Search For Common Ground : la deuxième phase du projet « Bâtissons ensemble » lancée

« Bâtissons ensemble » c’est le nom du projet initié par l’ONG Search For Common Ground en partenariat avec Think Peace et avec l’appui de l’ambassade du Royaume Uni au Mali, pour une plus grande collaboration et le renforcement de la confiance entre les forces de défense et de sécurité et les communautés locales à Mopti, Gao et Tillabéri.  Ceci représente la deuxième phase du programme qui a été officiellement lancé le 5 septembre 2018 à Bamako, à l’issue d’un atelier stratégique ayant réuni toutes les parties  intervenant dans les efforts de paix dans les zones suscités.

C’est en présence de différentes personnalités à l’instar des gouverneurs des régions de Mopti et de Gao, du représentant du ministère de la Sécurité et de la Protection civile, ainsi que d’autres éminentes personnalités civiles et diplomatiques, que la cérémonie de lancement a eu lieu, marquant ainsi le coup de sifflet de cette initiave salutaire pour la préservation de la sécurité au Sahel.

Ce projet qui est prévu pour s’étaler sur 8 mois et même au-delà,  mise sur des activités et outils de dialogue , d’activités de rapprochement, de redevabilité  et de renforcement des démarches conjointes entre toutes les parties prenantes. « Les engagements que nous avons pris, les actions que nous avons imaginées et même les stratégies à venir que nous allons mettre en place, nous y travaillerons ensemble et nous y arriverons. Nous ne ménageront aucun effort afin que la sécurité et l’épanouissement soient les vécus quotidiens de nos communautés », assure Vianney Bissimwa, Directeur pays de Search for Common Ground Mali.

Plusieurs résultats sont attendus à l’issue de ce projet dont le principal est  l’amélioration de la protection des communautés au travers la confiance accrue entre elles et les forces de défense et de sécurité.  « Nous savons qu’il y a des climats de méfiance, de suspicion, de division et parfois de mésententes entre ces deux groupes  mais il ya une aspiration commune pour plus de stabilité, de paix et d’entente. », remarque M. Bisimwa. C’est pourquoi son organisation veut engager ces différents acteurs à travailler ensemble pour aboutir à cette stabilité bénéfique pour tous.

Financé par le programme « Sahel Border » du « Fonds pour la sécurité et la stabilité » du Royaume uni, le programme est exécuté au Mali et au Niger, couvrant en tout 15 communes réparties dans les deux pays, (9 au Mali et 6 au Niger). « Nous souhaitons que les populations bénéficiaires et les forces de sécurité continuent aussi  l’engagement pour la réussite de ce projet. Une fois que  la cohésion des communautés frontalière est acquise, la paix et la stabilité le seront aussi », indique Cate Evans, ambassadeur du Royaume Uni, de la Grande-Bretagne et de l’Irlande du Nord au Mali. Pour ce faire, les outils de sensibilisation des communautés, dont plus de 90 radios communautaires sont associés pour l’aboutissement sur les changements escomptés.

Search For Common Ground qui a pour objectif de transformer la manière dont le monde gère les conflits en écartant les approches de confrontation et en privilégiant la collaboration,  œuvre en faveur de la prévention et la résolution pacifique des conflits depuis 1982 à travers le monde. Elle est présente au Mali depuis 2014 où elle participe entre autres aux efforts de consolidation de la paix et de transformation des conflits.

Manifestation anti-Minusma à Kidal: ça dégénère!

Une fusillade a éclaté, dans la matinée, à  l’aéroport de Kidal entre un petit groupe de manifestants qui entendait protester contre la vague d’arrestations menées par la force Barkhane la semaine dernière à  Kidal dans le cadre de la lutte anti-terroriste. Pour rappel, 3 militaires français de la force Barkhane, ont été tués la semaine dernière au passage de leur véhicule sur une mine. Suite à  cette attaque, Barkhane a mené une vague d’arrestation dans la ville qui s’était conclue par l’interpellation de 8 membres du MNLA dont deux haut gradés. La manifestation a quelque peu grossi en arrivant devant l’aéroport de Kidal, certains jeunes armés ont tenté de forcer le passage en ouvrant le feu, les forces de la Minusma ont riposté. On déplorait, selon une source sur place, une dizaine de blessés et 2 morts côtés manifestants. Ces derniers ont réussi à  pénétrer dans l’enceinte de l’aéroport, nouvellement refait à  neuf, et ont incendié des générateurs. « La Minusma a riposté en tirant des gaz lacrymogènes » révèle une source sur place. La fusillade était toujours en cours au moment o๠ces lignes ont été écrites. à€ Kidal, les boutiques et une partie des marchés sont restés fermés. « les gens sont surpris, ils ne s’attendaient pas du tout à  ça, parce que c’était une toute petite manifestation au début…La population s’est enfermée et les gens ils guettent ce qui se passe à  leurs fenêtres », explique un habitant. LA CMA et la Plateforme, en présence en ville et qui en gèrent la sécurité, ne sont pour le moment pas intervenu selon un observateur sur place. Aux dernières nouvelles, la manifestation partie avec quelques dizains d’individus est en train de grossir. Des femmes et des jeunes gens sont venus rejoindre le flot qui tient tête aux éléments de la Minusma positionnés sur place.

SOS Pays Dogon !

Ici c’est la zone rouge. Un territoire « formellement déconseillé » par le ministère des Affaires étrangères Français afin de dissuader les touristes de s’y rendre. La quasi totalité du Mali est classé dans ce rouge couleur sang : synonyme de peur et de danger. L’attribution d’une telle zone peut pourtant se révéler arbitraire et avoir des conséquences dramatiques pour certaines populations. C’est le cas du Pays Dogon, rayé de la carte du tourisme depuis 2012. Reportage. « Sans le tourisme, le Pays Dogon n’est rien » Le peuple Dogon n’a jamais entendu l’écho d’un coup de feu, ni senti l’ombre d’Ebola planer sur lui. Ce « pays dans un pays » classé patrimoine UNESCO en 1991 a pourtant subi de plein fouet sa mauvaise presse : de la venue de plusieurs centaines de touristes par semaine, le chiffre est tombé proche de zéro. L’inquiétude se mêle à  l’incompréhension et les témoignages sont unanimes : « On n’a jamais pensé que ça pouvait arriver ». Quand les touristes ont commencé à  déserter, les habitants se sont retrouvés en pleine torpeur, dans l’attente du retour de cette économie qui les faisaient vivre à  hauteur de 70%. Les mois se sont écoulées, puis les années, jusqu’à  atteindre un seuil critique o๠l’espoir ne suffit plus. La population a commencé à  souffrir de malnutrition et du manque de soins. On aperçoit aujourd’hui des enfants couverts de poussière, les habits en lambeaux et le ventre gonflé par les carences. Les campements auparavant pleins à  craquer sont tombés en décrépitude. Les boutiques artisanales regorgent d’objets abà®més par le temps, décolorés par le soleil. Des statues ont commencé à  pourrir, à  l’image d’une culture Dogon qui se perd. Seydou est éleveur de moutons, il était guide autrefois. Il brise le silence d’un peuple rendu mutique par fierté : « à‡a ne va pas ! Les gens n’osent pas le dire car c’est dans notre culture de ne pas se plaindre, mais je le dis haut et fort : ça ne va pas et mon peuple a faim. Vu la réputation du Pays Dogon dans le monde, on ne comprends pas. » Cette même réputation a profondément changé leur façon de vivre. Les jeunes ont touché à  la culture occidentale. On trouve aujourd’hui plus facilement du réseau et des téléphones portables que de la nourriture dans les montagnes. C’est le symbole d’une culture ancestrale en proie aux nouveaux besoins que la modernité engendre. « Nous sommes historiquement des cultivateurs mais sans le tourisme, le Pays Dogon n’est rien. Les jeunes ont été habitué à  la vie moderne et on ne peut pas reculer dans le temps. La culture des terres ne nous permettra jamais de vivre à  100%. On est dans un temps moderne, on vit au 21ème siècle, il faut comprendre ça. » Le niveau de dangerosité du Mali selon le ministère des Affaires à‰trangères (diplomatie.gouv). « Quand tu vois un blanc, c’est un albinos » Les porteurs de bagages, cuisiniers, chefs de campements, les jeunes qui faisaient les commissions, guides, vendeurs de colliers, jardiniers, commerçants, chauffeurs… tous dépendaient de l’activité touristique. Ils se sont retrouvés sans emploi du jour au lendemain. Beaucoup sont désoeuvrés, d’autres se démènent pour que la situation change. Ils cherchent des aides financières auprès d’anciens touristes devenus amis, mais les questions d’argent sont parfois synonymes de méfiance. Les aller-retour entre banques, familles et points d’accès internet sont leur quotidien. Avec ses déboires : les connections hasardeuses, l’essence à  payer pour rejoindre la capitale et les banques souvent à  court d’argent. Il faut prouver que les dons sont bien utilisés, écrire des récépissés… autant de démarches administratives pénibles alors qu’un peuple meure de faim. Djibril fait partie de ces jeunes qui se bat pour son pays. Si « l’herbe paraà®t toujours plus verte dans le jardin du voisin » il garde espoir. Cela faisait plus d’un an qu’il n’avait pas guidé. « J’étais porteur avant d’être guide, soit 11 ans d’expérience. Chaque jour j’écoutais les explications des vieux pour comprendre l’histoire de mon pays. Il y a plus de 540 kilomètres entre le nord et le Pays Dogon. Les rebelles ne sont jamais venus ici. Les ancêtres nous protègent avec les fétiches.» Le jeune homme faisait vivre à  lui seul huit personne durant l’âge d’or du tourisme. Il finançait les études de trois de ses jeunes frères. Ces derniers ont été renvoyé il y a deux ans, faute d’argent. Il ne comprends pas ce qui se passe. Pour lui les gens mélangent tout : la rébellion armée, la maladie Ebola… autant de choses qu’il n’a jamais vu de ses yeux mais dont il subit les conséquences. Et les voies alternatives sont difficilement envisageables : l’eau est rare et la terre inhospitalière. « Il arrive qu’on ne mange pas deux jours d’affilés. On habite sur le plateau et il n’y a pas assez de place pour cultiver le mil. Je garde toujours l’espoir, mais rien ne change. Il faut venir ici pour voir la réalité. Aujourd’hui quand tu vois un blanc, c’est un albinos. » « A l’époque tous les jeunes voulaient devenir guides » Thérèse est suisse et vit depuis trois ans dans un village du Pays Dogon. Elle témoigne de la crise que traverse cette région : « En 2012 les rebelles armés étaient à  150 kilomètres du Pays Dogon. Je suis rentré en Suisse pour rassurer ma famille, mais ça a été très vite nettoyé avec l’intervention de l’armée française. Le véritable danger ici c’est le palud, le manque d’eau et la santé. Il faut savoir que Point Afrique amenait 400 touristes chaque semaine, avant que les vols directs ne cessent fin 2010 ; après la mise en zone rouge de la région. Tout s’est alors arrêté d’un coup : les projets de développement, les coopérations et le tourisme. Les gens n’ont mis aucun argent de côté : leurs campements sont dévastés. Ceux qui ont connu ça se souviendront de la leçon si le tourisme reprend un jour. A l’époque tous les jeunes voulaient devenir guides. Maintenant tu n’en trouves plus un seul. La profession a disparu. Les gens ont une autre priorité : survivre. C’est le point positif. » « On n’a plus le courage d’entretenir les apparences » Jean-Baptiste, chef de campement d’un village niché sur la falaise, pointe du doigt les portes des maisons tombées en ruines. Il explique que l’ensemble des chambres étaient occupées avant. Plusieurs « anciens du tourisme » lorgnent l’enregistreur. Ils sont nombreux à  vouloir témoigner de cette situation difficilement vivable et prouver aux yeux du monde que leur pays ne présente aucun danger. Un ancien vendeur de colliers en raconte quelques bribes : « Je gagnais 2 000 CFA par jour en vendant des colliers aux touristes. J’ai commencé à  faire les jardins, mais il y a peu d’eau et pas de barrage. On veut que touristes reviennent car le Pays Dogon est très beau : avec la colline, le plateau et la plaine. La culture animiste et les objets d’art ». Le chef du village tient à  faire visiter sa boutique d’art, mais il peine à  trouver la clé. La porte reste coincée et il faut la déloger d’un coup sec. Il n’y a plus de nappes indigo et de chandelles pour accueillir les visiteurs, tout ça c’est de l’histoire ancienne. Place aux glacières vides et aux toilettes défectueuses. « à‡a faisait quatre ans que ma boutique n’avait pas été ouverte… La préserver, pourquoi ? Pour qui ? On n’a plus le courage d’entretenir les apparences ». Cet homme atteste que des filles quittent leurs familles à  l’âge de 11 ou 12 ans pour aller « laver les marmites » dans les grandes villes. Certaines se prostituent et reviennent avec des maladies sexuellement transmissibles. L’exode rural s’est accru, notamment après plusieurs mauvaises récoltes… Beaucoup de jeunes partent vers la Côte d’Ivoire « en aventure ». Certains ont quitté la région pour rejoindre l’Espagne. Ils ont eu une panne de pirogue et sont morts dans la mer. C’est tout un pan de la culture qui se perd. Le peuple Dogon lance aujourd’hui un véritable appel au secours : «à‡a ne nous dérange pas de dormir par terre, on demande seulement de l’eau potable. » Dans le village de Digui Bombo, un taurillon est cuisiné pour les fêtes. Nous sommes le 24 décembre et autour du repas les visages sont graves, les sourires timides et les regard absents. Théo du Couedic et Clément Guilbaud

Résolution de l’ONU: joie et espoir à Mopti

Ils sont nombreux les mopticiens à  s’exprimer sur cette résolution voté le jeudi 20 décembre dernier. Si certains pensent que cette guerre est obligatoire pour sauver l’orgueil malien, d’autres sont sceptiques sur son volet politique qui privilégie le dialogue avec les Touaregs. La plupart saluent malgré tout le vote de la résolution. D’après, Mamadou Kenietao, agent d’une ONG, le départ de Cheick Modibo Diarra a permis l’adoption du texte qui trainait depuis sur la table du Conseil de Sécurité. « Le Premier ministre était vraiment un blocage, il ne parvenait pas à  convaincre la communauté internationale. Certains disent même qu’il était de mèche avec Algérie pour s’opposer à  l’intervention de la communauté internationale », déclare notre interlocuteur. Salif Bocoum est un ancien militaire à  Mopti. Il a explosé de joie à  l’annonce du vote de la résolution. « Il faut la guerre pour donner au Mali son orgueil d’antan, notre armée doit profiter de cette résolution pour reconquérir les régions du nord Mali rapidement. Je vous rappelle que l’armée malienne était la plus redoutable dans la sous-région. Et C’’est inadmissible que celle-ci ne soit pas en mesure de reprendre les choses en main ». Haman Guindo est du même avis que notre ex-homme de troupe. Il pense que le Mali a désormais une couverture internationale pour faire cette guerre. « Il faut reconnaitre que la guerre aussi a des règles que beaucoup ne connaissent pas. Avec l’engagement de l’ONU auprès de notre pays nous allons en finir avec les djihadistes qui sèment la terreur au nom de Dieu alors qu’ils ne sont que narcotrafiquants » déclare –t-il. Pour Saran Maiga une déplacée du nord, les militaires maliens n’ont plus de raisons de ne pas aller au front. « Au lieu que nos militaires restent en villes et s’en prennent à  des pauvres citoyens civils, ils vont être obligés de se battre de désormais. Le feu vert a été donné » se réjouit–t- elle. Le dialogue qui dérange Si certains pensent que cette résolution est la bienvenue d’autres sont encore sceptiques dans la mesure o๠elle comporte le volet politique. l’aspect dialogue avec les touarègues ne reçoit pas l’assentiment de tous. s’il est vrai que le MNLA s’est désolidarisé des djihadistes. Selon Abah Dicko, enseignant, cette résolution est un piège. « Voter une résolution ne signifie pas d’aller faire la guerre tout de suite. Ils nous font croire que la guerre C’’est demain et après ils nous imposeront les Touaregs pour faire un front commun contre les fous de Dieu » critique –t-il. Dédé Tolo, mécanicien de son état, ne connait pas le contenu de la résolution mais il est d’emblée contre. « Cet accord de l’ONU dont les gens parlent depuis ne peut rien changer dans la crise malienne. l’essentiel est que les militaires se donnent la main pour aller au front afin de libérer le nord. Le vrai problème du Mali est la division au sein de l’armée. Sinon on va attendre encore malgré cette résolution votée par la communauté internationale » déclare –t-il. Modibo Fofana depuis Mopti

10 ONG lancent un S.O.S pour les populations du nord Mali

Elles sont une dizaine d’ONG à  avoir apposé leur signature au bas d’un document pour signifier leur mise en garde. Toutes sont convaincues qu’une offensive militaire au Nord du Mali aurait de graves conséquences humanitaires et nécessite la mise en place de solides garde-fous. Il s’agit de CARE International, Christian Aid, Handicap International, Internal Displacement Monitoring Centre (IDMC), International Rescue Committee, Oxfam, Norwegian Refugee Council, Refugees International, Tearfund, Vision Mondiale Internationale. Bien avant l’adoption hier d’une résolution de l’ONU, les 10 ONG ont demandé au Conseil de sécurité d’accorder une priorité élevée à  la recherche d’une solution pacifique au Mali, de façon à  permettre la stabilité à  long terme dans le pays. Pour les organisations, il est également essentiel que toute action militaire s’accompagne de mesures fortes pour réduire les risques encourus par les civils. Dommages collatéraux « Le déploiement d’une opération militaire pourrait avoir d’importantes conséquences humanitaires, alors que beaucoup de familles sont déjà  très affectées par l’insécurité et par la grave crise alimentaire. Nous craignons que toute intensification de la violence ait des répercussions sur les civils, et engendre par conséquent une augmentation des besoins humanitaires et des déplacements de populations supplémentaires. Tout au long du processus de décision, le Conseil de sécurité doit s’assurer que toute planification militaire prenne en considération les aspects humanitaires afin de limiter les maux infligés aux populations civiles, et ce à  toutes les étapes de l’intervention», explique Michael Quinn d’Oxfam au Mali. Le Directeur national de Vision mondiale Mali, Chance Briggs d’ajouter que « les femmes et les enfants comptent parmi les groupes les plus vulnérables lorsque des opérations militaires sont lancées. Nous recevons des informations inquiétantes à  propos de violences sexuelles à  l’encontre des femmes et des filles dans certaines zones du Mali. Nous devons protéger les droits des personnes, en particulier des femmes, des enfants, des personnes en situation de handicap et des personnes âgées, qui sont les plus vulnérables», Plus de 400 000 déplacés et réfugiés maliens Selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, 412 000 personnes ont déjà  été contraintes de fuir leurs foyers. Ce chiffre comprend les quelques 208 000 réfugiés actuellement disséminés entre l’Algérie, le Burkina Faso, la Guinée, la Mauritanie, le Niger et le Togo. s’ajoutent à  ces réfugiés les 204 000 Maliens qui sont déplacés à  l’intérieur du pays. Ces déplacés vivent dans des conditions difficiles et dépendent de l’aide humanitaire ainsi que de la solidarité des communautés d’accueil. Mise en garde Toutefois, les dix organisations appellent le Conseil de Sécurité de l’ONU à  accorder une priorité élevée à  la négociation d’une solution pacifique à  la crise, et lier toute autorisation de déploiement d’une force armée à  une stratégie de long terme, claire et réalisable, visant à  la construction de la cohésion sociale et d’un système de gouvernance incluant toutes les communautés du Mali. Aussi elles exigent que toute force militaire autorisée par le Conseil de sécurité reçoive une formation portant sur le droit international humanitaire. Les 10 ONG appellent les pays donateurs à  accroà®tre leur soutien en matière d’aide humanitaire afin de répondre aux besoins urgents déjà  identifiés, estimés à  hauteur de 214 millions de dollars, et se prépare à  fournir une aide supplémentaire selon l’évolution des besoins. Les 10 ONG, qui demandent à  l’ONU beaucoup de prudence, sont toutes des organisations humanitaires travaillant au Mali.

Intervention militaire : le nord entre crainte et espoir

l’intervention de la force internationale au nord Mali se précise chaque jour un peu plus. Si chez les islamistes qui occupent ces régions depuis dix mois, C’’est la panique qui semble régner, du côté des habitants, la joie mêlée d’incertitude qui domine. La population se prépare à  faire face et met tout en œuvre pour minimiser les effets collatéraux. Abri et provisions A Gao comme à  Tombouctou, les habitants attendent avec impatience la venue des troupes étrangères qui doivent les libérer du joug des islamistes armés. Pour ne pas se retrouver démunis pendant le conflit qui pour eux est inévitable, ils s’organisent comme ils peuvent. Nombreux sont ceux qui ont préparé des cachettes pour leurs familles, avec le nécessaire pour survivre, eau et nourriture ainsi que des médicaments. Pour certains, C’’est l’option de l’exode temporaire qui prévaut. Des dizaines de familles ont encore quitté le Nord en car ou en pirogue ces derniers jours pour rejoindre les régions de Mopti et de Ségou ou encore les pays frontaliers. D’autres encore se préparent pour une traversée du fleuve. Ainsi, de Niafunké, cercle de Tombouctou, ils sont des dizaines à  se diriger vers Gourma Rahouss situé de l’autre côté du fleuve pour se mettre à  l’abri. « Nous réparons nos pirogues pour la traversée du fleuve avant l’arrivée des forces étrangères. On ne sait pas quelle tournure cette guerre prendra finalement » témoigne un habitant à  Niafunké. Dans cette partie forestière (Gourma Rahous) de la ville ou vivent une centaine d’éléphants, ce ne sont pas les endroits pour se cacher qui manquent. « Là -bas nous serons un peu en sécurité » ajoute notre interlocuteur. Panique chez les occupants Mais certains, des jeunes pour la plupart ont décidé de rester pour assister l’armée et la force extérieure pour la libéralisation de leur ville. « Nous préférons mourir par les balles que de continuer à  vivre l’humiliation avec ces bandits transformés en islamistes. Nous sommes en train d’acheter tout ce dont nous pourrons avoir besoin pendant trois semaines environs afin de les stocker pour les repas quotidiens » affirme un habitant de Tombouctou. A Gao, les informations circulent pour sensibiliser sur les mesures à  prendre en cas d’attaque et les lieux à  éviter, car cibles potentielles de bombardement. Pendant ce temps, la sérénité semble avoir abandonné le camp des occupants. Au sein des jeunes combattants du MUJAO comme d’Ansar Dine, la panique s’est installée et on s’affole au moindre bruit pendant que des avions de reconnaissance survolent sans cesse leur « territoire ». Bintou Touré raconte que « le mardi dernier un avion a survolé Niafunké. Les éléments de MUJAO et d’Ansar Dine présents se sont vite débarrasser de leur tenue avant de s’évaporer dans la nature ». Elle ajoute aussi que certaines familles commencent à  convaincre leurs enfants de quitter le Mujao qui s’effrite depuis l’annonce d’une intervention militaire.

Au tour des épouses d’ambassadeurs d’aider les populations du Nord

Télévisions, radios, SMS. Au Mali, l’heure est à  la mobilisation en faveur des populations des trois régions du Nord occupées par les rebelles et les islamistes. Le «Â Beau club », qui réunit les épouses d’ambassadeurs en poste au Mali, s’est associé aux élans actuels de solidarité en remettant la semaine dernière un don à  la Croix Rouge. Les membres et les sympathisants du club se sont réunis à  la Maison du diplomate pour assister à  la remise officielle. Ce don avait été précédé d’un autre le 2 mars dans le cadre de l’opération Mains unies. Les bénéficiaires étaient alors les militaires. Cette fois, 60 sacs de sucre, 25 sacs de lait, 80 cartons d’huile et 80 cartons de pâtes ont été remis pour une valeur estimée à  six millions de FCFA. «Â C’’est le cri de C’œur qui répond au cri de la femme et de l’enfant », s’est félicité la présidente du club Sidibé Dedeou. Le président de l’amicale des anciens ambassadeurs et consuls du Mali a salué les efforts de la Croix Rouge dans sa quête du bien-être des populations du Nord. «Â Je suis très impressionné par votre dévouement, votre détermination et votre succès » a déclaré à  la présidente le représentant de l’amicale des anciens ambassadeurs et consuls du Mali. Nia Fané du comité directeur de la Croix rouge a salué ce geste du «Â Beau club » qui ne le «surprend guère ». Abondant dans le même sens, son homologue Fofana a vu dans ce don «Â la preuve de la solidarité malienne », avant de promettre que «Â cette importante contribution sera acheminée au populations du Nord dans les plus bref délais ».

Au Nord, l’exode continue…

Le nombre de réfugiés ayant fui les violences dans le Nord du Mali entre l’armée et les rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) a doublé ces dix derniers jours, a informé ce vendredi le Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR). Selon l’organisation, près de 44 000 personnes auraient fui vers la Mauritanie, le Niger et le Burkina Faso, alors qu’elles étaient 22 000 le 7 février. Face à  la situation, le HCR a prévu de renforcer son aide et d‘alerter l‘opinion internationale. « l’aide humanitaire est d’autant plus importante. La région du Sahel fait face à  une crise alimentaire sévère due à  la sécheresse qui persiste depuis plusieurs années », a indiqué l’agence onusienne dans un communiqué. Sans oublier les conditions sanitaires dans lesquelles se trouvent ces populations réfugiées. Crise des «Â droits humains » Parmi les réfugiés, beaucoup ont fui vers les frontières du Niger, du Burkina Faso ou de la Mauritanie. Des populations touaregs auraient même été vues au nord de la Guinée, informe l’agence Xinhua. Elles seraient près de 200 âmes à  avoir franchi la frontière guinéenne. Une situation qui fait craindre le pire à  de nombreuses organisations. Selon Amnesty International : «Â Des dizaines de personnes ont été tuées depuis l’éclatement des violences il y a un mois, et des milliers de personnes ont quitté le Mali pour se rendre dans les pays voisins, le Niger, le Burkina Faso et la Mauritanie». Le Nord du Mali connaà®t aujourd’hui sa pire crise en matière de droits humains depuis 20 ans, suite aux combats entre les militaires maliens et un groupe armé touareg, soulgine l‘ONG. Parallèlement, de nombreux chefs d’états sont montés au créneau. Le Burkinabè Blaise Compaoré, dont le pays accueille de nombreux réfugiés, a la semaine dernière, en marge d’une rencontre avec le chef de l’état malien, appelé au dialogue afin que cessent les hostilités et les conséquences dramatiques qui en découlent, tout comme son homologue, Mahamadou Issoufou du Niger a évoqué l’insécurité grandissante qui pèse sur la zone sahélo saharienne. Mais si rien n’est fait, alerte l’ONG Amnesty, « cette partie du pays connaà®t depuis des années une absence d’état de droit et la région pourrait être plongée dans le chaos si les combats continuent ». Aussi l’ONG réclame de la part des autorités plus de mesures de sécurités pour protéger les populations. Au même moment, l’armée Malienne multiplie les offensives pour repousser ou en tout cas, circonscrire l’action des rebelles. Des combats se tiennent aux alentours de la ville de Tessalit. Malgré tout, l’exode des réfugiés continue.

Nord Mali : Les populations prises en otages

Ceux-ci peuvent poussés un ouf de soulagement. Ils ont 90 à  avoir échappé au pire et être évacuer d’Aguelhok vers la ville de Kidal par la représentation locale du Comité international de la Croix-Rouge. La majorité des évacués est constituée d’enseignants, d’élèves-maà®tres de l’Institut de formation de maà®tres (IFM), d’élèves et d’autres civils qui se sont retrouvés dans la même galère. Ils sont arrivés dans la ville de Kidal, entassés dans un camion de transport de marchandises, après 5 heures de route à  travers le désert. Ces rescapés d’Aguelhok ont vécu, selon leurs dires, une semaine cauchemardesque, pris dans le piège des affrontements entre les forces armées et de sécurité et les assaillants. Ces derniers se sont même servis d’eux par moment comme boucliers humains face à  aux militaires. Traumatisés mais soulagés Quand ils ont débarqué à  Kidal, l’on pouvait lire sur les visages, la fatigue, l’angoisse, le traumatisme, mais aussi, et bien évidemment, le soulagement d’être toujours en vie. Dans leur odyssée, les infortunés ont été accompagnés à  Inamzil par Abinadji Ag Abdallah, le maire de la commune rurale du même nom. Inamzil est un campement nomade. Le théâtre d’opération se trouvait à  environ 13 km de là . « Nous avons fait ce trajet à  pied, explique une élève-maà®tre. Même arrivés dans le campement sous la protection du maire, nous n’étions pas en sécurité. Des assaillants venaient rôder autour de nous. Certains d’entre eux voulaient commettre un massacre. Mais un membre du groupe, apparemment un salafiste, s’est opposé à  leur sinistre dessein». Un autre enseignant assure qu’il y avait deux groupes armés. l’un se réclamait du « Mouvement national de libération de l’Azawad » tandis que l’autre dit combattre au nom d’Allah. Le premier groupe s’est comporté en véritable bande de pillards alors que ceux qui sont supposés être des salafistes se sont contentés de vérifier s’il n’y avait pas de militaires parmi les civils. D’autres opérations d’évacuation sont annoncées. Le CICR entend continuer à  porter secours au reste des civils regroupés ou éparpillés dans le désert En attendant, les premiers rescapés seront conduits à  Gao. Les forces armées continuent de ratisser la zone

ADM : Tall prêche à Tombouctou

Le centre Amed Baba de Tombouctou a refusé du monde ce dimanche 18 décembre, et pour cause, à  la tête d’une imposante délégation, Madani Tall , le président de l’ADM, s’ y est rendu pour fêter le premier anniversaire du parti Avenir et développement du Mali, et témoigner sa solidarité aux populations du Nord, de Tombouctou encore sous le choc de l’enlèvement des 5 otages occidentaux . Mais avant de rallier Tombouctou, la délégation a été accueillie à  Douentza et Bambara Maoudé. Première étape à  Douentza et Bambara Maoudé A Douentza , la délégation a été accueillie par le maire de l’ADM à  Inadjatafane dans la commune du Gourma Rahrouss et Boubacary Cissé conseiller d’Ahiré, situé dans le cercle de Douentza . Une entrevue solennelle a eu lieu entre le président Madani Tall et ses militants venus de partout au Mali. Pour la circonstance M .Cissé a précisé que malgré le poids coutumier à  Douentza, le parti ADM est parvenu à  s’imposer dans la ville. Ce qui s’explique par la vision du parti mais aussi celle du président qui incarne le changement dans la continuité. Le président a ensuite reçu les éloges de la délégation de Kéniégué, de Kita et du Wassoulou pour sa politique de proximité. A Bambara Maoudé à  109 km de Tombouctou, la délégation a fait escale pour s’entretenir avec les responsables de l’ADM dans cet arrondissement. A Tombouctou, l’accueil a été grandiose avec une danse des chameaux, une parade de chevaux, la présence des jeunes vêtus aux couleurs du parti, les notables de la ville qui ont réservé un accueil chaleureux à  l’enfant de Bandiagara. Une fois dans la cité mystérieuse dimanche 18 décembre, le président du parti ADM? a respecté la tradition en rendant visite aux chefs traditionnels et administratifs de la cité des 333 saints. Mais avant, Madani Tall a aussi reçu les chefs de tribus et de fractionS du Nord. Parmi ceux-ci, on pouvait noter Kena Chena, chef de fraction de Bourem Illali, Ag Intafaye chef de fraction de Kellin Tifara dans la commune de Ber Yaya Amed par ailleurs, conseiller du cercle de Gossi, le chef du village de Arawane . Ses chefs de fractions ont expliqué que les enlèvements et les attaques du nord sont des actes de bandits armés et non de rebelles ou de revenants de la Libye. Madani Tall : Tombouctou est au début et la fin du Mali Rencontre au Centre Ahmed Baba : Le maire de Inadjatafane, Beydi Ould, a souhaité la bienvenue au public avant de céder le micro au secrétaire général du parti ADM, Boubacar Makanguilé. Pour lui, faire la politique est une question d’honneur. « Le premier anniversaire du parti ADM est placé sous le signe de la solidarité. Et l’Adm est venu témoigner sa solidarité à  la population de Tombouctou qui traverse une période difficile ». De son côté, Madani Tall s’est voulu solennel : « Le Mali commence par Tombouctou, partout dans le monde lorsqu’on demande o๠se trouve Bamako, personne n’est capable de répondre, mais lorsqu’on mentionne Tombouctou, tout le monde peut la situer. Ici, à  Tombouctou, nous sommes au C’œur du Mali. C’’est à  Tombouctou que le Mali commence, et C’’est à  Tombouctou que finit le Mali. Dans son unité et dans son union . Tombouctou ne doit pas connaitre l’insécurité, surtout avec les récents événement douloureux, mais on dit toujours que l’Etat a démontré sa faiblesse et on nous taxe de maillon faible dans la sous région, parce que les gens ne savent ce qui se passe. Ils ne savent ce qu’est la guerre entre frères d’un même peuple. Lorsqu’on a enlevé les deux français à  Hombori, une semaine après, d’autres ont été enlevés à  Tombouctou …». Tall a aussi cité des exemples d’ailleurs : deux sénégalais tués en plein C’œur de Florence en Italie. Trois personnes assassinées à  bout portant à  Bruxelles par un raciste. En France, la mort du préfet Claude Erignac, abattu froidement. Pour lui, ces actes de criminalités n’ont pas ébranlé l’autorité dans ces pays. «Â Quant, il y’a des problèmes de banditisme, on dramatise en disant que l’Etat est faible. C’’est pour cette raison que nous sommes venus témoigner notre solidarité aux populations du Nord ».

Mines : Les populations veulent plus d’engagement en leur faveur

Les sociétés minières opérant dans le cercle de Kenieba sont dans le collimateur des populations. Ces dernières exigent leur plus grande implication dans le développement local cela à  travers la multiplication des actions dans tous les villages du cercle. Réunis la semaine dernière dans la zone autour d’un forum consacré au développement local, les habitants de Kéniéba et environs ont demandé aux sociétés minières de fournir plus d’efforts pour le développement du cercle. Cela s’explique par le fait que les habitants des villages riverains des mines se disent peu satisfaits de l’apport de celles-ci. Car selon eux les mines se contentent seulement de faire des actions d’éclats dans quelques villages. Ils demandent que ces actions prennent en compte toutes les localités du cercle. Au cours de ce forum, qui a regroupé les habitants et les ressortissants du cercle vivants à  l’extérieur du pays. Il y a même été question de revoir le cahier de charge de ces sociétés minières. ‘’ On ne ressent pas beaucoup l’apport des ressources minières sur le développement local. Alors que les ressources que ces sociétés engrangent sont nombreuses et peuvent amorcer le développement dans la zone. Nous avons compris maintenant que l’Etat n’a même pas demandé l’avis des populations. C’’est seulement quelques actions qui sont menées par les sociétés minières. La preuve dans le cercle de kenieba, il y a peu de route alors qu’on extrait des ressources importantes dans son sous-sol. Nous ne voulons pas envenimer la situation mais nous estimons qu’il est temps pour qu’on puisse aider les populations à  avoir plus d’écoles, de centres de santé, d’addiction d’eau, de l’électricité etc  » a déclaré Mohamed Soumounou participant au forum. Et au président d’un groupe de plaidoyer et de pression créé au sortir du forum de lancer : » nous n’allons plus laisser les collectivités gérer cette situation, nous avons assez négocié maintenant nous allons passer à  l’action pour que les sociétés minières puissent comprendre que les populations locales ne sont pas satisfaites de leurs participations au développement local » a-t-il dit. Même son de cloche chez Oumou Danioko, membre de la commission d’organisation du forum » les sociétés minières n’ont pas pu donner ce que nous avons demandé. Leur participation était vraiment infime pour un forum d’une grande importance pour les populations. Nous étions obligés de reporter à  plusieurs reprises l’événement car les sociétés minières n’étaient pas intéressées » a-t-elle souligné. Sentiment de ras-le-bol partagé par nombre de participants au forum qui accusent l’Etat d’accorder trop des faveurs aux sociétés minières. C’’est pourquoi une pétition est en cours pour revoir la gestion faite aux ressources minières afin de faire profiter véritablement les populations riveraines.

On est fatigués!

Comme tout le monde, au début de décembre, nous avions assuré : «mais non, Gbagbo va partir, il ne tiendra pas… ». Pour finalement nous rendre à  l’évidence que le « garçon » n’avait nullement l’intention de se laisser jeter hors de son palais si longtemps désiré. Pardon, quand je dis garçon, C’’est pas pour l’insulter, C’’est pour dire que vraiment « il en a ! »(excusez le langage, je voyais pas comment dire ça autrement). Parce que pour tenir ainsi tête au monde entier, rouler dans la farine l’ONU, l’UA et tout le bataclan, il faut avoir la tête sur les épaules et les pieds bien enfouis. Enfin, moi, je pense que C’’est plutôt la tête de sa femme qu’il a sur les épaules, mais ceci n’engage que moi ! Donc, Gbagbo est garçon. Nous sommes tous d’accord avec le fait qu’il ne se laisse pas distraire par tous ces impérialistes qui veulent nous priver du droit de choisir nos dictateurs en toute liberté et tranquillité. Il en a eu pour son compte, Sarkozy qui lui avait donné 48h pour dégager. Frustré, il est en train de faire passer sa colère sur Kadhafi. A l’ONU, ils sont en passe d’avoir la voix enrouée, à  force de crier. Mais, mes chers amis, vous criez et vous ne faites rien. Ouattara est caché dans son hôtel, vous dans vos gratte-ciel à  New York et vous pensez que vous allez faire changer quelque chose à  coup de résolution et de sanctions. Parlons de ces sanctions, on se demande maintenant à  qui elle profite et qui elles sanctionnent réellement. Mes sœurs de Treichville qui n’ont plus les moyens d’acheter à  manger ou Pascal Afi Nguessa dont je parie que le frigo ne désemplit pas ? Soyons sérieux. On a dit que la Côte d’Ivoire a deux présidents. Pour le moment, nous on ne voir que deux égoà¯stes. Aucun de ces deux bonhommes ne veut le bien du petit peuple. Comme dans tous les conflits, ce dernier sert de chair à  canon. Les ivoiriens, qui y voient encore moins que d’habitude, sont aujourd’hui divisés entre le besoin de paix et le désir légitime de montrer qu’ils sont un peuple souverain. Mais la souveraineté vraie serait de décider de se débarrasser des deux « zozos » (pardon !) qui sont à  la base de leur problème. Et puis, on dit que Gbagbo est garçon. Mais Ouattara là -même il dit quoi ? Il se cache dans un char pour sortir, il fait de grandes déclarations sur sa télé privée tout aussi propagandiste que la RTI. s’il est garçon lui aussi, il n’a qu’à  sortir et manifester avec les jeunes, marcher sur le Palais et prendre le pouvoir !!! D’ailleurs, il a intérêt à  se chercher parce qu’on dirait bien que ses « amis » de l’UA sont en train de lui faire des enfants dans le dos à  coup de « deux semaines pour trouver une solution définitive à  la crise » ! Parce que pendant ce temps, celui qui dirige réellement le pays s’appelle Laurent Koudou Gbagbo ! Sinon…ce n’est pas demain la veille de la fin de la crise, puisque ni Gbagbo ni Ouattara ne veut lâcher « son » fauteuil ! Et si, au lieu de se faire bêtement tué au nom d’intérêt dont ils ignorent tout, au lieu de s’enrôler dans l’armée pour en découdre avec leurs propres frères, les ivoiriens donnaient l’exemple du peuple intelligent. En ouvrant la voie à  autre chose qu’à  cette guerre civile que tout le monde leur prédit. Ils pourraient par exemple dire aux deux présidents, oui, oui, à  tous les deux, « Messieurs, merci, C’’est assez. On vous dit comme à  Moubarak ou ben Ali : Dégagez, on est fatigués ! »

Coopération Mali-Banque mondiale : 11 millions de dollars US au PACR

Ce financement additionnel apportera à  coup sûr un appui supplémentaire aux communautés rurales affectées par la récente crise financière, et par la rémanence des crises des prix des denrées alimentaires et des produits pétroliers. Il aidera en particulier les comités de gestion des écoles primaires et des centres de santé communautaires (CSCOM) à  maintenir leurs capacités à  délivrer des services sociaux de qualité aux communautés rurales. Ce financement additionnel apportera également un soutien aux organisateurs de producteurs afin de soutenir leurs coûts de production par l’octroi d’une assistance en intrants agricoles. Le PACR, faut-il les souligner, a été conçu dans une logique de capitalisation des expériences réussies des projets de développement local lancés vers la fin des années 1990, notamment celles du Projet d’Appui aux Initiatives de Base (PAIB) qui a été financé pour un montant d’environ 15 milliards FCFA par le Gouvernement et la Banque Mondiale, et exécuté de 1998 à  2005 sous la tutelle du Ministère du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées (MDSSPA). Services sociaux Il vise entre autres, à  améliorer l’accès aux services sociaux de base par le financement de 502 sous-projets socio-collectifs pour un montant d’environ 5,6 milliards de F CFA, accroitre avec un fonds d’environ 11,8 milliards les revenus des populations en finançant 1072 sous-projets productifs portés par les organisations communautaires et socioprofessionnelles de base (coopératives et associations). Du point de vue allocation de ressources financières et couverture géographique, la Banque Mondiale et le Gouvernement ont alloué au PACR 33 milliards FCFA en fixant sa durée d’exécution à  6 ans pour compter du 24 mai 2006 et sa couverture géographique à  1041 villages repartis entre 54 communes et 18 cercles des 4 Régions de Mopti, Ségou, Sikasso et Tombouctou.

Inondations : où se situe la responsabilité des uns et des autres ?

«Bamako tout comme l’ensemble des capitales régionales du Mali, accuse des schémas directeurs d’urbanisation inappropriés ». Georges Traoré, Consultant auprès d’un bureau d’aménagement à  Bamako, pense que la meilleure façon de prévenir globalement les inondations, est de revoir le schéma directeur des différentes villes du Mali. Ainsi ajoute-t-il, au manque de plans d’aménagement, s’ajoute la construction de quartiers spontanés, qui favorise l’obstruction des eaux.« Certaines personnes ont pris la mauvaise habitude de s’installer dans le lit des cours d’eau ». Quelles mesures pour pallier aux inondations ? En commune 5, les dispositions prises pour faire face au phénomène de inondations sont nombreuses. Elles passent par le curage systématique de l’ensemble des caniveaux et collecteurs d’eau, pour s’étendre sur des opérations de sensibilisation en faveur du changement de comportement des populations. Il faut noter qu’au lendemain des inondations du lundi 7 septembre, les autorités municipales de la commune 5 ont déclenché une vaste opération de nettoyage des dépôts de transits et curage des caniveaux. Ce qui leur a valu d’extraire 24 000 mètres cube d’ordures. Vers un changement de comportement des populations concernées Selon le Maire chargé du cadre de vie, des voiries, Amadou Ouattara, ce vaste travail en valait la peine. D’autant que l’ensemble des caniveaux dont dispose la commune, étaient systématiquement obstrués, empêchant du coup les eaux de pluies de s’évacuer. Mais, signale-il, les populations devront changer de comportement vis-à -vis de leur environnement, en se gardant de jeter des déchets dans les collecteurs. L’entretien des caniveaux est primordial Ces propos ont été corroborés par le conseiller à  la communication de la commune 4. En effet, M. Amadou Aya est animé par la ferme conviction que si les populations arrivent à  entretenir les caniveaux et collecteurs d’eaux, le problème des inondations sera partiellement résolu. Orange Mali s’implique à  hauteur de 6 millions de francs A noter que la nouvelle équipe municipale de la commune 4, dès sa prise de fonction, a consacré tout le mois d’août au curage des grands caniveaux de la commune. Ce vaste travail a été concluant grâce au partenariat de la société Orange Mali avec la collectivité. En effet, le bilan de cette opération a coûté à  la Mairie et à  son partenaire Orange Mali, la bagatelle de 6 millions F CFA. «Le dispositif a bien fonctionné, car il nous a évité des cas de sinistres que la commune connaà®t pratiquement tous les ans ».Cette mesure d’anticipation, à  en croire M. Aya, sera chaque année rééditée.