Le coût des mesures de lutte contre le terrorisme pour les populations civiles dans la région du Liptako Gourma

Les populations se perçoivent doublement victimes, prises en tenailles entre les groupes extrémistes violents et les mesures restrictives des États.

 

Les États du Liptako-Gourma, espace regroupant le Burkina Faso, le Mali et le Niger, ont instauré dans plusieurs parties de leurs territoires des mesures restrictives de mobilité pour endiguer la menace terroriste.

Depuis le 31 décembre 2018, le gouvernement du Burkina Faso a instauré l’état d’urgence dans sept de ses 13 régionsface à l’augmentation des attaques attribuées à des groupes extrémistes violents. Dans tous les pays du Liptako-Gourma, l’état d’urgence a permis aux autorités d’adopter des mesures spéciales notamment sur le plan sécuritaire telles que les restrictions de déplacement, l’interdiction de circulation des motos ou pick-up ou encore la fermeture de certains lieux comme les marchés ou les foires hebdomadaires dans les zones touchées.

Les autorités soutiennent que les groupes extrémistes violents utilisent les motos pour commettre des attaques, ainsi que les marchés, notamment les marchés hebdomadaires, pour s’approvisionner en nourriture. Elles soupçonnent également que les groupes dégagent des bénéfices des trafics illicites, tels que la contrebande de carburant, pour financer leurs activités.

Dans le Centre du Mali, la décision prise par le chef d’état-major de l’armée, le 1er février 2018, d’interdire l’utilisation des motos et pick-up dans de nombreuses localités, a suscité des réactions mitigées. Alors que les autorités sont convaincues qu’elles ont permis de réduire significativement le nombre des attaques, particulièrement celles perpétrées par des individus armés à moto, les populations se plaignent des conséquences de ces mesures.

Malgré les restrictions, la menace terroriste persiste et s’est étendue à d’autres parties du Liptako-Gourma

Si celles-ci visent à mettre un terme aux attaques terroristes, elles privent les communautés d’une grande partie de leurs moyens de subsistance et augmentent ainsi leur vulnérabilité.

Entre juin et septembre 2018, l’Institut d’études de sécurité (ISS) a mené des entretiens dans plusieurs localités du Liptako-Gourma pour comprendre les implications des mesures de lutte contre le terrorisme. Les résultats montrent que l’interdiction des motos et pick-up ont une incidence négative sur la circulation des personnes et des marchandises dans les zones périphériques dépendantes de ces moyens de transport.

Dans certaines localités, les restrictions à l’utilisation des véhicules ont entraîné une augmentation des coûts du transport et  des marchandises. Dans le cercle de Ténenkou, dans la région de Mopti, au Mali, le prix d’un kilogramme de poisson fumé est passé de 1 250 francs CFA (2,15 dollars US) à 2 250 francs CFA (3,87 dollars US).

L’approvisionnement des marchés est affecté par les difficultés de transport des producteurs de villages voisins tels que Nouh Bozo et Sènè Bambara. Cette situation accroît le risque d’insécurité alimentaire dans la région. La perturbation des chaînes d’approvisionnement réduit également les moyens de subsistance des agriculteurs qui ne parviennent pas à écouler leurs produits sur les marchés des centres urbains.

Dans la région de Diffa, au sud-est du Niger, où Boko Haram est actif, il est interdit de circuler et les marchés sont fermés depuis 2015. Ces mesures ont, ensuite, été étendues à la région de Tillabéri après de nombreuses attaques terroristes imputées à des personnes armées se déplaçant à motos.

Les restrictions imposées à l’utilisation de certains véhicules ont entraîné une hausse des prix du transport et des marchandises

À Tillabéri, les motos sont utilisées pour les évacuations sanitaires et l’approvisionnement en médicaments. Les mesures de sécurité restrictives ont dissuadé certains agents de santé de se rendre dans les zones où l’état d’urgence avait été décrété. Cette situation a entravé le fonctionnement des centres de santé intégrés ou des cases de santé, qui constituent les structures de base pour la prise en charge sanitaire dans la région.

Pour la plupart des personnes interrogées, les mesures prises n’ont pas permis de mettre fin aux attaques terroristes et ont eu un impact notamment sur le plan socioéconomique. Elles dénoncent également le fait que les actions ont été menées sans consulter les populations locales pour s’assurer de leur efficacité et de leur applicabilité dans des contextes spécifiques.

Dans plusieurs localités de la province du Soum (Burkina Faso), limitrophe de la région de Mopti (Mali) où des mesures d’interdiction de circulation sont en vigueur depuis mars 2017, les tendances ne permettent pas d’affirmer que les mesures ont été efficaces.

Immédiatement après la mise en œuvre des restrictions, le nombre d’attaques a diminué puis de nouveau augmenté. Ainsi, malgré les restrictions et l’interdiction de circulation, l’insécurité liée à la menace terroriste persiste et s’est même étendue à d’autres zones de la région du Liptako-Gourma.

La figure ci-dessous illustre l’évolution des attaques avant et après l’instauration des mesures restrictives dans la province du Soum.

L’impact économique de la fermeture des marchés hebdomadaires est sans équivoque. Outre la perte de revenus pour les commerçants, les marchés occupent une place centrale dans la vie des populations et représentent d’importants espaces d’échanges sociaux, politiques et culturels. Ils contribuent ainsi à renforcer la cohésion sociale dans les zones secouées par des tensions intercommunautaires.

Les restrictions n’ont pas seulement privé les personnes de leurs moyens de subsistance et de l’accès aux services sociaux de base. Elles ont pu aussi accroître leur vulnérabilité à l’extrémisme violent, les groupes exploitant notamment cette situation pour attirer les jeunes.

Les mesures restrictives de lutte contre le terrorisme rendent difficile l’instauration d’un climat de confiance entre le gouvernement et les citoyens

Bien que les autorités considèrent les mesures restrictives comme efficaces et décisives dans la lutte contre l’extrémisme violent dans le Liptako-Gourma, les populations locales manifestent leur frustration et leur désapprobation. Elles se considèrent comme des victimes prises en tenailles, entre les groupes extrémistes violents et les réponses du gouvernement. Les États de la région doivent remédier aux lacunes associées à ces actions de lutte contre le terrorisme et améliorer la communication avec les communautés locales lors de leur mise en œuvre.

Les restrictions devraient être progressivement assouplies lorsque la situation sécuritaire le permet. Elles pourraient aussi être accompagnées d’autres efforts en matière de fourniture des services sociaux de base, notamment l’accès à l’alimentation et aux soins de santé. En offrant ces services, les forces de sécurité et de défense pourraient jouer un rôle social et compenser le manque de personnel de l’État et d’organisations humanitaires dans ces zones.

Les mesures restrictives de lutte contre le terrorisme peuvent être contre-productives si elles rendent difficile l’établissement d’une relation de confiance entre le gouvernement et les citoyens. Pour prévenir et combattre l’extrémisme violent, les États du Liptako-Gourma doivent élaborer des stratégies fondées sur la communication et l’implication des communautés. Cela renforcera les relations entre l’État et les citoyens ainsi que la résilience des communautés face à l’extrémisme violent.

                          

Cet article a d’abord été publié sur le site de l’Institut d’études de sécurité (ISS)

 

Général Salif Traoré : « renforcer les liens de confiance entre populations et forces de l’ordre »

Dans le cadre de l’amélioration des relations souvent difficiles entre les populations civiles et les  forces de l’ordre, le ministère de la Sécurité et de la Protection Civile en partenariat avec l’union Européenne a organisé  le 6 février à Bamako une conférence de presse sur le plan cadre visant l’amélioration des relations entre  forces de sécurité et population.  Une démarche salutaire si elle s’applique sur le terrain.

Le ministre de la Sécurité  et de la Protection Civile, le Général de brigade Salif Traoré,  a animé une conférence de presse le mardi 6 février au Maeva Palace à Hamdallaye. A ses côtés, face à la presse, l’ambassadeur de l’Union européenne, les directeurs généraux de la  police et la garde nationale.  Il s’agissait de  faire part du plan cadre visant l’amélioration  du lien entre les forces e l’ordre et la population. « Nous nous sommes dit qu’il faut peut être envisagé quelque chose de plus global, plus intégré dans ce sens où il y a d’autres ministères  qui vont faire partie ainsi que la société civile et les notables », innove le ministre. Elle couvre la période de 2018 à 2021, avec prochainement un plan d’action et une mise au point dès la fin de la première année de mise en œuvre.

La conférence de presse a été précédée de la présentation dudit  plan cadre du ministère aux partenaires de l’Union européenne, aux représentants des organisations de la société civile  et des autorités religieuses et traditionnelles. Le travail de réflexion et de concertation entre ces acteurs  entrepris depuis quelques mois a abouti au document reparti en quatre axes de mise en œuvre.  Le premier axe consiste à assurer une compréhension commune et partagée des rôles  et  responsabilités  de chaque acteur ; le deuxième vise à développer une gestion concertée de la sécurité ; le troisième  envisage d’adapter les capacités des forces de sécurité  à un contexte sécuritaire évolutif, alors que le quatrième servira à asseoir un processus de recrutement plus ouvert. Une proximité recherché ‘’ visant avant tout à renforcer, voire, dans certaines zones  géographiques du pays, à renouer, des liens de confiance entre population et les personnels de terrain relevant de l’autorité du ministère afin d’améliorer  l’action des forces de sécurité’ ’souligne le communiqué de presse du même jour. Une nouvelle prise de position axée sur l’implication des populations dans leur propre sécurité. «Nous avons notre plan ce communication qui était plus centré. Nous avons voulu changé. Nous allons mettre un bureau de coordination pour que nous et les populations soyons sur la même longueur d’onde» annonce le général de brigade Salif Traoré, soulignant que la société civile est au cœur de ce projet.

Un pari commun

La sécurité est une affaire de chacun et de tous. Pour le ministre de la sécurité et de la protection civile, les prises  de distance vis-à-vis des forces de sécurité doivent s’inverser  pour une amélioration concrète des échanges entre celles -ci et toutes les composantes socio-économiques confondues.  «Tant que la population  verra les forces de sécurité  comme une autre composante nous n’allons pas atteindre nos objectifs. Les forces de sécurité viennent de vous. Les deux qui sont là (directeur général de la police et celui de la garde nationale) sont des maris, des papas des tontons,  donc ils ne devront pas être vus comme des adversaires », interpelle le ministre. Il se dit conscient que l’objectif ne sera aussi atteint que lorsque les forces de sécurités seront plus professionnelles, et en conformité avec les règles déontologiques.

Vers une police territoriale

Pour qu’il y ait confiance il apparait nécessaire qu’il y ait aussi de la transparence dans l’accès aux services concernés. Pour certains, les différents recrutements dans les forces de sécurités ne sont accessibles qu’aux privilégiés. Un cercle fermé ou le mérite n’est jamais reconnu. Pour répondre à ces accusations le ministre assure que désormais le concours  se fera avec l’implication de la direction des ressources humaines ainsi que d’autres services. « Les prochains recrutements seront de plus en plus déconcentrés, avec des quotas au niveau des régions. Les candidats retenus seront acheminés au centre de formation retenue. Ainsi le processus sera claire » espère-t-il. Le département  met la population au centre de sa propre sécurité. « La sécurité c’est avec vous, pour vous et par vous ‘’, indique le ministre,  d’où l’option de la police territoriale.

Gao : La population mécontente de Barkhane

Ces derniers jours, les populations de Tacharane et d’Arhabou dans la commune de Gounzoureye, le long du fleuve Niger sont en colère à cause des opérations de la force Barkhane. A Gao ville également, les bruits d’explosion venant du camp de la force française. Ils dénoncent la proximité des exercices réguliers que mènent les troupes cantonnées dans la zone et leur impact sur les habitations.

Depuis quelques jours les patrouilles aériennes de la force Barkhane s’intensifient le long du fleuve Niger en allant vers Ansongo. Une nouvelle stratégie que la force anti-terroriste aurait adopté pour sécuriser l’axe Gao-Ansongo-Ménaka. Sur cet axe, notamment entre Ansongo- Ménaka, le banditisme s’est accru sur fond d’insécurité chronique. Les transporteurs et les passagers sont quasi quotidiennement braqués et dépossédés de tous leurs biens. Quelques jours avant la fête de Tabaski, des passagers allant à Ménaka ont ainsi été dépouillés par des malfrats. A travers ces  surveillances aériennes, Barkhane veut dissuader les bandits de circuler librement sur ces tronçons. Une initiative à saluer en effet.

Mais dans les localités de Tacharane et Arhabou, près de la ville de Gao, les  habitants se plaignent des inconvénients de cette action. Et particulièrement du bruit des appareils qui selon eux volent à basse altitude.  Moussa Boureima Maiga, porte parole des jeunes patrouilleurs de Gao,  se demande pourquoi ces avions survolent si près des populations, «  ils peuvent percuter des choses, c’est un danger » craint-il. D’après les témoignages d’un habitant à Gao, ces « avions larguent des soldats au bord du fleuve,  retournent à  Gao, puis reviennent pour les récupérer ». En plus du danger qu’ils représentent, ces exercices causent un grand bruit  qui provoque un désagrément auprès des populations. A Gao, «  chaque matin ils font exploser des engins à proximité des habitations, on ressent la force de l’explosion en ville, c’est dangereux pour les maisons. Même le deuxième jour de la fête il y a eu plusieurs explosions, avant-hier aussi »  témoigne Moussa Boureima.

La présence constatée ces dernières semaines des soldats de Barkhane et des matériels  laissent prévoir une intensification des manœuvres dans les jours à venir. Bharkane aurait même prévu d’installer une base à Ménaka pour contrôler le long de la frontière malienne avec   le Niger où des terroristes sévissent en toute tranquillité.  Pour minimiser les effets négatifs de cette action somme toute bénéfique pour la population de la région et les usagers des routes qui la traversent, les leaders des jeunes ont rencontré les responsables de la force pour attirer leur attention. Il a été question des conséquences sur  la tranquillité des habitants. Des responsables de Barkhane auraient par ailleurs passé l’information dans les radios pour faire comprendre à la population l’objet de ces détonations.

 

Les Maliens face à l’état d’urgence

« De quoi me parlez-vous ? De balani shows ou de prêches à  ciel ouvert organisés à  Bamako ? ». Cette interrogation d’Ali, fonctionnaire, résume bien l’impact de l’état d’urgence dans l’esprit des citoyens. « Celui décrété au Mali n’empêche nullement les citoyens de vaquer à  leurs occupations ou distractions, mais vise plutôt à  muscler le dispositif des forces de l’ordre », explique Moustapha, cadre dans l’administration. Un dispositif pourtant peu visible qui n’a pas empêché certains de sortir le soir du 31 décembre, tandis que beaucoup ont préféré célébrer le nouvel an en famille sans prendre de risques. « Il est important que les populations soient raisonnables, comprennent et respectent l’état d’urgence, ce qui contribue à  la sécurité globale », estime Aicha Walett, résidente à  Moribabougou. Malgré cette mesure exceptionnelle, le risque d’attentat mentionné par les autorités a-t-il réellement été pris au sérieux en dissuadant les grands rassemblements, comme le prévoit la loi instituant l’état d’urgence ? « Si le prêcheur Ousmane Madani Haà¯dara a pu tenir son meeting lors du Maouloud 2015, cela ne va pas en empêcher d’autres de faire pareil, en témoigne la tenue du concert d’Akon à  la mi-janvier au stade Modibo Keà¯ta, un lieu qui peut contenir jusqu’à  30 000 personnes », s’inquiète Fatoumata, réalisatrice, qui estime que l’état d’urgence est mal compris de beaucoup de citoyens. Pourtant, le Maouloud du 30 décembre s’est tenu l’après-midi au lieu du soir, et les églises ont également avancé la veillée de Noà«l du 24 décembre, preuve que le message est bien passé auprès de certains leaders religieux. Par ailleurs, de grandes manifestations comme le Festival sur le Niger de Ségou, incontournable dans l’agenda culturel malien, pourraient être annulées, même si son promoteur Mamou Daffé affirme le contraire. En définitive, l’instauration de l’état d’urgence, après l’attaque de l’hôtel Radisson en novembre dernier, qui a fait l’objet d’une intense communication gouvernementale, entend surtout donner plus de pouvoir d’action aux forces de l’ordre: « Depuis son instauration et jusqu’à  sa fin, explique l’inspecteur Goita du 14ème arrondissement, nos hommes seront en tenues noires dites « Chevron », ou tenues de combat liées à  une situation exceptionnelle. Cela nous permet d’être prompt à  réagir en cas d’urgence justement ». Une urgence que l’on espère définitivement contenue et pour un bon moment.

Ce que les Maliens pensent du nouveau gouvernement

Bien qu’il y ait de nouvelles figures, le retour de certains caciques fait grincer des dents dans l’opinion publique. Dimanche 8 septembre 2013, aussitôt la liste du nouveau gouvernement annoncée, l’information a circulé dans la capitale malienne comme une traà®née de poudre. Chacun de son coté est curieux de savoir la composition de ce gouvernement tant attendu. Pour beaucoup, le nouveau gouvernement d’Oumar Tatam Ly est le choix de la continuité et non de la rupture que voulait le peuple malien. Bakoraba Singaré gérant d’une boulangerie pense que le retour de Moustapha Dicko, Soumeylou Boubèye Maiga, Mme Berté Aissata Bengali, Sada Samaké, Boucary Teréta est une continuité du régime d’Amadou Toumani Touré et d’Alpha Oumar Konaré. « Les choses n’ont pas encore bougé, c’est les mêmes qui ont encore signé leur retour notamment Moustapha Dicko et Soumeylou Boubèye Maiga, l’éternel ministre au Mali » lance t-il. Ils sont nombreux, les jeunes à  penser que le retour de ces « vieux » de la politique n’est qu’une récompense de leur soutien à  l’élection du président Ibrahim Boubacar Keita. « Il est difficile qu’on sorte du gouffre avec les même têtes. On a l’impression que le Mali n’a plus d’autres cadres compétents » martèle dans le « grin » certains jeunes diplômés . D’aucuns estiment que le maintien des ministres « pro putschistes » montre le lien fort qui lie le président IBK à  ses « amis militaires qui se sont fait remarqués pendant son élection. » Si les généraux Yamoussa Camara et Tiéfing Konaté respectivement ministre de la défense et de la sécurité intérieure n’y sont plus, le général Moussa Sinko Coulibaly et le col. Abdoulaye Koumaré, respectivement ministre de l’administration territoriale, de l’équipement et du transport sont maintenus à  la tête de leur département. La reconduite du Gal Moussa Sinko Coulibaly n’a pas surpris les observateurs politiques étant donné qu’il a été un artisan principal de l’organisation de l’élection présidentielle 2013 même si sa crédibilité est mise en doute par le Front Uni pour la démocratie (F. La sortie du ministre Moussa Coulibaly pour annoncer les résultats provisoires du premier tour sans les chiffres n’a pas été apprécié par le FDR. Zoumana Sanogo professeur d’histoire-géographie pense que le Président de la République devrait faire une rupture avec les militaires pour charmer l’opinion internationale qui ne veut pas collaborer avec les putschistes. « Un pays ruiné comme le Mali a besoin de l’aide des partenaires pour être reconstruit. Pour ce faire, le président devait se démarquer de ces militaires, auteurs de coup d’Etat qui a précipité la chute du Mali» s’insurge –t-il. Le ministre dont son entrée a été appréciée par ceux qui ont été interrogés est Moussa Mara. Beaucoup le voient comme un homme de changement en se référant à  son parcours politique basée sur la lutte contre la spéculation foncière en commune IV .

Le monde fête les Hommes

C’’est en 1989 que le Conseil d’administration du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a recommandé de faire du 11 juillet la Journée mondiale de la population. Elle a pour objet d’attirer l’attention sur l’urgence et l’importance des questions de population, notamment dans le cadre des plans et programmes généraux de développement et sur la nécessité de trouver des solutions. Sauver les femmes et les nouveaux-nés Chaque jour, environ 800 femmes meurent des suites de grossesse ou de complications à  l’accouchement qu’il est très souvent possible de prévenir. Et, pour chaque femme qui meurt, environ 20 autres souffrent de lésions débilitantes liées à  l’accouchement, comme la fistule obstétricale. Forte de ces réalités, la communauté internationale a placé la présente édition sous le signe de « Accès universel aux services de santé procréative ». Selon la directrice régionale de la santé de Bamako, la santé de la reproduction trouve sa source dans une pratique accrue de la planification familiale. Ce qui passe par l’application de la méthode contraceptive dont le taux a enregistré une nette amélioration. Il est passé de 4% en 2009 à  8% en 2011. Ce résultat, dit-elle, est atteint grâce aux efforts déployés par les autorités au niveau des centres de santé communautaire o๠les consultations a été ramené à  2000 F CFA au lieu de 6000 précédemment. Mariam Fofana s’en réjouit tout en rappelant les bienfaits de la planification familiale. « à‡a permet non seulement d’espacer les naissances, mais aussi de promouvoir la santé et l’économie familiale », dit-elle. 220 millions de femmes en demande de contraceptifs Agir pour assurer la survie et le bien-être des femmes et des filles constitue un droit humain impératif. Et, pour tirer parti du plein potentiel des femmes dans le développement de leurs nations, il faut qu’elles soient en mesure de planifier leur vie et leur famille. Le directeur exécutif du Fonds des nations unies pour la population (Fnuap) d’indiquer que « aujourd’hui, alors que nous célébrons la Journée mondiale de la population, il est temps de renouveler notre engagement d’assurer l’accès universel aux services de santé procréative, en particulier à  la planification familiale volontaire. Cet engagement est aussi pertinent aujourd’hui qu’il l’était lorsque les dirigeants du monde l’ont pris à  la Conférence internationale sur la population et le développement, tenue en 1994 au Caire ».Les questions de population sont au C’œur de la lutte contre la pauvreté et la promotion du développement durable. Le FNUAP dont la priorité est de satisfaire aux besoins de 222 millions de femmes qui veulent retarder ou éviter une grossesse, mais n’ont pas accès aux contraceptifs modernes, entend aider à  prévenir 21 millions de naissances non planifiées. Histoire d’aider à  prévenir 79 000 décès maternels.Et 1, 1 million de décès néo-infantiles à  travers le monde.

Terreur et désolation au nord du Mali

« Nous manquons de tout ! Pas question de traà®ner dehors, à  partir de 16 heures tout le monde est chez soi. Histoire de ne pas attirer l’attention et éviter de se faire agresser ». C’’est le témoignage d’un habitant de la ville de Gao dont nous préserverons l’anonymat. La prise des villes du nord du Mali la semaine dernière s’est accompagnée de pillages et d’exactions, en particulier à  Gao et Tombouctou. Mais dans les trois localités majeures du nord de notre pays, C’’est surtout la situation humanitaire qui est préoccupante. Amnesty International et plusieurs autres ONG ont tiré la sonnette d’alarme et appellent à  ce qu’un corridor soit rapidement mis en place pour venir en aide aux « sinistrés ». Car C’’est véritablement un « désastre humanitaire majeur » qui menace le Nord-Mali, selon l’organisation de défense des droits de l’homme demande aux forces en présence de permettre aux les agences humanitaires d’avoir immédiatement accès à  cette région pour éviter de nouvelles victimes au sein de la population civile. Aujourd’hui, on ne dispose d’aucun bilan, ni humain, ni matériel des combats et des pillages qui les ont suivis la semaine dernière. Depuis, C’’est au quotidien que les habitants de ces villes se battent contre le manque d’eau, d’électricité, de nourriture, de médicament et de soins de santé, toutes les infrastructures de service ayant été systématiquement pillées. «C’’est le chaos» Enlèvements de jeunes filles par des hommes armés, vol systématique de véhicules, saccages des locaux de l’administration, actes de vandalisme multiples…Voilà  le triste tableau qu’offre la vie dans les villes du Nord du Mali. Plusieurs cas de viols ont également été signalés dans les villes de Tombouctou, Gao et Menaka. Un témoin de Gao a confié à  Amnesty International : « Le 2 avril, trois jeunes filles ont été enlevées par des hommes armés dans le 8e quartier appelé Boulgoundié et ont été emmenées dans des véhicules. Elles ont été ramenées le lendemain. Elles étaient trop traumatisées pour raconter ce qu’elles avaient subi ». Minty Ben Barka témoigne aussi : Il y a des viols sur les femmes, surtout la nuit. Deux jeunes filles ont été enlevés par les rebelles et maintenant dans la ville, il n’y a que des hommes parce que tout le monde cherche à  partir. La violence règne ici à  Tombouctou ». Minty attend le lendemain pour quitter la ville. Les femmes et les enfants sont les plus vulnérables face à  cette situation, car ils ont moins les moyens de se débrouiller alors que les choses deviennent de plus en plus difficiles. « C’’est le chaos», nous raconte un habitant de Gao qui a pu quitter la ville. La population fuit en effet, par tous les moyens, ces différentes localités. Peu de bus assurent le transport interurbain et peu de gens ont les moyens d’en payer les frais. C’’est donc à  moto, à  pied ou à  dos d’âne que des familles entières essaient de sortir de l’enfer qu’elles vivent. Depuis le début des attaques du MNLA et de ses alliés au Nord, plus de 200 000 personnes ont quitté la zone dont quelques 100 000 ont trouvé refuge dans les pays voisins (Mauritanie, Niger, Algérie et Burkina Faso). Ce jeudi 06 avril, le Forum des ONG Internationales au Mali (FONGIM), a publié un communiqué révélant que les acteurs humanitaires et les ONG nationales et internationales ont subi ces derniers jours des agressions et pillages notamment à  Kidal, Gao et Tombouctou, qui les empêche de remplir leurs missions d’assistance aux personnes déplacées et aux populations en situation de vulnérabilité. Le FONGIM appelle toutes les parties prenantes à  «défendre l’intérêt des populations» et à  «garantir la protection de couches les plus vulnérables».

Kalaban Coro : De l’insécurité à l’émeute populaire

La population jeune de Kalaban Coro, un quartier situé en Commune VI de Bamako, a prit d’assaut la brigade territoriale de Kalaban-coro ce week-end. Face à  la foule en colère, les gendarmes ont dû procéder à  des tires de gaz  lacrymogène, quand les jeunes ont commencé à  jeter des cailloux et à  brûler des pneus sur le goudron. Rappel des faits Tout a commencé le samedi 31 décembre dernier, quand le jeune Daouda Sissoko, alias «Polo», victime d’une attaque à  main armée et vol de sa moto dans le quartier ADEKENE, s’est retrouvé à  l’hôpital Gabriel Touré amputé d’un bras. Lorsque les jeunes de Kalaban-coro ont appris la nouvelle, ils se sont organisés à  travers des associations des jeunes et ont rédigé des plaintes et demandes d’autorisation de marche à  la mairie de Kalaban-coro. Les autorités, précisément le maire, Issa Bocar Ballo, et le Chef de Brigade de la gendarmerie, Sékou Boukadari Dagnoko, ont tout fait pour les en dissuader, en promettant d’arrêter les malfrats. Vendetta populaire Comme promis, les agents de Sékou Boukadari, avec le soutien de la population, sont parvenus à  démanteler le gang coupable, le samedi 7 janvier en arrêtant Kaba MONEKATA et son frère Bakaridjan. Un gang qui a à  son actif, plusieurs morts. Le second, suite de son interrogatoire, a dénoncé d’autres éléments, arrêtés les uns après les autres. Les jeunes, sous la colère, n’en sont pas restés là  et sont allés brûler les maisons de Kaba et Bakaridjan. Malheureusement, Kaba l’un des malfrats a succombé à  ses blessures. Son complice Bakaridjan attend toujours son sort, derrière les grilles de la gendarmerie de Kalaban-coro. Notre source (témoin de l’action) nous a confié par ailleurs qu’un certain colonel Monekata de l’Armée, travaillant à  la présidence, et parent du défunt aurait cherché à  faire transférer l’affaire à  Kati. Cette information est tombée dans l’oreille des jeunes de la commune, en colère contre le malfrat Bakaridjan, qui a avoué avoir tué plus de 13 personnes pour vols de motos et tiré sur le jeune Polo. Lundi après midi, dans l’enceinte de la gendarmerie, les jeunes se sont regroupés pour empêcher le départ de Bakaridjan à  Kati. Jusqu’à  la tombé de la nuit, la tension était très vive à  Kalaban-Coro, au point que les agents de la gendarmerie ont procédé à  des tirs de gaz lacrymogène, pour disperser la foule. Mardi matin dans la matinée, la tension n‘était toujours pas retombée. Les gendarmes d’un côté et les jeunes de l’autre. D’après les sources, le transfert du malfrat a finalement eu lieu. Cette vindicte de la population de kalaban-coro montre la hargne et l’engagement des jeunes à  se protéger eux-mêmes puisque les autorités en charge de cette question, n’en font toujours pas une priorité.

Réorganiser l’urbanité de Bamako

Ces ateliers qui viennent après ceux tenus à  Saint Louis (au Sénégal) et Porto Novo (au Bénin) sont organisés à  l’initiative de la Mairie du District de Bamako et accueillent pendant 15 jours (du 9 au 23 juillet 2011) plus de 20 professionnels pluridisciplinaires qui vont produire des propositions opérationnelles sur le sujet de la mobilité et de la centralité. Lesdits ateliers permettront aux experts de poser un regard prospectif sur la ville de Bamako et ses problèmes de développement, et de rivaliser autour des solutions pour un aménagement urbain adéquat. En effet, Bamako ne cesse de croitre le long des axes routiers et dans sa partie sud. Ainsi, de nouveaux quartiers naissent spontanément, assimilables à  des bidonvilles tant à  l’intérieur de l’agglomération qu’à  sa périphérie. « Les réserves foncières, fixées par le Schéma Directeur d’Urbanisme, ont toutes été consommées », a indiqué le Maire du Disctict, Adama Sangaré lors de la cérémonie d’ouverture des ateliers. Cette anarchie urbaine, dit-il, affecte maintenant les communes voisines. « Les services de base balbutient, ne pouvant plus suivre le rythme de développement de la ville. Cette croissance incontrôlée pose la douloureuse question de l’accessibilité aux équipements dont les plus significatifs se concentrent dans le seul centre ville historique ». Le sujet, faut-il l’indiquer, est une préoccupation qui s’inscrit à  l’échelle mondiale pour l’ensemble des responsables territoriaux : celle de la croissance urbanistique des métropoles avec son corollaire, l’étalement physique et géographique. En effet, le phénomène résulte directement de l’explosion démographique sans précédent qui frappe les villes. Et du coup, il engage et impacte la responsabilité ultime de l’Etat et des Collectivités Territoriales pour relever l’un de leurs défis prioritaires envers la population, à  savoir l’accès aux services et aménagements de base. Selon les Nations Unies, moins d’un tiers de la population mondiale vivait en site urbain en 1950. Un demi-siècle plus tard, C’’est la moitié de la population mondiale qui s’y concentre et les projections prospectives prédisent, pour 2030, un taux d’urbanisation dépassant les 60%. Pour la même période, en ce qui concerne la capitale malienne, on est passé de 100 000 habitants à  plus de 2 Millions aujourd’hui pour atteindre potentiellement 5,5 millions d’âmes en 2030. Ce phénomène de boulimie démographique, impossible à  digérer faute de planification originelle, génère un étalement urbain spectaculaire, anarchique voire dramatique. C’’est conscient de la congestion du seul centre historique sur lequel, la résolution du 1er Forum de Bamako demandait une densification, que le Conseil du District a souhaité disposer de perspectives nouvelles pour de nouvelles centralités notamment en rive droite. Selon le maire du District, l’avenir de Bamako se joue aujourd’hui sur la rive droite en pleine extension, accueillant déjà  plus de la moitié de la population du District, et très bien connectée au reste du Territoire National, avec la route de la Côté d’Ivoire, du Burkina, et l’autoroute de Ségou en projet. Pour sa part, le ministre chargé de la Décentralisation, David Sagara, se dit convaincu que le forum permettra aux experts d’être en contact avec les réalités quotidiennes et de faire des propositions concrètes. Car, dit-il, la capitale souffre non seulement d’une expansion géographique qui affecte le tissu urbain et les collectivités environnantes, mais également d’une forte explosion du trafic entrainant une congestion quasi permanente. Rappelons que le gouvernement du Mali a adopté en janvier 2009, un document de Stratégie de Développement des Villes du Mali (SDVM) dont l’objectif est de doter les grandes villes d’infrastructures performantes et de fixer un cadre d’intervention pour les acteurs. Aussi, le quatrième Projet Urbain lancé en 2010, pour la mise en œuvre de cette nouvelle stratégie, a pour ambition de doter les grandes villes du Mali d’infrastructures solides et innovante tout en assurant à  ces agglomérations un accompagnement pour une bonne gouvernance. Composé d’Elus, de Hauts Cadres de l’Administration Africaine et Européenne et souvent issus de notre réseau de plateforme des villes et organismes partenaires ainsi que des membres du réseau des Ateliers, le jury appréciera les meilleures propositions qui seront des documents d’orientations stratégiques exprimant les axes en matière d’environnement, d’infrastructure de transport et autres équipements.

7 milliards (ou presque !)

La célébration ce lundi de la journée mondiale de la population est couplée cette année au lancement de la campagne « Sept milliards d’actions » pour contribuer à  un monde meilleur. Une occasion de célébrer notre humanité commune et notre diversité. Ce sera aussi un rappel de notre responsabilité partagée de prendre soin les uns des autres et de notre planète. 7 milliards (ou presque !) « Compter pour la première fois sept milliards d’habitants est un jalon purement numérique, alors que ce sont les personnes dont nous devrions toujours nous soucier. C’’est la raison pour laquelle je suis heureux que le fonds des Nations-Unies pour la Population donne un sens à  ce nombre en lançant sa campagne »déclare le Secrétaire Général des Nations Unis, Ban Ki Moon. « Plus que jamais, les individus ont leur rôle à  jouer, en se rapprochant grâce aux réseaux sociaux et en essayant de changer le monde. Nous avons eu de multiples occasions cette année de constater l’immense désir des gens d’opter pour l’espoir plutôt que le désespoir, d’aspirer à  un meilleur traitement là  o๠la discrimination règne et d’exiger la justice pour en finir avec la tyrannie » ajoute-t-il dans son message. Le terrien numéro 7 milliard Le 7 000 000 000e Terrien devrait naà®tre en octobre. En Inde et en Afrique, les populations explosent, alors qu’en Occident, la dépopulation est proche. En même temps qu’elle continue de croà®tre, les problèmes de juste répartition des ressources ne cessent de se poser avec acuité à  l’espèce humaine. l’Unfpa insiste sur l’importance des mesures d’accompagnement qui doivent être prises pour assurer la survie de la population mondiale qui ne cesse de croà®tre. l’ONU est depuis déjà  plus de 50 ans préoccupé par l’accroissement rapide de la population mondiale, rapporte ITAR-TASS. Entre 1960 et 1999, la population de notre planète a doublé. 95% de l’accroissement est assuré par les pays les plus pauvres. Quant à  la Russie et aux pays d’Europe, leur population continuera de diminuer, selon l’Unfpa. Or, comme le rappelle le sécrétaire général de l’ONU, « nous avons suffisamment de vivres pour nourrir tout un chacun, et pourtant près d’un milliard des personnes ont faim. Nous avons les moyens d’éradiquer les nombreuses maladies, et pourtant elles continuent à  se propager. Nous avons reçu en cadeau un environnement naturel précieux, et pourtant il fait l’objet d’agressions et d’une exploitation quotidienne. Tous les êtres humains conscients rêvent de paix, et pourtant une grande partie du monde est en conflit et croupit sous les armes. Surmonter des défis de cette ampleur exigera de nous le meilleur ». « Profitons de cette Journée mondiale de la population pour prendre des mesures concrètes qui assureront au septième milliard d’habitant de notre monde et aux générations à  venir une vie meilleure » lance comme appel Ban Ki-Moon. Quel serait le taux de croissance idéal? Selon Ivan Hermans, du Fonds des Nations unies pour la population, le meilleur scénario, C’’est une croissance moyenne, qui ajoute environ 66 millions de personnes par année. Mais la chose la plus préoccupante est la croissance dans les pays en développement. Aujourd’hui, 1,8 milliard de personnes sont âgées de 10 à  25 ans et 90% d’entre eux vivent dans des pays en développement. Avec le taux de croissance actuel, la population de l’Afrique doublera en 30 ans. Et l’Inde comptera 1,4 milliard d’habitants d’ici l’an 2100. C’’est important également d’éduquer les gens sur la reproduction afin qu’ils puissent planifier l’aspect familial de leur vie. Ainsi, les familles deviennent plus petites et plus fortes aussi.

Côte d’Ivoire : Les civils pris en otages

Alors que le Premier Ministre d’Alassane Ouattara, Guillaume Soro affirmait ce dimanche que « la situation est « désormais mûre » pour que l`offensive sur Abidjan des forces du président ivoirien reconnu par la communauté internationale Alassane Ouattara « soit rapide » », les ivoiriens vivent un véritable cauchemar. Après plus de trois mois de tergiversations et de négociations vaines menées par la communauté internationale, les armes ont désormais la parole. Depuis maintenant 5 jours, la capitale économique ivoirienne, Abidjan est le théâtre de tirs à  l’arme lourde, de combats dans les rues avec son corollaire de victimes civiles innocentes, dont bon nombre sont touchées par des balles perdues à  l’intérieur même de leur maison o๠tout le monde vit terré depuis le début des combats. Un couvre-feu drastique a été mis en place mais même en dehors des heures o๠il est en vigueur, il est dangereux de s’aventurer dans les rues. Selon plusieurs sources (ONU, HCR, Croix-Rouge), les combats ont déjà  fait six cents morts et plusieurs centaines de blessés. Le nombre de déplacés a atteint le million, dont près de la moitié a fui la capitale Abidjan, o๠les Forces de défense et de sécurité(FDS, loyales à  Laurent Gbagbo) sèment une véritable terreur dans les quartiers pro-Ouattara. En l’espace de deux semaines, le nombre de réfugiés au Liberia voisin a explosé, passant de 95000 à  presque 300 000, selon un récent rapport du Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) de l’Organisation des Nations unies (ONU). Le nombre de déplacés à  l’intérieur du pays s’est lui aussi accru. La prise mardi 29 mars par les combattants d`Alassane Ouattara de Duékoué, important carrefour de l`Ouest ivoirien, s`est accompagnée de massacres à  grande échelle, les bilans variant de 330 tués à  un millier de « morts ou disparus ». Le CICR évoque « au moins 800 morts » pour la seule journée du 29 mars, parlant de « violences intercommunautaires », et l`ONG catholique Caritas fait état d` »un millier de morts ou disparus » entre les 27 et 29 mars. Selon l`Onuci, « la plupart » des 330 morts de Duékoué ont été tués par des combattants de M. Ouattara, président reconnu par la communauté internationale, les autres l’ayant été essentiellement par des miliciens et mercenaires libériens pro-Gbagbo. Le camp Ouattara a vivement contesté ces « allégations », affirmant que tous les tués étaient des « miliciens » et non des « civils ». Le Secrétaire général adjoint de l`ONU chargé des droits de l`homme, Ivan Simonovic, est à  Abidjan pour « évaluer la situation générale » après le massacre dans l`ouest de la Côte d`Ivoire de plusieurs centaines de personnes, a indiqué ce lundi la mission onusienne à  Abidjan. A son arrivée dimanche, il « a exprimé sa vive préoccupation par rapport à  la détérioration de la situation des droits de l`homme entachée de massacres à  l`Ouest et de nombreuses exactions contre les populations civiles », selon un communiqué de la Mission de l`ONU en Côte d`Ivoire (Onuci). Pendant ce temps, les protagonistes parlent stratégie millitaire. « La stratégie était d`encercler la ville d`Abidjan, ce que nous avons réussi parfaitement. Nous avons envoyé des soldats à  l`intérieur de la ville pour faire du harcèlement des troupes pro-Gbagbo, des miliciens et mercenaires. Nous constatons à  la suite de ce harcèlement une panique généralisée des troupes (du président sortant Laurent) Gbagbo. La situation est désormais mûre pour que l`offensive soit rapide. Ne vous inquiétez surtout pas. Les Ivoiriens doivent faire confiance aux Forces républicaines » de M. Ouattara, a déclaré M. Soro, Premier Ministre.

Côte d’Ivoire : « L’incertitude empoisonne la vie quotidienne de la population »

« Les gens ont peur » « La crainte d’une explosion de violence est latente. Abidjan est la capitale des rumeurs », explique un employé français des Nations unies (qui souhaite garder l’anonymat) rapatrié fin décembre à  la suite des nombreuses déclarations anti-ONU de Laurent Gbagbo. L’incertitude est telle dans le pays que la situation qui règne à  Abidjan peut changer du jour au lendemain. « Lorsque des manifestations ou des marches sont prévues, Abidjan se transforme en ville morte, mais dès que la situation se calme, la vie reprend, les rues et les marchés sont noirs de monde », explique-t-il. « Les gens ont peur », confirme Salvatore Saguès, chercheur pour Amnesty International à  Paris, spécialiste de l’Afrique de l’Ouest et de la Côte d’Ivoire. Depuis le début de la crise, l’ONG est régulièrement contactée par des Ivoiriens victimes ou témoins de violations des droits de l’homme. « Dans le Nord, les populations dioulas (ethnie d’Alassane Ouattara) vivent dans la crainte », indique-t-il. « Depuis la marche du 16 décembre, ils organisent des veilles la nuit, préviennent de l’arrivée de rôdeurs en frappant des casseroles les unes contre les autres. Les forces de l’ordre sont acquises à  Gbagbo, et la présence de miliciens et de mercenaires contribue au sentiment d’insécurité ». Restrictions de circulation Cette crise ébranle un peu plus la sécurité alimentaire de la Côte d’Ivoire, déjà  fortement touchée par la malnutrition. « Dans le Nord, les agriculteurs ont peur d’aller aux champs, explique le collaborateur de l’ONU, ce qui risque d’avoir des répercussions sur les récoltes ». « Une grande part des denrées alimentaires vendues en Côte d’Ivoire vient du Burkina Faso, ajoute Salvatore Saguès, mais avec les restrictions de circulation, les camions n’arrivent plus à  destination et les Ivoiriens doivent faire face à  une hausse importante du prix des aliments. » Le blocage des routes a également des répercussions sur la situation sanitaire du pays. « Toutes les livraisons en provenance de la pharmacie centrale d’Abidjan ont été stoppées », signale Gaà«lle Bausson, porte-parole de l’Unicef pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, basée à  Dakar, avec des conséquences potentiellement gravissimes : une épidémie de fièvre jaune a déjà  fait au moins sept morts dans le pays. Autre inquiétude pour l’Unicef : l’absentéisme dans les écoles. Effrayés, un certain nombre de parents n’envoient plus leurs enfants en classe, risquant que ces derniers, désœuvrés, ne soient embrigadés par l’un ou l’autre des deux camps. Jusqu’à  150 000 réfugiés? Pour l’Unicef, la situation des réfugiés est la plus préoccupante. « Vingt mille personnes ont le statut de réfugié et se sont installées au Liberia », indique Gaà«lle Bausson, « mais sont sans doute 25 000 à  30 000 à  avoir franchi la frontière. » Parmi ces personnes, 75 % sont des femmes (dont beaucoup ont subi des violences sexuelles) et des enfants, qui ont des besoins spécifiques. « Ils arrivent dans un état de fatigue et de dénutrition parfois sévère, et ils s’installent dans un pays dont les ressources sont déjà  faibles », souligne-t-elle. Les mouvements de population internes ont également pris de l’ampleur. « Dans le pire scénario, 150 000 personnes pourraient trouver refuge dans les pays voisins et 450 000 personnes pourraient se déplacer à  l’intérieur du pays, essentiellement vers le Nord, pour échapper aux violences », ajoute-t-elle. La peur des exactions reste palpable, s’alarme encore Salvatore Saguès. « Le plus inquiétant, ce sont les arrestations et les disparitions suspectes », explique-t-il. « A la suite de la marche du 16 décembre [des partisans de Ouattara avaient marché en direction de la télévision d’Etat, contrôlée par le camp Gbagbo], un certain nombre de personnes – impossible à  quantifier – ont été arrêtées et conduites à  la préfecture de police d’Abidjan. Nous avons appris récemment que trois d’entre elles avaient été enlevées dans leur cellule et sont désormais introuvables. » Représailles Dans les rues d’Abidjan, les rumeurs n’en finissent pas de se répandre. Depuis plusieurs jours, des histoires effrayantes de « marquage » des maisons circulent : des partisans d’un camp ou de l’autre patrouilleraient dans les quartiers en marquant les portes des maisons de lettres désignant l’appartenance du propriétaire à  une ethnie ou à  un parti politique, faisant d’eux d’éventuelles cibles pour des représailles. La gravité de ces incidents, repris dans les médias, est délicate à  évaluer. Le site « Les Observateurs » de France 24, qui appelle les Ivoiriens à  témoigner, y a consacré un article qui a par la suite été abondamment commenté par les internautes : un certain nombre d’entre eux expliquent que ce marquage n’a en fait rien à  voir avec des « repérages » menés par les deux camps, mais qu’ils correspondent à  des indications de la vie quotidienne : par exemple, un « D » peint sur une porte signifierait tout simplement « à  démolir », et pas « dioula ». Pour Amnesty International, il s’agit effectivement d’un phénomène extrêmement difficile à  vérifier. « S’il est vrai, il reste très marginal », estime Salvatore Saguès.

Medina-coura : Echauffourées entre homosexuels et habitants du quartier

Tout est parti du fait que, la semaine denière, des jeunes du quartier ont surpris deux individus, de sexe masculin, entrain de s’embrasser dans la rue, et à  l’image de véritables amoureux. La scène s’est avérée inacceptable aux yeux de certains jeunes du coin, surtout en ce mois sacré de Ramadan. Ces derniers n’ont pas tardé à  sermonner les deux amoureux. Agréssés dans leur intimité, l’un des homosexuels a lancé « Nous sommes chez nous, devant notre porte et personne ne nous empêchera de nous adonner à  notre plaisir « . Il n’en fallait pas plus pour provoquer la colère des passants.  » Nous avons le bras long… Nous évoluons dans la cour des grands et vous, vous êtes des minables ! On fera appel à  Niamé Keà¯ta et il enverra ses policiers pour gazer tout le quartier « . Les propos émanent d’un gay (homosexuel) et reconnu comme tel dans le quartier Médina-Coura. La réponse de ses jeunes détracteurs ne s’est pas fait attendre sommes prêts à  nous faire recruter par Al Qaà¯da si l’on nous oblige à  assister à  des scènes de cette nature et au premier jet de gaz ». Les dés sont donc jetés dans le quartier Médina-Coura depuis la semaine dernière et il faut craindre le pire. Mais de quelle scène fait donc allusion ces potentiels adeptes d’Al Qaà¯da à  Médina-Coura ? Interpelés par les homosexuels, des gendarmes débarquèrent le lendemain de l’incident. Ils étaient accompagnés des deux amoureux lesquels identifièrent deux personnes comme étant leurs agresseurs. Mais la tentative d’embarquer les accusés rencontra une vive opposition de la population riveraine. La tension grimpa vite et les deux gendarmes durent battre en retraite et regagner leur base, à  savoir le camp I de la Gendarmerie. L’homosexualité gagne du terrain au Mali Selon nos sources, l’un des deux homosexuels est de nationalité étrangère, française en l’occurrence. Un africain de France en vacances au Mali. Visiblement les jeunes n’ont pas encore digéré les propos de l’homosexuel relatifs à  l’intervention de la police. Pis, aujourd’hui existe, il existe une véritable crise de confiance entre les populations, en l’occurrence les associations religieuses dont une frange importante de la société civile (la vraie) et les pouvoirs publics maliens… Les grandes manifestations contre le nouveau code des personnes et de la famille qui viennent juste d’avoir un an sont passées par là . Les jeunes du quartier ont menacé de s’engager aux côtés d’Al Qaà¯da si jamais les autorités maliennes jouent encore longtemps sur la carte du laxisme.

Politique : Yélimané dans un cycle infernal

Ils étaient tous là  Bassirou Diarra du parti de l’Union Soudanise RDA, Ahamada Soukouna de l’Adema Pasj, Issé Doucouré du RPM, Lassine Traoré du Parena, tous membres de cette coalition pour informer l’opinion nationale et internationale que le cercle de Yélimane est sous haute tension. En cause : le contentieux qui oppose les partis politiques à  l’honorable Mamadou Hawa Gassama sur la population Un conflit fratricide en mire Peur et angoisse, voilà  ce que vit la population de Yelimane depuis le recomptage des résultats par la commission de centralisation en vue de renouveler les bureaux communaux. Dans une lettre ouverte à  ATT, président de la république au Mali, le porte-parole de village du cercle de Yélimané exprime son inquuiétude sur la situation qui prévaut dans ce cercle. « Je vous adresse au nom des chefs de quartiers de villages de Yelimane, Cébé, Diadji, Dougoubara et Yélimana ville, cette lettre avec l’espoir que vous interviendrez pour arrêter ce qui se profile à  Yélimane : un conflit fratricide. » Tout commence par la création d’une commission de centralisation par le préfet de Yelimane sous l’instruction du ministre de l’administration territoriale. Selon Ahamada Soukouna : « Les partis politiques n’ont pas manqué de lui rappeler à  nouveau qu’une commission de centralisation ne se créée pas, elle est liée à  un contexte, celui des élections conformément à  l’article 202 de la loi électorale ». Malgré le refus de la majorité des partis politiques, cette commission a été créée. Sauf l’URD et le CNID qui ont accepté de participer à  sa mise en oeuvre, sous la volonté affichée de Mamadou Hawa Gassama, député élu à  Yelimane et membre du parti URD. Un député contesté Ce recomptage des résultats des élections communales du 26 avril dernier du cercle de Yelimane a permis aux partis URD, et CNID de prendre le dessus sur les autres. D’o๠la révolte de la population qui s’oppose au renouvellement des bureaux. «Trop C’’est trop, ce n’est pas la première fois que l’administration coalise avec l’honorable Gassama pour dicter leur loi à  notre population. Exemple, quatre maires et un conseiller du cercle ont été invités par leurs collègues de Montreuil dans le cadre du jumelage qui existe entre Yelimane et cette ville en France il y’a 25 ans. Mamadou Hawa Gassama et le ministre de l’administration ont tout fait pour bloquer ce voyage. Mais nous nous sommes battus pour qu’ils y aillent » a laissé entendre Bassirrou du parti RDA Par ailleurs Tidiane Bandjili pense que la démocratie malienne est danger et le contentieux de Yélimané est l’un des exemples. l’honorable Gassama en complicité avec l’autorité se permet de tout à  Yelimane. Citant les atitudes de cet homme, Tidjane Bajili ajoute que le député aurait fait brûler la maison d’un monsieur à  Yelimane, menacé un journaliste et insulté l’ancienne ministre de la justice pour ne citer que ces dérapages. Affaire à  suivre !

« Boom » démographique au Mali : l’AMPPF tire la sonnette d’alarme

Réalisé du 1er au 14 avril 2009, ce chiffre fait réagir l’association Malienne pour la protection, et la promotion de la famille (AMPPF), qui a animé une conférence de presse pour exprimer leur inquiétude ce matin au ministère de la santé à  Koulouba Une population en croissance Le dernier Conseil des ministres informe que la population malienne est répartie dans 2 369 866 ménages. Elle a été multipliée par près de 1,5 depuis 1998, ce qui représente un taux de croissance annuel moyen de 3,6 %. Autre révélation de taille : le Mali compte 7 202 744 hommes et 7 314 432 femmes. Les femmes représentant 50,4 % de la population contre 49,6 % pour les hommes. Toute chose qui provoque l’inquiétude de l’AMPPF, butée à  freiner ou contrôler la population dans le but de donner une vie meilleure à  la famille. Une population jeune avec une santé sexuelle et reproductive Selon les indicateurs clés de la santé au Mali, la population malienne est jeune avec 46% qui ont moins de 15 ans, et seulement 3 % de plus de 65 ans. Par ailleurs 40% des adolescentes de 15- 19 ans sont déjà  mères et contribuent à  la fécondité générale du pays pour 14 %. En effet l’indice synthétique de fécondité (ISF) est de l’ordre de 6,6 enfants en moyenne par femme au niveau national avec un u n pic de entre 15-19 ans. Cela n’est pas sans conséquence dans un pays ou la situation sanitaire et sociale est caractérisée par des niveaux de mortalité élevée aboutissant à  des conséquences très lourdes pour les femmes, les enfants, les adolescents et jeunes à  cause de leur vulnérabilité et l’insuffisance des mesures concrètes prises à  leur endroit. Campagne de planning familial pour renverser la tendance Face à  cette situation, seule la campagne de planning familial peut renverser la tendance afin de permettre à  tout chacun de protéger sa famille soutient le conférencier principal. Le planning familial est l’une des volontés du pouvoir public à  contrôler ce phénomène démographique o๠intervient plusieurs associations et organisations non gouvernementales. l’une des pionnières association à  s’implanter à  l’intérieur du Mali est bien l’AMPPEF. Créée le 3 mars 19972, elle est pionnière en matière de planning familial au Mali. Depuis près d’une trentaine d’année, elle contribue à  améliorer la qualité de la vie de la famille et des individus en milieux rural et urbain. Selon le directeur exécutif de cette association, l’AMPPF a pour mission d’œuvrer à  l’amélioration de conditions de vie des populations à  travers de services de qualité fournis dans les domaines suivants : Il s’agit d’avoir accès aux services de planification familiale, de la prise en charge du VIH/SIDA ,de la maternité sans risque notamment à  travers la prévention et la prise en charge des complications liées aux avortements provoqués, de la réponse aux besoins de adolescents. Quelle stratégie pour le contrôle de la démographie ? Le brillant exposé sur les missions de son associations a suscité des questions de confrères qui se résument ainsi : quelle la stratégie retenue pour la campagne de planning ? Comment vous abordez les ruraux sur le sujet de la sexualité, considéré comme tabou dans notre société ?, N’est pas là  l’échec du planning face à  cette explosion démographique ? Voila autant des questions posées lors de cette conférence. En réponse, Mountaga Touré directeur de l’AMPPF affirment qu’ils ont pu démystifier ce qui était considéré tabou. Il s’agit d’expliquer les méthodes contraceptives à  la population rurale. [i « Aujourd’hui, c’est avec beaucoup d’abnégation que nous parlons de condoms protecteurs » dit-il. Il répond que les communicateurs traditionnels sont impliqués dans la sensibilisation du planning pour porter le message à  la population avant de solliciter l’implication de la presse pour faire face à  ce boom démographique qui prend de l’essor dans notre pays..

Le  » bradage » du marché de Kalaban-coro crée l’indignation

Depuis maintenant une semaine, l’actuel conseil communal a maille à  partir avec les populations de Kalaban-coro. En effet, à  peine investi, le conseil communal est entrain de brade des boutiques et places du marché. La conception du plan a été effectué en 2005 (quand l’ancien bureau communal statuait sur le marché central de Kalaban-coro) et prévoyait la construction de 6 immeubles pour 600 boutiques. Dans cette affaire,l’actuel bureau communal a décidé de façon extrême d’écarter les occupants et la population pour l’acquisition des places. Or, aucun occupant du marché n’a pour le moment bénéficié de la fameuse lettre d’attribution. Le plan prévoyait aussi que dans le processus de cession des places et des boutiques du marché, les occupants du marché ainsi que les habitants de Kalaban-coro seraient prioritaires. Une attribution injuste au détriment de la population Selon Mamadou Coulibaly, de l’URSDA, à  travers ce plan, il s’agissait de maintenir sur place, ceux qui occupaient déjà  le marché (ces derniers jouissent naturellement de la faveur que leur confère leur ancienneté sur le site) et ensuite de prioriser la population. l’autorisation de paiement des boutiques du site està  présent délivré à  de célèbres opérateurs économiques. « Une flopée de fiches d’acquisition de boutiques est liquidée de part et d’autre à  l’insu de la population », s’inquiète un commerçant. Pour Monsieur S.D, grand commerçant d’import export, basé au niveau de Dabanani, il n’a pas caché sa satisfaction car il s’est octroyé 10 boutiques contre 500000 F CFA. Dès lors, nombre habitants n’arrivent pas à  contenir leur colère vis-à -vis du comportement laxiste de leurs élus. « Le conseil communal n’est pas là  pour notre bonheur. A les voir à  l’œuvre, on constate comment ils pillent les quelques ressources de la commune ». Et nombreux sont ces habitants qui piaffent d’impatience de voir partir l’actuel conseil municipal suite au contentieux post électoral (qui l’oppose au collectif de 18 partis politiques) et dont la section administrative de la cour suprême devra décider.