IBK aux médias : « Nous avons intérêt à avoir une presse de qualité »

Ils étaient nombreux, les directeurs de publication, les journalistes, les chargés de communication des départements ministériels, les communicateurs à  faire le déplacement de la salle de banquet de la présidence pour la présentation des vœux au président de la République. Plus de moyens à  la presse C’est d’abord, le président du Comité National de l’Egal Accès aux Médias d’Etat(CNEAME), Abdoulaye Sidibé qui a pris la parole en passant en revue les activités du comité, dominées par les scrutins présidentiels et législatifs. La première préoccupation de cet organe c’est le manque de moyens. Il a également plaidé la cause de l’ORTM et de l’AMAP qui manquent de moyens. Pour Abdoulaye Sidibé, si rien ne se fait, ces organes d’Etat risquent de ne plus fonctionner. Autre chose, c’est le passage de l’analogique vers le numérique. Autrefois considéré comme pays pilote de la transition vers le numérique, les événements qu’a connu le Mali ont tout bousculé. Le coût de l’opération se chiffre à  des dizaines de milliards de francs CFA alors que la date butoir de la diffusion analogique c’est le 17 juin 2015 à  1h. Par ailleurs, le président par intérim du Conseil supérieur de la communication (CSC) M. Doumbia a exprimé sa satisfaction concernant l’adoption en conseil des ministres du 13 décembre dernier, du projet d’ordonnance portant création de la Haute Autorité de la Communication. Le Mali est le seul pays de l’Afrique o๠il existe encore deux organes de régulation. « Le mali ne doit pas rester à  la traà®ne en matière de régulation » a-t-il indiqué. Le président par intérim a insisté sur l’aide de l’Etat à  la presse. Pour lui, il faut un financement adapté au paysage médiatique car le manque de moyen agit sur le rendement de la presse. « Dire le Mali tel qu’il est » Le président de la Maison de la presse, Makan Koné a, pour sa part souligné les maux dont souffre la presse. Il s’agit entre autres des réformes qui ne sont pas mises en application, l’aide de l’Etat à  la presse qui a subi une réduction de 70% sans préavis, les menaces qui pèsent permanemment sur les journalistes qui sont sans défense et sans protection. Bref, « la presse malienne se porte mal et est mal traitée et rien n’a été fait pour améliorer la liberté de presse » a déclaré M. Koné. « Nous voulons dignement vivre de notre métier » a t-il poursuivi. Dans sa réponse, le président de la République a affirmé qu’il fera « en sorte d’être un peu à  la hauteur et de ne pas décevoir, car C’’est la presse qui peut l’aider à  avancer par des analyses pertinentes, par des thèmes traités. Le Mali a besoin qu’on le dise tel qu’il est » Pour le président, « ce n’est pas dans n’importe quelle main qu’une plume doit tomber et n’importe qui ne peut pas être journaliste, C’’est un travail d’aiguillon. » « Nous avons intérêt à  avoir une presse de qualité. Il faut que les journalistes soient jaloux de leur profession » a précisé Ibrahim Boubacar Keita.