L’accès à l’eau potable reste un combat selon l’ODHD

l’objectif de ce rapport est de faire l’état de l’utilisation des services sociaux de base dans les communes et leur mécanisme d’accès. l’enquête a été menée du 20 novembre au 19 décembre 2014 dans seize (16) communes des huit (8) régions et du district de Bamako. Il s’agit des localités de Koulou et Kouroukoto (Kayes), Koronga et Kéréla (Koulikoro), Fourou et Kébila (Sikasso), Nampalari et Dioro (Ségou), Diafarabé et Dourou (Mopti), Bara (Gao), Alafia (Tombouctou), Kidal et Anéfif (Kidal), Sénou et Sikoro (Bamako). Au total 430 personnes ont été interrogées. Selon le rapport, les sources d’eau disponibles sont les puits traditionnels, les cours d’eau naturels, les puits à  grand diamètre, les forages et châteaux avec des pompes à  motricité humaine et les adductions avec les robinets alimentées par la SOMAGEP. Les puits traditionnels existent dans presque toutes les localités. Les populations locales, peut-on lire dans le document, sont privées d’eau potable en raison de l’insuffisance ou du manque d’équipements moderne de fourniture. Il ressort du document de l’Observatoire du Développement Humain durable et de la lutte contre la pauvreté (ODHD/LCP) que la répartition inégale des sources d’eau est un vrai problème. De nos jours, certaines populations sont obligées de parcourir plusieurs kilomètres pour s’approvisionner en eau. Le coût de l’eau a aussi intéressé les enquêteurs dans ce rapport sur ‘’l’utilisation des services sociaux de base et les inégalités de genre ». Dans la quasi-totalité des 16 localités, les populations vivant dans une situation de paupérisation généralisée sont confrontées à  des difficultés financières pour acheter l’eau. A Koulou qui dispose assez de forages et un château, les habitants doivent débourser 10 FCFA pour 20 litres et 5 FCFA pour le seau. Cela conduit de nombreuses personnes à  se tourner vers l’eau de puits. « On fait tout avec l’eau de puits. l’eau du robinet est chère ; nous n’avons pas d’argent pour payer l’eau de robinet, même nos maris n’ont pas d’argent pour acheter l’eau du robinet pour nous. l’eau de puits ne nous rend pas malade, au contraire, ça nous guérit. Ici, chez nous, personne n’est tombée malade à  cause de la consommation de l’eau de puits », témoigne une habitante de Koulou. Par contre à  Kéréla, les notables encouragent les populations à  utiliser l’eau des forages en autorisant leur ravitaillement gratuit. Dans l’ensemble, le rapport révèle que l’état d’utilisation de la population en eau potable n’est pas satisfaisant. Et l’accessibilité à  cette denrée vitale laisse à  désirer au Mali.

L’eau, un bien naturel payant

Payer pour avoir de l’eau. C’’est une notion qui a du mal à  passer dans les mentalités tant les habitudes ont la dent dure. En milieu rural, les pouvoirs publics et les acteurs privés luttent pour offrir une eau de qualité aux populations qui sont depuis des siècles approvisionnées par les mares, marigots et autres rivières ou fleuves qui ne garantissent guère une santé durable. Investir dans les équipements hydrauliques revient cher, mais encore aujourd’hui, nombreux sont les chefs de famille qui ne comprennent pas pourquoi ils doivent payer pour l’eau, un don de la nature. En milieu urbain, la situation est quasi pareille. La souscription auprès des sociétés distributrices n’est pas donné à  tous et des milliers de familles continuent de s’approvisionner auprès de bornes fontaines voire auprès de revendeurs privés avec des pratiques de conditionnement plus que dangereuses. Tous se plaignent de la non-disponibilité de l’eau et son coût jugé élevé alors que celle-ci est visible partout et en principe disponible en quantité. Alors pourquoi payons-nous ? l’Association Africaine de l’Eau regroupe les sociétés de distribution d’eau potable en Afrique. Son secrétaire général, Sylvain Usher, éclaire notre lanterne. « L’eau est captée dans le milieu naturel, potabilisée, transportée jusqu’au domicile de l’abonné et comptabilisée. C’’est le service qui est facturé, il s’agit d’une participation à  la pérennité de l’investissement et la couverture des charges. C’’est cela qui est payé. ». La société de distribution utilise une technologie fiable et pointue et du personnel qualifié. Cet ensemble de moyens a un coût qui, rapporté au volume d’eau distribué détermine le prix de l’eau. « On aimerait tous que le prix du service de l’eau soit le plus bas possible, mais les services techniques sont obligés de tenir compte d’un certain nombre de facteurs. Le premier est que les Etats et les gouvernements n’ont malheureusement pas les moyens d’assurer un service public de l’eau potable gratuit pour l’ensemble de la population » témoigne Thierry Helsens, Hydrogéologue installé au Mali depuis 2002 sur son célèbre blog « Toubabou à  Bamako » qui traite des questions d’accès à  l’eau au Mali. Comment est calculé le prix de l’eau ? Ce prix de l’eau est en général défini de commun accord par l’Etat et la (ou les) société de distribution. Au Mali, depuis un peu plus d’un an, la Société Malienne de Gestion de l’Eau Potable (SOMAGEP) et la Société Malienne du Patrimoine de l’Eau Potable (SOMAPEP) sont en charge respectivement de la gestion de la distribution et les infrastructures liées à  l’eau potable. La SOMAGEP facture l’eau selon un système appelé « tarification progressive du service public de l’eau », qui existe depuis des années. Elle a permis la mise en place la tranche dite « sociale » qui est un tarif relativement bas, pour partie dû à  l’absence de TVA, de 113 FCFA le m3. La seconde tranche de 20 à  40m3 par mois coute 303 FCFA le m3. Selon la loi au Mali, le prix du service de l’eau ne doit, en aucun cas, dépasser 500 FCFA le m3. Or, les calculs des experts ont démontré que pour que tout marche il fallait vendre l’eau à  700 FCFA le m3. Mais les conditions de vie déjà  difficiles de la grande majorité de la population ont poussé l’Etat a fixé un prix planché supportable par les ménages. Si les sociétés crissent des dents, tant mieux pour la population, qui attend d’ailleurs que plus d’efforts soient faits vers une tarification plus adaptée. Par exemple, la modulation en fonction du volume de la famille. « Que vous soyez célibataire ou marié avec quatre femmes et avec 15 enfants, la tranche sociale concerne les 20 premiers m3, un point, un trait » témoigne un chef de famille… Car la nuance est de taille, pourtant, puisque dans le premier cas on va à  une allocation de l’ordre de jusqu’à  650 litres par jour et par personne (une personne seule), alors que dans le second cas elle est de l’ordre de 32 litres (20 personnes). Le système de borne fontaine qui participe également de la politique sociale d’accès à  l’eau a également ses limites. Le gérant de la borne, le « fontainier » revend 500 FCFA le m3 acheté 113 FCFA à  la société d’eau. L’aspect social restant l’achat à  la demande sans recevoir une facture à  la fin du mois.

Bamako : 165 milliards pour l’eau potable

Depuis plusieurs semaines déjà , les Bamakois sont confrontés à  des coupures d’eau récurrentes. Certains quartiers n’ont tout simplement pas accès à  l’eau potable. Nombreux sont ceux qui ont désormais recours aux vendeurs d’eau ambulants pour assurer leur alimentation quotidienne. La rencontre de ce jeudi 18 avril vient donc à  point nommé. « Cette table ronde vise à  relancer le financement d’un ambitieux projet d’alimentation de la ville de Bamako en eau potable à  partir de Kabala (un quartier populaire de la capitale malienne) », ont indiqué les organisateurs selon eux, « la capitale malienne connaà®t un déficit de production d’eau potable estimé à  200 000 mètres cubes ». Le PDG de la Société malienne de patrimoine de l’eau potable (SOMAPEP), Adama Tiémoko Diarra, a précisé que « le projet nécessite un financement de près 165 milliards de francs CFA, toutes composantes confondues : la Station qui sera installée à  Kabala, les ouvrages de stockage et les réseaux de distribution aux populations ». Pour le ministre malien de l’à‰nergie et de l’Eau, Makan Tounkara, cette table ronde est d’ « une importance capitale » pour son département, « car elle va marquer le début de la concrétisation d’un autre rêve, en traçant le schéma vers la réalisation d’un projet fort longtemps attendu depuis près de 15 ans par les populations de la ville de Bamako et environnants». Par ailleurs, en cette période de chaleur, l’accès à  l’eau potable constitue un véritable problème pour des habitants de la ville de Bamako. Des habitants des quartiers de la rive droite tels que Faladiè et ATTbougou ont marché en début de la semaine pour « exprimer leur ras-le-bol à  cause du manque criard d’eau potable », avant d’être dispersés par les gaz lacrymogènes des policiers, a constaté un correspondant de Xinhua. Selon Abdoul Karim Koné, conseiller en communication à  la Somagep, les causes de coupures d’eau intempestives sont nombreuses car C’’est une « période de pointe » la demande s’avère donc supérieure à  l’offre. Le nombre de demande s’élève à  plus de dix mille (10.000) personnes. « Notre société manque d’infrastructures de productions en un mot de moyens adéquats pour répondre aux besoins de la population. La position géographique de certains quartiers qui se trouvent sur les collines cause généralement plus de coupure d’eau que ceux à  basse altitude ».

Livraison d’eau par charrette : conditionnement à revoir…

Au Mali comme partout dans les pays en voies de développement, l’accès à  l’eau potable demeure une préoccupation majeure pour les populations des villes et des campagnes. Une préoccupation d’autant plus vive que la journée mondiale de l’eau célébrée ce 22 Mars, appelle à  une coopération internationale en la matière. Au Mali, les ménages qui ne sont pas raccordés au réseau de la Société malienne de gestion d’eau potable (SOMAGEP) font leur ravitaillement à  la pompe pour leur besoin quotidien en eau. Ils sont nombreux à  attendre leur tour à  la fontaine pour remplir les bidons et les bassines, ce qui n’est pas sans heurts desfois. Il arrive que des disputes s’en suivent quand certains sont pressés. Pour éviter ces désagréments et ces longues attentes, les ménages font recours au service de certains jeunes pour la livraison d’eau à  domicile. Ousmane est l’un de ces jeunes qui exerce cette activité à  Kalaban Coura, commune V du district de Bamako. Le matin de bonne heure, Ousmane est déjà  à  la fontaine en train de remplir les bidons de 20 et de 25 litres pour les livrer à  ses clients. Accueillant et souriant, ce jeune de 23 ans est dans la livraison d’eau depuis avril 2012. Pour Ousmane, le choix de cette activité ne date pas vraiment de l’année passée : «Â depuis que J’étais élève, je faisais cette activité en parallèle pour joindre les deux bouts, mais après des échecs à  l’examen, J’ai arrêté les études pour le transport et la livraison d’eau ». Activité de survie Le transport d’eau par charrette est donc devenu une activité de survie pour ce jeune déscolarisé qui est loin d’être le seul dans le cas. Un bidon d’eau à  la pompe coûte 10 frs à  Ousmane qu’il revend entre 35 et 50 frs selon les endroits. Il affirme qu’il gagne en moyenne 2000 frs CFA par jour. Pour Ousmane, sa chance C’’est de travailler avec sa propre charrette mais le problème avec les clients C’’est «Â quand il y a les coupures d’eau et qu’ils te mettent la pression pour que tu leur ramènes de l’eau. A part cela, moi je travaille tous les jours tant qu’il n’y a pas coupure, mais je ne compte pas rester éternellement dans cette activité. » A la question de savoir comment entretient-il les bidons, après un sourire, Ousmane affirme qu’il les nettoie souvent mais pas tous les jours, peut être deux ou trois fois par semaine. Une réponse qui doit faire réfléchir quand on sait que des maladies proviennent de l’eau impure. Quid de l’origine des bidons ? Quel était leur contenu avant d’être utilisé pour stocker l’eau ? Sont-ils bien rincés avec des produits appropriés et avant utilisation ? Les autorités communales ont un rôle important à  jouer à  travers les services de santé par des actions de sensibilisation sur la gestion de l’eau et le stockage d’eau à  domicile.

Somagep : Un démarrage bien difficile

Créée dans le but de rendre plus efficace la gestion de l’eau au Mali, la SOMAGEP, saura-t-elle relever le défi de «Â la satisfaction clientèle » ? Le lancement officiel des activités de cette nouvelle entité a été immédiatement suivi par un sérieux manque d’organisation lors de l’ouverture des premiers guichets de paiements des factures. Mercredi dernier, l’agence de Baco Djicoroni a été littéralement prise d’assaut par les clients insatisfaits. Pourtant, le Gouvernement avait laissé croire, à  coup de tapage médiatique, que tout était prêt pour satisfaire l’ex clientèle Eau d’EDM SA. En multipliant les points de vente de cette société pour «Â donner une réponse adéquate aux exigences de la réforme », malgré tout le service laisse à  désirer. En témoigne les 3 premiers jours de fonctionnement. Dans les 7 agences de Bamako, C’‘était le désordre. Les serveurs n’étaient pas installés au niveau de certaines agences SOMAGEP de Bamako même si on tentait de rassurer les clients. Toujours à  l’agence de Baco-Djicoroni, les connexions informatiques n’étaient pas opérationnelles. Monsieur Traoré (Agent SOMAGEP à  Baco Djicoroni), a indiqué que tout rentrerait dans l’ordre d’ici une semaine. A voir ce qui se passe, ce n’est pas encore le bout du tunnel pour les clients d’EDM SA obligés désormais de payer leurs factures d’eau à  la SOMAGEP. La nouvelle société de gestion a tout intérêt à  relever le défi de la satisfaction clientèle.

A boire pour Toupéré!

Toupéré. Mille habitants. Bourgade perchée à  flanc de colline et frappé d’un soleil de plomb. Il est 11 heures et nous arrivons dans ce village situé à  20 km de Boni dans le cercle de Douentza, région de Mopti. Le principal problème ici est l’accès à  l’eau, même pas potable, l’eau tout court ! Toupéré est essentiellement peuplé d’éleveurs et agriculteurs peuls et dogon, et compte parmi les localités qui ont éradiqué le ver de guinée depuis trois ans. Mais en l’absence de source d’eau potable et surtout à  cause de l’inaccessibilité de la nappe phréatique par les moyens d’exore traditionnels, les populations aménagent tout autour du village de grandes fosses o๠sont collectées les eaux de ruissellement pendant la saison pluvieuse. Les réserves d’eau ainsi constituées et appelées en langue locale « Yogododji » sont couvertes de branchages (pour atténuer l’effet de l’évaporation) et constituent la source exclusive d’eau pour les habitants et leurs bêtes. Pire à  Toupéré il n’y a qu’un seul puits, ce qui fait que chaque famille, chaque ménage, doit creuser son propre réservoir avant l’arrivée des pluies pour pourvoir disposer d’eau pendant toute l’année. Selon le chef du village Boureima Ambassako Guindo, ces retenues d’eaux sont insuffisantes pour les besoins de la consommation, sans parler de leur mauvaise qualité. Ses administrés sont donc obligés de parcourir des kilomètres pour aller chercher de l’eau dans les bourgades voisines. Le calvaire des élèves Ceux qui souffrent le plus de ce problème d’eau, ce sont les enfants et en particulier les quelques 300 élèves de l’école du village. Ils sont logés à  la même enseigne que le reste du village et doivent abandonner les classes pendant des heures pour creuser les fameux réservoirs à  eau de pluie. La fréquentation scolaire s’en ressent donc énormément, particulièrement celle des filles, à  cause des corvées d’eau pendant les périodes de tarissement de la réserve scolaire. Les élèves et surtout les filles doivent alors aller chercher l’eau à  trois kilomètres de leur école, dans les villages les plus proches tels que Tega ou Tabi). Cette corvée d’eau entraine un taux d’absentéisme et d’abandon très élevé. Selon le directeur de l’école de Toupéré, les élèves s’absentent pour aider leurs parents à  creuser des trous pour la réserve d’eau pendant l’hivernage selon la méthode traditionnelle est appelée YOGODODJI en fulfulden. Le directeur ajoute que le personnel enseignant utilise le lalin (produit chimique qui rend l’eau consommable) pour pouvoir boire de l’eau. Impossible d’avoir un puits dans la cour de l’école ! Le directeur témoigne qu’une ONG a creusé un puits à  grand diamètre avec une profondeur de 63 m mais n’a pas pu atteindre la nappe phréatique. Le manque d’eau potable est toujours source de maladies. A Toupéré, le médecin chef de Boni Souleymane Diarra reçoit dans son centre de nombreux malades qui souffrent de la diarrhée et des maux de ventres terribles. « On appelle ces cas les maladies hydriques. Ils viennent après avoir échoué des traitements de la médecine traditionnelle. Maintenant nous développons la stratégie information éducation et communication(IEC) lors de nos campagnes de vaccination, cela nous parait nécessaire pour freiner l’épidémie de maladies hydriques que nous connaissons » témoigne –t-il. Cette situation provoque l’exode des fils du village. Daouda Coulibaly est un enseignant qui a fui le village à  cause du manque d’eau. Agent de comptable actuellement à  la direction régionale de la santé, Daouda d’abord servi le village de Toupéré de 2007 à  2010 comme enseignant contractuel. Trois ans de calvaire au bout desquels il a décidé un jour de partir à  Sévaré pour ne plus revenir. Mais il est convaincu que quelque chose doit être fait pour les populations qui n’ont que trop souffert. C’’est donc lui qui a tiré la sonnette d’alarme et informé certaines ONG et l’UNICEF qui sont venues sur le terrain se rendre compte par elles-mêmes et apporter le secours attendus depuis si longtemps à  Toupéré.

Vente d’eau potable en sachets : une qualité douteuse

Ne dit-on pas que l’eau C’’est la vie ? Si cette assertion est connue et acceptée par tous, il faut reconnaà®tre qu’au Mali, la potabilité de l’eau vendue par les sociétés est sérieusement mise en cause. Des eaux de qualité douteuse Seulement voilà  : les structures étatiques chargées de l’hygiène n’y font que des contrôles de façade. Quant aux Associations de consommateurs, elles n’existent que de nom dans notre pays. Fuyant leurs véritables missions elles ne sont que figurante lors des «folkloriques assises » initiées par les autorités. De plus en plus, l’on assiste à  une mise sur le marché des sachets plastics d’eau. Cédées aux consommateurs à  25 ou 50 F CFA, ces eaux attirent, si l’on se fie leur conditionnement (généralement bien fait). Bas tarif Elles sont de plus en plus vulgarisées car vendues à  la sauvette. En cette période de canicule, les clients en consomment à  quelques niveaux qu’ils se trouvent. Selon de nombreux témoins, les règles essentielles d’hygiènes pour leur fabrication sont biaisées. « Ces eaux contenues dans les sachets plastics sont d’une dangerosité réelle », indiquent les spécialistes. A ses eaux s’ajoutent les eaux minérales. Présentées comme plus saines que l’eau courante (de grande consommation produite par EDM SA), ces eaux minérales naturelles produites au Mali, s’avèrent être d’une extrême vulnérabilité aux infections bactériennes. Contrairement à  ce que pensent nombre de nos concitoyens, les eaux minérales naturelles ne sont soumises à  aucune prescription particulière d’hygiène ou de diététique qui les distinguent de l’eau (de grande consommation) traitée et produite par la société EDM. Bactéries et chlore A en croire les spécialistes, les qualités de substances physico-chimiques qu’elles renferment dépassent le seuil des limites autorisées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). On n’y ajoute pas de chlore afin de ne pas altérer leur caractère naturel. Or, C’’est justement ce même chlore (substance de l’eau de javel) qui permet d’éliminer les bactéries. Par contre, EDM SA y ajoute du chlore, seul produit susceptible d’éliminer véritablement les bactéries. Bien que pure à  l’état naturel, les eaux minérales auxquelles on n’ajoute pas du chlore sont extrêmement vulnérables aux attaques bactériennes, à  la différence de l’eau traitée par EDM SA. Toujours selon nos sources, les eaux minérales renferment également un pourcentage très élevé en sodium, potassium, de calcium… Et ces pourcentages dépassent les limites imposées par l’OMS en ce qui concerne les eaux de grande distribution.

Station d’eau de Kabala : Bamako prépare la table ronde des bailleurs de fonds

Manque d’eau potable à  Bamako Depuis près d’une décennie, la capitale malienne est confrontée à  un problème d’approvisionnement en eau potable. Le boom démographique persistant, ne permet pas à  la compagnie malienne d’eau et d’électricité de satisfaire tous les besoins en eau, la demande dépassant largement l’offre. Ce besoin d’eau se fait le plus sentir en période de chaleur. Une période allant de mars à  juin. Les quartiers les plus vulnérables sont Kalaban coro, Banconi, Niamakoro, Faladié o๠la coupure fréquente d’eau handicappe terriblement les populations. C’’est donc face à  ce besoin persistant, que le gouvernement du Mali s’est mis à  la recherche de fonds afin de réaliser la construction d’une station de pompage d’eau, notamment celle de Kabala. Ce financement recherché depuis 2002, est sur le point d’être acquis à  l’issue de la table ronde des bailleurs de fonds prévue les 29 et 30 de ce mois. Station de pompage d’eau Ainsi dans le souci de pallier à  ce manque d’eau, le gouvernement a procédé à  certaines réalisations. Entre 2006 et 2008, la production d’eau est passée à  8000 m3 par jour, grâce à  un financement du royaume des Pays-Bas et cela, en renouvellent l’équipement déjà  en place. A cela s’ajoute le raccordement de 5 forages situés dans la zone aéroportuaire de Sénou pour un débit de 4000 m3 par jour et la construction d’une batterie de quatre filtres à  la station de traitement de Bamako pour un débit adductif de 4000 m3 par jour. Rappelons également les réalisations des deux stations de pompage d’eau de Magnanbougou et Baco-Djicoroni avec leur extension pour un débit de 36000 m3/jour sur le financement national cette fois ci. Préparation de la table ronde des bailleurs de fonds Le ministère de l’énergie et de l’eau avait organisé en décembre 2009, une journée d’échange avec les potentiels bailleurs de fonds du projet de Kabala. Il était question de la réforme institutionnelle et de l’alimentation en eau potable de la capitale par le canal de Kabala. Pendant ladite rencontre, les partenaires techniques et financiers, après avoir assisté à  la projection des études sur l’impact du manque d’eau sur à  Bamako, ont exprimé leur profond engagement à  accompagner le gouvernement malien dans ce vaste domaine qu’ils estiment vraiment nécessaire. C’’est donc pour mieux faire comprendre aux bailleurs de fonds, l’utilité de cette station, que le ministère a jugé nécessaire la tenue de cette journée d’information. Le ministre délégué au budget, Mr Lassine Bouaré représentant son homologue de l’énergie, après un bref survol du projet, explique le projet de Kabala ne concerne que le district de Bamako. Il explique ce choix de Bamako par le fait que le besoin est réel et qu’il est important de commencer par la source avant d’aller loin. Il ajoute cependant que le reste du pays n’est pas aux oubliettes parce que des projets différents sont déjà  en place. « Pour l’instant, il ne s’agit que de Bamako. » Bientôt la table ronde Le ministre du budget indique que « l’objectif de cette table ronde, est de réunir le maximum de partenaires autour du dossier de la station de traitement d’eau du projet de Kabala, afin de faire le point des financements acquis ou annoncés ». Il s’agira au cours de cette rencontre de deux jours, de mieux expliquer la problématique de l’eau à  Bamako ; Définir un cadre institutionnel favorable au pilotage du projet et faire le point sur l’état d’avancement de la réforme institutionnelle pour une meilleure gouvernance des secteurs eau et électricité. Cette table ronde mettra fin, à  la recherche de fonds pour le projet et finalisera tous les fonds acquis des différents bailleurs pour commencer le plus tôt possible, les travaux de construction de la station de Kabala.

Accès à l’eau potable : le cas de la commune de Dioura

Le tarissement de ces puits menace d’ici les 3 prochains mois de priver les populations et les animaux d’une eau suffisante à  leur consommation. Les membres d’une famille vivant dans des régions sahéliennes disposent selon certaines statistiques de 20 à  30 litres d’eau par jour et par personne pour boire, faire la cuisine et se laver. Alors que les Européens ou Américains du Nord consomment 300 à  600 litres d’eau par jour et par personne. Ce rapport résume à  lui seul l’acuité de la question de l’accès à  cette denrée dans une zone. La journée infernale et la nuit glaciale Les conditions climatiques sont de tout temps marquées non seulement par la faiblesse de la pluviométrie, sa concentration sur une courte période de l’année, mais aussi une journée infernale et des nuits glaciales. A Dioura, à  50 km de la Mauritanie, o๠il fait plus de 44° en journée, la nuit, la température redescend à  8 et 10°. A cela se sont ajoutés depuis le début des années 1970, des dérèglements chroniques du climat, et du régime des pluies, se traduisant notamment par des séries de sécheresses ponctuées par des épisodes de famine et de pénuries d’eau de boisson. Chameaux et ânes, indispensables pour s’approvisionner en eau de puit Dans la commune rurale de Dioura, par exemple à  600 km de Bamako, les 15.000 habitants et plus de 20 000 têtes de bovins et caprins manquent cruellement d’eau. Ici la population vit essentiellement de l’élevage et de l’agriculture. En l’absence de toutes statistiques et de réseau moderne de distribution d’eau, et de puits à  grand diamètre, la population étanche sa soif à  partir des puits ou les chameaux et l’âne aident à  puiser l’eau. Une solution qui, pourtant, ne semble plus présenter de garanties sanitaires. Pour cause, la plupart des puits de la commune ne donnent qu’une eau insuffisante et impropre à  la consommation humaine. La sécheresse qui menace la localité est l’explication la plus couramment donnée par nos interlocuteurs pour expliquer le tarissement de plus en plus inquiétant des puits. Les habitants anxieux de la situation Si la situation ne change pas d’ici les deux prochains mois, la population ainsi que les animaux auront beaucoup de difficultés à  avoir de l’eau pour leur consommation, a confié, visiblement anxieux, un habitant de la localité. Selon lui, chaque année, à  cette période, la crise d’eau se manifeste, sauf que cette fois, la crise suscite beaucoup d’inquiétude et de peur, du fait de l’eau saumâtre récoltée dans les puits. Face à  la situation, les femmes de cette localité et des six villages environnants manifestent une grande préoccupation. A la faveur de la récente mission du projet qui s’est rendue dans la localité, elles sont sorties massivement et ont, avec beaucoup d’insistance, invité la délégation à  porter la situation à  la connaissance des plus hautes autorités du pays dont elles attendent soutien et assistance. Les femmes expriment leur inquiétude Mariée et mère de trois enfants, Founè Coulibaly de Dioura souhaite que des dispositions urgentes soient prises pour mettre à  l’abri la population des conséquences fâcheuses pouvant découler d’une crise d’eau potable dans la commune. Dans le village voisin de Allimaniana situé à  7 km de Dioura, les populations éprouvent les mêmes inquiétudes. Pendant que Hinda Tangara, une habitante du village que nous avons rencontré, dit craindre une coupure totale, sa compagne, Oumou Diallo également mère de famille, a peur de voir se réduire le nombre de puits fonctionnels.

Pénurie d’eau potable à Bamako : il faut veiller pour boire !

L’eau se fait rare à  Bamako Au 21ème siècle, boire de l’eau de qualité dans certains quartiers de Bamako est devenu un luxe en cette période de chaleur. Il s’agit des zones de Doumanzana, Sabalibougou, Dialakorodji, Niamakoro Boulkassoubougou Kouloubleni, Sangarébougou, entre autres. Dans ces quartiers, on ne dort plus. l’heure est alarmante « entre 1 heure et 2 heures du matin »: des femmes en majorité des aide-ménagères, le pagne solidement noué et retroussé aux genoux, d’autres portant des bébés à  califourchon ou aidées par des bambins va-nu-pieds, s’attroupent autour des fontaines pour prendre de l’eau. Dans les familles voisines on n’entend que des bruits d’ustensiles à  l’arrivée de ces « chercheuses » d’eau. Là  commence autour des fontaines publiques, dans ces quartiers, un véritable concert de récipients déjà  entassées. Et ce « depuis la prière de l’aube », explique Assanatou Cissé, une vaillante mère de famille qui monte la garde autour de l’unique borne-fontaine du coin à  Sabalibougou. Depuis six ans qu’elle vit dans ce quartier, elle témoigne : « La journée, il n’y a pas d’eau, surtout en cette période de chaleur (mars avril mai) et même quand l’eau coule, il y a des coupures intempestives (…) », peste-t-elle. Dans ces quartiers, ils sont environ 80.000 personnes qui n’ont pas accès à  l’eau courante des heures durant la journée. l’eau coûte cher en période de chaleur Autour du propriétaire de la fontaine, la ronde s’organise. « Je suis arrivée avant toi, C’’est ma place !…. ». « Il faut que chacun respecte sa place ! », avertit le maà®tre des lieux. La trentaine, cet homme est le gérant, de la « fontaine » publique à  Doumanzana côté est. « Depuis quelques semaines, dit-il, je ne travaille plus dans la journée, puisqu’il n’y a pas d’eau. Je suis obligé de me rabattre sur autre chose, en attendant de venir guetter la première goutte d’eau tard dans la nuit. C’’est difficile de veiller toute la nuit avec un débit si faible… l’eau coule au compte-goutte ! », se plaint-il. Pourtant, cet homme « se remplit bien les poches ! », rétorque Ama Guirou, puisque « Nous payons le seau d’eau (environ 20 litres d’eau) à  30 F ; plus cher qu’il ne l’était il y a quelques jours. Il était à  20 f. Et depuis que cette pénurie a débuté, les tarifs d’eau ne font que grimper ». « Les revendeurs d’eau ambulants nous cèdent à  50 et parfois 75 F ! », se plaint Mme Sidibé Oumou Diallo. Factures, factures ! Les clients des bornes-fontaines ne sont pas les seuls à  se plaindre. l’augmentation du prix des factures d’eau est tout aussi préoccupant. Selon Issak Dembélé, un fonctionnaire à  la retraite,  » Ce mois-ci, on a nous remis une facture d’eau qui a flambé jusqu’à  27.000 F, et pourtant nous ne consommons pas beaucoup d’eau puisque les pompes sont sèches toute la journée ». En attendant, les populations touchées par cette crise d’eau, ne peuvent même pas satisfaire à  une hygiène élémentaire et aux besoins des ménages. à€ signaler que la journée mondiale de l’eau a été célébrée dans le monde, une occasion pour les acteurs intervenant dans le domaine de définir une stratégie pour faire accéder toute la population à  l’eau en quantité et en qualité.

Journée Mondiale de l’eau : Près de 900 millions de personnes souffrent du manque d’eau potable.

De l’eau propre pour un monde sain Cette journée a été une occasion pour les organisateurs de présenter le discours de la directrice générale, de l’organisation des Nations-Unies pour l’éducation la science et la culture (UNESCO), Irina Bokova. Cette année la journée mondiale de l’eau a pour thème « De l’eau propre pour un monde sain », une occasion pour le coordinateur du projet Niger Loire, Bandiougou Diawara de faire le bilan des activités de son projet, qui un projet pilote pour les femmes teinturières de Dianéguela en commune VI. C’’est Mama Pléah qui représentait, le représentant du bureau multipays de l’Unesco pour le Mali, Niger, Burkina Faso , Guinée et l’UEMOA .  » De l’eau propre pour un monde sain », ce thème permet aux responsables de l’UNESCO d’examiner les faits. Selon le message de la directrice générale plus 2,5 milliards de personnes vivent sans installations sanitaires suffisantes. On estime à  884 millions le nombre de personnes qui n’ont pas accès à  une eau de boisson salubre, la plupart se trouvant en Afrique. 1,5 million d’enfants meurent de maladies hydriques Chaque année, environ 1,5 million d’enfants meurent de maladies transmises par l’eau (maladie hydrique). La dégradation de la qualité de l’eau des rivières, des fleuves, des lacs et des nappes souterraines a des répercussions directes sur l’écosystème et la santé des êtres humaines. Une telle situation représente une terrible tragédie humaine, et un obstacle majeur pour le développement. « l’eau est essentielle à  la vie sur terre. Pour que les populations humaines et les écosystème puissent se développer, l’eau doit être propre, elle doit rester propre et surtout elle doit être accessible à  tous ». Selon la directrice générale de l’UNESCO, il reste encore beaucoup à  faire pour changer la vie de millions de personnes. « En cette journée mondiale de l’eau, J’exhorte les gouvernements, la société civile, le secteur privé et toutes les parties prenantes à  placer l’objectif ‘’De l’eau propre pour un monde sain » au tout premier rang de leurs priorités ». La teinture, facteur de pollution de l’eau souterraine La seconde partie de la rencontre a été consacrée au projet Niger –Loire gouvernance et culture, il y a une présentation de l’action pilote « Appui aux teinturières de Bamako », une projection de quelques minutes sur les activités des femmes, les nuisances de leur travail et les difficultés auxquelles elles sont confrontées. Selon Bandiougou Diawara, le coordinateur du projet l’action pilote « Appui aux teinturières de Bamako » est destiné à  améliorer les conditions sanitaires et de travail des femmes teinturières et à  renforcer leurs compétences et leur professionnalisation. Elle vise également à  lutter contre la pollution de fleuve Niger et des eaux souterraines par les produits chimiques utilisées en teinturerie. Elle se décline en trois volets « Un volet « Etudes » relié aux aspects socio-anthropologiques, environnementaux et médicaux de l’activité. Ce volet intègre également les aspects chimiques (analyses des effluents en vue de la mise en place d’un système de prétraitement) et techniques (conception des équipements) ». Il y aura la sensibilisation, la formation qui permettra de sensibiliser les teinturières et les autorités sur les risques sanitaires, de former les teinturières aux techniques de manipulation des produits chimiques et pour produire des manuels d’information. Après le travail d’une commission de sélection de site, C’’est Dianéguela qui a été choisi, par les responsables du projet Niger-Loire. Une parcelle de 1300 m2 a été officiellement mise à  disposition par la commune pour abriter le centre qui sera doté d’espace de travaux modernes (hangars) d’un magasin, de toilettes, et d’une station de prétraitement. l’étude d’avant projet détaillé est en cours, elle sera finalisée en avril 2010. Les teinturières auront droit à  une formation faite à  la carte et sera adoptée aux besoins individuels de chaque teinturière tout en les regroupant par catégories.

Environnement : quelle gestion des ressources en eau au Mali ?

Pour traduire cette ambition, la dotation des collectivités en infrastructures d’eau potable s’imposait. Selon le directeur national adjoint de l’Hydraulique, Oumar M. Touré, les infrastructures réalisées sont confiées aux représentants locaux de l’Etat afin que les populations puissent s’y doter en eau potable. Entretien des infrastructures Ces réalisations, loin d’être de s’étendre sur l’ensemble du territoire national, ont souffert principalement d’un manque de suivi et de maintenance. C’’est alors que l’Etat après avoir pris le relais, a jugé nécessaire d’impliquer les collectivités elles mêmes dans la gestion de ces points d’eau et à  la maintenance des infrastructures (qui les profitent principalement). Selon le Directeur national adjoint de l’Hydraulique, Oumar M Touré, les collectivités avaient dès lors, pris le relais de la gestion des points d’eau. Mais il s’est avéré que la bonne gestion n’était pas de mise. D’autant plus que les comités de gestion mis en place par les collectivités manquaient de sérieux. C’’est pourquoi l’Etat a fait appel aux opérateurs privés dotés de profil en la matière, afin que ces points d’eau arrivent à  tirer de meilleurs profits. Au lieu de demander aux populations une participation à  l’investissement, l’Etat a cru juste de d’exiger seulement aux ménages le payement l’eau suivant la quantité. Sur la base de ce principe, le système d’adduction laissé aux populations arrive à  fonctionner et à  bénéficier en même temps aux populations. Jugée plus complexe, la rechange des pièces du système d’adduction d’eau, requiert une certaine finesse dans la gestion. Ainsi, les pannes sont souvent ponctuelles, tout comme elles peuvent survenir de façon inopinée. «Â C’’est pourquoi le service est payant ». Gestion de l’eau Toutefois, le Directeur national Adjoint de l’hydraulique a souligné le phénomène de la mauvaise gestion des fonds récoltés au niveau de ces systèmes d’adduction d’eau. Avec la coopération Allemande, l’Etat a mis en place une cellule de suivie technique des points d’eaux. Elle avait pour vocation d’assurer un suivi technique rapproché de la gestion. Les bénéficiaires ont mis en place une association d’usagers. Et C’’est le bureau qui s’occupe de la collecte d’argents auprès des bénéficiaires. Pour répondre au souci de transparence souhaité, le bureau rend compte de façon périodique aux associations d’usagers. La mise en place de l’opérateur de suivi technique et financier, procédait également de la volonté de l’Etat de veiller scrupuleusement à  la bonne gestion des systèmes d’adduction d’eau. Les opérateurs font des rapports semestriels pour donner le point des systèmes d’adduction d’eau dans l’ensemble des 8 régions du Mali. Selon M Touré, 15 Centres d’adduction d’eau sont aujourd’hui gérés par des privés Accès à  l’eau Il reste que certaines collectivités ne bénéficient toujours pas de la touche souhaitée. l’Etat doit donc multiplier les stratégies afin de faciliter aux populations l’accès à  l’eau. Car jusqu’à  preuve de contraire, des localités souffrent du manque d’eau potable. Assoiffées, elles n’ont pour seul recours, que les points d’eau les plus insalubres, avec leur corollaire de maladies hydriques… Pour eux, l’eau potable demeure un vrai luxe. En dépit de la volonté affichée de l’Etat, la répartition des ressources en eau reste très problématique. Et, bien souvent, l’Etat s’affaire autour de grands salons, à  l’instar du Salon international de l’eau (SIDEAU) dont l’impact sur les populations nécessiteuses laisse à  désirer. Politique étatique ? La difficulté principale dans la mise en œuvre cohérente de la politique de système d’adduction d’eau reste liée à  la mauvaise gestion. « Nous avons constaté, à  travers les rapports qui nous parviennent, que la qualité de la gestion est mise en cause. Ce phénomène conduit l’Etat à  être permanemment interpellé », a signalé M. Touré. Parallèlement à  l’Etat, dont la mission est de doter les populations en eau potable, à  signaler que des ONG se sont aussi investies dans le domaine. C’’est le cas de « Water aid ». Par ailleurs, M. Touré salue le cadre de concertation établi entre l’Etat et l’ensemble des acteurs de l’eau. « Une fois par trimestre, nous nous rencontrons pour faire le point de nos réalisations ».

Accès à l’eau potable : la solution des ONG…

Les associations, les organisations gouvernementales (ONG) ne sont pas en reste pour relever le défi de l’accès à  l’eau potable dans le monde. Face à  cette situation, une initiative du partenariat appélée Coalition pour l’accès à  l’eau potable,l’hygiène et l’assainissement (CAEPHA) en partenariat avec le projet « Water Aid » a organisé une reunion de concertation le vendredi 3 juillet à  l’hotel Salam de Bamako. Au cours de cette reunion, les participants ont soutenu la notion de « branchements sociaux » pour libérer les couches vulnérables de la corvée de l’eau et améliorer leur qualité de vie. Il s’agit de sociabiliser l’accès à  l’eau potable : cette action humanitaire a pour but de donner l’eau potable aux populations vulnérables à  travers la construction de fontaines dans les quartiers périfériques. Un projet en harmonie avec les valeurs séculaires de solidarité et d’entraide. Surtoutt dans les zones péri-urbaines, o๠les populations souffrent de pénibles conditions d’approvisionnement en eau potable. Citons le cas de la cité d’ ATTBougou, qui vit de terribles pénuries en eau potable. [ L’eau potable, une ressource encore rare… ] Pour sensibliser les participants à  la question du problème d’approvisionnement en eau potable, un film documentaire a été projeté. Les pénuries d’eau, la ruée des femmes vers l’unique fontaine et leurs témoignages sont éloquents sur la question : «depuis 4 heures du matin, nous nous réveillons pour nous mettre en rang, malgré tout, on a de la peine à  obtenir deux seaux d’eau pour les besoins de nos familles », déplore l’une d’elles. Un autre déclare que la scolarisation de ses enfants a eté pertubée à  cause des problèmes d’eau.  » mes enfants passent toute la journée devant la fontaine pour avoir un peu d’eau !  » La survie dépend de l’eau !  » je vais me battre pour la cause des femmes, car elles sont les premières à  sentir le problème de l’eau dans le foyer), déclare Aya. c’est pourquoi elle a sollicité le projet de « branchements sociaux » initié par le CAEPHA en partenariat Water Aide . Le ministre Mamadou Igor Diarra qui présidait cette réunion, s’est dit déterminé à  relever le défi avant d’ajouer que ses attentes sont grandes pour cette réunion de concertation. Rappelons que « Water Aid » est une ONG internationale qui se consacre exclusivement à  mettre en oeuvre des systèmes d’alimentation en eau potable et d’assainissement domestique. Des programmes d’éducation sanitaire au service des populations les plus pauvres du monde.