un devoir. Si j’ai un seul regret, c’est de n’avoir pas pu transférer la capitale à Yamoussoukro,  dira-t-il, lors du meeting en hommage à Houphouët-Boigny, à la mythique Place Jean Paul II.

La conquête du pouvoir n’est pas une messe à faire. M. Bédié dénonce des « abus de déstabilisation des partis politiques » et une « justice aux ordres »,  imputant la condamnation de son vice-président Jacques Mangoua,  écroué pour détention illégale de munitions, à une «dictature rampante ».

Jacques Mangoua, président du Conseil général de la Région du Gbekê (centre ivoirien), purge une peine de cinq ans de prison ferme. Le Pdci qui y voit une manœuvre politique pour affaiblir son électorat, affiche un air confiant de détenir son bastion.

En 2010 et en 2015, à l’occasion des joutes électorales, MM. Bédié et Ouattara ont rencontré les chefferies Baoulé. A moins d’un an de l’élection présidentielle de 2020, chacun échange avec les chefs coutumiers de façon solitaire.

« Nous ne comprenons toujours pas cette querelle entre deux frères aîné et cadet, et nous allons essayer jusqu’au bout de les réconcilier », a indiqué à la presse le gouverneur du District de Yamoussoukro, Augustin Thiam.

Pour Nicolas Yobouet, chef de la communauté Ayahou à Dimbokro (centre) ce problème peut être réglé. Il a confié que M. Ouattara a demandé au directoire de la Chambre des rois et chefs traditionnels de mener des pourparlers envers M. Bédié pour tenter un rapprochement.  

Invité à la cérémonie d’hommage à Houphouët-Boigny, le 7 décembre 2019, le chanteur tradi moderne Nguess Bon Sens, a dit que cette affaire a trop duré, interpelant les chefs traditionnels afin de chercher à amener les deux personnalités à s’entendre.

Jean Koffi Kouadio, chef de la communauté Elagba, dans la Région du N’Zi, estime pour sa part que les enfants du Rhdp devraient être ensemble. Les chefs ont fait ce qu’ils peuvent faire, toutefois les deux camps aussi devraient faire des efforts pour se retrouver.

 Dans l’ordre des choses, ajoutera-t-il, M. Ouattara étant «le jeune frère du président Bédié, l’e×-président Gbagbo est le jeune frère de Bédié, le grand frère est allé jusqu’à lui ; il faut avoir le courage, il faut que le président Ouattara prenne son courage pour aller voir son grand-frère afin que le problème soit réglé ».

« Il faut vraiment que les deux (l’ancien chef de l’Etat ivoirien Henri Konan Bédié et le président Alassane Ouattara) se retrouvent pour que le pacte qu’ils ont rompu revienne pour que la Côte d’Ivoire soit en paix », a-t-il conseillé. 

Second tour : La société civile redoute un taux d’abstention élevé

En perspective du second tour de la présidentielle prévu le 29 décembre, le Mouvement national de la société civile pour la paix, la démocratie et le développement (MNSCPD) s’est dit préoccupé par la probabilité de voir le taux d’abstention dépasser les 25% enregistrés lors du premier tour du 24 novembre dernier.S’exprimant dimanche à Bissau lors d’une conférence de presse en réaction aux résultats du premier tour publiés par la Commission nationale électorale, le président du MNSCPD, Fodé Caramba Sanhá tout en regrettant que les abstentions augmentent d’une élection à l’autre.

« Lors des élections de 2014, l’abstention était d’environ 10%, lors des dernières législatures de mars, elle est passée à 15% et au premier tour des élections présidentielles, elle a atteint de 25% », a-t-il fait remarquer.

Face à cette situation, Sanhá appelle les différentes entités et le gouvernement à financer la Commission nationale électorale afin de pouvoir mener des campagnes d’éducation civique de porte-à-porte dans tout le pays afin de réduire le taux d’abstention.

Le MNSCPD encourage les électeurs à accomplir leur devoir civique en participant activement et de manière responsable à l’exercice de la citoyenneté, en préservant et renforçant la démocratie.

Aux autorités judiciaires et en particulier à la police judiciaire, la société civile demande instamment de prendre des mesures pour lutter contre le phénomène de l’achat de cartes et de traduire auprès de la justice des auteurs ainsi que des principaux responsables de cette pratique qui, selon elle, freine l’élan de la jeune démocratie du pays.

Il a appelé les médias à collaborer mutuellement pour sensibiliser les citoyens à leur participation active au scrutin du second tour de l’élection présidentielle prévue le 29 décembre.

Décès à Abidjan de Charles Koffi Diby, président du Conseil économique

Le président du Conseil économique, social, culturel et environnemental (CESEC) de Côte d’Ivoire, Charles Koffi Diby, est décédé samedi à Abidjan, à l’âge de 62 ans, des suites d’une longue maladie, selon des sources proches de sa famille.Le décès de M. Charles Koffi Diby est survenu à 13 heures GMT (heure locale) « à son domicile » à Abidjan, ont indiqué des sources proches de la famille de l’ancien ministre de l’Économie et des finances.

Des rumeurs qui avaient récemment circulé sur son décès notamment sur les réseaux sociaux, ont été démenties par son entourage. Ces derniers mois, M. Charles Diby, était apparu très affaibli physiquement.

M. Charles Diby, également ex-ministre des affaires étrangères et un cadre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), ex-allié au pouvoir, a rejoint le Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), la coalition au pouvoir, présidée par Alassane Ouattara.

Avant d’être nommé ministre de l’Économie et des finances, sous l’ère de l’ancien président Laurent Gbagbo, il avait occupé le poste de directeur général du Trésor public ivoirien, une fonction qu’ il a assumé à la suite d’un appel à candidature.

Présidentielle 2020 : « Il n’y aura pas d’exclusion y compris ADO » (Ouattara)

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a déclaré samedi à Yamoussoukro qu’« il n’y aura pas d’exclusion » à l’élection présidentielle de 2020 y compris lui, lors d’une cérémonie d’hommage à feu Félix Houphouët-Boigny, le premier président de la Côte d’Ivoire.M. Ouattara a tenu ces propos après qu’une grande foule, composée de milliers de personnes, réunie à la mythique Place Jean Paul II de Yamoussoukro, lui a demandé au terme d’un discours de briguer un troisième mandat à la tête du pays.

« Si vous me demandez de faire un 3e mandat (…) on en reparlera », a dit M. Ouattara hésitant à se prononcer avant de se lâcher : « je veux rassurer les candidats, les uns et les autres, qu’il n’y aura pas d’exclusion de qui que ce soit y compris ADO (Alassane Ouattara)». 

« Si ADO décide d’aller de l’avant, il n’y aura pas d’exclusion,  personne ne sera exclu. Je voudrais vous remercier pour votre confiance », a-t-il poursuivi tout en rassurant qu’en ce qui concerne l’élection présidentielle de 2020 « tout se passera bien » contrairement à celle de 2010.

Ce 26e anniversaire du décès de Félix Houphouët-Boigny a un cachet particulier. Il a été marqué par plusieurs manifestations du 6 au 7 décembre 2019 à Yamoussoukro, dont une exposition photos,  une soirée d’hommage, des prières à la basilique et à la grande mosquée, puis un géant meeting.

Le président Ouattara a salué une mobilisation « inédite » des enfants d’Houphouët-Boigny sur ses terres natales. Il a dit qu’ il mettra tout en œuvre pour pérenniser l’œuvre ainsi que la pensée d’Houphouët-Boigny, et les militants pouvaient compter sur lui.

A la tête du Parti unifié Rhdp  (Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix), la coalition au pouvoir, M. Ouattara veut poursuivre la philosophie de Houphouët-Boigny, son « maître politique » pour le renforcement de la paix et le rassemblement des fils et filles de Côte d’Ivoire. 

Pour M. Ouattara, Houphouët-Boigny qui a porté le pays à son indépendance et posé les fonds baptismaux de son développement, était « une école de la vie, un visionnaire ». Pour ce faire, tous ceux qui se considèrent Houphouetistes devraient être au Rhdp, « la maison d’Houphouët ». 

Un débat est mené par la classe politique ivoirienne sur la Constitution de 2016 qui consacre deux mandats présidentiels. Pour l’opposition, M. Ouattara ne peut briguer un 3e mandat en raison du principe de continuité de l’Etat, or le pouvoir estime que le pays est sous une nouvelle République. 

Le 19 octobre 2019, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), fondé par Houphouët-Boigny, a tenu un meeting à son hommage à cette même Place, Jean Paul II. Ce samedi, son parti avec à sa tête Henri Konan Bédié, a observé un temps de recueillement à la Cathédrale Saint Paul d’Abidjan-Plateau.  

An 26 du décès d’Houphouet-Boigny: «c’est un jour de recueillement et non de manifestations» (Bédié)

La commémoration du vingt sixième anniversaire du décès du premier président ivoirien Félix Houphouët-Boigny doit être un « jour de recueillement et non de manifestions sur les places publiques pour quelques motifs que ce soient », a estimé samedi à Abidjan, Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI, ex-allié au pouvoir).« Aujourd’hui, c’est le 26è anniversaire de la disparition de la scène politique du président Félix Houphouët-Boigny, premier président de la Côte d’Ivoire. C’est un jour de recueillement et non pas un jour de manifestations sur les places publiques pour quelques motifs que ce soient», a dit M. Bédié après une prière pour l’illustre disparu à la Cathédrale Saint-Paul d’Abidjan-Plateau.

«Je voudrais remercier tous les militants du PDCI-RDA, toute la famille biologique du président Félix Houphouët-Boigny, tous ceux qui se sont déplacés pour se rendre à cette célébration à la cathédrale Saint Paul»,  a-t-il ajouté.

Depuis vendredi, les militants et cadres du  Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix ( RHDP),  la coalition au pouvoir en Côte d’Ivoire conduite par le président Alassane Ouattara,  se trouvent à Yamoussoukro ( ville natale de feu Félix Houphouët-Boigny et capitale politique et administrative du pays), pour commémorer à travers une série de manifestations ce vingt-sixième anniversaire du décès du premier président ivoirien dont ils se réclament.

Côte d’Ivoire: à travers le Rhdp, c’est l’héritage de Houphouët-Boigny qui revit (Duncan)

Le vice-président de Côte d’Ivoire, Daniel Kablan Duncan, a soutenu vendredi à Yamoussoukro qu’ à travers le Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, coalition au pouvoir), c’est l’héritage de Félix Houphouët-Boigny qui revit.« Notre grand parti, le Rhdp nous réunit autour de ce grand homme et de son héritage. A travers le Rhdp, c’est l’héritage de Félix Houphouët-Boigny qui revit », a dit Kablan Duncan, représentant le chef de l’Etat Alassane Ouattara à l’ouverture d’une cérémonie d’hommage à feu Houphouët-Boigny.

Les Houphouetistes, dira-t-il, ont donc toutes et tous l’impérieux devoir et la grande responsabilité devant l’histoire, les générations actuelles et futures de préserver impérativement l’unité autour du Parti unifié Rhdp.

Il a appelé les militants et sympathisants du Rhdp à être « des champions de la philosophie de la paix, de la réconciliation et de l’unité du président Houphouët-Boigny » et des « disciples sur pied pour faire vivre et pérenniser son œuvre sous la conduite du président Alassane Ouattara».

Les valeurs cardinales de la pensée de feu Félix Houphouët-Boigny, premier chef de l’Etat ivoirien, sont la paix, le dialogue et l’unité. A travers le Rhdp, M. Ouattara veut doter la Côte d’Ivoire d’institutions « fortes, stables et crédibles » pour renforcer les bases de la stabilité du pays.

Le Rhdp qui est la réalisation de la volonté de partis politiques se réclamant de la philosophie politique et Félix Houphouët-Boigny, ambitionne de perpétuer son action, notamment la paix et le développement. 

Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), fondé par Houphouët-Boigny, et ayant contribué à l’édification des statuts du Rhdp, s’est retiré du Parti unifié Rhdp, lors de sa constitution, après que son président Henri Konan Bédié n’a pu obtenir l’alternance politique au profit du Pdci.

La Première dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara, a procédé à l’ouverture d’une exposition photos à en hommage à feu Félix Houphouët-Boigny. A la suite de cet événement, s’en est suivi un concert pour célébrer sa mémoire, notamment le 26è anniversaire de son décès.  

Chef canton à dix ans, Houphouët-Boigny qui a bénéficié de la chance d’aller à l’école, s’est mis à la disposition et au service de son prochain. Il mènera une lutte acharnée contre le travail forcé en Afrique de l’Ouest qui aboutira à sa suppression.

Le 11 avril 1946, l’Assemblée nationale française adopte une loi mettant fin au travail forcé. Et ce, grâce à cette loi dite loi Houphouët-Boigny. En cette année, il créera le Rassemblement démocratique africain (Rda) dont émanera le Pdci.

Le Pdci, fondé par Houphouët-Boigny en 1946 sera l’un de ses instruments avec lequel il bâtira plus tard le développement de la Côte d’Ivoire. Houphouët-Boigny est le Père de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, notamment proclamée le 7 août 1960. 

Samedi, un meeting d’hommage à feu Félix Houphouët-Boigny est prévu à la Place Jean Paul II, où quelque 200 000 personnes sont attendues pour la commémoration du 26è anniversaire du décès du premier président ivoirien.

La Cour africaine des droits de l’Homme rejette la demande de suspension de la loi sur la réforme de la CEI

La Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples a rejeté la demande de suspension de la loi sur la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI), institution chargée d’organiser les élections en Côte d’Ivoire, selon une ordonnance.« La Cour note que la demande de mesures provisoires tendant à empêcher l’application de la dite loi est devenue sans objet à la suite de la mise en place de la CEI et de la désignation de ses membres ainsi que des personnalités proposées par les différents organes de l’Etat défenseur », indique l’ordonnance consultée par APA.

Joint, Me Émile Suy Bi, initiateur de la requête avec sept autres, a dit que cette demande visait à « suspendre provisoirement l’application de la loi qui a réformé la CEI » car la nouvelle CEI n’est pas conforme aux recommandations de la Cour, qui exige une Commission impartiale en Côte d’Ivoire. 

Selon l’ordonnance, la Cour estime que « les circonstances de l’espace ne révèlent pas d’une situation dont la gravité et l’urgence présenteraient un risque de dommages irréparables  (…) en conséquence cette demande est rejetée ».

La requête demandait de « bloquer tout ce qui est en cours actuellement » en attendant que la Cour se prononce sur le fond afin de savoir si la nouvelle loi réformant la CEI satisfait à l’exigence d’une Commission indépendante et impartiale, a expliqué Me Emile Suy Bi. 

Cette ordonnance est rendue au terme d’une session de la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples. Sur le fond, la juridiction devrait se prononcer au cours de sa prochaine session dont le calendrier n’est pas encore arrêté. 

Ouattara « regrette de n’avoir pas pu transférer la capitale à Yamoussoukro »

Le président ivoirien Alassane Ouattara a laissé entendre vendredi qu’il regrettait de n’avoir pas pu transférer la capitale de la Côte d’Ivoire à Yamoussoukro, promettant de le faire, à l’occasion d’une rencontre avec près de 3 000 chefs traditionnels Baoulé.« Je regrette de n’avoir pas pu transférer la capitale à Yamoussoukro comme je l’avais promis » en dépit du « travail important » fait ces dernières années, a déclaré le chef de l’Etat Alassane Ouattara, face à des chefs Baoulé, à la résidence de feu Félix Houphouët-Boigny, à Yamoussoukro.  

Il a fait savoir que de toute façon Yamoussoukro est la capitale de la Côte d’Ivoire et le gouvernement a le temps de réaliser cette promesse, avant d’ajouter « moi, je tiens toujours mes promesses et nous ferons en sorte que dans les années à venir, le transfert effectif de la capitale ait lieu ».  

« Nous avons commencé avec le siège de la Chambre des rois et des chefs traditionnels, avec le Sénat (et) cela me tient à cœur, car ce n’était pas juste une promesse de campagne, mais c’est ce que Je ressens », a-t-il poursuivi.   

M. Ouattara qui se souvient être venu très souvent à la basilique de Yamoussoukro, la plus grande du monde, pour des messes avec le président Houphouët, au départ d’Abidjan, veut au travers du transfert de la capitale à Yamoussoukro accomplir un vœu de Houphouët son « père ».    

« Le transfert de la capitale à Yamoussoukro me tient à cœur », a insisté M. Ouattara qui se dit favorable à l’union de tous les Ivoiriens, et ne pas être pour la discrimination et la régionalisation des fils et des filles de ce pays.  

A preuve, « toutes les régions de Côte d’Ivoire sont représentées dans ce gouvernement », soutient-il. M. Ouattara veut ainsi bâtir la Côte d’Ivoire avec tous les fils et toutes les filles du pays, en associant les ressortissants des différentes régions en vue d’un développement inclusif et participatif.   

Abidjan est la capitale économique de la Côte d’Ivoire, tandis que Yamoussoukro est la capitale politique du pays. Le transfert de la capitale à Yamoussoukro prévoit la construction d’une présidence de la  République dans cette ville natale de feu Félix Houphouët-Boigny.  

Cette rencontre du chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara avec les têtes couronnées Baoulé se tient à la veille du 26è anniversaire du décès de Félix Houphouët-Boigny, premier président ivoirien qui a conduit le pays à l’indépendance en 1960. 

«Il n’y aura pas de transition» politique en Côte d’Ivoire, déclare Ouattara

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a déclaré jeudi à Yamoussoukro qu’ «il n’y aura pas de transition » politique en Côte d’Ivoire et ceux qui veulent cela «perdent leur temps », devant quelque 3 000 chefs traditionnels Baoulé, à la résidence de feu Félix Houphouët-Boigny.« Les hommes politiques qui veulent une transition  (politique) perdent leur temps, il n’y aura pas de transition en Côte d’Ivoire », a dit le président Alassane Ouattara, en réponse aux leaders politiques qui présagent que la présidentielle de 2020 ne pourraient pas se tenir selon les exigences constitutionnelles. 

« Nous aurons des élections démocratiques et transparentes le 31 octobre 2020 et tous ceux qui veulent être candidats pourront être candidats», a assuré M. Ouattara, souhaitant que « les enfants d’Houphouët (premier chef de l’Etat ivoirien considéré comme le Père de la nation) soient ensemble».

Pour M. Ouattara, les enfants d’Houphouët doivent être ensemble car ils ne peuvent pas s’allier à des gens qui n’ont jamais fait confiance au président Houphouët-Boigny et qui lui ont « rendu la vie impossible », en allusion du regroupement du parti d’Houphouët avec des acteurs de l’opposition.

Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), fondé par Félix Houphouët-Boigny, s’est retiré du parti unifié Rhdp (Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix), la coalition au pouvoir, pour se rapprocher de certains partis de l’opposition en vue de la présidentielle de 2020.

Le chef du Pdci, Henri Konan Bédié qui n’a pu obtenir une alternance politique au sein du Parti unifié Rhdp, lors de sa constitution, au profit de l’ex-parti unique, dénonce une rupture du «pacte» qu’ il a eu avec M. Ouattara. De ce fait, il s’est mis avec le parti de Laurent Gbagbo, un farouche opposant à Houphouët-Boigny.

Le Rhdp, dira-t-il, fédère de nombreux partis en son sein et est ouvert à tous ceux qui se considèrent comme les enfants d’Houphouët. « C’est le Rhdp qui est la maison (idéologique) d’Houphouët-Boigny et c’est ce qui m’importe ».

Henri Konan Bédié, le président du Pdci est « mon aîné et il n’y a pas de palabre entre nous », a dit M. Alassane Ouattara, ajoutant que s’il y a même des divergences d’opinions, les Houphouëtistes demeurent une famille.

Alors que le Pdci, chef de file de la plateforme de l’opposition veut reconquérir le pouvoir d’Etat en 2020, le parti présidentiel s’active à ratisser large sur le terrain électoral. Cette rencontre avec les chefs traditionnels Baoulé, intervient à la veille du jour anniversaire du décès de Houphouët-Boigny, il y a 26 ans.

Il y a quelques semaines, le Pdci, a tenu un meeting en hommage à Félix Houphouët-Boigny. Samedi, le Rhdp organise un meeting d’hommage au Père de la nation sur ses terres. A cet effet, la chefferie Baoulé a été mobilisée.

Expulsion de Nathalie Yamb: «Ses propos ont porté atteinte à la dignité des militaires ivoiriens» (Gouvernement)

Le gouvernement ivoirien a justifié mercredi à Abidjan que la Suisso-Camerounaise Nathalie Yamb a été expulsée de la Côte d’Ivoire parce qu’elle a écrit sur les réseaux sociaux des propos « qui ont porté atteinte à la dignité des militaires ivoiriens » après l’accident d’hélicoptères survenu le mercredi 27 novembre dernier à Katiola (Centre-nord) lors de la visite d’État du président ivoirien Alassane Ouattara dans cette localité.«Relativement à Mme Nathalie Yamb, nous avons tous suivi, il y a eu cet accident de deux hélicoptères de l’armée ivoirienne à Katiola. Il y a eu plusieurs blessés. Et vous avez tous vu le post de Mme Yamb à travers des propos malveillants sur les réseaux sociaux qui ont été écrit au mépris de la compassion que devraient mériter ces militaires de notre armée», a estimé Sidi Tiémoko Touré, le porte-parole du gouvernement ivoirien au terme d’un conseil des ministres présidé par le président Alassane Ouattara. 

« Donc nous pensons que les propos de Mme Yamb ont porté véritablement atteinte à la dignité des militaires ivoiriens. Et c’est un motif suffisamment grave », a-t-il ajouté. 

Selon M. Touré qui dit mettre quiconque au défi, « la Côte d’Ivoire ne peut être prise à défaut relativement à quelques violations de droits de l’homme que ce soit parce que nous sommes un État de droit ».

Dans la nuit de lundi à mardi dernier, la Suisso-Camerounaise Nathalie Yamb,  conseillère exécutive de l’opposant ivoirien Mamadou Koulibaly a été expulsée de la Côte d’Ivoire par les  autorités  ivoiriennes pour « activités incompatibles avec l’intérêt national».

Elle a commenté l’accident de deux hélicoptères MI 24 et MI 17 à l’aérodrome de Katiola lors de la visite d’État de Ouattara dans le Hambol le 27 novembre dernier, estimant notamment que «plusieurs dizaines de millions de dollars» ont été «bousillés».

Rumeur d’expulsion de Nathalie Yamb: «Nous lui avons apporté sa valise» (Mamadou Koulibaly)

L’opposant ivoirien Mamadou Koulibaly a affirmé lundi suite à des rumeurs persistantes annonçant que sa conseillère exécutive Nathalie Yamb de double nationalité (Suisse et Camerounaise) sera expulsée de la Côte d’Ivoire après son audition en cours à la préfecture d’Abidjan que «nous lui avons déjà apporté sa valise et ses papiers » en attendant la décision qui sera arrêtée par les autorités policières.« Nous avons pris toutes les dispositions puisque la rumeur est très forte qu’elle sera expulsée. Nous lui avons laissé sa valise, son sac et ses différents papiers. Et puis on attend car pour le moment on n’en sait rien. On a pris des dispositions parce que la rumeur est forte. Et quand quelqu’un doit être expulsé, on ne lui permet plus d’aller chez lui à la maison», a justifié M. Koulibaly qui expliquait à la presse le déroulé de la matinée d’audition de Mme Yamb à la préfecture de police d’Abidjan.

Poursuivant, il a indiqué ne pas savoir les motifs de la convocation de sa collaboratrice par la police ivoirienne. Pour M. Koulibaly, le fait que sa collaboratrice ne soit pas ivoirienne, n’est pas un « fil valable » pour qu’elle soit convoquée par la police.

« Les gens qui ne sont pas ivoiriens et qui interfèrent dans la politique en Côte d’Ivoire, c’est légion… Non je ne pense pas qu’on  puisse s’appuyer sur une question de nationalité», a-t-il estimé.

Auparavant, il a fait savoir que l’engagement politique de sa conseillère exécutive ne s’arrête pas à la Côte d’Ivoire, mais concerne toute l’Afrique. « Nous tenons tous des propos véhéments. Mais c’est notre fonction politique», a-t-il justifié.

De double nationalité camerounaise (Père) et Suisse ( Mère), Mme Yamb réside en Côte d’Ivoire où elle y a travaillé pendant de nombreuses années. Après la création de Liberté et démocratie pour la République ( LIDER), un parti d’opposition fondé par M. Koulibaly, elle s’est engagée auprès de ce dernier dont elle est la conseillère exécutive.

De par cette fonction, elle critique parfois vertement les actions du gouvernement ivoirien. C’est le vendredi dernier que les autorités policières ivoiriennes ont convoqué Mme Nathalie Yamb à se rendre au bureau des enquêtes générales de la préfecture de police d’Abidjan afin d’être interrogée pour des raisons non encore rendues publiques. Son audition qui a débuté ce matin,  est en cours à la préfecture de police d’Abidjan.

GBissau: le président de la CNE porte plainte contre José Mario Vaz

Le président de la Commission nationale électorale (CNE) de la Guinée-Bissau, José Pedro Sambú, a annoncé lundi qu’il avait déposé une plainte contre José Mário Vaz, au motif que le président sortant a accusé cette institution d’avoir joué un rôle dans la programmation de l’affiche du second tour de la présidentielle.S’exprimant devant la presse, M. Sambú a déclaré qu’il a « intenté un procès» contre le président sortant, arrivé 4éme à l’issue de la présidentielle, pour avoir dit « des mensonges et des calomnies ».

Tout en acceptant sa défaite et en se disant prêt à passer le témoin, José Mário Vaz n’a pas moins souligné que la CNE connaissait « parfaitement » les candidats qui seraient présents au deuxième tour du scrutin.

Prévu le 29 décembre, le second tour opposera Aristides Gomes du PAIGC (40,13% des voix) et Umaro Sissaco Embalo du Madem (27,65%).

Alassane Ouattara à Dakar pour une conférence internationale sur la dette soutenable

Le président ivoirien Alassane Ouattara a quitté, Abidjan lundi, pour Dakar au Sénégal où il prendra part à la conférence internationale sur le développement durable et la dette soutenable co-organisée par la présidence de la République du Sénégal et le Fonds monétaire international ( FMI), a appris APA de source officielle.« Cette conférence donne l’opportunité aux différents participants de réfléchir aux solutions visant à trouver le juste équilibre entre le développement durable des États qui nécessite d’énormes financements et la soutenabilité de la dette », explique un communiqué de la présidence ivoirienne. 

Mardi, indique, par ailleurs le communiqué, le chef de l’État ivoirien qui est le président en exercice de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine ( UEMOA), présidera un sommet extraordinaire de cette organisation sous-régionale consacré à la situation sécuritaire, notamment la lutte contre le terrorisme dans les États membres. Le retour du numéro un  ivoirien à Abidjan est prévu le même mardi après cette rencontre de l’UEMOA.

Pas de tentative de putsch en Mauritanie (ministre)

Il n’y a eu aucune tentative de putsch en Mauritanie au cours de ces derniers jours, a affirmé le ministre de la Défense, Hanana Oul Sidi, balayant d’un revers de main les rumeurs persistantes répandues dans ce sens.« Il n’y a pas eu de tentative de coup d’Etat ni de faille sécuritaire en Mauritanie», a insisté M. Sidi lors d’une réunion avec une commission financière du parlement mauritanien, samedi à Nouakchott.

Selon lui, les mutations opérées au sein du bataillon de sécurité présidentielle (le BASEP), y compris le limogeage de son commandant et de ses principaux officiers supérieurs, sont des mesures routinières et habituelles.

Outre ces mutations, lesdites rumeurs se sont appuyées sur un certain nombre d’indices dont notamment le mécontentement de l’ex président Mohamed Ould Abdel Aziz, matérialisé par son boycott des festivités commémoratives de l’anniversaire de l’indépendance.

Célébrée jeudi à Akjoujt (240 kilomètres au nord de Nouakchott), la cérémonie de levée des couleurs présidée par le président Mohamed Ould Ghazouani a vu la participation des deux seuls anciens chefs de l’Etat vivants se trouvant dans le pays, à savoir Mohamed Khouna Ould Haidalla et Sidi Ould Cheikh Abdallahi.

Un autre indice a été le remplacement des unités du BASEP qui devaient initialement sécuriser M. Ghazouani à Akjoujt par d’autres unités venues de la ville d’Atar (200 kilomètres plus au nord).

Le mécontentement d’Aziz a commencé par le désaveu cinglant qui lui a été infligé par la quasi-totalité des membres du comité de gestion du parti au pouvoir (Union pour la République) et leur allégeance au nouveau président Ghazouani.

Dès son retour au pays, il y a quelques jours, après un long séjour à l’étranger, l’ex président a réuni le bureau qui dirige la commission de gestion de l’UPR pour lui faire savoir qu’il se considère toujours comme le chef du parti.

Aussitôt après, le même bureau a été convoqué par M. Ghazouani qui l’a informé, à son tour, qu’il est sa seule référence.

S’en est suivie une vaste polémique qui a conduit l’écrasante majorité des membres de ladite commission à tourner le dos à Aziz et à faire allégeance au nouveau président.

Le Mali tient son dialogue national inclusif le 14 décembre

Après la phase des concertations régionales et au sein des ambassades et chancelleries maliennes à travers le monde, le dialogue national inclusif aura lieu le 14 décembre 2019, a annoncé, samedi soir, le chef de l’État, Ibrahim Boubacar Keïta lors de son adresse à la nation.« J’invite toutes les forces vives de la nation malienne à participer au dialogue national inclusif qui aura lieu le 14 décembre au palais de la culture Amadou Hampaté Bâ », a dit le président Keïta.

Ce dialogue national est très attendu par les Maliens qui y voient une occasion de discuter des problèmes qui assaillent le pays depuis 2012.

Dans son discours, le chef de l’État a tendu une nouvelle fois la main au chef de fil de l’opposition, Soumaïla Cissé et à la Coordination des Mouvements de l’Azawad, groupe armé signataire de l’Accord de paix, qui ont boycotté les phases régionales de ce dialogue. « Je souhaite que personne ne soit laissé au bord de la route au cours de ce dialogue », a affirmé Ibrahim Boubacar Keïta.

Selon lui, le dialogue national est occasion pour « tout mettre à plat et faire un diagnostic profond de la crise malienne et proposer les solutions idoines ».

Il a souhaité que les acquis des assises précédentes soient mis à profit au cours de ce dialogue.

Pour la mise en œuvre des recommandations qui seront issues du dialogue national inclusif, il a fait savoir qu’un mécanisme de suivi indépendant lui sera proposé par les organisateurs.

Affaire le gouvernement écrit à la CPI pour maintenir Gbagbo en prison : «c’est de l’intoxication» (Ouattara)

Le président ivoirien Alassane Ouattara s’est s’inscrit en faux samedi à Katiola (430 km au Nord d’Abidjan) relativement à l’information selon laquelle le gouvernement ivoirien aurait écrit à la Cour pénale internationale ( CPI) pour lui demander de maintenir Laurent Gbagbo en détention bien qu’il a été acquitté par cette juridiction.« Sur la question de la CPI, je pense que c’est tout simplement de l’intoxication. Il n’y a jamais eu de demande du gouvernement ivoirien. Les avocats ivoiriens ont pris une initiative. C’était leur initiative. Nous n’avons jamais été associés à cette initiative des avocats», a indiqué M. Ouattara dans une conférence de presse au terme de sa visite d’État de quatre jours dans la région du Hambol ( Centre-Nord).

«  Les questions judiciaires, on ne s’en mêle pas.  On vous l’a dit. On  le répète, c’est un procès qui est en cours. Il n’y a pas de raisons que le gouvernement s’en mêle pour dire faites ceci, faites cela. C’est purement de l’intoxication», a soutenu le chef de l’État ivoirien.

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo est en liberté conditionnelle à Bruxelles en Belgique ( en attendant la fin de la procédure à son encontre) après près de huit ans de détention à la CPI pour son implication présumée dans la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011 qui a fait officiellement 3000 morts.

Présidentielle 2020: «si ceux qui sont de ma génération décident d’être candidats, alors je suis candidat» (Ouattara)

Le président ivoirien Alassane Ouattara a affirmé samedi à Katiola ( 430 km au nord d’Abidjan) qu’il sera candidat à la présidentielle ivoirienne de 2020 si tous ceux de sa génération décident d’être candidats à cette élection.« Mon intention, c’est bien de transférer le pouvoir à une nouvelle génération. Mais je veux que tous ceux de ma génération comprennent que notre temps est passé et que  nous devons nous mettre de côté. Alors si eux, ils décident d’être candidats, alors je serai candidat », a déclaré M. Ouattara dans un meeting de clôture de sa visite d’État de quatre jours dans la région du Hambol (Centre-Nord).

«Je sais que nos concitoyens ont de la mémoire. C’est trop facile d’avoir fait ce que certains ont fait et de penser qu’ils peuvent revenir faire la même chose. La Côte d’Ivoire appartient aux prochaines générations. Mais, comme je vois des hésitations au niveau de certains de ma génération, c’est pour ça, je n’ai pas encore  annoncé ma décision », a justifié le président ivoirien.

Selon lui, la Côte d’Ivoire avance, mais ne peut pas avancer avec «n’importe qui». « Le choix sera simple parce que les ivoiriens ne veulent pas retourner dans le gaspillage et les détournements. L’élection de 2020 se passera bien. Soyez sereins. Il n’y aura rien, il n’y aura pas de violence », a dit avec insistance M. Ouattara assurant également que ces élections présidentielles de 2020 seront libres, démocratiques et transparentes.

Auparavant, il a passé en revue les grands projets réalisés par son gouvernement au bénéfice de ses concitoyens assurant que « je ferai tous les sacrifices nécessaires pour mon beau pays ».

 Le chef de l’État ivoirien est depuis mercredi dernier dans la région du Hambol pour une visite d’État de quatre jours qui s’est achevée, samedi,  par un grand meeting au stade Ouattara Thomas d’Aquin de Katiola.

Guinée : l’opposition annonce son retour à l’Assemblée nationale

Les députés de l’opposition guinéenne membres des groupes parlementaires « Libéral Démocrate » (UFDG-UDG) et « Alliance Républicaine » (UFR) ont annoncé, vendredi, leur participation aux travaux de l’Assemblée nationale.Dans un communiqué de presse reçu à APA, ces parlementaires justifient leur décision par la levée de l’interdiction générale et absolue du droit de manifester prise par le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, mais aussi par la libération des principaux responsables du Front national pour la défense de la constitution (FNDC).

Selon le texte, les deux groupes parlementaires ont décidé « de reprendre leur participation aux travaux de l’Assemblée Nationale ; de continuer la lutte engagée par le FNDC au sein et en dehors de l’hémicycle contre toute tentative de changement illégal de la constitution en vigueur ; de dénoncer officiellement auprès des instances compétentes de la CEDEAO le manquement par la République de Guinée à ses obligations communautaires notamment en matière de protection des droits de l’homme et de respect du principe de convergence constitutionnelle commun à tous les Etats membres de la CEDEAO ».

Il faut rappeler que ces députés de l’opposition avaient suspendu, en octobre 2019, leurs travaux à l’Assemblée nationale quelques jours après l’ouverture de la session budgétaire qui prendra fin le 05 janvier 2020.