FCG5Sahel: Nouvelle étape pour la concrétisation

On attendait depuis le sommet de juillet dernier un acte fort marquant la mise en oeuvre de la Force Conjointe du G5 Sahel. Ce dernier est arrivé le samedi dernier à Sévaré avec l’inauguration par le président en exercice du G5 Sahel du Poste de commandement.

La ville de Sévaré, située a quelques kilomètres de Mopti, au centre du Mali, est également stratégique dans le dispositif de défense du territoire du Mali par les forces armées maliennes et leurs alliés. Elle abrite donc depuis le samedi 9 septembre 2017, un autre symbole de la coopération entre les forces, sous-régionales cette fois-ci, pour assurer la sécurité, lutter contre le terrorisme, les trafics et la criminalité transfrontalière. Voulue par les cinq pays de la sous-région : Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad, la Force conjointe devrait être à terme composée de 5 000 hommes et fonctionner avec des ressources issues des pays concernés et leurs partenaires. Pour abriter le commandement de la Force, dirigée par le Malien Didier Dako, des locaux ont été mis à disposition, premier pas vers une opérationnalisation qui avance. Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a montré son optimisme face à cette étape et a assuré l’engagement ferme de ses pairs de rendre actives très rapidement les unités de cette « Force » pour assurer la sécurité et la stabilité de leurs pays.

Le QG du G5 sera en contact permanent avec des armées des cinq pays membres. Mali, Mauritanie, Niger, Burkina Faso et Tchad vont mobiliser ensemble quelque 5 000 militaires au total pour lutter contre les terroristes dans l’espace qu’ils partagent au Sahel. A en croire le Commandant de la Force, le déploiement d’un premier contingent devrait se faire d’ici la fin de l’année et le gros des troupes seront sur zones en 2018.

A noter que, outre Sévaré, la force devrait comprendre trois PC : l’un pour l’ouest de la zone à N’Beiketial, près de Nema, en Mauritanie, le deuxième pour le centre, à Niamey au Niger, et le troisième pour l’est à Wour, dans le Tibesti tchadien.