PAA : opération séduction au Mali

Abidjan, port de référence des commerçants maliens. C’’est l’ambition affichée des dirigeants de cette infrastructure, l’une des plus importantes de la sous-région ouest africaine. Pour y arriver, rien de mieux que de venir à  la rencontre des clients et des potentiels partenaires et les convaincre des avantages de ce choix. Une mission commerciale a ainsi été organisée et menée par le Directeur Général du Port Autonome d’Abidjan, Hien Yacouba Sié. Elle a rencontré les opérateurs économiques maliens hier mardi à  l’hôtel Radisson de Bamako. Une centaine d’opérateurs économiques, déja clients du PAA ou potentiels partenaires ont été conviés pour quelques heures d’échanges devant leur permettre de mieux connaitre la structure et ce qu’elle leur offre, en plus des possibilités de développement dans un avenir proche. Le DG Sié a ainsi rappelé que cette mission fait suite à  celle d’octobre 2011 au cours de laquelle de nombreuses insuffisances avaient été évoquées par les partenaires maliens. « Nous sommes venus vous rassurer que tout est mis en oeuvre pour corriger ce dont nous avions parlé, a-t-déclaré en ajoutant que les conditions d’accueil des transporteurs maliens, le stockage des marchandises, la réduction des frais sur le terminal à  container ont déja été améliorés ». De nouvelles infrastructures vont permettre au Port Autonome d’Abidjan de continuer à  améliorer ses prestations. Ainsi, sont prévus dans un avenir proche un nouveau terminal à  container (2016), des entrepôts pour sécuriser les marchandises sensibles (tel que le coton malien), mais aussi un parking pour les gros porteurs et un terminal céréalier. Projets auxquels s’ajoutent celui de l’élargissement du canal de Vridi, qui permettre au PAA d’accueillir de plus gros bateaux. Le Président du Conseil Malien des Chargeurs en l’occurrence représentant su ministre malien de l’à‰quipement et des Transports, M. Babalaye Dao, a salué le Port Autonome d’Abidjan qui permet aux opérateurs économiques maliens de réaliser leurs échanges commerciaux en toute quiétude. Il a salué les efforts déjà  faits dans le sens de l’amélioration des services offerts par le PAA et a appelé les parties maliennes et ivoiriennes à  consolider leurs relations pour encore mieux désenclaver le Mali et renforcer le partenariat qui les unit depuis des décennies. Affaires rime avec humanitaire Quelques heures avant de rencontrer leurs partenaires maliens, les autorités du Port Autonome d’Abidjan ont procédé à  une remise de dons aux populations vulnérables de Bamako. Il s’agit de vivres d’une valeur de quinze millions de francs CFA destinés aux populations déplacés et aux sinistrés des dernières inondations. Le Directeur du Port Autonome d’Abidjan a remis symboliquement au Ministre malien de l’Action Humanitaire des bidons d’huile et du riz, représentant une partie du don. La cérémonie s’est déroulée en présence de l’ambassadeur de Côte d’Ivoire au Mali, M. Samuel Ouattara, du ministre de l’Urbanisme et de la ville, M. Moussa Mara. M. Sié a également remis une enveloppe de deux millions de francs à  la Directrice de la Pouponnière de Bamako, Mme Sow Ndeye Diop. le Port Autonome d’Abidjan soutient cette structure d’accueil d’enfants abandonnés depuis 2007. Le PAA est une vraie entreprise citoyenne, a déclaré le ministre de l’action humanitaire du Mali. Selon M. Konaté, le don de vivres permettra d’apporter une aide substantielle aux plus vulnérables. Un geste à  saluer à  quelques jours du début du Mois de la solidarité.

Port du casque, les Maliens mécontents

Mamoutou Diallo, commerçant de pièces détachées au grand marché de Bamako C’’est une déclaration de guerre que fait notre Gouvernement à  la population. Après la rupture de la subvention sur le gaz, voilà  que ce Gouvernement incompétent nous oblige à  payer des casques. Pourquoi en rajouter à  nos peines ? Le peuple qui doit se soulever contre les décisions de se Gouvernement qui relègue au second plan ses missions primordiales. Fatoumata Sangaré, élève au collège Horizon Le port du casque est une bonne chose. Seulement le moment est mal choisi. Nos parents ont trop de charges ces moments ci. Mon papa m’a demandé de garer la moto en attendant d’avoir un casque pour moi. Demba Coulibaly, enseignant : Je crois que sur ce coup, le Gouvernement a été très mal inspiré en prenant cette décision. l’urgence C’’est au nord. Des décisions de ce genre ne sont pas de nature à  apaiser le climat social qui se trouve déjà  surchauffé. Moumouni Sissoko, parent d’élèves : La rentrée des classes couplée au contexte de vie chère, font que nous parents d’élèves ploiyons sous le joug de multiples crises financières. Le Gouvernement aurait du ne pas prendre une telle décision maintenant. Il y a d’autres urgences. Qu’il s’attaque à  ça ! Alfousseà®ni Traoré, vendeur de casque devant l’Ecole normale supérieure de Bamako «Â La décision du Gouvernement de rendre obligatoire le port de casque est une aubaine pour nous vendeurs de casque. Mes affaires marchent beaucoup mieux qu’avant. Je peux gagner 150 000 par jour. Or, des fois, je pouvais passer la journée sans voir le moindre client.

Port du casque : le gouvernement relance le combat

Après la douloureuse interruption de la subvention sur le prix du gaz, le gouvernement s’engage dans une bataille plusieurs fois engagée mais jamais remportée : l’application de la loi sur le port du casque.«Â Le Conseil des Ministres a été informé de la mise en œuvre du contrôle et de la sanction des contrevenants au port obligatoire du casque de protection des motocyclistes à  partir du 1er octobre 2012 », a annoncé hier le secrétaire général du gouvernement dans le compte-rendu du conseil. Deux précédentes tentatives Cette mesure, impopulaire, existe depuis longtemps mais n’a jamais été appliquée. Un décret du 26 mai 1999 rend déjà  obligatoire le port du casque de protection pour les conducteurs et les passagers des deux roues de cylindrée supérieure ou égale à  100 cm3. Nouvelle tentative en 2006 avec un autre décret du gouvernement d’Ousmane Issoufi Maà¯ga. Nouvel échec. Aux commandes depuis il y a à  peine six mois, le Premier ministre Cheick Modibo Diarra semble vouloir tout bousculer s’il faut passer en second plan l’essentiel qui demeure la libération du nord et l’organisation des élections. Plus de 70% des victimes de la route sont des motocyclistes La raison de cette nouvelle tentative est connue. « Au Mali, plus de 60 % des accidents de la circulation routière impliquent les engins à  deux roues et plus de 70 % des victimes, usagers de deux roues, sont soit tués par traumatisme crânien, soit souffrent des séquelles durant tout le reste de leur existence », rappelle le compte-rendu du conseil des ministres. A l’opposé des gouvernements précédents qui avaient privilégié la sensibilisation, CMD et les siens entendent donc appliquer la mesure du port de casque immédiatement. « Conformément aux textes en vigueur, les contrevenants s’exposent aux sanctions d’immobilisation de leurs engins, de mise en fourrière, de peines allant de deux jours à  trois mois de prison et d’amendes », avertit-il. Cette nouvelle tentative sera-t-elle la bonne ? Rien ne le démontre. Dans les milieux proches des forces de sécurité, on reste discret et les usagers de la route commencent déjà  à  râler.

Interview d’Abdoul Kabèlè Camara, ministre guinéen de la défense

Journaldumali.com : Monsieur le Ministre, il y a t’ il des armes destinées au Mali qui sont bloquées à  Conakry ? Abdoul Kabèlè Camara : Il y a effectivement des armes destinées au Mali. Bloquées C’’est un peu trop dire. Vous connaissez la situation actuelle dans notre sous-région, particulièrement au Mali. La Guinée ne peut en aucune façon bloquer une entreprise quelconque destinée au Mali, compte tenu de nos liens séculaires. Nous avons évolué ensemble avec le Mali depuis les années de l’indépendance et même avant. Nos liens historiques ne nous permettent pas de poser des actes négatifs vis à  vis de ce pays frère. Nos présidents fondateurs disaient que le Mali et la Guinée sont comme deux poumons d’un même corps. Il n’est pas question pour nous de poser des actes contraires et négatifs à  cela surtout au moment o๠le peuple malien souffre dans sa chair et dans son âme. Ce qui arrive au Mali nous interpelle tous et sommes tous concernés. Donc nous n’avons pas bloqué ces armes comme certains veulent le faire croire. Voyez bien la position du gouvernement guinéen quand nous n’avons pas à  qui nous adresser pendant que nos frères du Mali sont entrain de se retrouver pour la formation d’un gouvernement d’union nationale pour la reconquête du territoire malien. Ces armes sont aujourd’hui sous la direction de la CEDEAO. Fort heureusement, nous sommes tombés d’accord sur la formule du retrait des armes, de faire venir nos frères du Mali pour en faire un inventaire et garder ces armes ici jusqu’à  ce que Bamako formule le souhait de l’acheminement des armes. Pendant l’enlèvement des armes, il sera fait un autre inventaire pour éviter toute fausse note. Le Pr Alpha Condé a donné des instructions fermes pour attendre la formulation de la demande par les autorités du Mali dans les règles de l’art. C’’est donc une décision prise, selon vous, dans l’intérêt des Maliens Voilà , C’’est une décision qui me paraà®t sage. Nous n’avons pas renvoyé ces armes pour paralyser nos frères du Mali. Au contraire les chefs d’Etat de la CEDEAO ont décidé de garder ces armes en lieu sûr en attendant que le gouvernement malien puisse en faire la demande. Ce n’est pas une attitude négative contre le peuple malien, bien au contraire nous sauvegardons les intérêts du peuple malien. Si ces armes là  avaient été envoyées, Dieu seul sait entre les mains de qui elles allaient tomber. On a donc adopté cette solution de prudence. Aussi bien vis à  vis de nous même et pour l’intérêt du Mali. Nous avons appris que la Guinée a refoulé une délégation malienne du sol Guinéen dans cette affaire d’armes. Est ce vrai ? Je n’ai pas reçu une délégation malienne. Aucune note ne m’a été adressée dans ce sens ni officieusement encore moins officiellement. Je ne saurai vous dire quoi que ce soit sur ce point. A quelle condition les armes seront acheminées vers le Mali ? Nous allons débarquer ces armes à  l’arrivée des cadres du gouvernement légitime du Mali. Avec le commandement de l’etat-major, nous allons procéder à  un inventaire et les armes seront gardées en lieu sur sous la tutelle de la CEDEAO. Quand il y aura des éclaircies du côté du Mali, les armes seront livrées après un dernier inventaire. En ce qui concerne l’intervention militaire au Mali. Qu’est ce explique la rapidité du déploiement des militaires Guinéens pour renforcer la force en attente de la CEDEAO ? Nous suivons les directives de la CEDEAO. La Guinée n’est pas seule à  le faire. Tous les pays de la sous région sont organisés de la même manière. Vous avez suivi les différentes rencontres des chefs d’état major. Toutes les décisions et résolutions prises à  cet effet concourent à  aider le Mali à  recouvrir son intégrité territoriale. Pour nous, le Mali est un et indivisible. Croyez vous que la reconquête du nord du Mali soit possible ? Nous l’espérons et C’’est notre souhait le plus ardent. Nous croyons que le Mali doit recouvrir toute sa souveraineté parce qu’il est un et indivisible. Quel message avez-vous aujourd’hui à  adresser au peuple malien qui a mal pris l’information du blocage des armes? Que C’’est de la désinformation. Lorsque ces genres de situation se présentent, il faut faire une analyse sereine. La décision prise de notre part est la meilleure pour le peuple malien. Nous avons plutôt poser cet acte pour le peuple malien. Nous avons pris des dispositions pour ne pas laisser ces armes circuler dans la nature contrairement aux directives de la CEDEAO. Imaginer que nous laissions ces armes de guerre aller au Mali sans savoir les mains dans lesquelles elles vont tomber. Qu’est ce qui nous dit qu’elles ne vont pas se retourner contre le peuple malien ? Nous ne voulons pas de cela. C’’est pour cela que les armes sont en lieu sur en commun accord avec la CEDEAO. C’’est regrettable que cette désinformation circule. Pouvez vous lever un petit peu le voile sur le type d’armes dont il est question ? Vous savez très bien que nous sommes la grande muette. Vous souriez en me posant cette question et J’espère que ce n’est pas une provocation. Je vous remercie.

CMC-Port Autonome d’Abidjan: Le nouveau départ

Chaque année, plus de 500 000 tonnes de marchandises transitent de la Côte d’Ivoire au Mali, par le biais du Port autonome d’Abidjan. La crise post-électorale survenu cette année à  fort négativement impacté ces échanges et ce au détriment des deux pays. Si d’un coté, Abidjan a vu ses rentrées s’effriter, de l’autre côté, Bamako s’est vu dans l’obligation de se trouver d’autres ports d’approvisionnement. Aujourd’hui, la fin de la crise et le retour progressif à  la normale ne semble pas rassurer le opérateurs maliens qui sont toujours réticents en ce qui concerne le corridor Abidjan Bamako. Après avoir pris conscience de cet état de fait, les autorités portuaires ivoiriennes ont dépêché cette semaine une mission comprenant plusieurs cadres dont notamment le DG du Port autonome d’Abidjan et celui de la Douane ivoirienne,pour rencontrer les commerçants maliens représentés par le Cmc. Le 1er vice président du Cmc, Modibo Keà¯ta a salué l’excellence des rapports de collaboration entre les institutions de transport et entre le Cmc et les autorités portuaires ivoiriennes. Toute fois, il a souligné que l’approvisionnement correct, et à  moindre coût des marchandises, demeure une préoccupation majeure des commerçants maliens. Il a donc invité les autorités portuaires ivoiriennes à  poursuivre les efforts de facilitation dans l’acheminement des marchandises. Pour Monsieur Keà¯ta, les autorités portuaires devront s’atteler en toute urgence à  la réduction des frais et taxes. « Nous nous réjouissons et remercions nos partenaires ivoiriens de la réduction des frais relatifs à  l’escorte qui, depuis la fin de la crise post électorale, sont passés de 100.000 FCFA à  75.000 FCFA, puis de 75.000 FCFA à  50.000 et de 50.000 FCFA à  30.000 FCFA actuellement pour les solides. Pour les hydrocarbures, nous sommes passés de 100.000 FCFA à  80.000 FCFA. C’’est ainsi que nous demandons de revenir au système de fluidité qui existait par le passé et qui demandait 17.500 FCFA à  l’aller et 17.500 FCFA au retour, et de façon facultative ». l’insécurité, le nombre trop élevé des barrages sur le corridor, l’absence de parking sécurisés, sont entre autres les maux auxquels étaient confrontés les chargeurs maliens sur le corridor Abidjan-Bamako. Selon le trésorier général du Cmc,la collaboration entre le Port autonome d’Abidjan et le Cmc a enregistré des acquis mais connait également des entraves auxquelles il faudrait rapidement apporter des solutions. Requêtes retenues et prise en compte par les visiteurs qui en ont profité pour annoncer l’octroi de certaines facilités aux commerçants maliens. Entres autres, il s’agit de la réduction des frais sur le corridor à  la réduction des nombreux barrages douaniers le long du traet. «Vous n’aurez plus à  faire face aux nombreux postes de contrôle. La normalisation du pays est en cours…», a rassuré le DG de la Douane ivoirienne.

Port du préservatif : un usage négligé par les jeunes au Mali

Approché par nos soins, certains jeunes (qui se situent entre 20 et 30 ans) n’ont pas hésité à  dire ce qu’ils ont sur le C’œur concernant le port du préservatif. Beaucoup d’entre eux manifestent une réticence, et d’autre une méfiance totale vis-à -vis du produit. La réticence des jeunes sur le port du port du préservatif réside dans le fait qu’ils estiment ne pas être satisfaits à  100% au cours des rapports intimes, d’autres prônent l’abstinence. Un produit qui limite les sensations Abdoul Mariko, universitaire :  » Quand J’utilise le préservatif, il est très difficile pour moi d’atteindre l’orgasme. Psychologiquement ce produit constitue un frein pour moi. Il ne m’a pas convaincu ». Sitan Coulibaly, aide ménagère : « Je n’ai jamais aimé le préservatif. Et pour cause, son odeur me donne la nausée. Et puis je ne suis pas satisfaite au cours de son usage ». Fidélité et abstinence Makan Diarra, cordonnier :  » Je ne me reconnais pas dans l’usage du préservatif, ce n’est pas dans notre culture encore moins dans nos mœurs. Pour lutter contre le VIH et les maladies sexuellement transmissibles, je prône la fidélité et l’abstinence. Selon mes sources, ce produit est fabriqué dans des normes parfaitement biaisées ». Dassé Sylla, mécanicien :  » Le préservatif apparaà®t comme un véritable obstacle pour moi. Je prends beaucoup de temps avant d’éjaculer. Et puis, souvent il arrive que ça s’éclate ». Oumou Binta Dicko, étudiante : J’ai horreur du préservatif lors des rapports intimes. A telle enseigne que quand mon copain le porte, je préfère m’en abstenir. Et pis, il parait que C’’est le condom même qui transmet le VIH ». Se protéger est une nécessité Charles Dara, étudiant à  l’école de médecine : Je trouve que ceux qui se plaisent à  ne pas utiliser le préservatif au cours des rapports intimes, méconnaissent les impacts négatifs des maladies sexuellement transmissibles. Du coup, ils n’ont pas conscience des bienfaits du préservatif. En tout état de cause, par ces temps de maladies sexuellement transmissibles, le port du préservatif apparaà®t comme une nécessité absolue. La frange jeune de la société, qui en est la première victime de ces pathologies, se doit de faire attention en généralisant le port du préservatif. Car malgrél’absinence ou la fidélité, rien ne vous garantit que votre partenaire est fiable à  100%. D’o๠l’intérêt de se faire dépister régulièrement. Alors, jeunesse Malienne, sois consciente des dangers du VIH SIDA !

Gabon : Ali Bongo investi ce matin à Libreville

L’investiture enfin Après moult rebondissements, Ali Bongo, grand vainqueur des élections présidentielles, succèdera officiellement à  son père, feu Hajj Omar Bongo à  la tête du Gabon. Sa victoire ayant été validée par la cour constitutionnelle, il ne fait plus aucun doute, qu’il est à  présent le nouvel homme fort du Gabon. Plus qu’une simple victoire, c’est la continuité d’une dynastie qui perdure, avec le règne des Bongo à  la tête de ce petit état pétrolier d’Afrique Centrale. De nombreux chefs d’états assisteront à  cetteinvestiture, dont le président Malien, Amadou Toumani Touré, qui s’est rendu hier soir à  Libreville. JournalduMali.com reviendra bien sûr cette investiture. L’opposition en déconfiture l’opposition partie en rangs dispersés dès le départ, avait perdu les élections du 30 Août dernier face au favori du parti démocratique gabonais (PDG), Ali ben Bongo. Au point d’en appeler les populations à  une massive manifestation dans les capitales politiques et économiques. La dernière cité, Port Gentil, est le fief de l’opposant historique Pierre Mamboundou. Elle a connu le plus grand nombre de violences avec une quinzaine de morts selon l’opposition, et trois, selon les autorités. En plus de la destruction du consulat de France et l’attaque de la prison centrale, qui a engendrée la fuite quelques détenus. Dernier rapport sur les violences de Port Gentil Au terme d’une mission sur le terrain du 18 au 21 septembre dernier, conduite par le professeur Pierre André Kombila Koumbe, le Front de refus du coup de force électoral avait présenté le 24 septembre son rapport sur les émeutes post-électorales qui avaient éclaté à  Port-Gentil du 3 au 6 septembre dernier. Alors que les autorités continuent de brandir un bilan officiel de 3 morts accidentelles, le rapport de l’opposition fait état de plusieurs dizaines de morts tombés sous les balles des forces de l’ordre, ainsi que de nombreuses exactions et menaces sur la population de la cité pétrolière. Selon le rapport, des membres se sont rendus sur place dès le 18 septembre, et quatre (4) jours durant, la mission a rencontré les familles des victimes décédées, des victimes d’exactions et quelques témoins qui ont accepté de parler, nonobstant un climat de peur et d’omerta constaté sur place à  Port-Gentil, climat entretenu par les forces de Défense et de Sécurité. Ali Bongo en position de force Après les protestations, Ali Bongo avait demandé un retour au calme. Tout en félicitant ses adversaires d’avoir contribué à  la concrétisation de la démocratie. Il a aussi effectué ses premières visites officielles en qualité de président élu du Gabon en se rendant dans de nombreux pays comme le Cameroun ou le Tchad. Ali a gagné son pari face à  une opposition assez divisée. Malgré l’appel au rassemblement prononcé par la majorité des opposants, Ali n’a plus rien à  craindre face aux recours déposés à  la justice pour dénoncer les fraudes. D’ailleurs, les 300 observateurs internationaux, affirment n’avoir constaté aucune irrégularité. Ali a également reçu les messages de félicitations du roi marocain Mohamed VI. Les opposants se sont levés trop tard. Ils ne se sont pas unis au moment o๠il le fallait. s’ils étaient partis tous ensemble avec un candidat unique, ils seraient probablement vainqueurs, juge un observateur politique. Une population désorientée La population elle-même semble ne plus être sur la même longueur d’onde que les opposants. Tout juste après le scrutin du 30 Aout, l’opposition avait décrété des journées villes mortes sur toute l’étendue du territoire national. Mais, l’appel lancé n’a pas été suivi, puisque dès le lendemain, les rues étaient pleines de monde. Chacun a regagné son lieu de travail, comme si aucun message n’avait été lancé. Cette population se souvient encore de l’année oà¹, après ce même genre d’appel à  une journée ville morte, beaucoup de personnes avaient perdu leurs emplois. En constatant plus tard avec stupeur, le ralliement du président de leur parti, avec le président défunt El Hadj Oumar Bongo Ondimba. Ali Ben sera bientôt investi à  la magistrature suprême de son pays, après son père. Il a le soutien de presque toutes les grosses têtes du pays et de la majorité des Chefs d’Etats comme Sassou Nguesso ou Joseph Kabila, ce qui n’est pas sans effet. On se souvient aussi que Casimir Oyé Mba, candidat malheureux, aurait dit-on reçu un coup de fil de deux chefs d’états Africains, lui intimant l’ordre d’abandonner la présidentielle, ce qui avait expliqué sa défection du scrutin. Voilà  qui reste obscur…

Suspension tarifaire au port de Dakar : les transporteurs maliens soulagés…

« Nous n’accepterons jamais de nous soumettre aux nouvelles mesures prises par les autorités sénégalaises. Et si d’aventure, ils s’entêtent à  les appliquer, nous acheminerons nos marchandises via d’autres ports de la sous région ».Cette expression du président de la chambre de commerce, Jeamille Bittar, semble être le mot d’ordre chez tous les opérateurs économiques qui acheminent leurs marchandises par le port de Dakar. Les énormes difficultés de ravitaillement auxquelles, les chargeurs et transporteurs maliens étaient confrontés au niveau de ce port, viennent de connaà®tre un dénouement heureux. Et pour cause, les autorités sénégalaises ont enfin décidé de suspendre les nouvelles mesures tarifaires imposées aux chargeurs maliens. Une décision saluée par Bamako. Car le pays était menacé d’inflation. Une hausse des prix se faisait déjà  sentir. Le prix du sucre sur le marché est passé de 19 000 FCFA le sac de 25 kg à  22 500 FCFA. « Il y a deux mois, je vendais le sucre à  mes clients à  400 FCFA le kg, mais aujourd’hui, vu la flambée, je le cède à  500 FCFA », témoigne un commerçant détaillant. Cette situation selon le Directeur national du commerce et de la concurrence (DNCC), s’explique par la fermeture du pont de Kayes (en chantier depuis le mois de mai dernier). Ce qui a engendré un véritable problème d’évacuation du frêt malien stocké à  Dakar. « La reprise du trafic contente les chargeurs, transporteurs et consommateurs maliens. Car les premiers camions sont arrivés il y’a plus d’une semaine maintenant ». Le blocage était surtout lié à  la décision des opérateurs économiques maliens de payer des taxes supplémentaires.500FCFA pour chaque tonne de marchandises et 5000 FCFA pour chaque conteneur. Face à  ces mesures, le Conseil malien des chargeurs avec l’appui du gouvernement, a effectué (il y’a 3 semaines) une mission au Sénégal afin de négocier avec les autorités en vue d’obtenir l’annulation desdites mesures. En réponse, dans un premier temps, les autorités de Dakar n’ont proposé qu’une réduction de 75 FCFA sur les 500 FCFA. Quelques semaines après, les chargeurs et transporteurs maliens ont obtenu des autorités sénégalaises, la suspension des nouvelles mesures tarifaires. Mais l’on se demande combien de temps durera cette mesure. Il faut également signaler que les chargeurs et transporteurs maliens ont aussi des ennuis avec d’autres ports de la sous région. C’’est le cas au port de Tema (au Ghana) o๠les ministres en charge des infrastructures et du transport routier de l’UEMOA, viennent d’adopter (le 23 avril 2009) une nouvelle feuille de route sur le contrôle de la charge à  l’essieu. De quoi susciter le paiement de nouveaux frais pour nos transporteurs. Plusieurs véhicules ne respectant pas la charge normale, ont alors été immobilisés. Au port d’Abidjan, les opérateurs maliens ont également connu des moments durs à  cause de la grève des dockers.