Le Mali dénonce l’attitude de la Cédéao après le blocage d’armes en Guinée et au Sénégal

Dix blindés à  Conakry, des caisses de munitions, des armes lourdes à  Dakar… Bakary Mariko, le porte-parole du Comité militaire de suivi de la réforme de l’armée, comité dirigé par le capitaine Sanogo, dresse une longue liste du matériel bloqué et dénonce l’attitude de la Cédéao : « La Guinée bloque du matériel lourd. La Guinée, à  travers son président, a intimé à  nos militaires qui étaient partis chercher nos armes, de quitter son territoire sous 48 heures. Nous ne comprenons pas trop l’attitude de la Cédéao qui veut qu’on libère le nord du Mali, mais en même temps, ce sont les pays de la Cédéao qui bloquent notre matériel. » Joint par RFI, un membre important de la Cédéao a confirmé ce blocage. Seule la Côte d’Ivoire a accepté, pour le moment, de dédouaner du matériel militaire : 45 pick-up sont arrivés récemment à  Bamako. La Cédéao souhaitait apparemment stopper les ambitions militaires de Cheick Modibo Diarra et du capitaine Sanogo qui voulaient ce matériel pour lancer une offensive malienne dans le nord, sans appui extérieur donc. Autre élement, l’institution ouest-africaine attend des autorités maliennes qu’elles mettent en place leurs institutions de transition politique avant d’engager un processus militaire.

Tema et Takoradi : des facilités pour les opérateurs maliens

Une délégation promotionnelle de l’Autorité portuaire du Ghana (Ghana ports and Harbours Authority) conduite par Atta Koffi, membre du conseil d’administration du port et président de la Chambre de commerce et d’industrie du Ghana a séjourné dans notre pays la semaine dernière. Outre Atta Koffi, la délégation comprenait les directeurs généraux du port de Tema, Richard Anamoo, de Takoradi, Gordon Ami, et des responsables des deux institutions portuaires. La délégation a eu mercredi à  l’hôtel Salam, avec des opérateurs économiques ainsi que des hommes d’affaires maliens, une séance de travail au cours de laquelle les visiteurs ont expliqué les facilités qu’offrent les terminaux maritimes ghanéens aux opérateurs économiques maliens. La rencontré s’est déroulée en présence du président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali, Jeamille Bittar, de représentants des transporteurs routiers, des chargeurs, de la Douane, des chauffeurs, et des transitaires. Ghana ports and Harbours Authority est une autorité portuaire qui propose un service de qualité à  la fois à  ses partenaires locaux et aux voisins régionaux du Ghana, notamment les pays de l’hinterland C’’est-à -dire le Burkina Faso, le Niger et le Mali. Les marchés de l’hinterland sont desservis via les ports de Tema et Takoradi dans un environnement sécurisé. Le port de Tema a une superficie de plus de 500 hectares. De nos jours, Tema propose des superficies de stockage ouvertes et fermées de 135 ha à  l’intérieur du port. Il présente une superficie pavée de 77 200 mètres carrés pour le stockage des conteneurs et dispose de six hangars de stockage d’une capacité de 40 000 tonnes à  l’intérieur du port. Tema est un port polyvalent avec un terminal à  conteneur. « Au port de Tema, les tarifs portuaires sont moins élevés, pas de frais de douane, le dédouanement est rapide, le temps de séjour est plus court et la sécurité réelle », a résumé Richard Anamoo, son directeur. Les services majeurs offerts par le port sont, entre autres, la manœuvre des navires, la manutention, les services maritimes, la manutention à  terre et l’entreposage et conservation. Ces services de chargement et de déchargement des navires sont assurés par neuf compagnies privées en plus du secteur de la manutention du port. Le port de Takoradi est, lui, le premier port commercial du Ghana ouvert depuis 1928 pour manutentionner les trafics d’importation et d’exportation du pays. Bien que situé à  225 km à  l’ouest d’Accra, le port a étendu son influence au Burkina Faso, au Niger et au Mali. Chaque année, il reçoit en moyenne 600 navires. En 2009, le trafic des navires a grimpé à  956 bâtiments du fait de l’utilisation croissante du port par les sociétés minières ainsi que des exportateurs et des importateurs. Le port de Takoradi assure 70 % des exportations et 18 % des importations nationales du Ghana. Il possède 100 chambres frigorifiques pour le stockage des conteneurs réfrigérés, des produits congelés comme les viandes, les poissons, les fruits etc. Avec l’intégration du secteur privé dans les opérations portuaires, le port de Takoradi dispose actuellement de huit sociétés d’arrimage privées qui travaillent à  côté de l’Autorité portuaire du Ghana. Les opérations de manutention à  terre ont été privatisées pour plus d’efficacité. Le port est doté d’un stock adéquat d’équipements opérationnels pour manutentionner toutes sortes de cargaisons. Le port de Takoradi est réputé pour son système de sécurité. Pour accélérer le dédouanement des conteneurs, le port a installé un scanographe. Il possède un personnel très habile, expérimenté et bien formé pour assurer la sécurité de toutes sortes de cargaison. Toutes ces explications ont été fournies tour à  tour par les responsables des deux ports. Les ports de Tema et Takoradi offrent de surcroit des tarifs très compétitifs, flexibles et attrayants aux clients. Ils offrent aussi un rabais additionnel sur le trafic du transit. Aussi toutes les institutions qui facilitent le commerce de transit à  partir des trois pays sahéliens dont le nôtre sont représentées dans les ports ghanéens de Tema et de Takoradi.